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I Can't Hear Your Voice ☩ Ayden W. Forestier
Jeu 26 Nov 2015 - 18:16
Il était là à regarder les heures passées alors que certains militaires faisaient des aller-retour. Son fils faisait tout et n’importe quoi sans qu’il puisse y faire quelques choses, pendant un instant Ian regrettait presque d’être venu ici. Il semblait presque désespéré de le voir emmerder le monde, il avait toujours eu du mal avec lui. Il ne l’écoutait jamais malgré tout le mal qu’il se donnait jour après jour pour qu’enfin il l’accepte comme père. Au fond de lui il savait que le gosse qui s’en était pris une aurait pu être le sien, mais comme il ne savait pas l’éduquer d’un côté il se disait que cela n’aurait pas été si mal. Quelqu’un aurait enfin été capable de le remettre sur le droit chemin. On lui avait d’ailleurs rapporté qu’il faisait chier un des membres du groupe qui était muet. Ian s’était un peu pris le bec avec lui pour savoir ce qui n’allait pas dans sa tête pour faire des conneries pareilles.
Il lui a répondu avec un air dédaigneux et horrible au possible qu’il n’en avait rien à foutre de ce que son père pouvait en penser. Ian n'avait qu’une envie, lui foutre une paire de claques, mais il était un homme bien et il savait que son fils ne lui pardonnerait jamais de faire un truc pareil. Alors il le regardait avec un air le plus méchant possible avant de faire semblant de l’engueuler. « Fils ! Ne me refait plus jamais ça. Je vais aller le voir pour m’excuser et si jamais tu retournes lui casser les pieds tu aurais affaire à moi. C’est bien compris ? » Il espérait avoir été assez clair avec lui et qu’il n’aurait pas besoin de lui mettre les points sur les i à nouveau, tout en passant une main sur sa barbe naissante pour se détendre un peu.
Il décidait de bouger d’ici et de partir à la recherche du muet. Il ne savait même pas à quoi il ressemblait alors il se contentait de demander aux gens qu’il croisait s’il avait vu l’homme qu’il cherchait. Un homme lui apprit qu’il se prénommait Ayden et qu’il devait certainement être un peu plus loin dans le lycée. Il finit par trouver l’homme qu’il cherchait, il lui tournait le dos. Ian l’observait de dos un instant il ne savait pas s’il était juste muet ou s’il était également sourd. Alors il se raclait la gorge en attendant qu’il se retourne et tout en l’observant du coin de l’œil. L’urgentiste lui tendit une main amicale avec un sourire qui l’est tout autant. Avant de prendre la parole, il observait un peu l’homme qu’il avait devant lui. Visiblement il était bien plus petit que ce fameux Ayden, mais il n’était pas impressionné pour autant après tout il n’avait pas vraiment fait quelques choses de mal.
Il n’avait eu besoin que d’une fraction de seconde pour faire un portrait de son interlocuteur. Une fois de plus il pouvait dire merci à son ancien boulot. « Bonjour, Ayden c’est bien ça ? Je m’appelle Ian. Je suis venue te voir parce que j’ai appris que mon fils s’en était pris à toi parce que tu es muet. » Il s’interrompit une seconde ne sachant pas comment la situation allez évoluer. Il avait oublié d’aller à l’essentiel en apprenant à Ayden qu’il comprenait le langage des signes et il forçait l’homme à chercher une feuille et un crayon. « Attends ! J’ai oublié de te dire que j’ai appris le langage des signes en deuxièmes années de médecine. Ça date un peu donc je te demanderais de pas allez trop vite, mais ça sera certainement plus pratique pour toi. » Une fois encore il lui souriait.
Après tout, quand on n’avait rien à se reprocher pourquoi ne pas transmettre sa bonne humeur ? Il a tout à fait raison et au moins Ayden se rendra peut-être compte qu’il n’était pas méchant et qu’il a juste un fils un peu con. Il donne toujours un maximum aux autres et il s’en voulait presque de ne pas avoir commencé par ça dès le début. « Excuse-moi, j’aurais dû le dire plus vite, je n’ai pas toujours le sens des priorités. » Il se grattait la barbe quelques secondes un peu embêtée par la situation. Il n’avait pas grand-chose d’autre à lui dire, mais peut être que lui avait envie d’échanger deux trois trucs.
