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Adrian Maddarov, mutation en enfer
Lun 2 Nov 2015 - 18:30
32 • AMERICAIN • TECHNICIEN LOGISTIQUE MILITAIRE • CENTURYLINK
Adrian a 32 ans aujourd'hui mais à peu de choses près la maturité d'un gamin qui n'a pas su vieillir. Il a pourtant rapidement rejoint l'armée, un peu par défaut, il ne savait pas quoi faire d'autre, et a été formaté pour correspondre aux standards requis. Il a rapidement acquis la science de l'illusion, savoir donner le change, sembler serein et concentré, discipliné quand la situation l'exige. Et à force de temps passé parmi les militaires, il a appris à être très professionnel et faire son travail comme il est attendu, sans zèle, juste bien. Rentrer dans le cadre, savoir que l'on compte sur lui et être digne de confiance. Ce qui lui a permis de progresser dans l'état-major, grâce à ses états de service plus qu'à sa personnalité loufoque. Car dès lors qu'il se décolle de ses moniteurs, de ses lites de fournitures et de ses inventaires de stockage, Adrian est un pétage de plomb constant. Tantôt lunaire et nonchalant, tantôt arrogant et séducteur, le type est aussi instable qu'une bille de plomb prise entre deux aimants. C'est pas qu'il est cliniquement bipolaire, c'est juste que dès qu'il se déconcentre, il est la proie de ses émotions. Et il s'en tape. Il s'en accommode même. Ce qui n'est pas toujours le cas de ses supérieurs, qui petit à petit se méfient de son comportement pas toujours prévisible en dehors des baraquements.
Seulement, les événements vont avoir un impact sur lui. De par sa position, il se sait attendu, que ce soit par ses camarades de l'armée ou par les civils. Tout le monde va avoir besoin de lui et pas uniquement lors des heures de boulot. Ça va le changer. Il va devoir devenir un adulte, pour de bon. Et toute la journée. Et ça, devenir un adulte, c'était pas prévu.
Seulement, les événements vont avoir un impact sur lui. De par sa position, il se sait attendu, que ce soit par ses camarades de l'armée ou par les civils. Tout le monde va avoir besoin de lui et pas uniquement lors des heures de boulot. Ça va le changer. Il va devoir devenir un adulte, pour de bon. Et toute la journée. Et ça, devenir un adulte, c'était pas prévu.
Plutôt beau garçon et beau parleur, Adrian a toujours su manier habilement ses atouts pour parvenir à ses fins. Ses nasses sont chargées de corps qui sont venus s'y échouer. Drôle, blagueur, sourire ravageur punaisé à la figure, il a très vite appris que le charme prévalait sur tout autre élément de domination. Il n'est ainsi pas vraiment costaud, il s'entretient, carrière militaire oblige, mais dès lors qu'il fait du sport avec des camarades de terrain, il se fait ramasser comme une pucelle.
Un bon mètre 80, 70 kilos bien tassés et un port de l'uniforme presque élégant. Mais ce qu'il porte sur lui c'est avant tout ses responsabilités. D'ordinaire, il les porte fièrement ou les laisse couler sur le dos. Il trie. Toutes ces responsabilités sont siennes dorénavant. Là, dans son cortex et sur son échine, il n'est d'ailleurs pas impossible qu'à terme, Adrian finisse un poil courbé.
Un bon mètre 80, 70 kilos bien tassés et un port de l'uniforme presque élégant. Mais ce qu'il porte sur lui c'est avant tout ses responsabilités. D'ordinaire, il les porte fièrement ou les laisse couler sur le dos. Il trie. Toutes ces responsabilités sont siennes dorénavant. Là, dans son cortex et sur son échine, il n'est d'ailleurs pas impossible qu'à terme, Adrian finisse un poil courbé.
