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Promenons-nous, dans les champs. [Jebediah]

Sam 9 Sep 2023 - 12:54

Avec la petite, les jours défilaient si vite qu'il ne voyait plus le temps passer. Avant, il comptait les jours où les murs de New Eden restaient solidement ancrés dans le sol. Désormais, Merrill perdait toutes notions du temps, il ne vivait que pour subvenir aux besoins de Noemi. Il était plus que satisfait de son évolution en tant que père. Passer la quarantaine, ses muscles avaient bien du mal. Le soir il était si rétamé qu'il s'endormait parfois sur le canapé avec le biberon, sa fille dans les bras. L'épuisement le touchait si vite. Merrill ne se sentait pas si vieux pourtant... L'énergie donné lors de ses journées et le soir lorsqu'il retrouvait sa petite était littéralement aspirée. Ses missions étaient réduites, il avait demandé à avoir plus de temps pour s'occuper d'elle. L'argent n'entrait pas facilement dans la caisse mais il avait réduit les dépenses supposés inutiles. Notamment l'alcool, les petits plaisirs sur des articles un peu cher. Toutes ces choses qui n'avaient pas lieu d'être quand il devait acheter couche, médicament, crème, et vêtements pour bébé. Il avait dû reconsidérer toutes ses dépenses... Rien de mal à ça même s'il avait eu cruellement besoin de l'aide de quelques amies plus calées à ce sujet.

Alors, quand on lui avait dit qu'un petit nouveau avait besoin d'apprendre à connaître les lieux et à se repérer car il allait aider à la ferme, il avait pas vraiment apprécier. "On me les paie ces heures supplémentaires ? Je peux pas faire garder ma fille gratuitement tu sais." Le patron avait dit pas le choix. Les ordres étaient clairs. Il allait s'occuper pour une partie de la soirée de lui, juste histoire qu'ils ne se perdent pas en chemin et qu'il ne mette pas trois heure à trouver du matériel.
"Puis, il va être surveillé le garçon, au pire s'il trouve pas des trucs qu'il demande. Rien de bien sorcier, à moins qu'il ait perdu sa langue en voyant ta tronche ! Ahahah." Tout cela avait été dit en marchant vers l'endroit qu'on lui avait indiqué, les fermes étaient nombreuses et il y avait toujours besoin de main. Lui se chargeait plutôt des plantations en général, mais pour un ancien Directeur d'hôtel il s'en sortait plutôt bien après tellement d'années. New Eden lui avait appris le travail de la terre et il était capable de faire pousser pleins de bonnes choses essentielles pour la survie de l'espèce.

Avec son expression de grand enfant, un sourire large, il vit l'homme dont il devait se charger. Il avait l'air un peu coincé du cul, renfermé, terrifié ou il ne savait quoi d'autres. Normal. Les trois quarts des gens d'ici voyaient toujours des gens de l'extérieur du mauvais oeil. Lui aussi mais il se garderait bien de lui dire. Ce serait dommage de briser la confiance de suite. Il fallait intégrer l'homme. Caché sous sa chemise il ne doutait pas un seul instant qu'il avait une bonne stature. Bien cachée certes, mais avec un oeil expert il devinait que l'homme en face de lui était quelqu'un de manuel.

"Hé, bien le bonjour, tu peux m'appeler Merrill, je serais ton guide. Et je fais ça en heure supplémentaire. Je vais donner de mon temps et de mon énergie pour toi, si c'est pas merveilleux !" Energique et un poil pompeux, Merrill était du genre théâtrale et excentrique. Il ne se gênait pas pour mettre à l'aise ou... mal à l'aise n'importe qui. Il tendit sa main, parce que taper sur l'épaule d'un inconnu en qui on avait pas encore confiance, fallait pas abuser.

"Toi, ton petit nom ? D'où tu viens exactement ? Tu sais, je cherche pas à te cuisiner, juste à faire la conversation, rien de bien méchant. J'aime pas trop les longs silences, ça me donne envie de meubler avec des conneries tu vois."



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Re: Promenons-nous, dans les champs. [Jebediah]

Mer 13 Sep 2023 - 12:45

Jebediah F. Krieger ∞ @"Merrill Sparks"


C'était le début d'une nouvelle vie pour Jebediah. Une nouvelle vie au sein d'une communauté, à l'abri des dangers du monde extérieur. S'il s'en réjouissait, c'était avant tout l'anxiété qui l'habitait. La peur de gâcher cette chance. D'agir d'une manière qui lui vaudrait d'être repoussé, rejeté, renvoyé. Il était on ne peut plus conscient du regard qu'on portait sur lui, de la méfiance qu'il inspirait en étant simplement lui-même, et il ne voulait pas donner raison à ceux qui auraient préféré qu'il ne soit pas accueilli.

