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Alan Powell

Mer 10 Jan 2024 - 1:46

Alan Powell

tell me more about you

prénom(s) : Alan
nom : Powell
date de naissance : 11 août 1968
âge : 55 ans

ville de naissance : Londres
métier : Anthropologue
groupe : New Eden

avatar : Claes Bang


what i am
qualites
Serviable
Altruiste
Cultivé
Bienveillant
Débrouillard

defaults
Mutique
Impulsif
Fier
Méfiant
Mélancolique
Equipement :
Au sein de la communauté, Alan possède des habits de ville qu'il essaye de soigner. Il porte souvent des lunettes dans sa poche intérieur qu'il porte pour des travaux de précision. Il déteste les armes à feu et n'en manipule que si sa vie est en danger et qu'il est nécessaire de se servir de munitions par balles. Préférant nettement les armes tranchantes mais également les armes de jet, Alan sait tirer à l'arc mais préfère manier les couteaux et les marteaux : Il possède une masse de chantier qu'il utilise comme arme principal lorsqu'il est nécessaire d'agir. Sinon, un petit cran d'arrêt est souvent à sa ceinture. Il a également un journal intime qu'il garde près de lui dans lequel il note toutes ses journées depuis le début de l'Apocalypse ; c'est le 11ème tome.
     
Details physiques :
Alan est un homme plutôt bien portant qui a varié de poids de nombreuses fois durant sa vie, et davantage durant l'Apocalypse. Il fait 1m97 et possède une voix particulièrement rauque et grave, qui a du coffre, ce qui peut surprendre lorsqu'il s'exprime car bien qu'il ait une excellente éloquence, Alan n'est pas un bavard. C'est un observateur qui analyse tout de son regard sombre, presque noir. Il a également un tatouage d'adolescent réalisé artisanalement dans un squat : avec l'âge, il ne s'agit plus que d'une tâche bleue sombre sur son mollet droit.


évolution psychologique
Avant l'Apocalypse, Alan était un homme très pris, un homme cultivé et surtout, un homme reconnu dans son milieu. Anthropologue londonien, travaillant pour le Musée d'Histoire Naturelle de la capitale britannique, il était apprécié par ses pairs et vu comme un collaborateur aimable, engagé et surtout plutôt culotté. Ses recherches et papiers s’engageait parfois dans des débats scientifiques et il jonglait avec les coupures de budget et les difficultés politiques de sa ville. Alan avait une vie plutôt mondaine et habitait un quartier plutôt chic de Londres avec sa femme et sa fille. Jamais présent, il arborait le costume du père qui travaille trop à merveille. Sa famille lui en demandait beaucoup et son temps était plutôt limité : il aurait fallu plus de vingt-quatre heures dans une journée pour qu’Alan puisse être partout.

Le fait de se retrouver à l’étranger au début de l’Apocalypse avait fait de lui un survivant qu’on pourrait considérer comme agité. Complètement paniqué à la vue de rôdeurs, Alan faisait des manières et savait plus que jamais prendre ses jambes à son cou. Il se méfiait des autres, sans arrêt. C’est une caractéristique qui ne l’a jamais trop quitté mais avec le temps, il comprit que l’entraide et la collaboration lui permettrait de s’en sortir. Ses rêves de retourner au plus vite auprès des siens furent bien vite balayé par la réalité de la situation : survivre, s’endurcir et penser avant tout au fait d’ouvrir les yeux chaque jour qui soit.

Il y eut également toute une période noire pendant laquelle, pour se protéger, Alan se construit une carapace : plus rien ne passait, ni les relations sociales, ni les émotions concernant les meurtres nécessaires à sa survie. Après la deuxième année de survie en territoire hostile, Alan avait non seulement acquis des compétences nécessaires à sa survie mais surtout, il était devenu plus cartésien, moins émotifs et surtout, il rangea toutes ses émotions tout au fond de lui pour qu’une véritable boule de haine se créer en lui. Des pulsions de violence l’habitaient et additionné à son mutisme dans lequel il s’était enfermé, Alan se fit également détester et considérer comme une personne peu recommandable : quelqu’un qui vous tournerait le dos quand la situation l’arrange et qui disparaît du jour au lendemain sans crier gare, sans jamais s’attacher à personne.

Ce comportement dura, dura encore jusqu’à ce que l’épuisement et la nécessité l’oblige à être en contact de survivants. Une blessure l’immobilisa et lui fit frôler la mort, et c’est là qu’il se rendit compte que parmi tous les autres survivants, certains avaient en eux la simple envie d’aider leur prochain, l’engagement des autres et de la survie en communauté : il lui fallut bien plusieurs mois d’adaptation avant de comprendre que son ancien lui lui manquait terriblement – depuis combien de temps n’avait-il pas sourit sans penser à mal derrière ? Le processus fût long, mais bien entouré, Alan parvint à se radoucir peu à peu. S’il restait toujours sur ses gardes, il laissa une fenêtre ouverte où les bonnes personnes pouvaient espérer pénétrer et l’atteindre. Le parcour fût long et difficile et les péripéties mirent à mal cette notion : l’impulsivité n’était jamais très loin pour refrapper froidement et il devait conjuguer avec ce qu’il était, elle faisait partie de lui. Avec les années, au sein d’un campement qu’il sait de confiance, Alan essaye de faire la part des choses et est désormais en pleine reconstruction. « C’est comme si je retrouvais un meilleur ami éloigné depuis des années à qui il était arrivé malheur. J’essaye de l’aider autant que je peux, mais ce n’est pas simple. Pas simple non plus de se laisser simplement couler doucement jusqu’à ce que nos yeux soient livides comme toutes ces choses… » Ecrivait-il dans son journal. Arrivé à 55 ans, Alan fait le bilan de ce qu’il a vécu mais également ce qu’il est désormais et ce qu’il peut apporter auprès d’une communauté restaurée qui veut faire bien les choses : devenir le problème en se rebellant une nouvelle fois et laisser la paranoïa prendre le dessus, ou bien redevenir le bon et juste chercheur ambitieux qu’il était autrefois ?




