We grow through what we go through
Mer 19 Avr 2023 - 14:06
Trois jours se sont écoulés, depuis les événements du bidonville et sa destruction, durant laquelle Harper et Elijah ont fui. Trois jours qu’ils restent tous deux terrés dans la maison de ce dernier, comptant sur les sorties régulières de Mia pour avoir des nouvelles de l’extérieur. Et bien plus de temps est passé encore, depuis la dernière fois où le milicien a vu sa compagne. Hoani. Cela remonte à leur dernière entrevue concernant le plan de libération, et au rôle attendu de ceux provenant des districts: depuis ce moment précis, aucun signe de vie la concernant. A-t-elle réussi à échapper aux nombreuses personnes ayant tenté de leur barrer le chemin ? S’est-elle enfuie du bidonville à temps, avant que les bombes n’explosent ?
Poser des questions là-dessus à Harper n’a rien donné de concluant: vraisemblablement leur groupe s’est retrouvé éparpillé, les uns éloignés des autres, suite à l’arrivée des miliciens. Une nouvelle en somme toute peu rassurante, et si Elijah reste avant tout rationnel, cela n’empêche pas son inquiétude de s’amplifier avec le temps. Celle d’avoir peut-être perdu Hoani, sans même le savoir, ne l’ayant tout bonnement pas aperçu ce fameux jour. Et puis, si l’ex scarecrow ne peut pas lui confirmer qu’elle est en vie… Il a un soupir équivoque, tournant désormais en rond tel un lion en cage: si habituellement, sa patience est difficilement usable, cette attente l’amenuise à grande vitesse.
Tu devrais te reposer, papa. Elijah a un léger sursaut en entendant Mia, n’ayant aucunement perçu son entrée dans la pièce, soit son bureau. C’est surtout Harper qui en a besoin, tu sais. Un haussement d’épaule accompagne ses paroles, tandis que sa fille reste quelque peu dubitative. Je… je n’en suis pas si certaine. Puis elle le regarde, d’un air concerné. Surtout avec de potentiels acouphènes. Néanmoins, difficile de dire si c’est réellement le cas ou non: pour ça, il faudrait des examens médicaux plus approfondis, au-delà du simple avis d’un médecin. Ça ira. Une affirmation à la véracité douteuse, cependant cela n’a pas d’importance à ses yeux, tant qu’il n’aura pas de nouvelles concernant Hoani: quand ce sera le cas, peut-être qu’il se préoccupera de sa santé. Mais pas avant. Je reviens en fin d’après-midi, annonce Mia. Maelys m’attend. Simple hochement de tête de son père en réponse, et elle s’en va sans tarder.
Suite à son départ, la maison est d’autant plus calme: pourtant, malgré ce silence occupant l’endroit, Elijah n’entend pas la porte d’entrée qui s’ouvre de nouveau, une bonne dizaine de minutes plus tard. Désormais dans le salon, le regard vissé sur une des fenêtres de la pièce, il est arraché de ses pensées en percevant soudainement une voix non loin de lui. Et pas n’importe laquelle… Tourné vers sa partenaire, la surprise affichée sur son visage, il vient rapidement à sa hauteur et l’enlace. Hoani… C’est un soulagement de la voir en vie, après autant d’incertitudes: un moment passe avant qu’il ne s’éloigne légèrement, ses yeux s’encrant dans les siens, sans la lâcher. Comment vas-tu ? Il la regarde, vérifiant si elle n’a pas la moindre blessure, faisant fi des siennes. Quelle importance a son propre état, alors qu’ils se retrouvent enfin ?
