Page 1 sur 2 • 1, 2
Interview
Jeu 18 Jan 2024 - 20:34
Il est certain que jamais je n'aurais imaginé qu'il me faudrait tant de temps pour me remettre de ce que j'ai vécu le mois dernier. Cependant, force est de constater que subir deux opérations lorsque l'on a déjà une santé fragile n'est pas de tout repos. Et j'ai eu beau tenter de toutes mes forces de faire croire que tout allait bien, il n'en était rien. De fait, j'ai été forcée de travailler au ralenti, de n'accepter que peu de rendez-vous en prenant toujours bien garde de me renseigner au préalable sur ceux que je pouvais laisser entrer dans ma demeure. Après tout, c'est à une tentative d'assassinat que j'ai survécu, pas à une échauffourée quelconque.
Alan Powell. Un homme arrivé il y a quelques mois à peine, n'ayant pas d'antécédents particuliers et n'ayant fait preuve d'aucune hostilité envers une quelconque instance du système politique actuel, vivant au Quartier International. Bien entendu, ce n'est pas pour autant que je baisserai ma garde cela va de soi. Il serait très malin de se servir d'une personne de cet acabit afin d'étouffer dans l’œuf tout soupçon le concernant. Et ainsi, cela me rendrait vulnérable à une attaque de la part de cet inconnu peu scrupuleux. C'est la raison pour laquelle j'ai bien évidemment veillé à ce que certaines armes soient dissimulées dans mon bureau, invisibles pour quiconque n'aurait pas créé la décoration de cette pièce. Pour n'importe qui d'autre que moi, en somme.
Dorénavant, la porte de mon bureau reste également ouverte lors de mes entretiens, à moins qu'ils ne soient en compagnie de connaissances de longue date dont la confiance mutuelle n'est plus à prouver.La Sénatrice Torres va vous recevoir. Suivez-moi. C'est après quelques coups frappés sur le bois que je vois Maria arriver en compagnie, je l'imagine, de l'homme ayant demandé une entrevue. D'un signe de tête je la remercie et me relève, mettant un point d'honneur à ne montrer en rien les difficultés que j'éprouve encore à me mouvoir convenablement.Monsieur Powell, c'est exact ? Sénatrice Elandra Torres, enchantée. Prenez place, je vous en prie. Pas de main tendue dans sa direction pour le saluer, mais une main désignant le fauteuil dans un coin de la pièce faisant face à un second placé à une distance d'environ un mètre et demi. De quoi m'assurer un temps convenable de réaction en cas de danger.
Comme à son habitude, Maria ne tarde pas à refaire son apparition dans la pièce. Discrète et semblant presque connaître le secret de l'invisibilité – pour quiconque serait trop hautain pour prêter attention à une employée de maison – elle se contente de déposer un plateau sur la table basse me séparant de mon vis-à-vis. Thé parfaitement infusé, miel, petites douceurs sucrées pour accompagner le tout. Il serait parfaitement malvenu de dire que l'on est mal reçu lorsque l'on vient chez moi.Alors, Monsieur Powell, permettez-moi de me montrer curieuse. Quelle est la raison de votre demande d'entrevue avec moi ? Après tout, ce n'est pas forcément moi qui m'occupe d'organiser mon planning. Mon assistante et meilleure amie s'en charge pour moi.
- Intelligence is power -
- Awards:
- Elandra G. Torres
New Eden | Présidente
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Interview
Sam 20 Jan 2024 - 19:11
Interview A day in a life. |
La vie à Walla Walla ressemblait à une Renaissance. Au réveil, Alan s'étonnait parfois de se retrouver dans un intérieur propre, avec des vêtements civils sans tâches de sang ou de fluides étrangers. Il se passait souvent la main sur la mâchoire inférieure et constatait qu'il était rasé de près. Des gestes presque incontrôlés dont le constat l'étonnait toujours. Le Quartier International dans lequel on lui avait attribué un logement ne semblait pas encore le mieux loti de toute la communauté, mais pour le chercheur, cela n'avait rien à voir avec les grottes humides du Mont Rainer ou les aménagements précaires dans les vieilles caravanes de la décharge de Castelrock.
