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Artiome V. Jeglov ❝ mon cœur pour la vie
Sam 17 Fév 2024 - 16:43
Précautionneux Tenace Probe Hardi Zélé Intransigeant Bonimenteur Influençable Taciturne Abrupt | C'est à l'aube du crépuscule que sur ses épaules s'est déformé sa vieille veste en cuir, il y a dans les poches les vestiges d'une mère endormie, de camarades tordants et d'une vie révolue. Des papiers frictionnés en origamis pour découvrir à nouveau les érosions dans le cœur, la fin d'une cigarette pour se souvenir de l'amertume d'autrefois et des larmes avalées pour ne jamais craquer. Autour de sa gorge, là où les sanglots sont ravalés en torrent, sa plaque militaire sur une chaîne rouillée accompagnée d'une vieille bague en or -il paraît. Une inscription en russe à l'intérieur, quelque chose qu'aujourd'hui Artiome n'arrive plus à lire sans songer aux mains glacées emmitouflées dans ses paumes. De ses phalanges à ses poignets s'enroulent des vieux gants de cuir, rongés par l'usure du temps, les coques qui roulent par dessus les os ne protègent plus vraiment, ils sont là par habitude, peut-être. À ses pieds c'est la même rengaine, il a l'habitude des semelles épaisses, pas des baskets ni des souliers, il porte des bottes comme celles à l'armée, pas les mêmes qu'au commencement, grignoté par les morts et ceux qui vivent. Réflexe ingénu, candide, d'enfant, les cargos dans le creux de ses chaussures, le tee-shirt jamais à l'extérieur du pantalon pour ne pas avoir l'air d'un mufle, la ceinture correctement serrée pour éviter les déconvenues. Pour ne jamais rien abandonner, il a entre les omoplates son vieux sac à dos militaire, les charmes des voisins encore accrochés et les pins des temps irresponsables. Dans celui-ci il y fourre en boule quelques vêtements propres, ceux qu'il trouve entre les rayons des armoires délabrées, des médicaments périmés et de quoi soigner les plaies. Les vivres ne subsistent jamais longtemps, seulement assez pour étreindre sa faim, oublier un temps le vacarme qu'hurle entre les entrailles. Artiome récupère toujours une ou deux conserves et sa gourde en métal ne quitte jamais l'une des poches extérieures. Un réchaud dont il était fier, une vieille lampe à huile et de quoi se faire du feu, tout ça a été oublié à l'orée d'une forêt, une nuit où il fallait fuir pour ne pas mourir. Aujourd'hui, il n'en a gardé que sa boîte d'allumettes. Il y a longtemps qu'il a troqué ses vieux fusils d'assauts pour des armes rudimentaires, la pénurie de munitions entre les années l'a forcé à se délester du poids contre l'éclanche. Il n'a que rarement gardé les mêmes armes, mais uniquement ses couteaux militaires. Un LMF2 Infantry Gerber et un OKC-3S bayonet semble toujours traînés au fond d'une poche qu'il a cousu sans maladresse, afin d'en dissimuler les étuis. Stigmate d'une ère annihilée, il refuse de s'en séparer. Il n'a pas beaucoup changé, Artiome. Les mèches brunes dégringolent toujours de la même manière sur ses tempes, s'enroulent entre les doigts sans difficulté et roulent en boucles décharnées. Le même visage, peut-être moins étroit, plus droit, le nez pas tellement, les horions contre la mâchoire et les côtes, là où il faut pour faire flancher, là où on veut offrir les flétrisseurs pour la vie. Bien heureusement pour Artiome, à part quelques vilaines cicatrices dont la plus grosse sur sa joue droite, la face n'a pas réellement souffert. Les épaules sont larges et le dos robuste, la chair légèrement halée où s'alignent comme des constellations les grains de beauté, les cicatrices des guerres comme des trophées, celles dont les boursouflures rappellent les veines des écorces, là où il faut demander plusieurs fois qui a fait ça et pourquoi et où les réponses chanteront les comptines des printemps disparus. Malgré les privations, Artiome n'a jamais été fin, il n'a ni perdu de sa musculature ni de sa force. Des rondeurs sur les bras et sous les côtes, les linéaments autour de l'échine lorsque les omoplates se meuvent au rythme des entraînements moins drastiques, moins terribles. |
Rien n'a vraiment changé. Artiome, étreint de la même façon le chagrin et la colère, loge les deux là où personne ne peut mettre la main dessus.
Dévoré par l'inquiétude des lendemains incertains, Artiome a dû troquer l'insouciance des jours candides pour la dureté de ses paysages, les mains toujours sur son fourreau. Méticuleux sur les tâches qu'il s'incombe -il abhorre le travail mal fait et les règles bâclées, celles qui n'ont aucun sens et qui n'aident personne.