Il avait donc tout fait pour prouver son utilité, et c'était donc avec zèle et détermination qu'il était prêt à entamer son travail dans les champs de Walla Walla, contribuant par les connaissances qu'il avait acquises durant toutes ces années à oeuvrer à la ferme dont il était pensionnaire.

En premier lieu, il s'agissait pour Jebediah de se familiariser avec les lieux, avec les tâches qu'il devrait accomplir. Il avait l'intention d'être aussi autonome qu'il pouvait l'être, le plus vite possible, afin d'effacer les doutes que l'on pouvait avoir vis-à-vis de son intégration. Ce fut donc nourri par cet objectif, avec une certaine nervosité, que Jebediah rencontra l'homme qui était supposé l'introduire à ce qui ferait désormais partie de son quotidien.

Les salutations fusèrent à toute vitesse, et Jebediah, aux travers des paroles de l'homme nommé Merrill, comprit que son guide n'était pas là de gaieté de cœur. A peine avait-il eu le temps de songer à s'excuser que l'homme lui tendait la main, dans un geste qui lui tira un sursaut. Mutique, anxieux, Jebediah échangea une rapide poignée, avant de frotter par réflexe sa paume sur sa chemise, cherchant à se débarrasser de la sensation fantôme de cette peau contre la sienne.

Son regard était fuyant, hésitant entre l'examen de cet interlocuteur inconnu qui allait s'occuper de lui et le besoin de se fixer au sol, vision moins intense, plus aisément supportable. Un faible "Hmm." glissa entre ses lèvres face à ce qu'il percevait comme une avalanche de questions, ne sachant déjà plus ce à quoi il était sensé répondre. Il avait songé à s'excuser pour obliger Merrill à des heures supplémentaires, mais celui-ci était déjà passé à autre chose, et Jeb peinait à remettre de l'ordre dans ses idées.

Son nom, peut-être, pour commencer ? Jeb entrouvrit les lèvres, mais aucun son articulé n'en sortit, à peine un autre "Hmm." qui témoignait de son état actuel, de cette angoisse qui lui bloquait la gorge.

Jebediah baissa résolument les yeux, incapable de soutenir le regard de Merrill à cet instant, pas sans se retrouver complètement mutique. Il commença à tordre douloureusement ses doigts, mains jointes l'une à l'autre, le mouvement et la sensation peu agréable l'aidant à se focaliser sur la situation présente, à atténuer le ressenti qui parcourait son corps jusqu'alors. Juste assez pour retrouver sa voix et s'exprimer succinctement :

"Jebediah. J... Jeb, si vous préférez."

Un sujet après l'autre. Jebediah prit une profonde inspiration, se balançant légèrement sur place, pour garder son anxiété sous contrôle, tandis qu'il continuait à lui répondre, regagnant progressivement en éloquence :

"J'ai été récupéré sur les routes, mais... mais je travaillais dans une ferme, avant. Depuis mes vingt ans. Et... Et..."

Jebediah hésitait. Est-ce qu'il devait revenir sur les premières paroles de Merrill ? Passer outre ? Au final, il décida malgré tout de présenter ses excuses, conscient qu'il risquait d'obséder sur ce point en particulier s'il ne s'exprimait à ce sujet :

"Désolé de prendre de votre temps. Je promets de ne pas vous embêter. J'apprends vite. Je ne vous importunerai pas. Et si... si je peux faire quelque chose pour vous, pour vous remercier, vous pouvez demander. Je le ferai."

Voilà, tout était sorti. Jebediah laissa échapper un soupir, relâchant cette tension qui l'empoisonnait bien trop souvent. Il ne savait pas si Merrill allait réellement lui demander quoi que ce soit, en échange de ses services : il savait juste qu'il s'exécuterait, parce que Jeb était un homme de parole. Ce genre de choses, il ne les disait jamais légèrement.