Story of survival
Pre-apocalypse
1968 - 1980 –

Alan est née en banlieue de Londres plutôt aisée. Son père était chercheur au Musée Nationale d’Histoire Naturelle et sa mère secrétaire au tribunal. L’enfant unique d’une famille basée sur le travail, la carrière et la vie plutôt rangée de la capitale britannique. Cependant, leurs métiers et leurs conventions excluaient toute forme de religion et le choix d’avoir un enfant était uniquement basé sur une convention sociale : avoir un enfant, qui plus tard, s’occuperait de ses parents lorsqu’ils se feraient de vieux os. Cela ne les empêchait pas d’aimer leur fils et de s’en occuper en essayant de lui apporter tout ce qu’il était possible d’apporter à un enfant de bonne famille : une bonne éducation, des activités extrascolaires basées sur la musique, le sport et le dessin, et de nombreuses heures passées dans les différents musées londoniens ou à regarder les animaux empaillés du musée où travaillait son père. Alan n’était pas un enfant turbulent et faisait la fierté de ses parents : un petit garçon athlétique, fort mais aussi sensible à la nature et aux papillons de la serre où il aimait se promener avec sa mère le week-end.

L’école était une fabuleuse façon de côtoyer d’autres enfants. Très vite, les Powell se retrouvèrent à organiser des anniversaires, des sorties avec ses amis. Alan avait ce qu’on pourrait désormais appeler une enfance dorée, où rien ne semblait lui faire défaut. Il était aimé de ses camarades de classe, son côté sportif lui permettant d’être aussi apprécié des autres petits garçons fougueux et sa sensibilité naturelle le rendait aimable auprès des groupes de fille de l’école où il allait. Voir Alan autour de celles-ci en train de lire des encyclopédies illustrées sur les animaux n’animaient pas les passions, puisqu’à la récréation suivante, il courrait à vive allure pour marquer un but. Ses professeurs étaient satisfaits de lui et son entourage en faisait les louanges lors des événements familiaux. Pas de cousins, pas de cousines, l’enfant roi qui ne voulait pas en être un. Car depuis son plus jeune âge, Alan nourrissait une admiration profonde envers son père : ce grand chercheur au nez aquilin qui réajustait sans cesse ses lunettes pour se pencher sur ses insectes qu’il collectionnait dans de grands cadres de verres.

La mère d’Alan était tout de même heureuse de voir son garçon si passionné. L’affection qu’elle avait pour son mari s’étendait sur son beau et jeune fils qui était tout ce qu’elle pouvait imaginer en devenant mère. Tendre, elle appréciait finalement ce choix de vie de plus en plus, à le voir si complice avec un père si brillant. Le père d’Alan lui, continuait de fourrer son nez dans ses livres en comprenant la présence de son fils comme une extension de lui-même, son ombre qui le suivait dans les couloirs du musée et même parfois dans son bureau. Son petit garçon sage qu’il pouvait occuper en lui demandait de tenir une pince pour maintenir une aile de papillon délicatement en position en attendant qu’il s’en occupe. Ces deux là n’avaient pas besoin de se parler longtemps pour se comprendre. Et comprenant qu’ils essayaient d’en faire un petit garçon équilibré, le père Powell concédait à assister aux événements sportifs, aux sorties scolaires et à la vie active de son jeune fils. Un amour indéfectible qui ne pouvait jamais flancher.

1983 - 1990 –

À l’adolescence, Alan s’affirma comme étant beaucoup plus penché sur la vie étudiante. Toujours complice de son père, celui-ci lui lâchait d’ailleurs la bribe lorsqu’il s’agissait d’expérimenter les choses par lui-même : les premières sorties, les week-ends avec des amis, les voyages scolaires. Alan n’avait pas vraiment de raisons de se rebeller contre l’autorité, puisque celle-ci lui mangeait dans la main. Il avait grandi à vue d’œil mais à l’adolescence, sa carrure massive était encore cachée derrière des muscles élancés et une stature plutôt frêle qui accusait sa poussée de croissance plutôt soudaine.

Mais en 1983, peu de temps après ses quinze ans, Alan retrouva son père étendu dans son bureau, face contre terre. Un malaise. Tout de suite, Mme Powell et lui-même s’en remirent aux médecins : cancer du cerveau. Son père se plaignait de maux de tête. Plaisantant à propos de son âge et le taquinant sur sa myopie de toujours, la mère d’Alan n’avait pas vu les signes avant-coureurs d’une tumeur qui grignotaient le cerveau de son mari depuis quelques mois. Il y eut une opération, de la chimiothérapie et de longs mois pendant lesquels Alan se rendit propulsé au rang « d’homme de la maison ». Il fallut prévenir le musée, les confrères, le reste de la famille… Son père, Neil Powell, se mourrait à petit feu. Celui-ci avait gardé de son malaise et de son opération en urgence des tremblements, et la perte d’une grande partie du côté droit de son visage : l’audition, la vue…

