- Hmmm… ok argument valide. Je cède en pouffant de rire.

Ça fait quelque temps que Jonathan m’aide au vignoble, alors même si le vin qu’il a en main n’est pas celui auquel il a contribué, les prochaines bouteilles seront du raisin qu’il m’a aidé à entretenir.

Je le regarde brandir deux coupes et mon cœur s’accélère méchamment dans ma poitrine. Je doute que les intentions soient purement amicales ici… Pas que j’ai l’orgueil de me dire qu’il m’attendait moi spécialement, mais il attendait quelqu’un ça c’est certain.

J’ai au moins mille réflexions qui me passent par la tête. Est-ce que je suis ouverte à… ça ? Est-ce que je me dais des idées ? Est-ce que je veux compliquer les choses ? Est-ce qu’au contraire c’est très simple ? Est-ce que je devrais juste suivre le courant ? Est-ce que je devrais dire non immédiatement ? Est-ce que je devrais tenter et voir comment je me sens ?

J’ai envie de soupire. De fuir et de rester à la fois. C’est… complexe dans mon crâne. Cependant, toute la thérapie, toutes les recommandations - parfois assez crues – de Faith… Allez, rien n’engage à rien.

- Oh aller, une coupe ne me tuera pas. Que je lance en rigolant, pour me calmer en fait, parce que je suis un paquet de nerfs sans le montrer.

J’ai bien appris à cacher tout ça. À camoufler tout ça. On va prendre les choses une minute à la fois. Une minute… à la fois.