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Kaleo Henderson - the sound of silence
Dim 2 Avr 2023 - 2:28
what i am
Loyal Efficace Prudent Observateur Franc Taciturne Froid Sérieux Obstiné Egoïste | Voyager Léger. Tel a toujours été le maître mot de Kaleo depuis qu'il survit sur les routes, et ce d'autant plus avec les Bienfaiteurs. Les babioles inutiles n'ont pas leur place dans son unique sac à dos de voyage, usé par le temps mais dont il est bien décidé à s'en servir jusqu'à ce qu'il soit irrécupérable. A l'intérieur, du nécessaire de survie: gourde en acier, une lampe torche à manivelle, une paracorde... Mais aussi des vêtements de rechange, en nombre limité. Ses seuls biens avec de la valeur affective sont la croix qu'il porte autour du cou, et des photos de famille précieusement conservées dans une poche de son sac. Les seules armes en sa possession sont un couteau militaire et un glock 19: l'un comme l'autre servent à la protection du groupe, et plus particulièrement celle du Prophète, dont Kaleo veille à la sécurité depuis qu'il les a rejoint. Les balles étant plutôt précieuses, il n'utilise son arme à feux qu'en cas de grande nécessité, dans un danger immédiat. L’âge fait son travail, petit à petit, à travers le corps de Kaleo: la forme d’antan n’est désormais plus la même, indéniablement, et les difficultés de la vie en extérieur ont quelque peu accentué ce fait. Malgré l’inévitable vieillesse, il se distingue toujours autant des autres de par sa taille, avoisinant les 1m89: peu de chances de passer trop inaperçu, mais soit, le presque soixantenaire fait avec depuis bien des années. On lui a souvent donné quelques traits du visage en commun avec sa grand-mère paternelle, une native hawaïenne, notamment concernant ses yeux. Regard indéchiffrable et distant, accentué par la couleur sombre de ses iris, dans lequel il est difficile d’y percevoir de la chaleur. Si l’un de ses bras a gardé les traces des scarifications qu’il s’est fait durant sa jeunesse, un certain nombre de cicatrices se sont rajoutées un peu partout sur son corps, témoin d’une survie difficile depuis l’apocalypse. |
évolution psychologique
Il n’était déjà pas un grand bavard avant tout ça, cela ne s’est pas arrangé avec le temps: il n’aime pas parler inutilement, et se contente du strict nécessaire quand il n’a pas d’autres choix. Seuls ses proches ont le droit à une communication plus développée, quoique mesurée. Une chose est sûre, chacun des mots qu’il prononce est réfléchi, tout comme ses paroles ont souvent un but précis.
Mais ce n’est pas parce qu’il parle peu, qu’il n’écoute pas: bien au contraire: observateur, aussi bien visuellement qu’auditivement, Kaleo est attentif à son environnement. Il l’était déjà dans le cadre de son travail, et cette façon d’être ne l’a pas quitté.
Avec la mort de sa fille, puis l’apocalypse, il s’est aussi raccroché à la religion: si les morts se relèvent aujourd’hui, cela ne peut qu’être l’œuvre de Dieu en personne. A cela se mêlent certaines croyances concernant les âmes, dont l’existence n’est pas limitée à la simple enveloppe physique humaine, à ses yeux: de ce fait, adhérer aux croyances véhiculés par le Prophète fut comme une évidence, pour lui. Cet homme est un messager de Dieu, et Kaleo croit sans le moindre doute à ses paroles.
Story of survival
Pre-apocalypse
1967 à 1971, Honolulu (HA) - 4 à 8 ans.
1967. Papa ? La voix de Kaleo tremblote légèrement, alors que sur le pas de la porte d’entrée, se dessine une silhouette familière. Celle de son père. Encore affublé de sa tenue militaire et de son immense sac, Maleko Henderson retourne dans son foyer après plus d’une année d’absence: la guerre du Vietnam, encore et toujours, dans laquelle son régiment a été envoyé trois années plus tôt. Mais cette fois-ci, si le patriarche est de retour au sein du foyer, ce n’est pas pour une permission: une blessure peu importante, néanmoins suffisante pour l’obliger à retourner à la vie civile, le fait revenir définitivement.
Viens par ici, mon grand. Le concerné se précipite dans ses bras, s'agrippant à lui de toutes ses forces: de ce retour, dans sa tête d’enfant, il en a rêvé durant de longs mois. A espérer que son père reviendrait, aussi sain et sauf que possible, sans jamais repartir. L’enfant ne l’a en fait uniquement connu lorsque ce dernier revenait de ses permissions: son quotidien, il ne le vivait qu’avec sa mère et ses grands-parents paternels, jusqu’à présent. Pour autant, l’enfant lui voue une admiration sans limites: après tout ses absences n’importent plus vraiment, vu qu’il est de retour. Non ?
