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One of us.
Jeu 3 Déc 2015 - 22:25
Catherine avait eu un gros chagrin ce soir là. Il devait être pas loin de minuit quand elle sortit de sa couche, son doudou à la main, les yeux rougis par les larmes en se lançant dans les bras de sa mère. Et cette dernière eut toutes les peines du monde à comprendre les explications de sa fille sur le pourquoi du comment de ces larmes de crocodiles. Finalement, devant le bruit qu'elle faisait et l'ambiance lourde dans le gymnase, la brune prit sa fille dans ses bras, lançant à son époux qu'elle reviendrait une fois que Catherine se serait endormie.
Elle prit la direction des couloirs de l'établissement, pour y trouver un peu de calme. Doublant un des militaires qui lui demanda où elle se rendait ainsi, la brune lui répondit d'une voix sèche qu'elle avait besoin de paix pour endormir sa fille, que ça ne prendrait que quelques minutes, en pensant très fort qu'il n'avait pas intérêt à venir le lui interdire car elle était prête à lui casser le nez juste pour une petite contrariété. Le regard courroucé et par définition persuasif de la mère de famille termina de convaincre l'homme, qui la laissa donc s'éclipser.
Les deux filles gagnèrent ainsi l'un des longs couloirs de l'établissement, pour se retrouver non loin des casiers. Il n'y avait rien, personne, mise à part un homme plus loin qui semblait réfléchir. Assis à même le sol, un carnet entre les mains, semblant griffonner tout bêtement sur celui-ci. Ça attira la curiosité de sa fille, qui se tordit dans tous les sens pour essayer de comprendre ce qu'il se déroulait là-bas, pour essayer de percevoir ce qu'il écrivait sur ses pages blanches, sans y parvenir. Finalement, elle observa Reese avec des yeux embués, et demanda d'une petite voix innocente :
On peut aller le voir, maman ?
Oui ma puce...
D'un pas léger, elle s'avança dans sa direction, sa fille s'accrochant un peu mieux à elle. Il n'y eut pendant un temps que l'écho de ses pas dans le long couloir, jusqu'à ce qu'elle vienne se planter à un mètre, même pas, de l'individu et que sa cadette n'esquisse un petit sourire en agitant sa petite main :
Bonsoir, souffla Catherine d'une petite voix endormie et à peine articulée à cause du doudou qu'elle avait presque dans sa bouche. Pourquoi tu dors pas ? Demanda-t-elle dans la foulée.
Posant sa tête dans le creux du cou de sa mère, la jeune fille regarda à nouveau, ses deux yeux bleus perçant vers ceux de l'individu aux cheveux d'un noir profond, le regard lourd et intense. La mère de famille lui adressa un petit sourire, attendant aussi un retour... Sans jamais l'obtenir. Et la repartie de Catherine ne se fit pas attendre :
Mon papa, il dit que c'est pas très poli de pas répondre, pourquoi tu réponds pas toi ? T'es pas poli ?
Reese eut de gros yeux, d'abord en regardant l'homme puis en les posant sur sa fille. Elle souffla, fronçant des sourcils fâchés en croisant le regard de Catherine qui vint cacher son visage dans son cou. Lorsque l'enfant comprit que ça n'était pas une manière d'aborder les gens, elle s'attarda à nouveau sur l'individu avec un petit sourire contrit :
Désolée pour ça...
Elle prit la direction des couloirs de l'établissement, pour y trouver un peu de calme. Doublant un des militaires qui lui demanda où elle se rendait ainsi, la brune lui répondit d'une voix sèche qu'elle avait besoin de paix pour endormir sa fille, que ça ne prendrait que quelques minutes, en pensant très fort qu'il n'avait pas intérêt à venir le lui interdire car elle était prête à lui casser le nez juste pour une petite contrariété. Le regard courroucé et par définition persuasif de la mère de famille termina de convaincre l'homme, qui la laissa donc s'éclipser.
Les deux filles gagnèrent ainsi l'un des longs couloirs de l'établissement, pour se retrouver non loin des casiers. Il n'y avait rien, personne, mise à part un homme plus loin qui semblait réfléchir. Assis à même le sol, un carnet entre les mains, semblant griffonner tout bêtement sur celui-ci. Ça attira la curiosité de sa fille, qui se tordit dans tous les sens pour essayer de comprendre ce qu'il se déroulait là-bas, pour essayer de percevoir ce qu'il écrivait sur ses pages blanches, sans y parvenir. Finalement, elle observa Reese avec des yeux embués, et demanda d'une petite voix innocente :
On peut aller le voir, maman ?
Oui ma puce...
D'un pas léger, elle s'avança dans sa direction, sa fille s'accrochant un peu mieux à elle. Il n'y eut pendant un temps que l'écho de ses pas dans le long couloir, jusqu'à ce qu'elle vienne se planter à un mètre, même pas, de l'individu et que sa cadette n'esquisse un petit sourire en agitant sa petite main :
Bonsoir, souffla Catherine d'une petite voix endormie et à peine articulée à cause du doudou qu'elle avait presque dans sa bouche. Pourquoi tu dors pas ? Demanda-t-elle dans la foulée.
Posant sa tête dans le creux du cou de sa mère, la jeune fille regarda à nouveau, ses deux yeux bleus perçant vers ceux de l'individu aux cheveux d'un noir profond, le regard lourd et intense. La mère de famille lui adressa un petit sourire, attendant aussi un retour... Sans jamais l'obtenir. Et la repartie de Catherine ne se fit pas attendre :
Mon papa, il dit que c'est pas très poli de pas répondre, pourquoi tu réponds pas toi ? T'es pas poli ?
Reese eut de gros yeux, d'abord en regardant l'homme puis en les posant sur sa fille. Elle souffla, fronçant des sourcils fâchés en croisant le regard de Catherine qui vint cacher son visage dans son cou. Lorsque l'enfant comprit que ça n'était pas une manière d'aborder les gens, elle s'attarda à nouveau sur l'individu avec un petit sourire contrit :
Désolée pour ça...
- Casey Maverick-Summer
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Re: One of us.
Jeu 3 Déc 2015 - 23:24
Exceptionnellement, Seth était revenu dormir auprès de son petit frère. Ayden avait longuement veiller sur son sommeil, se demandant comment son aîné parvenait à se reposer alors que chaque jour, il était réquisitionné pour aller abattre ces choses humanoïdes qui, aujourd'hui, mettait en déroute le reste de l'Humanité. Sur sa couchette, l'illustrateur fixait le regard détendu du militaire puis soupira un instant. C'était officiel, il ne parviendrait pas à dormir. Aussi silencieusement que possible, le français s'éloigna des endormis pour se trouver un endroit calme où il pourrait dessiner, où il pourrait simplement profiter du silence de la nuit et ne penser à rien d'autre qu'à son art.
Il l'avait trouvé, l'endroit parfait. Là où personne ne venait en ces heures, là où le calme était maître. C'est tout bêtement que le muet s'installa sur le sol, dos appuyé contre le dernier casier d'une longue ligne, dans un coin de mur. Lentement, comme s'il s'agissait d'un précieux trésor, l'homme sortit carnet à dessins et crayons en tout genre. Tout d'abord, il se remit à dessiner les couloirs du camp puis se lassa rapidement. Tout se ressemblait dans cette maudite cage. Puis finalement, petit à petit, l'artiste décida de rendre sa vie d'antant à cet établissement. Il y en avait des gamins entre ces murs. Ayden se souvenait des quelques frimousses qu'il avait pu apercevoir, c'est donc ces visages qu'il coucha sur papier, les faisant animer l'institution avec l'insouciance de la jeunesse que le monde avait toujours connu.
Finalement, ce fut une petite voix qui sortit le dessinateur de sa rêverie. Un clignement d'yeux et il releva la tête, surpris de ne plus être seul. Un léger sourire en coin qui se voulait amical montrait tout de même son gêne. Comment expliquer à une aussi petite personne qu'il ne pouvait pas parler ? Tranquillement, le brun se leva, observant longuement la petite demoiselle dans les bras de sa mère et chercha a se remémorer où il avait bien pu la voir. Sans réellement y parvenir, l'homme se contenta de tourner la page de son cahier et y écrit quelques mots.
- Ce n'est rien pour votre petite. Elle est bien élevée même si elle est très franche. Si vous pouviez lui dire que je suis muet et que je ne peux donc pas lui répondre, ça m'arrangerait. Surtout que je ne voudrai pas paraitre impoli aux yeux de cette jeune demoiselle.
Une réponse qui se voulait rassurante et surtout amusante. Comment tenir rigueur à ce petit bout d'innocence à moitié endormi ? Sans même se rapprocher plus que nécessaire, l'homme dévisagea au mieux l'enfant, allant même jusqu'à se demander à quoi ressemblerait sa fille s'il avait pu en avoir. Finalement, l'homme se retourna et proposa sa place à la mère, en un geste l'invitant à s'installer. Sans doute devait-elle aussi être fatiguée.
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Re: One of us.
Ven 4 Déc 2015 - 10:22
Reese se pencha pour lire ce que l'homme lui tendait, et elle comprit alors ce qu'il se tramait. Esquissant un petit sourire avant de hocher la tête, elle s'adressa ensuite à sa fille avec une intonation douce et tendre :
Il ne te répond pas parce qu'il ne peut pas, ma chérie, il n'a pas de voix.
Il a pas de voix ?
Non, il n'en a pas.
Mais pourquoi ? On te l'a pris ? Faut le dire à la maîtresse.
Et en parlant de la maîtresse, c'était à l'évidence de Maxine dont elle faisait allusion, jouant avec ses petits cheveux fins en tenant contre elle son doudou. L'adulte vint s'installer à côté du muet, sa fille sur ses genoux pour plus de confort. Restant silencieuse, elle observa l'inconnu pour savoir à qui elle avait à faire. L'homme n'avait pas l'air méchant, bien qu'un peu froid sur ses traits. Les yeux sombres, les sourcils marqués lui alourdissant le regard, les cheveux foncés qui appuyaient un peu plus ce fait. Mais surtout, un carnet à dessin que Reese zieuta du coin de l'oeil, curieuse de voir ce que ça donnait. Ce carnet devait également lui servir pour écrire les phrases qu'il ne pouvait dire.
Tu veux que je te prête la mienne ? Reprit Catherine sur le pouce en regardant son vis à vis avec le plus grand des sérieux :
Reese eut un petit rire en imaginant l'homme avec une voix d'enfant. Catherine ne comprit pas vraiment pourquoi sa mère se moquait, choisissant de revenir se blottir contre elle, portant son pouce dans sa bouche. Ses petits yeux étaient lourds, mais elle luttait pour rester consciente. Finalement, elle se redressa à nouveau pour désigner le carnet et ajouter :
Et ça, c'est quoi? Fit-elle en désignant le carnet, se penchant comme pour mieux regarder.
Elle voulut l'attraper, mais Reese l'intima doucement de ne pas le faire, lui soufflant à l'oreille qu'il en avait besoin pour lui écrire ses réponses. La petite comprit pour ne pas s'arrêter en si bon chemin, à croire que discuter la maintenait éveillée et qu'elle n'était absolument pas décidée à retourner à ses rêves :
Tu fais des dessins comme à l'école ? Elle secoua la main : La maîtresse elle dit que les miens ils sont jolis. Les tiens ils le sont aussi ?
De ce que Reese avait pu voir jusqu'ici, les dessins de son voisin étaient d'un niveau au-dessus de ceux de sa fille. Et si elle adorait sa fille et ses talents très bien cachés en illustration, elle devait admettre que le muet se débrouillait plus que bien.
Elle est curieuse.
S'adressant à l'homme, Catherine esquissa un sourire, et lâcha un petit rire amusé.
Elle s'appelle Catherine. Moi, c'est Reese.
Les présentations étaient faites :
Et toi ?
Il ne restait plus que lui.
Il ne te répond pas parce qu'il ne peut pas, ma chérie, il n'a pas de voix.
Il a pas de voix ?
Non, il n'en a pas.
Mais pourquoi ? On te l'a pris ? Faut le dire à la maîtresse.
Et en parlant de la maîtresse, c'était à l'évidence de Maxine dont elle faisait allusion, jouant avec ses petits cheveux fins en tenant contre elle son doudou. L'adulte vint s'installer à côté du muet, sa fille sur ses genoux pour plus de confort. Restant silencieuse, elle observa l'inconnu pour savoir à qui elle avait à faire. L'homme n'avait pas l'air méchant, bien qu'un peu froid sur ses traits. Les yeux sombres, les sourcils marqués lui alourdissant le regard, les cheveux foncés qui appuyaient un peu plus ce fait. Mais surtout, un carnet à dessin que Reese zieuta du coin de l'oeil, curieuse de voir ce que ça donnait. Ce carnet devait également lui servir pour écrire les phrases qu'il ne pouvait dire.
Tu veux que je te prête la mienne ? Reprit Catherine sur le pouce en regardant son vis à vis avec le plus grand des sérieux :
Reese eut un petit rire en imaginant l'homme avec une voix d'enfant. Catherine ne comprit pas vraiment pourquoi sa mère se moquait, choisissant de revenir se blottir contre elle, portant son pouce dans sa bouche. Ses petits yeux étaient lourds, mais elle luttait pour rester consciente. Finalement, elle se redressa à nouveau pour désigner le carnet et ajouter :
Et ça, c'est quoi? Fit-elle en désignant le carnet, se penchant comme pour mieux regarder.
Elle voulut l'attraper, mais Reese l'intima doucement de ne pas le faire, lui soufflant à l'oreille qu'il en avait besoin pour lui écrire ses réponses. La petite comprit pour ne pas s'arrêter en si bon chemin, à croire que discuter la maintenait éveillée et qu'elle n'était absolument pas décidée à retourner à ses rêves :
Tu fais des dessins comme à l'école ? Elle secoua la main : La maîtresse elle dit que les miens ils sont jolis. Les tiens ils le sont aussi ?
De ce que Reese avait pu voir jusqu'ici, les dessins de son voisin étaient d'un niveau au-dessus de ceux de sa fille. Et si elle adorait sa fille et ses talents très bien cachés en illustration, elle devait admettre que le muet se débrouillait plus que bien.
Elle est curieuse.
S'adressant à l'homme, Catherine esquissa un sourire, et lâcha un petit rire amusé.
Elle s'appelle Catherine. Moi, c'est Reese.
Les présentations étaient faites :
Et toi ?
Il ne restait plus que lui.
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Re: One of us.
Ven 4 Déc 2015 - 15:05
La petite, bien que piquant un peu plus du nez, parvenait encore à faire la causette au muet, ce qui provoquait l'attendrissement de l'homme. Bien qu'il soit encore très méfiant vis à vis de ces inconnues, il ne pouvait s'empêcher d'adorer le petit minois ensommeillé qui lui parlait et proposait même qu'elle lui prête sa petite voix. Dans un mouvement lent de la tête, l'illustrateur refusa l'offre avec un petit sourire. Franchement, elle était juste adorable cette petite. S'apercevant que l'enfant était attirée par son carnet, Ayden le prit, tourna les pages pour que la première soit visible et le tendit à la curieuse pendant que sa mère faisait les présentations.
Paisiblement, le brun récupéra un petit bloc-note dans son sac ainsi qu'un stylo pour pouvoir répondre au questionnement de la femme.
- Enchanté, Reese et c'est un plaisir de te connaître, Catherine. Je suis Ayden.
Laissant le temps à ses interlocutrices de discuter pour que l'une transmette à l'autre ses écrits, le franco-américain écrivit quelques mots pour parler de son dessin, s'adressant directement à la petite par le biais de sa mère.
- Ce que tu tiens, Catherine, c'est mon cahier à dessins. C'est vrai que c'est un peu comme les dessins de l'école mais ce n'est pas le même genre. Je peux dessiner n'importe quoi et n'importe qui, même toi !
Plus le temps passait, plus la méfiance du met s'envolait. Comment se méfier d'une aussi adorable petite fille ? Et puis sa mère semblait tout aussi honnête que bien. Il admirait en silence les petits traits épuisés qui fixaient d'un oeil critique les coups de crayons experts de l'artiste. Il laissa ses petites mains tourner les pages. De son côté, l'homme finit par fixer Reese avec un sourire amusé. Il était amusant de voir qu'il se faisait juger par sa fille. Prit d'une idée farfelue, Ayden glissa un crayon à papier sous le nez de Catherine puis lui fit signe de dessiner. Elle luttait de plus en plus et dans son esprit, il semblait logique pour le dessinateur que la demoiselle finisse par s'endormir devant son oeuvre. Nouveau coup d'oeil à la mère pour voir si elle n'avait aucune objection quant à cette activité nocturne. Reprenant alors son bloc-note, il y traça quelques phrases avant de les lui présenter.
- Vous devez être fatiguée, non ? Ça ne doit pas être évident de border son enfant quand on est coincé dans une enceinte telle que la nôtre. Avec les militaires, les règles strictes, enfin, vous me comprenez je pense.
Des bruits de pas se firent entendre au bout du couloir et l'idée qu'un mec armé vienne à leur rencontre pour éventuellement leur crier des ordres fit qu'Ayden fronça les sourcils quelques secondes. Il n'était pas dans son tempérament d'aller contre l'autorité établie, ni même de se rebeller mais le comportement de ces gens avait tendance à l'agacer au plus au point. Après un profond soupir, l'homme se contenta de reposer ses yeux bleus sur le petit bout d'innocence sur les genoux de sa mère.
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Re: One of us.
Dim 6 Déc 2015 - 12:03
N'importe quoi ? Reprit Catherine avec une petite voix en regardant sa mère puis Ayden.
La petite eut le regard qui s'émerveilla pendant quelques secondes en passant de l'un à l'autre. Reese s'assura que sa fille ne gênait pas leur interlocuteur avant de lui faire un signe de la tête pour lui permettre de continuer à lui poser tout un tas de questions :
Tu peux me dessiner alors pour de vrai ? Comme sur une photo alors ? Elle s'y pencha, pour admirer, sans forcément discerner ce qu'il y avait de fascinant et tout le talent dont débordait l'homme avec son carnet : Tu peux faire un chat ? Papa et maman veulent pas qu'on en est un. Je voudrais un chat que je pourrais appeler doudou.
Reese eut un petit rire. Le fameux chat qu'elle avait demandé à Noël dernier. Qu'il ne pouvait pas avoir parce que Jane y était allergique. Gardant son sourire, elle regarda Catherine se remettre contre elle avec un grand sourire, serrant sa propre peluche contre elle en regardant l'homme. Encore un peu, et la jeune mère de famille était presque sûre que sa fille était en train de tomber très amoureuse. Et c'était papa William qui allait commencer à se faire du soucis.
En lisant la note de l'homme, la brune eut un petit rictus en coin. Catherine se calma doucement en fixant toujours Ayden, et la mère de famille souffla :
M'en parlez pas.
Un soupir lui échappa pour venir ponctuer sa déclaration alors qu'elle reprit sur le même ton, avec une douceur maternelle toute particulière lorsqu'elle parlait de ses deux princesses :
J'en ai une deuxième comme elle, plus grande d'un an. Elle fait comme si tout ça ne l'inquiétait pas, mais il m'en faut plus pour m'avoir. Elle caressa les cheveux de sa cadette avant de reprendre : Et Catherine... Eh bien, elle est comme elle est. Et avec le petit garçon qui s'est fait malmené, elle a un petit peu plus peur que d'habitude, c'est pour ça que cette nuit est compliquée.
C'est pas vrai, j'ai pas peur, objecta l'enfant d'une petite voix, venant cacher son visage dans l'épaule de sa mère.
Mais oui ma puce, mais oui. Tu es très courageuse toi.
Elle secoua la tête doucement, et l'adulte repartit sur autre chose. Dorlotant sa fille, elle regarda son vis-à-vis avec un petit sourcil froncé. Lui aussi était là, et les nuits n'étaient simples pour personne, il en était la preuve. Si Reese était debout, c'était surtout parce que Catherine l'exigeait. William veillait d'un œil sur Jane en attendant son retour. Mais lui, là, il semblait sans enfant à charge, et travaillé par tout autre chose :
En tout cas, ce n'est pas la seule qui ne peut pas dormir ici, n'est-ce pas ? Fit-elle avec un air détaché, comme si de rien n'était.
Marquant une petite pause, elle reprit après un court instant de silence :
Vous faites des cauchemars aussi ou c'est juste que vous êtes insomniaque ?
La petite eut le regard qui s'émerveilla pendant quelques secondes en passant de l'un à l'autre. Reese s'assura que sa fille ne gênait pas leur interlocuteur avant de lui faire un signe de la tête pour lui permettre de continuer à lui poser tout un tas de questions :
Tu peux me dessiner alors pour de vrai ? Comme sur une photo alors ? Elle s'y pencha, pour admirer, sans forcément discerner ce qu'il y avait de fascinant et tout le talent dont débordait l'homme avec son carnet : Tu peux faire un chat ? Papa et maman veulent pas qu'on en est un. Je voudrais un chat que je pourrais appeler doudou.
Reese eut un petit rire. Le fameux chat qu'elle avait demandé à Noël dernier. Qu'il ne pouvait pas avoir parce que Jane y était allergique. Gardant son sourire, elle regarda Catherine se remettre contre elle avec un grand sourire, serrant sa propre peluche contre elle en regardant l'homme. Encore un peu, et la jeune mère de famille était presque sûre que sa fille était en train de tomber très amoureuse. Et c'était papa William qui allait commencer à se faire du soucis.
En lisant la note de l'homme, la brune eut un petit rictus en coin. Catherine se calma doucement en fixant toujours Ayden, et la mère de famille souffla :
M'en parlez pas.
Un soupir lui échappa pour venir ponctuer sa déclaration alors qu'elle reprit sur le même ton, avec une douceur maternelle toute particulière lorsqu'elle parlait de ses deux princesses :
J'en ai une deuxième comme elle, plus grande d'un an. Elle fait comme si tout ça ne l'inquiétait pas, mais il m'en faut plus pour m'avoir. Elle caressa les cheveux de sa cadette avant de reprendre : Et Catherine... Eh bien, elle est comme elle est. Et avec le petit garçon qui s'est fait malmené, elle a un petit peu plus peur que d'habitude, c'est pour ça que cette nuit est compliquée.
C'est pas vrai, j'ai pas peur, objecta l'enfant d'une petite voix, venant cacher son visage dans l'épaule de sa mère.
Mais oui ma puce, mais oui. Tu es très courageuse toi.
Elle secoua la tête doucement, et l'adulte repartit sur autre chose. Dorlotant sa fille, elle regarda son vis-à-vis avec un petit sourcil froncé. Lui aussi était là, et les nuits n'étaient simples pour personne, il en était la preuve. Si Reese était debout, c'était surtout parce que Catherine l'exigeait. William veillait d'un œil sur Jane en attendant son retour. Mais lui, là, il semblait sans enfant à charge, et travaillé par tout autre chose :
En tout cas, ce n'est pas la seule qui ne peut pas dormir ici, n'est-ce pas ? Fit-elle avec un air détaché, comme si de rien n'était.
Marquant une petite pause, elle reprit après un court instant de silence :
Vous faites des cauchemars aussi ou c'est juste que vous êtes insomniaque ?
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Re: One of us.
Dim 6 Déc 2015 - 21:03
L'homme n'avait pu retenir son sourire face à la curiosité enfantine de la petite demoiselle. A chacune de ses questions, l'illustrateur hocha la tête pour lui faire comprendre que oui, il pouvait la dessiner et oui, il pouvait lui faire un chat, sans problème. D'ailleurs, c'est tout en écoutant les propos de la mère de Catherine qu'il reprit lentement ses crayonnages, il tourna une nouvelle fois la page pour s'adresser directement à la petite dessinatrice.
- Alors ma puce, de quel couleur tu veux ton chat ?
Le temps que sa mère lui pose la question, Ayden ouvrit sa trousse et la donna à Catherine pour qu'elle choisisse. Bien vite, il arrêta de dessiner sur le petit calepin pour prendre son grand carnet à croquis. Pas question de dessiner la princesse sur une pauvre feuille ! Non, ce qu'il voulait lui offrir, c'était un joli portait, comme si c'était une photo, comme elle le lui avait demandé. Une fois les couleurs choisies, le français s'installa un peu mieux contre un des casiers et entreprit de refaire les traits de son petit modèle. Certes, il y passerait des heures mais au moins, ça l'occuperait et puis, la petite bouille d'ange donnait envie de l'immortaliser.
Cependant, la mention d'un garçon malmené le stoppa net. Il n'avait pas eu vent du problème avec un quelconque gamin. Étrangement, il se mit à penser au petit de son nouvel ami, Ian. Le gamin était turbulent et s'était même amusé à le maltraiter moralement à cause de son mutisme mais de là à se faire malmener ? C'est donc avec un regard interrogateur qu'il posa sa question.
- Quelle est cette histoire ? Je n'en ai pas eu vent.
"Ça doit favoriser l'obéissance des enfants, je suppose, la crainte.", oui, il aurait aimé ajouter cette phrase mais il supposait bien qu'elle ne serait pas passée, pas auprès d'une mère aussi proche de ses enfants en tout cas. Dans sa situation, Ayden se doutait bien que sa propre mère n'aurait pas aimé qu'un parfait inconnu tolère qu'on fasse du mal à un petit, qu'importe l'âge de ce dernier. Et puis, bon, lui même s'il avait été père n'aurait pas apprécié la chose. Mais voilà, il n'était pas père. Ça ne l'empêchait pas d'être contre la tyrannie qu'imposait l'armée. Ses doigts travaillèrent d'eux-même alors que le français avait son attention rivé sur Reese, écoutant chacun de ses paroles attentivement.
Finalement, il soupira. Non, vraiment, il ne s'y ferait jamais à ce dictât. Il n'était pas de nature rebelle, le dessinateur mais depuis le début de l'épidémie, il n'appréciait pas qu'on lui dise ce qu'il devrait faire et encore moins comment. C'est avec une grimace qu'il répondit au pourquoi du comment de sa vis à vis.
- J'ai du mal à dormir. Mon frère, Seth, était militaire. Il s'est reconverti en informaticien. Mais avec ce bazar et son côté patriote à la noix, il a proposé de lui-même son aide aux gens d'ici. Il n'y a que nous, aujourd'hui. Et s'il doit mourir dehors, qui le pleurera à part moi ?
Nouvelle grimace. Lui de nature si méfiante venait de dire tout ce qui le tracassait. Ouais, cette question lui revenait souvent. Qui pleurerait Seth, ce grand con qui proposait de risquer sa vie ? Qui aurait de la reconnaissance pour lui, si ça devait arriver ? Encore un soupir profond, triste et agacé. Se passant une main dans les cheveux, il se mit à colorier lentement les traits de l'enfant, sage. Parfois, il lui donna même son outil de dessin, attentant patiemment sa critique.
Reposant son regard sur son interlocutrice, il haussa légèrement les épaules, l'air de dire "Qu'importe, après tout. "
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Re: One of us.
Dim 6 Déc 2015 - 21:57
Un tout blanc, comme les aristochats ! Fit la petite fille avec un grand sourire.
L'un de ses dessins animés préférés, parce qu'il y avait des chats, et qu'elle adorait les chats. Catherine suivit donc les traits de crayon avec attention, sans pouvoir y décrocher son regard, tandis que sa mère menait presque une conversation civilisée et normale avec l'homme à son côté. Ça faisait des semaines qu'ils étaient là, avec sa famille, et elle n'avait jamais vraiment pris la peine de se lier avec ces gens. Au-début, parce qu'elle pensait que ça ne serait que pour quelques jours. Maintenant, elle se rendait compte que la situation était bien partie pour s'éterniser encore longtemps, et qu'ils n'en sortiraient pas de si tôt.
C'était le comportement des militaires surtout qui lui faisait prendre conscience que rien n'allait comme il fallait. Plus les jours passaient et plus ils étaient inquiets, tendus, frustrés. Leur boulot, qu'ils devaient tenir à tous les instants, devait leur peser au bout du compte. Des semaines sans relâchement, avec des pauses qui n'y ressemblaient pas. Reese n'avait pas conscience que ça pourrait être ainsi jusqu'à la toute fin, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien du tout. L'espoir se maintenait, pour elle parce qu'elle avait son mari et ses filles avec elle. Pour d'autres car ils avaient des raisons d'y croire... Mais ces raisons s'amenuisaient progressivement malheureusement...
Et tout devenait soudainement sinistre.
Un jeune garçon s'est aventuré dehors. Pas bien loin, mais ça a suffit pour les militaires pour lui faire passer un sale quart d'heure... Et user de violence sur lui, surtout. Une sacrée correction, précisa-t-elle en grimaçant.
Instinctivement, elle resserra sa prise autour de Catherine, qui, bien que toujours attentive, commençait progressivement à somnoler sur sa mère.
Les esprits sont déjà échaudés, et je peux comprendre que ça soit difficile pour eux. Mais la situation n'est facile pour personne, et puisqu'on ne nous informe de rien, c'est encore pire... Elle poussa un long soupir désapprobateur : Je ne sais pas à quoi ils s'attendent en nous maintenant parquant comme du bétails. Mais un jour, il y aura des problèmes. Et les violences envers ce jeune garçon n'en sont que les prémices.
