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A l'heure du Coq
Jeu 24 Aoû 2023 - 10:19
6h02
Anya détourna son regard du vieux réveil à remontoir posé sur sa table de nuit et se remit à fixer le plafond de sa chambre.
Pour la énième fois, son ventre gargouilla, lui rappelant désagréablement la faim qui la tiraillait depuis une heure.
Ce n'était pourtant pas le besoin de nourriture qui l'avait réveillée aux premières aurores. Déjà parce que depuis qu'elle mangeait à sa faim dans la faction après des mois de privation elle avait l'habitude de son appétit décuplé. Les gargouillements, elle pouvait les gérer. Mais surtout, parce que la raison était toute autre.
Les pleurs…
Ça pouvait paraître bizarre, mais depuis l'attaque de ceux qu'elle appelait "les méchants viking", elle avait l'impression d'entendre des pleurs… des pleurs de bébé… venant emmener la forêt !
Elle avait essayé de les ignorer, de se convaincre que c'était le stress de la dernière attaque, ou juste le retour de ses angoisses nocturnes, mais rien n'y faisait… Et ce mystère la torturait au point de l'empêcher de dormir. Qu'est ce qu'il se passait ? Est-ce que ses problèmes mentaux s'étaient aggravés et lui faisait perdre la tête ?
L'adolescente tourna son regard vers le réveil à nouveau.
6h03…
Elle fronça les sourcils.
Non ! C'était pas possible ! Elle ne pouvait rester là à tenter de se rendormir ! Elle allait devenir dingue ! Si elle ne l'était pas déjà.
Convaincue, la fillette décida finalement de se lever en soufflant de dépit. Elle s'habilla rapidement, attrapa Teto, et sortit discrètement de sa chambre. Après avoir tendu l'oreille devant celle de Kimiko et Takeo pour s'assurer que son frère et sa sœur dorment, elle quitta la maison sans réveiller Peter et Tori.
Elle avait dans l'idée de marcher entre les maisons du vignoble. À cette heure, il ne devait pas y avoir grand monde et puis peut être que se promener lui ferait oublier ses gargouillements jusqu'à ce que ses parents se lèvent.
Dehors, il ne faisait pas encore trop chaud alors que le soleil pointait doucement le bout de son nez.
Anya s'étira et bailla en se frottant les yeux sous l'effet des premières lueurs du jour.
Un mouvement un peu plus loin attira alors son regard, une silhouette progressant sur le chemin plus haut. Une lueur joyeuse passa dans ses yeux lorsqu'elle reconnu Evan qui transportait ce qui semblait être un sac de farine.
Nouvel objectif en tête : elle remonta le sentier qui partait de la maison et se faufila comme un chat sur les traces du pâtissier. Non pas qu'elle soit timide envers lui, elle avait dépassé ce stade avec la plupart des membres de la faction depuis un bout de temps maintenant ; c'était plutôt son tempérament facétieux et curieux, davantage revenu depuis qu'elle maîtrisait mieux ses angoisses, qui se manifestait à l'instant.
Le regard brillant d'amusement et de curiosité, elle commença à prendre en filature son compagnon, se rapprochant de plus en plus. A quelques centimètres de lui, pas vraiment consciente de s'il l'avait entendue ou non, elle lui tira alors le vêtement sur le côté gauche et se glissa par la droite pour se trouver face à lui lorsqu'il se retournerait de nouveau.
Le regard brillant, sa façon de sourire, elle observa Evan et son paquetage.
"Sa-a-alut Ev-van ! Tu v-vas où-ù ? T-tu fai-ais quoi ? J..j'peu-eux ve-enir ?"
Oui la curiosité effaçait peut-être un peu la subtilité.
Anya détourna son regard du vieux réveil à remontoir posé sur sa table de nuit et se remit à fixer le plafond de sa chambre.
Pour la énième fois, son ventre gargouilla, lui rappelant désagréablement la faim qui la tiraillait depuis une heure.
