The hardest thing about goodbye is... All the stuff you didn't say.
Jeu 7 Jan 2016 - 23:30
24 ans • Israélienne • Serveuse - Etudiante • Solitaire
Levia a toujours été une enfant turbulente, et ça n'a pas changé avec le temps. Sur la fratrie de cinq enfants, elle a souvent été la première à faire des bêtises et à embarquer ses frères et sœurs vers les punitions. Fort heureusement, ses parents étaient loin d'être dupes quand au caractère de leur dernière, habitués à voir en elle une fillette pleine de vie et libre d'être ce qu'elle voulait. pas pour rien que son prénom, celui qu'ils n'avaient mis d'une poignée de minutes à choisir, signifie « Lionne » en hébreux.
Une lionne, donc. Prompte à montrer les crocs pour se faire comprendre, à lever la voix pour se faire entendre, et à dire ce qu'elle pense sans envisager avant de réfléchir quelques secondes. La spontanéité à même la peau, qui lui joue souvent des tours. Une qualité qui se transforme par la même en défaut, une vilaine impulsivité saupoudrée d'une franchise tranchante. Levia n'a jamais eu la langue dans sa poche, sauf qu'en plus de ça, il s'avère qu'elle a des avis sur tout et surtout sur n'importe qui, quitte à le balancer à qui veut bien l'entendre. Dès qu'il faut trouver une oreille attentive pour écouter sa vision du monde, la petite brune est la première à vider son sac sans réfléchir plus longtemps.
Franche donc. Une franchise qui la rend agressive aux yeux de ses confrères humains, et farouches. Elle l'est, oui. Sauvage, dans le genre. Vive dans ses réactions. Prête à bondir pour mordre, parce qu'elle a appris à le faire pour défendre son intimité, son égo de petite fille bout-en-train developpé et sa fratrie. Sa famille est ce qu'elle a de plus important à ses yeux, comme un pilier dans sa vie duquel elle s'est éloignée pour grandir. Depuis deux ans qu'elle est aux USA, Levia a appris à mûrir pour survivre, sortant des jupons de sa sœur et meilleure amie, Ravit. Elle a surtout appris à penser à elle, sur le tas de choses qu'elle a expérimenté.
Venant d'une famille très croyante, Levia est dans la même lignée. Elle croit. Elle espère. Elle ne renonce pas à ses conversations nocturnes avec son Dieu qu'elle considère comme une source de réconfort. Et elle lui parle dans la langue qu'elle connaît le mieux : en hébreu. Mais croire ne l'a jamais empêché de vivre et d'expérimenter. A Tel Aviv, déjà, durant son adolescence, à l'école, puis la première année à l'université avant de partir aux USA. Finalement, en Amérique, où elle a eut le temps de s'entourer : Levia a toujours eu besoin des autres, même si elle se refuse à l'admettre. Derrière son tempérament tout feu tout flamme se cache finalement une fille secrète sur elle-même, loin de donner le meilleur lorsqu'elle est seule. Et comme la lionne qu'elle est, elle fait tout pour protéger son cercle.
Levia est pleine de nuances, intense comme distante, du genre à jouer sur l'humeur à tout instant, et surtout celle des autres, elle est ce genre de filles qui a toujours une idée derrière la tête. Et souvent, une très mauvaise idée.
Et elle est assez imaginative pour faire à chaque fois original.
Une lionne, donc. Prompte à montrer les crocs pour se faire comprendre, à lever la voix pour se faire entendre, et à dire ce qu'elle pense sans envisager avant de réfléchir quelques secondes. La spontanéité à même la peau, qui lui joue souvent des tours. Une qualité qui se transforme par la même en défaut, une vilaine impulsivité saupoudrée d'une franchise tranchante. Levia n'a jamais eu la langue dans sa poche, sauf qu'en plus de ça, il s'avère qu'elle a des avis sur tout et surtout sur n'importe qui, quitte à le balancer à qui veut bien l'entendre. Dès qu'il faut trouver une oreille attentive pour écouter sa vision du monde, la petite brune est la première à vider son sac sans réfléchir plus longtemps.
