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I need a minute.
Dim 26 Nov 2023 - 22:22
Cela va faire quelques jours que le trio est arrivé en catastrophe à Tortuga. Conduit par Chase – qui a catégoriquement refusé de faire demi-tour – Dante et Otis n’ont pas eu d’autre choix que d’accepter la terrible décision de leur coéquipier. Ces deux-là peinent d’ailleurs à se remettre de leurs émotions… L’italo-américain doit s’habituer à vivre avec un seul œil à présent. Et le métis est terriblement fatigué depuis la crise d’angoisse qu’il a fait dans la voiture, une fois la horde semée. Il s’inquiète pour le restant du groupe, surtout pour les enfants…
Malgré la fatigue, cela fait plusieurs jours qu’il ne parvient pas à fermer l’œil. Alors quand l’aube finit par éclairer timidement le conteneur qu’ils occupent tous les trois, Otis décide de se lever. A quoi bon rester allongé là si c’est pour regarder le plafond de leur abri. De toute façon… Il a déjà compté le nombre de traverses en métal qui constituent le plafond une bonne dizaine de fois, il y en a vingt-deux. Mais en voulant récupérer sa veste près de la porte, il fait tomber un verre qui se brise par terre. Son rythme cardiaque s’accélère brusquement, son premier réflexe étant de regarder si cela a réveillé ses coéquipiers. Un grognement s’élève alors que Chase remonte sa couverture pour cacher son visage. « Dé-Désolé… » Souffle alors le dessinateur, récupérant rapidement ses affaires avant de sortir. Mais pas de chance, il aurait dû commencer par se chausser. « Aïe ! » S’exclame-t-il, réalisant qu’il vient de marcher sur un petit bout de verre, lâchant ses affaires tomber lourdement par terre. En baissant le regard vers le sol, la vue des débris de verre lui donnerait presque des sueurs froides. Mais ses partenaires de chambrées vont certainement le détester s’il commence à passer le balai. Sans compter les petites gouttes de sang qui commencent à perler sous son pied.
« Par-Pardon. » Il récupère son sac et ses chaussures alors qu’une boule vient serrer sa gorge. Les émotions des derniers jours remontent brusquement et il se sent mal. Il laisse échapper un sanglot avant de filer dehors pour s’asseoir sur une vieille chaise de camping. Des larmes silencieuses coulent longuement de ses joues, il ne fait même plus attention aux quelques gouttes de sang qui continuent de couler sur son pied.
- Otis A. Copeland
Expendables
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: I need a minute.
Ven 1 Déc 2023 - 9:34
I NEED A MINUTE
Dante ft. Otis
J’contiens un soupir entre mes lèvres serrées alors que j’ai du mal à garder les yeux fermés. Enfin, l’œil fermé. J’tourne encore et toujours dans l’espèce d’abri prêté pour nos jolies faces à Tortuga, pas très convaincu qu’les conteneurs soient notre meilleure option, soudainement. Je regrette mon van sur l’île, je me sentais plus à l’aise que dans cet endroit qui fait son taff, mais qui n’me convient pas des masses. Peut-être que je chipote parce que j’suis pas très content d’être ici aussi, cela dit. Allez savoir, à la base, j’voulais simplement aider Kassandra et les autres mômes du clan, mais il a fallu que Chase fasse sa tête de mule et me mette en avant. En d’autres circonstances, j’aurais sûrement apprécié cette mise à l’honneur, mais dans l’cas présent, je rage, d’une telle puissance que même le sommeil me fuit autant que mon positivisme habituel. J’suis saoulé que Chase ait pris cette décision pour moi. Pour nous, avec Otis, qui a pas cessé de me soutenir depuis que je me suis mangé du plomb en pleine face, et ça m’fait bizarre de me dire que c’est dans l’pire moment de ma vie que j’ai pu prendre conscience que je pouvais compter sur les Expendables, sur lui, surtout.
