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Conrad | The fire within

Mar 4 Juil 2023 - 7:15

CONRAD BARNEY HOWLETT

tell me more about you

prénom(s) : Conrad, à ne pas abréger par 'Con', ça passe moyen.
nom : Howlett, ça en jette.
date de naissance : Le monsieur a braillé pour la première fois le 15 mars 1973.
âge : La cinquantaine a été dépassée, le cap de la vieillesse est enclenché.

ville de naissance : Oklahoma City, mais il vous le dira pas.
métier : Technicien en électricité depuis toujours.
groupe : New Eden, depuis trois jours.

avatar : Ewan McGregor baby.


what i am
qualites
Minutieux
Vigilant
Ingénieux
Protecteur
Energique

defaults
Cachotier
Têtu
Sensible
Hardi
Maniaque
Equipement :
Sa claudication l'oblige, c'est une canne sur-mesure qui l'accompagne à chaque instant, formée de matériaux en zinc et aiguisée à son embout de sorte à pouvoir plus facilement percer des crânes ambulants. Un fusil à pompe Ithaca 37 ainsi qu'un couteau 2 lames adapté notamment pour couper les câbles, complètent le tout.

Conrad se balade également avec un sac en bandoulière, contenant ses victuailles, gourde, couverture de survie et autres variétés nécessaires à sa survie sur les routes, ainsi qu'une veste cloutée avec l'écusson de son ancien club de motard brodé dans son dos.
     
Details physiques :
A la suite d'un accident du travail, Conrad s'est retrouvé brûlé au 3e degré, dont il en garde des cicatrices visibles au niveau de sa jambe droite et s'étendant jusqu'au bas de son dos. Des séquelles plus appuyées sont remarquées puisque son usage de sa jambe en a été impacté sur le long terme, une claudication trahissant sa faiblesse. L'accident a également atteint son ouïe, le contre-coup de l'explosion ayant causé des lésions internes dans son oreille droite, en a résulté une perte d'audition définitive. S'il entend encore de l'oreille gauche, cette bilatéralité est malgré tout handicapante pour Conrad, qui a appris la langue des signes pour plus de facilité à communiquer avec ses interlocuteurs, et également à lire sur les lèvres.
Sur son épaule gauche est tatoué le symbole représentant son ancien club de motards.
Enfin, la lettre B a été marquée au fer rouge sur le dos de sa main droite, trahissant son passage dans un groupe de survivants certainement pas recommandable.


évolution psychologique
Bon vivant de nature, Conrad a toujours été ce genre de type à jouer les gros bras plus pour impressionner autrui que par volonté réelle de se montrer véhément envers qui que ce soit. Mais le monde a bien trop changé pour qu’il se contente de faire la moue en espérant faire fuir autrui. Les désillusions ont été grandes, la violence des vivants à son encontre mais aussi envers des personnes innocentes auront forcé l’homme à se durcir pour de bon. Des horreurs, il en a vécu, plus encore, il en a commises, et cela au nom de la survie. Le moral de Conrad en a pris un sacré coup, il est devenu plus sombre, plus renfermé aussi, quitte à garder pour lui des souvenirs douloureux, des prises de décisions hâtives mais nécessaires à la survie, incluant la sienne et celle de son frère.

Justement, pour ce dernier, Conrad est prêt à tout, du pire comme du meilleur. D’un tempérament affirmé et protecteur, ces dernières années auront convaincu l’aîné que jamais, pour rien au monde, on ne parviendrait à le séparer de son cadet. D’une relation fusionnelle, il est devenu évident que Conrad ne peut pas spécialement fonctionner sans son frangin, c’est un package deal avec eux, quand on en prend un, on en accepte forcément deux.