Il lui a répondu avec un air dédaigneux et horrible au possible qu’il n’en avait rien à foutre de ce que son père pouvait en penser. Ian n'avait qu’une envie, lui foutre une paire de claques, mais il était un homme bien et il savait que son fils ne lui pardonnerait jamais de faire un truc pareil. Alors il le regardait avec un air le plus méchant possible avant de faire semblant de l’engueuler. « Fils ! Ne me refait plus jamais ça. Je vais aller le voir pour m’excuser et si jamais tu retournes lui casser les pieds tu aurais affaire à moi. C’est bien compris ? » Il espérait avoir été assez clair avec lui et qu’il n’aurait pas besoin de lui mettre les points sur les i à nouveau, tout en passant une main sur sa barbe naissante pour se détendre un peu.
Il décidait de bouger d’ici et de partir à la recherche du muet. Il ne savait même pas à quoi il ressemblait alors il se contentait de demander aux gens qu’il croisait s’il avait vu l’homme qu’il cherchait. Un homme lui apprit qu’il se prénommait Ayden et qu’il devait certainement être un peu plus loin dans le lycée. Il finit par trouver l’homme qu’il cherchait, il lui tournait le dos. Ian l’observait de dos un instant il ne savait pas s’il était juste muet ou s’il était également sourd. Alors il se raclait la gorge en attendant qu’il se retourne et tout en l’observant du coin de l’œil. L’urgentiste lui tendit une main amicale avec un sourire qui l’est tout autant. Avant de prendre la parole, il observait un peu l’homme qu’il avait devant lui. Visiblement il était bien plus petit que ce fameux Ayden, mais il n’était pas impressionné pour autant après tout il n’avait pas vraiment fait quelques choses de mal.
Il n’avait eu besoin que d’une fraction de seconde pour faire un portrait de son interlocuteur. Une fois de plus il pouvait dire merci à son ancien boulot. « Bonjour, Ayden c’est bien ça ? Je m’appelle Ian. Je suis venue te voir parce que j’ai appris que mon fils s’en était pris à toi parce que tu es muet. » Il s’interrompit une seconde ne sachant pas comment la situation allez évoluer. Il avait oublié d’aller à l’essentiel en apprenant à Ayden qu’il comprenait le langage des signes et il forçait l’homme à chercher une feuille et un crayon. « Attends ! J’ai oublié de te dire que j’ai appris le langage des signes en deuxièmes années de médecine. Ça date un peu donc je te demanderais de pas allez trop vite, mais ça sera certainement plus pratique pour toi. » Une fois encore il lui souriait.
Après tout, quand on n’avait rien à se reprocher pourquoi ne pas transmettre sa bonne humeur ? Il a tout à fait raison et au moins Ayden se rendra peut-être compte qu’il n’était pas méchant et qu’il a juste un fils un peu con. Il donne toujours un maximum aux autres et il s’en voulait presque de ne pas avoir commencé par ça dès le début. « Excuse-moi, j’aurais dû le dire plus vite, je n’ai pas toujours le sens des priorités. » Il se grattait la barbe quelques secondes un peu embêtée par la situation. Il n’avait pas grand-chose d’autre à lui dire, mais peut être que lui avait envie d’échanger deux trois trucs.
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Re: I Can't Hear Your Voice ☩ Ayden W. Forestier
Sam 28 Nov 2015 - 21:27
Un son s'échappa d'entre les lèvres du muet. C'était d'ailleurs la seule chose qui parvenait à faire entendre. Cela faisait des jours que ça durait, cette situation. Un crétin d'ado avait décidé de faire le malin et de victimiser l'illustrateur. L'handicap de l'homme amusait cet imbécile. N'étant pas non plus du genre à se défendre quand il se faisait ainsi harceler, Ayden avait décidé de laisser couler un temps mais le jeune revenait toujours à la charge. Bien sûr, d'autres réfugiés étaient venus à son secours pour dissuader le jeune sa descente en chute libre dans la méchanceté gratuite mais rien n'y faisait, il persévérait dans sa connerie.
Après une énième pique, le brun s'était levé et avait fait mine de poursuivre le gamin, le faisant ainsi détaler en riant, fier de ses frasques. C'est avec agacement que l'homme revint à sa couchette. Encore un peu et il chopait cet imbécile pour lui mettre trois tartes dans la gueule, qu'importe ce que dirait les parents de celui-ci. Mais même en essayant de se persuadé de la chose, l'homme grimaça pour lui même. Tsseeh, à qui il voulait faire croire qu'il agirait ainsi ? Il n'avait pas suffisamment de courage pour le faire. Pourtant, contre toute attente, en plein milieu de journée, un homme vint à sa rencontre.
