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1, 2Re: Hello stranger !
Dim 23 Juil 2023 - 20:54
Une spécialité en comportement animal et en neurobiologie… Les mirettes de Lewis s’entrouvrirent légèrement, avouant à sa place qu’il était impressionné. Il ne savait pas bien ce qu’une neurobiologiste faisait de ses journées, et ne voyait pas davantage comment une fonction scientifique - ça sonnait science, la neuro - trouvait ses marques dans un zoo. Dans sa tête, et parce qu’il n’avait jamais pris le temps d’y penser posément, quand on bossait dans un zoo on devait passer son temps à débiter de la viande et des fruits, ramasser de la merde, et soigner les bobos. Et vendre des peluches aux visiteurs. “J’ai pas l’imagination pour me faire des films sur tes journées. Mais ça devait être magique de les voir au quotidien. Tout le monde aime les gros matous.” Et les oiseaux ! Avec leur gros bec et leurs serres, les faucons étaient des bêtes aussi impressionnantes que majestueuses. Il siffla d’admiration, et s’empressa de demander. “Genre, pour chasser ? Ou..pour le show ? Une fois j’ai vu un spectacle avec une fauconnière, et des tas de rapaces.”
Le rayonnant sourire dont il se baignait sans trop s’en apercevoir s’éclipsa brutalement à l’évocation du sort malheureux qui s’était probablement abattu sur les animaux en captivité. Triple con - qu’il pensa en ravalant sa langue. À quoi bon jouer le déprimé de service ? Lewis secoua la tête et leva une main : “Désolé. C’était pas malin de le rappeler.” Son geste qui se voulait rassurant fut avorté aussi vite qu’il était arrivé, et il fourra ses doigts profondément dans sa poche. Il cherchait une diversion, demanda ce qu’elle faisait ici, et Rebekah fut prompte à saisir la perche ainsi tendue. Des bisons ? “Carrément !” S’exclama-t-il sans forcer, déjà impatient. “J’ai jamais vu une si grosse bête de près. À quoi ils servent ?” Il avait demandé dans le flot sans vraiment réfléchir, mais se rendit rapidement compte de la bêtise de sa question. Il grimaça. “On les mange, c’est ça ?” Le ton était contrit et dépité, car il s’imaginait déjà la boucherie. “Je me suis spécialisé dans les questions débiles.” Ce n’était pas bien malin, encore une fois, de ramener l’image de la mort au milieu d’une rencontre qui l’enthousiasmait pourtant. Il ne pouvait pas s’en empêcher. La mort était partout - encore plus à leur époque. “Je vais faire pousser tellement de légumes, on saura même pas quoi en faire, ça nous fera oublier de manger de la viande.” Lewis aimait bien la viande, mais il était comme beaucoup d’hypocrites : heureux de savourer son poulet sans penser aux cages. De planter sa fourchette dans du veau, sans imaginer le petit arraché aux tétines de sa mère. Maintenant qu’il fallait se coltiner directement la sale besogne : sans un élevage, une usine, un supermarché entre lui et son steak, ce dernier lui alléchait beaucoup moins les papilles.
“Je vous suis.” Fit-il finalement, heureux de la suivre jusqu’aux pâturages, champs et autres enclos. “Ils se débrouillent pour grailler ? Ou on a des choses à faire avec eux ?” Demanda-t-il, le ton curieux. Ses yeux clairs accrochèrent finalement la silhouette massive de l’une de ces énormes bêtes, et il pila net, tout à sa contemplation. “Il est..énorme ! Whoa ! Encore plus que ce que j’imaginais. Faut pas se faire charger, bordel.”