Débrouillard, homme habitué aux travaux manuels, Conrad est malgré tout un être de bonne volonté. Il n’a aucune difficulté à proposer ses services si cela peut aider autrui, tant qu’il est garanti d’être considéré en ami. Malgré tout, s’il n’est pas un être méfiant à l’origine, sa vigilance est devenue exacerbée. S’il sent le danger, le brun aura tendance à taper dans l’action-réaction, préférant soit fuir le risque, soit trouver une parade pour ne plus en courir aucun. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas peur de se salir les mains, même si parfois, ce sont ses valeurs et son état d'esprit qui en sont secoués lorsqu’il doit taper du poing. Mais le bougre est un malin, s’il aurait pu douter de son temps restant sur ce nouveau monde, ces dernières années ont su prouver qu’il ne manquait pas de jugeote ni de compétences utiles à la survie. Et quoi qu’on en dise, Conrad veut surtout vivre normalement, sa famille éternellement à ses côtés.




Story of survival
Pre-apocalypse
C’est à Oklahoma City, un beau jour de mi-mars, que Conrad est né. L’année 1973 lui ouvre les bras, mais on ne peut pas en dire autant de sa matriarche. Souvent absente, souvent négligente, il faudra des années pour découvrir la triste vérité. La maternelle n’est pas intéressée par sa famille actuelle, parce qu’elle en a déjà une autre, à l’autre bout de la ville. La déception est grande, mais du haut de ses huit années, Conrad ne capte pas bien ce qu’il se passe. C’est son père, professeur d’histoire, qui prendra la dure décision de déménager, s’éloignant de cette concubine qui aura brisé son palpitant en mille petits morceaux. Direction Denver, donc, avec pour objectif : la reconstruction.

C’est ce qui s’ensuit naturellement, finalement. Le papa aimant rencontre une femme qui le couve d’une attention méritée, ça pourrait presque être considéré comme un coup de foudre. La nouvelle partenaire tombe rapidement enceinte, papa et fiston emménagent avec elle juste avant qu’elle ne donne naissance à un petit frère moins de deux ans après leur débarquement à Denver. On devra dire bonjour au petit Kit, quoi que Conrad se montre guère ravi par la nouvelle. C’est qu’il attendait plus de sa vraie maman, la biologique qui a mené une double vie. Du haut de ses dix piges, voilà que le gamin est réluctant, il pleure et gueule, il veut montrer à papa qu’il n’est pas content. Pourtant, lorsqu’une ultime crise d’ado le mène sur le pas de la porte de sa matriarche avec ledit père, c’est une porte claquée au nez qu’il se ramasse. Quatorze ans à peine et voilà que Conrad en sait un peu trop sur les tromperies et les oublis, sa vraie mère ne désirant pas se soucier de lui. Ça fait mal, un peu, beaucoup, c’est pas très gentil pour l’adolescent qui tombe de haut et se surprend à sangloter dans les bras du paternel. Mais il fallait bien ouvrir les yeux à un moment, non ?

En tout cas, ça rapproche, c’est certain. Conrad ne considère plus son frangin et sa belle-mère comme des étrangers, mais bien comme sa seule et unique famille. Il se montre rapidement protecteur du plus jeune, même s’il ne faut pas rêver : il reste un ado qui aime bien prétendre à son indépendance quelconque, qui aime bien frimer devant les copains histoire de pas trop se taper l’affiche face à eux. A ses 16 ans, Conrad développe une passion certaines pour les véhicules à deux roues. Sous l’œil aguerri de son père, entre deux week-ends passés à pêcher, il donne beaucoup de son temps bénévole dans un garage, tâchant d’en apprendre plus sur les motos. Ce qui l’amènera forcément à rejoindre un club de motards sitôt la majorité acquise, sitôt le diplôme en poche, sans trop encore savoir ce qu’il ferait de sa vie. Pendant quelques années, l’aîné Howlett passe plus de temps à vadrouiller avec les motards qu’à réellement construire un quelconque avenir. Il faut bien dire qu’il profite de la bonne famille pour subvenir à ses besoins afin de vivre de sa passion, et encore une fois, il aime un peu trop donner le change et se montrer trop sûr de soi. Il joue les durs, Conrad, mieux, il passe sur les champs de tir avec ses copains motards qui lui apprennent à maîtriser les armes de poings et les fusils. Bientôt, ils en sont à se faire des concours de tir, quand ils n’envisagent pas de longer les routes du pays aux volants de leurs bécanes respectives.