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Re: Promenons-nous, dans les champs. [Jebediah]

Jeu 21 Sep 2023 - 10:53

L'angoisse de son interlocuteur était visible. Alors qu'il attendait des réponses, il se rendit à l'évidence que les doigts fermes étaient en train de malmener les autres. Il était si mal à l'aise que Merrill était persuadé qu'il allait se barrer en courant. Mais il tint sa place. Hors de questions qu'il se mette à courir derrière lui. Pourtant, une légère inquiétude pointa le bout de son nez. Il n'était pas face à un être humain habitué avec les rapports sociaux. À moins que cela ne soit autre chose. Ce regard qui fuyait supposait une crainte profonde, de décevoir peut être ? Il n'était pas patron hé, juste un employé. Pourquoi lui foutait lui les boules à ce point ? Merrill n'était pas fort pour comprendre les personnes avec ce type de difficulté. Il était disons habitué au standard. Certains à New Eden lui tordraient peut être la bouche avec ces pensées qu'il venait d'avoir. Même en s'approchant de la cinquantaine, il pouvait le dire, il ne savait pas comment réagir avec ce genre de personne. Lui qui était si habitué à être enjoué et à dire presque ce qu'il pensait. Des mots qui pouvaient être si mal interpréter et... Il n'avait quand même pas toute sa journée.

"Jebediah, c'est pas commun comme nom! Mais t'as raison, on va resté sur Jeb ou Jeby ou Jebo. Et tu ne me dois aucun service. Je suis pas sur que tu sais t'occuper d'une enfant, et je suis pas sur non plus d'avoir envie de te confier ma fille vu que tu viens d'arriver." Encore une fois, ça le fit marrer tout seul. Il allait peut être le vexer. Mais son but était surtout de détendre l'atmosphère. Il verrait bien au fur et à mesure que Merrill n'avait pas l'intention de lui faire du mal ou de lui mettre tous ses malheurs sur le dos.

"Je vois, tu tombes vraiment bien. Avant l'hiver, il faut qu'on redouble d'effort histoire d'avoir un maximum de réserves. À New Eden, les bouches à nourrir sont nombreuses." Précise t-il avec un ton de maître d'école qui l'amuse. Il lui fait un geste de le suivre, parce qu'ils peuvent très bien discuter en marchant. La zone est grande et les présentations sont faites. Le but premier était de rendre service en présentant les lieux et les futurs attributions de l'homme. Et cela, même si on lui a strictement rien dit sur son profil... Il trouvait ça inadmissible d'ailleurs.

"Ta motivation est une force Jeby. Je n'ai même pas besoin de te dire que tu vas en chier, puisque tu connais bien le travail... Enfin, tu travaillais plutôt dans les champs ou avec les bêtes ? Ce sont deux choses totalement différentes. Là nous allons plutôt nous tourner vers les parcelles de ce secteur. Les bêtes j'ai pu aidé quelques fois quand quelques gars tombaient malades." Jebediah semblait plutôt robuste. Même s'il avait un problème de langue, d'attitude ou il ne savait quoi, il n'était pas psy, il avait l'air de s'y connaitre. Après, il avait quand même envie de savoir quel était sa spécialité. S'il avait effectivement pu toucher à tout avant l'apocalypse, il allait être un bon élément. Il ne nourrissait pas forcément de crainte à son égard, à peine un peu de méfiance naturelle lorsqu'on voyait quelqu'un débarquer de l'extérieur. Vu sa motivation et ses propos, il allait s'investir. "Par contre, les nouveaux ils doivent pas hésiter à faire du sup, tu sais ça ?" Ahah la bonne vieille école. Un sourire espiègle étira les lèvres du quadragénaire. Il allait le faire tourner en bourrique un peu. À moins que Jebediah voit le piège venir ? Ils arrivaient enfin jusqu'au premier bâtiment, là où des véhicules agricoles se trouvaient. Généralement, il ne laissait pas les nouveaux prendre le volant, mais il demanda : "C'est pas pour tout de suite, mais tu sais manier ses engins ? C'est du lourd et tout le monde sait pas le faire."

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Re: Promenons-nous, dans les champs. [Jebediah]

Lun 2 Oct 2023 - 22:26

Jebediah F. Krieger ∞ @Merrill Sparks


Jebediah secoua la tête lorsque Merrill s'interrogea sur ses capacités à s'occuper d'enfants. Il ne s'était jamais essayé à la tâche. Oh, il y avait bien eu un ou deux enfants, dans le groupe qu'il avait rejoint, avant qu'il n'en devienne le seul survivant, mais il n'avait jamais été le baby-sitter attitré. Il avait d'autres tâches à accomplir, dans lesquelles il avait bien plus de compétences. Il ne s'offusqua pas un instant que Merrill puisse ne pas avoir envie de lui confier sa fille. Il venait d'arriver, après tout, comme l'homme le disait si bien. Et Jeb n'en avait particulièrement pas envie non plus.

