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Iain S. Watkins - All talk is small talk.
Mer 30 Déc 2015 - 2:06
29 ANS • AUSTRALIEN • PHOTOGRAPHE DE GUERRE • THE TRAVELERS
Iain est un personnage, au sens propre du terme. Il est bavard, un peu gauche, et utilise ces deux talents pour rigoler de tout et donc de lui. Sa maladresse parfois handicapante, qu’il a appris à maîtriser, est devenue un atout indéniable de sa personnalité. Là où les autres s’écraseraient, il rit, et ne s’offusque pas. Au contraire, il utilise ses gaffes pour démarrer une conversation ou la relancer. Un silence pour lui est presque insoutenable, à quoi bon perdre du temps à ne rien dire ? Il ne laisse aucune discussion s’éteindre, et va toujours la nourrir des anecdotes les plus incongrues et abracadabrantes.
En somme, chaque personne qui lui fait face n’est pas « digne d’intérêt » mais source d’intérêt. Lui qui ne parvient à s’exprimer que par l’autodérision a tout à apprendre de ceux qui font la société qui l’entoure. Pourtant il ne baisse jamais les bras, ce rire lui permet d’avancer, après tout il lui reste le monde entier à découvrir.
Cette humeur plutôt légère et sa passion pour le monde l’ont donc logiquement conduit sur le terrain de la photographie. Mais plutôt que de côtoyer les gens qu’il connaît déjà, il décide plutôt de s’intéresser à ceux qui n’attirent le regard de personne. C’est sans doute pour cela qu’à terme il décida de devenir photographe reporter, puis photographe de guerre.
C’est là que se développe le véritable caractère de Iain, loin des projecteurs, loin du sourire qu’on lui attribue immédiatement. Il s’agit de quelqu’un de concentré, de dévoué et c’est pour cela qu’il excelle dans son métier. Les atrocités qu’il voit et la douleur dans laquelle il progresse à chaque mission sont filtrées par l’objectif de son appareil. Le peu qui en passe à travers et qui va le toucher disparaît quasi instantanément, peut-être grâce à son caractère premier. Son moral reste au plus haut à la plus grande surprise de ses proches.
Le Iain grande gueule se fait pourtant timide depuis les deniers évènements, une scission a eu lieu. Lui qui préférait être entouré reste toujours seul, comme si son retour au pays l’avait rendu insensible aux petits problèmes de tout un chacun. Mais depuis que la société s'est effondrée autour de lui, on le voit plus vif et plus ouvert, mais toujours aussi seul. Les rares occasion où il s’intègre dans un groupe, il ne le fait même pas par un soucis de survie, mais simplement pour prendre quelques clichés.
Pour le retrouver aujourd’hui il ne reste que deux solutions, faire partit de son cercle proche, ou lui proposer deux à trois bières. Ivre on peut le surprendre à rigoler de lui-même ou encore à faire quelques une de ses tirades balourdes.
Iain a un physique assez quelconque. Tout en haut se trouve un visage globalement mal construit et atypique. Son nez trop long, ses oreilles décollées, en chou-fleur, et ses petits yeux espiègles ne l’empêchent étrangement pas d’avoir une sorte de charme. S’il se contentait de lentilles avant l’épidémie, la restriction des ressources médicales et sa situation de survie l’on obliger à reporter ses lunettes. Tout ce qu’il y a de plus inconfortable pour un photographe. Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu que la seule paire restante soit un modèle digne de son grand-père, fine, grande : un nid à poussière et à traces de doigts.
Sa bouche pulpeuse, affublée d’une moustache et d’une barbe mal taillées rendent son visage encore plus expressif. Chaque mouvement de bouche, accompagné de sa voix étrangement grave et enrouée, lui retire tout semblant de crédibilité. Pourtant avec un mouvement de sourcil additionnel, on pourrait presque croire que Iain maitrise chacun des gestes de son visage. Ce qui ne serait pas au final si étonnant tant l’autodérision est son fer de lame.
Tout cela aurait été bien commun si cette petite tête triangulaire était fixée sur un petit corps aussi rustre. Sauf qu’en l’occurrence, Iain fait un bon mètre quatre-vingt-quinze et que sa silhouette en plus d’être plutôt fine, est dotée d’un buste plus large et assez bien constitué. Quelques muscles saillent par-ci par-là, mais de manière générale son corps est dessiné, voire maigre, à certains endroits. À s’y méprendre de dos on pourrait le prendre pour un mannequin. Sauf qu’un petit coup de tête en arrière suffit pour faire disparaître l’illusion.
Généralement vêtu de manière simple, Iain se limite souvent aux chemises safaris et aux t-shirts qu’il a pris l’habitude de superposer. Depuis qu’il voyage à travers le monde, et majoritairement dans des pays chauds, il a pris l’habitude de porter souvent des shorts, et à de rares occasions des pantalons en toile. Ses vêtements sont de couleurs neutres, un peu de kaki, l’affinant encore plus, du blanc, ou encore des teintes de taupe. Le plus important pour lui est de se sentir à l’aise dans ce qu’il porte. Il doit pouvoir se déplacer rapidement et ne pas être gêné lorsqu’il lui faut déclencher son appareil photo.