La cruauté du monde ne lui fait pas pas peur à Artiome. Il a déjà eu prémices des guerres écarlates, des entailles rongeant la chair et des souvenirs arrachés. Aujourd'hui, tout se répète dans des arabesques ratées et des danses pestilentielles, il a appris à jongler entre les responsabilités à l'égard de sa famille et le temps où il peut penser à lu, oublier qu'à l'extérieur des murs, le monde s'est effondrée sans préavis.
Aimable, altruiste, fidèle, honnête, sincère, un poil trop franc. Artiome s'encense des paroles qu'on lui offre, des discours sincères de ses camarades, il en a fait ses propres louanges. Pourtant, il n'enrobe pas que les qualités entre ses doigts. Les défauts s'étalent en frange sous les pans de sa peau, il n'a jamais eu pour douceur première qualité. Pourtant sa mère lui tenait souvent les phalanges, exprimant les désirs que son fils devienne parfait, dans des ébauches qu'elle a tenté de parfaire le long des années sans y parvenir. Avant de s'endormir, elle a pourtant cru que toutes les qualités d'un homme était en Artiome. Peut-être avait-elle raison, mais lui, il n'y a jamais cru.
Pieux, le garçon devenu homme a toujours eu le respect de ses ainés, de ne jamais braver les interdits qu'on lui impose. Naît dans l'amour des mariages ratés, Artiome a la manie des embrassades faciles, des ecchymoses gravées en spirales. S'il n'a peur de rien, il se berce dans ses propres illusions, rétorque que l'amour ce n'est pas pour lui.
Pourtant, dans la pénombre des âmes esseulées, il se plaît à enlacer celle dont les courbes sont devenues familières depuis le début de la fin.
Débrouillard, Artiome n'aime demander de l'aide à qui que ce soit, encore moins à ceux qu'il ne connaît pas. Dans ses veines il a l'usure du temps, des manies incassables et des ruses finement menées. Les roueries sont inscrites au fil brodé dans son esprit, c'est à travers les habitudes des autres qu'il a développé les siennes, les astuces il en a des tas, de celles qu'il a gardé gamin à celles qu'il a dérobé des brèves amitiés.
Si Artiome a cessé depuis l'âge des bagarres friponnes de s'intéresser au monde qui l'entoure, désormais, c'est tout autre chose. Si tout est potentiel danger, Artiome s'assure d'examiner toutes les silhouettes qui défilent, celles qui font vrombir le cœur et frissonner la chair.
Et il ne voudrait pas l'avouer, Artiome, de se faire facilement embobiner par les esprits forts. Ceux qui lui rappellent les généraux d'armée, ceux qui n'ont peur de rien et qui savent ce qu'ils veulent. Des exemples paternels comme il n'en a jamais eu.
Artiome, sans vouloir le dire, facilement malléable, a toujours été l'exemple du parfait soldat sous toutes ses formes, à jeter les faiblesses au fond du bide, à laisser les piétés crever entre les entrailles sans avoir pitié des autres.
C'est aussi les joutes verbales qu'il a du oublier, celles qui auparavant ne valaient rien de plus qu'un regard de travers, qui aujourd'hui coûtent bien plus.
Bonimenteur, séduisant, attrayant. Artiome se donne du mal pour plaire aux autres même si la solitude semble mieux lui aller au teint. C'est de cette manière qu'il se sert des autres afin d'en avoir toutes les faveurs sans une seule fois, en avoir eu les joues vermeilles.
• BRIGHTON BEACH ❝ 1992 à 2002
Entre les allées du salon de coiffure, Artiome naît. Les vieilles femmes du quartier russe célèbrent la nouvelle naissance. Cest un joli garçon, alors on est encore plus heureux. Ça change des frimousses délicates et des jupons dorés.
Viktor ne connaît de la ville que les ruelles étroites et les mêmes silhouettes épaisses, il ne fricote pas avec les quartiers huppés ni avec les ricains. Olya veut que son fils s'imprègne de toute sa culture, de la langue jusqu'à l'argot de chez eux, des plats qu'elle préparait avec sa mère et des rites qu'on oublie bien vite, une fois son pays quitté.
Son père n'a pas assisté à l'accouchement prématuré. Il n'est là qu'en coup de vent, lorsque les fonds lui manquent, qu'Olya lui donne de quoi se rassasier encore quelques mois avant de repartir pour ne plus revenir. Souvent, il murmure c'est la dernière fois et Olya acquiesce, prisonnière d'une relation à sens unique, où la nuit ses larmes cavalent le long de ses pommettes, à se demander quand il reviendra.