Ce n'était pourtant pas le besoin de nourriture qui l'avait réveillée aux premières aurores. Déjà parce que depuis qu'elle mangeait à sa faim dans la faction après des mois de privation elle avait l'habitude de son appétit décuplé. Les gargouillements, elle pouvait les gérer. Mais surtout, parce que la raison était toute autre.
Les pleurs…
Ça pouvait paraître bizarre, mais depuis l'attaque de ceux qu'elle appelait "les méchants viking", elle avait l'impression d'entendre des pleurs… des pleurs de bébé… venant emmener la forêt !
Elle avait essayé de les ignorer, de se convaincre que c'était le stress de la dernière attaque, ou juste le retour de ses angoisses nocturnes, mais rien n'y faisait… Et ce mystère la torturait au point de l'empêcher de dormir. Qu'est ce qu'il se passait ? Est-ce que ses problèmes mentaux s'étaient aggravés et lui faisait perdre la tête ?
L'adolescente tourna son regard vers le réveil à nouveau.
6h03…
Elle fronça les sourcils.
Non ! C'était pas possible ! Elle ne pouvait rester là à tenter de se rendormir ! Elle allait devenir dingue ! Si elle ne l'était pas déjà.
Convaincue, la fillette décida finalement de se lever en soufflant de dépit. Elle s'habilla rapidement, attrapa Teto, et sortit discrètement de sa chambre. Après avoir tendu l'oreille devant celle de Kimiko et Takeo pour s'assurer que son frère et sa sœur dorment, elle quitta la maison sans réveiller Peter et Tori.
Elle avait dans l'idée de marcher entre les maisons du vignoble. À cette heure, il ne devait pas y avoir grand monde et puis peut être que se promener lui ferait oublier ses gargouillements jusqu'à ce que ses parents se lèvent.
Dehors, il ne faisait pas encore trop chaud alors que le soleil pointait doucement le bout de son nez.
Anya s'étira et bailla en se frottant les yeux sous l'effet des premières lueurs du jour.
Un mouvement un peu plus loin attira alors son regard, une silhouette progressant sur le chemin plus haut. Une lueur joyeuse passa dans ses yeux lorsqu'elle reconnu Evan qui transportait ce qui semblait être un sac de farine.
Nouvel objectif en tête : elle remonta le sentier qui partait de la maison et se faufila comme un chat sur les traces du pâtissier. Non pas qu'elle soit timide envers lui, elle avait dépassé ce stade avec la plupart des membres de la faction depuis un bout de temps maintenant ; c'était plutôt son tempérament facétieux et curieux, davantage revenu depuis qu'elle maîtrisait mieux ses angoisses, qui se manifestait à l'instant.
Le regard brillant d'amusement et de curiosité, elle commença à prendre en filature son compagnon, se rapprochant de plus en plus. A quelques centimètres de lui, pas vraiment consciente de s'il l'avait entendue ou non, elle lui tira alors le vêtement sur le côté gauche et se glissa par la droite pour se trouver face à lui lorsqu'il se retournerait de nouveau.
Le regard brillant, sa façon de sourire, elle observa Evan et son paquetage.
"Sa-a-alut Ev-van ! Tu v-vas où-ù ? T-tu fai-ais quoi ? J..j'peu-eux ve-enir ?"
Oui la curiosité effaçait peut-être un peu la subtilité.
- Anya Sullivan
Sanctuary Point
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: A l'heure du Coq
Mer 13 Sep 2023 - 12:01
Je suis debout depuis cinq heures du matin. Peu importe combien de temps je dors, mon horloge interne semble vouloir me garder à cette heure. Ce qui, au fond, n'est pas plus mal. Parce que tout est calme à cette heure-ci. Mais aussi parce que ça me permet de préparer le petit déjeuner pour le reste de la faction. Je sais que ça fait plaisir et puis, le petit déjeuner reste le repas le plus important dans une journée, il parait. J'ai pris le temps de me laver, de bailler, de marcher un peu en dehors de la maison avant de rejoindre la réserve pour chopper de la farine. Il doit être six heures à présent alors que je me dirige vers la maison sans me douter qu'une demoiselle me prend en filature depuis un petit moment. Lorsque je sens quelque chose me tirer le t-shirt, je tourne la tête.