Pendant toute cette période, Alan changea petit à petit. Il quittait souvent la maison le soir sans le dire à sa mère se confiait à son groupe d’amis. Il errait parfois dans les rues de Londres et faisait le point sur la situation sans le dire à personne. Si Neil Powell mourrait, qu’en était-il de son fils pour qui il était son point de repère principal ? Alan ne savait plus où il en était et portait une colère profonde contre ce qui relevait des religions et des croyances : si Dieu existait, jamais il n’aurait laissé Neil Powell partir si vite. Après un an et demi de traitement, Neil Powell perdit son combat contre la maladie. Mais dans les derniers jours, ce dernier parvint à transmettre à son fils quelque chose de précieux. « Mes journaux… Sous le secrétaire… C’est à toi maintenant. À toi d’écrire la suite. » Le lendemain de sa mort, Alan s’enferma dans le bureau de son père. Sous le secrétaire, collé à un autre bureau, des ouvrages reliés de cuir et quelques autres carnets plus sommaire : des journaux intimes. Ceux de son père. Depuis l’adolescence, celui-ci écrivait quasiment toutes les semaines des tranches de vie, des émois personnels, des choses qui n’avaient rien à voir avec ses recherches et sa vie universitaire. C’est dans ces livres qu’Alan en apprit plus sur la vie de son père, son amour puissant et inné qu’il avait envers sa femme, et cette passion dévorante qu’il nourrissait pour son unique fils. Il relatait tous les anniversaires, les chutes à vélo, les querelles, les larmes, les événements anodins qui pour lui n’en étaient pas. Alan pleura comme l’enfant qu’il était encore mais rit parfois à presque s’en vouloir en lisant certains passages, surtout dans les carnets de notes d’un autre temps : la vie adolescente de son propre père, lorsque les premières pages avaient été recouverte de son écriture hésitante, les anecdotes de beuveries, de sorties, les anecdotes privées sur ses relations sexuelles et ses ébats divers mais aussi ses rêves et ses espoirs.

La vie d’un homme, contenu dans les quelques carnets, sous le secrétaire de son bureau. Alan en fit sa lecture de chevet après les avoir montrés à sa mère qui pleura dans ses bras. Cet homme avait consigné sa vie dans des journaux si bien qu’il n’y avait pas vraiment besoin de testament ou de grands regrets dans les derniers jours de sa vie ou communiquer était devenu pénible : il avait tout dit, tout transmis à travers ses mots. Alan poursuivit ses études, et décida de reprendre le bureau de son père, d’en faire le sien et de poursuivre son travail. L’étude du genre humain, la passion pour les insectes et la taxidermie, il garderait tout intact et poursuivrait la route de Neil Powell qui s’était perdu sur le chemin.

1993 – Dans les années 90, bien que ses recherches et son travail soient une priorité pour Alan, celui-ci s’autorisa cependant à profiter de sa jeunesse. Encore une fois, les écrits de son père l’avaient aidé à y voir plus clair : se plonger dans son travail n’était pas vivre si on n’avait pas pris le temps de s’amuser et d’expérimenter la race humaine soi-même. Il estimait qu’il en serait un meilleur chercheur lui-même.

La scène londonienne était assez riche pour se découvrir, expérimenter et surtout : rencontrer du beau monde. Découvrir les plaisirs de la chair au détour des clubs : les hommes, les femmes, tout convenait et plaisait à l’éphèbe bien bâtit qu’il était devenu. Alan était beau, ses yeux rieurs charmaient n’importe lesquelles des âmes qu’il rencontrait en soirée, et il était assez intelligent fasciner tous les jeunes gens qui craquaient pour lui. Son premier grand amour fût un jeune homme qui était à l’opposé de lui : du milieu artistique, sur la scène underground, graphiste et peintre, Liam Parrish était un jeune homme détaché des autres qui n’évoluait que pour lui-même. Jamais méchant sans être généreux, jamais égoïste sans pour autant sacrifier son temps pour des choses qui ne lui plaisent pas, Liam avait attiré le regard d’Alan, son corps et bientôt aussi son cœur. À l’époque où le Sida emportait de nombreux camarades, Liam s’amusait de voir son nouveau petit ami, ce petit bourgeois scientifique, côtoyer les clubs gays de Londres et découvrir une autre vie. Une autre époque que celle de son père bien sûr, mais cela n’empêchait pas Alan de l’imiter en rapportant ses aventures dans de nombreux carnets de notes qu’il gardait secret. Absent de la maison, complètement absorbé par sa relation et ses découvertes sociales, ce jeune fils parfait oubliait un peu d’où il venait et ses obligations familiales ainsi que la bonne figure pour se concentrer sur ses expériences et petit à petit, lâcher la main au fantôme de son père qui l’enlaçait encore trop fort. Cette relation se solda au milieu des années 90 lorsque Liam, cet électron libre parmi le paysage artistique, quitta le pays pour l’Allemagne et la scène alternative. Alan l’accompagna pour plusieurs mois tumultueux de visites, de découverte d’un autre pays et de ce qu’il pouvait devenir si leur avenir restait commun. Mais trop différents, ils ne s’enchainèrent pas l’un à l’autre et bien qu’Alan en eût le cœur brisé, il poursuivit sa vie de son côté en se nourrissant de toutes ces expériences. Ses yeux voyaient, vivaient et son esprit se remplissait grâce au facteur humain, qu’il pensait indispensable dans l’étude de l’Homme et de ses cultures. De cette époque, il en gardait un goût prononcé pour quelques drogues et New Order.

2002 – Cependant, c’est à la fin des 90 qu’un tournant s’opéra dans sa vie : installé dans un appartement non loin du musée d’Histoire Naturelle dans lequel il avait été engagé pour ses recherches sur les gênes de nos ancêtres communs dans les populations occidentales, Alan croisait tous les jours une jeune femme qui tenait une librairie plutôt chic. Eleanor Thomas. Son patron était fort désagréable mais Eleanor avait déjà échangé des regards sur Alan, sa mallette pleine de feuilles volantes coincées dans la fermeture de cette dernière. Alan ne pouvait s’empêcher de se retourner sur elle, jusqu’à ce qu’il se décide à acheter un roman tous les jeudi matin, le jour où la librairie recevait ses commandes. Ce fût ce début de relation digne d’un roman à l’eau de rose : un sourire, un sourire rendu, un premier pas, un échange banal et maladroit, un autre sourire un autre jour puis, une proposition : celle d’aller au cinéma. Un lieu qui permettait à Alan de profiter d’un film tout en ayant les yeux baladeurs sur la jeune femme. Il était fasciné par la délicatesse de ses gestes mais surtout, de son regard qui semblait détaillé l’image pour imprimer dans sa rétine le moindre plan de caméra, la colorimétrie des scènes et les ridules au coin des yeux de l’acteur principal. Eleanor aimait les hommes un peu plus âgés qu’elle et Alan cochait toutes les cases. Ils avaient une petite dizaine d’années de différence et cela lui alla très bien de se plonger dans une relation tumultueuse avec ce joli chercheur du musée d’Histoire naturelle.