1969. Plus d’une année après le retour de son père, la sœur de Kaleo voit le jour. Le regard curieux de ce dernier se pose sur le nouveau-né, tandis qu’il l’observe silencieusement. Avec elle, leurs parents et ses grands-parents, ils ne peuvent qu’être heureux n’est-ce pas ? Pas vraiment, non. Si les retrouvailles apportent une joie certaine durant cette année écoulée, les choses se compliquent néanmoins avec le temps. Cela commence par des tensions entres les parents, d’abord minimes, devenant des disputes. Les départs de sa mère, de plus en plus fréquents, pour “aller rendre visite” à sa famille au continent. Et…
20 juillet 1971. Les papiers du divorce trônent à la vue de tous sur la table basse, et dans la pièce principale de la maison. Tu vas… t’en aller, maman ? demande Kaleo avec hésitation. Les réponses qu’il obtient sont courtes, entrecoupées par les regards désapprobateurs de ses grands-parents lancés à leur ex belle-fille, et par la colère silencieuse de son père. L’enfant est loin de savoir que sa mère trompe son père depuis un an, et que le bébé qu’elle attend est celui d’un autre. De son amant. Je ne viens pas avec toi ? Kaleo a bien remarqué les valises empilées, tout comme les affaire de Leilani rassemblées. Mais nulle trace des siennes.
Non, tu vas rester avec ton père. La réponse tombe comme un couperet, tout comme son départ dès le lendemain: sa mère l’a laissé ici, seul, emportant sa sœur avec elle… Il se sent abandonné par cette dernière, mis de côté au profit d’une nouvelle vie, loin de lui.
1975, Austin (TX) - 12 ans.
Depuis le divorce de ses parents, Kaleo passe ses vacances d’été chez sa mère, en compagnie de sa famille recomposée: et face à ce tableau familial si parfait, le garçon se sent définitivement de trop. Son beau-père ne l’apprécie pas tellement, n’étant pas assez américain à son goût, et l’entente avec le fils de ce dernier n’est pas non plus au rendez-vous. De six ans son ainé, ce dernier prend plaisir à le malmener lorsque les adultes ont le dos tourné: quand il n’a pas d’étranges gestes à son égard. Et son attitude ne s’arrange pas, bien au contraire…
09 août 1975. La chaleur a beau être écrasante en cette journée d’été, Kaleo en profite pour jardiner: pour rien au monde il ne profiterait pas d’un tel soleil. Il n’y a d’ailleurs personne de présent à la maison, hormis son frère par alliance, dont il ne se préoccupe aucunement: il s’occupe seul sans aucun problème, préférant l’éviter. Après un moment passé dehors, Kaleo retourne dans la cabane à jardin, ayant oublié un outil: c’est à cet instant qu’il remarque sa présence, quand ce dernier ferme la porte derrière lui, après être entré.
Qu’est ce que tu fiches ici Jesse ? demande-t-il, sans lui accorder son attention. Je t’ai dit de me foutre la paix ! Kaleo ne remarque pas que ce dernier s’approche, du moins, jusqu’au moment où il pose ses mains sur lui. Et son sang se glace, immédiatement. Lâche moi ! Sa voix est remplie de nervosité, de crainte. Ferme ta gueule. T’as pigé ? Son emprise se resserre: le plus jeune a beau tenter de s’en libérer, les coups pleuvent en réponse, cessant toute tentative de fuite.
Personne n’entend ses appels à l’aide ce jour-là. Ni même ses sanglots. La violence subie le plonge dans un silence forcé, le déconnecte partiellement de son corps. Comme s’il ne lui appartenait désormais plus. T’en parles à qui que ce soit, tu le paieras. Combien de temps Kaleo est-il resté à même le sol une fois Jesse parti, à moitié dévêtu, sans bouger ? Il ne s’en souvient pas. Le soleil est déjà couché quand il rentre dans la maison, s’enfermant dans sa chambre, peu importe si sa mère ne cesse de l’appeler pour venir dîner. Le garçon se mure dans le silence, recroquevillé sur lui-même, sous le choc. Tétanisé.
1976 à 1980, Honolulu (HA) - 13 à 17 ans.
L’enfant autrefois calme et joyeux n’est désormais plus, depuis l’agression subie. Maintenant adolescent, Kaleo se renferme sur lui-même et s’isole, perdant la plupart des amis qu’il avait jusqu’alors. La culpabilité le terrasse, l'empêchant de dire quoique ce soit, tandis que l’angoisse le suit jusque dans son sommeil: il se revoit généralement là-bas, dans cette foutue cabane de jardin, en train d’agoniser par terre. De mourir. Ce schéma là se répète maintes fois, suffisamment pour que ses nuits en soit perturbées.
Et une des rares bouées de sauvetage dans cette mer agitée qu’est devenue sa vie… sont ses études, aussi étonnant cela puisse-t-il paraitre. Auparavant il ne s’était jamais démarqué scolairement parlant, ayant des notes convenables mais sans plus: son surinvestissement a néanmoins changé la donne. A force de passer son temps le nez vissé dans ses livres de cours, l’adolescent fait désormais partie des meilleurs élèves de sa promotion. Être autant occupé lui permet aussi de taire ses pensées, de les atténuer autant que possible. Le sport aussi l’aide en ce sens, d’une certaine manière.