Mais rien.
Je fronce les sourcils et lorsque je tourne à nouveau la tête, je sursaute d'un coup. Glissant la main sur mon coeur, je pouffe de rire aux mots d'Anya. Je ne l'ai pas entendu se lever, elle m'a fait peur. Je glisse ma main libre dans ses cheveux pour les ébouriffer, le sac de farine encore sur l'épaule droite.
- Déjà debout ma belle ? Je retourne à la maison, à la cuisine, je vais préparer deux trois trucs pour le petit déjeuner, tu veux m'aider ?
J'adore Anya. C'est un peu comme ma petite soeur. Enfin non, c'est ma petite soeur, quoi qu'il arrive. Je lui indique de me suivre. Hors de question de la laisser s'enfuir je ne sais où. Il n'y a qu'elle et moi de réveillé. Je pousse la porte de la maison et rejoins la cuisine. Je ferme la porte derrière elle pour ne pas réveiller Tori, Peter et les enfants.
- On va faire des brioches et des croissants. Ca fera plaisir à tout le monde. Aller, hop demoiselle, on se lave les mains ! Tu peux poser Teto sur le siège, il va nous regarder faire. Tu veux me dire pourquoi tu es debout si tôt ?
Que j'ajoute en souriant. Il va falloir préparer les pâtes en amont. Celle des croissants prendra le plus de temps avec la mise de côté. Je me lave les mains de mon côté. L'hygiène, c'est important. Normalement, je dois tout avoir sur le plan de travail. Mais si Anya doit m'aider, alors qu'on s'y met.
- Pour la pâte des croissants, on a besoin de farine, levure, oeuf, lait, beurre, sucre. On doit tout peser. Du coup, 500g de farine. Je t'ouvre le sachet et tu peux prendre de la farine avec le verre doseur ici.
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- Evan Jensen
The Sentinels
Modératrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: A l'heure du Coq
Ven 13 Oct 2023 - 8:36
Une hilarité joyeuse illumina le visage d’Anya, malgré son habituelle absence de sourire, en voyant que sa plaisanterie avait marché comme en témoignait le sursaut d’Evan. Fermant les yeux, elle laissa sa bonne humeur accepter le contact physique de son compagnon sur ses cheveux.
La simple évocation du petit-déjeuner lui fit par la suite écarquiller les yeux avec gourmandise. Elle hocha vivement la tête à la proposition d’aide du jeune homme, à la fois ravie comme toujours de pouvoir être utile et aussi curieuse de pouvoir apprendre à cuisiner avec lui. Après tout, Evan était réputé pour ses talents culinaires dans la faction et si d’ordinaire l’adolescente se contentait de dévorer ses préparations pour honorer sa propre réputation de petite goinfre, ce matin elle se sentait d’humeur à connaître l’envers du décor. Après tout, si elle apprenait, peut-être qu’elle pourrait préparer à manger pour Peter et Tori et justifier le fait de se lever si tôt.
Toute joyeuse, elle emboîta le pas à Evan pour retourner vers la maison. Là, elle le suivit dans la cuisine et alla poser Teto sur un tabouret suivant les conseils de son compagnon, prenant le temps de l’orienter vers les plans de travail pour qu’il ne manque rien. La simple idée de fabriquer des croissants, ces délicieuses viennoiserie “en forme de crabe” comme elle aimait le penser la mettait de bonne humeur. Pressée de commencer, elle se montra tout de même élève attentive en obéissant au pâtissier et se lavant consciencieusement les mains. Il faut dire aussi que Evan avait toujours cette force tranquille avec elle, comme une autorité patiente, qui faisait qu’elle se montrait souvent plus docile à son contact malgré son tempérament de sauvageonne.