Jusque ses dix ans, Artiome vaque à ses occupations -c'est à dire l'école du coin, les allées retours incessants dans le salon de sa mère, à supporter les mains grasses des femmes qui caressent ses joues et son front, à lui arranger les mèches ondulées qui s'éparpillent partout jusque sa nuque. Astrid est là, elle aussi. C'est sa petite voisine avec qui il passe son temps, à qui il montre les émissions anglaises que sa mère déteste et les manières des militaires qu'il a copié dans les journaux et les programmes télé.
Du haut de ses dix ans, Artiome s'imagine déjà commander des terres entières, il incombe à Astrid de faire des fausses pompes et des tours de terrain. Olya et ses amies du salon, ne voit pas vraiment d'un bon œil cette fascination du gamin pour l'armée américaine. Mais ses notes tiennent la route, il ne fait pas de vague, alors pourquoi pas. Tant que ça ne reste qu'une passade.
• BRIGHTON BEACH ❝ 2008
Le collège est terminé. Artiome a bientôt seize ans, il veut intégrer les remparts militaires des écoles, là où le dos doit être droit et où les ordres le feront vibrer.
Personne n'est d'accord, Astrid encore moins. Elle rétorque en russe lorsqu'il essaie de balbutier en anglais et ça l'agace. Du haut de sa dizaine d'années, Astrid ne connaît pas la vie comme lui la connaît.
Olya accepte à contrecœur. De toute manière, Artiome n'aurait pas cédé, c'était l'école militaire ou rien. C'était ça ou il partait faire sa vie ailleurs.
C'est un ami militaire de son père qui le recommande à l'école West Point. Entrainé depuis deux ans et de façon quotidienne sans jamais délaisser les cours, Valeryan comme une figure paternelle a qui il n'a rien demandé et qui, d'une façon presque cosmique, lui est apparu lorsque le moral n'allait pas -n'hésite pas à lui faire subir la dure réalité des écoles.
Il est aisément recruté. Artiome, fidèle aux enseignements terribles qu'on lui a appris, s'enrôle définitivement avec ses camarades pour quatre ans entre les murs.
• WEST POINT ❝ PRINTEMPS 2012
Sa dernière année se termine et Artiome obtient son diplôme. Tout son quartier est là et même s'il s'y attendait, d'une certaine manière, sans le montrer, ça lui échauffe le cœur et agrémente ses joues d'un rouge vermeil qu'il aurait préféré taire. Valeryan le félicite, fier de voir que son cadet s'en soit sorti, prêt à servir sa nation, sa nouvelle patrie. Astrid, il en sent déjà toute la colère lui mordre la chair et entre ses bras il enserre malgré tout l'adolescente.
C'est néanmoins le sourire large et les attentes friponnes qu'il rejoint l'U.S Army en tant que sous officier.
• AFGHANISTAN ❝ 2013
C'est en Afghanistan que se passe ses premiers moments houleux. Docile et influençable, il n'est pas difficile de l'appâter dans des cercles vicieux de colère.
Lors d'une confrontation, un poignard s'engouffre sous sa poitrine, là où artère se mêle entre veines, là où les os se chevauchent par dessus les autres, la douleur est abominable parmi les autres plaies qui ont consumé sa chair.
C'est dans la tente d'hôpital de fortune qu'il a enserré les tissus contre les plaies incarnates, les lèvres serrées pour taire les plaintes qu'il ne faudrait pas laisser entendre. Sur son ventre il sent les instruments froids et les textures des doigts, des tissus et du sang.
Sa carrure est abîmée, le vent contre son épiderme lui ferait presque mal, de même que les souffles chauds des camarades par dessus le lit. Il se souvient encore des lippes de son camarade favori s'accrocher à son front, les paumes qui tiennent fermement son visage pour ne pas s'endormir à jamais.
• AFGHANISTAN ❝ ÉTÉ 2014
La blessure s'est résorbée -quoiqu'il semble toujours qu'Artiome éprouve des difficultés à mouvoir totalement son épaule sans exprimer le moindre gémissement.
La guerre se poursuit et Artiome voit des louanges de la part des supérieurs et des camarades, il ferait un bon meneur, il en a toutes les capacités. Artiome lui, n'en est pas certain. Il observe la majorité du temps les autres, sa radio sur le ventre à faire vibrer les séquences, à trouver la bonne.
Il appelle parfois sa mère pour avoir des nouvelles -rarement, pas assez souvent comme il le voudrait, comme elle lui quémande tant à chaque retour.