1977. Lâche moi Lei, s’il te plait. Chaque contact à son encontre est synonyme de mal-être pour Kaleo, qu’importe s’il s’agit d’un câlin de sa petite sœur. T’es méchant ! bougonne-t-elle, s’éloignant. De son jeune âge, elle ne peut se douter de toute l’horreur se cachant derrière ce rejet. Néanmoins, son aîné fait de nouveau un pas vers elle. Ça te dit d’aller voir la mer ? Elle hoche de la tête, contrariété rapidement envolée: les deux ont beau ne pas être proches, autant par leur différence d’âge que la distance les séparant, ces moments sont comme des petites lumières dans une dense obscurité, pour Kaleo.
1978. Tu mens. La voix de sa mère lui parvient à travers le combiné du téléphone: et comme à son habitude, ses mots ne laissent pas l’adolescent de marbre. Sa propre mère ne le croit pas, absolument pas, alors qu’il vient tout juste de lui raconter ce qu’il a subi deux ans plus tôt. Jesse n’aurait jamais fait ça, c’est… Il ne l’écoute déjà plus, déçu une fois de plus, face à cette énième forme d’abandon. Je te déteste, crache-t-il finalement, avant de lui raccrocher au nez. Tout va bien ? lui demande calmement sa grand-mère. Oui. Pourquoi ça n’irait pas ?
1979. Ne me dis pas que c’est rien, Kaleo ! Son père attrape de nouveau son bras, révélant les traces de coupures éparpillées sur sa peau encore récentes, aperçues quelques instants plus tôt. Là où le plus jeune s’attendait ensuite à des reproches ou des réprimandes, son père s’en va chercher du matériel de soins, avant de traiter ses plaies silencieusement. Il n’y a aucun jugement dans son regard ou son attitude. Il s’est passé quelque chose, chez ta mère. N’est-ce pas ? Seul un hochement de tête, vient répondre à sa question. Et son père n’insiste pas.
1981. Kaleo reçoit son diplôme, avec les félicitations du directeur, qui plus est. Pour une fois depuis bien longtemps, l’adolescent à peine majeur est fier de lui. Il n’y a bien que dans cette partie de sa vie, ses études, qu’il se sent confiant: à lui les études supérieures, dans une prestigieuse université. Quand au reste de sa vie ? Eh bien… les multiples angoisses, notamment socialement parlant, l’ont fait fuir toute proximité avec autrui. Il est encore loin d’être libéré de son traumatisme, et se sent incapable d’en parler à qui que ce soit.
1983 à 1988, San Francisco (CA) - 20 à 25 ans.
1982. Il rencontre Monika lors de sa première année universitaire: traîné par l’un de ses rares amis à une soirée, leurs chemins se croisent là-bas, furtivement. Kaleo est le Sam de la soirée, peu enclin à l’alcool et définitivement pas à l’aise à l’idée de perdre le contrôle de son propre esprit: Monika, elle, a bu plus que de raison. Lui et son ami la ramènent à son logement, et le jeune homme n’aurait jamais pensé qu’ils se recroiseraient de nouveau.
1984. Deux années auront suffit, pour qu’il se sente en confiance avec elle: suffisamment pour qu’il lui parle de son vécu, et de ses angoisses qui le poursuivent encore. Si jusqu’à présent elle n’était encore qu’une amie avec laquelle il passait régulièrement du temps, Kaleo se rend bien assez rapidement compte qu’il a quelque chose d’autre entre eux, sans qu’il puisse y apporter la moindre explication: il n’a jamais aimé quelqu’un de cette façon, non. Alors il n’ose pas, hésite, et c’est finalement elle qui fait un premier pas vers lui.
1985. Fièrement diplômé, après quatre années d’études sur les relations et la sécurité internationales, le jeune homme hésite: une carrière dans la sécurité diplomatique l’intéresse grandement, mais il est attendu des futurs postulants d’avoir un minimum d’expérience professionnelle. Alors il fait le choix de devenir policier: un métier qui ne le passionne pas tellement, mais il y gagne de l’expérience, chose non négligeable. A cette même période, après un long temps de réflexion sur le sujet, lui et Monika décident finalement de vivre ensembles.
1986. Ils vont avoir un enfant. La nouvelle les prend de court, et leur faut un temps pour se sentir suffisamment paré pour cette étape dans leur vie: d’autant plus pour Kaleo, alors que des doutes l’assaillent. Peut-il réellement être une bonne figure parentale, avec ses propres difficultés à gérer ? Les années ont beau atténuer les séquelles, ces dernières sont toujours présentes… Cette même année, lui et Monika décident de s’unir l’un à l’autre, officialisant de ce fait un peu plus leur relation aux yeux de leur famille respective.
Qu’est-ce qu’elle fait ici ? L’église est pleine à craquer, pour le début de la cérémonie: pour autant, malgré ce détail, Kaleo n’a pas eu de mal à apercevoir la présence de sa mère. Son regard, à la fois interrogateur et agacé, se pose sur Leilani. Elle… elle voulait venir. Je n’ai pas pu lui dire non. Un soupir. Le mariage commence peu après, l’empêchant d’aller directement la voir: ce qu’il fait une fois les invités en dehors de l’église. Tu n’as rien à faire ici. Il ne fléchit pas face à ses protestations: néanmoins, il ajoute une dernière chose. Tu n’es pas la bienvenue. Leilani, notre frère et notre sœur, si.