Le rayonnant sourire dont il se baignait sans trop s’en apercevoir s’éclipsa brutalement à l’évocation du sort malheureux qui s’était probablement abattu sur les animaux en captivité. Triple con - qu’il pensa en ravalant sa langue. À quoi bon jouer le déprimé de service ? Lewis secoua la tête et leva une main : “Désolé. C’était pas malin de le rappeler.” Son geste qui se voulait rassurant fut avorté aussi vite qu’il était arrivé, et il fourra ses doigts profondément dans sa poche. Il cherchait une diversion, demanda ce qu’elle faisait ici, et Rebekah fut prompte à saisir la perche ainsi tendue. Des bisons ? “Carrément !” S’exclama-t-il sans forcer, déjà impatient. “J’ai jamais vu une si grosse bête de près. À quoi ils servent ?” Il avait demandé dans le flot sans vraiment réfléchir, mais se rendit rapidement compte de la bêtise de sa question. Il grimaça. “On les mange, c’est ça ?” Le ton était contrit et dépité, car il s’imaginait déjà la boucherie. “Je me suis spécialisé dans les questions débiles.” Ce n’était pas bien malin, encore une fois, de ramener l’image de la mort au milieu d’une rencontre qui l’enthousiasmait pourtant. Il ne pouvait pas s’en empêcher. La mort était partout - encore plus à leur époque. “Je vais faire pousser tellement de légumes, on saura même pas quoi en faire, ça nous fera oublier de manger de la viande.” Lewis aimait bien la viande, mais il était comme beaucoup d’hypocrites : heureux de savourer son poulet sans penser aux cages. De planter sa fourchette dans du veau, sans imaginer le petit arraché aux tétines de sa mère. Maintenant qu’il fallait se coltiner directement la sale besogne : sans un élevage, une usine, un supermarché entre lui et son steak, ce dernier lui alléchait beaucoup moins les papilles.
“Je vous suis.” Fit-il finalement, heureux de la suivre jusqu’aux pâturages, champs et autres enclos. “Ils se débrouillent pour grailler ? Ou on a des choses à faire avec eux ?” Demanda-t-il, le ton curieux. Ses yeux clairs accrochèrent finalement la silhouette massive de l’une de ces énormes bêtes, et il pila net, tout à sa contemplation. “Il est..énorme ! Whoa ! Encore plus que ce que j’imaginais. Faut pas se faire charger, bordel.”
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Re: Hello stranger !
Mer 2 Aoû 2023 - 20:20
J’hoche de la tête en souriant. Magique, c’est le bon mot !
- Oui, c’était vraiment formidable. Quant aux rapaces. Tout ça et bien plus encore ! Le regard pétillant je poursuis rapidement, mue par une passion non dissimulée. Il était important de savoir les dresser pour les ateliers au zoo, alors que l’on présentait ces animaux au public. Cependant, j’ai pu faire un peu de chasse et de pêche avec eux. Si… si nous finissons par pouvoir en apprivoiser ici, ils pourront même nous servir d’alerte ou de reconnaissance avec des go pro. Que dire quant à la vermine qui mange nos réserves ou nos petits animaux de basse-cour ? Nos rapaces pourraient très bien veiller à leur élimination pour nous.
Je rêve éveillée. Ce grand sourire ravi sur mes lèvres et ce soupir que je lâche sont probablement plus parlant que toutes mes belles paroles sur le sujet.
- Ne vous en faites pas. Je fais d’ailleurs un signe de main l’air de balayer tout ça. Il vaut mieux se souvenir du bon que de s’en faire.
J’aime beaucoup l’enthousiasme de Lewis alors que l’on discute des bisons. Sa petite question me faire grimacer un petit peu, désolée de devoir lui dire qu’on mange leur viande, mais il arrive tout seul à cette conclusion.
- On utilise leurs peaux aussi et leur lait. Les os peuvent servir à bien des choses, ne serait-ce que pour faire de la gélatine par exemple. Rien ne se perd, mais… oui comme les natifs l’ont longtemps fait avant vous américains, les bisons sont mangés. Puis, aucune question n’est débile ? Que je le gronde faussement avant de rire doucement.
Quand il parle de nous éviter de manger de la viande, là je m’esclaffe tout bonnement de bon cœur. Oui, j’aimerais sincèrement ne pas avoir à manger de la viande… Le souci, c’est que c’est une protéine facile à assimiler. Spécialement de nos jours. Je ne pourrais pas revenir à mon passé végétarien. J’aurais trop peur de me tirer dans le pied sans les bons suivis.
Nous finissons par faire notre petit bout de chemin jusqu’à l’enclos des bisons et là, je sautille carrément sur place en les voyant. Je suis tellement surexcitée de me dire que je pourrai travailler avec eux prochainement. La bonne humeur de Lewis fait plaisir à voir également.
- Oui ! il ne faut surtout pas aller dans leur enclos s’ils ne nous connaissent pas. Ils sont très caractériels comparativement aux vaches. Nous les apprivoiserons avec le temps, mais ils resteront toujours plus sauvages et c’est parfait ainsi. On leur donne quelques légumes, des céréales, du foin, mais ils ont toute l’herbe dont ils ont besoin. Que je souffle en m’accoudant à la clôture de bois.
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