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Diaz A. Wilson
Ven 8 Sep 2023 - 9:44
Consciencieuse Prudente Rationnelle Volontaire Droite Méfiante Froide Solitaire Virulente Secrète | Un couteau qu'elle utilisera plus volontiers que le glock 22 que possédait son mari. Lors des sorties en extérieur, elle embarque toujours son sac besace auquel est accroché une minuscule peluche que sa fille a tenu à lui offrir. Dans ce sac on retrouve le nécessaire aux expéditions : gourde, quelques vivres au besoin, une lampe torche et un petit canif multifonctions. Brune, les yeux noisette, Diaz mesure 1m70 pour 53 kg. Elle a un tatouage sur le poignet droit, "Joy", qui lui rappelle ce qu'elle était avant et ce qu'aurait pu être son existence si, toutefois, les morts n'étaient pas revenus hanter les Hommes. |
Au delà de ce reflet déformé que bien des gens peuvent avoir d'elle, Wilson cache en réalité les diverses cicatrices incombées par la situation, sa prudence l'éloigne des autres par pure méfiance. Si les femmes trouvent toujours une oreille attentive auprès d'elle, ce n'est pas le cas des hommes qu'elle préfère tenir à distance. Elle demeure pourtant droite, juste dans sa manière d'aborder les choses, à son regard les opinions divergent mais peuvent, chacune à leur manière, permettre d'avancer. A contrario l'extrémisme la rebute, après tout, qui ne serait pas ainsi après avoir vécu au sein d'une société patriarcale au cœur de laquelle les femmes n'étaient considérées que comme des usines à procréer ?
Fataliste ? Absolument pas, davantage rationnelle et lucide quant aux choses ayant évoluées, et évoluant encore, autour d'elle. A son humble avis, le monde ne sera plus celui d'antan, peut-être s'améliora-t-il grâce au volontarisme, dont elle n'est elle même pas dénuée, mais jamais plus il n'atteindra la liberté vivifiante d'autrefois.
Par ailleurs, la confiance se gagne durement selon elle, on ne peut décemment être naïf dans l'univers qui s'impose, plus encore en étant mère. Sa virulence n'est qu'une barricade de plus pour se préserver d'un passé qu'elle n'espère pas refaire surface. Diaz peut se montrer tranchante si on la titille trop mais, au delà, elle peut se rendre utile davantage dans son propre domaine de compétence dans lequel, même si c'est le cas au quotidien, elle demeure encore plus consciencieuse. Après tout, à ses yeux brun, l'animal est bien plus loyal et aimant que l'Homme.
Tijuana - Mexique 24 Mai 1993
Isabella Morales donnait naissance à une petite fille de 47 cm pour 2kg800, une crevette aux yeux du père de famille, Alan Mayer, qui ne put s'empêcher de sourire en observant le premier regard que Diaz, car c'était là le prénom qu'ils avaient choisi en apprenant la grossesse, portait sur le monde. La petite était donc métisse, née d'une mère Mexicaine, elle même native de la ville dans laquelle elle venait de donner naissance, et d'un père Américain originaire de Seattle. Le couple s'était rencontré un an plus tôt dans la citée d'Emeraude. Isabella venait d'y emménager pour poursuivre ses études quant à Alan, il y travaillait en tant que libraire. Le courant était de suite passé et une chose en entraînant une autre, naquit Diaz douze mois plus tard. Ce 24 Mai, le couple était simplement de passage, pour profiter de l'été, dans la maison familiale de mademoiselle Morales. Ainsi, dès ses premiers jours, Diaz avait pu rencontrer chaque membre de sa famille, dont sa grand mère Alba, et profiter de tout l'amour que cette fratrie avait à donner.
Seattle 1993 - 1996
Sans doute fut-il difficile pour Isabella de jongler entre la maternité et les études mais Alan ne voyait pas les choses ainsi. Pour que sa moitié puisse réaliser ses rêves, ce fut lui qui se chargea des premiers mois, et années, de leur fille. Son métier le lui permettant, le jeune père, alors âgé de vingt quatre ans, fut présent à chaque premières étapes de la vie de son enfant. Isabella put donc terminer ses études d'aide soignante et, en 1989, à vingt ans, obtenir un poste dans une maison de retraite de Seattle. Quant à Diaz, durant cette période, elle fit ses premiers pas, prononça ses premiers mots et devint, peu à peu, la fillette joviale et souriante qu'espérait la voir devenir le couple.
Seattle 1996 - 2004
L'école fut sans doute une grande étape de l'existence de Diaz, son premier jour lui restera à jamais en mémoire pour avoir pleuré toutes les larmes de son corps en imaginant que ses parents, jusque là présents à chaque seconde, minute et heure de sa jeune vie, l'abandonnaient. Pour une gamine de trois ans, le premier jour d'école marque l'esprit à jamais et si ses larmes semblaient incapables de se tarir, ce fut pourtant le cas lorsque la fillette se retrouva entourée d'autres enfants avec lesquels elle pouvait enfin évoluer et lentement se forger.