1987. Eleanor Rose Henderson. Lorsque sa fille voit finalement le jour, ses doutes s’estompent: il sait que d’une façon ou d’une autre, il sera prêt à tout pour la protéger. Il s’assurera que personne ne lui fasse subir ce qu’il a lui-même vécu, en la tenant éloignée du moindre danger: ainsi, cette même année marque la rupture de tout lien avec sa mère. Seule sa fratrie est épargnée, et il fait de son mieux pour mieux pour garder contact avec eux, malgré leur entente fragile.
1988. Après trois années de loyaux services, Kaleo quitte finalement la police de San Francisco: ses ambitions de travailler dans la sécurité diplomatique ne l’ont jamais quitté, et il est déterminé à y parvenir. Qu’importe si le processus de recrutement est particulièrement difficile: finalement accepté après une longue attente, il s’engage ensuite dans sept mois intensifs de formation au National Foreign Affairs Training Center, en Virginie, puis au Federal Law Enforcement Training Center, en Géorgie et enfin à Washington DC, où l’entrainement ressemble presque à ceux réservés aux militaires. Après des années de travail, il atteint enfin ses objectifs.
1993 à 2003, Tehran (Iran)/ San Francisco (CA) /Vilnius (Lituanie) - 30 à 40 ans.
1995. Présent sur le territoire pakistanais depuis plus d’une année, sa première mission de à l’étranger est d’assurer la sécurité de l’ambassade et de ses employés, supervisé par un autre agent de la sécurité diplomatique. Rien ne sortant de l’ordinaire jusqu’à présent… 07 février 1995. Embarqué dans les préparatifs d’un raid, c’est en chemin qu’il apprend les raisons de cette intervention: ils vont arrêter Ramzi Yousef, un des responsables de l’attentat du World Trade Center deux années plus tôt. Cette opération hâtive, menée avec l’aide de la police pakistanaise, se passe sans encombres: une première expérience sur le terrain des plus bienvenue, pour un début de carrière…
2001. De retour sur le territoire américain depuis deux ans seulement, après six années passées à l’étranger en mission accompagné de sa famille, Kaleo assiste dans un lourd silence aux attentats du 11 septembre sans qu’un seul son ne sorte de sa bouche. S’il est un peu secoué par cette terrible nouvelle il n’en montre rien. Son regard croise celui de Monika, et sans mal, il sait qu’ils devront avoir une énième discussion. Elle aimerait bien qu’il espace ses missions à l’étranger, demande à aller dans des pays à la dangerosité moins élevé… Qu’ils aient une vie plus stable, en somme. Mais le dialogue est difficile depuis quelques temps. Surtout alors qu’il est question de repartir d’ici quelques mois, pour encore trois ans.
2003. Parfois l’amour n’est pas suffisant, et ce d’autant plus après quinze ans de mariage. Kaleo l’apprend à ses dépends, lorsque Monika aborde pour la première fois la possibilité d’un divorce. Elle l’aime toujours, mais ce besoin de stabilité qu’elle souhaite est bien plus fort. Kaleo accepte: une fois sa mission à Vilnius terminée et qu’ils seront rentrés, ils entameront une procédure de divorce. En plus de cela, il accepte que Monika ait la garde principale de leur fille, les laissant toutes deux partir de leur côté: cette séparation, indéniablement, il la vit mal. Mais quand on aime réellement quelqu’un, on le laisse partir, n’est-ce pas ?
2006 à 2012, San Francisco (CA)/ Benghazi (Libye) - 48 à 51 ans.
Depuis qu’il vit seul, Kaleo passe une majeure partie de son temps au travail: un surinvestissement lui permettant de ne pas laisser libre recours à ses pensées, et de focaliser son esprit sur d’autres tâches. Suite à son divorce, il est directement envoyé pour une nouvelle mission à Rome, durant trois années: il verra peu de fois sa fille durant cette période, bien que le contact entre eux soit bien maintenu grâce au téléphone.
2006. Maman est morte. La nouvelle du décès, apportée par Leilani, ne fait pas grand effet sur lui: cela faisait des années qu’il n’avait pas parlé à leur mère, alors… Non, la tristesse n’est pas tellement au rendez-vous. Et c’est au cours de la conversation qu’elle avoue, à demi-mots, avoir subi une agression de la part de leur ex quasi frère durant son adolescence: et son sang se glace, aussitôt. Non, elle aussi, a subi ça… L’enterrement est pour quand ?
Si Kaleo a enfin pu se confier, tant à sa sœur que le reste de leur famille, rien ne peut être fait légalement parlant: la prescription est dépassée depuis des années, et pourtant… une plainte émise par l’un des enfants de Jesse envers ce dernier, va de manière indirecte dans leur sens. Et en 2009, après une minutieuse enquête et un procès, leur ex quasi frère est déclaré coupable, et condamné à quinze ans de prison. Certes la justice ne leur a pas été rendue à eux, mais c’est tout comme, au final.