Pour comprendre Adrian, il faut d'abord comprendre ses deux parents. Deux espions biélorusses partis exercer leur art à Cuba pour le compte de l'URSS, puis laissés de côté en 62 après la crise des missiles et astucieusement recrutés par les USA comme habiles contre-espions en Floride. C'est dire si le petit Adrian, né à Miami vingt ans plus tard a le devoir, l'uniforme et une certaine idée de la loyauté dans le sang. Son enfance est émaillée de plusieurs difficultés. Celle d'être un fils de ruskov, avec le nom qui va avec dans une Amérique très prudente et conservatrice, celle d'être le fils de deux espions retournés qui devaient s'évertuer à maintenir leur couverture d'ingénieurs en télécom, celle aussi d'avoir du grandir un peu seul au vu des nombreuses absences de papa et maman et des grands parents à l'autre bout du monde. Pas toujours bien accepté à l'école, Adrian a du apprendre très tôt à séduire ses camarades pour se faire une place. Vu qu'il n'était pas bien fort avec ses poings, ni avec le théorème de Pythagore, il a du l'être avec les mots. À mesure qu'il grandit, son don pour la séduction s'affirme et s'intensifie. Comme un pied de nez à l'histoire familiale, il intègre une université technique spécialisée dans les télécoms, mais il connectera beaucoup plus de jeunes filles que de standards et au bout de deux ans, il dut se rendre à l'évidence, il n'était pas doué pour les études. Il l'était pour les bals de promo en revanche, mais ça pèse pas lourd sur un bulletin.
Comme souvent dans ces cas, c'est papa qui va chercher à placer son fils et à 19 ans, Adrian intègre l'armée, sans bal de promo. Les tests physiques n'étant pas ultra convaincants, Adrian se fait les dents à l'accueil où il informe les jeunes venus chercher les formulaires pour s'engager. Plutôt à l'aise, il va très vite user de sa gouaille dans les différentes high school de Floride pour sensibiliser les jeunes à ce parcours de vie et expliquer la pléthore de rôles et de métiers que l'armée avait à offrir. Les jeunes filles, principalement. Et au vu de la recrudescence du recrutement de standardistes, chargée de pressing ou cuisinières (oui, c'est une Amérique très conservatrice) l'état-major va décider de le réorienter. C'est une nouvelle fois son père, fraîchement retraité qui va lui dégoter son fauteuil. Celui de technicien logistique. Ça paraît rien comme ça, mais c'est un poste extrêmement stratégique. Adrian va donc gérer les fournitures dans les camps, les transports d'hommes et de véhicules, les livraisons de matériel et d'armement, les commandes diverses et manifestement, le boulot fera l'affaire. Sans s'épanouir pleinement, Adrian va grandir et faire le job, si bien qu'il va rapidement être amené à gérer l'ensemble des camps du sud-est américain et obtenir le grade d'ingénieur militaire. Sa faculté à tisser des liens et à comprendre les besoins de chacun lui assure une carrière jusqu'ici rectiligne.
Ça, c'est pour le côté pile. Parce que le bougre a un sacré côté face. Dès qu'il retire son uniforme, Adrian redevient le fougueux qu'il était adolescent. Capable de se battre dans un bar, ou même dans une pièce vide, de séduire la première venue, de vomir dans la rue et de s'endormir à côté. Tant qu'il est en mesure d'assurer le boulot, l'armée a tendance à le laisser vivre. Surtout que ses frasques ne remontent que très rarement à ses supérieurs. Du coup sa dualité entre le professionnel et le professionnel du n'importe quoi ne posait pas de problème, les deux n'entrant pas en collision. Et puis même à 32 ans, même après dix bonnes années de bons et loyaux services militaires, Adrian ne voyait pas pourquoi il devait se ranger des bars à jeunettes. C'était un peu son moteur. Ou son carburant. Par ailleurs, c'était un soir comme un autre. Rejoindre les habitués d'un bar non loin de Miami Beach, descendre quelques bouteilles et envoyer des regards ravageurs à toute l'audience. Quand ses potes mettent l'ambiance, dansent et retirent leurs chemises, Adrian joue celui qui se contient, s'amuse des débordements de ses camarades mais reste classe et élégant. Comme ça, dès que les chicas se lassent des gueulards, elles se rabattent sur le beau brun au sourire bright et qui sait encore se tenir. Et il pioche. Ce soir-là, il y avait cette latina caliente, qui lui faisait de l'oeil dans sa robe moulante. Regarder les yeux, toujours, et entamer la discussion. Ah ils sont cons mes potes, toi t'es venue avec des copines aussi, ah ouais là-bas je vois, éviter de dire qu'il est dans l'armée, ça refroidit toujours l'ambiance, payer un coup ou deux et puis s'éclipser dans la nuit. Le pattern idéal, habituel, efficace. Des centaines de fois, il avait fait ça. Et des centaines de fois ça avait été cool.