Chaque jour fut donc plus simple, plus enrichissant pour la demoiselle. Aussi bien sur le plan social que sur le plan intellectuel. Diaz aimait cet endroit où elle pouvait apprendre de nouvelles choses et s'enrichir de quelques copains et copines. A quatre ans, il était bien plus difficile pour le couple Mayer de la ramener chez eux après une journée bien remplie à coller quelques gommettes aussi bien sur des feuilles que sur le visage d'autres gamines toutes aussi espiègles que la leur. Diaz évoluait pour le plus grand plaisir de sa famille qui l'imaginait déjà faire de grandes choses dans la vie. Ses premières années scolaires furent révélatrices de l'intérêt que la petite portait sur le monde. L'écriture, la lecture...
Durant les vacances, la famille se rendait à Tijuna, dans la famille d'Isabella. Les Morales vivaient dans une ferme et la gamine passait tout son temps avec les animaux que son grand père soignait chaque jour que dieu faisait. La nature, la faune et la flore l'impressionnait et la fascinait en un sens, à son regard, et même si elle n'était qu'une fillette rêveuse, l'Homme n'était rien à côté de ce que la nature était capable de faire. Ces journées au Mexique, malgré la chaleur et les adultes autour d'elle, resteraient à jamais gravés dans sa mémoire comme les plus beaux instants de sa vie.
Seattle 2004 - 2006
Le collège, si Diaz était plutôt bonne élève les années précédentes ce fut plus évident encore lorsqu'elle foula les bancs du collège. Elle se prit d'amour pour les sciences et comprit davantage comment fonctionnait l'organisme animal. Agée de douze ans, elle sut alors ce qu'elle adorerait faire plus tard, elle serait vétérinaire. Ainsi lorsqu'elle retournerait à Tijuna, elle aiderait son grand père et, peut-être pourrait-elle vive en permanence dans la ville qui l'avait vu naître. Ce rêve lui était cher, et malgré son jeune âge, la gamine passa donc quasiment tout son temps libre dans la librairie, où travaillait son père, à éplucher différents bouquins traitants des espèces animales, de leurs particularités et de la manière dont les soigner.
Seattle 2006 - 2009
On l'appelait le rat de bibliothèque, qu'importait, si certains s'adonnaient à des sports différents pour évacuer leur trop plein d'énergie, elle préférait encore s'instruire et appliquer les quelques petites choses apprises entre les lignes dès qu'elle avait l'occasion de passer quelques jours chez ses grands parents maternels. Les garçons ? Ce fut sympa dès lors qu'elle atteignit sa quatorzième année, néanmoins même si Diaz était devenue une jolie jeune fille, elle n'avait rien à voir avec d'autres gamines bien plus démonstratives. Elle avait des amis, cependant sa passion débordante pour le métier qu'elle espérait exercer plus tard l'éloignait parfois d'eux. Mais, en 2008 elle rencontra Samantha et ce fut là le coup de foudre amical auquel ni elle, ni Sam, ne s'attendait. Toutes deux auraient pu être sœurs tant leurs similitudes les rapprochaient. Si Sam n'avait pas était blonde aux yeux bleu, on aurait pu jurer qu'elles avaient les mêmes parents tant elles s'entendaient parfaitement. Cette adolescente permit donc à Diaz de voir le monde autrement qu'à travers les livres desquels elle relevait rarement le nez, elle s'intéressa aux autres, s'éprit pour la danse qu'elle pratiqua avec son amie, s'émancipa lentement tout en découvrant les plaisirs innocents de l'adolescence.
Seattle 2010
Dix sept ans, ce fut à cet âge qu'elle rencontra celui qui changerait à jamais son existence. Il s'appelait James, James Wilson. Ses parents étaient les gérants d'un cinéma dans lequel Sam et elle avaient pris l'habitude de se rendre le week-end lorsque le temps le leur permettait. Elle le rencontra donc au détour d'un film. Assise dans la pénombre de la salle, elle avait senti un regard peser contre elle et alors que Sam lui racontait ses dernières vacances, ses yeux s'étaient enlisés dans les siens. Rose un instant, Diaz avait esquissé un piteux sourire avant de se mordiller la lèvre inférieure pour mieux fondre sur le velours de l'assise. Le film parut durer une éternité mais lorsque le générique apparu à l'écran, elle manqua s'étrangler en voyant le jeune homme se planter devant elle pour lui demander son prénom. Sam lui avait filé un coup de coude et, tant bien que mal, un « Di...az » était sorti au point d'en faire rire son amie.
Seattle 2011-2012
Un an que James et elle était ensemble. Il était doux, sensible, certes plus âgé qu'elle de cinq ans, mais quand bien même, Diaz était amoureuse, réellement, intensément. Elle l'aurait suivi n'importe où. La tête pleine de rêves différents de ceux qui la comblaient jusqu'à lors, elle s'imaginait déjà mariée, installée et prête à relever les défis de toute une vie auprès de lui. James s'était engagé auprès des forces de l'ordre. Il n'était pas aussi bon élève qu'elle mais appréciait aider les autres. Elle avait rencontré ses parents et lui avait présenté les siens, tout allait parfaitement bien alors qu'elle s'apprêtait à poursuivre ses études pour réaliser son tout premier rêve.