D’ailleurs, je l’entends qu’il se démène avec ses draps aussi, il doit pas pouvoir dormir non plus. Y aurait pas le troisième larron avec nous, j’lui aurais gueulé de se détendre parce qu’on n’entend plus nos propres pensées, et ça aurait été de mauvaise foi vu que je suis pareil. M’enfin, je me retiens d’être le p’tit con de service une nouvelle fois. A la place, je le laisse gérer son combat avec son pieu, m’concentrant sur le mien. Jusqu’à ce que j’entende du verre se briser d’un coup, et je me fige net, pensant l’avoir rêvé quelques instants. Mais non, voilà qu’Otis lâche une exclamation de douleur qui m’fait me redresser à toute vitesse, alors qu’il sort du conteneur. Chase à côté lâche un grognement, et j’comprends le message, n’empêche que je vais pas en rester là pour ma part. J’imite le docteur improvisé du groupe et, malgré l’œil en moins, j’observe bien le sol pour éviter de marcher sur les débris à mon tour, suivant Otis jusqu’à l’extérieur.
De toute manière, même sans lui courir après, les gouttes de sang à même la terre le trahisse, j'peux le pister aisément. J’atteins rapidement son coin, il se laisse complètement aller sur une vieille chaise de camping, les joues quelque peu mouillées. Ah. Ouais, mais j’sais pas y faire avec les gens qui pleurent moi. J’peux toujours prétendre avoir mal vu, et m’recoucher avant qu’il soit trop tard, mais je suis là, les bras ballants, à proximité d’un Otis vraisemblablement déboussolé. J’peux pas l’ignorer après tout ce qu’il a fait pour moi, alors c’est dans un soupir que je disparais deux secondes, le temps de dégoter une autre chaise à l’aspect miteux, la dépliant sans douceur à ses côtés. Je m’assois en lâchant mon plus gros soupir, entamant la conversation : « Pfiouuu, mauvaise journée hein ? Et dire que ça n’fait que commencer ! » J’ricane faussement, c’est franchement maladroit, tout le contraire de ce qu’il veut entendre. Ouais bon, j’avais prévenu, j’ne sais pas comment gérer ça moi. « Tu veux qu’j’appelle l’autre là, Brook ? Elle fait des ravages avec ses soins. » Je m’exclame à la place, retenant un nouveau rictus, en désignant la plante de son pied ensanglanté. C’est la chirurgienne des Rogues, celle qui a confirmé que mon œil était perdu. Autant dire qu’les ravages, ils n’sont plus à prouver avec elle, et j’l’ai encore en travers de la gorge. Mais je reprends plus sérieusement, cette fois : « T’as le droit d’te lâcher, et de pleurer devant nous, Otis. Mais t’sais que tu peux aussi nous parler, dire c’qui va pas ? » Je tente, mais la psycho’ et moi, c’est pas une grande réussite. Même si toute cette situation me rend barje, à dire vrai, et j’en viens à serrer mes poings, en confessant moi-même, déconfit : « J’suis le premier à vouloir tout casser, mon pote, crois-moi. Ne pas avoir de nouvelles des autres, les avoir lâchés parce qu’il a fallu s’occuper de ma pauvre carcasse là… j’deviens dingue. »
D’ailleurs, je l’entends qu’il se démène avec ses draps aussi, il doit pas pouvoir dormir non plus. Y aurait pas le troisième larron avec nous, j’lui aurais gueulé de se détendre parce qu’on n’entend plus nos propres pensées, et ça aurait été de mauvaise foi vu que je suis pareil. M’enfin, je me retiens d’être le p’tit con de service une nouvelle fois. A la place, je le laisse gérer son combat avec son pieu, m’concentrant sur le mien. Jusqu’à ce que j’entende du verre se briser d’un coup, et je me fige net, pensant l’avoir rêvé quelques instants. Mais non, voilà qu’Otis lâche une exclamation de douleur qui m’fait me redresser à toute vitesse, alors qu’il sort du conteneur. Chase à côté lâche un grognement, et j’comprends le message, n’empêche que je vais pas en rester là pour ma part. J’imite le docteur improvisé du groupe et, malgré l’œil en moins, j’observe bien le sol pour éviter de marcher sur les débris à mon tour, suivant Otis jusqu’à l’extérieur.