"Je ne m'occupe pas des enfants. Ils ne m'aiment pas trop, et c'est réciproque. Mais j'apprendrais, si on a besoin de moi."

Jeb était direct, n'ayant qu'une notion vague de ce qui était ou non approprié de dire dans une conversation quelconque. Il n'aimait pas spécialement les enfants : il le disait donc, puisque c'était la vérité, et que la discussion avait été entamée dans ce sens. Une franchise qui était loin de lui avoir attiré des amis, Jebediah ayant eu le malheur d'être trop direct sur des sujets parfois délicats, avec les mauvaises personnes.

Lorsque Merill lui fit signe de le suivre, Jebediah s'empressa de marcher sur ses talons, écoutant attentivement l'homme tandis qu'il lui expliquait les efforts à déployer pour survivre à l'hiver. Jeb comprenait : il avait lui-même subsisté tant bien que mal hiver après hiver, dans une nature impitoyable. Mais faire cela avec toute une communauté, c'était encore autre chose. Jebediah était fier de contribuer à cela, aussi modeste sa participation puisse-t-elle être. S'il pouvait permettre à la communauté de survivre, sa place serait assurée. On ne le rejetterait pas.

"C'est une grande communauté. Je n'ai jamais vécu avec autant de gens."

Même lorsqu'il était encore chez ses parents, Jebediah était généralement tenu à l'écart, et leur petite ville tenait plus du village. Jeb était toujours impressionné par la taille du camp, et la vie qui grouillait de toute part, avec ses bruits, ses particularités, ses curiosités. Heureusement qu'il était voué à travailler en ferme : passer la journée au milieu de tous ces gens, en permanence, il aurait l'impression de se noyer. Jebediah avait besoin de temps pour s'habituer à une telle atmosphère, mais il était déterminé à le faire. A rester, là où il pouvait vivre sans peur de l'autre, sans avoir à se battre.

Jebediah haussa les épaules à la question suivante de Merrill. Techniquement, il avait travaillé avec les deux, mais il supposait qu'il était plus connaisseur, en ce qui concernait le travail dans les champs... Son regard accrocha brièvement celui de Merrill avant de se détourner, incapable de communiquer intelligiblement ET de maintenir le contact visuel trop longtemps, tandis qu'il tentait de lui répondre :

"J'ai appris à travailler avec les deux. A la ferme dont j'étais pensionnaire, on était toujours supervisés quand on était avec les bêtes. Mais j'avais retenu les consignes, et je n'avais plus besoin qu'ils interviennent pour m'aider. Et j'avais le privilège de pouvoir travailler seul dans les champs. Tout le monde n'y avait pas droit."

Il y avait une certaine fierté, dans les propos de Jebediah. Toute autonomie qu'on voulait bien lui accorder était durement acquise, et Jeb s'enorgueillait de chaque bataille remportée. Mais un privilège pouvait être retiré si facilement, et Jebediah avait été toujours conscient que rien n'était figé, que la moindre erreur pourrait lui coûter ce qu'il avait gagné jusqu'alors. C'était probablement pareil ici.

Il ne perçut pas l'espièglerie derrière les mots de Merrill, acceptant ce qu'il percevait comme des consignes, des règles fixées. Il était déjà déterminé à travailler dur : devoir faire des heures supplémentaires pour prouver sa volonté ne lui semblait pas déplacé. Jebediah hocha donc la tête, ajoutant en direction de Merrill :

"Je comprends. Je travaillerai dur. Je peux commencer après la visite ? Et vous me direz quand je peux arrêter ?"

Jebediah avait besoin de précisions : si on lui disait de faire des heures supplémentaires, il s'y plierait jusqu'à s'effondrer, si on ne lui disait pas explicitement de s'arrêter. Il était si désireux d'être accepté que s'épuiser à la tâche lui semblait parfaitement acceptable : tout ce qui comptait, c'était de rendre fiers ceux qui lui confiaient ses tâches. De les convaincre qu'il était utile, qu'ils pouvaient le garder. Qu'ils n'avaient pas à le renvoyer.

Il se mordit d'ailleurs la lèvre inférieure quand Merrill lui demanda s'il savait manier les grands engins. Ca, c'était un Non. Il était déjà monté avec un membre du personnel de la ferme dans un tracteur, mais il n'avait jamais piloté lui-même. Comment aurait-il pu ? Il n'avait même pas le permis... Un "Hmm." nerveux glissa hors de sa gorge, tapotant anxieusement ses jambes du bout de ses doigts, tandis qu'il secouait la tête en réponse :

"Non. Mais je peux apprendre ! Ou... ou essayer. Tout ce qui pourra vous être utile !"