Elle se rapprocha bien vite ensuite de son professeur de la matinée et lorsqu’il proposa qu’elle mesure elle-même la farine, elle sauta sur l’occasion pour montrer ce qu’elle savait faire. Le regard extrêmement concentré, comme si elle manipulait des objets en cristal, elle tendit les bras pour plonger lentement le verre doseur dans le sac de farine que Evan lui tenait ouvert et le leva ensuite devant ses yeux pour lire la mesure. Elle dû s'y reprendre à cinq fois pour atteindre enfin 500g au vu du peu de quantité qu’elle prenait à chaque fois comme si elle avait peur de rater, mais finalement, elle brandit le contenant d’un air triomphant pour le montrer au pâtissier avant de le poser sur le plan de travail.
Impatiente de la suite, elle lança un regard intense à Evan, se retenant de peu de sautiller sur place d'excitation.
Si la mesure du lait se passa sans trop de gouttes renversées, ce fut un peu plus compliqué pour le beurre que Anya failli laisser échapper en essayant d’en couper un morceau, heureusement rattrapé par le pâtissier qui veillait au grain. Avec un regard d’excuse, la jeune fille s’efforça de recouper proprement la motte en la tenant bien cette fois, manquant cette fois de s’entailler le doigt. Mais à force d’essais et grâce à la patiente de son professeur, la petite canadienne parvint finalement à séparer la portion qu’il fallait à la recette.
Jetant un regard à Teto après toutes ces maladresses, elle fronça les sourcils et lui marmonner :
“Te m-mo-oque pas ! C-C’es-est d..di-iff..i-iffic-cile !”
Se reconcentrant sur Evan qui mesurait le sucre, elle s’efforça à se reprendre, prête à la suite.
“Et main-ainte-tenant ? Fau-aut f..f-faire quoi ?” demanda t-elle avec impatience, désireuse de faire ses preuves.
Le beurre ça comptait pas en plus ! Ça glissait trop !
Sa bonne humeur pas émoussée pour un sous, elle se hissa sur la pointe des pieds, le mains appuyée sur le plan de travail pour voir les ustensiles que prenait le jeune homme. Elle aimait tellement apprendre des choses auprès des adultes de la faction. La langue des signes avec Tori, le tir à l’arc et l’équitation avec Emily, la médecine avec Faith… et maintenant la cuisine avec Evan. Il y avait toujours quelque chose d’intéressant à apprendre, c’était peut être naïf mais le monde cruel dans lequel ils vivaient à présent en paraissait même plus lointain à ses yeux.
Elle s’en laissa même aller à devenir curieuse.
“Di-is Ev-van, c’é-était com-omment a-vant ? Qu-quand tu ét-tais pâ..â..p-pâ…ti…ssier ?” demanda t-elle, branquant sur le jeune homme un regard curieux.
Après tout, elle n’avait que peu de souvenirs du monde d’avant. Parfois, elle avait l’impression d’avoir toujours vécu cachée dans les montagnes avec sa mère.
La simple évocation du petit-déjeuner lui fit par la suite écarquiller les yeux avec gourmandise. Elle hocha vivement la tête à la proposition d’aide du jeune homme, à la fois ravie comme toujours de pouvoir être utile et aussi curieuse de pouvoir apprendre à cuisiner avec lui. Après tout, Evan était réputé pour ses talents culinaires dans la faction et si d’ordinaire l’adolescente se contentait de dévorer ses préparations pour honorer sa propre réputation de petite goinfre, ce matin elle se sentait d’humeur à connaître l’envers du décor. Après tout, si elle apprenait, peut-être qu’elle pourrait préparer à manger pour Peter et Tori et justifier le fait de se lever si tôt.