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Re: We grow through what we go through
Mar 25 Avr 2023 - 13:56
WE GROW THROUGH WHAT WE GO THROUGH
☽ Trois jours. Trois foutus jours à rester cloîtrée, à redouter le pire. A craindre les représailles pour nos actions, à me perdre dans mes pensées tumultueuses et tortueuses, sans savoir ce qu’il était advenu de mes alliés d’infortune. Sans savoir si tout le monde avait pu s’en sortir sains et saufs, incapable de pouvoir croire en ma vision désormais altérée par les explosions. La seule certitude que j’ai eu jusque-là, c’était que Neela, Louisa, Phoebe et Victor s’en étaient tous tirés. Forcément, pour les deux derniers, nous nous étions tous abrités au même endroit, chez le garçon par précaution. Et pendant ces trois jours, je n’ai cessé de renâcler. Si je faisais mine que tout allait bien pour mes deux comparses, sitôt qu’ils avaient le dos tourné, je me perdais dans des songes redoutés et redoutables. Revivant sans arrêt le déroulé des derniers événements, les confrontations poussées avec les disgraciés, essayant de revoir avec précision où étaient situés nos différents compagnons venus pour nous seconder dans nos terribles desseins. Sans arrêt, je les entendais. L’écho de ces explosions, les hurlements qui suivaient les écroulements. Je continuais de revoir ces corps accumulés par terre, sans rien ressentir de particulier. En espérant, simplement, qu’ils ne correspondaient à aucun allié.
Mais désormais, c’est à toute allure que je fonce chez moi. Enfin, vers cet endroit qui jadis, aurait pu être considéré comme un foyer, qui n’est maintenant qu’un toit sur la tête que j’ai hâte de retrouver. Faux, à vrai dire, je m’en moque de ce bâtiment. Ce qui compte, ce sont ceux qui y résident encore. Je ne m’y précipite qu’avec un objectif en tête : Elijah. Le seul qui compte. Alors je redouble de vitesse, presque à courir, maintenant que je peux sortir librement sans craindre que la milice me tombe dessus. Les disgraciés désormais conviés à retourner dans leurs familles, ou dans des centres mis en place à la va-vite pour eux, je suis dans mon droit le plus sacré de tout simplement retrouver ce qui m’appartient. En dépit de tout ça, par prudence, par réflexe peut-être, j’en suis encore à baisser la tête, me couvrant celle-ci de mes longs cheveux. On ne sait jamais, et on ne perd pas encore de mauvaises habitudes en claquant des doigts, de toute façon. Et finalement, c’est après ce qui me semble être une éternité que je parviens à atteindre le perron si familier. Le mien, quoi qu’aujourd’hui, il recouvre le blason de la famille Hawksley, mon nom étant certainement à prohiber. Qu’à cela ne tienne, c’est avec un naturel qui revient au galop bien trop aisément que je presse la poignée, ouvrant la porte en m’y engouffrant prestement. Je suis frappée par le calme qui y règne, d’un coup, humant les arômes de cet endroit qui changent drastiquement de tout ce que j’ai pu connaître ces derniers mois. Mes iris parcourent les lieux, reconnaissant là une propreté et un rangement sans failles dont l’instigateur en est déjà fort renommé.
« Elijah ? » J’hèle alors, faisant fi des bonnes manières, cherchant du regard cet époux, pour m’assurer qu’il est là, qu’il va bien. Je ne le vois pas immédiatement, mes yeux s’acclimatant encore difficilement à l’environnement, et je m’approche alors lentement du salon. Et enfin, il est là. Se dessinant sous mes prunelles azurées, éclairant pour la première fois mon visage d’un sourire appuyé. « Elijah, te voilà enfin. » Mais il ne réagit pas, semblant plongé dans ses songes, ou l’admiration du paysage miroité par la fenêtre devant laquelle il s’est placé. En fronçant les sourcils, je me décide à le rejoindre, lui arrachant enfin une réaction à ma proximité, alors que l’étonnement déforme un bref instant ses traits. « Hey. » Fais-je enfin en réponse à sa surprise. L’homme a tôt fait de m’attirer à lui dans une étreinte dont il a seul le secret, et je ferme les yeux à son contact, m’enfouissant dans ses bras sans demander mon reste. J’émets un grognement appréciateur, refusant de rompre cet échange trop vite. Mais il nous faut bien faire le point aussi, et on se recule l’un de l’autre de quelques centimètres, ce qui me permet de mieux l’aviser. S’il a l’air plus éreinté que moi, je n’en fais aucun commentaire, admettant simplement : « Physiquement ? Mm, ça va encore. Mentalement ? C’est une autre histoire. » Un petit rictus accompagne la déclaration, dépité, moqueur malgré moi. Je le fixe, portant ma paume à sa joue, couvant son visage d’une délicate caresse : « Et toi ? Je… j’ai cru te voir, là-bas, mais sans certitudes que tu en sois sorti… » En somme, ces derniers jours, à ne pas savoir, ont été un enfer. Et j’amène mon partenaire à abaisser sa tête à mon niveau, son front cognant agréablement le mien, alors que je susurre en un souffle enhardi : « Je ne veux plus jamais te quitter. Plus jamais. » Et je ferai exploser la ville entière s’il faut s'en assurer.