Ils emménagèrent bien vite ensemble et bientôt c’est une toute autre vie qui se présenta pour Alan : celle de la découverte d’un train-train reposant et calme, d’une relation d’une simplicité qui lui permettait de jongler entre ses recherches, ses absences pour les colloques, les sorties en bonne compagnie, les virées en boutiques avec sa chère et tendre, cette main qui lui caressait les cheveux quand il lisait, le dos appuyé contre l’assise du canapé du salon. La vie de fête lui manquait parfois, mais plutôt que d’y penser et de risquer de gâcher sa relation avec Eleanor, Alan se concentrait sur les petits plaisirs de la vie, sur ce qu’il avait : un autre conseil de la part du journal de son père.

2007 –

Il comprit bien des tomes de Neil Powell lorsqu’il tint sa fille dans ses bras pour la première fois. Julia était une perle rare, le plus bel être vivant qu’il n’avait jamais vu. Il ne regrettait pas d’avoir balayé ses hésitations et ses envies d’aller voir ailleurs lorsque le couple s’enfermait dans son train-train. Julia était la plus jolie des petites filles et bien qu’il ne voulût pas d’enfant, il balaya toute l’amertume qu’il avait eut à l’annonce de cette surprise pour un raz de marée d’amour. Eleanor avait été étonnée de voir qu’elle n’avait pas eu à avoir la crainte d’être une simple mère au foyer : les premières années de vie de sa fille, Alan était aux petits soins. Il était fier d’apporter sa fille en porte-bébé au bureau, et balançait doucement son landau tandis qu’il était penché sur de nouveaux ouvrages en pleine lecture. À trois ans, Julia était une petite fille accrochée aux jambes de son père qui s’en amusait toujours autant, mais le budget débloqué pour une nouvelle recherche et son travail lui prenant énormément de temps, Alan se fit rattraper par sa situation et par sa passion première qu’était l’anthropologie. Il avait même délaissé cette passion de famille pour l’entomologie pour ses propres recherches.

Eleanor ne s’en rendait pas vraiment compte puisque le glissement se fit doucement : très prit par son travail, Alan gardait toujours du temps pour sa fille. Lui apprendre à faire du vélo, la rassurer après des cauchemars, aller à la kermesse en fin d’année de jardin d’enfant… Alan se voulait présent pour elle comme son père l’avait été pour lui. Ce n’est que les années, le travail et la routine de la vie qui changea le terrain. Alan, comme son père, se faisait rattraper par ce métier-passion.

2015 –

Peut-être aussi qu’en la voyant grandir, Alan avait peur. Il approchait l’âge de son père quand celui-ci était tombé malade et il se souvenait du choc que cela avait été pour lui que de perdre si vite son seul point de repère. Alors, inconsciemment la plupart du temps, Alan s’était plongé dans son travail et éloigné du quotidien pour tenter de ne plus être un phare pour sa fille mais une escale de croisière dont on peut se passer. En 2015, il fêtait justement l’âge qu’il avait lorsque son père était mort et c’est peu après l'anniversaire de la mort de son père quelques mois plus tard, à la rentrée de la recherche - c'est-à-dire début septembre, qu’il quitta Londres pour accepter un échange d’étude aux Etats-Unis qui devait durer un trimestre entier. Alan avait déjà été de nombreuses fois outre Atlantique pour parler de ses recherches auprès de ses collaborateurs internationaux. C’est son départ de la maison qui marqua le plus Alan : ce dernier s’était renfermé sur lui-même à la date charnière de la mort de son père et le 2 septembre était entouré sur son calendrier : la date du vol. Il accusait mal d’arriver au même âge que lui. Si Eleanor avait tenté de creuser pour en apprendre plus, Julia ne le relevait même pas : il ne lui avait jamais parlé de son grand-père ni de la perte de ce dernier. D’ailleurs, il n’avait jamais parlé à personne de cette souffrance qu’il avait gardé au plus profond de lui, la raison pour laquelle il tenait tant aux journaux de son père. Il ne s’en était jamais vraiment remis Son départ se fit dans l’indifférence la plus totale : sa fille n’était même pas à la maison alors qu’il bouclait sa valise avant de se rendre à l’aéroport : Un voyage dont il ne reviendrait jamais.


Post-apocalypse
Octobre 2015 – Du Musée Burke d'histoire naturelle et de culture à Seattle jusqu’à chute du Century Links Field

Alan se sentait malade le jour où tout bascula. Une nausée qui l’empêchait presque de se tenir droit. Logé à l’hôtel près du musée Burke, il entrouvrait les stores de deux doigts pour observer la rue. De l’agitation et surtout, une perte de contrôle des autorités. Alan avait voulu joindre sa femme à la nuit tombée, mais les lignes ne fonctionnaient plus. Il s’était alors rendu au musée directement, rejoindre son collaborateur et ami de longue date, Len, pour en savoir plus sur la situation et faire passée cette nausée de mauvaise intuition en se plongeant dans le travail. Mais quand il arriva dans les locaux internes du musée, Len l’attrapa par les épaules et le tira en arrière. Des attaques de personnes qui n’étaient plus elles-mêmes. Du sang, des morts… « Tu délires Len, si tu penses que des bokors attaquent Seattle, c’est que tu as un peu trop forcé sur le sky… » Plaisantait alors à l’époque le chercheur en esquissant un sourire, repoussant l’étreinte soudaine de son ami. Hormis le folklore haïtien, il n’avait pas connaissance de personnes mortes et vivantes à la fois. Ce n’est que lorsque ma secrétaire du bureau des archives tenta de les mordre, les yeux livides et la blouse plein de sang qu’Alan senti un gouffre s’ouvrir sous ses pieds. Quelle maladie pouvait provoquer un tel état ? Pourquoi tout d’un coup, toute la vie sur Terre semblait menacée ? Comment ferait-il pour resserrer sa fille dans ses bras ? Alan ne put s’empêcher de paniquer franchement à la vue de cette pauvre secrétaire que Len empêcha d’attaquer en sautant dessus à pieds joint. Une première mort si tôt.