Le lendemain, encore un peu fatigué, il dépose la jeune fille à son véhicule puis quitte la ville pour retrouver le camp et ses livraisons de munitions sur toute la côte est. Il salue tout le monde, boit deux cafés et avale quelques pâtisseries trop grasses puis se colle les yeux dans ses listings et commence à vérifier que toutes les fournitures s'acheminent au bon endroit. Deux heures plus tard, bientôt la pause de midi et un sous-fifre lui fait parvenir un message. Il était attendu au bureau du caporal. C'était rare, c'était souvent quand un chargement prenait du retard, donc c'était rare. Détendu, il monte au bureau, près à s'excuser pour l'éventuel retard pris en argumentant que de son côté tout le nécessaire a été fait. Seulement voilà, le caporal n'était pas seul.
Maddarov, je vais être concis. Je vous présente le fils de l'ambassadeur cubain. Parait-il que vous avez fait la rencontre de sa fiancée hier soir. Je ne veux rien savoir. Vous savez que les gouvernements de deux pays tentent de se rabibocher. On ne peut pas faire ça ici avec vous. Vous allez être muté. Vous avez deux heures pour récupérer vos affaires et dire au revoir à tout le monde. Un courrier vous sera envoyé vous notifiant de votre nouvelle affectation. Vous pouvez disposer.
Concis, ouais, c'était concis. Adrian n'a dit au revoir à personne. Il a juste pris son mug et a tout laissé en plan. Il s'en est allé à l'anglaise, sonné et n'est pas sorti de chez lui pendant trois jours. Au troisième jour, le courrier est arrivé. C'était Seattle. Il était attendu dans une semaine. Il allait devenir formateur aux métiers de la logistique. Bon. C'était pas si mal. Mais putain, tout ce boulot ruiné en une nuit. Il n'avait même pas la rage. Il pensait à toutes ces filles là-haut, transites de froid qui n'attendait que lui. L'armée lui avait fait à l'envers, tant pis, plus rien ne serait jamais pareil.
Comme souvent dans ces cas, c'est papa qui va chercher à placer son fils et à 19 ans, Adrian intègre l'armée, sans bal de promo. Les tests physiques n'étant pas ultra convaincants, Adrian se fait les dents à l'accueil où il informe les jeunes venus chercher les formulaires pour s'engager. Plutôt à l'aise, il va très vite user de sa gouaille dans les différentes high school de Floride pour sensibiliser les jeunes à ce parcours de vie et expliquer la pléthore de rôles et de métiers que l'armée avait à offrir. Les jeunes filles, principalement. Et au vu de la recrudescence du recrutement de standardistes, chargée de pressing ou cuisinières (oui, c'est une Amérique très conservatrice) l'état-major va décider de le réorienter. C'est une nouvelle fois son père, fraîchement retraité qui va lui dégoter son fauteuil. Celui de technicien logistique. Ça paraît rien comme ça, mais c'est un poste extrêmement stratégique. Adrian va donc gérer les fournitures dans les camps, les transports d'hommes et de véhicules, les livraisons de matériel et d'armement, les commandes diverses et manifestement, le boulot fera l'affaire. Sans s'épanouir pleinement, Adrian va grandir et faire le job, si bien qu'il va rapidement être amené à gérer l'ensemble des camps du sud-est américain et obtenir le grade d'ingénieur militaire. Sa faculté à tisser des liens et à comprendre les besoins de chacun lui assure une carrière jusqu'ici rectiligne.