2011. Comment s’appelle-t-il ? C’est avec grand intérêt que Kaleo regarde son petit fils, avant de le prendre délicatement dans ses bras: le voilà désormais grand-père… Mine de rien, ça ne le rajeunit pas tout ça. Luther Kaleo Maxwell, lui répond Eleanor. Un sourire vient orner ses lèvres, touché de cette pensée à son égard. Seul petit point d’ombre au tableau peut-être, la présence de son gendre: s’il ne l’apprécie pas tellement, il fait néanmoins des efforts pour sa fille, pensant avant tout à son bonheur. Surtout avec la naissance de cet enfant.
11 septembre 2012, Benghazi. Le chaos est total, dans le complexe diplomatique américain: une attaque terroriste sans précédent a frappé l’endroit, sans que personne n’ait pu le prévoir. Impossible pour les agents de sécurité de répliquer de manière correct, et assez rapidement, des corps se retrouvent éparpillés à travers le complexe, Si une majorité parviennent à évacuer jusqu’à l’annexe de la CIA se trouvant non loin, ils y essuient une seconde attaque, perdant encore du personnel. Marqué par ce funeste événement, notamment par la perte de deux de ses collègues, Kaleo rentre aux Etats-Unis.
2015, San Francisco (CA) & Spokane (WA) - 52 ans.
Il est tard dans la soirée, lorsqu’il reçoit un appel pour le moins étonnant: un policier de Spokane est à l’autre bout du fil, et lui demande de venir au plus vite au poste de police. Cela concernerait sa fille. Une forme de convocation pour le moins particulière, mais à laquelle il se rend dès le lendemain: là-bas, au poste, il y retrouve Monika. Elle aussi a été appelé la veille, et ils sont tous deux accueillis dans un même bureau. Leur inquiétude est immense, et… Je suis désolé. Votre fille est décédée.
L’annonce tombe comme un couperet: Eleanor est morte. Il faudra des semaines pour qu’il connaisse l’entièreté des événements, une fois l’enquête terminée. Dans un énième accès de violence, son ex gendre a tenté de s’en prendre à Luther, avant de finalement reporter les coups sur Eleanor: elle s’est interposée, l’a empêché de faire quoique ce soit à leur enfant… et elle n’a pas survécu. Il n’y aura pas de procès. Car celui étant responsable de sa mort, s’est ôté la vie. De cette soirée d’horreur, seul Luther en est ressorti vivant.
Terrassé par le chagrin, Kaleo est désigné comme le tuteur de ce dernier, tout comme son ex-femme: d’un commun accord, les deux décident de vivre sous le même toit, pour le bien de leur petit-fils. Chacun abandonne sa vie précédente, peut-être un peu précipitamment, s’installant dans cette ville dont ils ne connaissent rien, au beau milieu du mois d’août. Ils sont loin de se douter que leur vie va une nouvelle fois changer à jamais, d'ici quelques semaines, tout comme celle de millions d’autres personnes…
- Infos:
- Les dialogues écrits en italique sont en hawaïen.
Post-apocalypse
Tout a débuté avec des cas de violences peu communs, signalés à Seattle: de quoi étonner, d’une certaine manière, mais hormis cela le début de ce fatidique mois d’octobre ne se démarque pas des précédents. La vie a repris son cours pour Kaleo et ses proches, malgré le décès d’Eleanor: d’ici la fin du mois, Kaleo part de nouveau pour une mission de trois ans à l’étranger, cette fois-ci en France. Monika et Luther l’accompagnent, alors toute leur attention est focalisée sur les préparatifs de leur départ, et c’est à peine s’ils prennent vraiment garde au déplacement de ces violences de la cité émeraude à Spokane… Du moins, jusqu’au moment où tout commence à dégénérer.
Les gens sont devenus fous ! s’exclame Monika, après être rentrée précipitamment dans leur maison, Luther dans ses bras. Mais complètement fous ! Kaleo la regarde, sans prononcer un seul mot, attendant qu’elle se calme pour l'interroger: quelques longues minutes plus tard, elle lui explique ce dont elle a été témoin au centre-ville. Un adolescent, qui s’est jeté sur une femme ! Certains pensaient qu’il voulait voler son sac, mais il la mordait ! Il essayait de la manger ! Face à ce discours, et bien que la peur de son ex femme soit authentique, Kaleo peine à croire à ce récit: peut-être que sa mémoire lui joue des tours… Après tout, un jour plus tôt, le président n’a-t-il pas assuré que la situation est sous contrôle ?
Il faut partir d’ici. Bien évidemment, rien ne s’est arrangé depuis l’étrange récit de Monika: au contraire. Et ça, aussi pragmatique Kaleo puisse-t-il être, il doit bel et bien lui donner raison là-dessus. Avec la multiplication des agressions dans la ville, rester au sein de leur maison n’est désormais plus sûr du tout. Le seul endroit paraissant suffisamment crédible en terme de sécurité aux yeux du cinquantenaire, est un camp de réfugié sous tutelle des militaires, non loin de chez eux. Lui et sa famille y sont évacués lorsque le chaos se généralise dans la ville: c’est là que, pour la première fois, Kaleo aperçoit un infecté. Une chose le marquera bien plus que le reste: les yeux livides de cet être, le fixant.
19 avril 2016, Spokane Valley, WA.