La seule personne qu’Alan avait vu mourir était son père, des années auparavant. Il avait simplement cessé de respirer, dans un lit d’hôpital, la mine cadavérique, les joues creusées, sans cheveux ni poil, une main amaigrie posée sur son ventre. Là, cette pauvre secrétaire respirait la santé et avait même minaudé auprès d’Alan quelques jours auparavant. Elle s’appelait Emma et avait un chat, Ricky. Que deviendrait Ricky sans sa maîtresse ? Le sang d’Alan ne fit qu’un tour mais bientôt, la panique laissa place à la nécessité de se mettre en sécurité. Avec d’autres personnes présentes au musée ce jour-là, membre du personnel et visiteurs Alan retrouva l’énergie de la course de ses vingt ans en étant bien obligé de suivre le groupe. Celui-ci se précisa au fil des jours, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent à Century Links Field.
Une micro-société dans un monde dévasté en si peu de temps par les rôdeurs. Des personnes, plus vraiment humaines, qui se comportaient comme dans les plus mauvais films d'époque. Alan avait tout le temps mal au ventre, c’est ce dont il se rappelle le plus, lorsqu’il se remémore cette époque. L’odeur du sang, de la chair pourrie, l’odeur de sueur qui semblait émaner de tous les survivants. Alan se retrouva au cœur de conflit humain alors qu’ils luttaient tous pour leur existence. Toutes ces années à étudier les cultures internationales, à étudier l’Homme et la nature pour se prendre la réalité du plus mauvais chez l’Homme en pleine figure. Voilà les premières révélations qui frappèrent cet homme que les autres pouvaient penser infaillible de par sa corpulence et son charisme.

Alan était affligé par le comportement des militaires sur place qui asseyaient une domination par les armes. C’est d’ailleurs dès cette période qu’Alan fût complètement effrayé par les armes à feu. La première fois qu’il vit une exécution. Aucunes raisons apparentes. Des mots plus hauts que d’autres, une mésentente, un attroupement et d’un coup, un coup de feu tiré en pleine tête d’un homme. Le militaire, le regard froid, qui menace de son arme l’assemblée sous peine de recommencer. C’est d’ailleurs le jour de la chute de Century Links Field qu’Alan échappa à la mort pour la première fois. Des émeutes avaient lieu un peu partout et pour défendre la violence sans raison d’un militaire, Alan s’interposa. Sans armes, sans rien, simplement avec un regard déterminé, plein de haine. Le militaire l’avait alors menacé de son arme, comme l’autre l’avait fait sur la pauvre victime exécutée. C’est Len qui vint à son secours en assommant par derrière le soldat. « Il faut partir d’ici mon vieux. Tes états d’âme devront attendre. » Le prévint-il. Si Len était un collaborateur tout ce qu’il y avait de plus cordial à l’époque du musée, il s’était révélé être sans failles, droit, voir même plutôt dur dans l’action.

Plus tard, Alan apprendra que Len avait été élevé par un père militaire, un père qui l’emmenait à la chasse. Le musée avait été une façon de se rapprocher de sa passion pour la taxidermie. Spécialiste des animaux en troupeaux d’Amérique du Nord, Len avait fait équipe avec Alan pour étudier les mouvements de population au paléolithique pour expliquer certaines présences humaines sur les îles du passé. Cet homme, enfant de militaire, n’avait pas hésité à prendre le lead du petit groupe d’une dizaine de survivants. Alan était son second, bien plus organisé pour gérer les vivres, identifier leurs besoins et répondre du mieux qu’il pouvait au reste du groupe. Puis, comme dans beaucoup de groupes de survivants à cette époque, où tous étaient encore au tâtonnement et au deuil de leur vie passée, Alan vit ce groupe s’entredéchirer. Len était aveuglé par l’idée de faire voyager son groupe jusqu’où se trouvait sa femme, qu’il essayait de retrouver par tous les moyens. Au moment des faits, celle-ci c’était retrouvée chez ses parents, à quelques heures de Seattle, dans le sud. Ils y parvinrent, mais non sans mal ni sans perdre quelques membres, tandis que d’autres rejoignaient le groupe. C’est Alan qui signa son propre arrêt de mort, un soir de printemps. Il y eut une invasion de morts dans le campement. Un raz-de-marée de morts qui déferlaient sur eux, en sous nombre évident. La femme de Len se retrouva coincée entre deux flots de rôdeurs et suppliait qu’on l’aide.

Mais Alan, dans la panique, referma la porte du hangar sous les yeux traumatisés de son mari et les cris de désarroi de cette femme qui hurla à la mort jusqu’à ce qu’elle-même se débatte aux côtés des autres revenants. Il y eut une bagarre entre les deux hommes. C’était quasiment la première fois qu’Alan en venait aux mains d’une manière aussi primaire. La mort de la femme de Len sur les bras, celui-ci le menaçait de le détruire tandis qu’il le repoussait. Puis, quand les mots n’eurent plus de frontière, les poings parlèrent à leur place. Alan qui avoisinait les quasi deux mètres, réussit à se débattre et à s’enfuir en laissant Len quasi mort sur le sol, autour de deux ou trois autres survivants médusés par la situation. Alan se retrouva seul, perçu comme l’égoïste, l’homme sans cœur de ce drame collectif. Mais ce n’était rien à côté de ce qu’il allait être obligé de côtoyer pour sa survie.