L'usure des tempêtes contre sa chair asséchée ne le tracasse plus autant, Artiome passe entre ses doigts cailleux les crèmes à l'orange que sa mère lui fourre toujours au fond des poches. Les armes, il en connaît toutes les formes à force d'en user, quoique désormais moins habile sur le terrain à cause de cette torsion toujours douloureuse -ça s'arrange cependant de jour en jour, pas suffisamment vite à son goût.
• BRIGHTON BEACH ❝ NOËL 2014
Une brève permission lui est accordée, il quitte les rangs et embrasse ses camarades, le cœur plus léger désormais. C'est dans les couloirs aériens qu'il entend son prénom sonner dans des tonalités qu'il avait presque oublié -Olya et l'une des vieilles voisines qui viennent l'enlacer, lui baiser le visage et caresser les quelques stigmates qui commencent déjà à s'effacer.
C'est l'heure des fêtes et avec l'argent mis de côté, Artiome offre de quoi magnifier la gorge de sa mère, arranger les murs de la maison qui partent en lambeaux et à Astrid lui glisse entre les doigts un vieux collier trouvé dans un bazar du Moyen-Orient. Quelque chose de magique, une baliverne du genre, un truc auquel il croit pas, auquel elle, elle croit.
• AFGHANISTAN ❝ FIN SEPTEMBRE 2015
Les combats sont intensifs et acharnés, Artiome, usé, a glissé entre ses paumes son visage, le dos rond et les boucles en brouhaha sur le sommet du crâne -à se cogner entre les sourcils à chaque sursaut des coups de feux.
Il a vu le grenat se mêlé au blanc cassé, des camarades devenus poussière, des histoires fanées en deux temps. Les larmes ont été troquées pour le courage, celui que l'on doit forcer à chaque pas entrepris, celui qui ne veut plus rien dire lorsqu'entre ses draps, il n'y a plus rien, si ce n'est que lui et sa culpabilité.
Les jours passent et le rapatriement finit par être obligatoire. Artiome retourne à Brooklyn, retrouve les siens. Il est fatigué et n'a plus l'engouement du départ, à lever les bras haut entre les étoiles pour qu'Olya puisse l'apercevoir d'aussi loin qu'elle le puisse.
C'est faiblement qu'il serre sa génitrice, il interrompt les contacts mignards des femmes et se dirige plutôt vers le petit van de la voisine, à patienter que tout redémarre.
Il échange avec le reste de sa fratrie des cartes, il attend patiemment les réponses. Pour le moment, il aide sa mère au salon -achète les choses dont elle a besoin, s'occupe de la maison, continue ses entraînements.
• BRIGHTON BEACH ❝ 15 OCTOBRE 2015
C'est au petit matin, entre deux réveils ratés qu'Artiome a entendu les sirènes de la ville chanter. Autour de lui, le monde s'agite -dans le salon où il s'est endormi le soir même les silhouettes ramassent valises et glacières, on bouscule le jeune homme pour qu'à son tour il attrape les choses qu'il peut.
Dans un russe mâché et grinçant, Olya ne peut contenir son angoisse, attrape la paume d'Artiome pour qu'il aille chercher le vieux van d'Amina. Il s'exécute sans comprendre pourquoi tout s'emmêle. À travers les images floues de l'ordinateur il aperçoit brièvement le chaos que les gens d'internet font circuler. Joe, l'époux d'Amina baragouine des choses qui ne lui font pas sens, il a toujours su qu'ici, les gens étaient plutôt faciles à impressionner, à berner.
Il a tenté de faire comprendre à sa mère que si quelque chose arrivait vraiment il serait au courant, mais avec ses années passées à l'étranger, sa mère ne le prend guère au sérieux.
Ainsi, peu après seize heures, les voitures sont prêtes et Astrid ainsi que sa famille font partie du voyage. Avec lui dans la voiture de sa mère, Amina et Assya, la mère de la blonde à ses côtés.
• OHIO ❝ MAI 2016
Ils arrivent finalement dans une petite ville de l'Ohio après plusieurs mois à traîner entre la frontière de la Pennsylvanie. Pour le moment, rien ne semble manquer -ni l'essence ni les ressources grâce aux Lunacharskaia et leur petite épicerie de quartier.
Seulement le van tombe en panne -le moteur semble bien abîmé après des mois à rouler -Joe semble apte à réparer le problème mais faut-il encore trouver de quoi le résoudre.
La ville est vide -fantôme d'autrefois, rien ni personne ne semble y rôder. Presque à l'abri, sans danger, Joe et Amina s'aventurent dans une petite station avec Artiome. L'odeur du gazole est forte mais quelque chose de plus pestilentielle se promène entre les allées sombres, malgré le soleil qui surplombe les têtes. Les doigts étiques et faméliques des cadavres encore en vie dérobent les mollets, attirent sous les carcasses des bagnoles à l'abandon -Artiome dans un râle effroyable, tabasse avec le pied et tente de relever Amina, mordu au bassin, tandis que Joe se fait entièrement dévorer.