Néanmoins, l'amour qu'elle portait à ce garçon effrayait les Mayer. Pour eux, leur fille allait trop vite en besogne côté affectif. Elle n'avait connu que James et, comme le disait sa mère, ce n'était pas forcément le premier le bon. Mais Diaz ayant son caractère et étant sûre d'elle, vit les mises en garde de ses parents comme un défi, une brimade, un conseil dont elle ne voulait pas. Du fait, pour leur prouver qu'elle était pleinement consciente et réaliste, capable de se forger une vie durable et stable auprès de James, elle l'épousa, lorsqu'il le lui demanda, au détour d'un petit week end dans la capitale des mariages express. Elle n'avait alors que dix neuf ans lorsqu'elle avait lié son existence à celle du seul homme qu'elle avait jamais aimé. Dix neuf ans tout juste en montrant cette bague, sans grande valeur sinon celle qu'elle avait dans son cœur, à ses parents qui s'étaient rembrunis en comprenant ce qu'elle venait de faire. Jusqu'à lors, si la compréhension et l'amour avait été les maîtres mots dans sa famille, ceux à l'origine de son existence ne la comprenait plus au point de s'éloigner d'elle.
Seattle 2013 – 2014
Les premiers temps, après avoir emménagée avec son mari, Diaz se concentra sur leur couple et ses propres études. Elle occulta le fait d'avoir déçu son père et sa mère, se contentant simplement de quelques coups de fils pour les rassurer, peut-être aussi se rassurer. Le salaire de James était ce qu'il était, elle dût préférer une simple formation à ses études jusqu'ici sans encombre. Son rêve premier s'éloignait un peu d'elle, elle ne serait peut-être jamais ce vétérinaire de renom qu'elle espérait devenir mais, au moins, elle aiderait l'un d'eux en visant un poste différent. Entre deux cours par correspondance, elle aidait dans un cabinet de la ville. Apprendre des faits et gestes du professionnel, tout en potassant la théorie, lui plaisait. Mais au delà, parfois, son cœur se serrait à l'idée d'avoir peut-être était trop bornée pour écouter ceux qui ne l'avaient jamais laissé tomber. Quant à Sam, elle non plus n'avait pas vraiment compris pourquoi son amie s'était lancée tête baissée dans une vie de couple. Si leur amitié avait été un phare dans l'existence de Diaz, désormais elle n'était plus qu'une lueur, un souvenir agréable qui, lui aussi, ne vivait encore que grâce à quelques sms et coup de fil rapides.
Seattle 2015
Assistante... la plupart du temps c'était ainsi que les maîtres des patients du Docteur Lane, pour lequel elle travaillait depuis maintenant deux ans, la titraient. Aide vétérinaire lui plaisait davantage, mais il fallait bien avouer que ce n'était pas réellement comparable à ce qu'elle aspirait faire. A contrario du monde, qui semblait allait mal depuis quelques temps maintenant, après tout les flashs infos et journaux n'étaient pas les plus joyeux cette année là, sa vie de couple allait bien. Simplement bien, mais elle espérait là encore que la passion des premiers instants se raviverait, s’étendrait, l'enflammerait et ce pour des années.
Au fond, Diaz espérait beaucoup du prochain séjour à Tijuna qui se profilait. James y rencontrerait ses grands parents qu'elle n'avait pas vu depuis maintenant cinq ans. Cette idée la faisait sourire, néanmoins, les nouvelles extérieures à sa vie n'étaient pourtant pas des plus rassurantes. On parlait cannibalisme, folie furieuse. Diaz savait parfaitement que les médias avaient tendance à extrapoler mais là, et parce que James voyait cela s'étendre chaque jour un peu plus étant donné son métier, elle n'était sûre de rien et ne s'imaginait certainement pas, malgré la violence qui implosait de plus en plus, que sa vie ne serait plus jamais l'existence paisible qu'elle avait eu jusqu'à présent...
Il la pressait plus que de rigueur, pour elle, ce n'était simplement qu'une histoire d'heures, au pire de jours, avant que l'armée présente en ville depuis quelques temps déjà, n'enraye ce problème. Au fond, Diaz avait simplement peur, peur depuis l'instant où, en rentrant du cabinet Lane deux semaines plus tôt, elle avait vu un homme se jetait sur une pauvre vieille dame avant qu'un militaire ne lui loge une balle dans le crâne. L'image lui revint d'ailleurs en tête alors qu'elle entassait vêtements, le stricte nécessaire, comme James le lui répétait tout en jetant quelques coups d’œil aux fenêtres, dans un sac. Un frisson lui dévora l'échine, elle en remua les épaules tout en déviant les cils vers lui. Il était blême, il ne lâchait plus son arme de service depuis l'instant où il avait passé le seuil.
Et … Où est-ce qu'on va aller ? Se hasarda la jeune femme tout en zippant la fermeture du sac qui trônait sur le lit défait. Il faut …. faut que j'appelle ma mère, mes parents doivent savoir où on se rend pour qu'on n'soit pas séparé et.... S'éloignant du bagage, elle empoigna, tremblante, son téléphone portable pour donner corps à ses propos. Trois pas furent étouffés par la moquette et, déjà, les phalanges de son mari lui cerclaient le poignet afin d'éloigner l'appareil de son oreille. On a pas l'temps Diaz, il faut qu'on s'tire d'ici.