Hiver 2017 – Printemps 2019 – Vie de violence à Castle Rock  

À Castle Rock, Alan tomba sur une décharge publique. Il avait voyagé seul, était resté ponctuellement dans des petits groupes et avait avancé à tâtons. Le fantôme de Len et la vue de ses yeux injectés de sang qui lui souhaitait la mort le hantait. Il s’était promis de ne plus se lier à personne, pour ne plus risquer de revivre une situation aussi affligeante et traumatisante. Mais, l’hiver de 2017 était rude et il trouva donc refuge dans cette décharge. L’odeur y était encore forte mais les amas de meubles, de réfrigérateurs hors service et de matelas avait permis à un groupe de survivant de s’y installer. La décharge était entourée de barbelée et de nombreux cadavres y étaient accrochés, agitant leurs bras mollement à la vue d’une nouvelle tête. Alan se méfiait désormais de tous, mais très vite, il mit ses principes de côté pour passer l’hiver.

Digne d’un thriller, Alan se retrouva au centre d’une atmosphère grotesque en rencontrant un nombre d’individus plus dérangés les uns que les autres. « L’âge de détritus, beaucoup moins noble que l’âge de pierre. Mais j’étais le prisonnier de cette mascarade et devais m’adapter pour survivre. » Cette décharge rassemblait pas mal de personnes solitaires et inadaptées socialement, mais aussi des ultra-violents qui prônaient la résolution de conflit par l’affrontement pur et simple. Alan passa quasiment deux ans et demi malgré lui auprès de ce groupe. Marvin Lance, l’une des têtes fortes du groupe, l’accepta en son sein et lui délivra en peinture toute la cruauté du groupe de la décharge. Ils partaient parfois à l’aide de véhicule raffistolé voler, piller les petits groupes qu’ils prenaient en embuscade près des points d’eau, volaient, violaient et tuaient sans vraiment tenir compte de leur morale. Alan eut beaucoup de mal à s’adapter et voulut partir plus d’une fois, mais certaines figures du groupe le faisaient rester. Notamment Terry, un ancien trapéziste à la vie passée frivole. Terry, il en tomba amoureux. Cela faisait bien trois ans qu’Alan était dans cette panade et Terry l’avait profondément touché. Un peu plus jeune que lui, Terry se montrait particulièrement discret dans les affrontements provoqués par le clan. Il avait d’ailleurs trouvé refuge dans les bras d’Alan qui, petit à petit, s’était endurcit et avait adopté un nouveau masque de cynisme et d’intelligence qui décontenançait ses paires. Un homme de goût, les cheveux toujours en arrière, la voix rauque et inquiétante.

Mené par ses camarades d’infortunes, Alan commit ses premiers pêchés en s’intégrant et en pillant à son tour. Mais surtout, côtoyer ses êtres remplis de haine n’avaient fait que nourrir sa propre rancune envers l’humanité. Petit à petit, plusieurs choses remontèrent en lui, un déroulé de sa vie et surtout de toutes les phases sombres qu’il avait toujours refoulé derrière sa passion, son chagrin et son amour pour les belles âmes. Durant ces années, Alan fût d’ailleurs en proie à des pulsions de violence, au goût de l’attaque de terrain et surtout à l’exaltation de toutes ses années de retenues par bienséance morale et civilisée. Ces années là furent cependant riches en émotion, mais quand Terry se fit tuer sous les yeux effrayés de quelques camarades qui formaient le noyau dur au cœur d’Alan, et que Marvin était le responsable de tout ceci, Alan laissa exploser sa colère et opéra son premier meurtre sur un vivant : Marvin fût méconnaissable, le visage complètement détruit par les nombreux coups de marteau qu’Alan avait asséné.

C’est en prenant un sac à dos contenant ses journaux et quelques affaires qu’Alan quitta la décharge avant d’entendre un râle d’agonie : Terry était revenu de la pire des façons. Le regard rempli de regret et de désolation, Alan fit demi-tour, planta l’arrache-clou de son marteau dans le crâne de son amant jusqu’à ce qu’il cesse de se débattre dans ses bras. C’est ainsi qu’il quitta le clan de la décharge sans se retourner en se jurant de ne plus jamais se lier à un groupe quelconque.

Hiver 2020 - Eté 2020 – Ermitage au Mont Rainer

Spoiler:

Il y eut plusieurs années d’errance. Le goût de la nature raviva un peu l’esprit embourbé par la douleur et la haine du chercheur. Aux abords du Mont Rainer, Alan redécouvrit certaines coutumes qu’il avait étudié pendant ses nombreuses années de recherche sans jamais penser à les appliquer en milieu de survie : des manières de chasser, de pêcher, de se protéger de la pluie, du froid ou de la canicule. Il croisa quelques groupes mais la plupart du temps, quand on lui demanda ce qu’il faisait, la barbe hirsute et les cheveux longs, ses affaires civiles cachées dans son campement, des peaux de bêtes pour se réchauffer, Alan ne répondait pas grand-chose. De sa hauteur, il passait pour un homme des montagnes complètement ignorant de la vie en société. Il n’avait que faire de l’image qu’il pouvait renvoyer et il parvint à survivre plusieurs mois d’affilé sans voir personne. Parfois, il faisait du troc avec des petits groupes sans s’attarder.

Il se souvint cependant d’une anecdote de rencontre qui lui avait serré le cœur et en même temps, lui avait redonné foi en l’humanité. Un petit groupe en caravane dans les routes de montagne. Ce petit groupe de caravanier se composait de deux véhicules et de trois familles. Des familles, avec des enfants. Il avait été rare pour Alan d’apercevoir des enfants depuis l’Apocalypse ; lui qui avait renfermé le souvenir de la petite Julia tout au fond de son esprit, presque enterrée sous des années de survie et d’endurcissement à base de rixes et de pillages. L’esprit de Julia refit surface lorsqu’il vit ses quelques bambins au sein du groupe de caravaniers. Il resta deux jours seulement avec eux, le temps de procéder à du troc et de passer une nuit au chaud et malgré son air maussade et taciturne, il attisa la curiosité des enfants. Tel un ogre apprivoisé, il se laissa approcher et même découvrir petit à petit. Mais très vite, dans ses nuits peuplées de cauchemars, il vit l’avenir de ces enfants : la Mort, le sang, les rôdeurs, l’abandon, la mort des parents, la maladie et la misère. Voilà à quoi ils étaient destinés. Ils ne repeupleraient pas la Terre, ils ne sauveraient pas le monde. Ils mourront, comme tout le monde.