Les cris fusent de toute part, tandis que des coups de feu résonnent entre les murs de l’ancien lycée: ce qui était auparavant un camp de réfugiés bien protégé par les militaires, n’est désormais plus qu’un refuge affaibli, ayant essuyé au fil des mois bien des pertes dans leurs rangs. Et d’autant plus du côté des militaires. Sans eux, qui peut les protéger des pillards venus s’emparer de leurs rares vivres ? Certes, Kaleo a rapidement rejoint les militaires pour participer à cette protection, suivi par quelques civils volontaires… Mais face à une attaque de cette envergure, aujourd’hui, ils ne font pas le poids: et s’il n’est plus possible de rien sauver, alors autant mettre les voiles sans plus tarder.
Grandpa ! Bousculé dans la panique générale, l’enfant ne parvient plus à tenir la main de Kaleo, le perdant de vue l’adulte au passage. Luther ?! Par chance, ce dernier met peu de temps à le retrouver: et surtout, au bon moment, visiblement. La lame de son couteau vient se loger dans le crâne d’un rôdeur, qui s’approchait dangereusement de son petit-fils, avant de le récupérer. Comme quoi, collaborer avec les militaires lui a permis de savoir comment trépaner ces créatures. Il faut partir d’ici, et vite ! Monika les suit tant bien que mal, et ils s’éloignent à toute vitesse, entendant toujours malgré tout les coups de feu au loin… Par là, y’a une sortie !
Ils ne s’en sont pas rendus compte de suite, mais d’autres survivants les suivaient jusqu’à présent. Moins de dix tout au plus, mais à eux tous ils parviennent à fuir les lieux, subissant à la fois un carnage sans précédent et l’arrivée des rôdeurs attirés par tout ce boucan. Et s’ils se sont sortis d’affaire, du moins pour le moment, ils ont tout intérêt à fuir loin d’ici…
Été 2017, Mead, WA.
Les rôdeurs font désormais presque partie du paysage, maintenant que plus d’une année s’est écoulée depuis la chute de la civilisation. S’ils représentent toujours une forme de danger, ils sont loin d’être le soucis principal du groupe de survivants dont fait partie Kaleo: la recherche de vivres, pour eux, est incessante. Un certain rythme s’est progressivement installé, dans ce groupe uniquement composé d’une douzaine de personnes: chacun possède son rôle, et qu’importe l’âge, tout le monde est utile à sa manière. Même Luther participe, du haut de ses six ans.
Vous croyez qu’ils sont v’nus comment ? demande un jour Larry. Les râleurs là. Sa manière à lui de désigner les rôdeurs, correspondant plutôt bien à la réalité. Chacun y va de son commentaire, et puis, la petite voix de Luther s’élève. Beh, parce qu’ils sont gardés en vie ! Quelques uns se mettent à rire, tandis que l’enfant fait une moue. C’est vrai ! Grandpa, dis leur ! Un silence se fait, tandis que l’attention de tous se pose sur l’aîné du groupe: ce dernier, jusque là aussi silencieux qu’à l’accoutumée, répond. Dieu leur a accordé une nouvelle existence, différente de la nôtre, éternelle. Pas la moindre hésitation dans cette affirmation, alors que le cinquantenaire croit sans aucun doute à cette réalité… Et visiblement, chez certains, cela semble faire aussi sens.
Au cours de cette même période, le groupe accueille de nouvelles personnes en errance, augmentant leur effectif à vingt-cinq personnes. Il y a même un enfant parmi eux, une petite fille ayant deux ans de plus que Luther, avec laquelle ce dernier s’amuse sans relâche. Si au départ des problèmes concernant les denrées alimentaires se posent, leur nombre leur permet de se déplacer plus loin: et avec ça, ils parviennent à obtenir régulièrement de la nourriture. Du moins, suffisamment pour que tous en ait au moins une fois par jour…
Printemps 2018, Nine Mile Falls, WA.
Quelques semaines auparavant, ce qui semblait n’être qu’un groupe de survivants est arrivé non loin de Spokane, au niveau de la base militaire: les rumeurs circulaient à ce propos, et s'amplifient entres les groupes de survivants, lorsque ces mêmes inconnus revinrent d’autant plus en nombre. Certains murmuraient un nom, dont personne n’avait jusque là jamais entendu parler: New Eden. Ces bruits de couloirs, le groupe de Kaleo ne les écoutait que vaguement, au départ: mais au fil du temps, certains ont commencé à se poser des questions… voir à réfléchir à d’autres opportunités.
On devrait les rejoindre, affirma Barbara, l’une des arrivantes de l’an dernier, qui n’avait pas sa langue dans sa poche. S’ils sont tant nombreux que ça, ils ont sûrement plus de vivres et plus de moyens que nous ! Si d’abord les échanges calmes et tempérés étaient le maître mot, chacun venant apporter son avis sur la situation, bien vite cela se changea en discordes. Mais c’est n’import’quoi ! s’exclama Larry. On peut pas leur faire confiance, ils sortent de nul’part ! Cela dura ainsi des semaines, jusqu’au moment où la moitié d'entre eux -dont Barbara- décida de s’en aller, pour rejoindre ce groupe dont ils ne connaissaient presque rien.