La seule chose qui compte vraiment pour Iain est son sac, et surtout, les deux appareils photo qu’il transporte dedans. Deux vieux Nikon argentique, accompagné d’une poignée de pellicules. On y trouve aussi un petit kit de développement photographique qu’il a confectionné lui même afin de pouvoir développer à tout moment ses pellicules. Tout au fond on y trouve donc quelques petites choses dédiées à la survie : quelques barres énergétiques, un kit de premier secours et un vieux Smith & Wesson qui n’a visiblement pas servi depuis des années. En situation d’urgence Iain préfère avoir recourt à un couteau qu’on lui a transmis en Thaïlande, un « mit mho », couteau de médecin censé repousser les fantômes.
Sa bouche pulpeuse, affublée d’une moustache et d’une barbe mal taillées rendent son visage encore plus expressif. Chaque mouvement de bouche, accompagné de sa voix étrangement grave et enrouée, lui retire tout semblant de crédibilité. Pourtant avec un mouvement de sourcil additionnel, on pourrait presque croire que Iain maitrise chacun des gestes de son visage. Ce qui ne serait pas au final si étonnant tant l’autodérision est son fer de lame.
Tout cela aurait été bien commun si cette petite tête triangulaire était fixée sur un petit corps aussi rustre. Sauf qu’en l’occurrence, Iain fait un bon mètre quatre-vingt-quinze et que sa silhouette en plus d’être plutôt fine, est dotée d’un buste plus large et assez bien constitué. Quelques muscles saillent par-ci par-là, mais de manière générale son corps est dessiné, voire maigre, à certains endroits. À s’y méprendre de dos on pourrait le prendre pour un mannequin. Sauf qu’un petit coup de tête en arrière suffit pour faire disparaître l’illusion.
Généralement vêtu de manière simple, Iain se limite souvent aux chemises safaris et aux t-shirts qu’il a pris l’habitude de superposer. Depuis qu’il voyage à travers le monde, et majoritairement dans des pays chauds, il a pris l’habitude de porter souvent des shorts, et à de rares occasions des pantalons en toile. Ses vêtements sont de couleurs neutres, un peu de kaki, l’affinant encore plus, du blanc, ou encore des teintes de taupe. Le plus important pour lui est de se sentir à l’aise dans ce qu’il porte. Il doit pouvoir se déplacer rapidement et ne pas être gêné lorsqu’il lui faut déclencher son appareil photo.
La seule chose qui compte vraiment pour Iain est son sac, et surtout, les deux appareils photo qu’il transporte dedans. Deux vieux Nikon argentique, accompagné d’une poignée de pellicules. On y trouve aussi un petit kit de développement photographique qu’il a confectionné lui même afin de pouvoir développer à tout moment ses pellicules. Tout au fond on y trouve donc quelques petites choses dédiées à la survie : quelques barres énergétiques, un kit de premier secours et un vieux Smith & Wesson qui n’a visiblement pas servi depuis des années. En situation d’urgence Iain préfère avoir recourt à un couteau qu’on lui a transmis en Thaïlande, un « mit mho », couteau de médecin censé repousser les fantômes.
Iain est originaire de Seattle. Mais son rapport avec les États-Unis est rapidement coupé net lorsque son père diplomate, Eric, est muté à l’étranger. À partir de là, Iain est déplacé de pays en pays. Mais ce n’est pas tant le manque de patrie qui va lui faire du mal, mais le manque de présence maternelle. Sa mère a quitté la famille, ne supportant pas le travail de son mari, et ce dernier ne fait pas non plus vraiment d’efforts pour son fils. C’est sans doute pour ça que Iain a construit son caractère seul, et que finalement il passe son temps à chaque nouvelle rencontre à se moquer de lui même.
Il s’est fait seul, mais n’en a pas réellement souffert. Il a vécu au Sri Lanka, en Thaïlande, en Syrie quelques années et enfin en Australie. Les déplacements ne suivaient aucun rythme régulier, donc impossible pour Iain de se dire qu’il pouvait prendre le temps de finir le collège à Bangkok, pour ensuite aller au lycée en Syrie. Chaque départ était imprévu. Le père de Iain lui-même ne savait pas réellement combien de temps il allait rester. Son père étant tellement occupé par son travail, tout cela s’est rapidement simplifié par le biais de deux termes : tuteur et tutrices. Dès que Iain fut en âge de réfléchir, il eut le droit à cette éducation qu’il comparerait plus tard à une sorte de service militaire. Il n’était donc pas question pour lui d’aller à l’école.
C’est sans doute d’ailleurs la première règle que Iain a enfreinte en arrivant au Sri Lanka. On le voyait souvent dans les écoles, à côtoyer les enfants du même âge que lui. Pas trop maladroit, il avait réussi à aligner ses heures de tutorats avec celles des récréations. Il arrivait souvent à l’improviste, avait fait connaissance avec deux ou trois enfants, et pouvait donc se fondre rapidement dans la masse le temps de quelques dizaines de minutes.
Plus tard, vers ses 10 ans, Iain fut confronté à son premier ennemi : un appareil photo.