Toute joyeuse, elle emboîta le pas à Evan pour retourner vers la maison. Là, elle le suivit dans la cuisine et alla poser Teto sur un tabouret suivant les conseils de son compagnon, prenant le temps de l’orienter vers les plans de travail pour qu’il ne manque rien. La simple idée de fabriquer des croissants, ces délicieuses viennoiserie “en forme de crabe” comme elle aimait le penser la mettait de bonne humeur. Pressée de commencer, elle se montra tout de même élève attentive en obéissant au pâtissier et se lavant consciencieusement les mains. Il faut dire aussi que Evan avait toujours cette force tranquille avec elle, comme une autorité patiente, qui faisait qu’elle se montrait souvent plus docile à son contact malgré son tempérament de sauvageonne.
Elle se rapprocha bien vite ensuite de son professeur de la matinée et lorsqu’il proposa qu’elle mesure elle-même la farine, elle sauta sur l’occasion pour montrer ce qu’elle savait faire. Le regard extrêmement concentré, comme si elle manipulait des objets en cristal, elle tendit les bras pour plonger lentement le verre doseur dans le sac de farine que Evan lui tenait ouvert et le leva ensuite devant ses yeux pour lire la mesure. Elle dû s'y reprendre à cinq fois pour atteindre enfin 500g au vu du peu de quantité qu’elle prenait à chaque fois comme si elle avait peur de rater, mais finalement, elle brandit le contenant d’un air triomphant pour le montrer au pâtissier avant de le poser sur le plan de travail.
Impatiente de la suite, elle lança un regard intense à Evan, se retenant de peu de sautiller sur place d'excitation.
Si la mesure du lait se passa sans trop de gouttes renversées, ce fut un peu plus compliqué pour le beurre que Anya failli laisser échapper en essayant d’en couper un morceau, heureusement rattrapé par le pâtissier qui veillait au grain. Avec un regard d’excuse, la jeune fille s’efforça de recouper proprement la motte en la tenant bien cette fois, manquant cette fois de s’entailler le doigt. Mais à force d’essais et grâce à la patiente de son professeur, la petite canadienne parvint finalement à séparer la portion qu’il fallait à la recette.
Jetant un regard à Teto après toutes ces maladresses, elle fronça les sourcils et lui marmonner :
“Te m-mo-oque pas ! C-C’es-est d..di-iff..i-iffic-cile !”
Se reconcentrant sur Evan qui mesurait le sucre, elle s’efforça à se reprendre, prête à la suite.
“Et main-ainte-tenant ? Fau-aut f..f-faire quoi ?” demanda t-elle avec impatience, désireuse de faire ses preuves.
Le beurre ça comptait pas en plus ! Ça glissait trop !
Sa bonne humeur pas émoussée pour un sous, elle se hissa sur la pointe des pieds, le mains appuyée sur le plan de travail pour voir les ustensiles que prenait le jeune homme. Elle aimait tellement apprendre des choses auprès des adultes de la faction. La langue des signes avec Tori, le tir à l’arc et l’équitation avec Emily, la médecine avec Faith… et maintenant la cuisine avec Evan. Il y avait toujours quelque chose d’intéressant à apprendre, c’était peut être naïf mais le monde cruel dans lequel ils vivaient à présent en paraissait même plus lointain à ses yeux.
Elle s’en laissa même aller à devenir curieuse.
“Di-is Ev-van, c’é-était com-omment a-vant ? Qu-quand tu ét-tais pâ..â..p-pâ…ti…ssier ?” demanda t-elle, branquant sur le jeune homme un regard curieux.
Après tout, elle n’avait que peu de souvenirs du monde d’avant. Parfois, elle avait l’impression d’avoir toujours vécu cachée dans les montagnes avec sa mère.
- Anya Sullivan
Sanctuary Point
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: A l'heure du Coq
Dim 26 Nov 2023 - 5:42
Anya était concentré. Je vois bien qu'elle tente de faire de son mieux pour réussir. Au fond, ce n'est pas bien compliqué. Alors, je ne doute pas que l'on va réussir à faire quelque chose de bon. Les yeux rivés sur la demoiselle, elle prend soin de ne pas dépasser les mesures, s'y reprenant même à plusieurs fois.