Elle avait eu l'occasion de discuter avec Kendale, qui avait le sang chaud. Lui même avait craint pour son adolescente de filles. Maxine aussi commençait à voir rouge, et elle n'était pas la seule. L'angoisse liée au dehors, s'ajoutant à celle existante au dedans, ça commençait à faire un mélange aigre chez beaucoup de gens qui ne savaient plus quoi penser de tout ça. Devaient-ils continuer à écouter sagement et à croire ce qu'on leur disait ? A suivre les ordres comme des bons soldats alors qu'ils n'en étaient pas pour la grande majorité ?
Votre frère fait ça parce qu'il y croit, qu'il veut aider.
Reese esquissa un sourire en coin :
C'est la meilleure des manières d'aider et de continuer, vous ne pensez pas ?
Elle même n'était pas bien utile, mais elle faisait tout au moins pour essayer avec ce qu'elle savait faire. Gérer sa famille était un début, prêter main forte à ses voisins une bonne continuation :
C'est normal de s'inquiéter. Mon mari est du même genre, militaire aussi, et je me fais un sang d'encre quotidien pour lui... Mais je sais que je ne pourrais jamais l'empêcher de faire ce qu'il croit être le mieux.
L'un de ses dessins animés préférés, parce qu'il y avait des chats, et qu'elle adorait les chats. Catherine suivit donc les traits de crayon avec attention, sans pouvoir y décrocher son regard, tandis que sa mère menait presque une conversation civilisée et normale avec l'homme à son côté. Ça faisait des semaines qu'ils étaient là, avec sa famille, et elle n'avait jamais vraiment pris la peine de se lier avec ces gens. Au-début, parce qu'elle pensait que ça ne serait que pour quelques jours. Maintenant, elle se rendait compte que la situation était bien partie pour s'éterniser encore longtemps, et qu'ils n'en sortiraient pas de si tôt.
C'était le comportement des militaires surtout qui lui faisait prendre conscience que rien n'allait comme il fallait. Plus les jours passaient et plus ils étaient inquiets, tendus, frustrés. Leur boulot, qu'ils devaient tenir à tous les instants, devait leur peser au bout du compte. Des semaines sans relâchement, avec des pauses qui n'y ressemblaient pas. Reese n'avait pas conscience que ça pourrait être ainsi jusqu'à la toute fin, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien du tout. L'espoir se maintenait, pour elle parce qu'elle avait son mari et ses filles avec elle. Pour d'autres car ils avaient des raisons d'y croire... Mais ces raisons s'amenuisaient progressivement malheureusement...
Et tout devenait soudainement sinistre.
Un jeune garçon s'est aventuré dehors. Pas bien loin, mais ça a suffit pour les militaires pour lui faire passer un sale quart d'heure... Et user de violence sur lui, surtout. Une sacrée correction, précisa-t-elle en grimaçant.
Instinctivement, elle resserra sa prise autour de Catherine, qui, bien que toujours attentive, commençait progressivement à somnoler sur sa mère.
Les esprits sont déjà échaudés, et je peux comprendre que ça soit difficile pour eux. Mais la situation n'est facile pour personne, et puisqu'on ne nous informe de rien, c'est encore pire... Elle poussa un long soupir désapprobateur : Je ne sais pas à quoi ils s'attendent en nous maintenant parquant comme du bétails. Mais un jour, il y aura des problèmes. Et les violences envers ce jeune garçon n'en sont que les prémices.
Elle avait eu l'occasion de discuter avec Kendale, qui avait le sang chaud. Lui même avait craint pour son adolescente de filles. Maxine aussi commençait à voir rouge, et elle n'était pas la seule. L'angoisse liée au dehors, s'ajoutant à celle existante au dedans, ça commençait à faire un mélange aigre chez beaucoup de gens qui ne savaient plus quoi penser de tout ça. Devaient-ils continuer à écouter sagement et à croire ce qu'on leur disait ? A suivre les ordres comme des bons soldats alors qu'ils n'en étaient pas pour la grande majorité ?
Votre frère fait ça parce qu'il y croit, qu'il veut aider.
Reese esquissa un sourire en coin :
C'est la meilleure des manières d'aider et de continuer, vous ne pensez pas ?
Elle même n'était pas bien utile, mais elle faisait tout au moins pour essayer avec ce qu'elle savait faire. Gérer sa famille était un début, prêter main forte à ses voisins une bonne continuation :
C'est normal de s'inquiéter. Mon mari est du même genre, militaire aussi, et je me fais un sang d'encre quotidien pour lui... Mais je sais que je ne pourrais jamais l'empêcher de faire ce qu'il croit être le mieux.
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