Franche donc. Une franchise qui la rend agressive aux yeux de ses confrères humains, et farouches. Elle l'est, oui. Sauvage, dans le genre. Vive dans ses réactions. Prête à bondir pour mordre, parce qu'elle a appris à le faire pour défendre son intimité, son égo de petite fille bout-en-train developpé et sa fratrie. Sa famille est ce qu'elle a de plus important à ses yeux, comme un pilier dans sa vie duquel elle s'est éloignée pour grandir. Depuis deux ans qu'elle est aux USA, Levia a appris à mûrir pour survivre, sortant des jupons de sa sœur et meilleure amie, Ravit. Elle a surtout appris à penser à elle, sur le tas de choses qu'elle a expérimenté.
Venant d'une famille très croyante, Levia est dans la même lignée. Elle croit. Elle espère. Elle ne renonce pas à ses conversations nocturnes avec son Dieu qu'elle considère comme une source de réconfort. Et elle lui parle dans la langue qu'elle connaît le mieux : en hébreu. Mais croire ne l'a jamais empêché de vivre et d'expérimenter. A Tel Aviv, déjà, durant son adolescence, à l'école, puis la première année à l'université avant de partir aux USA. Finalement, en Amérique, où elle a eut le temps de s'entourer : Levia a toujours eu besoin des autres, même si elle se refuse à l'admettre. Derrière son tempérament tout feu tout flamme se cache finalement une fille secrète sur elle-même, loin de donner le meilleur lorsqu'elle est seule. Et comme la lionne qu'elle est, elle fait tout pour protéger son cercle.
Levia est pleine de nuances, intense comme distante, du genre à jouer sur l'humeur à tout instant, et surtout celle des autres, elle est ce genre de filles qui a toujours une idée derrière la tête. Et souvent, une très mauvaise idée.
Et elle est assez imaginative pour faire à chaque fois original.
Levia a toujours été petite, à son plus grand regret. Dépassant à peine le mètre cinquante, ses frères avaient pour habitude de la taquiner à ce sujet en sachant que c'était un grand complexe pour elle. A côté de ça, elle n'a jamais été très grosse non plus. Toute fine, au contraire, elle pèse quarante cinq kilos toute mouillée et a beaucoup de mal à prendre du poids. Pas faute de manger pourtant, vu que son appétit n'est pas à plaindre en général. Son physique ne cache rien de particulier : elle est maigrichonne et pas bien forte, par contre, elle a un sacré avantage aux jeux de cache-cache. De plus, elle a pris des cours de self défense arrivant aux USA après une rencontre malheureuse au retour du travail. Quelques mois seulement, le temps d'apprendre à se protéger.
La peau légèrement halée, Levia reste une jolie fille, avec de très longs cheveux bruns bouclés et emmêlés les trois quarts du temps qu'elle a du mal à dompter. Sa mère l'appelait « la crinière » lorsqu'il fallait s'en occuper. Elle a des yeux sombres en amande, souvent pétillant d'une malice qu'on ne saurait dire bonne ou mauvaise, et les traits typés d'une fille venant d'Israël.
Elle s'habille avec les vêtements qui viennent dans son armoire. Un jean, une chemise, un T-shirt, sa veste en cuir et ses éternelles bottes montantes. Rien de bien original, et son travail n'implique pas d'être élégante, donc ça l'arrange. Habituée au climat méditerranéen de sa ville de naissance, Levia a toujours du mal à se couvrir et s'habiller chaudement, surtout à Seattle où la pluie fait partie du quotidien. Même au bout de deux ans, elle se fait toujours surprendre, sans plus s'étonner à force.
La peau légèrement halée, Levia reste une jolie fille, avec de très longs cheveux bruns bouclés et emmêlés les trois quarts du temps qu'elle a du mal à dompter. Sa mère l'appelait « la crinière » lorsqu'il fallait s'en occuper. Elle a des yeux sombres en amande, souvent pétillant d'une malice qu'on ne saurait dire bonne ou mauvaise, et les traits typés d'une fille venant d'Israël.