De toute manière, même sans lui courir après, les gouttes de sang à même la terre le trahisse, j'peux le pister aisément. J’atteins rapidement son coin, il se laisse complètement aller sur une vieille chaise de camping, les joues quelque peu mouillées. Ah. Ouais, mais j’sais pas y faire avec les gens qui pleurent moi. J’peux toujours prétendre avoir mal vu, et m’recoucher avant qu’il soit trop tard, mais je suis là, les bras ballants, à proximité d’un Otis vraisemblablement déboussolé. J’peux pas l’ignorer après tout ce qu’il a fait pour moi, alors c’est dans un soupir que je disparais deux secondes, le temps de dégoter une autre chaise à l’aspect miteux, la dépliant sans douceur à ses côtés. Je m’assois en lâchant mon plus gros soupir, entamant la conversation : « Pfiouuu, mauvaise journée hein ? Et dire que ça n’fait que commencer ! » J’ricane faussement, c’est franchement maladroit, tout le contraire de ce qu’il veut entendre. Ouais bon, j’avais prévenu, j’ne sais pas comment gérer ça moi. « Tu veux qu’j’appelle l’autre là, Brook ? Elle fait des ravages avec ses soins. » Je m’exclame à la place, retenant un nouveau rictus, en désignant la plante de son pied ensanglanté. C’est la chirurgienne des Rogues, celle qui a confirmé que mon œil était perdu. Autant dire qu’les ravages, ils n’sont plus à prouver avec elle, et j’l’ai encore en travers de la gorge. Mais je reprends plus sérieusement, cette fois : « T’as le droit d’te lâcher, et de pleurer devant nous, Otis. Mais t’sais que tu peux aussi nous parler, dire c’qui va pas ? » Je tente, mais la psycho’ et moi, c’est pas une grande réussite. Même si toute cette situation me rend barje, à dire vrai, et j’en viens à serrer mes poings, en confessant moi-même, déconfit : « J’suis le premier à vouloir tout casser, mon pote, crois-moi. Ne pas avoir de nouvelles des autres, les avoir lâchés parce qu’il a fallu s’occuper de ma pauvre carcasse là… j’deviens dingue. »
code by exordium.
I dare you to try me
Try me, I dare you to try me. Took me long but I'm here, Coming down like lightning. Taking back what's mine, It was a matter of time. Wanna come and play ? Sign Magma.
- Dante Constantine
Expendables | Left Hand
Modératrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: I need a minute.
Sam 3 Fév 2024 - 23:03
Les mâchoires serrées, Otis peine à respirer. La boule dans sa gorge est douloureuse, il faut qu’il respire, qu’il reprenne son souffle. Mais dans ces moments, tout lui paraît insurmontable. Et se retrouver dans un endroit qu’il ne connaît pas, sans nouvelle des personnes qui comptent pour lui… C’est bien trop pour lui. Ce n’est pas Chase qui va venir le réconforter. De toute façon, le métis est bien trop en colère contre ce dernier. Il ne comprend pas pourquoi il n’a pas voulu faire demi-tour. C’est dans ces moments-là qu’il aimerait être plus convaincant, en imposer plus. Malheureusement, il n’a pas su trouver les mots, ni le ton pour persuader Chase…
Et il s’en veut cruellement. La culpabilité le ronge depuis qu’ils sont arrivés à Tortuga. Et cela ne s’arrange pas quand il croise le regard de Dante. Là non plus ; il ne s’est pas montré à la hauteur. L’homme a perdu son œil. Mais que pouvait-il bien faire de plus ? Pas grand-chose. Alors quand la voix de l’homme résonne près de lui, il n’ose pas relever les yeux. Le brun s’est installé à côté du dessinateur, trouvant un fauteuil tout aussi miteux que le sien. Un léger ricanement résonne ; et si cela surprend l’artiste, son regard reste fuyant. D’abord silencieux, il écoute les mots de son aîné. « N-N-Non. C’est rien. » Bégaie difficilement Otis, ne voulant pas déranger la médecin pour si peu. « J’ai… J’ai ce qu’il faut dans mon sac… Je m’en occuperai. » Parler est compliqué, sa gorge est toujours douloureuse.