Au petit matin, Alan pouvait passer des heures assit à un bureau précaire, presque trop petit pour lui. Il s'y s'asseyait comme un écolier et réalisait plusieurs plans d'ouvrage. Il avait demandé du papier. Beaucoup de papier. Des cahiers, des feuilles volantes. Et aussi beaucoup de stylos. Être enfin dans une communauté construite lui avait donné envie d'en savoir plus sur les uns, les autres et l'organisation d'une telle communauté dans un monde où le chaos règne. Il voulait laisser une trace, informer, transmettre pour ainsi dire, et surtout répertorier autant d'années de folie et de lutte contre la non-Mort. Pourquoi ? parce qu'il y avait un espoir grâce à ce groupe : l'espoir de pouvoir de nouveau fonctionner. Tout simplement. Et qui vivre et non plus survivre implique un avenir possible et donc, une transmission utile.
L'idée lui était venu depuis un bon mois. De répertorier des témoignage, ficher des survivants et récolter des informations selon des questions réfléchies qu'il avait pu établir pendant de longues heures de recherche. Alan s'était donc rendu au quartier Stanton-Anthony ou on lui avait fixé un rendez-vous avec Elandra Torres, la sénatrice du quartier. Il fallait bien commencer et surtout demander l'autorisation de commencer à répertorier les réponses de survivants divers et variés, voir même de faire connaître son projet pour que ce dernier soit relayé auprès de la communauté toute entière.
Habillé sobrement d'une chemise blanche, d'un gilet de laine boutonné en bas et d'un jean gris foncé, Alan se rendit donc sur les lieux du rendez-vous. Celle qui semblait être sa secrétaire l'accueilli et l'invita à la suivre. Alan acquiesça, un énorme classeur sous le bras. Dedans, il avait consciencieusement rangé tous les documents qu'il avait déjà rédigé pendant des heures dans l'intimité de son nouveau foyer.
Puis, le cinquantenaire pu rencontrer la sénatrice. Une jeune femme d'une trentaine d'années seulement. Comme tout le monde, la vie en Post Apocalypsia lui avait durcit les traits du visage, mais elle restait élégante et accessible. Alan resta dans l'entrebâillement de la porte avant qu'elle ne l'invite à avancer pour s'asseoir à un bon mètre d'elle. Arquant un sourcil pour lui-même, il acquiesça, lui sourit et avança avant de prendre place. "Merci de me recevoir." Commença-t-il à articuler avant que sa secrétaire ne revienne avec un thé et quelques douceurs. Alan haussa les sourcils : depuis combien de temps ne l'avait-on pas reçu dans d'aussi bonnes conditions ? Avec du thé qui plus est ! Au Ranch, il n'y avait que du café : cela faisait des années qu'il n'en avait pas bu. Les infusions de plantes sauvages réalisées en pleine nature ne comptait plus à ses yeux.
"Merci beaucoup." Dit-il de sa voix suave à l'intention de sa seconde avant qu'elle ne reparte. Alan s'avança sur son assise, mettant en avant ses deux genoux en pliant du mieux qu'il pouvait ses grandes jambes, son classeur sur les cuisses. Il le saisit et le posa délicatement sur la table basse à côté du service à thé. "Je viens vous apporter les prémices de mes recherches, vous exposer quelques idées et vous poser quelques questions." Une étincelle d'excitation dans les yeux, Alan tapota son classeur.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Interview
Lun 22 Jan 2024 - 12:28
Prétendre que je suis à l'aise en la compagnie de cet inconnu serait parfaitement mensonger. Chaque fibre de mon être semble se tendre davantage au moindre mouvement qu'il fait. Mon regard cherche imperceptiblement un indice qui pourrait me confirmer ou m'infirmer ses intentions. Est-il là pour tenter de me nuire ? Serais-je en train de m'enfoncer dans une paranoïa prête à transformer mon quotidien en enfer ? Il s'agit là malheureusement de questions auxquelles je ne trouverai pas de réponses. Du moins, pas dans l'immédiat.
Je l'observe alors qu'il prend place, s'installe et ne dissimule en rien l'appréciation qu'il peut ressentir quant au lieu où il se trouve et à la qualité du service qui lui est proposé. Le timbre de sa voix, bien trop charmeur à mon goût, lorsqu'il s'adresse à Maria fait remonter le long de mon échine un frisson des plus désagréables. Comme un rappel malvenu des comportements masculins que nous avons toutes subi pendant de longues années sous la coupe d'Adonaï. Ces hommes persuadés de détenir un pouvoir quelconque comme un droit de naissance simplement car ils ont un chromosome différent. Car ils possèdent un appendice disgracieux bringuebalant entre leurs cuisses au rythme de leurs pas, signe d'une supériorité utopique sur la Femme.