Elle s'habille avec les vêtements qui viennent dans son armoire. Un jean, une chemise, un T-shirt, sa veste en cuir et ses éternelles bottes montantes. Rien de bien original, et son travail n'implique pas d'être élégante, donc ça l'arrange. Habituée au climat méditerranéen de sa ville de naissance, Levia a toujours du mal à se couvrir et s'habiller chaudement, surtout à Seattle où la pluie fait partie du quotidien. Même au bout de deux ans, elle se fait toujours surprendre, sans plus s'étonner à force.
Il y eut d'abord Tel-Aviv. Puis, il y eut Ioseph, un professeur d'université de Tel Aviv, et Dana, une étudiante en théologie tombant folle amoureuse de son enseignant. Puis ensuite, il y eut le coup de foudre, le mariage, et les premiers enfants.
Les.
Alma et Tsalèl, les faux jumeaux, les premiers nés d'une famille nombreuse. Tous deux se ressemblaient énormément, ne se quittaient jamais, contraints par une symbiose étrange qui les liaient profondément. Aujourd'hui agés de vingt-sept ans, l'un comme l'autre ont fait leurs vies sans pour autant se perdre de vue : Alma se maria avec Ben-Li, un homme qu'elle rencontra à son travail, pour avoir deux beaux enfants avec lui. Tsalèl épousa deux ans après sa sœur une jeune française du nom de Dorine, journaliste de métier venue faire un reportage à Tel-Aviv pour ne jamais en repartir.
Suivi deux ans plus tard Ravit, une jeune fille à la douceur sans pareille, maternelle et protectrice avec ses aînés comme avec ceux qui suivirent. Ravit est... était ? Une amie, une confidente, et une sœur. A peine âgée de vingt trois ans, cette perle de sagesse épousa un ami d'enfance, Oded, pour mettre dans la foulée en route le premier enfant.
En tout dernier, il y eut Gavriel. Un garçon tendre mais timide, plein de bonnes intentions tout en étant un peu naïf. Passionnée par la logique et les sciences, il suivit les enseignements de son père jusqu'à prendre son envol et étudier la chimie à Tel-Aviv, juste avant de partir pour Washington où une bourse d'étude lui permit de poursuivre les enseignements.
Et entre lui et Ravit, il y eut Levia. Une enfant tout d'abord turbulente et trop vive pour ses parents, faisant les quatre cents coups sans jamais pouvoir s'arrêter. Les moments de calme n'existaient que lorsqu'elle dormait, et les nuits étaient souvent trop courtes la plupart du temps. La famille Isaakovitch apprit alors à profiter des siestes rares de Levia et des nuits agitées de celle-ci pour savourer la paix régnant à la maison.
Puis, la jeune fille grandit et devint une bonne élève. Peu passionnée par les enseignements logiques, elle se montra très attentive pour tout ce qui était étude des langues et leur apprentissage. Ainsi, à seize ans, Levia parlait déjà quatre langues : l'hébreu, l'arabe, l'anglais et débutait le Russe. Sans doute que la région où elle vivait l'aida bien à se familiariser avec tous ces dialectes, puisqu'elle continua à apprendre rapidement d'autres langues locales pour se mettre également à l'apprentissage du chinois à sa majorité.
De la petite fille turbulente et indisciplinée, Levia était passée en quelques années à la jolie polyglotte ivre d'envie de parler avec les humains de toute la planète. Elle fit la fierté de son père, elle fut le soulagement de ses parents, contents de voir que leur fille était capable de faire quelque chose de ses dix doigts en dehors des bêtises habituelles. Levia se destinait à voyager pour apprendre à parler d'autres mots, mue par une volonté peu commune d'échanger. Son père aimait penser qu'il s'agissait là d'un don de Dieu, ayant fait de sa fille une porte ouverte entre les populations du monde.
Levia aimait croire qu'il avait raison. Elle partit courant 2012 passer six mois en Angleterre avec sa sœur Ravit pour perfectionner sa prononciation, et revint à Tel Aviv brièvement avant de prendre son billet et son passeport pour les USA. Sa maîtrise lui permit de décrocher une bourse d'étude pour partir par-delà l'Atlantique pour trois ans, loin de la famille qui l'avait jusqu'ici portée. Sans Ravit.