Iain avait horreur de cela. Il aimait la spontanéité d’un évènement. C’était une vision assez sommaire du monde, mais contrairement aux autres petits enfants il n’était pas le premier à afficher un sourire devant l’objectif. C’est assez paradoxal quand on y pense, surtout lorsque l’on connait le connait tel qu’il est aujourd’hui, toujours à pointer son objectif vers quelqu’un ou quelque chose.
Mais il ne pouvait pas y échapper, si Eric son père était un père bien triste, formel et peu savant, il adorait la photo. Il l’aimait presque plus que son travail, son bureau était rempli de photos aux murs, et deux malles de photos le suivaient à chaque déplacement entre deux pays.
Et étonnement, c’est aussi grâce à la photo qu’Eric a pu se réconcilier avec son fils Iain. Depuis le départ de sa femme, il s’occupait de moins en moins du garçon. Il le confiait à des tuteurs et l’emmenait parfois au parc pour accomplir son devoir de père parfait, il ne savait pas trop quoi en faire de ce petit gamin après tout. Si peut-être, il savait en faire quelque chose : en faire son modèle. Eric passait son temps à photographier son fils. Il ne photographiait plus les paysages ni les étrangers qu’il croisait dans la rue, il le photographiait lui. On pourrait croire à s’y méprendre, si l’on ne connaissait pas le pragmatisme de son père, qu’il cherchait à immortaliser chaque moment de la vie de son fils pour son épouse. Comme si un jour, elle pouvait réapparaitre et serrer fort entre ses bras cette famille de nouveau réunie.
Pourtant contre toute attente, les deux étrangers se rapprochèrent de nouveau, et Iain parvint même à excuser partiellement le mutisme de son père. La caméra était devenue un outil, rien de plus, après tout un enfant comme lui a souvent d’autres priorités : courir à moitié nu dans les foules après un poulet par exemple.
Après le Sri Lanka direction la Thaïlande. Iain y eut sans doute l’expérience la plus importante de sa vie. Cette expérience a pris la forme d’une dame, une tutrice nommée Dao Vee. Enfin, « tutrice ». Au bout d’une semaine, son père Éric l’avait remercié. « Trop singulière » qu’il disait, « Pas bon pour ta stabilité » qu’il répétait, mais cela ne l’a pas empêché de retourner la voir régulièrement, d’en apprendre plus sur les autres.
Cette femme simple, qui ne devait rendre de comptes à personne lui a permis d’en apprendre plus qu’avec quiconque sur la nature humaine. C’est d’ailleurs d’elle que Iain tire sans doute sa curiosité maladive de l’autre. Jusqu’à cette expérience, Iain se contentait seulement d’amuser la galerie. Il aimait aller vers les autres, mais il ne s’intéressait pas à proprement parler aux autres. Mais grâce, et peut-être même à cause de Dao – tout dépend du point de vue, Iain entreprit de se rapprocher des autres pour mieux les connaître. C’est à partir de là que le vrai Iain se développa.
Iain était donc un garçon déjà mature du haut de ses 15 ans. Son père Eric estima donc que l’enfant n’avait plus besoin de tuteur, et qu’il était peut-être temps pour lui d’aller à l’école. Contre toutes attentes, Eric permis à son fils de suivre n’importe quel type d’études tant qu’il puisse en assumer la responsabilité dans l’avenir. Il ne l’aiderait pas, ne lui donnerait pas un sous, il devrait tout faire seul. Mais Eric connaissait bien mal son fils et sa témérité.
Deux années passèrent, et Iain n’avait pas tourné comme son père l’aurait voulu et ce malgré ses études brillantes. En le menaçant pour mieux l’encourager, Eric espérait le voir devenir économiste, politicien, quelque chose de concret en somme, d’honorable. Mais Iain en avait décidé autrement, il voulait devenir journaliste. Il voulait voir les ignorés comme lui avait appris Dao Vee. Les « négligés » comme elle aimaient à les appeler en anglais. Du jour au lendemain, Iain s’était approprié l’appareil photo de son père, il voulait voir, mais aussi immortaliser des choses. Son père dans une réaction maladive lui en empêcha l’accès. Iain s’affaira à trouver du travail, à économiser le peu d’argent que pouvait lui donner son père pour s’en offrir un, accompagné de quelques objectifs et puis un second.
Et ce fut sans doute la première fois que son père décida alors de déménager sans raison professionnelle. Eric avait peur. Il avait peur de perdre son fils dans des contrées parfois peu accueillantes. Il savait trop bien ce qui aurait pu arriver à un enfant de 17 ans qui se prétendait photographe à tendance journalistique. Mais un diplomate ne choisit pas ses mouvements, et le gouvernement américain avait décidé de le rapatrier au même moment.
Iain fut alors envoyé en Australie.
Contre toute attente, l’Australie fut le pays où Iain se sentit le plus chez lui. En une dizaine d’années, Iain était devenu un photographe de guerre assez connu. Il avait réussi à trouver un moyen de poursuivre ses études seuls sans l’aide de son père : il avait économisé assez pour aller à l’Australian centre for Photography. Il avait abandonné son idée de devenir journaliste peu de temps après son arrivée sur le territoire. Il ne prenait exclusivement que des photos en utilisant un appareil argentique, et il utilisait à de plus rares occasions son moyen format, un vieux Mamiya qu’il avait volé à son père.