Un silence s’installe jusqu’à ce qu’il soit brisé par les paroles réconfortantes de Dante. Le métis hésite un instant ; mais, il finit par relever son regard brillant. Il essuie ses joues humides. Il ne s’attendait pas vraiment à un tel geste de la part de l’autre homme. Du moins, il n’aurait pas pu le prédire, tout simplement parce qu’ils ne se connaissent pas plus que ça. Néanmoins, cela le touche. Une oreille attentive, il en a besoin, effectivement. Mais il ne peut pas s’empêcher de réagir aux derniers mots de son interlocuteur. « Tu avais besoin de soins en urgence. J’ai fait ce que j’ai pu… Et… Je l’ai mal fait. Je suis désolé. » Il secoue la tête. Certes, il a fait de son mieux, mais le résultat n’est pas glorieux… Il soupire avant de reprendre d’une voix étranglée. « C’est juste que… J’ai l’impression que je fais toujours tout de travers. Tout le temps. » Ses mâchoires se serrent à nouveau, il renifle bruyamment. « C’est toujours pareil… Je… Je ne suis pas capable de gérer. Et quand tout se passe mal, j’ai… Ça donne raison à ceux qui m’ont toujours vu comme un moins que rien, un incapable. »
- Otis A. Copeland
Expendables
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Re: I need a minute.
Lun 11 Mar 2024 - 9:54
I NEED A MINUTE
Dante ft. Otis
La situation n’est simple pour personne, j’en conviens aisément. Pas plus Otis qu’moi ne sommes à l’aise ici, à Tortuga. On a l’impression d’y avoir trouvé refuge en lâchant salement notre équipe derrière nous, et ça laisse forcément un goût amer en bouche. A vrai dire, j’en suis moi-même le premier surpris. D’habitude, ça m’fait ni chaud ni froid. Mais faut croire qu’je me suis bien attaché aux Expendables. Et il y a des liens plus tangibles que d’autres qui m’ont forcément ouvert le cœur, jusque là glacé par la survie, autant chez les Remnants qu’en extérieur. J’pense notamment à Kassandra et Phoebe, les deux femmes que je couve le plus là-bas. Et ça m’fait chier comme pas possible d’être la réelle raison de notre expatriation ici.
Alors forcément, quand j’vois Otis aussi mal, ça m’fait quelque chose. En fait, ça m’serre la gorge. Déjà que je suis responsable de cette connerie d’balle dans l’œil, j’ai pas envie qu’il encaisse toute la responsabilité pour rien. Je grimace quand il refuse ma proposition d’aller chercher un médic de Tortuga, fronçant les sourcils. « T’es sûr ? On m’a toujours dit gamin que c’était pas bon pour les docs d’se soigner soi-même. » Bon, soit, le plus jeune n’est pas un docteur de profession. Mais ça s’applique même en ayant tout appris sur l’tas je suppose, non ? Ou peut-être que j’tiens juste à faire la discussion, et à montrer ma sollicitude d’cette manière, allez savoir. Dans tous les cas, c’est dit, et j’continue de l’observer, cette fois en silence, tandis qu’il ravale ses larmes, et fuit mon regard. Mon œil valide, surtout. Je soupire, j’peux pas le blâmer pour ça. Même moi, j’ai dû mal à m’mater dans une glace, maintenant. C’est fou comment d’venir borgne vous change un homme.
M’enfin. J’ai fait mon deuil d’mon œil. Du moins j’le prétends. Y a bien Casey qui doit s’douter que ça me perturbe plus que de raison. Mais face à Otis, j’préfère rien montrer, c’est plus facile comme ça. Fronçant des sourcils à la place, je tape dans mes mains, comme pour l’réveiller un bon coup. « Qu’est-ce qu’tu racontes mon pote ? T’as géré, sans toi, je serais p’têtre mort à l’heure qu’il est. » J’hoche la tête vigoureusement. De ça, j’en doute pas vraiment. « Une balle dans la tête, y a peu de gens qui s’en remette, d’ce que je sais. T’aurais pas été là pour la retirer et faire c’qu’il y avait à faire, ça se trouve j’aurais clamsé, j’en ai conscience. J’te dois la vie. » J’le vois comme ça, c’est simple. Et puis, c’est plus simple de blâmer une chirurgienne affirmée d’un autre clan que mon cadet.
