Isabel G. McLeod
Sam 31 Oct 2015 - 23:32
32 ANS • AMÉRICAINE • LOGISTICIENNE DANS L'HUMANITAIRE • TRAVELERS
Issue d’un milieu social très aisé, Isabel a toujours été consciente de la chance qu’elle avait. Elève modèle, c’était une petite fille très intelligente et sérieuse. Elle était brillante, talentueuse dans tout ce qu’elle entreprenait, que ce soit à l’école ou les activités extrascolaires, comme la musique et l’équitation. Elle était la fierté de ses parents qui lui ont donné une éducation particulièrement stricte. Elle ne s’en plaignait jamais, pour autant. Toujours enthousiaste, toujours souriante, c’était une enfant adorable. En grandissant elle a gardé ce caractère, volontaire et bosseuse. Elle a commencé des études de droit dans une prestigieuse université, destinée à une brillante carrière. Mais du jour au lendemain, elle a tout plaqué, ayant toute autre chose en tête.
Izzy a toujours fait preuve d’une incroyable générosité. Toujours très proche des gens, prête à aider les aider, par tous les moyens. Soupe populaire, associations caritatives, elle passait beaucoup de temps à venir en aide aux plus démunis comme bénévole. Mais c’est en se portant volontaire pour une mission humanitaire organisée par son Eglise à l’étranger, qu’elle a compris que c’était ça qu’elle voulait faire, et rien d’autre. Bouleversée par ce qu’elle avait vécu là-bas. Obstinée, elle s’est lancée seule dans ce projet. Travailler dans l’humanitaire. Un projet insensé pour ses parents qui ne comprenaient pas cette idée. Peu importe qu’elle ait le soutien de sa famille ou pas, s’ils n’étaient pas d’accord, tant pis…
Après quelques missions comme bénévole, elle a fini par suivre une formation pour devenir logisticienne. Elle était complétement dévouée pour son métier, c’était ce qui passait en premier, c’était le plus important. Bien qu’extrêmement épuisant, elle ne renonçait jamais, trouvant toujours les solutions aux problèmes qu’elle pouvait rencontrer. Son métier lui a appris à être polyvalente et très rigoureuse, à faire face à de nombreuses situations. Doté d’un sang-froid assez déconcertant et d’une capacité d’analyse remarquable, Isabel était faite pour ça.
Malgré ses apparences de femme forte, Isabel tente de dissimuler au mieux une personnalité sensible et émotive. Elle déteste montrer ses faiblesses et fait tout son possible pour cacher ses émotions aux autres, ce qui peut parfois lui donner un air assez froid. Il n’en est pourtant rien, au contraire. C’est quelqu’un de très amical et de sympathique, encore faut-il réussir à gagner sa confiance… Plutôt méfiante, elle se fera toujours une idée personnelle des gens qui l’entourent, percevant généralement bien ceux à qui elle peut accorder sa confiance.
De taille moyenne, Isabel mesure un mètre soixante-six et pèse une cinquantaine de kilos. Elle est très mince, mis à part une poitrine assez généreuse la jeune femme n’a pas vraiment de forme. Elle n’a jamais été vraiment complexée par ça, se fichant éperdument de ce que les autres pouvaient penser d’elle, et ce malgré quelques railleries adolescentes. Alors aujourd’hui, dans un mode aussi hostile, elle se fiche pas mal de son apparence. Elle n’a jamais été féminine de toute façon, préférant largement les vêtements amples et confortables aux tenues sexy et trop moulantes. Jamais de maquillage, jamais de vernis à ongles ou de chaussures à talons. Pour le plus grand désespoir de sa mère d’ailleurs… Mais à quoi bon de toute façon, sachant qu’elle passait son temps à aller de pays en pays ? A vadrouiller constamment ?
De manière générale, elle a les traits fins, bien qu’un peu marqué par les années passées à survivre. Ses yeux sont souvent cernés, de petites poches apparaissant sous ses yeux. De timides ridules commencent également à s’immiscer autour de ses paupières. Mais malgré cela, on lui donne quelques années de moins la plupart de temps. Angélique, son visage arrondi à un teint plutôt clair, blafard même. Ses yeux le sont également, teintés d’un mélange de bleu et de vert. Ses joues sont légèrement creusées et rougissent facilement lors de températures glaciales ou sous les rayons brûlants du soleil. Elle a un nez plutôt fin si ce n’est une légère bosse, souvenirs d’une chute de cheval lorsqu’elle était jeune. Elle a également un magnifique sourire mais il faut le mériter pour qu’il se dessine sur ses lèvres fines. Elle laisse généralement tomber sa longue et blonde chevelure jusque dans le milieu de son dos. Elle les attache de temps en temps en chignon ou en tresse.
Isabel a un tatouage représentant une colombe à l’intérieur du poignet droit, accompagné de deux mots « live free ».
Isabel a toujours eu quelques petits problèmes de vue, sa vision de près n’est pas très bonne ce qui l’oblige à porter des lunettes pour lire ou écrire. Rien de bien méchant mais porter des lunettes lui empêche d’avoir d’affreuses migraines.
La jeune femme détient également plusieurs vieux carnets et quelques crayons. Elle y retranscrit généralement pas mal de choses, de la plus simple anecdote à la description des lieux ou des personnes qu’elle croise. Les lignes qu’elle écrit sont généralement accompagnées de dessins et de croquis… Une façon de garder en « mémoire » tout ce qu’il se passe autour d’elle, ou dans sa tête…
15 février 1993 - Fairfax
Assise sur le bord de son lit, une petite fille semblait prête à aller dormir. Elle portait une chemise de nuit aux teintes bleutées et à la matière fluide. Seule une minuscule lampe de chevet illuminait la pièce, ses doux rayons lumineux tamisant l’ambiance du lieu. Pensive, elle observait chacun des recoins de sa chambre, tout laissait penser qu’elle ne manquait de rien. Un lit à literie luxueuse, des coussins confortables éparpillés un peu partout. Face à elle se tenait une commode en bois massif dans laquelle était sûrement méticuleusement pliée et rangée la garde-robe de la fillette. Sur le meuble étaient disposés plusieurs bibelots et cadres photos, de magnifiques photos de famille. Une bibliothèque emplie de nombreux livres, un coffre à jouet. Et un petit bureau aux airs de pupitre d’écolier, assez ancien et qui comportait un petit tiroir à clé. Le regard de l’enfant, s’y arrêta alors. Elle jeta un coup d’œil inquiet en direction de la porte de la chambre, ainsi qu’au réveil posté à côté de la source de lumière. Les aiguilles indiquaient presque vingt-deux heures. Le marchand de sable aurait dû passer depuis bien longtemps déjà mais cette petite fille avait tout autre chose en tête.
Avec prudence, elle se leva sans faire de bruit, non mécontente que le sol soit recouvert d’un large tapis qui étouffait les craquements du parquet sous ses pas. D’un pas de loup, elle arriva près du petit bureau. Elle s’y installa alors, se retournant une nouvelle fois vers la porte. Doucement, elle tira le petit tiroir dont le coulissement vint rompre le silence de la chambre dans un grincement. Elle afficha une légère moue, ferma les yeux et rentra la tête dans ses épaules. Elle attendit quelques secondes ainsi, jusqu’à rouvrir les yeux et lâcher un soupir, soulagée. Personne ne semblait avoir entendu ce léger crissement… Elle sortit alors un petit carnet, qu’elle avait rangé là quelques heures plus tôt. Elle avait voulu attendre, mais l’impatience avait été plus forte. L’objet était magnifique. La couverture était ornée de fins filigranes argentés représentant d’abstraits motifs en relief. Elle l’admira quelques instants, finissant par l’ouvrir. Une agréable odeur de papier neuf vint embaumer brièvement ses narines. Elle sourit, puis elle saisit un crayon qui traînait par là.
Ses yeux fixèrent durant plusieurs minutes les lignes encore vierges de la première page. Le bout de son crayon coincé entre ses dents, elle cherchait quelque chose à écrire. Puis… Elle se lança.
Je m’appelle Isabel Grace Anderson. Tout le monde m’appelle Izzy. Aujourd’hui j’ai fêté mon dixième anniversaire. C’est Maman qui m’a offert ce carnet, il est vraiment beau. Elle m’a dit que je pouvais écrire tous mes secrets dedans. Je ne sais pas quoi écrire pour l’instant. Il est tard, je devrais dormir depuis longtemps. Je voulais juste écrire un peu. Il faut que je réfléchisse à mes secrets.
Quoi de plus banal qu’une enfant écrivant dans un journal intime. Mais depuis ce jour où elle a reçu ce carnet en cadeau, Isabel n’a jamais plus lâché sa plume pour écrire… Pour confier ses secrets les plus chers, raconter ses joies, ses peines.
***
26 juillet 1997 – Johannesburg, South Africa
Ce pays est magnifique. Je suis déçue de devoir rentrer aux Etats-Unis dans deux jours. Maman et Papa m’ont vraiment gâté cette fois-ci. Mais ils me disent que je le mérite parce que j’ai sauté une classe… Ils veulent me faire plaisir, seulement, le simple fait d’être un peu plus à la maison avec moi serait suffisant. Ils sont trop occupés par leurs travails… J’espère que je ne serais pas comme ça quand je serais adulte. Il y a tellement de belles choses dans ce monde que ce serait dommage de ne pas y profiter à rester enfermer dans un bureau. Il suffit de regarder autour de moi, ici, les gens sont tellement accueillants, souriants. Et pourtant, la plupart ne vivent pas aussi bien que moi. J’ai beaucoup de chance…
***
7 septembre 2000 – Université Georges Washington, Etats-Unis
Assise sur un banc, Izzy profitait des rayons chauds de ce début de mois de septembre. Elle avait encore quelques minutes devant elle avant de rejoindre son prochain cours. Un livre devant les yeux, elle releva du bout de son index ses lunettes qui avaient légèrement glissé sur son nez. Elle referma son ouvrage avant de le ranger dans son sac puis elle se mit à observer autour d’elle. Seulement quelques jours étaient passés depuis la rentrée. L’université. Un nouveau monde, de nouvelles personnes, une nouvelle vie sans ses parents.
Tout ça me fait un peu peur… Maman m’a dit de ne pas m’inquiéter, qu’il n’y avait aucune raison que ça se passe mal. Papa, lui, a dit qu’il était persuadé que j’allais réussir, comme d’habitude. Ils veulent le meilleur pour moi. Ils ont déboursé beaucoup d’argent pour que je sois dans cette université. Ils ont les moyens… Mais j’ai tellement peur de les décevoir si je ne suis pas à la hauteur.
***
16 décembre 2000 – Université Georges Washington, Etats-Unis
Noël approche à grand pas. Que j’ai hâte de rentrer à la maison ! Cette année, pas de vacances au ski comme tous les ans. A vrai dire… J’ai demandé à Papa si, pour une fois, nous ne pouvions pas rester à la maison. J’ai eu l’impression que ça ne lui plaisait pas vraiment, surtout lorsque je lui ai annoncé que je comptais passer mon temps libre à servir des repas chauds aux sans-abris, comme je le fais chaque week-end depuis quelques temps. Il ne me comprend pas, je le sens… Pourtant, aider les autres, les personnes dans le besoin… Je trouve ça tellement important. Je me sens tellement mal de vivre dans un monde où il me suffit presque de claquer les doigts pour avoir ce que je veux. Moi je n’ai jamais manqué de rien et ça m’attriste de voir ces pauvres gens mourir de faim et de froid dans les rues. J’ai besoin de donner de mon temps aux autres. C’est important pour moi… Heureusement que Maman me soutient. Elle m’a dit qu’il n’y avait rien de plus important que d’aider son prochain. Elle est fière de moi.
Izzy soupira doucement avant de déposer son crayon sur la surface en bois de son bureau. Seule dans sa petite chambre qu’elle occupait depuis la rentrée, elle jeta un œil à la photo de famille placée face à elle. Il était tard, elle avait passé une bonne partie de la soirée à étudier. Comme tous les soirs. Prêtant de nouveau attention à son carnet, elle relut les lignes qu’elle venait d’écrire. Puis elle reprit son stylo pour ajouter quelques mots…
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même »
***
23 mars 2002 – Washington, Etats-Unis
J’ai passé la soirée avec Anthony. Nous sommes allés nous promener à Lafayette Square. C’est un garçon très gentil mais à vrai dire je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Cela doit faire un mois que nous sortons ensemble, je l’apprécie beaucoup mais j’ai la sensation qu’il aimerait aller plus loin. Je ne sais pas quoi faire… Mettre mes principes de côté ? Je ne suis pas sûre qu’il soit celui avec qui je veux partager ma vie, ça ressemble plus à une amourette éphémère comme souvent à l’université. Peut-être qu’il faut que j’attende un peu, voir comment ça va évoluer avec lui.
7 avril 2002 – Washington, Etats-Unis
Anthony m’a laissé tomber. Il a tenté de trouver des excuses pour ne pas me blesser mais je sais qu’il en avait assez d’attendre. Je ne lui en veux pas, après tout, autant qu’il se trouve une fille avec qui il pourra s’amuser. Cette rupture ne me fait ni chaud ni froid. C’est étrange mais je me sens mieux, comme si au final cette relation était plus encombrante qu’autre chose. Je ne sais pas si je suis faire pour tout ça, du moins pour l’instant.
***
1er juillet 2003 – Aéroport International de La Aurora, Guatemala
Je suis bien arrivée au Guatemala. J’attends la responsable de la mission, il doit arriver dans une heure ou deux. J’ai hâte de faire connaissance avec l’équipe et de me mettre au travail. Nous avons moins de deux mois pour construire une école… Je sens que cette expérience va être exceptionnelle.
18 août 2003 – Guatemala
Plusieurs semaines étaient passées depuis l’arrivée d’Izzy dans ce petit village Guatémaltèque. La construction de l’école avait bien avancé depuis, beaucoup d’efforts et de sueur, mais tellement de reconnaissance au final. Isabel avait vraiment trouvé sa place, elle travaillait dur sans se plaindre et partageait énormément de moments avec les habitants du village. Très à l’aise avec l’espagnol, elle n’avait pas trop de difficulté à communiquer avec la population. Et en cette fin de journée, elle passait un bon moment avec un groupe d’enfants. Elle avait sorti quelques feuilles de papiers et plusieurs crayons, tous étaient occupés à dessiner en silence. Pas besoin de mots pour partager cet instant, seuls les regards échangés, les sourires radieux de ces petites bouilles adorables comptaient. Un peu plus tard dans la soirée, Isabel avait rouvert son carnet pour y écrire les meilleurs souvenirs de cette journée. Elle admira durant quelques minutes les dessins que lui avait donnés les enfants durant l’après-midi.
24 août 2003 – Guatemala
Dernier jour. Demain, je reprends l’avion pour les Etats-Unis. J’aimerais tant rester ici quelques semaines de plus. J’ai passé tellement de bons moments ici et fait de rencontres extraordinaires. Ici, je me suis sentie utile, j’ai vraiment le sentiment d’avoir fait quelque chose d’important. Les enfants vont enfin pouvoir aller à l’école, apprendre à lire et à écrire. Il y avait tellement de joie dans leurs regards quand ils ont visité l’école.
Une boule commençait à naître dans la gorge d’Isabel. Elle était triste de partir, elle aurait voulu en faire tellement plus pour eux. Elle finit par ravaler quelques sanglots, des larmes s’échappèrent de ses paupières et quelques gouttes allèrent inonder les lignes qu’elle venait d’écrire. L’encre bava à plusieurs endroits.
***
Avril 2004 – Fairfax, Etats-Unis
Ils ne comprennent pas. J’avais pensé qu’ils seraient contents de moi, fiers que je suive mes ambitions et mes rêves. Malheureusement, pour eux, il faudrait que je devienne avocate. Je sais que je les déçois, ça me fait mal au cœur mais j’en ai assez ce cette vie. Je n’ai pas envie de vivre comme ça. Mon séjour en Amérique du Sud m’a donné envie de poursuivre dans cette voie, j’ai essayé de m’en défaire mais je n’y arrive pas. Je sais que je suis faire pour cette vie-là. Je veux aller aider les gens aux quatre coins du monde, améliorer leurs conditions de vie, voir des sourires sur leurs visages. Mon père m’a dit que je ne gagnerais pas ma vie ainsi. Je lui ai répondu que je n’en avais rien à faire de l’argent… Je ne suis pas stupide, je ne veux pas faire ça pour être riche. Je veux le faire pour aider les gens. Il ne me fera pas changer d’avis.
Je suis partie. J’ai laissé une lettre à mes parents pour leur réexpliquer encore et encore pourquoi tout ça était important pour moi. D’ici quelques jours je commence une formation de quelques mois, puis je partirais pour plusieurs missions.
***
Printemps 2007
Les tensions s’étaient apaisées avec ses parents mais elle ne les voyait pas plus que ça. Une ou deux fois par an, tout au plus. Histoire de montrer qu’elle allait bien et de donner des nouvelles. Souvent elle culpabilisait d’être partie comme une voleuse, d’avoir tout laissé tomber… Ils finiraient par l’accepter, elle essayait de s’en persuader mais elle en doutait.
Pourtant elle était tellement épanouie dans son travail, enfin pour elle ce n’en était pas vraiment un car elle adorait cette vie. Devenue chef de mission, elle était à présent à la tête d’un groupe de personnes. Organiser l’acheminement des équipements, gérer les stocks, connaître le terrain et les populations, gérer les crises possibles, faire face à des situations critiques, que ce soit des conditions de maladie, de pénurie ou d’insécurité… C’était souvent éreintant physiquement mais elle ne bronchait que très rarement. Bien évidemment, il y avait toujours des moments de doute, de peine… Arriver sur le passage de catastrophe naturelle ou de conflits humains, c’était souvent dur moralement. Mais elle faisait toujours tout son possible pour faire au mieux. Et au-delà de tout ça, elle gardait souvent en mémoire que les moments les plus forts en émotions, continuant de tout retranscrire dans ses fidèles carnets…
26 mai 2007 – Kaboul, Afghanistan
Je suis bien arrivée en Afghanistan. Maman et Papa étaient inquiets à l’idée que je parte encore une fois dans une zone de conflits. Il faut dire que la situation n’est pas très stable ici. Mais je n’ai pas peur, de nombreux civils comptent sur notre aide, et ils en ont vraiment besoin. Les aider, c’est ma priorité et je ne renoncerais pas. Jamais…
Juillet 2007 – Kaboul, Afghanistan
Je crois que de toute ma vie, je n’avais jamais été aussi embarrassée qu’aujourd’hui. Chargée de coordonner les missions de distribution avec un groupe de militaire, j’ai rencontré un certain Arthur. J’ai déjà oublié son nom. Il a été très gentil mais je n’ai jamais eu l’habitude d’être ainsi abordée par quelqu’un… Surtout dans ses conditions… Le pauvre, je crois que j’ai à peine fait attention à lui. J’étais plutôt mal à l’aise, fait l’avouer… Alors je suis partie… Quelle idiote… J’espère qu’il ne l’a pas trop mal pris.
Août 2007 – Kaboul, Afghanistan
Arthur était encore là ce matin, pour les missions de distribution. Je l’ai croisé souvent ces derniers jours, et j’avais comme la sensation qu’il avait quelque chose à me dire. Et à vrai dire, j’avais vu juste. Autant dire qu’il m’a grandement surprise ce matin, et quelque peu chamboulée… Si j’avais su que ce genre de chose m’arriverait un jour, en plein milieu d’une guerre… Et pourtant, il m’a avoué pas mal de choses. Je lui plais beaucoup et il n’a pas caché ses sentiments pour moi. Evidemment, je suis encore devenue écarlate. Je devais avoir l’air tellement stupide encore… Mais j’ai réussi à lui faire entendre, que moi aussi, je l’appréciais. Pour une fois, je ne me suis pas sauvée… Ça aurait été vraiment stupide pour le coup. Il est différent des autres soldats. Je ne sais pas quoi mais il a toujours eu des mots gentils et d’agréables intentions envers moi. Et je crois que ses mots étaient sincères. Oui… Il me plaît, beaucoup…
***
Avril 2009 – Washington, Etats-Unis
Maman et Papa était tellement heureux. J’avais l’impression que c’était bien la première fois depuis des années qu’ils étaient contents de moi. A vrai dire je pense qu’il avait fini par abandonner l’idée que je me marierais un jour. Moi aussi d’ailleurs… Et pourtant, le mariage aura lieu en juillet prochain. Il y a tellement de choses à penser que j’espère vraiment rentrer suffisamment tôt pour m’occuper des préparatifs. J’aurais voulu quelque chose de simple et d’intime mais… Mes parents veulent que ce jour soit exceptionnel. Ça me stresse beaucoup. Je ne sais pas du tout par où commencer…
Oui. Le mariage avait été magnifique, inoubliable. Isabel n’aurait pu rêver mieux. Sa rencontre avec Arthur avait abouti à une relation sérieuse. C’était un homme tellement adorable, dire qu’elle s’était lâchement enfuie au départ. Sûrement parce qu’elle avait eu peur ? Peur de s’attacher et au final être déçue et triste si ça n’avait pas fonctionné ? Mais tout avait été parfait. Et si elle avait mis plus de temps à se laisser charmer, elle avait fini par s’attacher énormément à cet homme. Bientôt deux ans qu’ils étaient ensembles à présent, deux longues années où ils n’avaient pas pu profiter vraiment l’un de l’autre… Lui soldat jusqu’en novembre 2008… Elle régulièrement en mission… Mais ça allait changer, elle comptait mettre le boulot de côté pour profiter de leur nouvelle vie à deux. Ils avaient acheté une maison à Portland, non loin des parents d’Arthur, des gens adorables également. Elle se sentait vraiment chanceuse…