Jebediah était désireux de se sentir utile. De savoir que sa présence était appréciée. Il n'avait pas de notion de mesure, en ce sens : aucune consigne ou attente ne lui semblait être de trop afin de mériter sa place. Ce n'était pas à lui d'en juger, de toute manière. Cela n'avait jamais été à lui.

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Re: Promenons-nous, dans les champs. [Jebediah]

Sam 7 Oct 2023 - 12:12

Un rire puissant s'échappa de sa bouche. "T'inquiètes, on te demandera pas d'aimer les enfants. Je disais ça à titre indicatif !" Un sourire large étira sa bouche, alors que Merril attirait le nouveau venu dans les méandres de l'agriculture. Ils n'en étaient qu'aux prémices, le matériel était consigné à un endroit et des numéros se trouvaient sur les outils et sur les emplacements. Les connaisseurs n'avaient pas besoin de faire beaucoup d'effort pour déposer au bon endroit les bons outils. Si un de ces derniers manquait, cela se remarquait immédiatement et les supérieurs étaient directement prévenus. Le bon vieux New Eden militaire et religieux était toujours bien présent et les bonnes habitudes restaient.

"Dans une si grande communauté, il faut que chacun sache ce qu'il a à faire. Chacun y mets du sien, ceux qui en font moins sont toujours discrets. Surtout parce que c'est assez mal vu. Ces méfaits arrivent très vite aux oreilles des représentants. Les gens rapportent les informations comme des petits soldats." Un brin cynique, il esquissa un sourire innocent avant de continuer à lui présenter les outils. Il semblait effectivement qu'il connaissait assez bien le milieu. Son supérieur ne l'avait pas informé de ces compétences, il avait donc un bref aperçu de ses capacités grâce aux propos de Jeb. "Le nombre t'effraie ?" Questionne t-il. Sa curiosité est piquée. Après tout, passer sa vie dans un village peut provoquer des peurs chez certains individus. Il était rare de trouver des communautés tels que la leur, si proche de la configuration qu'avait pu avoir les grandes villes d'antan. "Tu peux à l'avenir, demander à être muté vers l'extérieur des quartiers si tu n'aimes pas sentir la masse autour de toi. Certains s'isolent. Des maisons sont disponibles proches des fermes. Tu n'es pas le seul à te sentir étouffé. La campagne te fera sans doute du bien. Par contre, interdiction de courir dans les champs les mains vers le ciel, la bouche en coeur et tout ça. Les gens vont pas comprendre que tu sois si heureux et ils vont croire que t'es devenu cinglé." Il avait senti la faille. Ce mec le prenait tellement au sérieux qu'il pouvait pas s'empêcher de prendre un petit ton paternel.
Merrill appréciait le monde, il se sentait en sécurité lorsqu'elle était répartie. Ils étaient radicalement opposés sur ça. Le seul problème des foules recelait dans les mouvements de panique pendant des rassemblements. Les jours où Jeby auraient affaire à ces délicieux moments, il allait sûrement s'évanouir. Peut être qu'il se ferait rattraper par une princesse.
Déjà qu'une conversation avec un vivant aussi agité que Merrill l'avait mis dans tous ses états, il n'imaginait pas ce que ferait une foule contre lui. Une bouchée sans doute.

"T'es trop motivé, c'est vraiment effrayant. T'es un robot ?" Il fit le geste de se calmer, lui souffla d'une voix discrète : "J'vais te confier un secret. Si tu bosses trop et qu'on te retrouve mort à cause de ça, bah, t'auras rien prouvé." Vérité mélangé à quelques moqueries, il craignait sincèrement qu'ils prennent trop au pied de la lettre tout ce qu'on lui disait. Décidément la psychologie de mec bizarre c'était pas son truc. Il restait un mec bizarre et gentil certes, mais Merrill était bien trop habitué à l'excentricité.