Il n'y a rien à faire de plus, Olya pleure la perte d'une amie et les enfants, la perte de deux parents. C'est difficilement qu'ils laissent derrière eux Amina, derrière une pote verrouillée, là où personne ne pourra la déranger. Les enfants, chagrinés, s'enferment dans un accablement terrible, Artiome s'en sent le premier coupable -incapable encore.
• MINNESOTA ❝ JUILLET 2017
C'est dans le Minnesota que la course contre la montre s'arrête. Les voitures finissent par périr, le manque d'essence se fait ressentir et le danger gronde de façon plus violente encore parmi les Hommes. Entre l'Indiana, l'Illinois ainsi que l'Iowa, ils ont vagabondé des mois durant, par peur de se poser quelque part, par peur qu'ils finissent par y rester pour toujours, par ne plus retrouver le chemin qu'ils s'étaient imposés.
C'est à Winona qu'ils déposent bagage avec les maigres ressources qu'il reste. Les enfants retrouvent la douceur d'un foyer, l'oubli -même bref de la violence extérieur.
C'est autour du fleuve qu'ils sont installé -car les rôdeurs ne nagent pas, les morts ne le peuvent pas. C'est ce qu'on leur a dit, Artiome, néanmoins, dans son besoin de contrôle permanent se présente aux militaires de la zone et se demande s'il peut aider, faire quelque chose, n'importe quoi. Olya est exaspérée par ce besoin constant de se faire approuver par les autres, d'aider un pays qui les a laissé mourir.
• MINNESOTA ❝ NOVEMBRE 2017
Entre les rangs serrés des nouveaux camarades, Artiome s'épanouit un peu mieux. Les mois passent et les attroupements sont plus fréquents, plus violents. Quelques militaires abusent de la situation actuelle pour s'immiscer dans l'intimité des familles -Artiome, justicier sans valeur, ça lui donne envie de vomir et de tout foutre en l'air. Il n'aime pas la tournure que prend les évènements, il en vient aux mains avec l'un d'eux -intéressé de façon libidineuse par Astrid.
Le nez en sang et les côtes frileuses, Artiome ne sort pas conquérant mais s'échappe de la rixe lorsque des échos d'hurlements se font entendre.
Il rejoint en titubant maladroitement sa famille et les amis, incombe de prendre des affaires le plus vite possible et de filer.
• WYOMING ❝ JANVIER À MARS 2018
L'air frais dans les bronches, ça lui rappelle le temps glacé de Brooklyn, au bord de la mer, là où l'écume venait embrasser ses chevilles et les vagues mordaient goulument ses genoux.
Dans un vieux chalet déserté depuis longtemps, les pieds mouillés à force de marcher dans la neige, ils s'installent ici. L'endroit semble suffisamment éloigné des cités pour n'attirer aucun rôdeurs, tout est fermement barricadés -Artiome et Vladimir font des gardes à tour de rôle, Artiome plus souvent, lui qui s'épuise moins, lui qui semble toujours avoir autant de rage au fond du bide.
Parfois, entre une discussion frivole avec Astrid il a les souvenirs pointus des années en arrière, celles où les frisottis sur le crâne étaient s'emmêlés aux boucles larges de sa grand-mère, des mains robustes des anciens camarades jusqu'aux murmures candide de son enfance avec Astrid. C'est dans ses bras que plusieurs fois, il vient rompre le sommeil sempiternel des nuits obscures, à dévorer sa chair et à se repaître de son accalmie, à faire taire ses angoisses et noyer la colère.
Olya va mal, elle brasse de l'air et souffle l'éther entre ses lippes, la dernière cigarette d'Artiome s'est éteinte entre elles. La fumée congestionnée en un énorme nuage a dévoré l'oxygène de la pièce, une odeur subtile qu'Artiome aime, aimait, aimera toujours. Une effluve qui lui rappelle les courses frénétiques entre les grandes guiboles des dames au salon de coiffure.
Aujourd'hui, comme les fleurs d'automne, Olya se meure et ne renaîtra qu'en cendres lors du printemps. La solitude, Artiome s'y est accoutumé comme l'on s'accoutume des étoiles dans le ciel et désormais, se sent démuni à l'idée de perdre le repère qui a façonné une grande partie de sa vie.
Lui qui n'a jamais prétendu avoir peur, a peur d'avoir à lacérer le visage, à enfoncer le pieu contre sa nuque brûlante. Les fantômes rattrapent sa course effrénée, celle d'avoir oublié les entités dont il s'était entiché.