J’le dévisage plus franchement à la suite de ses propos, un peu confus. « Ben, pourquoi t’as cette impression ? » qu’je lui demande, le plus innocemment du monde. J’comprends pas ses états d’âmes, mais j’ai le sentiment qui me manque un bout de l’histoire. « J’t’ai pas vu faire grand-chose de travers, ou bien j’ai loupé un épisode. » J’hausse les épaules, puis me rapproche plus franchement de lui. Curieux, et un peu mécontent aussi. « Qui t’a dit ça ? Des gens d’chez nous ? » Je serre les poings à l’idée, avant d’invectiver : « Regarde-moi, Otis. Regarde-moi bien. T’es pas un incapable, t’es le type qui m’a sauvé la vie quand personne d’autre aurait pu le faire, tu piges ? » Oui bon, niveau encouragement ou discours rassurant, j’manque de tact, mais on fait avec ce qu’on a !
Alors forcément, quand j’vois Otis aussi mal, ça m’fait quelque chose. En fait, ça m’serre la gorge. Déjà que je suis responsable de cette connerie d’balle dans l’œil, j’ai pas envie qu’il encaisse toute la responsabilité pour rien. Je grimace quand il refuse ma proposition d’aller chercher un médic de Tortuga, fronçant les sourcils. « T’es sûr ? On m’a toujours dit gamin que c’était pas bon pour les docs d’se soigner soi-même. » Bon, soit, le plus jeune n’est pas un docteur de profession. Mais ça s’applique même en ayant tout appris sur l’tas je suppose, non ? Ou peut-être que j’tiens juste à faire la discussion, et à montrer ma sollicitude d’cette manière, allez savoir. Dans tous les cas, c’est dit, et j’continue de l’observer, cette fois en silence, tandis qu’il ravale ses larmes, et fuit mon regard. Mon œil valide, surtout. Je soupire, j’peux pas le blâmer pour ça. Même moi, j’ai dû mal à m’mater dans une glace, maintenant. C’est fou comment d’venir borgne vous change un homme.
M’enfin. J’ai fait mon deuil d’mon œil. Du moins j’le prétends. Y a bien Casey qui doit s’douter que ça me perturbe plus que de raison. Mais face à Otis, j’préfère rien montrer, c’est plus facile comme ça. Fronçant des sourcils à la place, je tape dans mes mains, comme pour l’réveiller un bon coup. « Qu’est-ce qu’tu racontes mon pote ? T’as géré, sans toi, je serais p’têtre mort à l’heure qu’il est. » J’hoche la tête vigoureusement. De ça, j’en doute pas vraiment. « Une balle dans la tête, y a peu de gens qui s’en remette, d’ce que je sais. T’aurais pas été là pour la retirer et faire c’qu’il y avait à faire, ça se trouve j’aurais clamsé, j’en ai conscience. J’te dois la vie. » J’le vois comme ça, c’est simple. Et puis, c’est plus simple de blâmer une chirurgienne affirmée d’un autre clan que mon cadet.
J’le dévisage plus franchement à la suite de ses propos, un peu confus. « Ben, pourquoi t’as cette impression ? » qu’je lui demande, le plus innocemment du monde. J’comprends pas ses états d’âmes, mais j’ai le sentiment qui me manque un bout de l’histoire. « J’t’ai pas vu faire grand-chose de travers, ou bien j’ai loupé un épisode. » J’hausse les épaules, puis me rapproche plus franchement de lui. Curieux, et un peu mécontent aussi. « Qui t’a dit ça ? Des gens d’chez nous ? » Je serre les poings à l’idée, avant d’invectiver : « Regarde-moi, Otis. Regarde-moi bien. T’es pas un incapable, t’es le type qui m’a sauvé la vie quand personne d’autre aurait pu le faire, tu piges ? » Oui bon, niveau encouragement ou discours rassurant, j’manque de tact, mais on fait avec ce qu’on a !