Ça, c'est pour le côté pile. Parce que le bougre a un sacré côté face. Dès qu'il retire son uniforme, Adrian redevient le fougueux qu'il était adolescent. Capable de se battre dans un bar, ou même dans une pièce vide, de séduire la première venue, de vomir dans la rue et de s'endormir à côté. Tant qu'il est en mesure d'assurer le boulot, l'armée a tendance à le laisser vivre. Surtout que ses frasques ne remontent que très rarement à ses supérieurs. Du coup sa dualité entre le professionnel et le professionnel du n'importe quoi ne posait pas de problème, les deux n'entrant pas en collision. Et puis même à 32 ans, même après dix bonnes années de bons et loyaux services militaires, Adrian ne voyait pas pourquoi il devait se ranger des bars à jeunettes. C'était un peu son moteur. Ou son carburant. Par ailleurs, c'était un soir comme un autre. Rejoindre les habitués d'un bar non loin de Miami Beach, descendre quelques bouteilles et envoyer des regards ravageurs à toute l'audience. Quand ses potes mettent l'ambiance, dansent et retirent leurs chemises, Adrian joue celui qui se contient, s'amuse des débordements de ses camarades mais reste classe et élégant. Comme ça, dès que les chicas se lassent des gueulards, elles se rabattent sur le beau brun au sourire bright et qui sait encore se tenir. Et il pioche. Ce soir-là, il y avait cette latina caliente, qui lui faisait de l'oeil dans sa robe moulante. Regarder les yeux, toujours, et entamer la discussion. Ah ils sont cons mes potes, toi t'es venue avec des copines aussi, ah ouais là-bas je vois, éviter de dire qu'il est dans l'armée, ça refroidit toujours l'ambiance, payer un coup ou deux et puis s'éclipser dans la nuit. Le pattern idéal, habituel, efficace. Des centaines de fois, il avait fait ça. Et des centaines de fois ça avait été cool.
Le lendemain, encore un peu fatigué, il dépose la jeune fille à son véhicule puis quitte la ville pour retrouver le camp et ses livraisons de munitions sur toute la côte est. Il salue tout le monde, boit deux cafés et avale quelques pâtisseries trop grasses puis se colle les yeux dans ses listings et commence à vérifier que toutes les fournitures s'acheminent au bon endroit. Deux heures plus tard, bientôt la pause de midi et un sous-fifre lui fait parvenir un message. Il était attendu au bureau du caporal. C'était rare, c'était souvent quand un chargement prenait du retard, donc c'était rare. Détendu, il monte au bureau, près à s'excuser pour l'éventuel retard pris en argumentant que de son côté tout le nécessaire a été fait. Seulement voilà, le caporal n'était pas seul.
Maddarov, je vais être concis. Je vous présente le fils de l'ambassadeur cubain. Parait-il que vous avez fait la rencontre de sa fiancée hier soir. Je ne veux rien savoir. Vous savez que les gouvernements de deux pays tentent de se rabibocher. On ne peut pas faire ça ici avec vous. Vous allez être muté. Vous avez deux heures pour récupérer vos affaires et dire au revoir à tout le monde. Un courrier vous sera envoyé vous notifiant de votre nouvelle affectation. Vous pouvez disposer.
Concis, ouais, c'était concis. Adrian n'a dit au revoir à personne. Il a juste pris son mug et a tout laissé en plan. Il s'en est allé à l'anglaise, sonné et n'est pas sorti de chez lui pendant trois jours. Au troisième jour, le courrier est arrivé. C'était Seattle. Il était attendu dans une semaine. Il allait devenir formateur aux métiers de la logistique. Bon. C'était pas si mal. Mais putain, tout ce boulot ruiné en une nuit. Il n'avait même pas la rage. Il pensait à toutes ces filles là-haut, transites de froid qui n'attendait que lui. L'armée lui avait fait à l'envers, tant pis, plus rien ne serait jamais pareil.
Adrian arriva à Seattle sous la pluie. Il allait dormir à la base militaire de Lewis, avec tout plein de nouveaux copains le temps qu'il se trouve un nid douillet. C'était même pas en ville, c'était même pas en banlieue, c'était dans un bled où il y a plus de pluie que de marquages au sol. Ses nouveaux supérieurs furent très honnêtes avec lui. Tout le monde savait quelles étaient les raisons de sa mutation et il était absolument inconcevable que ça se reproduise ici. La Floride et le soleil qui tape sur la tête, les paillettes et les bimbos, c'est fini, c'est pas le genre de la maison. Mon œil, pensa Adrian. Y'a des bimbos partout. Depuis la fenêtre de sa chambre, qu'il partage avec cinq recrues, des jeunes hommes virils et un peu bêtas, Adrian mate la pluie s’abattre sur la nuit noire. La base est perdue dans le fond d'un trou, voire même au milieu d'un lac tellement il y a de l'eau partout. Il savait qu'il ne tiendrait pas longtemps à se faire chier ici, il fallait que tout s'accélère.