Pour clôturer ses études, il parvint à être engagé au sein de National Geographic pour un stage. De fil en aiguille il eu la chance de travailler notamment avec Steve McCurry qui fut pour lui comme une seconde Dao. Il voyagea de pays en pays, fit quelques expositions, quelques galeries. Mais le plus gros de son travail était généralement trouvable au sein de la revue qui lui avait permis d'atteindre son statut.
Il aimait le côté de chaleureux de l’Australie, ses habitants rieurs et ses paysages paisibles et puis un pied-à-terre lui permettait de soutenir le peu de rapport qu’il entretenait avec son père. Il lui fallait bien tout cela quand l’on pense aux horreurs qu’il a pu voir et photographier pour la plèbe.
Il s’est fait seul, mais n’en a pas réellement souffert. Il a vécu au Sri Lanka, en Thaïlande, en Syrie quelques années et enfin en Australie. Les déplacements ne suivaient aucun rythme régulier, donc impossible pour Iain de se dire qu’il pouvait prendre le temps de finir le collège à Bangkok, pour ensuite aller au lycée en Syrie. Chaque départ était imprévu. Le père de Iain lui-même ne savait pas réellement combien de temps il allait rester. Son père étant tellement occupé par son travail, tout cela s’est rapidement simplifié par le biais de deux termes : tuteur et tutrices. Dès que Iain fut en âge de réfléchir, il eut le droit à cette éducation qu’il comparerait plus tard à une sorte de service militaire. Il n’était donc pas question pour lui d’aller à l’école.
C’est sans doute d’ailleurs la première règle que Iain a enfreinte en arrivant au Sri Lanka. On le voyait souvent dans les écoles, à côtoyer les enfants du même âge que lui. Pas trop maladroit, il avait réussi à aligner ses heures de tutorats avec celles des récréations. Il arrivait souvent à l’improviste, avait fait connaissance avec deux ou trois enfants, et pouvait donc se fondre rapidement dans la masse le temps de quelques dizaines de minutes.
Plus tard, vers ses 10 ans, Iain fut confronté à son premier ennemi : un appareil photo.
Iain avait horreur de cela. Il aimait la spontanéité d’un évènement. C’était une vision assez sommaire du monde, mais contrairement aux autres petits enfants il n’était pas le premier à afficher un sourire devant l’objectif. C’est assez paradoxal quand on y pense, surtout lorsque l’on connait le connait tel qu’il est aujourd’hui, toujours à pointer son objectif vers quelqu’un ou quelque chose.
Mais il ne pouvait pas y échapper, si Eric son père était un père bien triste, formel et peu savant, il adorait la photo. Il l’aimait presque plus que son travail, son bureau était rempli de photos aux murs, et deux malles de photos le suivaient à chaque déplacement entre deux pays.
Et étonnement, c’est aussi grâce à la photo qu’Eric a pu se réconcilier avec son fils Iain. Depuis le départ de sa femme, il s’occupait de moins en moins du garçon. Il le confiait à des tuteurs et l’emmenait parfois au parc pour accomplir son devoir de père parfait, il ne savait pas trop quoi en faire de ce petit gamin après tout. Si peut-être, il savait en faire quelque chose : en faire son modèle. Eric passait son temps à photographier son fils. Il ne photographiait plus les paysages ni les étrangers qu’il croisait dans la rue, il le photographiait lui. On pourrait croire à s’y méprendre, si l’on ne connaissait pas le pragmatisme de son père, qu’il cherchait à immortaliser chaque moment de la vie de son fils pour son épouse. Comme si un jour, elle pouvait réapparaitre et serrer fort entre ses bras cette famille de nouveau réunie.
Pourtant contre toute attente, les deux étrangers se rapprochèrent de nouveau, et Iain parvint même à excuser partiellement le mutisme de son père. La caméra était devenue un outil, rien de plus, après tout un enfant comme lui a souvent d’autres priorités : courir à moitié nu dans les foules après un poulet par exemple.
Après le Sri Lanka direction la Thaïlande. Iain y eut sans doute l’expérience la plus importante de sa vie. Cette expérience a pris la forme d’une dame, une tutrice nommée Dao Vee. Enfin, « tutrice ». Au bout d’une semaine, son père Éric l’avait remercié. « Trop singulière » qu’il disait, « Pas bon pour ta stabilité » qu’il répétait, mais cela ne l’a pas empêché de retourner la voir régulièrement, d’en apprendre plus sur les autres.
Cette femme simple, qui ne devait rendre de comptes à personne lui a permis d’en apprendre plus qu’avec quiconque sur la nature humaine. C’est d’ailleurs d’elle que Iain tire sans doute sa curiosité maladive de l’autre. Jusqu’à cette expérience, Iain se contentait seulement d’amuser la galerie. Il aimait aller vers les autres, mais il ne s’intéressait pas à proprement parler aux autres. Mais grâce, et peut-être même à cause de Dao – tout dépend du point de vue, Iain entreprit de se rapprocher des autres pour mieux les connaître. C’est à partir de là que le vrai Iain se développa.