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- Dante Constantine
Expendables | Left Hand
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Re: I need a minute.
Mer 10 Avr 2024 - 16:17
Otis n’a pas envie de déranger le médecin de Tortuga pour une simple entaille. Il aurait dû se montrer plus prudent, faire preuve de moins de maladresse. La plaie n’est pas profonde, cela ne mérite pas de suture. Il suffira de la désinfecter et de la protéger avec un pansement. Ça, il sait faire. « C’est juste une petite coupure. » Assure-t-il à Dante, appuyant légèrement ses paroles pour mettre fin à la discussion.
Face à son coéquipier, le métis sent la culpabilité s’intensifier de nouveau. Mais encore une fois, Dante lui souffle des mots qui se veulent réconfortants. Il s’étonne des paroles du brun, lui assurant qu’il a fait ce qu’il fallait. Cela l’étonne mais il ne trouve rien à redire, acquiesçant d’un simple mouvement de tête.
Puis, quand l’homme l’interroge sur ce qui le ronge, l’artiste baisse le regard. Il y a tellement de choses qu’il aimerait oublier mais c’est impossible. « Non personne de chez nous… Enfin… Pas dans les personnes qui sont encore là aujourd’hui. » Des souvenirs douloureux lui reviennent… Otis ferme les yeux alors que des voix résonnent brusquement dans sa tête. Celle de Daemon après la disparition d’Alex. Il se rappelle chaque mot, chaque cri contre sa personne. De cette main l’attrapant un peu trop violemment et du choc contre la taule froide de la voiture… Si son amie n’était pas rentrée, c’était à cause de lui.
Et s’il remue vivement la tête, ce sont finalement les reproches de Valérian qui lui reviennent subitement. « Ce que je ne comprends pas, c’est comment tu as fait pour rester en vie tout ce temps. » Le grec avait été dur envers lui… Mais à juste titre… La crise de panique du dessinateur en pleine tempête aurait pu être fatale pour de nombreuses personnes. Le leader des Exiles avait raison, s’il était encore vie, c’était parce que des personnes avaient toujours été là pour lui sauver la mise.
Sa gorge se serre alors qu’il repense à tout ça. Ses lèvres tremblent et il peine à retenir ses larmes. Des sanglots résonnent et il essuie à nouveau les sillons humides qui perlent ses joues. Et si Dante tente de lui faire entendre le contraire, il secoue vivement la tête. « Tu… Tu ne comprends pas ! Les autres passent leur temps à me sauver la mise ! Je suis un poids pour tout le monde dès que je fais une crise d’angoisse ! » Il hausse le ton, pour faire comprendre à son interlocuteur qu’il a tort.
Ravalant de nouveaux sanglots, il relève les yeux, penaud « Un jour… J’ai failli écraser Connor avec un camion parce que je n’ai pas été foutu de garder mon calme. Sans Derek, il y aurait eu un drame… »
- Otis A. Copeland
Expendables
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: I need a minute.
Dim 12 Mai 2024 - 17:34
I NEED A MINUTE
Dante ft. Otis
Une p’tite coupure, mouais. Suffisamment grande pour laisser des traces de sang partout, mais j’préfère pas insister dessus. Levant les yeux au ciel en écartant les bras, comme le sang italien des Constantine m’a toujours poussé à exagérer mes gestes en grand, j’en viens simplement à souffler, passablement ennuyé : « Ok mon vieux, mais soigne-toi vite cette connerie. On n’sait jamais, que ça s’infecte pas quoi. » Qu’je commente, tâchant de me montrer un tantinet utile, comme si je savais quoi que ce soit des soins qui s’appliquent. M’enfin, je n’ai pas tout à fait tort non plus, on n’a plus accès aux mêmes ressources, d’nos jours. Une entaille, même insignifiante, peut se montrer plus fatale aujourd’hui qu’il y a plus d’une décennie, et pour cause. « Et puis, faut bien qu’on profite d’être à Tortuga, ils ont du stock eux, on d’vrait pas s’en priver. » Que je rajoute avec un clin d’œil, comme pour le détendre. Même si je le pense totalement aussi.