Ian. Ian ou le père de son tortionnaire. Ian ou un homme qui avait quand même la bonté de venir s'excuser pour le comportement de son effronté de fils. Ayden laissa son interlocuteur parler librement, écrivant déjà pour lui répondre puis se fit stopper dans sa lancée. Il comprenait les signes ? Parfait, ça arrangeait grandement les choses même si, en réalité, le blanc qui venait de s'installer entre eux n'arrangeait rien. Sans doute que son compagnon était trop gêné de devoir s'excuser pour sa miniature. Après quelques secondes, le muet tendit la main. Se sociabiliser qu'avait dit Seth. Se socialiser. Tout commençait par une poignet de main dans le monde d'avant. Qui datait d'y a pas si longtemps en fait. Qu'importe. Les salutations passées, l'artiste laissa s'écouler quelques secondes de plus puis se décala pour proposer à son inviter surprise de s'asseoir, l'imitant également. Signer lentement pour qu'il comprenne.
- Ian, c'est ça ? Écoute... Ton fils, si j'avais eu le courage, je l'aurais attrapé pour lui mettre une paire de baffe. Mais je ne suis pas de ce genre là. C'est courageux de ta part d'être venu jusque ici pour t'excuser en son nom, même si je crains qu'il recommence. Tu veux boire quelque chose ?
Bah, après tout, pourquoi pas ? Cela ne faisait pas de mal de boire un peu avec un inconnu total.
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Re: I Can't Hear Your Voice ☩ Ayden W. Forestier
Dim 29 Nov 2015 - 22:40
Il était très étonné de voir le sang-froid que semblait montrer son interlocuteur. Était-ce seulement une impression puisqu’il lui avait demandé de signer doucement ? Il n’avait pas l’impression. Il avait l'habitude, ses gestes étaient précis et harmonieux. Ian n’avait pratiquement aucune difficulté à comprendre ce qu’il lui disait. Il pensait qu’il lui faudrait un temps d’adaptation bien plus grand pour comprendre. Il murmurait à voix haute tout ce qu’il lui disait comme pour qu’Ayden lui confirme si il ne se trompait pas en lisant sur ses doigts. Il se détendait alors que le muet lui proposait de boire un coup. Il réalisait que l’homme devant lui était vraiment assez similaire à lui même.
C’était plutôt convivial comme initiative et il n’avait pas eu l’occasion de boire une goutte d’alcool depuis un bon moment alors il n’allait pas refuser une occasion pareille. « Je ne suis pas contre boire avec toi, on pourra faire un peu connaissance. Je ne sais pas ce qu’il y a ici, mais je ne serais pas contre une bière. » Il réalisait alors que les militaires avaient certainement interdit l’alcool dans l’enceinte du lycée, ce qui en est était compréhensible vu les circonstances actuelles. Il réfléchissait un court instant avant d’y ajouter quelques mots. « Si les militaires ont interdit l’alcool, je ne serais pas contre un café. » Il faisait de son mieux pour suivre du regard Ayden et ne pas louper une seule de ses paroles.
Il réfléchissait un instant aux paroles silencieuses du muet. Son fils recommencerait. Il avait certainement raison, l’urgentiste réfléchissais alors un instant comment faire pour que son abruti de fils ne recommence pas ? Il n’avait pas vraiment d’idée, alors il se contenta d’ajouté. « La prochaine fois qu’il viendra te faire chier vient me parler. Je n’ose pas trop sévir avec lui, je ne le connais que depuis 5 ans. Et il a eu une vie de famille plutôt compliquée. » Lui aussi par la même occasion, mais il préférait ne pas en parler tout de suite surtout à un homme qu’il ne connait pas encore.
Il aurait bien proposé une photo de lui pour qu’il puisse plus facilement se faire comprendre par gens ce qu’il cherchait, mais bon, il n’avait certainement pas envie qu’on le prenne pour un handicapé incapable de se débrouiller tout seul. Ian affichait un sourire amical et gêné comme à son habitude. Il avait souvent du mal à se sociabiliser, mais l’homme en face de lui semblait avoir quelques difficultés aussi. « Tu es dans le camp depuis longtemps, je suppose ? Je crois que mon fils t’a trouvé dès notre arrivée. » Cela devait certainement faire une semaine que l’homme était là désormais et qu’il avait appris doucement un train de vie plus calme que celui qu’il avait laissé derrière toi.