Mais en dépit des clichés qui découlent de l’appartenance à un tel groupe, en dépit de certaines limites dont ils ont pu s’affranchir, aucun acte illégal n’a réellement été commis. Le groupe impressionne, la réputation le précède, mais jamais Conrad ne tombe du mauvais côté de la balance. Finalement, c’est même en 1995, à ses 22 ans qu’il s’engage à suivre un apprentissage, formé aux métiers de l’électrique, parce qu’il se sent capable de travailler dans ce milieu, parce que c’est ce qui lui sied le mieux. D’ailleurs, sitôt le certificat obtenu après quatre années de travail acharné, il est embauché par une entreprise, compagnie d’envergure qui intervient notamment sur des chantiers de gros travaux, que ce soit de construction d’immeubles ou de rénovation complète de systèmes électriques pour des bureaux.

Néanmoins, le sourire de Conrad se fane quand son cadet se fait arrêter. Si l’on pensait que ce serait lui le rebelle de la famille, l’erreur de parcours frappe son frangin en pleine poire, et renvoie Conrad à ses responsabilités d’aîné. Il a 28 ans quand il voit Kit être placé derrière les barreaux, il en a autant quand il se ramène avec ses potes motards sur les perrons des amis de son cadet, qui l’ont laissé se dépatouiller seul face à la justice. La dérouillée qu’il leur aura mis, il n’en a plus les détails précis, simplement l’aîné Howlett n’est pas toujours du genre à discuter gentiment. Le goût de la bagarre est là, mais le désir de soutenir son petit frère encore plus : et lorsque l'année 2004, soit ses 31 ans, s’accompagne de la sortie de prison de Kit, Conrad a déjà tout préparé : l’hébergement, les moyens pour étudier, le soutien indéfectible du grand frère qui veut faire mieux, toujours mieux.

La vie se poursuit pour chacun des frangins, Conrad rencontre bientôt celle qu’il pense être la femme de sa vie. Les vœux sont échangés quand il en est âgé de 32, et l’année qui suit, c’est une petite tête joufflue qui pointe le bout de son nez. La petite Aimee voit le jour et fait briller des étoiles dans les yeux de l’aîné Howlett, qui vit un rêve éveillé. L’électricien compte bien se montrer à la hauteur de sa femme et de sa fille, et pendant un temps, il tient sa promesse. Du moins, c’est sans compter sur la vie et ses aléas. Six ans passent, peut-être qu’il serait temps d’agrandir plus encore la famille. Mais au bout du compte, elle s’effritera, durement, explosant au même titre que l’installation électrique sur laquelle travaille Conrad un 02 juillet 2011. Ça part d’un vulgaire court-circuit, cela finit en détonation qui pète à la tronche, le feu qui recouvre l’homme sans qu’il ne s’en rende initialement compte. C’est la panique à bord, il ne comprend pas ce qu’il se passe Conrad, on lui racontera plus tard qu’il aura hurlé à en perdre ses cordes vocales. Grand brûlé, le bas de son corps est sabré de marques qui le dégoûtent au plus haut point, sa jambe droite n’est plus capable de supporter son propre poids. Il pourrait encore se mettre à crier, Conrad, mais il ne peut même plus entendre convenablement sa voix. Surdité partielle, lui dit-on, les lésions internes à son oreille droite auront été fatales. Il ne peut plus entendre, mais tout n’est pas perdu, la gauche fonctionne normalement, ou presque, le temps que les échos des explosions cessent. L’homme tombe des nues, pis encore, il chute inlassablement, le bout du tunnel, ce n’est pas pour maintenant.