Il lui montra les différentes machines qu'ils possédaient. Lui expliqua brièvement qu'il finira par en conduire après quelques formations. Ils n'avaient jamais assez de gars pour faire ça. La formation avait rendu des jeunes compétents qui n'avaient jamais pris un volant de leur vie. "T'as l'air à la fois intelligent, et stupide... Accepte pas tout et n'importe quoi, c'est bien de montrer à la planète que tu en veux, mais tu vas te faire dévorer par autre chose que de marcheurs si tu te tues à la tâche comme ça." Il grimaça un peu, parce qu'il connaissait très bien le fonctionnement de certains ici. Tout le monde n'était pas joyeux et tranquille. Les gens profitaient des personnes comme Jeb. Lui même par exemple pourrait se reposer un peu sur un gars pareil, il l'avouerait pas à voix haute bien sur... Mais, il semblait si naïf qu'il n'oserait même pas agir de la sorte... "J'aurais pas le temps de te faire faire un petit tour de tracteur. On fera ça quand tu commenceras demain. Ce soir tu vas rien faire du tout, mais on va faire un tour aux plantations de betterave. On n'a pas fini de les sortir de terre." Certaines plantations étaient collées à la ferme. Avant d'y aller, il se tourna brusquement avec Jeb, un air très sérieux au visage et même grave. "Attends, lève les bras en l'air s'il te plaît. C'est pour voir." Voir quoi, ça c'était son secret.

@Jebediah F. Krieger



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Re: Promenons-nous, dans les champs. [Jebediah]

Mar 24 Oct 2023 - 13:06

Jebediah F. Krieger ∞ @Merrill Sparks


Jebediah devait l'avouer, il était soulagé qu'on ne s'attende pas à ce qu'il s'occupe d'enfants. Il n'avait aucune expérience dans le domaine, et c'était une tâche bien plus délicate à ses yeux que de travailler aux champs ou avec les animaux de la ferme. Avec un enfant, c'était si facile de commettre des erreurs. Et c'était bien la dernière chose que Jebediah souhaitait : faire des erreurs.

Il écoutait attentivement Merrill, hochant la tête d'un air incertain à ses propos. Est-ce qu'il s'attendait à ce qu'il dénonce ses collègues moins zélés ? L'idée le mettait mal à l'aise. Mais, d'un autre côté, dans un contexte de survie comme le leur, le moindre excès de paresse pouvait s'avérer fatal. Peut-être était-il censé relever ce genre de manquement, ne serait-ce que pour pousser la personne en question à s'améliorer.

Tandis qu'il réfléchissait sur cette idée, Merrill était déjà passé à autre chose. Jeb lui avait confié ne jamais avoir vécu dans une communauté aussi grande, et il ne put que hocher la tête lorsque l'homme lui demanda si le nombre l'effrayait :

"Un peu ? Ça veut dire que je vais avoir du mal à connaître tout le monde, à... à savoir ce que je peux faire ou dire en fonction de telle ou telle personne. Ça veut dire que ce sera très bruyant et agité, plus que ce que j'ai jamais connu. C'est intimidant."

Les propos suivants de Merrill le firent réfléchir, attiré par la possibilité de pouvoir vivre dans un domaine plus isolé que son appartement actuel, jusqu'à ce que le reste de ses paroles ne l'interpelle et ne le laisse pantois. Est-ce que c'était une blague ? Mais il s'était exprimé si sérieusement... Dans le doute, Jebediah préféra considérer que Merrill supposait sincèrement qu'il pourrait agir de la sorte. Mieux valait ne pas relever la blague que de tourner à la plaisanterie une remarque on ne peut plus sérieuse.

"Je ne ferais pas ça. Je ne fais pas ça quand je suis heureux."

Certes, son comportement pouvait quelques fois interpeller lorsque Jebediah était vraiment joyeux. Ses émotions, les plus positives comme les plus négatives, s'exprimaient dans tout son corps, par ses mains qu'il secouait, ses pieds qui se soulevaient en pointe, son être entier qui s'agitait pour faire ressortir la puissante intensité de ses ressentis. Mais il n'irait pas courir dans les champs. Ce n'était pas une activité qui l'excitait particulièrement.

Merrill lui fit signe de se calmer, et Jebediah comprit qu'il avait un faux pas. Il grimaça, se forçant à prendre une profonde inspiration. Il n'aimait pas s'entendre dire qu'il était un robot. Ce n'était pas la première fois qu'on l'interpellait de la sorte, et ce ne serait probablement pas la dernière. Mais ça, ce n'était pas lui. Ca n'avait jamais été lui. Un robot, ça ne ressentait rien. Jebediah, lui, ressentait trop.

"Je ne suis pas un robot."

