Wakiza... Un soupir s'échappe de ses lèvres, alors qu'elle réceptionne enfin son fils contre elle. Lui, hilare, quand elle peine ç émettre ne serait-ce qu'un semblant d'humeur. Sans doute bien trop jeune encore pour comprendre tous les enjeux de la mort d'Adrian et Kaya. Et l'idée de se dire qu'il ne se rappellera même pas du visage ou de la voix de sa soeur, lui donne la sensation que son coeur apparaît pour mieux disparaître à nouveau. Avisant l'endroit ou son fils l'a traîné, reconnaissant sans trop de mal le terrain réservé à la fauconnerie, avant de sentir une paire d'yeux perçants. Ewok. Et à nouveau, le chaos s'installait dans son esprit. A la vue du faucon, qui la ramenait inlassablement à la mort de Preston, et tout ce qui avait pu en découler depuis. Tendant finalement sa main vers le rapace pour l'inviter à venir, ignorant la douleur de ses serres autour de son brassard de cuir bien trop fin pour l'expérience. A moi aussi, il me manque. souffle la brune dans sa langue natale au rapace, effleurant de sa main libre ses plumes sombres avec une infinie douceur. Et si les larmes ne roulaient pas à ses joues, sans doute était-ce qu'elle n'en possédait plus en réserve. Mais le silence entre elle et le rapace en disait sans doute long, avant qu'elle ne relève les yeux vers la silhouette qui venait à sa rencontre. Hochant la tête pour saluer Rebekah, masquant sa souffrance derrière son visage éternellement neutre, reprenant à son égard.

Mon fils à visiblement décidé de passer la journée ici. Mais je vais le ramener. s'excuse t-elle sobrement, ne cherchant pas à importuner qui que ce soit. Je finis juste de ... saluer Ewok.

Je prépare doucement l’endroit pour le projet fauconnerie. J’ai choisi l’endroit où le bâtiment sera construit, puis l’endroit où je pourrai faire un terrain d’entrainement. Ce sera simplement parfait ! Ce qui me sort de ma planification sont les rires d’un enfant. Je me retourne instinctivement pour m’assurer que ma tête ne me joue pas des tours et heureusement je reconnais la silhouette de Nihima un peu plus loin, avec son fils.

Mon cœur se serre un peu dans ma poitrine. Je sais que plusieurs membres de notre communauté sont décédés récemment. Plus encore, je sais que la fille de la native en faisait partie… J’observe un instant, voyant Ewok aller à elle. Ils ont définitivement un lien et ça m’arrache un petit sourire doux. Je me décide enfin à aller à leur rencontre.

- Il a bon goût ! Que je lance le ton mutin en faisant un clin d’œil au petit Wakiza. Vous restez aussi longtemps que vous le voulez, ce n’est pas un endroit privé. En plus, Ewok semble ravi de te voir. Tiens. Je lui tends mon gant de cuir, histoire qu’elle ne souffre pas des serres de son ami. Vous avez un lien. Inutile de garder ça pour moi. Je trouve la chose trop belle de toute façon.

La réplique de la brune aurait pu lui arracher un infime sourire, en d'autres circonstances. Se contentant néanmoins d'un hochement de tête poli, alors qu'elle évoques le faucon à son bras. Ce n'était pas tant que l'animal était heureux de la voir. Pas à ses yeux, du moins. Son propriétaire et moi étions proches. C'était un bon résumé, oui. Malgré la trahison du brun, qu'elle n'avais finalement jamais évoqué à personne, pas même Frances ou Tucker. Et sa mort ne l'empêcherait pas de garder le secret le plus longtemps possible.

Il à seulement pris l'habitude de mon visage. Sans doute qu'elle se mentait à elle même. Pour toute ces fois ou Ewok était venu naturellement à sa rencontre, alors qu'elle vient à nouveau effleurer les plumes de son crâne, silencieuse à l'évocation de ce lien. Je ne sais pas. Elle ne savait plus tellement de choses, ces derniers temps. Ses pensées transformées en un savant chaos qui l'envahissait régulièrement, finissant néanmoins par croiser le regard de la fauconnière. Quelqu'un le récupère, en l'absenc ede son propriétaire ? Ewok était bien dressé et un excellent chasseur. C'eut été dommage, de l'abandonner à son sort après tout. Tu saurai facilement prendre la relève. Fait-elle par ailleurs remarquer avec sincérité, venant glisser sa main libre dans les cheveux de son fils, accroché à sa jambe en fixant le faucon de ses grands yeux curieux;

Je conserve un léger sourire à mes lèvres malgré ce que me confie Nihima. Le faucon n’a pas pris l’habitude de son visage, mais si elle préfère se dire que c’est ce qu’il se passe, je ne vais certainement pas tourner le couteau dans la plaie. Elle fera le cheminement qu’elle doit faire en temps et lieu, si elle le souhaite bien entendu.

- J’ai pris la relève actuellement, ne t’en fais pas. Ewok n’est certainement pas laissé à lui-même, je ne me le pardonnerais certainement pas.

Bon, il pourrait aisément retourner à l’état sauvage, mais il cherche encore son « maitre ». Et vu la facilité d’approche qu’il a avec Nihima… J’espère qu’elle prendra la relève.

- Oh, oui et non en fait. La relation avec un animal est plus profonde que le simple soin. Nous avons tendance à simplifier les choses, mais la réalité est bien plus complexe, l’intelligence émotionnelle d’un animal plus profonde que l’on croit. Il ne manquera de rien avec moi, mais il semble déjà attaché à toi. Je ne mets aucune pression par mes dires, établissant simplement des faits.