Général:

Résumé:

Voilà des semaines que les deux jeunes femmes sont parties de Walla Walla sans un regard en arrière, et jusqu’ici, leur périple s’est globalement déroulé sans trop d’anicroche, leur permettant d’appréhender sereinement leur retour en pleine nature. Contre toute attente, Sienna s’est fait la main sur quelques rôdeurs çà et là, secondant Amalia de son mieux tout en tâchant de ne jamais se retrouver dans ses pattes aux moments les plus inopportuns. Plus étonnant encore, elle s’est jusqu’ici montrée plutôt efficace, preuve s’il en est de la qualité des enseignements prodigués par la blonde avant leur départ de la communauté, et de sa motivation à prouver sa valeur. Ses compétences continuent de s’aiguiser doucement au fil du temps, mais la petite brune ne ménage pas ses efforts pour autant.

C’est un bruit anormal qui la tire de son sommeil cette nuit-là, et malgré l’habitude qui commence à s’installer, elle met plusieurs secondes avant de se rappeler où elle se trouve, clignant plusieurs fois des yeux pour s’habituer à l’obscurité. Elle se redresse lorsqu’Amalia pose la main sur son bras, et s’exécute sans un mot lorsqu’elle lui demande se tenir prête – à se battre ou à fuir – luttant contre la fatigue grâce au pic d’adrénaline qui vient soudainement la traverser. Elle noue les lacets de ses baskets, enfile son sweat puis son sac à dos, et vient de poster à côté de la blonde pour regarder à son tour par la fenêtre. « Qu’est-ce que tu as vu ? » A peine un chuchotement. Elle a du mal à distinguer quoi que ce soit à cause de la pluie battante qui frappe contre le carreau.

Spoiler:

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« Merde… » Le juron sort tout seul dans un souffle mêlé d’inquiétude et d’agacement, prouvant à lui seul à quel point la situation est alarmante. Parce que Sienna n’est clairement pas du genre à utiliser ce genre de vocabulaire, et Amalia le sait très bien. Cette dernière pense avoir été repérée, et pour tout dire, la petite brune n’a absolument pas envie de patienter ici calmement en attendant d’en avoir le cœur net. Elle ressert les bretelles de son sac à dos, vérifie que son couteau est toujours à sa ceinture et que ses bâtons sont facilement accessibles, juste au cas où les choses tourneraient mal.

Un regard vers Amalia pour se donner tout le courage dont elle a va avoir besoin pour garder son sang froid dans les minutes qui vont suivre. « Partons d’ici. Il y a une porte arrière au rez-de-chaussée. » Elle hoche la tête quand la blonde lui rappelle la marche à suivre en cas où elles se retrouveraient séparées, même si le simple fait de l’envisager lui tort l’estomac. En ouvrant la porte, elle entend du bruit plus bas, et elle réalise qu’il va falloir agir vite pour avoir une chance de s’échapper sans encombre. Elle dévale les escaliers comme si elle avait le diable au trousse, passant de justesse devant les rôdeurs agglutinés en bas. Devant elle, la porte est barricadé, mais elle profite de son élan pour l’enfoncer d’un coup d’épaule. Tant pis pour la discrétion. Dehors, c’est la nuit noire. Et Amalia n’est pas derrière elle tandis qu’elle s’avance pour se mettre à couvert sous la pluie battante.

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