Dès les premiers jours, Adrian se mit en quatre pour être absolument parfait. Retenir les noms, les grades, les visages et surtout prouver qu'il était un expert en logistique extrêmement précieux. Il connaissait déjà sur le bout des doigts les logiciels, les appareils, les services gouvernementaux à contacter, en deux jours il savait situer tout les camps, les écoles, les ports, les dortoirs, les entrepôts, les usines, les services de recrutement des états de Washington et de l'Oregon sur une carte et toutes les routes qui les reliaient. La zone entre Vancouver et Sacramento était devenue son terrain de jeu, et ça n'était pas passé inaperçu. Plus personne ne se méfiait de lui en une semaine, et ses souries cajoleurs commençaient enfin à faire effet. Encore une semaine et il pouvait avoir son chez soi en ville et reprendre ses activités nocturnes dans la foulée. C'était parfait. Sa vie allait reprendre là où il l'avait posée, bien que deux milles kilomètres plus loin dans la pluie. Seulement ladite semaine ne se passa pas comme prévu. Du tout. Ça a commencé avec des doutes sur une nouvelle épidémie, une maladie qui toucherait de plus en plus d'individus. Et à travers le pays. Voire le monde. La police est vite débordée et les militaires sont requis pour maintenir la paix.
C'était l'opération Emerald Freedom. Premier réflexe, Adrian se demanda qui nommait les opérations. Genre, est-ce que quelque part, y'avait un mec qu'était payé pour donner leur petite appellation aux opés ? Mais cette idée fut vite chassée par la masse hors du commun de boulot qui lui tombait sur les bras. Un de ses supérieurs lui dit, sourire en coin, il apparaît que vous savez ce que vous faîtes, alors faîtes-le bien. S'il avait su, il serait passé pour un guignol et on ne lui demanderait rien. Au départ, épidémie oblige, Adrian pensait qu'il allait être délégués aux transferts de médicaments, de personnel hospitalier et à l'aménagement de grands espaces pour accueillir les malades. Mais ça, c'était au départ.
Très vite, on orienta ses travaux sur le site du stade, en centre-ville. Stratégique, grand, fermé, très facilement accessible par la route ou par les airs. Son boulot : assurer l'approvisionnement en eau, vivres, médocs, armes et petits bonshommes pour tenir les armes en deux jours. C'était quoi cette épidémie bordel ? La première des questions, c'était pour combien de personnes ? La seconde : quel genre d'armes ? Quand c'est comme ça et qu'on n'a pas bien de réponse à donner, il faut toujours voir en gros. Pour beaucoup de personnes, toutes les armes. Il alla donc s'employer à vider tout les stocks à 300 kms alentours et à faire venir manu militari tout ça en convois spéciaux. On ne lui a pas dit qu'il fallait être discret, alors il n'allait pas l'être.
Les stocks se vidaient partout à une vitesse folle, mais il avait fait assez vite pour réserver suffisamment de provisions et de munitions pour garder un stade, aussi grand soit-il. Des fusils, des grenades, des fusils à lunette, tout l'arsenal chéri de l'U.S Army. Et ça lui avait pris une journée. Entière. Sans pause-déj. Une fois tout les convois confirmés, il alla se rendre dans le bureau du commandant pour fanfaronner un poil.
Mon commandant. Toutes les fournitures et tout l'armement nécessaire est en route pour le stade. Idem pour le personnel médical militaire et les bases médicales mobiles.
Très bien. Vous n'avez plus qu'à vous y rendre pour accueillir tout ça. Demandez le colonel Purcell. Il n'a aucune idée de qui vous êtes, il s'en tape sûrement, mais c'est à vous de réceptionner tout ce que vous avez envoyé. Prenez un véhicule au garage. Et un fusil.