C’était plutôt convivial comme initiative et il n’avait pas eu l’occasion de boire une goutte d’alcool depuis un bon moment alors il n’allait pas refuser une occasion pareille. « Je ne suis pas contre boire avec toi, on pourra faire un peu connaissance. Je ne sais pas ce qu’il y a ici, mais je ne serais pas contre une bière. » Il réalisait alors que les militaires avaient certainement interdit l’alcool dans l’enceinte du lycée, ce qui en est était compréhensible vu les circonstances actuelles. Il réfléchissait un court instant avant d’y ajouter quelques mots. « Si les militaires ont interdit l’alcool, je ne serais pas contre un café. » Il faisait de son mieux pour suivre du regard Ayden et ne pas louper une seule de ses paroles.
Il réfléchissait un instant aux paroles silencieuses du muet. Son fils recommencerait. Il avait certainement raison, l’urgentiste réfléchissais alors un instant comment faire pour que son abruti de fils ne recommence pas ? Il n’avait pas vraiment d’idée, alors il se contenta d’ajouté. « La prochaine fois qu’il viendra te faire chier vient me parler. Je n’ose pas trop sévir avec lui, je ne le connais que depuis 5 ans. Et il a eu une vie de famille plutôt compliquée. » Lui aussi par la même occasion, mais il préférait ne pas en parler tout de suite surtout à un homme qu’il ne connait pas encore.
Il aurait bien proposé une photo de lui pour qu’il puisse plus facilement se faire comprendre par gens ce qu’il cherchait, mais bon, il n’avait certainement pas envie qu’on le prenne pour un handicapé incapable de se débrouiller tout seul. Ian affichait un sourire amical et gêné comme à son habitude. Il avait souvent du mal à se sociabiliser, mais l’homme en face de lui semblait avoir quelques difficultés aussi. « Tu es dans le camp depuis longtemps, je suppose ? Je crois que mon fils t’a trouvé dès notre arrivée. » Cela devait certainement faire une semaine que l’homme était là désormais et qu’il avait appris doucement un train de vie plus calme que celui qu’il avait laissé derrière toi.
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Re: I Can't Hear Your Voice ☩ Ayden W. Forestier
Ven 4 Déc 2015 - 15:31
Si Ian disait avoir un peu de mal avec la langue des signes, il s'en sortait remarquablement bien pour quelqu'un qui n'avait pas pu s'exercer depuis un temps. Pas d'alcool dans le camp, non, et ça, le muet ne manquait pas de lui dire, enfin de lui préciser qu'à sa connaissance il n'y en avait pas et que lui même n'en possédait pas. Par contre, un café, ça pouvait largement se faire. Paisiblement, tout en écoutant son invité, Ayden versa dans deux tasses un peu de ce liquide noir et revigorant encore chaud. Heureusement que les thermos existaient, bon sang !
Venant s'installer simplement aux côtés de l'homme, il lui tendit sa tasse pendant que ce dernier lui parlait encore de son fils. L'air gêné sur son visage faisait bien comprendre au muet que la situation entre eux ne devait pas être des plus joyeuse. Posant sa tasse entre les genoux, l'illustrateur se mit à signer, toujours aussi lentement pour que son vis à vis puisse comprendre ses paroles.
- Je comprend que ce soit pas simple et je ne manquerai pas de venir te trouver si ça commence. Mais je dois avouer que c'est une situation qui ne me plaira pas si elle doit perdurer. Je vois que ça te met dans l'embarras et moi, eh bien, je me fais quand même victimiser à cause de mon handicap.
L'artiste aurait bien rajouter un "Donc ne m'en veux pas si un jour je le chope pour le corriger" mais il doutait que ça plaise au père, d'autant plus que lui-même, n'aurait jamais eu le courage de se rebeller contre son persécuteur, ado qu'il était. C'est vrai qu'il avait vécu une adolescence difficile, lui, aussi mais même en étant adulte, se faire maltraité de la sorte, ça devenait insupportable. Reprenant sa tasse, il bu lentement pour ne pas se cramer la langue avec le liquide. Finalement, Ayden tourna son visage vers l'autre homme et lui sourit en coin.
- Pour répondre à ta question, on est là, avec mon frère, depuis quasiment le début. On est venu nous chercher pour nous évacuer vers les camps sécurisés et comme on était proche d'ici, on a fini ici. Mon frère est, de son côté, redevenu militaire et aide.