Merrill avait touché une corde sensible, mais ce n'était pas avec colère que Jeb lui avait répondu. Juste une pointe de tristesse dans sa voix, peut-être d'agacement. Un sentiment qui demeura au reste des propos de son guide, lui tirant une nouvelle grimace :

"Mais si je ne bosse pas assez, ce sera remarqué. On me dénoncera. Et on ne voudra plus de moi, parce que les gens me donnent moins de chance que les autres. Comment je suis censé savoir si je travaille trop ? Peut-être que mon "trop" n'est pas "assez" pour les gens qui décident de mon sort."

L'angoisse avait refait surface, sur ces dernières paroles. Jebediah ferma les yeux, et se força à prendre de profondes inspirations pour s'apaiser. Merrill n'était pas là pour l'aider à se calmer. Il n'était pas son référent, ou un infirmier, ou quoi que ce soit du genre. Il était seulement là pour lui apprendre les tenants et aboutissants du travail qui lui était confié. Rien de plus. Jebediah se replongea dans le silence, accordant pleinement son attention à Merrill. Ce dernier insistait sur le fait qu'il ne devait pas tout accepter, qu'il se ferait dévorer.

Quelque part, Jebediah le savait, mais cela n'en était pas moins difficile à assimiler. Il voulait se rendre utile, être apprécié, et pour ce faire, il ne voyait pas moyen plus efficace que de se montrer volontaire, d'aider là où il pouvait le faire. Quitte à s'épuiser à la tâche. Jebediah repoussa cette pensée, se concentrant sur l'instant présent. Visiter les plantations de betterave. Okay. Très bien. Alors que Jeb suivait Merrill sans mot dire, triturant ses doigts dans un geste nerveux, ce dernier se retourna et se planta brusquement devant lui, on ne peut plus sérieux. Jebediah fut secoué d'un léger sursaut, plus interloqué encore par ses propos.

Son premier réflexe fut d'obéir, comme il l'avait fait des années durant avec le personnel médical de la ferme, se soumettant à des exigences qu'il ne comprenait pas, pour ne pas perdre les quelques privilèges qu'il avait durement gagnés au fil du temps. Il leva donc les bras, visiblement confus, se demandant ce que Merrill comptait faire. Est-ce qu'il allait procéder à une fouille, là, tout de suite ? De temps en temps, après tout, ils étaient fouillés à la ferme, pour vérifier qu'ils ne ramenaient rien de dangereux et/ou interdit dans leurs dortoirs.

"Voir quoi ?"

La question était timide, comme si Jebediah n'était pas certain d'avoir le droit de la poser. Il rajouta néanmoins, toujours aussi hésitant :

"Pourquoi ? J'ai fait quelque chose de mal ?"

Ses bras lui faisaient mal, mais il n'osait pas les abaisser sans avoir reçu une consigne précise en ce sens. Par peur des représailles.
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Re: Promenons-nous, dans les champs. [Jebediah]

Dim 19 Nov 2023 - 11:22

À l'évidence, l'homme se posait une tonne de questions et n'avait pas fini de s'en poser dans les jours à venir. Le monde lui faisait peur et l'environnement nouveau dans lequel il allait évoluer allait l'aider à s'en tenir éloigner. On ne pouvait dire que l'agriculture était un métier très prisé. Il restait dangereux et physique. Les personnes n'étaient pas aglutiner au même endroit. Contrairement au moment où il fallait terminer sa journée de travail et rentrer chez soi. Dans ces moments là, il comprenait que le stress de Jebediah était fondé. S'il n'avait jamais appris à vivre avec une foule et qu'il avait effectivement quelques légers soucis d'il ne savait quoi, il devait s'efforcer de comprendre pourquoi une foule devait le rendre malade.

"T'as choisi un métier plutôt physique mais tranquille au niveau de la foule. Tu ne risques de retrouver du monde que lors de ton retour à la maison disons. Et, personne ne t'oblige à assister aux événements. Alors, je pense qu'avec un peu d'organisation et d'écoute, tu arriveras à éviter le plus gros du monde. Sans oublier que le travail de la terre demande une présence de minimum dix heures, on ne compte pas nos heures et je pense que tu es bien au courant de cela." Son ancien métier s'en approchait énormément donc il ne se faisait pas de soucis à ce propos. Il suffirait pour le petit nouveau d'éviter de venir aux grands rassemblements. Certains restaient chez eux et observaient des fenêtres. Du moins pour ceux qui étaient proches du centre. D'autres restaient au fond pour éviter la foule, quand il y avait des interventions obligatoires du conseil. Enfin, tout était en réorganisation. Il pouvait faire acte de présence à certains événéments, sous la surveillance de ses supérieurs, mais Jebediah ne serait pas tenu de se noyer dans la foule. Il n'imaginait pas son état si rien que d'y penser, il était déjà très mal à l'aise. Merrill l'observait attentivement. Quel étrange personnage.
La moindre petite remarque le mettait dans ses états.