Mais l’sujet dérive, cette fois, plutôt sur le mental d’Otis. J’comprends pas trop pourquoi il se focalise sur plein d’aspects négatifs, quand moi j’le vois comme mon sauveur. Il n’aurait pas été là dans le camion pendant que Chase conduisait, qu’est-ce qu’il s’rait passé pour moi ? J’préfère pas m’attarder sur ces genres de « et si » en temps normal, mais j’ai l’impression qu’il a b’soin de comprendre que sans lui, je serais mort. Même si ça fait moins d’effet que je l’aurais voulu, et je suis rapidement embêté par le constat. Merdasse, j’sais pas qui sont ces gens qui lui ont rentré de mauvaises idées dans le crâne, mais heureusement qu’ils n’sont pas en face de nous. J’aurais probablement choisi un d’ces types pour taper sur les autres et montrer à Otis qu’ils ont raconté que des conneries. Mais comme ce n’est pas jouable en l’état, j’préfère laisser le plus jeune s’exprimer, parce qu’il en a gros sur la patate.
Et quand son grand dialogue se termine et ben… j’éclate de rire. D’un rire un peu gras, trop fort aussi, qui secoue tout mon corps alors qu’je le contrôle pas le moins du monde. « T’as failli écraser Connor, notre musclor d’service ? » Que j’interroge, pas sûr d’avoir bien entendu. Je pouffe encore de rire, commentant entre deux éclats : « Mazette, et j’ai loupé ça ? Les Expendables sont plus funs que c’qu’on m’a vendu dis donc. Invitez moi à la fête la prochaine fois ! » J’sais pas si je désamorce la situation ou si je risque d’agacer le jeune homme plus qu’autre chose, mais ça sort tout seul. Et lorsque je retrouve enfin mon sérieux, en essayant une larme qui perlait au coin de l’œil tant j’ai rigolé comme un crétin, je me penche en avant, et le foudroie cette fois presque d’mon orbe valide : « Otis, détends-toi le string deux minutes, tu veux ? » Ce n’est pas dit méchamment, mais ça annonce la couleur. « Tu crois que personne n’a jamais failli faire dans son froc une fois dans sa vie, voire cinquante fois même, depuis qu’cette épidémie nous est tombée sur le coin de la gueule ? » Et même avant, ah, s’il savait ! Je n’ai pas toujours fait le fier dans ma vie non plus. « Tu s’rais pas humain comme tu l’décris, je ne pense pas que je serais capable de te côtoyer très longtemps mon pote, j’aurais aucune confiance en un type qui se comporterait comme un Terminator à longueur de temps. »
Je n’mens pas en disant ça. A moins d’être l’archétype du militaire qui a tout vu, tout vécu, bon, j’connais pas une seule personne qui n’a jamais flippé ou angoissé dans la pire des situations. Et si ce n’sont pas des soldats parfaits, on parle alors de psychopathes, et ça, sans façon. « Ce sont des choses qui arrivent, Otis. Et c’est plutôt bien qu’ça survient quand t’es pas tout seul, parce qu’au moins tu peux avoir du soutien pour t’en tirer. Et tu n’aurais pas été gardé en vie grâce à ça, alors j’serais pas capable de te parler parce que t’aurais pas été là pour m’sauver la mise. Tu vois, la boucle est bouclée. » J’hausse les épaules. « C’est comme ça que ça marche avec les Expendables t’façon, non ? L’jour où tu fais une crise d’angoisse, j’serais là pour toi, et si ça m’arrive à mon tour, je compterai sur toi en retour, periodo. » J’me renfonce dans ma chaise, je croise les bras en le dévisageant sérieusement : « Hé, ça me parait pas si mal comme fonctionnement, c’est plutôt équitable, et on a l’droit de rester humain et d’avoir nos p’tits moments de faiblesse, qu’est-ce que t’en penses ? » Ouais, le macho par excellence qui dit ça, c’est wow. Mais je n’y peux rien, c’est Otis qui est en face de moi, forcément qu’je suis plus sincère avec lui.