Débarquant à Washington pour ensuite repartir vers Seattle, Levia eut du mal à se faire à cette nouvelle vie en solitaire. Elle mit un certain temps à se défaire de son ordinateur et de ses emails pour correspondre avec sa sœur, et à prendre son courage à deux mains. Ravit lui avait vivement conseillé de fréquenter les bibliothèques de la ville pour faire des connaissances, ainsi que de trouver un emploi pour se familiariser avec Seattle. Alors que Levia se plaignait du climat horrible de l'état, elle prit la peine de réfléchir aux mots de sa sœur et de les mettre en applications.
En un mois à peine, elle qui avait eu tant de mal à se faire à ce renouveau, se mit en contact avec un rabbin dans son quartier, rencontra sa communauté religieuse, se mit à fréquenter deux jeunes filles de la bibliothèque qui étudiaient l'arabe, trouva même brièvement un compagnon. Malheureusement, elle rencontra également un homme qui l'agressa un soir en rentrant du bar où elle travaillait. Éméché et l'esprit embrumé, il tenta de la coincer dans une ruelle et la violenta jusqu'à ce qu'elle réussisse à s'enfuir. L'expérience lui fit comprendre que les mots ne suffisaient pas toujours à communiquer, alors elle apprit un autre langage : celui des coups.
Elle n'en parla pas à ses parents, qui prônaient la non-violence évidemment, encore moins à sa sœur Ravit qui n'aurait pas manqué de colporter le message. Mais quand son genre frère Gavriel eut la chance de venir s'installer à Washington, Levia lui demanda de faire attention à lui et d'apprendre à se défendre, « au cas où ». Si le cadet ne comprit pas immédiatement, il saisit plus tard, au cours d'un échange d'Email, que sa sœur avait eu des ennuis et qu'elle s'était mise a prendre des cours d'autodéfense durant une bonne année pour ne plus jamais se laisser faire.
Il garda le secret, heureux sans doute de partager quelque chose avec sa sœur.
Mars 2016, Levia prit des billets d'Avion pour rentrer à Tel-Aviv pour la naissance du premier fils de Ravit, dont la venue était prévue dans ces eaux-là, heureuse de pouvoir rentrer voir sa famille et séjourner avant à Washington pour y récupérer son petit frère. Entre Sasha et Emily, le King's bar où elle bossait et les études, la vie reprit son rythme normale...
Et elle fut belle, magnifique même. Levia avait eu une enfance joyeuse, une adolescence du même acabit, et l'avenir semblait plein de promesses.
Elle y croyait dur comme fer.
Les.
Alma et Tsalèl, les faux jumeaux, les premiers nés d'une famille nombreuse. Tous deux se ressemblaient énormément, ne se quittaient jamais, contraints par une symbiose étrange qui les liaient profondément. Aujourd'hui agés de vingt-sept ans, l'un comme l'autre ont fait leurs vies sans pour autant se perdre de vue : Alma se maria avec Ben-Li, un homme qu'elle rencontra à son travail, pour avoir deux beaux enfants avec lui. Tsalèl épousa deux ans après sa sœur une jeune française du nom de Dorine, journaliste de métier venue faire un reportage à Tel-Aviv pour ne jamais en repartir.
Suivi deux ans plus tard Ravit, une jeune fille à la douceur sans pareille, maternelle et protectrice avec ses aînés comme avec ceux qui suivirent. Ravit est... était ? Une amie, une confidente, et une sœur. A peine âgée de vingt trois ans, cette perle de sagesse épousa un ami d'enfance, Oded, pour mettre dans la foulée en route le premier enfant.
En tout dernier, il y eut Gavriel. Un garçon tendre mais timide, plein de bonnes intentions tout en étant un peu naïf. Passionnée par la logique et les sciences, il suivit les enseignements de son père jusqu'à prendre son envol et étudier la chimie à Tel-Aviv, juste avant de partir pour Washington où une bourse d'étude lui permit de poursuivre les enseignements.
Et entre lui et Ravit, il y eut Levia. Une enfant tout d'abord turbulente et trop vive pour ses parents, faisant les quatre cents coups sans jamais pouvoir s'arrêter. Les moments de calme n'existaient que lorsqu'elle dormait, et les nuits étaient souvent trop courtes la plupart du temps. La famille Isaakovitch apprit alors à profiter des siestes rares de Levia et des nuits agitées de celle-ci pour savourer la paix régnant à la maison.
