Slut like u !
Ven 6 Nov 2015 - 14:23
T'as pris les vestes ?
Il était tôt ce matin là. Suffisamment pour éviter de possibles bouchons sur la route, alors que le monde partait en vrille. Attendant sa soeur dans le hall de l'immeuble, Carmen observa son paquet de cigarette vides, alors qu'elle en tenait la dernière à la main. SSi elle avait commencé à se sevrer de sa consommation depuis bien longtemps, elle avait toujours juré de s'en griller une dernière pour une grande occasion. Un mariage, l'ouverture d'une seconde boîte de nuit, une possible grossesse d'Ana. Mais là tout de suite, elle se demandait si ce n'était pas vraiment l'occasion de fumer la dernière cigarette de sa vie. Faisant signe à sa soeur de la rejoindre en bas tandis qu'elle refusait de jeter un dernier regard à son appartement, le coeur serré.
Assise dans la voiture alors qu'Ana terminait de ranger ses bagages, prenant place sur le côté passager pendant qu'elle portait la cigarette à ses lèvres, allumant celle-ci à l'aide d'un briquet, observant le camping car devant elle qui semblait ne jamais vouloir s'en aller, leur bloquant le passage. Pourtant, les phares étaient allumés, le conducteur ne devait pas être loin. Alors pourquoi était-ce si LONG ?
Carmen fronça les sourcils, tandis qu'Ana tentait de joindre sans succès Axel et Kenny.
On devrait aller jeter un oeil chez eux, aucun répond je m'inquiète vraiment là.
On ira quand l'autre crétin consanguin se bougera...
Elle allait lui faire sa fête. Mais d'abord, savourer. Elle avait rejeté la dernière bouffée de nicotine depuis 5 bonnes minutes sans que rien ne se passe. Et visiblement, alors que le soleil commençait à se lever, pas mal de personnes semblaient avoir une petite idée comme la sienne, au vu de leur valises qu'ils enfournaient dans leur coffre de voiture, une lueur paniquée dans le regard.
Premier coup de klaxon, rapidement suivi d'un second, avant qu'enfin un individu daigne réagir, s'approchant mollement du camping car.
C'était donc lui le neuneu qui restait garé comme un abruti en plein milieu de la route là ? Et en prime, il ne semblait même pas pressé malgré le regard insistant de Carmen.
Je vais me le faire...
Non Cara, j'ai pas envie qu'on...
Ana n'eut jamais l'occasion de finir sa phrase que la portière claquait déjà, la gérante déjà lancée dans une colère froide à l'encontre du grand brun. Lui tapant sur l'épaule alors qu'il atteignait la portière, elle lui laissa l'occasion de lui faire face avant d'enfin ouvrir la bouche, bras croisés contre sa veste en cuir.
T'as pas trop l'impression d'emmerder le monde là ? Alors bouge moi ton bordel sur roues avant que ça devienne un tipi s'il te plaît.
Politesse de rigueur, malgré son regard noir. Il n'y avait pas pire pour la mettre en rogne dès le matin tiens. Une tête de con doublé d'une tension avoisinant les -5.
Elle entendit bien Ana crier son nom dans la voiture, sans pour autant la regarder.
Je sais pas si t'as fais attention, mais on est un peu... Pressée, là. Connard, manqua t-elle de rajouter, avant de lui offrir un sourire presque intimidant, jetant un regard au camping car. C'était peut-être pratique, mais ça ne le serait plus vraiment si elle s'en occupait. Ce serait dommage pour lui tiens.
En d'autres circonstances, sans doute aurait-elle été nettement moins virulente et se serait contentée de râler dans la voiture. Mais là, certainement pas. Pas avec un virus qui courrait les rues, pas avec sa soeur dans la voiture à amener en sécurité, pas après avoir passé la nuit à trier ses affaires et devoir laisser sur place une partie de sa vie.
Et surtout, elle ne risquait pas de rester calme si cet abruti continuait de réagir aussi mollement au moment ou elle même réclamait de la vivacité.
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Re: Slut like u !