Iain était donc un garçon déjà mature du haut de ses 15 ans. Son père Eric estima donc que l’enfant n’avait plus besoin de tuteur, et qu’il était peut-être temps pour lui d’aller à l’école. Contre toutes attentes, Eric permis à son fils de suivre n’importe quel type d’études tant qu’il puisse en assumer la responsabilité dans l’avenir. Il ne l’aiderait pas, ne lui donnerait pas un sous, il devrait tout faire seul. Mais Eric connaissait bien mal son fils et sa témérité.
Deux années passèrent, et Iain n’avait pas tourné comme son père l’aurait voulu et ce malgré ses études brillantes. En le menaçant pour mieux l’encourager, Eric espérait le voir devenir économiste, politicien, quelque chose de concret en somme, d’honorable. Mais Iain en avait décidé autrement, il voulait devenir journaliste. Il voulait voir les ignorés comme lui avait appris Dao Vee. Les « négligés » comme elle aimaient à les appeler en anglais. Du jour au lendemain, Iain s’était approprié l’appareil photo de son père, il voulait voir, mais aussi immortaliser des choses. Son père dans une réaction maladive lui en empêcha l’accès. Iain s’affaira à trouver du travail, à économiser le peu d’argent que pouvait lui donner son père pour s’en offrir un, accompagné de quelques objectifs et puis un second.
Et ce fut sans doute la première fois que son père décida alors de déménager sans raison professionnelle. Eric avait peur. Il avait peur de perdre son fils dans des contrées parfois peu accueillantes. Il savait trop bien ce qui aurait pu arriver à un enfant de 17 ans qui se prétendait photographe à tendance journalistique. Mais un diplomate ne choisit pas ses mouvements, et le gouvernement américain avait décidé de le rapatrier au même moment.
Iain fut alors envoyé en Australie.
Contre toute attente, l’Australie fut le pays où Iain se sentit le plus chez lui. En une dizaine d’années, Iain était devenu un photographe de guerre assez connu. Il avait réussi à trouver un moyen de poursuivre ses études seuls sans l’aide de son père : il avait économisé assez pour aller à l’Australian centre for Photography. Il avait abandonné son idée de devenir journaliste peu de temps après son arrivée sur le territoire. Il ne prenait exclusivement que des photos en utilisant un appareil argentique, et il utilisait à de plus rares occasions son moyen format, un vieux Mamiya qu’il avait volé à son père.
Pour clôturer ses études, il parvint à être engagé au sein de National Geographic pour un stage. De fil en aiguille il eu la chance de travailler notamment avec Steve McCurry qui fut pour lui comme une seconde Dao. Il voyagea de pays en pays, fit quelques expositions, quelques galeries. Mais le plus gros de son travail était généralement trouvable au sein de la revue qui lui avait permis d'atteindre son statut.
Il aimait le côté de chaleureux de l’Australie, ses habitants rieurs et ses paysages paisibles et puis un pied-à-terre lui permettait de soutenir le peu de rapport qu’il entretenait avec son père. Il lui fallait bien tout cela quand l’on pense aux horreurs qu’il a pu voir et photographier pour la plèbe.
Iain était rentré chez lui en Décembre 2014. Son père lui avait proposé de revenir le voir fêter Noël et rattraper le temps perdu.
Il n’avait presque pas vu Seattle depuis deux décennies. Pourtant, rien n’avait changé. Seattle était toujours comme dans ses souvenirs, les petites maisons identiques alignées à perte de vue, le centre ville, et le Seattle center, tout était à la meme place.
Malgré les apparences, Iain et Eric savaient que leur relation tenait à peu de chose, Iain décida donc de rester chez Liz Ström, une ancienne collègue avec qui il avait travaillé au Darfour. La relation qui existait entre les deux était très particulière. En apparence, on aurait pu faire d’eux le couple parfait, et si il y avait eu bien quelques flirts fut un temps, et parfois un peu plus, c’est Liz elle meme qui avait décidé de s’arrêter là. Certes il lui arrivait de temps à autres de revenir sur ses pas, mais globalement, elle semblait préférer les livres à la chaleur humaine.
Iain décida alors de se reposer un peu. Il ne repartirait pas tout de suite, il voulait passer un peu de temps avec son père, et re-découvrir la ville de Seattle.
En quelques mois, il avait fait le tour de la ville avec son appareil photo. Il avait meme osé proposer à son père quelques randonnées, et contre toute attente, ce dernier accepta. Du moins les trois premières fois, ensuite il prétexta une soit-disante situation de crise qui l’empêchait de quitter son bureau de jour comme de nuit. C’était surement une énième excuse quelconque imaginé par son père. Sauf qu’à peu près au meme moment, Liz avait commencé à s’enfermer dans son bureau, et lorsque Liz, toujours à l’affut d’un quelconque complot, s’enfermait dans son bureau, c’est que quelque chose était en train de se produire. Il n’en fallait pas plus pour que Iain se doute que quelque chose n’allait pas. Tout cela avait peut être un rapport avec cette enquête qui avait lieu dans tout le pays.