C'est à la mi-mars, le 18 exactement qu'Olya a étreint pour la dernière fois son enfant et a murmuré des mignardises à Astrid. Artiome, contraint, pour ne pas paraître faible -n'a ni pleuré ni juré. La mâchoire serrée, c'est doucement que la lame a percé la boîte crânienne et qu'il a terré le corps derrière le chalet, là où des tombes fleurissaient déjà. Elle ne sera pas seule, c'est certain. D'une certaine façon, ça rassure le jeune homme qui glisse sur la croix boisée le collier qu'il lui a offert ainsi que sa propre bague, pour ne pas qu'elle l'oublie. Jamais.
• WYOMING ❝ JUIN 2018 À FÉVRIER 2020
Derrière des remparts bricolés au fil des années, les Lunacharskaia, les enfants d'Amina et lui vivent ainsi dans ce petite village devenue une vraie cité post-apocalyptique. Les commerces font semblant de fonctionner, les marmots s'amusent des jeux pendant les récréations imposées entre les heures de cours, les adultes font vivre la ville -l'agriculture et l'élevage semblent être les premières ressources du coin. S'il avait su Artiome, il aurait mené sa fratrie dans ce lieu, plutôt que de les laisser mourir à petit feu entre les tempêtes glaciales.
Les mois passent, Artiome s'invite plus régulièrement dans les bras d'Astrid, pour discuter seulement ou pour faire taire les grondements dans la tête.
Son passé lui permet de se hisser entre les rangs de ceux qui partent à l'extérieur, qui nettoient et vérifient les environs, sauvent ceux dans le besoin. Au fond de son blouson de cuir, il joue souvent avec le mégot que tenait Olya entre ses lèvres avant de partir.
Entre les rondes, une amitié s'instaure vite avec un autre type, Carl, qu'il considère définitivement comme un ami.
C'est lors d'une escapade à cheval à deux que tout dérape. Alors qu'ils nettoient la zone, une petite horde de zombies semblent se diriger vers eux -et il vaut mieux déguerpir maintenant plutôt qu'attendre. Artiome, prudent, entreprend déjà de partir se cacher dans l'une des bâtisses plus loin, devenu un simple QG lors des tempêtes abruptes de la région.
Cependant, Carl n'y tient pas. Ils doivent faire le nécessaire pour empêcher les rampants de se faufiler entre les arbres et les rivières, il faut protéger la ville, on lui a appris de cette manière, Artiome devrait comprendre.
Entre les silhouettes farineuses et squelettiques des macchabés, il semble évident qu'ils finiront par se faire submerger, avaler par des vagues dentées et violentes. Le brun imagine déjà son ventre se faire tordre sous les doigts maigres mais costauds, à servir ses entrailles comme des parures autour des gorges dégarnies. Il insiste, il faut partir, Carl s'énerve et s'en prend à Artiome, non loin des autres carcasses qui arrivent. Les coups s'enchaînent, le pugilat s'amorce dans une haine sans débordement, il n'y a pas que ça qui semble peser sur Carl. Artiome peut le voir mais dans un égo qu'il a toujours eu du mal à ranger, attrape la gorge de son ami qui n'est toujours pas décidé à quitter les lieux sans avoir mis en charpie le monde qui l'entoure.
Artiome ne peut pas mourir maintenant alors que les paumes glacées empoignent les pans de son blouson.
Artiome ne peut pas mourir maintenant alors que les souvenirs dansent encore dans des volutes délirantes au fond de son crâne.
Difficilement, les yeux humides et la gorge écumeuse, il renverse Carl et se dégage de la poigne des enfers. Il disparaît entre les arbres, sans les chevaux qui se sont enfuis depuis longtemps maintenant. Artiome ne peut pas mourir maintenant alors que les souvenirs dansent encore dans des volutes délirantes au fond de son crâne.
Lorsqu'il retourne dans la ville le visage cramoisi et les écorchures grandes ouvertes, qu'on lui demande où est Carl, ce à quoi il répond qu'ils ont été séparés, malencontreusement, sans le vouloir.
Dans un mensonge perfide qu'il préfère taire tandis que les enfants pleurent l'absence d'un géniteur.Lors de leur seconde année à Jackson, l'atmosphère se détériore grandement. L'abondance de la terre se gâte et bien vite, plus rien ne pousse correctement -le bétail devient malade, la terre se meure doucement.
On se refuse à abattre les chevaux ainsi que les vaches, le reste doit malheureusement y passer -la chasse n'est plus aussi fructueuse qu'autrefois.