Puis, la jeune fille grandit et devint une bonne élève. Peu passionnée par les enseignements logiques, elle se montra très attentive pour tout ce qui était étude des langues et leur apprentissage. Ainsi, à seize ans, Levia parlait déjà quatre langues : l'hébreu, l'arabe, l'anglais et débutait le Russe. Sans doute que la région où elle vivait l'aida bien à se familiariser avec tous ces dialectes, puisqu'elle continua à apprendre rapidement d'autres langues locales pour se mettre également à l'apprentissage du chinois à sa majorité.
De la petite fille turbulente et indisciplinée, Levia était passée en quelques années à la jolie polyglotte ivre d'envie de parler avec les humains de toute la planète. Elle fit la fierté de son père, elle fut le soulagement de ses parents, contents de voir que leur fille était capable de faire quelque chose de ses dix doigts en dehors des bêtises habituelles. Levia se destinait à voyager pour apprendre à parler d'autres mots, mue par une volonté peu commune d'échanger. Son père aimait penser qu'il s'agissait là d'un don de Dieu, ayant fait de sa fille une porte ouverte entre les populations du monde.
Levia aimait croire qu'il avait raison. Elle partit courant 2012 passer six mois en Angleterre avec sa sœur Ravit pour perfectionner sa prononciation, et revint à Tel Aviv brièvement avant de prendre son billet et son passeport pour les USA. Sa maîtrise lui permit de décrocher une bourse d'étude pour partir par-delà l'Atlantique pour trois ans, loin de la famille qui l'avait jusqu'ici portée. Sans Ravit.
Débarquant à Washington pour ensuite repartir vers Seattle, Levia eut du mal à se faire à cette nouvelle vie en solitaire. Elle mit un certain temps à se défaire de son ordinateur et de ses emails pour correspondre avec sa sœur, et à prendre son courage à deux mains. Ravit lui avait vivement conseillé de fréquenter les bibliothèques de la ville pour faire des connaissances, ainsi que de trouver un emploi pour se familiariser avec Seattle. Alors que Levia se plaignait du climat horrible de l'état, elle prit la peine de réfléchir aux mots de sa sœur et de les mettre en applications.
En un mois à peine, elle qui avait eu tant de mal à se faire à ce renouveau, se mit en contact avec un rabbin dans son quartier, rencontra sa communauté religieuse, se mit à fréquenter deux jeunes filles de la bibliothèque qui étudiaient l'arabe, trouva même brièvement un compagnon. Malheureusement, elle rencontra également un homme qui l'agressa un soir en rentrant du bar où elle travaillait. Éméché et l'esprit embrumé, il tenta de la coincer dans une ruelle et la violenta jusqu'à ce qu'elle réussisse à s'enfuir. L'expérience lui fit comprendre que les mots ne suffisaient pas toujours à communiquer, alors elle apprit un autre langage : celui des coups.
Elle n'en parla pas à ses parents, qui prônaient la non-violence évidemment, encore moins à sa sœur Ravit qui n'aurait pas manqué de colporter le message. Mais quand son genre frère Gavriel eut la chance de venir s'installer à Washington, Levia lui demanda de faire attention à lui et d'apprendre à se défendre, « au cas où ». Si le cadet ne comprit pas immédiatement, il saisit plus tard, au cours d'un échange d'Email, que sa sœur avait eu des ennuis et qu'elle s'était mise a prendre des cours d'autodéfense durant une bonne année pour ne plus jamais se laisser faire.
Il garda le secret, heureux sans doute de partager quelque chose avec sa sœur.
Mars 2016, Levia prit des billets d'Avion pour rentrer à Tel-Aviv pour la naissance du premier fils de Ravit, dont la venue était prévue dans ces eaux-là, heureuse de pouvoir rentrer voir sa famille et séjourner avant à Washington pour y récupérer son petit frère. Entre Sasha et Emily, le King's bar où elle bossait et les études, la vie reprit son rythme normale...
Et elle fut belle, magnifique même. Levia avait eu une enfance joyeuse, une adolescence du même acabit, et l'avenir semblait plein de promesses.
Elle y croyait dur comme fer.