L’année qui suit est dédiée à sa rééducation, mais il n’a pas l’impression de se faire traiter, Conrad, non c’est bien tout l’inverse. C’est dur, d’utiliser à nouveau ses muscles, c’est dur de ne plus pouvoir tenir debout par soi-même. Se regarder dans une glace lui fait peur, malgré les soins chirurgicaux, son corps n’est pas beau. Et ces sifflements incessants, ces acouphènes qui finiront certes par baisser avec le temps le rendent dingue, il n’a qu’une envie, c’est de s’enterrer. Conrad devient haineux, il rejette tout en bloc, les biens, les personnes, tout ce qui compte à ses yeux. Ça vaut pour sa femme, ça vaut pour son enfant, pour leurs regards qu’il ne veut plus croiser, ses iris trop accrochés au fond de la bouteille qu’il vient de vider. 2013, c’est l’année où femme et enfant auront décidé de prendre leurs clics et leurs clacs. Le divorce est prononcé, elles s’en vont, autre part, loin de cette enveloppe fantomatique qui fut jadis un être épousé et aimé. Conrad ne pense pas tenir, il n’a plus rien à perdre, après tout, la vie n’a plus aucun goût. Mais c’est sans compter sur son cadet, sur ce frangin qui est là, encore et toujours. La descente aux enfers, ça va bien un temps, mais Kit ne va pas accepter qu’il finisse six pieds sous terre sans avoir son mot à dire. Alors Conrad suit, aveuglément, ce petit frère qui devient soudainement le seul capable de le comprendre. Le seul habilité à l’aider. Et doucement, alors, l’homme se relève… et il ne sera pas le seul être presque mort à en faire autant en 2015.

Post-apocalypse
OCTOBRE 2015 – DENVER, COLORADO, la maison.
Le monde s’écroule, il n’y a pas d’autres mots plus adéquats pour décrire ce qu’il se passe. Si Conrad se pensait être un homme mort revenu à la vie grâce à l’aide précieuse de son frère, il avait été loin de se douter que l’image prendrait littéralement forme en fin d’année 2015. Voilà que sous ses yeux ébahis, les êtres ressuscitent. La bouche béate, l’aîné Howlett se fige un instant sur place. Et puis finalement, la raison mélangée à son cœur battant à tout rompre le mène à se précipiter à toute vitesse sur le palier du frangin. Si tout part en vrilles, si plus rien ne fait sens, il peut au moins s’accrocher à ce qui a toujours constitué sa plus grande force : sa famille. Alors, le choix est fait, celui de se réunir, petit frère sous le bras, les parents, un peu trop âgés sûrement, prêts à les accueillir dans leur maison, considérant l’option de s’y retrancher. Les barricades bricolées à la va-vite sont ainsi rapidement érigées, c’est la panique à bord, mais en même temps, c’est un premier mode de survie qui s’enclenche. Combien de temps vont-ils tenir, à tâcher de subvenir à leurs besoins en se ressourçant discrètement par le biais d’habitations voisines ? Ils n’en ont pas la moindre idée. Le plus longtemps possible, c’est ce qu’il faut.

FEVRIER 2016 – DENVER, COLORADO, le départ.
Ça n’aura pas duré. Bien sûr que non, qu’est-ce qu’ils croyaient ? Leurs parents n’étaient plus tout frais ni pimpants. L’évidence était là sous leurs yeux, depuis le début. Mais ils avaient refusé de l’admettre. Et maintenant ? Conrad avise l’avenir avec Kit, retient son cœur lourd d’imploser dans sa poitrine. Il a mal, plus qu’il ne le montre. Comme à son accoutumée, il fait le fier, il retrousse les manches en se faisant passer pour un dur, alors qu’il a envie de pleurer à chaudes larmes. La vérité est que comme son cadet, il est anéanti. Mais le trou dans sa poitrine n’est pas pire que son ventre vide. Ils en conviennent toutefois, rester en pleine ville n’est plus la solution, peut-être aussi que ça devient dur de rester à l’endroit où ceux qui vous ont donné la vie ont injustement péri. Les choses qui seront appelées rôdeurs par la suite pullulent encore trop dans les environs, le temps de donner une sépulture décente aux aînés disparus, voilà qu’ils se mettent en route pour sortir de l’endroit connu depuis l’entame même de leur existence. C’est la moto de Conrad qui les emmène, pendant qu’ils peuvent encore siphonner de l’essence ici et là, Kit derrière lui et son chien dans les bras. En direction de White Ranch Park, ils trouveront bien un abri pour se poser, et aviser de la suite. S’il y en a une.