La tension monte entre les habitants, une famine s'installe -mais on essaie de faire renaître l'espoir dans le cœur des survivants. Ce n'est qu'une mauvaise passe, Artiome n'y croit pas, les autres non plus, les esprits s'épuisent.
Le plus jeune enfant d'Amina et Joe décède d'une pneumonie et les deux grands doivent faire un deuil sans cérémonie.
Une partie de la ville se décide à partir -les Lunacharskaia et Artiome désertent de leur côté, laissant derrière eux des enfants qui veulent voler de leurs propres ailes, qui veulent oublier les bribes d'un passé douloureux. Dans des aurevoirs déchirants, le groupe se disloque et c'est ainsi qu'ils quittent Jackson, à la recherche d'un port pour quitter l'Amérique.
• IDAHO ❝ AUTOMNE 2020 À AOÛT 2023
Désormais, ils ne sont plus que quatre à parcourir les ruines qu'étaient autrefois les grandes cités.
À travers l'Idaho, ils évitent les lieux les plus peuplés, là où les batailles font rage et où la mort vaque s'en cesse. Les temps sont durs et les petits groupes s'enchaînent, ils ne restent jamais suffisamment longtemps avec les autres pour s'attacher, pour partager plus qu'un verre d'eau bouillie et quelques conserves.
Cependant, Artiome se sent moins en phase avec lui-même, si se tenir éloigner du boucan des Hommes semble lui aller, les repères qu'imposent les lois dictés par ses semblables lui manquent. Le réconfort se promène tout de même entre les contours qu'il connaît par cœur, de la forme des lèvres jusque la forme que font les rotules lorsque les pieds plongent au fond de l'eau.
Là où ils sont, tout est calme, la mort rôde toujours mais c'est sans difficulté qu'ils sont aptes à en trancher les linéaments pour qu'elle disparaisse, au moins pour un temps.
Assya s'épuise depuis des mois déjà, les inquiétudes grandissent et la faim ronge les estomacs. Ils ne peuvent pas faire grand chose lorsque la fatigue éreinte la mère, des ecchymoses coloriant le corps de part en part. Vladimir et Artiome pensent d'abord à une carence en fer, ils cherchent dans les pharmacies de quoi soulager les douleurs, la fatigue, les maux.
Il ne reste plus rien si ce n'est le fond des boîtes périmées, des médicaments qui ne valent rien, qui n'aideront pas.
Un vieil hôtel non loin, les portes grandes ouvertes -comme une invitation à un festin, ils n'ont de choix que de s'y glisser doucement, s'enfermant dans la pharmacie derrière les bureaux d'accueil.
Tout semble encore en place, des vitamines jonchent les armoires quoiqu'ils ne sont pas certains que ce soient les bonnes, ils préfèrent essayer.
Les mois continuent de passer et malgré les conserves grapillées, échangées et dérobées, Assya sombre un peu plus dans ce drôle d'état qui rappelle les corps malades de ceux qu'il a aperçu, à l'aube de la guerre. À l'abri d'Astrid, par peur de l'inquiéter un peu plus, Artiome évoque la potentielle maladie à Vladimir, il ne sait guère quoi faire pour lutter contre le scorbut. Il n'est même pas certain que ce soit ça.
• WASHINGTON ❝ SEPTEMBRE 2023
Avec précipitation ils se sont enfuis de la vieille bicoque dans laquelle ils logeaient tous les trois depuis un mois maintenant. Si les pillards se sont éloignés, les rôdeurs, continuent les rondes frénétiques et le bruit du plafond qui cède sous la pluie torrentielle n'a fait qu'indiquer un peu plus leur présence.
Malgré les orages bruyants et la pluie battante, ils sont là, en sauterie dégueulasse. Les bottes s'enlisent dans la fange, Artiome sent l'organe vermeil au fond de sa poitrine tinter si fort qu'il pourrait presque exploser. Sa main s'est enroulée autour de celle d'Astrid, à tirer plus fort tandis que Vladimir a pris la tête, les affaires sous les bras à bousculer les acharnés.
Une route se dégage enfin, les gorges sont serrées et l'air y passe si mal, Artiome a la sensation que ses bronches vont tomber au fond de son bide, les jambes surmenées tentent le tout pour le tout afin de soutenir son propre poids sans lâcher une seule fois son attention de la tête blonde à ses côtés.
C'est au petit matin, lorsque les premières lueurs du soleil se dégagent de la cime des arbres que les silhouettes imbibées retrouvent espoir. Seulement pour quelques secondes, car si les morts sont loin désormais, la morsure qui entoure le biceps de Vladimir sonne les glas d'une rédemption ratée, d'un énième évènement terrible qu'il faudra surmonter pour ne pas s'effondrer.