Mais rien ne se passa comme prévu. Courant septembre, les radios et les télévisions se mirent à cracher absolument n'importe quoi. Les doutes s'installèrent progressivement dans sa vie, à mesure que les jours passaient sans que le message ne change à l'autre bout. Elle continua à vivre comme si de rien, mais se tourna vers son Rabbin qui lui conseilla juste de rester vigilante. Elle poursuivit donc pendant un temps, au bar, à l'université, avec ses copines, en envoyant régulièrement des mails à sa famille pour avoir de leurs nouvelles.
Mais Tel-Aviv ne répondit plus vraiment.
Gavriel s'en inquiéta également, proposant à sa sœur de prendre des vacances spontanée pour la rejoindre à Seattle. De toute façon, disait-il, l'université ferme pour une durée indéterminée. Levia accepta évidemment, rassurée de savoir que son petit frère serait à ses côtés et qu'ils pourraient veiller l'un sur l'autre. Mais le dernier appel de son cadet ne fut pas pour lui dire qu'il arrivait : Gavriel était bloqué à l'aéroport et les vols s'annulaient les uns après les autres. Il ne viendrait pas, pas tout de suite en tout cas. Il trouverait un autre moyen, mais Levia ne devait pas bouger.
Puis, les militaires envahirent les rues en même temps que ces créatures étranges. Progressivement, la ville fut une zone de non-droit où les infectés comme ils les appelaient à la radio, faisaient régner leurs ordres. Celui du chaos. Plus rien n'allait, et Levia eut le réflexe de rejoindre sa communauté, se tournant vers son Rabbin à nouveau pour avoir des réponses. L'homme ouvrit les portes de sa bâtisse à ses croyants, pour les mettre à l'abri.
Pour quelques jours, disait-on.
Mais les jours se transformèrent en semaine, dans un bâtiment mal isolé où les Hommes vivaient les uns sur les autres. Et l'hiver arriva pour se poser sur la ville. Il y eut des départs, comme des arrivées, et les tensions montaient avec la fatigue et la faim que les ravitaillements ne comblaient plus.
Les semaines se transformèrent en mois.
Puis la synagogue tomba. Sans crier gare, sans un signe pour prédire le pire, un retour de ravitaillement dégénéra quand les hommes demandèrent à ce qu'on bloque totalement les portes. Derrière eux, des malades qui grognaient pour rentrer à l'intérieur. Avec eux, un jeune adolescent ayant été mordu à l'épaule par l'une de ces bêtes. La blessure était vilaine, et personne ne pensait qu'il survivrait.
Il mourut dans l'heure qui suivit, tandis que les autres s’amassaient toujours à l'entrée. L'angoisse monta d'un cran dans la bâtisse, la peur prit le pas lorsque le mort se releva pour semer la zizanie.
Dans la confusion, le Rabbin demanda à son groupe devenu ses amis de garder leur calme, d'évacuer simplement. Mais le dehors était invivable, et l'intérieur commençait à le devenir également. Quand les choses perdirent tout sens, on traîna Levia jusqu'à un placard à balai. L'homme avec qui elle avait vécu, qu'elle avait pris comme un père, qui lui avait promis de prier chaque jour pour que son frère arrive en vie ici, lui demanda de se cacher et de ne pas bouger, de ne pas crier, presque de ne pas respirer.
Derrière cette porte fermée, il y eut des grognements, des cris, des pleurs, des gémissements de douleur. Ceux d'une communauté en train de s'effondrer sur elle-même, décimée par un mal que Dieu ne pouvait pas avoir envoyer sur terre. Ça ne pouvait pas être lui, se persuada Levia, prostrée sur elle-même. Elle ne sut dire combien de jours elle passa à l'intérieur de ce placard à balai. Assez de temps pour devenir sourde et aveugle, pour avoir faim et soif, et sommeil aussi. Dans ce noir intense, où elle voyait le jour se levait par la rainure au bas, puis se coucher peu après. Et ces grognements qui ne s'arrêtaient jamais alors qu'elle n'attendait que ça.