Le reste d’entre eux, bien trop méfiants et peu intéressés par l’idée de les suivre, décida de finalement quitter la ville: désormais, la douzaine de personnes restantes se retrouve sur les routes, abandonnant le seul endroit qu’ils connaissaient jusqu’alors depuis le début de l’apocalypse. De toute façon, bien trop de groupe de survivants s’y sont implantées au cours du temps, amenant presque à des conflits de territoire: alors, autant trouver un endroit plus isolé, où ils pourront être plus en sécurité. Mais c’est oublier à quel point la vie sur les routes peut être impitoyable…
Automne 2019, Little Falls, WA.
Sans grand surprise, la vie sur les routes s’avère être particulièrement difficile pour le petit groupe, les mois suivants leur départ: entre ce mode de vie qui les expose bien plus au moindre danger, et le manque de vivre, ils arrivent tout de même à atteindre Wellpinit après plus d’une année d’errance. L’épuisement les oblige à s’arrêter, à s’installer dans cette ville dont la présence se fait rare… Mais c’est sans compter l’arrivée d’une horde de rôdeurs. Comment ne les ont-ils pas vus venir ? Difficile encore de répondre à cette question, tant les événements semblent être flous… Toujours est-il qu’ils se retrouvent pris au piège.
Cela tourne au cauchemar quand ils tentent de fuir, et qu’une partie de leur groupe se retrouve encerclés par les rôdeurs, disparaissant sous les yeux des autres. Et Monika, bien qu’elle ne se retrouve pas happée par cette vague de rôdeurs, se fait néanmoins mordre. Merde ! Alors que la situation semble devenir désespérée, ils en sont extirpés par l’arrivée providentielle de locaux, qui les amènent en toute urgence sur leurs terres. Il s’agit des natifs habitant la réserve de Spokane.
Ces derniers sont plutôt isolés depuis les premiers temps de l’épidémie, avantagés par le fait d’être un peu éloignés des grandes villes: malgré le passages de quelques pilleurs, ils sont parvenus à défendre leur territoire, au prix d’un certain nombre de vies humaines. Si les rôdeurs sont à leurs yeux semblables aux wendigo, ils évitent néanmoins de les tuer autant que possible. Ils craignent bien plus le fait d’attiser leur colère, qu’autre chose…
Au final, Monika a pu être sauvé: miraculeusement même, avec une partie de son bras amputé, grâce à la présence d’un médecin. Le petit groupe de survivants s’adapte petit à petit à leur nouveau lieu de vie, participant activement aux tâches du quotidien tout en se familiarisant avec les coutumes des natifs: si certains ont plus de mal à s’y adapter -notamment Larry-, ce n’est pas tellement de Kaleo, le faisant d’une certaine renouer avec les enseignements reçus de sa grand-mère paternelle, native hawaïenne…
Été 2020, Réserve des Spokane, WA.
Des survivants ont été aperçus dans l’église. Viens, ils veulent qu’on y aille tous. C’est avec un certain étonnement que Kaleo écoute les propos de son ex femme: comment ont-ils pu passer la forte sécurité mise en place par le chef des Spokanes, couplé à la sienne ? De plus, faire le choix de s’abriter dans la Our Lady Of Lourdes Parish n’est certainement pas la pire des idées, le lieu étant isolé et plutôt bien préservé, malgré les affres du temps. Alors le cinquantenaire, tout comme le peu de survivants de son ancien groupe, fait inévitablement partie de ceux encerclant l’église ce jour-là, ne laissant aucun passage de sortie à ces inconnus ayant franchis leurs frontières. Et les trois hommes qu’il aperçoit ce jour-là, attisent sa curiosité: néanmoins, il lui faudra un peu plus de temps, avant qu’il ne se décide à venir écouter les sermons de leur leader…
2021, Réserve des Spokanes, WA.
Franchir les portes de l’église, une fois les heures de labeur passées, a été la meilleure de ses décisions: à force d’écouter les sermons de cet homme, son intérêt pour les idées véhiculées par ce dernier n’a cessé de croître. Ce retour aux sources, d’une certaine manière, correspond aussi à sa façon de voir les choses. Alors, lui qui pourtant n’apprécie pas tant le fait de parler, se met à échanger avec ce mystérieux homme: plus encore, au fil du temps, le lieu dédié à ceux se faisant appeler les Bienfaiteurs devient petit à petit sien. Il s’éloigne de la réserve et de ses habitants, du moins ceux ne suivant pas le moment.
Plus encore, il encourage aussi son petit-fils à le suivre dans cette démarche, et Luther semble être plutot d’accord à cette idée: la seule plus septique, au sein de leur famille, est Monika. Certes elle aussi est croyante, mais de son point de vue cet homme se plaçant en leader franchit une limite qui ne devrait pas l’être: prendre petit à petit, sans que cela ne soit le cas, la place d’un prophète. Leurs différents opinions font qu’elle et Kaleo s’éloignent, inévitablement, alors que ce dernier se détache petit à petit de son ancien groupe. Sauvant une femme de son mari violent, il l’encourage elle aussi à assister aux sermons, la faisant inclure dans cette communauté s’agrandissant petit à petit.
Hiver 2022-2023, Réserve des Spokanes à Tacoma.