Elle l'observa un instant et déglutit. Il n'avait pas tort, sans doute que ses parents avaient été escortés par l'armée vers l'un de ces centres, campements, sécurisés ? Elle s'en persuada comme elle put alors qu'il relâchait son membre et empoignait la hanse du sac avant de la pousser en dehors de l'appartement.
C'était la dernière fois qu'elle y mettait les pieds. Dehors, le chaos ravageait les avenues, les sirènes hurlaient ça et là et le froid semblait donner à ces scènes, qu'elle n'aurait jamais cru voir ailleurs que dans un film, un air de fin du monde. Les gens se bousculaient pour la plupart, certains hurlaient. Des biches apeurées à l'approche d'un prédateur, voilà ce qui lui traversa le crâne alors que James l'attirait vers un camion militaire où d'autres personnes s'amassaient. L'un des soldats les arrêta dans leur ascension, elle le dévisagea rapidement avant d'observer les regards effrayés des autres personnes présentes. Dans son dos, son époux intima quelques mots à l'homme qui leur faisait face et ce dernier les invita à rejoindre l'intérieur du véhicule.
Seule un instant, elle tira légèrement sur l'écharpe qu'elle portait puis ravala sa salive en décrivant les faciès présents. A l'extérieur, elle entendait encore l'alerte qui clamait de rester en retrait, à l’abri. Des coups de feu l'obligèrent à se raidir sur le banc où se renfrognèrent d'autres femmes, deux enfants dont elle mémorisa les traits larmoyants, figée dans cet espace, Diaz inspira un chapelet d'air avant de revenir à la réalité, sa réalité, lorsque James s'intalla auprès d'elle tout en lui englobant les joues.
On était plus en sécurité ici, on va rejoindre le Centurylink Field, l'armée sécurise l'endroit, il t'arrivera rien j'te le promets. Wilson cligna des yeux plusieurs fois en opinant. Que pouvait-elle dire ? Elle n'avait conscience que de ce que ses yeux brun avaient capturé durant les derniers journaux télévisés, James, lui, et puisqu'il était flic, savait bien mieux qu'elle ce qu'il fallait faire. C'est temporaire hein ? Diaz le vit sourire et même si cette torsion n'était pas sincère, elle s'y accrocha alors que le camion démarrait enfin et que ce paysage urbain, qu'elle avait toujours connu, défilait par delà les lucarnes.
• Fin Octobre 2015 – Janvier 2016 / Seattle – Centurylink Field :
Le stade, sa pelouse qui manquait désormais d'entretien, les tribunes remplies, le brouhahas permanent... Diaz observait chaque jour ce décor en espérant retrouver le confort de son appartement. L'espoir fait vivre disait le dicton, néanmoins ce n'était bien que cela, de l'espoir pour vivre car, rationnelle de nature, la brunette savait parfaitement qu'elle ne reverrait jamais les murs rassurants de son espace ni même les traits aimants de ses parents. L'armée sécurisait pourtant l'endroit, comme le lui avait certifié James, quant à ce dernier, il aidait les soldats chaque jour un peu plus. Et, chaque jour un peu plus, Diaz entendait les récits cauchemardesques des quelques personnes présentes. Certains avaient assisté au décès violent des membres de leur famille, d'autres, terrorisés par ce qu'ils certifiaient être des hommes enragés et sans plus d'humanité, soufflaient, avec honte, avoir dû en venir au sang pour échapper à la mort. « Tuer ou être tué » répétait un homme qui, début Novembre, avait franchi les portes du stade couvert d'un sang noirâtre témoignant du calvaire vécu à l'extérieur de cette immense enceinte.
Diaz avait l'impression de vivre un cauchemar éveillé et, au delà, elle se savait privilégiée d'être à l'abri même si, il fallait se rendre à l'évidence et ce malgré les efforts que fournissaient désormais les gens présents pour prêter mains fortes aux militaires en charges de leur survie, cela n'aurait qu'un temps. Premièrement, les vivres manquèrent, l'eau tout autant. Quant au courant, les générateurs qui leur offraient ce confort, ne furent plus que des tas de ferraille sans plus aucune utilité. Les sorties dans ce monde extérieur, qu'elle ne pouvait voir derrière les épais murs du stade, devinrent plus fréquentes et tout aussi mortelles. Tous ne revenaient pas après avoir franchi le seuil. Les pleurs, les plaintes, retentissaient souvent, les cris de détresse des femmes qui ne reverraient plus leur mari, tout ça la murait dans un mutisme duquel seul James, sa seule accroche du monde précédent, parvenait à la tirer. Diaz aidait, à hauteur de ses moyens, mais visiblement l'horreur était bien plus forte et massive qu'eux ne l'étaient ainsi parqués comme des brebis impuissantes face aux loups.