- Parfait. Merci. 28cl de lait, 50g de sucre, 180g de beurre fondu, 10g de sel et un oeuf. Et puis deux cuillères d'eau mais on va y aller par étape. Le lait, d'abord.
Installé à côté d'Anya, pour surveiller et aider en cas de besoin, je suis finalement content de ne pas le faire seul. Après, je suis habitué à me lever tôt, habitué à vouloir faire le petit déjeuner. Mais je dois avouer que c'est toujours cool d'avoir quelqu'un avec moi. La plupart des gens dorment à cette heure-ci et je ne peux pas leurs en vouloir. Je rattrape de justesse le beurre qui a faillit s'enfuir.
- Oh wow ! Doucement, on a le temps.
Je pouffe de rire malgré tout. C'est bon enfant, je ne suis pas là pour l'embêter ou autre. Mais je trouve ça drôle de voir le beurre se faire la malle. Un peu moins lorsqu'elle manque de se couper le doigt. Ca aurait été un peu plus problématique. Je lui indique de le laisser de côté. Le temps qu'il soit à température ambiante et que je puisse le faire fondre. Je m'occupe des mesures du sucre alors que Teto semble se moquer d'Anya.
- T'en fais pas, Této s'excusera quand il aura goûter tes croissants. Je vais faire la pate. Normalement, en doit la faire reposer mais on a pas vraiment le temps. Donc, je fais la pate et tu pourras les découper.
Je lui souris alors et nettoie à nouveau mes mains par habitude mais aussi parce que dans notre monde, il est primordial d'avoir une propreté inégalable. Alors, me laver les mains trop souvent, c'est logique, pour moi. Mais après des jours passés dans un environnement sale, je crois que mon envie de propreté est encore plus poussée. Je m'occupe de faire la pate, sous les yeux intéressés d'Anya dont la curiosité est toujours là.
- C'était plus facile, avant, chérie. Parce que j'avais plein de four, électricité et puis, les ingrédients étaient plus facilement trouvable. Je faisais plein de pâtisseries différentes, c'était génial. Il y avait pas mal de client, des grands, des enfants, des personnes âgées. Tu voulais devenir quoi avant, toi ?
Je forme la boule et l'étale finalement sur le plan de travail. Je récupère le couteau que je tend finalement en direction d'Anya.
- Tu dois former des triangles pour qu'on puisse les rouler. Fait attention avec le couteau.
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- Evan Jensen
The Sentinels
Modératrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: A l'heure du Coq
Jeu 29 Fév 2024 - 17:36
La façon qu’ Evan eut de rebondir sur le reproche qu'elle avait fait à Teto tira un regard joyeux à Anya qui retroussa d'autant plus ses manches, bien décidée à réussir ces croissants.
Les yeux oscillant de la pâte que préparait soigneusement le pâtissier au pâtissier lui même, elle écouta avec attention sa description du “monde d'avant”. Elle était captivée par les mouvements habiles qu'effectuait le jeune homme pour mélanger la mixture, à tel point qu'elle s'était hissée sur la pointe des pieds, les deux mains plaquées sur le plan de travail pour mieux voir.
Mais elle était tour aussi passionnée par la réponse qu'il offrait à sa question curieuse. Déjà son imagination débordante se formait un tableau de ce passé plus simple que lui présentait Evan, imaginant une salle immense remplir de fours d'où le pâtissier faisait sortir comme par magie les gâteaux les plus extravagants que lui demandait une file de gens.
La question de son professeur de la matinée la fit sortir de sa rêverie pour la plonger dans la réflexion, le regard hésitant braqué sur lui.
“... J-j’sai-ais pas t-trop… j'étais pe-etite.” finit-elle par dire.
Elle médita une seconde avant d'enchaîner.
“Je c-crois que je vv-oulais faire un-un ci..ci-irque de pel-eluches… ça com-ompte ?”