Parler de ça ne le rendait pas spécialement heureux. Clairement, il s'inquiétait toujours plus pour Seth quand il sortait avec ses camarades, se faisait un mouron pas possible quand il revenait légèrement égratigner ou des trucs dans le genre. C'était le dernier membre de famille qui lui restait, il serait inadmissible de le perdre. Reprenant rapidement ses esprits, il fixa Ian avec un sourire plus ou moins amical.
- Et vous, comment vous avez finis dans le lycée ?
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Re: I Can't Hear Your Voice ☩ Ayden W. Forestier
Sam 5 Déc 2015 - 0:55
Normalement, le muet n’avait plus de souci à se faire concernant le problème que Junior représentait. Il affichait un sourire tout de même confus et gêné. Il aurait voulu pouvoir vite tourner la page. Malheureusement pour lui Ayden resterait muet et il aurait du mal à faire changer les choses. L’homme était vraiment très compréhensif et c’était génial de sa part. Ian aurait certainement été énervé, quoi qu’en y réfléchissant, il ne savait pas vraiment ce que les mots se mettre en colère signifiait. « C’est vraiment génial de ta part d’être si compréhensif. Normalement, j’ai été assez clair avec lui. Je peux te promettre que s’il recommence. Il s’en souviendra, et je m’assurais qu’il vienne s’excuser personnellement. » L’homme n’en demandait certainement pas autant, mais c’était important pour Ian que son interlocuteur se rende compte qu’il n’était pas irresponsable.
En vérité, il avait toutes les qualités requises pour être un bon père, sauf que le destin a décidé de l’en empêcher en lui présentant un enfant déjà éduqué par une autre femme et un son débile de mari de l’époque. Il regardait alors le café qu’on venait de lui servir et en but deux gorgés. Cela faisait du bien de boire un tel liquide. Il n’avait pu se trouver que de l’eau depuis qu’il est là. Quand on a l’habitude de tournée vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec de la caféine dans le sang, c’est vraiment plaisant de pouvoir gouter à un tel arome.
D’un sourire plus franc cette fois-ci, il remerciait Ayden. « Merci bien pour le café, je n’ai pas eu l’occasion d’en boire depuis mon arrivée ici et c’est très plaisant. Surtout pour un buveur chronique comme moi. » Il n’avait jamais vraiment aimé le gout trop amer, mais avait fini par s’y habituer. Il s’agissait presque d’une obligation quand on travaille dans les urgences de Seattle. Il se demandait une fois de plus ce qu’étaient devenus ces collègues. Il entendait alors que le frère du muet aidait les militaires. Il ne l’avait pas rencontré, du moins rien de flagrant. Après tout, il évitait les militaires comme la peste.
Comment avait-il atterri ici? Et bien, c’est plutôt simple en y réfléchissant. Il s’était beaucoup renseigné sur l’école de son fils, c’est donc naturellement que c’était arrivé jusqu’à ces oreilles que le lycée c’était transformé en refuge. Il n’avait pas réfléchi longtemps avant de venir, il devait être là depuis une semaine peut-être deux. Il avait pratiquement perdu toutes notions de temps depuis qu’il était ici. Faut dire aussi que toutes les journées se ressemblaient. « Je suis là depuis une semaine ou deux. J’avoue avoir perdu un peu la notion du temps. J’ai trouvé le lycée, simplement parce que c’était celui de mon fils du coup. » Voilà, encore et toujours la discussion revenait sur lui. Cet être diabolique qui ne voulait jamais se calmer. Pourquoi avait-il hérité du caractère de cochon de sa mère ?
Ian avait l’impression d’être inutile au campement. En même temps tant que tout le monde est intact, il ne pourrait pas pratiquer son art. Surtout qu’il préférait rester inutile le plus longtemps possible. « Je ne crois pas avoir rencontré de militaire qui te ressemble un minimum. Comme j’évite les militaires, ce n’est pas très étonnant. Je suis un peu craintif et je n’ai pas envie de m’attirer des ennuis. Je n’ai même pas lutté quand ils ont pris la moitié de mes affaires. » Il avait perdu toutes les ressources médicales qu’il avait prises avec lui, et son stéthoscope également. Il n’avait pas osé répliquer, mais il avait toujours sa perte à travers de la gorge.