Les rôdeurs, voilà le nom qui revenait le plus, furent alors plus voraces et avides de chair et le stade fit bientôt parti de leur territoire qui n'avait de cesse de s'étendre tandis que celui de l'Homme rétrécissait à vue d’œil. Ce jour là, Diaz cru mourir, en pleine guerre, présente et pourtant si faible face à la mort qui souhaitait l'embrasser à pleine bouche. Elle n'avait jamais appris à se défendre, encore moins contre des muertos vivientes parce qu'il s'agissait bien de ça. La peste, ce virus ayant déferlé sur le monde, retirait l'âme des Hommes et les poussait à tuer, dévorer, dépecer. Ils étaient morts mais vivants d'une certaine manière, errants sur terre dans l'unique but de se repaître de chair encore et encore et encore... James la protégea malgré tout en la serrant contre lui, en lui évitant de voir le pire même si elle pouvait l'entendre. Les militaires restants tâchèrent de protéger au mieux les civils et ceux qui survivèrent gagnèrent des véhicules pour fuir à nouveau sans réel but.
• Janvier 2016 / Sur la route de Walla Walla :
Janvier 2016 → Des heures ? Des jours, ils n'étaient que peu dans ce véhicule militaire, mais l'impression d'y passer une éternité s'y faisait ressentir et se lisait sur chaque visage. Les larmes avaient séché, néanmoins c'était dans les regards qu'on lisait la détresse et, pour certain, l'abandon. Une après midi, alors que d'après le soldat qui conduisait ils n'étaient plus loin de leur destination, le camion creva. James descendit, ainsi que deux autres hommes présents parmi eux. Diaz elle, accompagna une jeune femme à l'extérieur. Celle-ci ne parlait que peu sinon pour chuchoter le nom de son enfant, perdu lors de la chute du stade. Le petit s'était fait dévorer vivant. Wilson en avait conscience et tâchait d'aider cette mère, désormais seule sans plus de famille, du mieux qu'elle pouvait.
Sur la route déserte, près de laquelle quelques arbres dessinaient les contours d'un bois, les hommes surveillaient les alentours tandis qu'un autre entreprenait de changer le pneu. Diaz glissa davantage les doigts sous les manches de son manteau tout en gardant un œil sur la jeune femme qui l'accompagnait. Celle-ci s'appuya contre un tronc et les larmes roulèrent à nouveau. Le cœur serré, la brunette se pencha auprès d'elle et tenta malhabilement de la pousser à se reprendre jusqu'à ce qu'un craquement, dans leur dos, ne la pousse à redresser le nez vers le pantin désarticulé qui s'approchait depuis le fin fond du bois.
D'instinct, elle tira la manche de sa comparse mais trébucha sur une racine. Son dos heurta douloureusement le sol tandis que, sans hurler, ce qui fut autrefois une mère, se laissait happer par la mort. La créature lui arracha la gorge, un cri retentit alors tirant Diaz de sa torpeur. Elle agrippa le couteau que James avait tenu à la voir porté et lui planta dans l'épaule sans réaliser que, malgré le courage, cela ne serait d'aucune efficacité. La jeune femme avec elle était morte et, déjà, le monstre fondait sur elle pour se repaître d'une autre chair. La brune sentit son cœur pulser comme un fou, plus encore tandis qu'elle mettait toutes ses forces à repousser ce qui, autrefois, était sans doute un homme bien. Les paupières closes alors que l'énergie lui manquait déjà, qu'elle imaginait mourir ici, un coup de feu résonna et le poids du cadavre contre elle fut bien plus lourd. Les râles cessèrent et elle rouvrit les paupières uniquement lorsque la dépouille, effondrée contre elle, fut déportée à son flanc. Le soldat, qui les avait sorti du stade, lui tendit la main tandis que James accourait vers eux.
« La tête », répéta le militaire. Sur le vif, elle ne comprit pas jusqu'à voir ce dernier récupérer le couteau planté dans l'épaule du cadavre. James parlait mais elle n'entendait rien de plus qu'un bourdonnement. Quant à son regard, il ne cessait de fixer la jeune femme ayant perdu son enfant quelques jours plus tôt. Elle s'était donnée à la mort et dans son regard, avant le drame, Diaz y avait bien vu l'abandon. Elle ne tremblait pas, ne pleurait pas tandis qu'elle se sentait ramenée vers le torse de son mari. Tout ça lui échappait, tout ça la changeait cruellement et tout ce à quoi elle songea à l'instant T, fut sa famille qui, très certainement, n'était déjà plus de ce monde tant il n'avait rien de celui dans lequel elle avait évolué.
• Janvier –> Juin 2016 / Aéroport de Walla Walla :
Ils n'étaient que peu à avoir rejoint ce groupe. Trop peu en comparaison du nombre de gens qui avaient dû rejoindre les différents campements sécurisés, désormais déchus, dans la Citée d'émeraude. L'hiver était rude, néanmoins au sein de l'aéroport, où d'autres soldats leur avaient tendu les bras, ils avaient le nécessaire pour tenir encore. Certains suivaient des entraînements pour aider aux expéditions et bien leur en pris étant donné l'attaque qui survint En Mars. Des pilleurs, sauvages, rendus fous par la situation, des hommes ramenés à l'état sauvage. Si bien des gens furent amenés à se battre pour éviter de chuter, une grande partie ne revint jamais. Cependant, dans le lot, un militaire se démarqua car il assura à tous que la menace extérieure n'était plus. Les témoins de ses prouesses ne tarirent pas d'éloge à son sujet, ils corroborèrent ses récits et, déjà, nombre des survivants présents l'idéalisèrent comme un leader solide et de confiance. James le premier, il avait suivi le mouvement pour défendre les leurs, assisté à ce qu'avait fait ce Richardson, il lui vouait une admiration sans faille, une admiration que Diaz ne vit pas réellement d'un bon œil. Néanmoins elle était encore en vie, son mari aussi, et bien que ses cauchemars n'avaient de cesse de lui remémorer l'horreur qu'elle cueillerait au réveil, elle subsistait.