Levia perdit finalement patience, ou peut-être était-ce simplement la folie qui lui rongeait la moelle. Vint juste un moment où elle trouva dans cette pièce minuscule un marteau, qu'elle s'arma d'un manche à balai, et qu'elle sortit en trombe de sa cachette. Elle s'attendait à tout; Mais pas à un charnier indescriptible. Pas à des silhouettes titubantes qui se tournèrent vers elle, celles de gens qu'elle avait connu. Elle ne resta pas immobile. Non, elle gagna le dehors en courant, sans pouvoir s'arrêter. Tant pis si elle avait faim, tant pis si elle était épuisée, tant pis si l'odeur du sang séché lui remontait les tripes. Elle prit les jambes à son cou...
Sans savoir où elle se rendait. Ni combien de temps elle pourrait courir. Elle devait s'enfuir.
Mais Tel-Aviv ne répondit plus vraiment.
Gavriel s'en inquiéta également, proposant à sa sœur de prendre des vacances spontanée pour la rejoindre à Seattle. De toute façon, disait-il, l'université ferme pour une durée indéterminée. Levia accepta évidemment, rassurée de savoir que son petit frère serait à ses côtés et qu'ils pourraient veiller l'un sur l'autre. Mais le dernier appel de son cadet ne fut pas pour lui dire qu'il arrivait : Gavriel était bloqué à l'aéroport et les vols s'annulaient les uns après les autres. Il ne viendrait pas, pas tout de suite en tout cas. Il trouverait un autre moyen, mais Levia ne devait pas bouger.
Puis, les militaires envahirent les rues en même temps que ces créatures étranges. Progressivement, la ville fut une zone de non-droit où les infectés comme ils les appelaient à la radio, faisaient régner leurs ordres. Celui du chaos. Plus rien n'allait, et Levia eut le réflexe de rejoindre sa communauté, se tournant vers son Rabbin à nouveau pour avoir des réponses. L'homme ouvrit les portes de sa bâtisse à ses croyants, pour les mettre à l'abri.
Pour quelques jours, disait-on.
Mais les jours se transformèrent en semaine, dans un bâtiment mal isolé où les Hommes vivaient les uns sur les autres. Et l'hiver arriva pour se poser sur la ville. Il y eut des départs, comme des arrivées, et les tensions montaient avec la fatigue et la faim que les ravitaillements ne comblaient plus.
Les semaines se transformèrent en mois.
Puis la synagogue tomba. Sans crier gare, sans un signe pour prédire le pire, un retour de ravitaillement dégénéra quand les hommes demandèrent à ce qu'on bloque totalement les portes. Derrière eux, des malades qui grognaient pour rentrer à l'intérieur. Avec eux, un jeune adolescent ayant été mordu à l'épaule par l'une de ces bêtes. La blessure était vilaine, et personne ne pensait qu'il survivrait.
Il mourut dans l'heure qui suivit, tandis que les autres s’amassaient toujours à l'entrée. L'angoisse monta d'un cran dans la bâtisse, la peur prit le pas lorsque le mort se releva pour semer la zizanie.
Dans la confusion, le Rabbin demanda à son groupe devenu ses amis de garder leur calme, d'évacuer simplement. Mais le dehors était invivable, et l'intérieur commençait à le devenir également. Quand les choses perdirent tout sens, on traîna Levia jusqu'à un placard à balai. L'homme avec qui elle avait vécu, qu'elle avait pris comme un père, qui lui avait promis de prier chaque jour pour que son frère arrive en vie ici, lui demanda de se cacher et de ne pas bouger, de ne pas crier, presque de ne pas respirer.
Derrière cette porte fermée, il y eut des grognements, des cris, des pleurs, des gémissements de douleur. Ceux d'une communauté en train de s'effondrer sur elle-même, décimée par un mal que Dieu ne pouvait pas avoir envoyer sur terre. Ça ne pouvait pas être lui, se persuada Levia, prostrée sur elle-même. Elle ne sut dire combien de jours elle passa à l'intérieur de ce placard à balai. Assez de temps pour devenir sourde et aveugle, pour avoir faim et soif, et sommeil aussi. Dans ce noir intense, où elle voyait le jour se levait par la rainure au bas, puis se coucher peu après. Et ces grognements qui ne s'arrêtaient jamais alors qu'elle n'attendait que ça.