Artiome, le cœur en acier a fini par oublier les douleurs accablantes. Il s'inquiète plutôt pour Astrid qui, en l'espace d'un an, a vu les liens du passé se fondre dans une masse sinistre, s'éteindre dans des lambeaux tragiques.
Astrid s'est vu longer la route, à lorgner sur les fleurs encore luxuriantes tandis qu'Artiome entre ses doigts, à enfoncer la lame de son poignard en murmurant quelques mots en russe.
C'est au long de la matinée qu'il a trouvé de quoi creuser une tombe de fortune, dans la terre encore malléable et spongieuse. Autour d'un drap froissé, il a enroulé la carcasse à l'intérieur et a laissé Astrid s'y repentir.
Ils sont parti après les coups de midi et ont traversé le bord de la route dans un silence macabre jusqu'à entendre des voix au loin.
Des patrouilles, quelque chose qui a fait sauter les organes plus d'une fois.
• NEW EDEN ❝ OCTOBRE 2023
Doucement, il s'habitue à cet environnement sans hostilité, où les silhouettes sont encore entières, où les sentiers mènent chez eux.
L'armée lui fait de l'œil, il a besoin de sentir les muscles se tendre et l'haleine siffler entre les entraînements et les rondes. Malgré son niveau déjà suffisant, il doit tout reprendre de zéro -ça ne l'amuse pas tant que ça, mais ce n'est pas comme s'il avait le choix.
La méthode inclusive vous permet de commencer le jeu directement avec le |
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Re: Artiome V. Jeglov ❝ mon cœur pour la vie
Sam 17 Fév 2024 - 17:03
Bienvenue par ici ! Bon courage pour ta fiche !
Petit détail mais pour l'âge de ton personnage, il faudrait augmenter un peu celui-ci. On accepte 7 ans d'écart entre le FC et le personnage.
Donc il faudrait au moins qu'il ait 32 ans
bienvenue sur le forum !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux différents bottins du forum.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Petit détail mais pour l'âge de ton personnage, il faudrait augmenter un peu celui-ci. On accepte 7 ans d'écart entre le FC et le personnage.
Donc il faudrait au moins qu'il ait 32 ans
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
Bonne rédaction !
Seems the monster always wins
- Tucker Marsh
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Re: Artiome V. Jeglov ❝ mon cœur pour la vie
Sam 17 Fév 2024 - 18:43
Bienvenue ici !
Bon courage pour ta fiche ! Et trop cool de voir Bob Morley !
Bon courage pour ta fiche ! Et trop cool de voir Bob Morley !
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
Administratrice
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Re: Artiome V. Jeglov ❝ mon cœur pour la vie
Dim 18 Fév 2024 - 1:00
Chouette, des nouvelles recrues pour les New Eden
Ce début de fiche promet. Bienvenue !
Ce début de fiche promet. Bienvenue !
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- Julian Simonetti
Lord Menottes Roses New Eden | Sénateur
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Re: Artiome V. Jeglov ❝ mon cœur pour la vie
Dim 18 Fév 2024 - 10:35
Bienvenue officiellement parmi nous
Je suis très curieuse d'en découvrir plus sur ton militaire, et plus encore de le voir en jeu à New Eden, ça promet d'être cool !
Bon courage pour la suite de ta fiche
Je suis très curieuse d'en découvrir plus sur ton militaire, et plus encore de le voir en jeu à New Eden, ça promet d'être cool !
Bon courage pour la suite de ta fiche
I dare you to try me
Try me, I dare you to try me. Took me long but I'm here, Coming down like lightning. Taking back what's mine, It was a matter of time. Wanna come and play ? Sign Magma.
- Dante Constantine
Expendables | Left Hand
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Re: Artiome V. Jeglov ❝ mon cœur pour la vie
Dim 18 Fév 2024 - 15:18
Hello, bienvenue par ici !!!!
Hâte de voir ce que tu vas faire de ce perso et avec ce FC.
Bon courage pour la suite.
Hâte de voir ce que tu vas faire de ce perso et avec ce FC.
Bon courage pour la suite.
- Invité
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Re: Artiome V. Jeglov ❝ mon cœur pour la vie
Lun 19 Fév 2024 - 13:35
Alors là vraiment je m'incline devant tous les choix. Le pseudo, le fc, et puis cette plume ohlala. J'ai très très hâte d'en apprendre plus, et de voir votre duo avec Astrid.
Bon courage pour ta rédaction, et bienvenue parmi nous.
what it takes
Drown in your sorrow and fears, choke on your blood and your tears. Bleed 'til you've run out of years. We must do what it takes to survive.
- Matthias Karakostas
The Exiles
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