Bien qu'en retrait contrairement à son mari qui autrefois faisait partie des forces de l'ordre, la jeune femme accueillait désormais les nouveaux arrivants. Parfois il s'agissait de vagabonds solitaires, d'autres de petites communautés invitées à rejoindre la leur. Elle apprenait de leur récit, réalisant plus encore combien le cauchemar qu'elle avait vécu n'était presque rien en comparaison des leurs. Un groupe, désormais membre du leur, avait constaté qu'il ne suffisait pas d'une morsure pour devenir l'une de ces créatures. Il suffisait simplement de mourir, peu importait la manière, et cela vous métamorphosait en rôdeur. Diaz ne doutait pas que cela fusse vrai, pourquoi l'aurait-elle fait ? Au contraire, cela pouvait permettre à ceux qui l'ignoraient d'être bien plus prudents. Cependant, lorsque le Colonel revint affublé d'une morsure, bon nombre du groupe jugèrent qu'il fallait l'achever avant que cela ne tourne au drame. Ce fut certainement à cet instant précis que Diaz vit clairement le changement dans le comportement de James. Il n'était pas d'accord, d'après lui, personne ne savait réellement si on ne pouvait guérir d'une telle blessure alors qu'il l'avait réalisé lui même des mois plus tôt lors que la jeune femme, morte sur le bord de la route, s'était redressée quelques temps plus tard. Il devenait froid, dur, parfois il lui certifiait même qu'elle ne lui était d'aucun soutient. Cela faisait des mois qu'il déclinait dans une spirale morbide et qu'il lui semblait qu'elle n'était plus son pilier mais que cet homme, ce Colonel, l'était devenu au point de faire de lui bien plus un soldat qu'un époux. Mais comme pour lui donner raison, et le conforter dans ses idéaux qu'elle trouvait bancales et étroits, Richardson se remit de ses blessures. Il ne muta pas, du moins, il ne devint pas l'une de ces créatures, mais il se métamorphosa, comme si l'expérience n'était qu'un miracle du divin qui l'avait choisi pour être la figure d'une nouvelle civilisation. Quant à James, il le vit comme un messie, comme celui qui les sortirait des horreurs et les mènerait toujours sur le bon chemin.
• Novembre 2017 Walla Walla :
Le confort, l'hygiène, les infrastructures, l'aéroport n'était plus qu'un souvenir dans le sillage du groupe d'origine. Désormais les bras supplémentaires affluaient, plus d'hommes, plus de femmes mais d'après l'étroitesse d'esprit du Colonel, devenu l'empereur de cette communauté renommée New Eden, pas assez d'enfants. Quiconque s'opposait à lui se voyait puni, et là où quelques uns n'avaient aucune prétention à suivre les folles directives d'un seul homme, la majorité le portait aux nues.
Un enfant dans ce monde c'est … irresponsable James, tu deviens fou quant il s'agit de ton précieux Colonel, il n'est qu'un homme parmi d'autres, il a simplement eu de la chance ! Feula Diaz en lui faisant face. Jusqu'ici elle avait tenu bon, elle ne voulait pas être mère dans un monde tel que le leur, peu importait le confort et la sois disant liberté retrouvé entre les murs érigés autour d'eux. Je t'interdis d'parler de lui comme ça, il a totalement raison, si on envisage pas l'avenir on ne laissera rien derrière nous, tout c'boulot pour rien, tout ce que j'ai fait comme sacrifice pour rien !!! Le ton montait, tant et si bien qu'il en brisa un verre et qu'elle fronça les sourcils en le voyant quitter l'assise qu'il occupait depuis le début de leur conversation. M'prend pas pour un cinglé tu veux, j'sais parfaitement que tu prends des précautions pour éviter d'offrir un avenir à cette communauté DIAZ ! Il ne parlait plus, il hurlait, se rapprochant d'elle pour la contraindre à sa vision des choses. C'est non, je n'veux pas et je n'suis pas une poule pondeuse tu m'as comprise ?!
Elle ne la vit pas revenir et pourtant elle résonna dans la pièce, la privant d'air une fraction de seconde, lui brûlant la joue sur laquelle ses doigts avaient laissé une marque. Une gifle, la première de toute. Il ne l'avait jamais frappée, jamais du moins, le James qu'elle avait vu dans ce cinéma de Seattle, celui là, ne l'aurait jamais fait. Ce ne fut pas la peur qui l'invita à se soumettre ce fut l'évidence que celui qu'elle aimait n'existait plus. Ce soir là, James la contraignit à lui appartenir physiquement, si les larmes roulèrent contre les joues de la Mexicaine, ce fut que par regret de ne pas avoir écouté ceux qui l'avaient mise en garde des années plus tôt.
