Il y à quelqu'un ?

Il avait hésité, en entrant dans les lieux. Encore méfiant après l'altercation violente de quelques heures plus tôt, bien que Nelly ait déjà été remise entre de bonnes mains; Mais quelque part, rester seul dans cette pièce sans trop savoir qui allait l'accueillir avait quelque chose de profondément dérangeant pour lui, après les récents événements. Quoi qu'en théorie, ce n'était pas ici que les potentiels alliés de leurs agresseurs viendraient réclamer vengeance.

Nelly m'envoie. Pour une ... histoire de check up. Quoi qu'il ne minimise grandement la situation. Entre son bras ou se devinait aisément la blessure au couteau, l'oeil au beurre noir qu'il devinait sans mal apparaître et les contusions multiples... Il était d'avantage proche des premiers secours que d'un simple regard pour s'assurer que tout allait bien. Etouffant un soupir avant de venir s'asseoir sur l'une des seules chaises disponibles, avant de relever le regard vers une brune tout juste débarquée dans la pièce. Se relevant prestement pour venir lui faire face, baissant le regard sur sa plaie vive. Bon, c'est peut-être plus important qu'un simple check up, mais ... on m'a un peu forcé la main.

Je me fige, un instant. Je ne sais pas si j'ai envie de répondre. Peut-être que si je reste cachée en silence, le type va finir par se barrer? Mais non. Il entre, ose faire preuve de patience. Je soupire, alors qu'il parle des raisons de sa visite, mentionnant au passage le prénom de Nelly. Je ne suis pas encore tout à fait à l'aise, ici, mais j'arrive quand même à sortir de l'ombre pour faire quelques pas vers le blessé.

« Tu dois chercher Regina & Brook, je suppose? Elles sont pas là - » Enfin, je ne sais pas si je devrais vraiment lui poser des questions - il semble aussi paumé que moi, sinon plus.

Il pose le cul sur la seule chaise de l'endroit, le pire. Je dois me faire violence pour ne pas rouler les yeux au ciel, agacée. Ce n'est qu'à ce moment que je pose les billes à son bras ensanglanté. J'étais plutôt concentrée sur les couleurs de l'arc-en-ciel à ses traits, avant ça, et sur la peau malmenée autour de son œil. « J'ai l'impression qu'on force la mienne aussi, vato. » que je souffle en réalisant que je n'ai pas le choix de l'aider, de toute évidence.

Je m'éloigne pour rassembler le peu de matériel que j'ai à ma disposition, revenant bientôt vers lui en déposant le tout sur la petite table de travail, près de son trône. « Alors, tu me racontes? » que je demande en m'emparant cette fois d'un tabouret, le traînant jusqu'à lui avant de poser les fesses sur la surface dure. Tout de suite, j'observe son visage avec plus d'attention, ignorant sa proximité au nom du boulot que j'ai à faire, visiblement. Je viens nettoyer le sang à sa tronche, délicate même si je refuse de perdre mon temps à lui expliquer chacun de mes gestes. J'analyse la blessure à son œil, sérieuse. « Ta vision est intacte? » Aussi bien m'assurer que ce n'est rien de grave, avant de m'attaquer à son bras.