Aller sur le terrain ? Adrian n'était pas allé sur le terrain depuis des lustres. Depuis ses premières formations militaires. Pour lui l'armée c'était des bureaux et des écrans. Un fusil. Bordel. Un fusil. Le commandant dépêcha quelqu'un pour l'accompagner jusqu'à une jeep vieillotte et toute rouillée et pour lui coller un fusil dans les bras. En théorie, vous n'aurez pas à vous en servir. Bon. On lui fila un GPS pour se rendre sans problème jusqu'à sa base. Il pleuvait des cordes raides et c'était le soleil couchant. C'était pas si long jusqu'à Seattle. Surtout que la route était complètement vide. Rien. Juste un checkpoint à l'entrée où il n'a a eu aucun mal à montrer patte blanche. Jeep oblige. Les types l'ont même rencardé sur le chemin le plus court jusqu'au stade. Et sur le fait de ne jamais, jamais s'arrêter quoiqu'il arrive.
Adrian s'est évertué à ne pas faillir à cette mise en garde. Même si c'était le gros bordel en ville. Adrian se sentait livide. Des malades qui titubaient partout. Et des flics qui leur tiraient dessus. Et des malades qui se relevaient. Et des flics qui fuyaient. Même pas une jolie fille dans le lot. Arrivé au stade, Adrian demanda à se présenter au Colonel... Merde c'est quoi son nom déjà..? Il demanda à se présenter au colonel, il venait depuis la base militaire de Lewis et il devait réceptionner tout un tas de cargaisons qui étaient déjà en route. On lui fit comprendre que rien de tout ça n'était prévu, ce à quoi rétorqua Adrian que le fait qu'ils ne soient pas au courant étant bon an mal an prévu aussi. On le fit pénétrer à l'intérieur, sur la pelouse, qu'il pouvait se garer à l'entrée là. Adrian attrapa son fusil, et descendit sur la pelouse. Le colonel Purcell va être mis au courant de votre arrivée, lui dit-on. Mais il s'en foutait, au vu du spectacle étalé sur l'herbe coupée. La pelouse, jonchée de panique. Et il comprit de suite que les bimbos et les paillettes étaient définitivement enterrées dans son passé.
Dès les premiers jours, Adrian se mit en quatre pour être absolument parfait. Retenir les noms, les grades, les visages et surtout prouver qu'il était un expert en logistique extrêmement précieux. Il connaissait déjà sur le bout des doigts les logiciels, les appareils, les services gouvernementaux à contacter, en deux jours il savait situer tout les camps, les écoles, les ports, les dortoirs, les entrepôts, les usines, les services de recrutement des états de Washington et de l'Oregon sur une carte et toutes les routes qui les reliaient. La zone entre Vancouver et Sacramento était devenue son terrain de jeu, et ça n'était pas passé inaperçu. Plus personne ne se méfiait de lui en une semaine, et ses souries cajoleurs commençaient enfin à faire effet. Encore une semaine et il pouvait avoir son chez soi en ville et reprendre ses activités nocturnes dans la foulée. C'était parfait. Sa vie allait reprendre là où il l'avait posée, bien que deux milles kilomètres plus loin dans la pluie. Seulement ladite semaine ne se passa pas comme prévu. Du tout. Ça a commencé avec des doutes sur une nouvelle épidémie, une maladie qui toucherait de plus en plus d'individus. Et à travers le pays. Voire le monde. La police est vite débordée et les militaires sont requis pour maintenir la paix.
C'était l'opération Emerald Freedom. Premier réflexe, Adrian se demanda qui nommait les opérations. Genre, est-ce que quelque part, y'avait un mec qu'était payé pour donner leur petite appellation aux opés ? Mais cette idée fut vite chassée par la masse hors du commun de boulot qui lui tombait sur les bras. Un de ses supérieurs lui dit, sourire en coin, il apparaît que vous savez ce que vous faîtes, alors faîtes-le bien. S'il avait su, il serait passé pour un guignol et on ne lui demanderait rien. Au départ, épidémie oblige, Adrian pensait qu'il allait être délégués aux transferts de médicaments, de personnel hospitalier et à l'aménagement de grands espaces pour accueillir les malades. Mais ça, c'était au départ.