En vérité, il avait toutes les qualités requises pour être un bon père, sauf que le destin a décidé de l’en empêcher en lui présentant un enfant déjà éduqué par une autre femme et un son débile de mari de l’époque. Il regardait alors le café qu’on venait de lui servir et en but deux gorgés. Cela faisait du bien de boire un tel liquide. Il n’avait pu se trouver que de l’eau depuis qu’il est là. Quand on a l’habitude de tournée vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec de la caféine dans le sang, c’est vraiment plaisant de pouvoir gouter à un tel arome.
D’un sourire plus franc cette fois-ci, il remerciait Ayden. « Merci bien pour le café, je n’ai pas eu l’occasion d’en boire depuis mon arrivée ici et c’est très plaisant. Surtout pour un buveur chronique comme moi. » Il n’avait jamais vraiment aimé le gout trop amer, mais avait fini par s’y habituer. Il s’agissait presque d’une obligation quand on travaille dans les urgences de Seattle. Il se demandait une fois de plus ce qu’étaient devenus ces collègues. Il entendait alors que le frère du muet aidait les militaires. Il ne l’avait pas rencontré, du moins rien de flagrant. Après tout, il évitait les militaires comme la peste.
Comment avait-il atterri ici? Et bien, c’est plutôt simple en y réfléchissant. Il s’était beaucoup renseigné sur l’école de son fils, c’est donc naturellement que c’était arrivé jusqu’à ces oreilles que le lycée c’était transformé en refuge. Il n’avait pas réfléchi longtemps avant de venir, il devait être là depuis une semaine peut-être deux. Il avait pratiquement perdu toutes notions de temps depuis qu’il était ici. Faut dire aussi que toutes les journées se ressemblaient. « Je suis là depuis une semaine ou deux. J’avoue avoir perdu un peu la notion du temps. J’ai trouvé le lycée, simplement parce que c’était celui de mon fils du coup. » Voilà, encore et toujours la discussion revenait sur lui. Cet être diabolique qui ne voulait jamais se calmer. Pourquoi avait-il hérité du caractère de cochon de sa mère ?
Ian avait l’impression d’être inutile au campement. En même temps tant que tout le monde est intact, il ne pourrait pas pratiquer son art. Surtout qu’il préférait rester inutile le plus longtemps possible. « Je ne crois pas avoir rencontré de militaire qui te ressemble un minimum. Comme j’évite les militaires, ce n’est pas très étonnant. Je suis un peu craintif et je n’ai pas envie de m’attirer des ennuis. Je n’ai même pas lutté quand ils ont pris la moitié de mes affaires. » Il avait perdu toutes les ressources médicales qu’il avait prises avec lui, et son stéthoscope également. Il n’avait pas osé répliquer, mais il avait toujours sa perte à travers de la gorge.
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Re: I Can't Hear Your Voice ☩ Ayden W. Forestier
Dim 6 Déc 2015 - 22:05
Alors que l'homme l'assurait que lui, le muet, n'aurait pas de problème avec son fils à l'avenir, un petit sourire narquois effleura les coins de lèvres d'Ayden. S'il parvenait à effectivement l'empêcher de refaire ses bêtises, alors ce serait vraiment un miracle mais il n'osa pas dire qu'il s'attendait vraiment à quelques visites impromptues du perturbateur. Cependant, il se voulait amical et il tapota simplement l'épaule de Ian pour lui dire qu'il avait confiance. Ouais, c'est vrai. Déjà qu'il s'était déplacé pour venir s'excuser à la place de son garnement, c'est qu'il serait prêt à le traîner pour qu'il s'excuse en personne.
Le contact facile que lui offrait Ian apaisa l'illustrateur. Bon, au moins, sa première connaissance se trouvait être un bon type, pas un de ceux complètement bourrus qui tiraient une gueule de cinquante kilomètres de longs, comme lui. Clairement, c'était le rêve ça. Non, puis, au moins, même si c'était du fait de la force des choses, il avait quelqu'un qui pouvait le comprendre sans qu'il doive écrire sur son carnet, ça facilitait beaucoup les choses.
Suite a sa remarque sur le café, le muet tendit son thermos à son invité, l'incitant à le prendre entre ses doigts.
- Boh, je te le donne. Il est forcément bon puisqu'il est fourni par la cantine du lycée, mais bon, au moins, ça reste buvable. J'en suis pas très fan, je préfère le nez. Je t'en prie, débarrasse moi de cette chose.