Pourtant je prends sur moi, me contente d'une longue et profonde inspiration afin de ne pas céder à l'envie pressante de le congédier sans plus de cérémonie. S'il existe toujours une possibilité qu'il soit ici pour essayer de me faire du mal, je me dois pourtant de mener à bien cette entrevue. Je réprime un mouvement de recul sur mon siège lorsque lui s'avance sur le sien. Mes yeux se posent sur ce classeur qu'il tient entre ses mains avant de remonter vers son visage afin de soutenir son regard. Mais de quoi parle-t-il ?
L'excitation visible dans ses yeux trouve pour toute réponse une parfaite incompréhension dans les miens.Pardonnez ma question, mais de quelles recherches et idées parlez-vous ? Je n'ai pas souvenir d'avoir commandité de quelconques investigations au sujet de la tentative d'assassinat dont j'ai été victime, et le cas échéant je saurais sans mal reconnaître la personne à qui un tel travail aurait été confié.J'apprécierais grandement que vous éclairiez ma lanterne à ce sujet, avant que nous ne passions à ces questions que vous souhaitez me poser.
- Intelligence is power -
- Awards:
- Elandra G. Torres
New Eden | Présidente
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Interview
Mar 23 Jan 2024 - 15:00
Interview A day in a life. |
Alan avait presque régressé depuis qu'il était arrivé dans cette communauté. Les années passées au clan de la décharge avaient presque été balayé par l'innocence de la grandiosité des lieux. Alan était très émotif et instable ces derniers temps, et se plonger dans ce projet de recherche sonnait presque comme une tentative de repêchage : repêcher ce Alan laissé des années en arrière, ébouriffant le haut de la tête de sa fille avant de partir pour le musée d'Histoire Naturelle. Pour l'instant, enthousiaste et naïf, il regardait plein d'espoir cette jeune femme prendre place en face de lui. Cependant, après un petit moment, il décela une once de froideur entre eux, comme une barrière invisible entre la nouvelle recrue et une figure d'autorité.
D'ailleurs, Elandra ne semblait pas comprendre un traitre mot de ce qu'Alan avait expliqué au début de son entrevu. Quand elle lui répondit, il cessa de tapoter ses doigts sur son classeur et se stoppa net, le regard baissé vers celui-ci. "Oh... Je... Pardonnez-moi. Pardonnez ma méprise vraiment." De son accent anglais qu'il n'avait jamais vraiment perdu, Alan secoua la main devant lui, secouant la tête de gauche à droite, se redressant sur son fauteuil pour ne pas paraître tel un écolier déçu. "Je pensais qu'on vous avait mis au courant pardonnez-moi. Je suis ici depuis octobre seulement et, je dois avouer que mes journées ont été fortement bousculées par le fait de se retrouver de nouveau dans un monde civilisé." Il se frotta l'avant-bras et tenta un sourire, ses sourcils brousailleux retombés comme un chiot abandonné.
"J'ai commencé à m'occuper pour reprendre le goût à mon activité d'antan voyez-vous et... N'ayant plus de sujets de recherche, j'ai commencé à m'intéresser aux survivants et survivantes de ces lieux." Alan se redressa et sorti du col de sa chemise une paire de lunette rouge qu'il fixa sur son nez, reculant un peu sa face pour lire correctement tel le cinquantenaire qu'il était. "J'ai pensé important, pour l'avenir de notre communauté, d'archiver et répertorier, sociologiquement, les pensées d'autrui. De laisser une trace pour le futur des gens qui ont vécu ici voir même qui ont vécu ici. Je pensais intelligent que de me plonger dans ce travail de recherche pour permettre un travail de mémoire." Tout en expliquant, Alan se penchait sur la table basse, le classeur ouvert sur ses genoux. Les feuilles volantes soigneusement triées dans des pochettes plastiques, Alan les tournait dans le désordre montrant des références qu'il avait pu glaner de ci et là, des annexes écrites à la main pour la plupart et des anotations très longues et recherchées. Il leva les yeux et par-dessus ses lunettes, précisa : "J'étais anthropologue." avant de continuer de tourner les pages et de montrer différentes références.