Très vite, on orienta ses travaux sur le site du stade, en centre-ville. Stratégique, grand, fermé, très facilement accessible par la route ou par les airs. Son boulot : assurer l'approvisionnement en eau, vivres, médocs, armes et petits bonshommes pour tenir les armes en deux jours. C'était quoi cette épidémie bordel ? La première des questions, c'était pour combien de personnes ? La seconde : quel genre d'armes ? Quand c'est comme ça et qu'on n'a pas bien de réponse à donner, il faut toujours voir en gros. Pour beaucoup de personnes, toutes les armes. Il alla donc s'employer à vider tout les stocks à 300 kms alentours et à faire venir manu militari tout ça en convois spéciaux. On ne lui a pas dit qu'il fallait être discret, alors il n'allait pas l'être.
Les stocks se vidaient partout à une vitesse folle, mais il avait fait assez vite pour réserver suffisamment de provisions et de munitions pour garder un stade, aussi grand soit-il. Des fusils, des grenades, des fusils à lunette, tout l'arsenal chéri de l'U.S Army. Et ça lui avait pris une journée. Entière. Sans pause-déj. Une fois tout les convois confirmés, il alla se rendre dans le bureau du commandant pour fanfaronner un poil.
Mon commandant. Toutes les fournitures et tout l'armement nécessaire est en route pour le stade. Idem pour le personnel médical militaire et les bases médicales mobiles.
Très bien. Vous n'avez plus qu'à vous y rendre pour accueillir tout ça. Demandez le colonel Purcell. Il n'a aucune idée de qui vous êtes, il s'en tape sûrement, mais c'est à vous de réceptionner tout ce que vous avez envoyé. Prenez un véhicule au garage. Et un fusil.
Aller sur le terrain ? Adrian n'était pas allé sur le terrain depuis des lustres. Depuis ses premières formations militaires. Pour lui l'armée c'était des bureaux et des écrans. Un fusil. Bordel. Un fusil. Le commandant dépêcha quelqu'un pour l'accompagner jusqu'à une jeep vieillotte et toute rouillée et pour lui coller un fusil dans les bras. En théorie, vous n'aurez pas à vous en servir. Bon. On lui fila un GPS pour se rendre sans problème jusqu'à sa base. Il pleuvait des cordes raides et c'était le soleil couchant. C'était pas si long jusqu'à Seattle. Surtout que la route était complètement vide. Rien. Juste un checkpoint à l'entrée où il n'a a eu aucun mal à montrer patte blanche. Jeep oblige. Les types l'ont même rencardé sur le chemin le plus court jusqu'au stade. Et sur le fait de ne jamais, jamais s'arrêter quoiqu'il arrive.
Adrian s'est évertué à ne pas faillir à cette mise en garde. Même si c'était le gros bordel en ville. Adrian se sentait livide. Des malades qui titubaient partout. Et des flics qui leur tiraient dessus. Et des malades qui se relevaient. Et des flics qui fuyaient. Même pas une jolie fille dans le lot. Arrivé au stade, Adrian demanda à se présenter au Colonel... Merde c'est quoi son nom déjà..? Il demanda à se présenter au colonel, il venait depuis la base militaire de Lewis et il devait réceptionner tout un tas de cargaisons qui étaient déjà en route. On lui fit comprendre que rien de tout ça n'était prévu, ce à quoi rétorqua Adrian que le fait qu'ils ne soient pas au courant étant bon an mal an prévu aussi. On le fit pénétrer à l'intérieur, sur la pelouse, qu'il pouvait se garer à l'entrée là. Adrian attrapa son fusil, et descendit sur la pelouse. Le colonel Purcell va être mis au courant de votre arrivée, lui dit-on. Mais il s'en foutait, au vu du spectacle étalé sur l'herbe coupée. La pelouse, jonchée de panique. Et il comprit de suite que les bimbos et les paillettes étaient définitivement enterrées dans son passé.
passeport :♦ recensement de l'avatar. - Code:
JAMES FRANCO ♦
♦ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
♦ADRIAN
♦ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
♦ MADDAROV
♦ recensement du métier. - Code:
♦ INGENIEUR LOGISTIQUE
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Re: Adrian Maddarov, mutation en enfer
Lun 2 Nov 2015 - 18:43
Hey hey ! J'ai bien aimé ta fiche
Rebienvenue Maddarov !
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Re: Adrian Maddarov, mutation en enfer
Lun 2 Nov 2015 - 19:32
ReBienvenue ici !
Edit, j'ai réparé ton code.
Edit, j'ai réparé ton code.
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