Un petit sourire rieur naquit sur ses lèvres. Malheureusement, il ne pouvait pas fournir d'éclats de rire comme toute autre personne mais au moins, son vis à vis pourrait voir qu'il était honnête avec lui et lui faisait généreusement don d'une liqueur dont il se passerait volontiers. Si ça c'était pas une preuve de bonne foi ! Et puis, il l'écoutait parler d'un ton lécher. Le français se demanda un instant si, comme son compagnon, il aurait eu un timbre aussi doux, s'il avait pu parler. Tout en l'écoutant, Ayden examina l'endroit où ils se situaient et imagina les couloirs animés par des centaines de gamins, allant et venant.
- T'as connu l'endroit quand c'était que profs et élèves qui y régnaient ? J'suppose que ça devait être complètement différent.
Puis finalement, il aborda le sujet du frère aîné. Légèrement blasé, il haussa les épaules avant de se gratter la joue pour poser son regard sur son camarade.
- On se ressemble pas tant que ça, avec mon frère. Si on a quelques traits en commun, on voit pas trop qu'on est frères. Il a plus prit du côté de mon père. Moi je ressemble à notre grand-père maternel. Alors si un jour tu le croises, tu penseras même pas à moi.
Le pire, c'est que c'était vrai. L'artiste et son militaire de frère ne se ressemblaient pas tant que ça, à ses yeux. Seth était plus grand, un peu plus baraqué et puis surtout, très ouvert à tous. D'un geste simple, il prit un de ses carnets et tourna les pages jusqu'à trouver un portrait e son aîné et le montra au père de famille.
- Tu vois, on s'ressemble pas tant que ça, je trouve.
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Re: I Can't Hear Your Voice ☩ Ayden W. Forestier
Mer 9 Déc 2015 - 0:41
Il faisait de son mieux pour déchiffrer toujours ce que lui disait son interlocuteur. Ce n’était pas toujours évidant, par moment, il se trompait sur certain mot, mais la signification globale de la phrase lui permettait sans trop de difficulté de corriger les endroits où il avait fait de légères erreurs. Il se donnait vraiment à fond comme pour ne pas décevoir son interlocuteur. Il se demandait alors un instant si dans l’établissement il y avait des livres sur le sujet. Il aurait pu améliorer ses connaissances dans le domaine et combler sa lacune. Voir même se rappeler comment signer pour pouvoir parler en toute tranquillité avec Ayden. Ce qui pourrait être très intéressant pour échapper aux oreilles indiscrètes.
C’est alors qu’il lui proposait de récupérer le café. L’urgentiste avait l’impression qu’on était en train de lui tendre le Graal et qu’il lui appartiendrait à présent. Il était vraiment touché par ce cadeau sans savoir comment remercier le muet. « Vraiment c’est pour moi ? Tu ne te rends pas compte le cadeau que tu me fais la ! Je te serai redevable pendant un bon moment. Surtout qu’il est vraiment meilleur que celui que les internes nous faisaient à l’hôpital. Je me sens gêné de ne pas pouvoir te rendre l’appareil. » Pour Ian, les choses fonctionnent toujours réciproquement, si tu veux recevoir, il faut donner quelques choses en échange.
Rester face à lui et accepter ce présent étaient dues, mais il fit l’effort. Il fallait bien quand on donne beaucoup de temps aux camps, certains vous offrent des choses. Finalement, c’est plutôt recevoir qui le gênait. Qu’il soit question de cadeau ou de compliment. Il remarquait les yeux d’Ayden se posaient partout dans l’établissement et finalement il lui demandait comment était le lycée avant. Il n’avait eu l’occasion de le côtoyer à deux reprises puisqu’il y avait également fait ses propres études il y a des années. Il se rendait alors compte que l’endroit n’avait pas la même vision quand on était élève ici, que parent d’élève. Il ne savait pas ce qu’il en était pour les professeurs, mais la vision des choses devait également être différente.
L’homme but alors une gorgée supplémentaire du café qu’il avait dans sa tasse avant de répondre à la question. « Et bien, j’ai connu cet endroit, il y a une vingtaine d’années quand j’y ai étudié et ensuite quand mon fils y aller à son tour. J’ai l’impression que maintenant il est bien plus glauque et triste qu’avant. Quand j’étais jeune, je trouvais qu’il respirait la joie de vivre et que des tas de secrets se caché au détour des couloirs. Quand je suis venu pour mon fils, je me suis dit qu’il était bien encadré et maintenant, j’ai l’impression que c’est une prison. » Oui les mots étaient forts, mais il représentait bien la réalité qui l’entourait. Froide et cruel, il n’y avait pas de barreau aux fenêtres, c’était cependant ce qu’il ressentait.