Puis, il se freina un peu, se rappelant qu'il n'était qu'une nouvelle âme parmi ces gens qui avaient eux aussi tout un passé rien qu'à eux. "Je... Pardon. Loin de moi l'idée de venir avec mes gros sabots pour déterrer de vieux souvenirs douloureux. C'est simplement que j'estime le travail de mémoire important, l'archivage aussi. Nous avons tous vécu un nombre de choses terribles depuis toutes ces années et notre façon de voir le monde a évolué de différentes façons selon le vécu de chacun. Je voulais justement étudier ces différences afin d'établir une sociologie du monde dans lequel nous vivons désormais." Il parlait de plus en plus lentement jusqu'à se taire et de fixer Elandra du regard. Il retira ses lunettes de vue d'une main, serra la paire dans sa paume et se mit plus au fond du siège. "Pardonnez mon enthousiasme... Je... C'est la première fois que j'ai du temps pour réfléchir de nouveau correctement et... Je me suis peut-être laissé emporter pardon."
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Interview
Mar 23 Jan 2024 - 17:50
Si l'incompréhension était dans un premier temps de mise, il semblerait que tout cela ne soit dû qu'à un quiproquo entre nous. L'un pensant l'autre informée alors qu'il n'en est rien. La seconde imaginant que le premier saurait se montrer concis dans ses explications alors que force est de constater qu'il semble prendre un plaisir certain à entendre le son de sa voix. Pourtant je ne l'interromps pas, me contentant d'écouter patiemment ses dires. Il chercherait donc à indexer des souvenirs de survivants, à relater les faits comme il les a vécu et comme ils ont été subis par la société ? Voilà qui est intéressant.
Croisant d'un geste élégant mes jambes, portant ma tasse de thé à mes lèvres pour me délecter de cette boisson parfaitement infusée et aux parfums délicats, je laisse mon regard se poser sur l'homme me faisant face. A le voir ainsi, il paraît parfaitement inoffensif. Pourtant je ne sais que trop bien que se fier aux apparences est une erreur qu'il ne faut jamais commettre. Je ne me laisserai donc pas berner par une façade si prompte à l'endormissement de la méfiance. Cela ne signifie pas pour autant que je ne compte pas me montrer ouverte à la discussion. Ce serait mal me connaître. Et après de longues années à jouer au Jeu de la Zone Blanche, je sais parfaitement quoi dire ou taire.
Le voilà qui délaisse son classeur, reportant son attention sur moi. D'un geste empli d'une grâce parfaitement maîtrisée, je dépose ma tasse sur la table basse et soutiens le regard qui est posé sur ma personne.Je ne vous tiens en rien rigueur de faire preuve d'enthousiasme. En réalité, le motif de cet entretien n'avait pas été noté sur mon agenda. D'où l'incompréhension dont j'ai pu faire preuve. Donc, si je comprends bien, vous souhaitez récolter les expériences de diverses personnes afin d'étoffer votre ouvrage ? Ou bien ai-je mal compris? Relater l'histoire de New Eden, du point de vue d'une actuelle Sénatrice ayant été par le passé Épouse principale d'un Général sous le régime d'Adonaï serait certainement d'un grand intérêt. Et je ne dis pas cela par vanité. Du moins, pas totalement. Cela pourrait permettre d'enseigner aux générations futures ce qu'ont été les choses et leur permettre de comprendre à quel point il faut lutter contre un retour à ces funestes origines.Vous souhaitiez me poser des questions, c'est bien cela ?
- Intelligence is power -
- Awards:
- Elandra G. Torres
New Eden | Présidente
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Interview
Mer 24 Jan 2024 - 12:36
Interview A day in a life. |
Elandra était calme et posée, chacun de ses gestes étaient calculés. Alan l'observait avec la bouche légèrement entrouverte, dévoilant une dentition aussi imparfaite que charismatique. Il se redressa en souriant franchement une fois qu'elle prit la parole. Non seulement elle était très occupée, mais son agenda semblait géré par autrui, sûrement la jeune femme qui avait accueillit Alan avec un sourire convenu. Le cinquantenaire acquiesça lorsqu'elle reprit les rennes de la conversation et exposa lentement les dires d'Alan en résumant plusieurs minutes de démonstration maladroites. Une impression venue de loin : celle d'être de nouveau un étudiant et d'être face à son maître de doctorat. Alan acquiesça de nouveau alors, et souffla un instant, pour lui-même.