Sans se retourner, il quitta le groupe de caravanier et poursuivit son ermitage pendant plusieurs mois. Mais un événement en automne 2021 le sorti de son ermitage pour le propulser dans une histoire qui l’aida à ravoir foi en l’Homme.

Automne 2021 – Glenwood

Il pleuvait ce jour-là. Alan avait quitté les montagnes pour atteindre des terres à l’Est. Des forêts basses, voilà longtemps qu’il n’en avait plus vu. La chasse était devenue coutumière désormais, il ne voulait plus piller comme il l’avait fait par le passé. Il portait sur ses épaules le poids des péchés et parfois, le visage fou de Lance lui revenait en cauchemar. Parfois aussi, le regard vide et sans vie de Terry et d’autres survivants qu’il avait croisé sur sa route et pour qui il avait éprouvé de l’amitié, un semblant d’amour fraternel ou paternel ou encore de l’amour.

Ce jour de pluie en pleine forêt, près de Glenwood, il y eut une glissade non contrôlée, toutes ses affaires volantes dans les airs et surtout, une chute. Puis, un cri à faire s’envolée tout une floppée d’oiseaux.  Un cri rauque et suppliant. Celui d’Alan. Il ne sut pas bien combien de temps il resta dans ce trou. Un trou avec de nombreux pics et à côté de lui, un rôdeur tendant les bras vers lui. Et quelques animaux morts depuis l’avant-veille : il était tombé dans un piège de chasse. Il posa son regard sur le côté de son corps : une branche aiguisée lui transperçait le flanc. Peu après, il perdit connaissance.

Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il reprit connaissance pleinement. Les bribes de lueur du jour ou la douleur qui l’avait réveillé n’étaient que des souvenirs flous. Quand il reprit connaissance, il se trouvait dans un petit campement de Glenwood, dont le gérant était le propriétaire des lieux, un genre de ranch. Chayton Abenaki, un vieil homme d’origine amérindienne. La blessure était cautérisée et il lui expliqua qu’il était tombé dans notre piège. Un autre homme était entré dans la tente : Len. En émergeant, Alan se redressa sur son lit et chercha à se relever mais doucement, son ancien ami lui fit signe de se calmer et de rester allonger. « Alan, je ne vais pas te tuer… Doucement. » Il fallut du temps à Alan pour reprendre ses esprits et pour que Len lui raconte ses propres péripéties. Alan se retint de conter sa vie au clan de la décharge et se contenta de parler d’une vie d’errance à travers l’Est du pays. Len quant à lui, conta ses péripéties, sa rencontre avec un étrange groupe de monster truck, sa rencontre avec sa nouvelle femme et leur refuge ici, à Glenwood, dans la colonie de Chayton. Celui-ci lui offrit l’hospitalité : le ranch se composait d’une cinquantaine de personnes, plusieurs familles et petit à petit, Alan se sentit chez lui. Len lui avait pardonné et tous deux échangèrent sur l’importance du groupe. Si Alan était très amer suite à ses expériences passées, y compris celle en compagnie du groupe de Len des années auparavant, celui-ci affichait un sourire en coin lascif : bien sûr qu’il regrettait ses agissements, bien sûr qu’il regrettait l’ambiance pesante du début de l’Apocalypse mais il accusait d’un profond traumatisme y compris certains qui dataient de sa vie d’avant.

Il y eut des journées paisibles au sein de Glenwood. Le temps de se rétablir complètement, Alan dû rester longtemps à l’infirmerie. Il y eut une infection, et Alan frisa même la septicémie. Par la suite, il put enfin sortir et découvrit comment ce monde-ci essayait de survivre comme ils le pouvaient : l’agriculture, l’autogestion mais aussi le contact pacifique avec les autres factions qui croisaient la route du ranch. Alan se rendit compte qu’une bonne organisation et qu’une gestion dénuée de fierté et d’égo humain exacerbée : c’était possible. Alan n’en revenait pas ses yeux. Il lui avait fallu des années pour se rendre compte qu’il avait surtout fait des mauvaises rencontres, de mauvaises décisions et surtout, une cassure dans sa moralité d’être humain civilisé. Alan avait cédé à ses pulsions de violence par le passé, il avait pillé, volé, tué, il avait fracassé le crâne d’un homme sans vergogne et avec acharnement.

Alan se lia notamment d’amitié, une amitié silencieuse et pudique, avec une vieille femme du campement, une lointaine cousine amérindienne de Chayton. Mourante de maladie, elle s’était rapprochée du cinquantenaire et elle fût la seule à qui il partagea ses écrits : ses journaux, ceux qui avaient également subit la perte de pages, quelques tomes semblaient d’ailleurs manquants, mais ses journaux qui renfermaient toute la vérité de son épopée, toutes ses rencontres, ses moments de violence, ses moments de mélancolie où il avait eu envie d’en finir… Mais aussi ses regrets, ses émotions et ses amours perdus. La vieille Abenaki avait passé sa main sur la joue rugueuse d’Alan qui avait déposé ses armes près d’elle. Celle-ci lui avait conseillé alors de s’en remettre à lui-même, de renouer avec son propre esprit, avec qui il était réellement. « Tu es toute ces vies à la fois Alan… Ne mets rien derrière toi. Porte ton fardeau mais avance tout de même… Il y a encore ici des gens qui méritent de se battre. » Avait-elle conseillé à Alan. Ce dernier pleura d’ailleurs comme un enfant lorsqu’elle rendit son dernier souffle. Ce fût la seule fois depuis des années qu’il avait pensé à sa mère, restée seule à Londres.

Hiver 2022/2023 – Pleasant Valley : Pèlerinage pour lui-même.