DECEMBRE 2016 – WHITE RANCH PARK, COLORADO, la défaite.
En fait, ça a bien marché pendant un temps. Les compétences acquises durant leurs périodes rebelles de jeunesse auront bien servi aux frères Howlett. La chasse les fait tenir debout, rempli les estomacs suffisamment pour passer les mois sans grandes difficultés. Conrad apprend à son benjamin comment manipuler une arme, correctement, l’entraîne à viser et à tirer un peu trop naturellement. C’est le principe de la chasse, c’est le concept de la protection également, après tout, ils continuent de recourir aux pillages pour se ravitailler à l’orée de la ville. Mais à force de vider les fonds de tiroirs et de presser la détente en pleine forêt, ils attirent des gens de passage. Un groupe, de combien, Conrad ne sait plus trop. Quatre, cinq, peut-être huit, en fait, ses souvenirs sont flous. Pour un peu, son oreille gauche serait devenue aussi sourde que la droite, tant sa tête a été matraquée. Comme le reste de son corps, sa mâchoire a été déglinguée, certains de ses os brisés. Il a mal, il voit rouge, il pisse le sang. Mais allongé par terre, immobilisé par la douleur, ce qui lui fait peur c’est l’état de Kit. Ses traits sont ensanglantés, il craint un bref instant qu’il ne respire plus. Vite, il rampe à ses côtés, le presse de se redresser. Kit, regarde-moi, ça va aller, qu’il dit, qu’il chuchote ou qu’il songe plutôt, il ne sait même plus à ce stade. Ces fumiers ont tout volé, ont tout rasé, leur petit abri n’est plus. Laissés pour morts, les deux hommes ne sont rien de plus que des énièmes victimes de ce nouveau monde cruel. Mais il est hors de question de devenir un cadavre ambulant. Par pitié, non.

JANVIER 2017 – WARD, COLORADO, le refuge.
C’est le désespoir qui le prend aux tripes. Il a mal, Conrad, il a envie de vomir, il veut recracher tout, ses os morcelés en premier. C’est compliqué, de se relever, mais avec l’appui de Kit, ils peuvent s’en sortir. Il le faut, après tout, s’ils espèrent seulement sauver leurs vies. L’avancée est dure, interminable, les pauses sont trop nombreuses pour des proies aussi faibles qu’eux. Les morts sur leur chemin, même les repousser devient hors du commun. Sans Kit pour assurer la relève, probablement que les dents d’un rôdeur auraient déjà arraché sa propre jugulaire. Pourtant, le grand frère est toujours présent, et avec son cadet, ils s’accrochent. S’encouragent mutuellement, se forcent à se pousser l’un l’autre vers l’avant. Jusqu’à ce qu’enfin, le sort daigne leur être clément. Ward se dessine au bout du chemin, l’aîné Howlett a bon espoir de pouvoir s’abriter là-bas, de trouver de quoi se soigner. La chance leur sourit, quand une infirmière les accueille sur le pas de sa porte. Conrad s’effondre à ses pieds, laissant le benjamin se dépatouiller, parce que de nos jours, tout le monde est naturellement méfiant, et certainement que les frangins auraient dû mieux se préparer à la sauvagerie humaine. Mais finalement, un compromis est trouvé, la négociation ne dure à vrai dire pas éternellement. En échange de bons traitements, les frères promettent d’aider le groupe à améliorer sa qualité de vie. Oui, mais Conrad, il est au bout de la sienne, alors voilà que sa convalescence s’éternise. Des semaines, c’est long, c’est le temps qu’il faut pour réparer tous ses os. Il en a marre, l’aîné, mais il ne peut pas abandonner. Pas après tout ça.