Elle se fit de nouveau pensive. Elle se demandait où étaient ses peluches de l'époque à présent. Sans doute que leur camion de déménagement n'était jamais arrivé lui non plus. Est-ce que quelqu'un avait pillé son carton de peluches ou est-ce qu'il était quelque part à prendre l'humidité au milieu des cannibales ?
Elle finit par hausser les épaules pour elle même. De toute façon elle n'aurait jamais la réponse à cette question. Et puis elle avait Teto.
D'ailleurs elle dut rapidement se reconcentrer car Evan lui passa le couteau en lui demandant de découper la pâte.
Bien décidée à ne pas rater une étape de plus - ça amuserait trop Teto - elle remonta ses manches jusqu'à ses bras et empoigna fermement le manche du couteau.
Suivant les conseils précédant du pâtissier, elle prit son temps cette fois, s'appliquant à couper des triangles à peu près droits, les sourcils froncés sous l'effet de la concentration. Après plusieurs longue minutes, heureusement sans incident à déclarer avec l'ustensile, elle se recula en contemplant avec fierté son œuvre. Les triangles de pâte étaient plutôt maladroits et n'avaient pas la même taille, mais grâce aux conseils d’ Evan, elle était parvenu à les découper sans massacrer le tout, même si pour certains ils avaient dû s'y reprendre à deux fois.
L'adolescente adressa un regard brillant de joie au pâtissier et se laissa même aller à taper une fois dans ses mains. Elle avait hâte de montrer les croissants à ses parents, une fois qu'ils seraient cuits bien sûr.
L'étape de roulage des viennoiserie se montra moins fastidieuse et en élève attentive, Anya prit rapidement le coup de main sous les directives de son professeur.
Ce n'est que lorsque celui-ci s’occupa de mettre leurs créations au four que la petite bègue se laissa aller à se hisser sur le plan de travail, comme elle le faisait souvent avec Chiara et, après un nouveau regard curieux envers Evan, posa la nouvelle question qui la taraudait :
“Dis Ev-van, tu va-as te m..ma-arier pl-plus tard ?”
Elle scruta le jeune homme avec interrogation, balançant doucement ses pieds d’avant en arrière.
Les yeux oscillant de la pâte que préparait soigneusement le pâtissier au pâtissier lui même, elle écouta avec attention sa description du “monde d'avant”. Elle était captivée par les mouvements habiles qu'effectuait le jeune homme pour mélanger la mixture, à tel point qu'elle s'était hissée sur la pointe des pieds, les deux mains plaquées sur le plan de travail pour mieux voir.
Mais elle était tour aussi passionnée par la réponse qu'il offrait à sa question curieuse. Déjà son imagination débordante se formait un tableau de ce passé plus simple que lui présentait Evan, imaginant une salle immense remplir de fours d'où le pâtissier faisait sortir comme par magie les gâteaux les plus extravagants que lui demandait une file de gens.
La question de son professeur de la matinée la fit sortir de sa rêverie pour la plonger dans la réflexion, le regard hésitant braqué sur lui.
“... J-j’sai-ais pas t-trop… j'étais pe-etite.” finit-elle par dire.
Elle médita une seconde avant d'enchaîner.
“Je c-crois que je vv-oulais faire un-un ci..ci-irque de pel-eluches… ça com-ompte ?”
Elle se fit de nouveau pensive. Elle se demandait où étaient ses peluches de l'époque à présent. Sans doute que leur camion de déménagement n'était jamais arrivé lui non plus. Est-ce que quelqu'un avait pillé son carton de peluches ou est-ce qu'il était quelque part à prendre l'humidité au milieu des cannibales ?
Elle finit par hausser les épaules pour elle même. De toute façon elle n'aurait jamais la réponse à cette question. Et puis elle avait Teto.
D'ailleurs elle dut rapidement se reconcentrer car Evan lui passa le couteau en lui demandant de découper la pâte.
Bien décidée à ne pas rater une étape de plus - ça amuserait trop Teto - elle remonta ses manches jusqu'à ses bras et empoigna fermement le manche du couteau.