Ayden sortait alors un carnet avec un croquis qu’il avait fait de son frère, Ian remarquait alors les talents exceptionnels de l’homme dans le domaine du dessin. Lui qui était incapable de faire autre chose qu’un rond et deux bâtons, il se voyait obligé de féliciter l’homme. « Whoua ! C’est un magnifique dessin que tu as vraiment du grand art. J’arrive à peine à faire des bonhommes bâtons sur une feuille. » Il observait le croquis avec attention cette fois si pour voir d’éventuelle ressemblance avec son interlocuteur.
Il avait beau examiner le croquis sur toutes les coutures, il ne voyait pas vraiment de très commun et pourtant, il était frère. Enfin rien ne dit que ce dessin était totalement objectif. « En tout cas, maintenant je pourrais vraiment penser à toi si je le croise vu que je sais à quoi il ressemble. Mais je te confirme que je n’y aurais jamais pensé, si tu ne me l’avais pas dit. » Il affichait un sourire un peu banal, mais certainement courtois. Il trouvait l’homme plutôt agréable finalement.
C’est alors qu’il lui proposait de récupérer le café. L’urgentiste avait l’impression qu’on était en train de lui tendre le Graal et qu’il lui appartiendrait à présent. Il était vraiment touché par ce cadeau sans savoir comment remercier le muet. « Vraiment c’est pour moi ? Tu ne te rends pas compte le cadeau que tu me fais la ! Je te serai redevable pendant un bon moment. Surtout qu’il est vraiment meilleur que celui que les internes nous faisaient à l’hôpital. Je me sens gêné de ne pas pouvoir te rendre l’appareil. » Pour Ian, les choses fonctionnent toujours réciproquement, si tu veux recevoir, il faut donner quelques choses en échange.
Rester face à lui et accepter ce présent étaient dues, mais il fit l’effort. Il fallait bien quand on donne beaucoup de temps aux camps, certains vous offrent des choses. Finalement, c’est plutôt recevoir qui le gênait. Qu’il soit question de cadeau ou de compliment. Il remarquait les yeux d’Ayden se posaient partout dans l’établissement et finalement il lui demandait comment était le lycée avant. Il n’avait eu l’occasion de le côtoyer à deux reprises puisqu’il y avait également fait ses propres études il y a des années. Il se rendait alors compte que l’endroit n’avait pas la même vision quand on était élève ici, que parent d’élève. Il ne savait pas ce qu’il en était pour les professeurs, mais la vision des choses devait également être différente.
L’homme but alors une gorgée supplémentaire du café qu’il avait dans sa tasse avant de répondre à la question. « Et bien, j’ai connu cet endroit, il y a une vingtaine d’années quand j’y ai étudié et ensuite quand mon fils y aller à son tour. J’ai l’impression que maintenant il est bien plus glauque et triste qu’avant. Quand j’étais jeune, je trouvais qu’il respirait la joie de vivre et que des tas de secrets se caché au détour des couloirs. Quand je suis venu pour mon fils, je me suis dit qu’il était bien encadré et maintenant, j’ai l’impression que c’est une prison. » Oui les mots étaient forts, mais il représentait bien la réalité qui l’entourait. Froide et cruel, il n’y avait pas de barreau aux fenêtres, c’était cependant ce qu’il ressentait.
Ayden sortait alors un carnet avec un croquis qu’il avait fait de son frère, Ian remarquait alors les talents exceptionnels de l’homme dans le domaine du dessin. Lui qui était incapable de faire autre chose qu’un rond et deux bâtons, il se voyait obligé de féliciter l’homme. « Whoua ! C’est un magnifique dessin que tu as vraiment du grand art. J’arrive à peine à faire des bonhommes bâtons sur une feuille. » Il observait le croquis avec attention cette fois si pour voir d’éventuelle ressemblance avec son interlocuteur.
Il avait beau examiner le croquis sur toutes les coutures, il ne voyait pas vraiment de très commun et pourtant, il était frère. Enfin rien ne dit que ce dessin était totalement objectif. « En tout cas, maintenant je pourrais vraiment penser à toi si je le croise vu que je sais à quoi il ressemble. Mais je te confirme que je n’y aurais jamais pensé, si tu ne me l’avais pas dit. » Il affichait un sourire un peu banal, mais certainement courtois. Il trouvait l’homme plutôt agréable finalement.
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