"Pardon. C'est juste que ça fait longtemps, j'ai perdu d'l'habitude." Exposa-t-il sans se le cacher. Peut-être qu'ici, les gens comprendraient. Ils comprendraient comme il peut être difficile de reprendre une vie normale après des années de chaos. Alan semblait se réveiller d'un cauchemar, en sueur dans la nuit, sans savoir où il se trouvait. Il acquiesça à la dernière question d'Elandra et reprit ses lunettes qu'il posa sur son nez.
"Voilà, vous avez effectivement tout compris. On m'a d'ailleurs informé que vous seriez peut-être à même de m'indiquer où il me serait possible d'établir un poste de recherche pour ce projet ? J'ai pensé qu'un lieu officiel pour recevoir le public serait peut-être plus commode." Alan pencha la tête sur le côté et se passa une main sur le visage, sous ses lunettes : fatigué, il avait du mal à suivre le rythme effréné de cette journée et le retour à une vie active intellectuellement parlant l'avait épuisé. "Le but est non seulement de récolter mais aussi d'analyser, de détailler et de classifier. Pour un travail de mémoire, principalement." Alan acquiesça pour lui-même, passant de son classeur à Elandra, le regard de nouveau enthousiaste.
"Et par ailleurs oui, je me suis dit que de part votre statut et votre place, vous seriez très à même de me renseigner ce que vous avez pu vivre et votre ressenti par rapport à tout cela." Il sorti d'une des pochettes de son classeur un petit calepin où un stylo était accroché à l'un des anneaux. Il s'attendait à récolter quelques informations voir une genèse complète de l'endroit et surtout de sa personne.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Interview
Jeu 25 Jan 2024 - 19:32
Force est de constater que mon intervention aura au moins eu le mérite de recentrer le cinquantenaire me faisant face sur les objectifs de sa venue ici. S'il est certain que mon temps est précieux, j'accorde toujours une grande importance au fait de le consacrer à ceux qui en ont besoin. Cependant j'ai en horreur le fait de tergiverser pendant des heures sans savoir pour quelle raison. D'un simple mouvement de tête j'accepte les excuses présentées par mon interlocuteur.
Attentive, je l'invite à poursuivre sa réflexion et ses explications. Il est vrai que je crains que la moindre remarque de ma part ne risque de le faire une nouvelle fois se perdre en palabres inutiles. Cette fois il se montre plus concis et je parviens un peu mieux à cerner ses désirs. Voilà la véritable raison l'ayant poussé à contacter une Sénatrice. Certainement jouer sur la vanité présumée des femmes, pensant évident que j'en ferais preuve face à l'intérêt qu'il me porte et que je lui céderai tout ce qu'il demande. Malheureusement pour lui, si je ne suis pas hermétique à la flatterie je ne me laisse en rien berner par celle-ci.Je pourrais vous mettre en relation avec un libraire que j'ai aidé à de nombreuses reprises, et vous pourriez organiser vos sessions de recherche comme vous les appelez, et organiser des rencontres avec les habitants là-bas s'il accepte. Pensait-il que j'engagerais ma propre responsabilité et mon nom dans son entreprise ? Sa naïveté est déconcertante. A son âge, cela me désole pour lui.
Me penchant légèrement en avant, je viens saisir le classeur qu'il me tend pour la seconde fois. Je reprends place comme j'étais précédemment installée avant de laisser mon regard parcourir en diagonale les différentes feuilles présentées. Il s'agit là d'un travail intéressant, je ne remets pas cela en doute un seul instant. J'ai toujours du mal cependant à comprendre ce qu'il attend concrètement de moi. Que je lui fasse le récit de ma vie ? Et bien pour cela, il peut toujours espérer longtemps. Jamais je ne livrerai mes secrets, encore moins à un inconnu.Mon vécu et mon ressenti, c'est bien cela ? Je relève mon regard vers l'homme, plantant mes iris sur les siens.Dans ce cas vous écririez mes mémoires et non un recueil de diverses histoires, Monsieur Powell. Si je suis prompte à vous partager certains de mes souvenirs, vous allez devoir vous montrer plus précis dans vos questions et en poser de réelles. Je n'ai malheureusement pas le temps de me lancer dans un monologue de l'histoire d'une vie. Il n'y a dans ma voix pas la moindre once de méchanceté, je ne fais que dire la vérité.
- Intelligence is power -
- Awards:
- Elandra G. Torres
New Eden | Présidente
Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum