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Samson Armstrong

Dim 1 Nov 2015 - 20:18


SAMSON ARMSTRONG
55 ANS • AMÉRICAIN • PROFESSEUR DE LITTÉRATURE  / SANS-ABRI • CENTURYLINK FIELD

The unnamed feeling


Samson est de nature calme. C'est comme ça, il ne cède que rarement à la panique – et quand c'est le cas, c'est qu'il y a de bonnes raisons de céder.
Vivre dans la rue ne lui a pas valu de changer beaucoup. Physiquement, évidemment, il a changé, mais son caractère reste peu ou prou celui d'avant. Il reste quelqu'un de cultivé, mais là où par le passé il n'aurait agi qu'après avoir analysé toute une situation, il agit maintenant plus par instinct, même si ce n'est parfois pas la meilleure solution – il s'en rend compte plus tard, généralement.

Il sait faire des compromis, afin de retourner une situation peu avantageuse et s'en tirer sans casse. Selon lui, l'affrontement n'est pas une solution en soi, mais il sait que c'est parfois inévitable.
Il s'était procuré une arme – qui lui a été enlevée à son entrée au CenturyLink Field – pour se défendre. Bien qu'il n'ait jamais eu à s'en servir, cela le rassurait. Mais il ne sait pas s'il aurait pu blesser quelqu'un volontairement, tuer encore moins.

Sa connaissance de la ville est un atout pour lui comme pour une communauté. Son sens de l'orientation sans faille lui permet de toujours retrouver sa route.
La vie dans la rue lui a appris à se satisfaire de peu. Un repas frugal et un abri de fortune lui suffisent à passer une bonne nuit. Trouver ce dont il a besoin est devenu une seconde nature. En quinze ans, il a eu l'occasion d'apprendre bien des choses, dont le fait qu'on n'a pas besoin d'argent pour obtenir l'indispensable.

Cela exclut son addiction à l'alcool. Il voudrait pouvoir se passer de cette drogue, mais il n'a pas eu la possibilité de décrocher.
Vivre en marge lui a fait découvrir, à la manière forte, comme le monde peut être hostile. Aussi, Samson a du mal à faire confiance aux autres, et préfère de loin être seul. Au moins, il ne risque pas d'être battu ou détroussé. Il conserve pourtant l'envie de croire que les gens sont bons, ce qui lui coûte souvent des désillusions.

Samson est un homme finalement complexe, mais qui peut être un ami loyal, prêt à beaucoup de chose pour quelqu'un qu'il porte dans son estime. S'il est difficile d'obtenir sa confiance, une fois qu'elle est acquise il est un ami indéfectible. De la même manière, lorsqu'il déteste quelqu'un, c'est viscéral, et il est difficile de revenir dans ses grâces. L'aborder n'est pas simple, d'autant qu'il n'est pas particulièrement chaleureux.


The unforgiven

D'origine afroaméricaine, Samson a la peau noire, tout comme ses cheveux et sa barbe, qui se parsèment d'un peu de gris. Ces dernières années semblent avoir compté double pour lui. Certainement à cause de l'alcool et de la rue. Ses rides semblent plus marquées qu'elles ne devraient l'être.
Après quinze années de rue, sa carrure d'homme bien nourri s'est modifiée. Il est plus maigre, sans être famélique, mais est clairement issu d'un milieu où la vie est difficile.

Il est vêtu simplement, et porte un manteau qui le maintient au chaud et à l'abri de la pluie. Ses chaussures sont solides et faites pour la marche, puisqu'il passe le plus clair de son temps à se déplacer à pied.

Son sac à dos, du genre de ceux qu'on utilise en randonnée, contient de quoi survivre au mieux dans la rue : un mince tapis de mousse en guise de matelas, une couverture, de l'eau, un peu de nourriture et des vêtements de rechange.



Low man's lyrics


Samson naît à Seattle en 1960. Fils d'un médecin et d'une avocate, il passe sa jeunesse dans une école publique, jusqu'au divorce de ses parents. Il a alors 14 ans. Il est envoyé dans une école privée militaire, époque de laquelle il garde un sens de l'organisation quasi obsessionnel.

Passionné par les grands auteurs, il passe son temps libre à lire tout ce qu'il peut. C'est tout naturellement qu'il s'engage dans des études de lettres, à l'Université de Seattle. Ces études en établissement privé le mènent vers le métier de professeur de littérature. Il commence sa carrière dans ce même établissement, grâce à ses résultats exemplaires. C'est à cette époque qu'il rencontre celle qui sera son épouse, Lauren. Elle enseigne les sciences sociales, et est un des grands esprits qu'il a l'occasion de rencontrer. Il aura pour elle la plus grande des admirations. Le jeune couple s'installe en banlieue de Seattle, à Lynnwood, dans une petite maison.
Les années passent, la vie s'organise. Samson et Lauren se marient, et à peine un an plus tard, leur premier enfant naît. Une fille, qu'ils appelleront Mary-Ann, hommage à la mère de Samson, décédée peu de temps avant.  Deux ans après, c'est un garçon qui voit le jour, James Anthony. La famille coule des jours heureux, autant que possible.

La vie fait que si des liens forts savent se construire, mais elle sait aussi bien détruire. C'est un terrible accident qui changera la vie de Samson. Un trajet en voiture, sur l'autoroute chargée. Une météo exécrable, avec une forte pluie. Un camion qui fait une embardée.
Le carambolage implique cinquante-sept voitures et trois poids lourds, pour un total de trente-quatre morts et douze blessés.
Samson s'en sort presque indemne, miraculé. Ce qui n'est pas le cas de Lauren et des enfants, tués sur le coup.

Les mois suivants sont rythmés par la dépression, autant dire sans grande activité. Samson se laisse dépérir. A tel point qu'il est placé sous traitement antidépresseur, sans grand changement. Rapidement, il laisse tomber les pilules pour s'administrer un traitement maison. Le whiskey avait ceci de particulier de pouvoir réchauffer le corps et l'esprit, et ça marchait plus sûrement que les cachets. Oh, ce n'était pas par alcoolisme, non. Juste un verre, pour se remonter un peu. Puis un autre. Les semaines passant, c'était devenu la petite habitude, le verre qu'on se sert le soir après une longue journée de déprime. Et puis ça devient vite insuffisant, et il faut ajouter un second verre, puis un troisième. Jusqu'au malaise. Et bientôt, Samson pouvait compter en bouteilles.

Finalement, tout cela modifie ses performances au travail. le ses comportements fluctuants et son absentéisme de plus en plus fréquent, l'Université décide de se séparer du professeur. Samson se retrouve sans travail et donc sans revenu. Entre la maison à payer, les frais du quotidien, et les bouteilles à acheter, il se retrouve bientôt sans rien. Les traites ne sont plus réglées, et c'est bientôt l'expulsion. La pente fatale avait mené le pauvre homme à se retrouver à la rue. Il n'avait pas encore quarante ans, et était sans abri, sans aucune famille, alcoolique.

Quinze ans à vivre dans la rue, ça vous apprend deux ou trois trucs sur la survie. Et surtout, ça vous apprend que votre corps est capable de supporter des choses que vous ne soupçonniez whiskey. Et pourtant… Il arrivait à se faire quelques dollars en faisant de petits boulots, genre laver des voitures, livrer des trucs. Ça suffisait tout juste pour acheter de quoi manger, et boire, mais guère plus.

À côté de ça, la rue c'est hostile. Entre le climat, la faim, le froid, la chaleur, les voitures, les passants, le fait qu'il faille trouver un abri chaque nuit, la possibilité de se faire agresser pour se faire dépouiller du peu de biens qu'on a… Alors, Samson, homme qui n'a jamais eu à faire l'usage de la violence, doit s'adapter, et apprendre à défendre le peu qu'il possède encore.
Pour cela, il fait l'acquisition d'un couteau imposant – un Bowie Knife – qu'il porte à la ceinture, soigneusement caché sous son manteau.

Quinze années. Après cela, Samson n'imaginait pas qu'il y ait un retour à la normale, une possibilité de retrouver une vie comme celle qu'il avait eue avant ça. Évidemment, il ne pouvait certainement pas penser que ça pouvait empirer.

For whom the bell tolls


Voilà vingt jours que Samson devait faire preuve de la plus grande prudence. Vingt jours de crainte grandissante. Au début, ce n'était rien de vraiment différent des autres jours. La nuit était difficilement propice au repos, car le froid arrivait déjà, et les agressions et les vols n'étaient jamais à exclure. Samson passait ses nuits sous sa couverture, adossé à son sac, le Bowie Knife dans la main. Mais en deux semaines, tout avait pris une intensité hors du commun.

On parlait d'attaques, de gens qui s'en étaient pris à d'autres, de manière violente, sans raison. On parlait de gens qui perdaient pied, de manière incompréhensible, qui mordaient leurs victimes. Comme des animaux enragés. On disait toujours des choses incroyables, dans la rue. Entre les vérités, les mensonges, les déformations, et les élucubrations de clodos enivrés, il était difficile de faire le tri. Et malgré sa condition, Samson savait que tout n'était pas à prendre pour argent comptant.

Aussi, il ne croyait pas à ces ragots, faisant état de gens mordus, blessés, tués, qui finissaient par se relever et attaquer à leur tour d'autres personnes. Tout ça, c'est bon pour le cinéma. Un bon scénario de série Z. Pourtant, il avait bien fallu qu'il se rende à l'évidence, tout était vrai. Si on y réfléchissait, ça ne pouvait qu'être vrai.

Les première agressions étaient passées pour de simples faits divers, des actes d'illuminés, de malades, ou de drogués. Mais il était maintenant évident qu'on nous cachait des choses. Samson avait été témoin de scènes surréalistes. Des gens qui ne semblaient pas conscientes de quoi que ce soit. Des policiers qui les invectivaient, sans succès. Des sommations, puis des coups de feu. En vain. Samson se souviendrait longtemps de tout cela. Le bruit des armes à feu, le son des impacts des balles dans la chair. Et le râles de ces personnes, qui se trouvaient secouées par les tirs, mais qui ne tombaient pas ni ne donnaient signe de ressentir la douleur. Samson avait vu les policier abattre des gens, mais ce n'était pas ce qu'on avait vu récemment dans les journaux télévisés. Ce n'étaient pas des bavures honteuses, pas des procédures non respectées. C'était entièrement fait dans les règles, mais ces gens… ces geignards se contentaient d'ignorer les ordres des représentants de la loi. Ils étaient sourds à toute consigne, et se montraient mollement agressifs.

S'il connaissait des endroits où être en sécurité, Samson savait qu'il ne pourrait pas tenir longtemps, isolé. Il connaissait bien du monde, dans la rue. Des gens comme lui, des commerçants, mais tous se méfiaient de tout et de tous. Les boutiques fermaient leurs rideaux de fer, tentant de résister au mieux aux émeutiers qui cassaient tout sur leur passage. Il fallait trouver un endroit sûr. Et la rue n'en avait jamais été un.

Le gouvernement avait lancé des mesures. L'armée constituait des camps sécurisés, avec palissades et gardes armés. Ce pouvait être une solution. Mais était-il prêt à retrouver ce confort qui lui manquant depuis quinze ans, au détriment de la liberté à laquelle il avait pris goût ? Être en vie, en sécurité, mais enfermé, en cage, sous surveillance… C'était un choix qu'il lui faudrait faire.

Pour le moment, cela faisait deux jours qu'il n'avait pas bu une goutte d'alcool. Les tremblements s'étaient stabilisés, mais ils étaient toujours là, encore pour quelques jours. Il ne pensait qu'à ça, trouver de quoi boire. Ça calmerait ses spasmes, et surtout il pourrait dormir. Mais était-ce une bonne idée ? Il commençait à se demander sérieusement ce qui était pour le mieux. Et si tout ça n'était que la conséquence du manque d'alcool ? Une hallucination, un delirium ? Il n'y avait qu'un moyen de le savoir. En avait-il vraiment envie ? Et si le monde était vraiment en train de devenir un enfer ?

Samson traînait du côté de Capitol Hill. Enfin, il traînait… Il faisait en sorte de faire profil bas, surtout. Les patrouilles étaient renforcées, on diffusait des messages en continu pour que les habitants restent chez eux. Autant dire que les rues ne faisaient pas figure d'endroit sûr. Sans compter qu'on pouvait voir arriver un de ceux qu'on disait infectés.
Samson faisait son petit itinéraire, depuis Mercer Street, en évitant les grandes artères. Il serait bientôt sur Madison Street. S'il arrivait sur Pine Street, il pourrait squatter un appartement abandonné qu'il connaissait. Il y serait tranquille quelques jours, sans doute. S'il y arrivait.

En tournant un coin de rue, il vit un véhicule. Un Humvee. L'armée. Une patrouille, rien de très inquiétant, mais il préférait l'éviter. Les images des flics tirant sur des infectés lui revenaient en tête. Et les bruits. Non, il ne voulait pas croiser leur chemin.
Mais le sevrage lui donnait des crampes et ses jambes refusaient de lui répondre. Le Humvee tourna dans sa direction, avança lentement vers lui et s'arrêta à bonne distance. Quatre hommes en descendirent, portant fusils d'assaut et tenues militaires, suivis par un cinquième, un porte-voix  la main.

« NE FAITES PLUS UN GESTE. NOUS ÉTABLISSONS DES PATROUILLES POUR METTRE LES PERSONNES SAINES À L'ABRI. DÉCLINEZ VOTRE IDENTITÉ. »

Il hésitait. Il ne pouvait fuir. Il ne pouvait pas non plus adopter un comportement hostile. Il serait abattu. Il n'avait pas le choix.

« FOUTEZ-MOI LA PAIX ! J'AI RIEN DEMANDÉ À PERSONNE ! »

La rue tournait. Le bitume faisait de vagues sous ses pieds. S'il n'avait pas bu depuis deux jours, il n'avait rien mangé non plus, obsédé qu'il était par la boisson. Il en ressentait les effets, maintenant. Sa vue se troublait, et il secoua la tête et se frotta les yeux, sans que cela n'arrange grand-chose. Entre temps, les soldats s'étaient rapprochés, et l'homme au porte-voix n'avait plus besoin de ce dernier pour que Samson l'entende.

« Allez, soyez raisonnable. Venez avec nous, et vous pourrez recevoir des soins. Nous avons de la nourriture, des lits, et tout ce dont vous aurez besoin. Vous y serez en sécurité. »

C'était tentant, mais quelque chose retenait Samson de se décider. Il ne savait pas quoi, mais il n'arrivait simplement pas à exprimer un refus ou une acceptation. Puis, il réalisa que quelque chose clochait. Quoi ? Il cherchait. Quelque chose avait changé, vraiment, ou était-ce encore une hallucination ? Les soldats avançaient encore. Tous les quatre, un pas après l'autre, ils s'approchaient du sans-abri. Quatre ?! N'étaient-ils pas cinq ?

Si. L'un d'eux avait disparu. Et avant qu'il ne puisse réfléchir à quoi que ce soit, Samson ressentit la brève douleur fulgurante qui lui envahit l'arrière du crâne quand le soldat manquant lui écrasa un coup de crosse sur la nuque.

« Bien. Chargez-le. On rentre au stade. »


time to meet the devil

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fiche (c) elephant song.
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Re: Samson Armstrong

Dim 1 Nov 2015 - 20:28

Bienvenue ici pour la seconde fois ^^
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Re: Samson Armstrong

Dim 1 Nov 2015 - 20:32

Hell'come !
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Re: Samson Armstrong

Dim 1 Nov 2015 - 21:25

RE-Bienvenue l'ami ! Very Happy
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Re: Samson Armstrong

Lun 2 Nov 2015 - 0:44

T'as finalement trouvé par où entrer Smile


Re-Bienvenue du coup !
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Re: Samson Armstrong

Lun 2 Nov 2015 - 18:30

Bienvenue bienvenue ! Samson Armstrong 1342238320
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Re: Samson Armstrong

Jeu 5 Nov 2015 - 16:13

Le monstre de foire lève timidement une main immense et un sourire gêner apparait sur le faciès monstrueux de Bobby.

Euh... Bienvenue et bonne chance... Euh... Fais attention à toi ok?
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Re: Samson Armstrong

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