Suivant les conseils précédant du pâtissier, elle prit son temps cette fois, s'appliquant à couper des triangles à peu près droits, les sourcils froncés sous l'effet de la concentration. Après plusieurs longue minutes, heureusement sans incident à déclarer avec l'ustensile, elle se recula en contemplant avec fierté son œuvre. Les triangles de pâte étaient plutôt maladroits et n'avaient pas la même taille, mais grâce aux conseils d’ Evan, elle était parvenu à les découper sans massacrer le tout, même si pour certains ils avaient dû s'y reprendre à deux fois.
L'adolescente adressa un regard brillant de joie au pâtissier et se laissa même aller à taper une fois dans ses mains. Elle avait hâte de montrer les croissants à ses parents, une fois qu'ils seraient cuits bien sûr.
L'étape de roulage des viennoiserie se montra moins fastidieuse et en élève attentive, Anya prit rapidement le coup de main sous les directives de son professeur.
Ce n'est que lorsque celui-ci s’occupa de mettre leurs créations au four que la petite bègue se laissa aller à se hisser sur le plan de travail, comme elle le faisait souvent avec Chiara et, après un nouveau regard curieux envers Evan, posa la nouvelle question qui la taraudait :
“Dis Ev-van, tu va-as te m..ma-arier pl-plus tard ?”
Elle scruta le jeune homme avec interrogation, balançant doucement ses pieds d’avant en arrière.
- Anya Sullivan
Sanctuary Point
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Re: A l'heure du Coq
Ven 15 Mar 2024 - 11:48
- Je me doute que tu étais petite. Mais peut-être que tu avais un rêve ?
Aussi bête soit-il. Il faut dire qu'on a toujours des rêves bizarres comme on est gosse. Ou alors, simplement banal. Comme maitresse d'école, pompier ou pilote d'avion. Tant de métier qui faisaient rêver les gamins. La tête en direction de la jeune fille, je ne peux que pouffer de rire quand elle me parle d'un cirque de peluche. Je suppose que c'est de rigueur vu l'âge qu'elle devait avoir.
- Bien sûr que ça compte !
Tout pour rassurer la jeune fille. La vie n'avait pas été bien simple avec elle. Bon, avec nous non plus, adulte. Mais on a eu la possibilité de vivre et d'avoir des souvenirs d'une vie bien plus simple que celle que l'on vit à présent. Enfin, je me concentre sur la pate et le fait qu'elle ne doit se munir du couteau. Alors, la première chose que je lui dis. C'est bien de faire attention. Parce que je ne veux pas avouer à Peter que j'ai coupé les doigts de sa fille malencontreusement.
Anya prenait son temps et je me contente de rester à côté d'elle pour la surveiller. Pour surveiller le couteau aussi. Mais rien ne se passe. Elle prend son temps, trace des triangles plus ou moins isocèle. Je roule les premiers croissants et lui montre comment faire. Même si on a prit plus de temps, il est suffisamment tôt pour que quasiment personne ne soit debout. Il ne restait plus qu'à cuir le tout et tout le monde sera content de pouvoir en manger.
Je m'occupe alors de nettoyer, de ranger alors que les nouvelles questions d'Anya me prennent aux dépourvus. Si je vais me marier plus tard ? Je n'en ai aucune idée, en réalité. Je suppose que oui, si on avait été dans un autre monde. Là, maintenant. Je ne sais pas vraiment. Même avoir des enfants me parait impossible.
- Oh, je ne sais pas trop. Pourquoi ? Tu voudrais que je me marie avec quelqu'un ?
J'essaye de me dire qu'il est préférable de voir un jour après l'autre. Même si je pense que Faith est bien loin d'avoir envie de ce genre de chose. Mais je pense que l'avenir le dira.
- Et toi ? Tu veux te marier plus tard ? Avoir des enfants ?
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- Evan Jensen
The Sentinels
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