• Juillet 2018 – Walla Walla
Une fausse couche, elle en avait rêvé durant ces neuf dernier mois, elle en avait rêvé uniquement car tout ici lui échappait cruellement. Les femmes n'étaient plus que des usines à procréer sans plus aucun but que celui de servir gentiment leur mari et les idées macabres de ce foutu Richardson. Quiconque se rebellait finissait enfermé ou, pire, tué et exposé comme de vulgaire trophées de chasse visant à étouffer dans l’œuf toute tentative de rébellion. Quelques mois plus tôt, Diaz avait envisagé fuir, quitte à connaître l'horreur extérieure, cela n'avait pas d'importance puisque New Eden, ce qui aurait pu être réellement un havre de paix, n'était qu'une prison dans laquelle les hommes avaient été rendus fou par un leader arrogant et complètement cinglé. Et si elle ne l'avait pas fait, c'était uniquement car elle était enceinte.
Quand elle l'avait réalisé, sept mois plus tôt, son cœur avait cessé de battre l'espace d'un instant. Elle avait hurlé, seule dans cette maison qui était désormais la leur, et avait songé à y mettre un terme quitte à y rester. Mais, l'instant d'après, elle avait songé que si elle n'y parvenait pas, la sentence serait pire encore que celle qu'elle allait subir durant encore sept mois si elle menait cette grossesse à terme.
Elle accoucha à la fin Juillet 2018. Une petite fille qu'elle prénomma Alba en hommage à sa grand mère et tout autant à ses propres parents qui, eux aussi, lui avaient offert ce second prénom. La douleur et la fatigue furent harassantes et malgré les cris de ce bébé, qu'elle ne voulait pourtant pas des mois plus tôt, elle songea au bonheur qu'avait dû ressentir sa mère en la tenant dans ses bras. Elle même le ressentait à l'instant alors que, jusqu'à présent, elle avait espéré que cette petite fille ne voit jamais le jour. Désormais, elle était mère et sa vie serait donc liée à celle de ce nourrisson. Si elle n'avait plus la force de se battre pour retrouver le véritable James, une énergie nouvelle la pousserait à tout faire pour éviter à sa fille de vivre ce qu'elle avait pu vivre.
• Avril 2021 – Walla Walla
Si la folie avait un point culminant, alors sans doute que Richardson l'avait atteint. Désormais les tortures, visant à faire exemple, se multipliait lorsqu'on tentait de faire valoir ses droits ou ses opinions. La femme n'était plus qu'un objet, un peu comme elle l'était jadis, lorsque l'époque donnait aux hommes tous les droits dont celui de cuissage sur son épouse, dans l'unique but de procréer et d'offrir un héritier, tout autant que le droit d’asseoir sa suprématie sur d'autres. New Eden, du moins son leader, avait soif de territoire et d'expansion tant et si bien que tomber sur plus fort ne l'enchantait guère. Tout groupe résistant devait être éradiqué, à croire que ne pouvait persistait que New Eden et son messie de pacotille. L'homme avait tant évolué quand le monde tournait rond, désormais il en revenait au bassesses de son existences.
Mais voilà, désormais mère, Diaz ne pouvait décemment pas manifester comme d'autres. James n'était plus si présent autour d'elle, sinon là pour tenter de l'engrosser à nouveau, ce qui par chance n'arriva pas, alors Alba n'avait qu'elle pour attache, ce qui la laissait poings liés quant à la situation vécu par ses semblables. Néanmoins, ce jour d'Avril, une certaine légèreté s'éprit d'elle lorsqu'on lui annonça que malheureusement James ne reviendrait pas. Mort en héro, des inepties qui lui passèrent par une oreille pour ressortir par l'autre puisque, en vérité, tout au fond d'elle, la Mexicaine se sentait libérée d'un poids. Certes elle l'aimait, du moins elle aimait le James qu'il était autrefois, mais celui-ci, celui qu'un seul homme avait rendu avide de pouvoir et malade d’asseoir son autorité, elle en avait fait le deuil depuis des années déjà.
• Octobre 2021 – Walla Walla
Si il eut un instant où elle eut peur, davantage pour sa fille, fut l'instant où l'on découvrit que malgré sa férocité d'origine, le rôdeur avait pu muter. En soit, elle ne fut pas réellement surprise, elle avait étudié les virus lorsqu'elle espérait devenir vétérinaire et elle savait parfaitement qu'ils étaient capables de muter. La grippe faisait des ravages et celle-ci était sans doute pire que celle connue jadis. Si le virus pouvait ainsi agir sur les morts vivants, que pouvait-elle généré chez l'homme ? L’attentat qui permit cette découverte fut éprouvant pour elle car elle voyait enfin les graines de ce qu'avait semé Richardson. S'il s'attaquait à d'autres, d'autres s'attaqueraient à lui et intrinsèquement à eux, du moins elles toutes, celles qui n'avaient jamais demandé à être traitées ainsi. Il fallait réellement y remédier, faire en sorte de changer les choses, de le détrôner. Parfois, elle discutait avec d'autres femmes, d'autres mères, manifester ne portait guère ses fruits, au contraire, les manifestantes finissaient bien souvent lynchées en place publique si, par chance, elle ne mourraient pas.