Cependant, la colère gronde chez ceux voyant d’un mauvais oeil les Bienfaiteurs, tant concernant leur présence que la religion qu’ils s’évertuent à diffuser. C’est toute la réserve qui est désormais divisée à leur sujet, et ce déchirement se produit aussi dans la famille de Kaleo. Persuadé du bien fondé des Bienfaiteurs, et portant désormais une confiance totale à Celui qui a Vu, cela fait depuis un moment déjà qu’il n’écoute plus Monika: tout comme l’inverse est tout aussi vrai. Et cette dernière, peut être malgré elle, aggrave la situation en essayant de récupérer Luther.
Elle est aussi là avant ça, parmi la foule munie de flambeaux, quand lui et leur petit-fils sont présents de l’autre côté: et cette prise de décision affirmée, le cinquantenaire le vit comme une pure et simple trahison. De son mieux, il soutient la démarche de son Prophète à entamer la discussion: mais ceux-ci ne veulent rien entendre, et finalement c’est la pure violence qui l’emportent sur les tentatives de réconciliation. L’une des apôtres se fait asséner un coup sur le crâne, et bientôt, ceux venus pour incendier l’église tente de rentrer à l’intérieur, décidés à mener leur dessein.
L’intervention du Prophète, une nouvelle fois, permet de ramener le calme: mais Kaleo ne se fait pas d’illusions, et sait qu’ils devront s’en aller dès le lendemain. Avant de se replier vers Wellpinit, Monika lui adresse des derniers mots. Fais ce que tu veux, je ne t’en empêcherais pas. Mais tu n’as pas le droit d’emmener Luther dans cette folie, Kaleo. L’homme ne lui répond pas, et veille sans relâche sur la première martyre de leur groupe: celle ayant subi une violence abrupte, inutile et destructrice, alors qu’elle cherchait uniquement la paix.
Au petit matin, quand les porteurs de flambeaux viennent une seconde fois pour les déloger, Kaleo et les bienfaiteurs sont déjà partis: une chose en particulier est réservée à Monika, dans ce départ précipité. Un mot, laissé à son attention. “Je suis parti avec Luther. Il serait impensable de le laisser dans un endroit aussi dangereux, alors que sa place est à mes côtés et ceux du Prophète. Adieu Monika.”
Plus que jamais décidé à rester aux côtés de Celui qui a Vu, Kaleo se charge de la protection de ce dernier, durant leur périple sur les routes: prudence est de mise, surtout lorsqu’il croisent un groupe leur étant particulièrement hostile. Mais heureusement, d’autres moments lui permettent d’être plus serein, notamment près du lac de Sprague: la capture de deux immortels dans les environs est une bénédiction, et les emmener avec eux ravive la foi. Leur périple dure ainsi de longs mois, et de son côté, Kaleo n’a pas le moindre sur quant au fait que le Prophète leur trouvera une terre promise, malgré les difficultés. Même en se mettant aux services des Remnants, par pure nécessité de survie.
Groupe de référence
Une autre partie de son temps est dédié au culte, et surtout à la protection de son Prophète: le suivant presque comme son ombre, rares sont les moments où il ne se trouve pas à ses côtés, veillant au moindre détail concernant leurs déplacements.
Le reste de son attention est réservée à Luther, dont il se charge de l’éducation: l’enfant grandit à une vitesse folle, et d’ici peu, il aura déjà douze ans. Ce qui implique pour l’adulte de lui donner déjà quelques responsabilités, le concerné s’y pliant sans faire de vagues.
time to meet the devil
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Re: Kaleo Henderson - the sound of silence
Dim 2 Avr 2023 - 4:53
Kaleo Henderson a écrit:• Age IRL : 23 ans (la vieillesse)
Juste pour ça t'as pas droit au message d'accueil
From this mountain I can see so far, rivers running like deep deep scars, carrying the lifeblood through my veins. Is it crazy that I’m grateful for all the pain
- May L. Goldenberg
The Guardians | Medic
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Re: Kaleo Henderson - the sound of silence
Dim 2 Avr 2023 - 10:49
Rebienvenue !
si le soleil se lève sur les autres
On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi
- Johanna L. Gordon
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Re: Kaleo Henderson - the sound of silence
Dim 2 Avr 2023 - 11:25
May L. Goldenberg a écrit:Kaleo Henderson a écrit:• Age IRL : 23 ans (la vieillesse)
Juste pour ça t'as pas droit au message d'accueil
Je vais citer May, elle a tout dit !
And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time
❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞
- Lisandro Sedillo
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Re: Kaleo Henderson - the sound of silence
Dim 2 Avr 2023 - 11:33
Lisandro Sedillo a écrit:May L. Goldenberg a écrit:Kaleo Henderson a écrit:• Age IRL : 23 ans (la vieillesse)
Juste pour ça t'as pas droit au message d'accueil
Je vais citer May, elle a tout dit !
Quelle indignité, je suis outrée par l’insolence de cette jeunesse !
heart’s content
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Re: Kaleo Henderson - the sound of silence
Dim 2 Avr 2023 - 11:52
Enfin le voilà le fameux Kaleo!!! Rebievenue amuse toi bien avec lui \o/
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Re: Kaleo Henderson - the sound of silence
Dim 2 Avr 2023 - 11:56
Et Reuh bienvenuuuue
- Faith Williams
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