"D'accord, tu n'es pas un robot. Mais sache que c'était juste une façon de parler." Enfin, lui le voyait quand même comme un robot. Il avait certes des sentiments à ne plus savoir qu'en faire, mais il restait extrêmement raide pendant la discussion et semblait regarder droit devant lui. Merrill plus détendu, avait du mal à comprendre les personnes qui se contrôlait à ce point. Il préférait largement le voir tortiller ses doigts ou mordre ses lèvres. Là au moins on lisait en lui.
Merrill esquissa un bref sourire. Tout ça l'amusait bien au final, mais il avait envie de retrouver sa fille. Il ne pouvait pas se permettre de la laisser si longtemps chez sa nourrice. D'une sa coutait affreusement cher, et de deux il ne voulait pas perdre une seconde. Le travail était obligatoire. Le nouveau régime avait tout chamboulé. Merrill y trouvait du bien comme du mal. Parce qu'il avait dû modifier son temps et la vie de père célibataire n'était pas aussi simple.

L'intelligence de son propos le fait sourire, il comprenait sa situation. Du moins, il s'efforçait de comprendre. Merrill n'avait pas eu besoin de faire autant d'efforts pour s'intégrer. Il était excellent pour se dissimuler dans l'ombre des autres et faire ce qu'on lui dit. Il était normal disons. Ressentait les choses simplement et ne s'inquiétait pas de ce que pensait les autres. Une personnalité comme Jebediah était d'une autre trempe. "Les gens vont te juger plus difficilement, mais je me fais pas de soucis pour toi. Tu montres déjà que tu es à cent à l'heure. Essaie de garder une maîtrise minimum de ce que tu fais, un 90% de tes capacités seraient bien. Histoire de ne pas t'épuiser à la tâche. Si tu y mets du tiens, comme maintenant, je te jure que les gens vont croire que tu es à 100%. Toi seul est ton pire juge. Tu es toujours plus exigent envers toi même que les gens le sont envers toi en réalité." Le ton plus sérieux de Merrill ne dura pas longtemps. Alors qu'en chemin ils discutaient de d'autres banalités psychologiques et sur le travail en lui même, Jebediah se montra très obéissant comme il l'avait prévu. Seul un robot serait si obéissant voyons. Il hésitait quand même le petit nouveau, peu enclin à faire confiance totalement sans doute. La méfiance le fit sourire. Il avait raison car, dès lors qu'il eut laisser ses mains en l'air pendant quelques secondes, Merrill s'approcha vivement pour le chatouiller au niveau des aisselles. Preuve de sa maturité grandissante... Il éclata de rire. Il s'était déjà éloigné à une distance respectable. Pas trop loin pour rester bon spectateur de la réaction de l'individu, et pas trop prêt au cas où le mec réagirait d'une manière imprévue et violente. Il venait de l'extérieur après tout, on savait pas ce dont il était capable. Même si Merrill le trouvait bien innoffensif.

"Mon immaturité ressurgit dès fois. C'était très amusant, surtout avant de nous rouler dans les plantations de betteraves, ça donne le ton. Je voulais juste illustrer à quel point tu ne dois pas répondre à toutes les exigences débiles des gens." Quel exemple foireux mais affreusement drôle. C'était partie pour le faire rire toute la soirée. Il avança dans les plants, lui montra ce qu'il fallait faire. Des personnes travaillaient jusqu'à la nuit tombée. L'électricité n'était pas encore revenue, même s'il parait que c'était en projet... Le barrage allait peut être être remis en fonction. Merrill supposait qu'avec l'électricité et des hommes comme Jebediah, le travail pourrait être fini en moins d'une semaine. Il faudrait ensuite retravailler la terre pour préparer de nouvelles plantations.

"Nous avons également des serres que je te montrerais ensuite. Elles sont juste derrière. Mais finir de déterrer est une priorité. On ne sait pas ce que réserve l'hiver et ces derniers temps il arrive plus vite. Après ça je vais te laisser, et tu vas aller te reposer. À quelle heure ton supérieur t'a demandé de venir ? 5h ?"




Tonight is gonna be the loneliest

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Re: Promenons-nous, dans les champs. [Jebediah]

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