Ven 6 Nov 2015 - 17:15
make no excuses,
waste of precious breath
Le monde tournait pas rond. Il tournait pas rond, et en plus de ça, il prenait un malin plaisir à pourrir la vie de tous ceux qui osaient le fréquenter. Il avait balancé un virus tueur dans la marmite, et il la regardait devenir lentement et sûrement l’antichambre de l’Enfer. Il regardait sans rien faire tous ces putains de péquenaud qui se débattaient comme des poissons frétillants, fraîchement sortis de l’eau. À tous les coups, il en ricanait même, ce con. Ou bien, peut-être que c’était pas le monde qui en ricanait. Peut-être que c’était Dieu. P’t-être que Dieu, pour peu qu’il existe, se fendait bien la poire, de là où il était. Les bons chrétiens étaient-ils en train de le prier, ou commençaient-ils à comprendre que Dieu les avait abandonnés, pour les observer se démerder dans la merde qu’ils avaient créée ? Il devait prendre les paris avec le Diable, là-haut, ce con. Se distribuer les âmes, passer les journées comme il pouvait, après autant de temps à se faire chier. Pourvu qu’y ait un dieu.
Connor s’était jamais vraiment posé la question. Il se fichait pas mal de savoir si Dieu ricanait ou se moquait de ses prétendus fils. Lui, il croyait ce qu’il voyait. Et puisque Dieu ne s’était jamais pointé pour lui faire un high five, il s’autorisait à remettre sérieusement son existence en doute. C’qu’il savait, c’est que lui, par contre, il en ricanait. Lui, il trouvait cette situation plutôt comique, dans son ensemble. Les voir tous s’agiter et paniquer, ça ne l’enchantait pas, mais ça ne le mettait pas non plus dans tous ses états.
Il était descendu en banlieue de Seattle, à défaut de pouvoir faire le plein d’essence en lisière. La station à côté du camping était fermée, et la plus proche avant qu’il ne tombe en panne était en bordure de ville. Alors il en avait profité. Un petit tour au comptoir à donuts du coin, se fichant bien d’avoir laissé son camping-car garé dans un parking d’immeuble, et gênant la sortie d’au moins deux ou trois véhicules. Ce dont il ne se foutait pas, par contre, c’est de trouver l’endroit fermé. Il avait pesté un coup, tourné en rond. D’ordinaire, ce genre d’endroits ne fermait jamais. À croire que les vacances pour cause apocalypse étaient devenues le dernier prétexte en vogue. À croire, aussi, qu’il n’y avait plus un seul endroit dans cette ville où on pouvait se procurer un putain de donut et un café pour déjeuner en toute tranquillité. Il avait flâné dans la rue quelques minutes, au cas où une échoppe aurait échappé à son intention. Mais non. Visiblement, c’était la fin des donuts du dimanche matin.
Il était revenu sur ses pas pour s’adosser à la vitrine de l’échoppe et s’en griller une, lorsque le premier coup de klaxon retentit finalement. Il releva les yeux vers la provenance du bruit, sans comprendre que c’était à lui qu’il s’adressait. Et au deuxième, il la vit. L’espèce de Mexicana dans sa bagnole, visiblement gênée par le camping-car, qui avait décidé de l’emmerder et de le presser à se bouger. Un temps, il faillit rester où il était. Il se décolla néanmoins de la vitrine, cigarette entre les lèvres, revenant vers le véhicule d’un pas lent, presque à contrecœur. Encore une chieuse matinale qui allait s’prendre pour une fuckin’ queen. Comme si, avec la nuit qu’il venait d’passer, il n’avait qu’ça à foutre de se la coltiner.
Il arriva au niveau de la portière. Et il l’avait bien entendue sortir de sa bagnole, l’autre excitée. Il n’avait seulement pas bronché, jusqu’à sentir la tape sur l’épaule, et jusqu’à entendre les mots lui claquer aux oreilles. Il se retourne vers elle, sans se presser, sachant que quoi qu’il fasse, il se ferait envoyer chier. Il la dépassait d’une tête mais elle ne se démontait pas, la latina. Et il la regardait de cet œil noir et franchement las. Pas envie de se prendre la tête après une nuit si mauvaise. Et à vrai dire, les grands airs de cette fille lui donnaient plus envie de l’envoyer chier à son tour qu’autre chose.