L’information était partout le matin du 12 octobre, internet avait démontré que l’inquiétude croissante était fondée. Forcément la panique se sentait dans le regard de toutes ces petites familles, un peu perdues, et choquées par ce qui était en train de se passer. Des morts qui se relevaient ? Et puis quoi encore ? On se serait cru dans un film d’Ed Wood.
Il récupéra son accréditation peu de temps après auprès d’un ami travaillant à la municipalité, désormais il était libre de se déplacer où bon lui semblait. Seattle était devenu, du moins pour la presse, officiellement une zone de guerre.
Liz lui raconta les récents événements, la panique globale et surtout le manque d’informations épatant. Elle n’avait jamais vu ça. Et pourtant, la jeune demoiselle, diplômée des meilleures écoles de sciences sociales avait fait de la civilisation urbaine son cheval de bataille. Pour elle quelque chose n’allait pas. Les forces armées étaient simplement trop nombreuses. Un soldat dans une rue en plus, un policier en patrouille de plus par ci, rien qui ne pouvait alarmer un civil lambda, mais ce genre de choses. Elle savait les repérer.
Une semaine plus tard, Iain comprit vite qu’il ne pourrait pas travailler dans ces conditions. Il en avait pourtant connu des militaires peu loquaces, mais à ce point ? Jamais. Certains le menacèrent même de détruire ses pellicules. Et les choses n’allaient pas s’arranger : la loi martiale venait d’être instaurée. Il abandonna rapidement Liz dans ses délires complotistes.
Il préférait ne pas rester à un endroit trop longtemps. Il se connaissait trop bien. Il s’intéressait certes beaucoup aux gens autour de lui, mais il savait aussi que pour les avoir sous leurs meilleurs jours, il ne devait pas devenir comme un ami pour eux, il devait rester un étranger. Mais pour le moment, il n’était pas question de jouer les fines bouches, il avait trouvé un bâtiment sécurisé par l’armée non loin de là, et décida d’y rester au moins quelques mois. C’était pour lui le meilleur moyen d’aborder ces incidents, par le biais des victimes. Et finalement, ce qu’il y vu ne le surpris pas, ce n’était rien d’autre qu’une nouvelle illustration de la guerre comme il avait l’habitude d’en voir.
En décembre, Iain fit sa première sortie nocturne. Il avait appris à se repérer dans le noir, à rester dans les sentiers battus et à éviter les grandes artères. Il voulait se faire sa propre idée de cette fameuse maladie. Quelle maladie pouvait autorisé qu’on tue pour guérir ? Ce qu’il vit le choqua.
Il avait vu à travers son objectif cette nuit quelque chose qu’il n’avait jamais vu, le mal incarné. Un homme arrachant la chair d’une enfant avant de sauter au cou de son père qui s’enfuyait. Sur une même photo, il avait le corps de cette fille allongée, et de ce père lâche, fuyant. Mais surtout il avait cette chose. Il avait longtemps considéré avec fascination la proportion qu’a l’humain à s’autodétruire. Mais derrière cette aspect étrangement humain, il ne semblait substituer qu’une seule chose : la faim. Et ça la rendait presque plus effrayante.
Il décida cette nuit là qu’il ne retournerait pas au camp, et se dirigea plutôt vers son ancien domicile. Il y trouva porte close, Liz avait du disparaitre entre deux nuits, mais heureusement, elle avait pris soin de confier à Iain un jeu de clés. Il s’enferma à double tours dans son appartement.
Cette nuit-là il ne dormit pas, ni le lendemain. Il parvint à dormir quelques heures les jours suivants, malgré le bruit des hélicoptères au dessus de sa tête. Il resta cloitré chez lui, comme beaucoup depuis quelques jours, à écouter les cris des passants, ou à feindre le silence quand un malheureux venait cogner à sa porte. Lorsqu’il lui arrivait d’allumer la radio, les informations avaient disparues, il n’était fait allusion plus que d’une épidémie. Les alertes s’enchainaient, et il n’avait aucun mal à suivre les consignes de sécurités. Restez chez vous qu’elles disaient, et par quelle folie, se demandait-il, quelqu’un voudrait donc sortir dehors ? Pourtant, un matin où il avait dormi un peu plus que les autres jours, il se décida à franchir le pas de sa porte. Les rues étaient sales, on entendait des cris non loin et du sang coulait sur chaque petite pierre de l’escalier sous ses pieds.
Ce qui l’avait effrayé n’était plus qu’un mauvais souvenir, après tout c’était une guerre qui avait lieu, et les guerres, Iain n’en est plus à sa première. Il reconnaissait chez ces étranges rôdeurs des aspects qu’il lui semblait avoir déjà vu dans des cultures plus primaires, tout cela lui rappelait le vaudou, et d’autres rites encores plus anciens dont lui avait parlé Dao Vee.
Depuis ce jour, Iain se déplaçait seul.
Il allait de maison en maison, et n’avait pas sortit son appareil photo depuis maintenant plusieurs mois. Il n’avait d’ailleurs plus aucune notion du temps, depuis combien de temps n’avait-il pas mangé? Depuis combien de temps n’avait-il pas pris le temps d’avoir une conversation honnête avec un passant? Les questions se bousculaient dans la tete de Iain, mais plus dans sa bouche. Il était devenu étrangement silencieux. Il se surpris meme à se demander, seulement maintenant, après plusieurs mois, si il avait pu arriver quelque chose à son père.
Il s’arrêtat quelques jours à CenturyLink Field, n’adressa jamais la parole à personne, et s’en éloigna aussi rapidement, beaucoup trop de question, beaucoup trop de méfiance. Il ne se sentait plus à l’aise avec quiconque. Il apprit plus tard par le biais d’autres groupes solitaires que cette même base avaient été prise d’assaut peu de temps après son départ par les rôdeurs. Seattle n’est désormais plus peuplée à ses yeux de civils, mais de miliciens, de survivants ou de victimes.
Il n’avait presque pas vu Seattle depuis deux décennies. Pourtant, rien n’avait changé. Seattle était toujours comme dans ses souvenirs, les petites maisons identiques alignées à perte de vue, le centre ville, et le Seattle center, tout était à la meme place.
Malgré les apparences, Iain et Eric savaient que leur relation tenait à peu de chose, Iain décida donc de rester chez Liz Ström, une ancienne collègue avec qui il avait travaillé au Darfour. La relation qui existait entre les deux était très particulière. En apparence, on aurait pu faire d’eux le couple parfait, et si il y avait eu bien quelques flirts fut un temps, et parfois un peu plus, c’est Liz elle meme qui avait décidé de s’arrêter là. Certes il lui arrivait de temps à autres de revenir sur ses pas, mais globalement, elle semblait préférer les livres à la chaleur humaine.
Iain décida alors de se reposer un peu. Il ne repartirait pas tout de suite, il voulait passer un peu de temps avec son père, et re-découvrir la ville de Seattle.
En quelques mois, il avait fait le tour de la ville avec son appareil photo. Il avait meme osé proposer à son père quelques randonnées, et contre toute attente, ce dernier accepta. Du moins les trois premières fois, ensuite il prétexta une soit-disante situation de crise qui l’empêchait de quitter son bureau de jour comme de nuit. C’était surement une énième excuse quelconque imaginé par son père. Sauf qu’à peu près au meme moment, Liz avait commencé à s’enfermer dans son bureau, et lorsque Liz, toujours à l’affut d’un quelconque complot, s’enfermait dans son bureau, c’est que quelque chose était en train de se produire. Il n’en fallait pas plus pour que Iain se doute que quelque chose n’allait pas. Tout cela avait peut être un rapport avec cette enquête qui avait lieu dans tout le pays.
L’information était partout le matin du 12 octobre, internet avait démontré que l’inquiétude croissante était fondée. Forcément la panique se sentait dans le regard de toutes ces petites familles, un peu perdues, et choquées par ce qui était en train de se passer. Des morts qui se relevaient ? Et puis quoi encore ? On se serait cru dans un film d’Ed Wood.
Il récupéra son accréditation peu de temps après auprès d’un ami travaillant à la municipalité, désormais il était libre de se déplacer où bon lui semblait. Seattle était devenu, du moins pour la presse, officiellement une zone de guerre.
Liz lui raconta les récents événements, la panique globale et surtout le manque d’informations épatant. Elle n’avait jamais vu ça. Et pourtant, la jeune demoiselle, diplômée des meilleures écoles de sciences sociales avait fait de la civilisation urbaine son cheval de bataille. Pour elle quelque chose n’allait pas. Les forces armées étaient simplement trop nombreuses. Un soldat dans une rue en plus, un policier en patrouille de plus par ci, rien qui ne pouvait alarmer un civil lambda, mais ce genre de choses. Elle savait les repérer.
Une semaine plus tard, Iain comprit vite qu’il ne pourrait pas travailler dans ces conditions. Il en avait pourtant connu des militaires peu loquaces, mais à ce point ? Jamais. Certains le menacèrent même de détruire ses pellicules. Et les choses n’allaient pas s’arranger : la loi martiale venait d’être instaurée. Il abandonna rapidement Liz dans ses délires complotistes.
Il préférait ne pas rester à un endroit trop longtemps. Il se connaissait trop bien. Il s’intéressait certes beaucoup aux gens autour de lui, mais il savait aussi que pour les avoir sous leurs meilleurs jours, il ne devait pas devenir comme un ami pour eux, il devait rester un étranger. Mais pour le moment, il n’était pas question de jouer les fines bouches, il avait trouvé un bâtiment sécurisé par l’armée non loin de là, et décida d’y rester au moins quelques mois. C’était pour lui le meilleur moyen d’aborder ces incidents, par le biais des victimes. Et finalement, ce qu’il y vu ne le surpris pas, ce n’était rien d’autre qu’une nouvelle illustration de la guerre comme il avait l’habitude d’en voir.
En décembre, Iain fit sa première sortie nocturne. Il avait appris à se repérer dans le noir, à rester dans les sentiers battus et à éviter les grandes artères. Il voulait se faire sa propre idée de cette fameuse maladie. Quelle maladie pouvait autorisé qu’on tue pour guérir ? Ce qu’il vit le choqua.
Il avait vu à travers son objectif cette nuit quelque chose qu’il n’avait jamais vu, le mal incarné. Un homme arrachant la chair d’une enfant avant de sauter au cou de son père qui s’enfuyait. Sur une même photo, il avait le corps de cette fille allongée, et de ce père lâche, fuyant. Mais surtout il avait cette chose. Il avait longtemps considéré avec fascination la proportion qu’a l’humain à s’autodétruire. Mais derrière cette aspect étrangement humain, il ne semblait substituer qu’une seule chose : la faim. Et ça la rendait presque plus effrayante.
Il décida cette nuit là qu’il ne retournerait pas au camp, et se dirigea plutôt vers son ancien domicile. Il y trouva porte close, Liz avait du disparaitre entre deux nuits, mais heureusement, elle avait pris soin de confier à Iain un jeu de clés. Il s’enferma à double tours dans son appartement.
Cette nuit-là il ne dormit pas, ni le lendemain. Il parvint à dormir quelques heures les jours suivants, malgré le bruit des hélicoptères au dessus de sa tête. Il resta cloitré chez lui, comme beaucoup depuis quelques jours, à écouter les cris des passants, ou à feindre le silence quand un malheureux venait cogner à sa porte. Lorsqu’il lui arrivait d’allumer la radio, les informations avaient disparues, il n’était fait allusion plus que d’une épidémie. Les alertes s’enchainaient, et il n’avait aucun mal à suivre les consignes de sécurités. Restez chez vous qu’elles disaient, et par quelle folie, se demandait-il, quelqu’un voudrait donc sortir dehors ? Pourtant, un matin où il avait dormi un peu plus que les autres jours, il se décida à franchir le pas de sa porte. Les rues étaient sales, on entendait des cris non loin et du sang coulait sur chaque petite pierre de l’escalier sous ses pieds.
Ce qui l’avait effrayé n’était plus qu’un mauvais souvenir, après tout c’était une guerre qui avait lieu, et les guerres, Iain n’en est plus à sa première. Il reconnaissait chez ces étranges rôdeurs des aspects qu’il lui semblait avoir déjà vu dans des cultures plus primaires, tout cela lui rappelait le vaudou, et d’autres rites encores plus anciens dont lui avait parlé Dao Vee.
Depuis ce jour, Iain se déplaçait seul.
Il allait de maison en maison, et n’avait pas sortit son appareil photo depuis maintenant plusieurs mois. Il n’avait d’ailleurs plus aucune notion du temps, depuis combien de temps n’avait-il pas mangé? Depuis combien de temps n’avait-il pas pris le temps d’avoir une conversation honnête avec un passant? Les questions se bousculaient dans la tete de Iain, mais plus dans sa bouche. Il était devenu étrangement silencieux. Il se surpris meme à se demander, seulement maintenant, après plusieurs mois, si il avait pu arriver quelque chose à son père.
Il s’arrêtat quelques jours à CenturyLink Field, n’adressa jamais la parole à personne, et s’en éloigna aussi rapidement, beaucoup trop de question, beaucoup trop de méfiance. Il ne se sentait plus à l’aise avec quiconque. Il apprit plus tard par le biais d’autres groupes solitaires que cette même base avaient été prise d’assaut peu de temps après son départ par les rôdeurs. Seattle n’est désormais plus peuplée à ses yeux de civils, mais de miliciens, de survivants ou de victimes.
passeport :♦ recensement de l'avatar. - Code:
Adam Driver ♦ <bott>Iain Seth Watkins</bott>
♦ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
♦ Iain
♦ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
♦ Watkins
♦ recensement du métier. - Code:
♦ Photographe de Guerre
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Re: Iain S. Watkins - All talk is small talk.
Mer 30 Déc 2015 - 2:20
Bienvenue parmi nous monsieur qui a presque mon prénom.
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Re: Iain S. Watkins - All talk is small talk.
Mer 30 Déc 2015 - 3:51
Le colosse salua timidement le photographe.
Euh... Bienvenue sur le forum... Euh... Fais attention à toi ok ?
Euh... Bienvenue sur le forum... Euh... Fais attention à toi ok ?
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Re: Iain S. Watkins - All talk is small talk.
Mer 30 Déc 2015 - 6:55
Bienvenue !
Si tu as des questions n'hésite pas
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Re: Iain S. Watkins - All talk is small talk.
Mer 30 Déc 2015 - 9:38
Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Bonne rédaction !
Bienvenuuue ^^
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Re: Iain S. Watkins - All talk is small talk.
Mer 30 Déc 2015 - 11:46
J'admire ton métier. Impatient de voir le caractère de ton personnage ! Bienvenue & bonne rédaction
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Re: Iain S. Watkins - All talk is small talk.
Mer 30 Déc 2015 - 12:10
En effet pas mal du tout cette profession !
Bienvenue et bon courage pour ta fiche
Bienvenue et bon courage pour ta fiche
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