Mais désormais, c’est à toute allure que je fonce chez moi. Enfin, vers cet endroit qui jadis, aurait pu être considéré comme un foyer, qui n’est maintenant qu’un toit sur la tête que j’ai hâte de retrouver. Faux, à vrai dire, je m’en moque de ce bâtiment. Ce qui compte, ce sont ceux qui y résident encore. Je ne m’y précipite qu’avec un objectif en tête : Elijah. Le seul qui compte. Alors je redouble de vitesse, presque à courir, maintenant que je peux sortir librement sans craindre que la milice me tombe dessus. Les disgraciés désormais conviés à retourner dans leurs familles, ou dans des centres mis en place à la va-vite pour eux, je suis dans mon droit le plus sacré de tout simplement retrouver ce qui m’appartient. En dépit de tout ça, par prudence, par réflexe peut-être, j’en suis encore à baisser la tête, me couvrant celle-ci de mes longs cheveux. On ne sait jamais, et on ne perd pas encore de mauvaises habitudes en claquant des doigts, de toute façon. Et finalement, c’est après ce qui me semble être une éternité que je parviens à atteindre le perron si familier. Le mien, quoi qu’aujourd’hui, il recouvre le blason de la famille Hawksley, mon nom étant certainement à prohiber. Qu’à cela ne tienne, c’est avec un naturel qui revient au galop bien trop aisément que je presse la poignée, ouvrant la porte en m’y engouffrant prestement. Je suis frappée par le calme qui y règne, d’un coup, humant les arômes de cet endroit qui changent drastiquement de tout ce que j’ai pu connaître ces derniers mois. Mes iris parcourent les lieux, reconnaissant là une propreté et un rangement sans failles dont l’instigateur en est déjà fort renommé.
« Elijah ? » J’hèle alors, faisant fi des bonnes manières, cherchant du regard cet époux, pour m’assurer qu’il est là, qu’il va bien. Je ne le vois pas immédiatement, mes yeux s’acclimatant encore difficilement à l’environnement, et je m’approche alors lentement du salon. Et enfin, il est là. Se dessinant sous mes prunelles azurées, éclairant pour la première fois mon visage d’un sourire appuyé. « Elijah, te voilà enfin. » Mais il ne réagit pas, semblant plongé dans ses songes, ou l’admiration du paysage miroité par la fenêtre devant laquelle il s’est placé. En fronçant les sourcils, je me décide à le rejoindre, lui arrachant enfin une réaction à ma proximité, alors que l’étonnement déforme un bref instant ses traits. « Hey. » Fais-je enfin en réponse à sa surprise. L’homme a tôt fait de m’attirer à lui dans une étreinte dont il a seul le secret, et je ferme les yeux à son contact, m’enfouissant dans ses bras sans demander mon reste. J’émets un grognement appréciateur, refusant de rompre cet échange trop vite. Mais il nous faut bien faire le point aussi, et on se recule l’un de l’autre de quelques centimètres, ce qui me permet de mieux l’aviser. S’il a l’air plus éreinté que moi, je n’en fais aucun commentaire, admettant simplement : « Physiquement ? Mm, ça va encore. Mentalement ? C’est une autre histoire. » Un petit rictus accompagne la déclaration, dépité, moqueur malgré moi. Je le fixe, portant ma paume à sa joue, couvant son visage d’une délicate caresse : « Et toi ? Je… j’ai cru te voir, là-bas, mais sans certitudes que tu en sois sorti… » En somme, ces derniers jours, à ne pas savoir, ont été un enfer. Et j’amène mon partenaire à abaisser sa tête à mon niveau, son front cognant agréablement le mien, alors que je susurre en un souffle enhardi : « Je ne veux plus jamais te quitter. Plus jamais. » Et je ferai exploser la ville entière s’il faut s'en assurer.
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And then I fell, like a villain.
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