• Juin 2022 – Août 2022 Walla Walla
Alba avait 3 ans, bientôt quatre et la tempête qui ravagea l'état ne fut pas des plus clémentes. Elle ravagea quelques logements alentours tout autant que les cultures qui leur permettaient de subsister. Le rationnement fut plus dur au point qu'elle se priva pour permettre à la fillette de profiter de quelques douceurs supplémentaires. Si avant qu'elle naisse elle n'imaginait pas l'aimer autant, à cet instant précis Diaz sut qu'elle serait capable de tout pour que sa fille survivre. Mais veuve, et n'ayant qu'une petite, il lui était parfois difficile de faire face et aussi, lorsque les femme s'y lancèrent en Août 2022, elle manifesta auprès d'elles pour leur offrir le droit d'aider puisque les différents assauts et règlements de compte entre groupes ennemis avaient considérablement réduit les rangs masculins de leur communauté. Malgré la peur, Wilson fut soulagée et peut-être même étonnée de voir que l'opération porta ses fruits. Elle put donc mettre à profit l'enseignement reçut auprès du Docteur Lane, et de ses formateurs, à l'époque et offrir ses services pour préserver la faune présente à New Eden.
• Mars 2023 – Walla Walla
L'imaginait-elle ce scénario ? Pas le moins du monde, néanmoins et ce même si les choses n'avaient pu se régler que par la violence et le sang, comme partout dans ce nouveau monde sans doute, Diaz fut surprise de voir un homme prendre la main sur Richardson. Armand Philips, peut-être davantage un messie que celui qui, jusqu'à lors, se croyait l'être. Même si l'horreur de cette journée de délivrance lui resterait à jamais en mémoire, Diaz pouvait enfin respirer plus sereinement. Sa fille ne vivrait jamais ce qu'elle avait supporté durant ces dernières années. La vie reprendrait lentement, les lois et droits dirigeraient enfin sereinement ce qui n'aurait jamais dû dévier ainsi. Un semblant de vie reprendrait ses droits tout autant que les femmes récupéreraient les leurs.
Soulagée oui, elle voyait enfin l'avenir au delà de la noirceur du monde à l'extérieur des murs qui l'abritaient. Néanmoins ses épreuves l'avaient changée et, c'était certain, elle ne serait jamais plus la même. Il faudrait creuser pour trouver la jeune femme qu'elle était autrefois, gratter le vernis qui la protégeait des autres, faire preuve de loyauté pour qu'elle puisse se livrer et, enfin, retirer la cuirasse que tout ceci l'avait obligée à porter.
• Juin 2023 – Walla Walla à l'extérieur des murs
Elle ne l'avait jamais fait, s'exposer ainsi au danger pour voir, de ses propres yeux, ce qui se tramait à l'extérieur. Mais, avec d'autres qu'elles, elle avait appris à se défendre, au minimum simplement pour aider aux quelques expéditions. Ce matin là, avant de sortir, elle avait récupérer l'arme, ce Glock 22, de James. Il était à elle désormais et c'était la seule chose qui lui restait de ce que son époux était autrefois. De l'homme aimant et doux qui l'avait quitté dès l'instant où son chemin avait croisé celui du Colonel. En le glissant à sa ceinture, la Mexicaine esquissa un sourire et passa les portes en compagnie d'autres, simplement pour constater par elle même, simplement pour être certaine qu'elle pourrait survivre au delà de ces murs si, toutefois, ce qu'elle avait vécu jusqu'ici devait se reproduire.
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Re: Diaz A. Wilson
Ven 8 Sep 2023 - 10:03
Bienvenue !
Bon courage pour ta fiche et si tu as des questions, n'hésite pas !
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Dis-leur que l'avenir
ne se fera pas sans moi
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- Lukas S. Yoon
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Re: Diaz A. Wilson
Ven 8 Sep 2023 - 10:24
Bienvenue Diaz !
Bon courage pour la suite de ta fiche
Bon courage pour la suite de ta fiche
stay safe on the Path
- Spoiler:
- Nihima Sihasappa
The Hallows | Conseil
Modératrice
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Re: Diaz A. Wilson
Ven 8 Sep 2023 - 11:42
Bienvenue par ici, Diaz !
C'est un très joli début de fiche, je suis déjà fan de la plume
Bonne rédaction, et à très vite !
bienvenue sur le forum !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux différents bottins du forum.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
C'est un très joli début de fiche, je suis déjà fan de la plume
Bonne rédaction, et à très vite !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
Bonne rédaction !
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Re: Diaz A. Wilson
Ven 8 Sep 2023 - 12:41
Bienvenue à toi !
Ah ... ce FC ... Tant de souvenirs !!!
Bon courage pour ta fiche !
A très vite en jeu.
Ah ... ce FC ... Tant de souvenirs !!!
Bon courage pour ta fiche !
A très vite en jeu.
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Re: Diaz A. Wilson
Ven 8 Sep 2023 - 12:43
Bienvenue et bon courage pour ta fiche. Amuse toi bien sur ce forum ^^
there is nothing but anger and death in this world, with rare moments of...
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