Levia perdit finalement patience, ou peut-être était-ce simplement la folie qui lui rongeait la moelle. Vint juste un moment où elle trouva dans cette pièce minuscule un marteau, qu'elle s'arma d'un manche à balai, et qu'elle sortit en trombe de sa cachette. Elle s'attendait à tout; Mais pas à un charnier indescriptible. Pas à des silhouettes titubantes qui se tournèrent vers elle, celles de gens qu'elle avait connu. Elle ne resta pas immobile. Non, elle gagna le dehors en courant, sans pouvoir s'arrêter. Tant pis si elle avait faim, tant pis si elle était épuisée, tant pis si l'odeur du sang séché lui remontait les tripes. Elle prit les jambes à son cou...
Sans savoir où elle se rendait. Ni combien de temps elle pourrait courir. Elle devait s'enfuir.
passeport :♦ recensement de l'avatar. - Code:
Gal Gadot ♦ <bott>Levia T. Isaakovitch</bott>
♦ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
♦ Levia
♦ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
♦ Isaakovitch
♦ recensement du métier. - Code:
♦ Serveuse
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
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Re: The hardest thing about goodbye is... All the stuff you didn't say.
Ven 8 Jan 2016 - 0:43
Tant d'inspiration en si peux de temps, bon courage pour la suite
- Invité
- Invité
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- Feuille de personnage
Re: The hardest thing about goodbye is... All the stuff you didn't say.
Ven 8 Jan 2016 - 9:23
Ton nouveau perso est superbeeee ! Elle est magnifiiiique J'adore j'adore j'adore <3
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
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Re: The hardest thing about goodbye is... All the stuff you didn't say.
Ven 8 Jan 2016 - 11:06
Merci merci merci **
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
Administratrice
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- Feuille de personnage
Re: The hardest thing about goodbye is... All the stuff you didn't say.
Ven 8 Jan 2016 - 15:52
A nous !
Alors j'ai lu !
L'histoire est parfaite, tout va très bien ! Il n'y a qu'un petit quelque chose qui me chiffonne un peu - très beaucoup.-
Levia parle déjà douze langues dès l'enfance (même si arabe et hébreu sont ses langues maternelles disont), en plus de ça, elle sait se battre. C'est un peu trop trop je trouve. Un an de Krav Maga, ça t'apprends à tuer quelqu'un hein xD Alors bon, si je peux te conseiller quelque chose. Choisis un autre sport. Je comprends le clin d’œil à ses origines là dedans mais bon. Le Krav Maga est un sport intensif où une nenette d'un mètre 50 à peine n'arrivera pas à faire grand chose très sincèrement (J'en ai fais, je le saaaaiiiis) . Il faudrait mieux quelques cours de Self Défense à la limiiiite quoi, ou alors retirer ce passage de cours et remplacer par l'achat d'une lacrymo
Enfin voilà pour moi ça fait un peu trop pour une seule et même nana
Alors j'ai lu !
L'histoire est parfaite, tout va très bien ! Il n'y a qu'un petit quelque chose qui me chiffonne un peu - très beaucoup.-
Levia parle déjà douze langues dès l'enfance (même si arabe et hébreu sont ses langues maternelles disont), en plus de ça, elle sait se battre. C'est un peu trop trop je trouve. Un an de Krav Maga, ça t'apprends à tuer quelqu'un hein xD Alors bon, si je peux te conseiller quelque chose. Choisis un autre sport. Je comprends le clin d’œil à ses origines là dedans mais bon. Le Krav Maga est un sport intensif où une nenette d'un mètre 50 à peine n'arrivera pas à faire grand chose très sincèrement (J'en ai fais, je le saaaaiiiis) . Il faudrait mieux quelques cours de Self Défense à la limiiiite quoi, ou alors retirer ce passage de cours et remplacer par l'achat d'une lacrymo
Enfin voilà pour moi ça fait un peu trop pour une seule et même nana
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: The hardest thing about goodbye is... All the stuff you didn't say.
Ven 8 Jan 2016 - 16:45
Tu es maintenant validé(e) ! Tu vas pouvoir commencer à survivre par tes propres moyens !
Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.
Afin que ton intégration se passe bien :
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Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD ♥
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