***
Juillet 2015 – Portland, Etats-Unis
Aujourd’hui nous fêtons notre sixième anniversaire de mariage. Comme toujours, il n’a pas oublié. Il est arrivé avec un magnifique bouquet de roses. Déjà six ans… Le temps passe tellement vite, j’ai encore l’impression de voir le soldat rencontré en Afghanistan… Cet homme souriant et toujours de bonne humeur. Il n’a pas changé. Et malgré nos vies bien remplies, lui et sa musique, moi et mes missions à l’étranger, rien n’a changé. Je l’aime toujours autant, sûrement même plus qu’au début. Peut-être serait-il temps que je me pose un peu… Je crois que ça lui plairait vraiment d’avoir des enfants. Il faut que je lui en parle…
Début septembre 2015 – Portland, Etats-Unis
Isabel était prostrée sur un des fauteuils du salon, face à la télévision. Toutes les chaînes étaient en état d’alerte, toutes relataient la même chose. La jeune femme avait du mal à y croire, c’était une histoire tellement folle, c’était impossible. Elle était inquiète. Seule à la maison, Arthur était à Seattle pour quelques concerts. Elle l’avait eu au téléphone quelques heures plus tôt, il lui avait de ne pas s’en faire.
Quelques jours plus tard – Seattle, Etats-Unis
J’ai finalement rejoint Arthur à Seattle. Il trouvait ça plus sûr pour moi. Mais rien ne va plus ici, la situation semble empirer de jour en jour. Nous nous sommes réfugié dans l’hôtel où il séjournait, avec sa sœur. J’essaye de ne pas le montrer mais tout ça me fait peur. Je sais que je suis en sécurité avec lui. Il a déjà vécu tellement d’épreuves horribles, je suis sûre qu’il trouvera une solution, comme toujours. J’espère vraiment que tout rentrera dans l’ordre… Rapidement…
Octobre 2015 – Seattle, Etats-Unis
Cela fait longtemps que je n’ai pas pris le temps d’écrire… Et à vrai dire je ne sais même plus quel jour nous sommes. Nous avons dû fuir l’hôtel… Et ça a mal tourné. Nous avions prévu de rejoindre le stade Century, avec Arthur et sa sœur Elyse, mais nous nous sommes perdus de vue dans la foule. La ville s’est transformée en un gigantesque chaos. C’est de la folie. Ces morts qui reviennent pour dévorer des gens, j’ai tellement eu de mal à le croire. Et pourtant, j’ai bien cru que l’un d’entre eux allait m’avoir. Heureusement qu’Elyse était là. Elle m’a sauvé.
L’écriture sur le carnet d’Isabel n’avait rien à voir avec les lignes fluides et régulières de d’habitude. Elle avait écrit tout ça avec précipitation, sans prendre le temps de se relire. Quelques ratures également et de légères tâches rouges, résultat de sa chute. Elle s’était écorché la main et le genou droit. Mais ça, ce n’était pas grave. Elle n’avait pas retrouvé Arthur… Elle était vraiment inquiète. Rejoindre le stade, c’était leur plan. Il devait être là-bas. C’était certain ! Malheureusement, Seattle était devenue une jungle… Entre les morts revenus à la vie, les casseurs, les pillards… C’était le chaos… Elles avaient trouvé refuge dans un vieil immeuble, mais ce n’était vraiment pas sûr du tout… Il fallait retrouver Arthur…
passeport :recensement de l'avatar. - Code:
AMANDA SEYFRIED <bott>ISABEL G. MCLEOD</bott>
recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
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recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
MCLEOD
recensement du métier. - Code:
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Re: Isabel G. McLeod
Dim 1 Nov 2015 - 17:02
Tu es maintenant validé(e) ! Tu vas pouvoir commencer à survivre par tes propres moyens !
Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.
Afin que ton intégration se passe bien :
• Poste ta fiche de liens pour trouver des copains ♥
• Mais aussi tes annexes
• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !
N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons content de t'y accueillir !
Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD ♥
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