Il s’accouda à la portière, attrapant sa cigarette du bout des doigts, expirant une salve de fumée. Un coup d’œil à la voiture où une autre fille semblait attendre, dans tous ses états, visiblement inquiète de la manière dont l’autre gérait le cas. À juste titre, sûrement. « Ouais, les gens sont pressés en ce moment. » De quoi brancher les hostilités, simplement et efficacement. Il laissa son regard retomber sur elle, lui adressant un sourire effronté et empli de mauvaise volonté. « L’truc, c’est que je suis tombé en panne, et que la station essence a l’air vide par chez vous aussi. » Il jeta un coup d’œil aux larges places désertées au fond du parking, avant de ramener son attention à la latina en furie face à lui. « Je visais les places de parking au fond, mais mon bordel sur roues s’est arrêté avant. C’est con, hein ? J’suis assez d’accord. »
D’une pichenette, il envoya la fin de sa cigarette au sol, se redressant quelque peu. Y avait qu’un demi-mensonge dans ce qu’il disait. Lorsqu’il était arrivé, les places de parking du fond étaient occupées. Il aurait pu aller jusqu’au bout, mais à moins d’emboutir deux voitures, impossible de se garer sur les places qu’il avait désignées. Pour la panne, c’était pas non plus très loin d’être vrai. Avec l’essence qu’il lui restait, pas de quoi aller à la prochaine station. Et pour le reste… Eh bien. Il admettait sans honte la chercher. Gratuitement. Sans réel objectif. Juste histoire de faire chier son monde pour se venger.
Après tout, quoi de mieux pour remplacer le café qu’une petite entrevue musclée ?
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Re: Slut like u !
Sam 7 Nov 2015 - 14:40
Les bras croisés avec son regard noirci par la colère qui commençait à l'envahir, Carmen ne s'était pas pour autant débarrassé de son sourire, bien que l'autre abruti en face d'elle se foute ouvertement de sa gueule en faisant remarquer que les gens étaient pressés.
Ouais, ils l'étaient un peu. Tous n'avaient pas trois de tension comme lui, mais elle ravala une réplique acérée en lui laissant le temps de continuer.
Blah blah blah, pas d'essence. C'était pas son putain de problème à elle, si il était con comme une table et pas foutu de se démerder comme un adulte. La rumeur disait vrai en fin de compte, plus c'est grand, plus c'est con. Et le fumeur ne faisait qu'appuyer le dicton avec son air de tête de noeud qui semblait vouloir jouer à celui qui avait la plus grosse.
Sauf que ce jeu avait le don de l'exaspérer au plus haut point. Les hommes et leur complexe. Est-ce qu'elle avait l'air d'en avoir quelque chose à foutre, de ses explications vaseuses et de son petit air provocateur franchement ? Elle s'autorisa même à en rire quelques secondes en regardant ailleurs, avant d'attraper le grand brun par le col pour le coincer contre son camping car à la con, jouant de l'effet de surprise à défaut d'avoir la force adéquate si ils décidaient par se taper dessus. Au moins, elle aurait privilégié l'effet de surprise et si il continuait de s'évertuer à la rendre dingue, elle avait toujours sa batte e base ball sous le siège conducteur qui ne demanderait qu'à être utile à sa propriétaire.
Ce qui serait con, ce serait que je t'éclate les dents parce que tu es en train de pourrir ma journée espèce de ...
Carmen !
Et voilà, la frangine qui s'en mêlait.
Remonte dans la voiture Ana.
Désolée, on est juste un peu pressée. Y'a pas moyen de régler ça à l'amiable sérieux ?
A contre coeur, la gérante inspira profondément avant de relâcher la pression sur l'abruti du coin, se reculant d'un pas tandis qu'Ana se présentait en déblatérant toute sa gentillesse et sa douceur sur un type qui ne la méritait pas et allait sûrement la prendre de haut. Au moins, elle aurait une excellente raison pour se foutre sur la gueule avec lui, voilà.
Y'a pas de soucis on va régler ça à l'amiable. Répliqua t-elle avec froideur. Bouge.moi.cette.putain.de caisse. Articula t-elle lentement au brun, levant les yeux au ciel en y cherchant un quelconque signe divin qui viendrait enflammer son élément perturbateur de la journée.
Au loin, une sirène de police retentit, amenant une atmosphère plus pesante encore sur la rue. Se mordant la lèvre, Carmen jeta un oeil à l'Iphone de sa soeur dans l'espoir d'y trouver un message d'Axel ou de Lex sans grand succès. Fulminant en silence, alors que d'autres personnes encore semblaient vouloir s'intéresser au branle bas de combat qui commençait à se dérouler dans la rue avec le grand brun. Grand brun qui semblait sérieusement mou du bulbe, au vu de sa réactivité à allumer un putain de moteur de voiture pour s'en aller loin d'elle et Ana.
Rester calme, et inspirer profondément.
La batte de base ball n'était pas si loin d'elle après tout.
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