Il y eut alors une décision après avoir passé du temps à Glenwood à retrouver foi en l’humanité. Après la mort de la vieille Abenaki, Alan eut une longue discussion avec Len. « Je… Je crois que j’ai besoin d’essayer de trouver ma voie. » Len l’avait serré dans ses bras. « Tu sais que tu pourras toujours revenir ici. Ce ne sera plus comme avant, je te le promets. » Une promesse qu’Alan nota dans l’un de ses carnets. Il s’en alla en plein hiver dans les abords de Pleasant Valley. Avec un paquetage, du matériel et une carte des environs. Alan vécu une période centrée sur lui-même, sur la réflexion. Même si la survie était toujours de mise, il était en confiance avec ses capacités et surtout : il savait qu’il avait désormais un point de repère.

Le groupe de Glenwood lui rappelait son enfance : son père avait été son phare et depuis sa mort, il n’avait jamais eu d’autres points auquel se rattacher. Il était devenu un homme construit, un homme aventureux, un homme violent, un voleur, un tueur, un survivant, tout cela sans jamais avoir un seul port d’attache. Ces longs mois de « pèlerinage » comme il l’avait nommé, lui avait permis d’envisager « le futur ». Il avait envie de se trouver un groupe existent, un groupe capable de l’accueillir dans lequel il pourrait non pas survivre jusqu’à la prochaine vague, mais vivre pour de bon. Dans ce monde tel qu’il était.
Il rencontra d’autres petits groupes de voyageurs, des solitaires également et petit à petit en se rapprochant de l’Est, certaines personnes mentionnèrent des gros groupes, notamment New Eden. Un nom qui avait attisé sa curiosité.

Printemps 2023 à octobre 2023 – Invitation à Walla Walla

Il s’était rapproché de la localisation de New Eden, via le bouche-à-oreille, via les on-dit, et parce que New Eden semblait être le plus gros groupe jamais aperçu depuis toutes ces années de survie. Alan entendit parler d’un soulèvement : des survivants du groupe de New Eden eurent conté au chercheur ce qu’il se tramait au sein de ce groupe. Un patriarcat nocif articulé autour d’un désir égocentrique d’être vu comme un genre de Dieu de la part du leader du groupe. Puis, un soulèvement, un renversement et un changement de précepte.

En fin de compte c’est un émissaire des nouvelles instances de New Eden qui entra en contact avec Alan en octobre dernier. Celui-ci campait depuis un temps aux alentours de cette localisation, marchandant des ressources auprès de survivants de passage ou se contentant de ce que la nature avait à lui offrir. Mais quand un émissaire du camp vint à sa rencontre et lui montra des photographies du campement, avec des individus divers, une société organisée et même de l’électricité, son sang ne fit qu'un tour, et son cœur bondit de nouveau dans sa poitrine : de l'espoir, enfin ! Il fallait avouer que grâce au ranch de Greenwood qui avait aidé Alan à ravoir foi en l’humanité mais aussi en la bonne compagnie de l’émissaire qui avait su se montrer convainquant, ce dernier se mit en tête que rejoindre ce groupe serait bien, depuis bien des années, une initiative saine et qui faisait sens. Alan entra donc au campement en octobre 2023, après avoir passé une série d’examen. Il dû montrer les différentes blessures dont il avait été victime et raconter partiellement son parcours avant d’être accueilli ici comme un véritable citoyen. Il retrouva une allure civilisée, la vue de la foule dans certains endroits et une véritable organisation urbaine qui lui rappelait une vie qu’il pensait révolu.

C’est ainsi que depuis l'automne, Alan s’adapte et réapprend à vivre en société à New Eden. Chercheur de formation quoi que volontaire pour aider dans des tâches physiques, ce dernier commence à envisager l’idée de se replonger dans la recherche pour documenter toute cette vie apocalyptique dans laquelle ils sont tous plongés depuis presque dix ans.

time to meet the devil
• Pseudo (sur internet) : Mielis
• Âge IRL : 29 ans
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]

• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum ? Oui [ ] / Non [X]
• Voulez-vous bénéficier de la méthode inclusive ? Oui [ ] / Non [X]

La méthode inclusive vous permet de commencer le jeu directement avec le Maitre du Jeu. En optant pour cette prise en charge, vous terminez votre fiche directement avec un animateur pour qu'il puisse vous intégrer à une intrigue en cours de jeu.

• Code du règlement OK EVAN

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Re: Alan Powell

Mer 10 Jan 2024 - 1:57

Rebienvenue par ici Alannn :smile45:


Freedom
IN MY HEAD
A SOUL ON FIRE AND A WILL TO LIVE

Elliot Müller
Elliot Müller
Administratrice
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Re: Alan Powell

Mer 10 Jan 2024 - 1:59

OLALA MAIS NON !
Très (trop) contente de te revoir par ici I love you
Invité
Anonymous
Invité
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Re: Alan Powell

Mer 10 Jan 2024 - 5:11

Rebienvenuuuuuuue !!!


Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
reste en vie, mon amour

Connor G. Shepard
Connor G. Shepard
Expendables | Leader
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Re: Alan Powell

Mer 10 Jan 2024 - 6:37

Rebienvenue parmi nous !!



bienvenue sur le forum !


Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux différents bottins du forum.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !




(c) semper eadem


Evan Jensen
Evan Jensen
The Sentinels
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Re: Alan Powell

Mer 10 Jan 2024 - 6:45

Pas besoin de souhaiter bon courage pour la fiche apparemment :111:

Rebienvenue dans le coin I love you


There is a road, no simple highway. Between the dawn and the dark of night. And if you go, no one may follow.
Dawn Lim
Dawn Lim
Modératrice
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Re: Alan Powell

Mer 10 Jan 2024 - 9:10

Reuh bienvenue Alannn !
Hâte de voir ton perso en jeu Alan Powell 1342238320


  
It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one


Spoiler:
Axelle M. Parker
Axelle M. Parker
Modératrice | Corbeau énervé
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Re: Alan Powell

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