Mais l’sujet dérive, cette fois, plutôt sur le mental d’Otis. J’comprends pas trop pourquoi il se focalise sur plein d’aspects négatifs, quand moi j’le vois comme mon sauveur. Il n’aurait pas été là dans le camion pendant que Chase conduisait, qu’est-ce qu’il s’rait passé pour moi ? J’préfère pas m’attarder sur ces genres de « et si » en temps normal, mais j’ai l’impression qu’il a b’soin de comprendre que sans lui, je serais mort. Même si ça fait moins d’effet que je l’aurais voulu, et je suis rapidement embêté par le constat. Merdasse, j’sais pas qui sont ces gens qui lui ont rentré de mauvaises idées dans le crâne, mais heureusement qu’ils n’sont pas en face de nous. J’aurais probablement choisi un d’ces types pour taper sur les autres et montrer à Otis qu’ils ont raconté que des conneries. Mais comme ce n’est pas jouable en l’état, j’préfère laisser le plus jeune s’exprimer, parce qu’il en a gros sur la patate.
Et quand son grand dialogue se termine et ben… j’éclate de rire. D’un rire un peu gras, trop fort aussi, qui secoue tout mon corps alors qu’je le contrôle pas le moins du monde. « T’as failli écraser Connor, notre musclor d’service ? » Que j’interroge, pas sûr d’avoir bien entendu. Je pouffe encore de rire, commentant entre deux éclats : « Mazette, et j’ai loupé ça ? Les Expendables sont plus funs que c’qu’on m’a vendu dis donc. Invitez moi à la fête la prochaine fois ! » J’sais pas si je désamorce la situation ou si je risque d’agacer le jeune homme plus qu’autre chose, mais ça sort tout seul. Et lorsque je retrouve enfin mon sérieux, en essayant une larme qui perlait au coin de l’œil tant j’ai rigolé comme un crétin, je me penche en avant, et le foudroie cette fois presque d’mon orbe valide : « Otis, détends-toi le string deux minutes, tu veux ? » Ce n’est pas dit méchamment, mais ça annonce la couleur. « Tu crois que personne n’a jamais failli faire dans son froc une fois dans sa vie, voire cinquante fois même, depuis qu’cette épidémie nous est tombée sur le coin de la gueule ? » Et même avant, ah, s’il savait ! Je n’ai pas toujours fait le fier dans ma vie non plus. « Tu s’rais pas humain comme tu l’décris, je ne pense pas que je serais capable de te côtoyer très longtemps mon pote, j’aurais aucune confiance en un type qui se comporterait comme un Terminator à longueur de temps. »
Je n’mens pas en disant ça. A moins d’être l’archétype du militaire qui a tout vu, tout vécu, bon, j’connais pas une seule personne qui n’a jamais flippé ou angoissé dans la pire des situations. Et si ce n’sont pas des soldats parfaits, on parle alors de psychopathes, et ça, sans façon. « Ce sont des choses qui arrivent, Otis. Et c’est plutôt bien qu’ça survient quand t’es pas tout seul, parce qu’au moins tu peux avoir du soutien pour t’en tirer. Et tu n’aurais pas été gardé en vie grâce à ça, alors j’serais pas capable de te parler parce que t’aurais pas été là pour m’sauver la mise. Tu vois, la boucle est bouclée. » J’hausse les épaules. « C’est comme ça que ça marche avec les Expendables t’façon, non ? L’jour où tu fais une crise d’angoisse, j’serais là pour toi, et si ça m’arrive à mon tour, je compterai sur toi en retour, periodo. » J’me renfonce dans ma chaise, je croise les bras en le dévisageant sérieusement : « Hé, ça me parait pas si mal comme fonctionnement, c’est plutôt équitable, et on a l’droit de rester humain et d’avoir nos p’tits moments de faiblesse, qu’est-ce que t’en penses ? » Ouais, le macho par excellence qui dit ça, c’est wow. Mais je n’y peux rien, c’est Otis qui est en face de moi, forcément qu’je suis plus sincère avec lui.
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I dare you to try me
Try me, I dare you to try me. Took me long but I'm here, Coming down like lightning. Taking back what's mine, It was a matter of time. Wanna come and play ? Sign Magma.
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