MAI 2018 – WARD, COLORADO, l'hécatombe.
Le confort de Ward est devenu indéniable, avec le temps. Le savoir-faire de Conrad n’y est pas totalement pour rien, pour une fois qu’un électricien dispose de ressources, difficile de s’en passer. Avec Kit, ils s’en sortent bien, mieux, ils se sentent bien. Le groupe prend de l’ampleur, les nouveaux venus s’accumulent, l’épuisement de chacun s’efface au profit de sourires plus concrets. Pendant un temps, ils peuvent tous respirer, vivre sans avoir à regarder constamment par-dessus leurs épaules. Ou peut-être que si ? Finalement, toutes les bonnes choses ont une fin, et en soit, ça n’aurait pas dû les surprendre. Les allées et venues des vivants font affluer les morts, et malheureusement, ils ne s’en rendent compte que bien trop tard. C’est probablement pour ça que Conrad ressent un agacement poindre envers sa personne, sitôt que Ward n’est plus une option viable. Il s’en mord les doigts, il s’en veut, sa vigilance n’a pas assez payé, c’est qu’avec ce que lui ont fait les vivants, il s’en méfiait bien plus que des corps pullulants.  Et lorsque la terreur enserra sa gorge à la vision d’une fatale horde, Conrad cru bien qu’il allait succomber à son tour. Le carnage est toutefois ancré dans sa tête, il saura ne plus jamais se reposer sur ses lauriers à l’avenir. Les survivants à l’invasion des morts ? Impossible à déterminer avec précision. L’aîné n’aura pas cherché, la boule au ventre, la crainte de ne pas s’en tirer encore une fois, la seule option fut la fuite, encore une fois. Ils en sont des habitués, désormais.

DEBUT 2019 – CASTLEFORD, IDAHO, l’unique solution.
Ils errent, longtemps, trop, sûrement. Ils sont aux abois quand, après avoir marché pendant des mois, ils atteignent les environs de Castleford. Mais sur place, un camp est déjà érigé. Il est carré, il est survolté, son leader a de quoi inquiéter. Un frisson glacé parcourt le dos de Conrad, mais il est déjà trop tard pour reculer. C’est presque s’il n’a pas supplié qu’on les laisse rentrer, lui et Kit, parce que la vie dehors à fouler les routes sans but n’est pas une solution. Il en a assez, s’ils continuent comme ça, il sait bien qu’ils vont tous les deux y passer. Et si l’aîné se sent parfois être un poids pour Kit, de par ses limitations, de par ses séquelles du passé, il veut surtout s’assurer de protéger le benjamin. C’est tout ce qui compte alors il se plie en quatre, il ploie le genou à la demande de ce chef vénéré par ses odieuses troupes. Les Barbarians, se nomment-ils tous, l’appellation fait tiquer, cela étant, moins que sa peau tailladée brutalement à vif. Il n’a pas le choix, que ce soit pour lui ou son frangin, c’est le rite de passage. Le dos de la main charcuté, c’est un B qui se dessine douloureusement sur la peau, marqué au fer rouge, voilà qu’ils ne sont rien de plus que du vulgaire bétail. Mais il suffit d’obéir aux ordres, et tout devrait bien se passer, pas vrai ?

DEBUT 2021 – CASTLEFORD, IDAHO, l’abandon.
Les mois deviennent des années, mais il n’y a pourtant aucun répit ressenti. Conrad est au bout de sa vie, à vrai dire, il n’est plus que l’ombre de lui-même. C’est une enveloppe vide, une carcasse qui se contente de suivre les directives du leader qui a tout du parfait sociopathe. Ou peut-être est-ce un psychopathe, ou encore le sont-ils tous, du moins pour tous ceux à sa solde, qui appliquent les consignes sans sourciller. Il en fait partie, l’aîné, il le sait, il n’est plus capable de supporter son propre reflet. Ses mains sont teintées d’un perpétuel liquide carmin, qui n’est pas le sien. Il fait couler celui des autres, c’est devenu son quotidien. Meurtres, pillages, interrogatoires musclés, destruction de terrains, tout y passe, les Howlett ne sont plus que des vicieux hommes de mains. Kit veut tout arrêter, à plusieurs reprises, il veut prendre la porte, la grande. Mais la sortie n’est pas possible, pas aux yeux de Conrad, pas pour ce grand frère qui veut couver le plus jeune. Le ton monte, trop souvent, des mots sont prononcés avec virulence, la colère et la haine de leur situation se transvase dans leurs trop nombreuses confrontations. Non, à chaque fois, c’est Conrad qui rejette l’option, celle de la fuite. Pas encore une fois, tous les deux sur les routes, ils ont trop donné, ils ont trop morflé aussi. Et même si ce qu’ils commettent pour les Barbarians est impardonnable… au moins sont-ils en sécurité.

C’était ce qu’il croyait, Conrad. Il s’en est convaincu pendant deux ans quasiment, du moins, et il en aura éternellement honte. Mais leurs désignés équipiers… ils ont pété les plombs. En fait, tout le groupe manquait d’un boulon. L’électricien aurait dû le voir venir, mais il a fait exprès de fermer les yeux, par simplicité, parce que leurs vies comptaient trop. Mais le tribut à payer est trop lourd, leur existence, elle, n’est pas supérieure à une autre. Et lorsqu’il est question de forcer Kit à prouver sa loyauté au camp en profitant d’une jeune fille capturée au détour d’une expédition, il n’est plus envisageable de dire amen à tout. Kit se rebelle, et ce faisant, c’est son frère, qu’il réveille. Conrad réalise l’atrocité de la chose, prend conscience de la dangerosité de la situation. Alors à deux, ils se les font. En dépit de leurs remontrances partagées, de leurs différends cumulés sur ces deux ans, ils affichent un front uni. Parce que jamais l’aîné ne se séparera de son frère, jamais il n’acceptera de l’abandonner à son sort. Le combat qui s’ensuit est virulent. Un carnage, forcément. Ils ne peuvent pas les laisser en vie, et puis, ils ne peuvent pas revenir à leur abri. Alors, finalement, les Howlett font ce qu’ils savent faire le mieux, depuis que le monde est tombé : ils prennent la tangente, comme toujours. Un amoncellement de regrets et de peine en plus.

2021-2022 – ON THE [BIG SALMON] ROAD, IDAHO, le périple.
Qu’est-ce qu’ils ont fait ? Qu’est-ce qu’il a fait surtout ? La question est lancinante, dans l’esprit de Conrad. Elle le sabre, le lacère, l’empêche de dormir toutes les nuits, peine à le maintenir éveillé en journée. Il a mal au cœur, sa plongée dans les ténèbres s’éternisent, il n’est guère plus vivant qu’un rôdeur. Mais avec Kit, il ne baisse pas les bras, parce qu’une part de lui n’en a pas réellement le choix. Ce serait trop facile d’abandonner là, après tout ce que l’électricien a pu opérer comme immondices et sévices. C’est dur, d’assumer, elle est trop lourd, sa conscience. Les jours, puis les semaines, puis les mois défilent, ça prend du temps, mais l’homme doit bien recouvrer une once d’âme s’il veut réparer ses torts, un jour ou l’autre, même s’ils demeurent impardonnables. Bientôt, les deux frères s’orientent aux abords de Riggins, du moins se perdent-ils sur ses routes, le chemin est long depuis leur ancien groupe. Mais les ennuis les poursuivent, inlassablement. Derrière eux, une horde. Devant eux, une autre horde. Et entres ? Deux groupes qui se fusillent, les détonations claquent, font avancer les morts dans la mauvaise direction. Le doute n’est pas permis, là encore, il faut courir, sans s’arrêter, sans se retourner surtout. Dans la mêlée pourtant, tandis que Conrad peine à aller vite en claudiquant, une fine silhouette retient l’attention des frangins. Consciemment ou non, le binôme l’imite, rejoint sa position, contourne morts et vivants à ses côtés. Pour le meilleur et pour le pire ?

2023 – VINEGAR CREEK BOAT RAMP, IDAHO, le bunker.
L’alliance n’est pas aisée, n’est pas immédiatement acquise. La nouvelle venue pointe un canon sur les Howlett, se prépare presque à les envoyer paître. Elle défend sa peau avec virulence, mais Conrad lève les mains, et avec son frère, intime la confiance. Sierra, qu’elle s’appelle, leur accorde le bénéfice du doute. A raison, semble-t-il, puisque le trio qu’ils forment désormais coule presque de source. Littéralement, d’ailleurs, alors qu’ils en viennent à trouver des sources d’eaux chaudes, que les hommes se souviennent de leurs vieilles séances de pêche avec leur père, ou de chasse, quand il faut se dégoter un peu de gibier. Pendant un temps, ils ont tenu dans une petite cabane au niveau du Howard Ranch, si c’était loin d’être du luxe, ça faisait l’affaire. Et puis, un beau matin, voilà que Conrad tombe sur une ouverture inespérée. L’entrée d’un bunker, tout bonnement abandonné. Il faudra fouiller un peu, se plonger dans les manuscrits laissés en l’état, pour comprendre la sombre histoire des lieux. Les squelettes trouvés dans une pièce du bunker ? Le résultat d’un suicide collectif s’étant déroulé en novembre 2015, accepté par tous les membres de la secte. Même si ce n’était pas beau à voir, l’aîné considérait la chance providentielle du moment. Aussitôt, il se décide à servir de nouveau à quelque chose, à se rappeler ses vieilles compétences. L’électricien fait ce qu’il sait faire le mieux, et la lumière fut, de nouveau. Et ça dure, cette affaire. Des mois, toute une partie de l’an 2023. C’est Sierra qui rappelle le binôme à l’ordre, qui fait comprendre que le bunker risque de devenir leur tombeau à eux aussi s’ils ne parviennent pas à s’équiper et à se ressourcer à nouveau. L’idée de partir n'est pas pour plaire vraiment, c’est que Conrad a, quelque part, peur de s’enfoncer à nouveau. Hanté par l’époque des Barbarians, il ne sait pas totalement passer outre ses erreurs. Et puis, il n’est pas fou non plus, l’homme. Sa santé, ses faiblesses physiques ne le rendent pas des plus aguerris dans la cambrousse, forcément qu’il rechigne un peu à quitter le bunker.

Mais finalement… il n’aura pas besoin qu’on le tire par le bras pour partir de l’endroit. D’autres survivants s’en seront chargés pour lui. Le renouveau se dessine bientôt, sous le couvert d’un nom doucereux : New Eden.

time to meet the devil
• Pseudo (sur internet) : Renescence ou Spider-Heda, un c'est pas suffisant.
• Âge IRL : Mentalement j'ai deux ans.
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]

• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum ? Oui [ ] / Non [X]
• Voulez-vous bénéficier de la méthode inclusive ? Oui [ ] / Non [X]

La méthode inclusive vous permet de commencer le jeu directement avec le Maitre du Jeu. En optant pour cette prise en charge, vous terminez votre fiche directement avec un animateur pour qu'il puisse vous intégrer à une intrigue en cours de jeu.

• Code du règlement Okay Andie



There is a road, no simple highway. Between the dawn and the dark of night. And if you go, no one may follow.
Dawn Lim
Dawn Lim
Modératrice
Casier judiciaire
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Re: Conrad | The fire within

Mar 4 Juil 2023 - 7:31

Rererebienvenuuuue :smile7:

Vous êtes très beau mossieur :smile2: :smile2: :smile2:

Je suis déjà beaucoup trop fan halp




Don't worry. We'll find each other again.
ANAPHORE
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Re: Conrad | The fire within

Mar 4 Juil 2023 - 7:38

Mais … MAIS TOI,

Je vais devoir venir te stalker. :smile14:


Rebienvenue avec ce super perso !

Conrad | The fire within 1604864741
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Re: Conrad | The fire within

Mar 4 Juil 2023 - 8:45

Re-Welcome beau gosse Conrad | The fire within 2736068674

Courage pour la fiche :smile50:
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Re: Conrad | The fire within

Mar 4 Juil 2023 - 11:11

Reeeeeee !





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Neela J. Yeo-Jeong
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Re: Conrad | The fire within

Mar 4 Juil 2023 - 11:36

Ouiiiiii mon petit Conraaaddd



Love me or hate me
I'm still going to shine bitch !!!

Sierra Perez
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Re: Conrad | The fire within

Mer 5 Juil 2023 - 2:42

J'aime beaucoupppppp
Re-bienvenue !
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Re: Conrad | The fire within

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