The Fire In Your Eyes
Sam 9 Jan 2016 - 12:23
J’étais seule depuis bien trop longtemps. Je vagabondais dans les rues de Seattle avec pour seul et unique refuge mon fourgon. De temps en temps, je rentrais dans des maisons pour trouver de quoi me nourrir ou de quoi boire. La vie n’était pas facile, surtout que j’avais perdu tout espoir de survie à long terme depuis que j’étais seule. Je n’étais pas du genre à me laisser abattre habituellement, je savais au fond de moi que j’étais capable de m’en sortir. Le seul problème, c’est qu’à l’heure actuelle, je n’en avais aucunement envie. Je n’avais pas non plus la force de me tirer une balle dans la tête et pourtant ce n’était pas faute d’avoir essayé.
Je n’avais rencontré aucun être encore vivant, je commençais à désespérer et croire que j’étais seule au monde, la dernière rescapée d’une apocalypse. J'aurais pu rejoindre les groupes de survivant, mais je ne supportais pas qu’on me dise quoi faire ou quoi penser. Je préfère mourir libre que de vivre enfermé. J’avais toujours été un peu têtu et ce n’est pas les derniers événements qui me feraient changer de comportement. Je n’étais pas prête à faire de compromis, même si ma vie en dépendait, du moins pas pour le moment. Enfin c'était juste une façon de me convaincre, la vrai raison c'est que je ne savais pas où ils se situaient et encore moins s'ils étaient toujours en vie à l’intérieur.
J’avais fini par bien connaitre Seattle et souvent le soir, je garais mon véhicule dans le parc sud de la ville. Il permettait d’être à proximité sans pour autant être enfermé entre les murs des buildings démesurés. Je ne pouvais pas me permettre de faire un feu pour me réchauffer et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai 2 ou trois couche de vêtement sur le corps. J’ai un peu plus de mal à me mouvoir avec tout ça, mais au moins, le froid ne venait pas s’engouffrer entre ma peau est mes vêtements. Je comprenais bien mieux ce que ressentaient les SDF pendant les journées d’hiver.
J’étais installé sur le siège passager du fourgon alors que je grignotais un paquet de gâteau périmé depuis quelque semaine. Si dans les heures à venir je tombais malade, je saurais d’où ça provient. Je surveillais attentivement l’horizon comme si j’attendais quelqu’un qui ne venait pas. Je ne savais pas si ces créatures étaient capables de me voir, mais en tout cas, j’étais prête à déguerpir au moindre bruit suspect. Des silhouettes se détachaient ici et là, mais pour le moment aucune ne venait en ma direction ce qui était plutôt une bonne nouvelle.
J’ouvris la boite à gant devant moi et me munis d’une paire de jumelles que j’avais trouvée dans un magasin de chasse pas totalement dévalisé. Une silhouette attira mon attention. Elle semblait faire attention au monde qui l’entoure, comme si elle essayait de ne pas se faire repérer. Je portais l’objet à mes yeux et remarquais qu’il s’agissait d’un homme. Visiblement, il était sur les routes depuis longtemps, il n’avait pas pris la peine de se raser. Il me rappelait le batteur du dernier groupe que j’avais géré. C’était la première fois qu’un souvenir positif me traversait l’esprit.
J’étais plutôt contente et rassurée de voir un être humain en vie. Alors qu’il regardait dans ma direction, je décidais de lui faire des appels de phare. C’était silencieux et comme on était en plein jour, ce n’était pas trop voyant. Je recommençais à plusieurs reprises avec un rythme plutôt régulier. Il ne fallait pas laisser planer le doute, il ne s’agissait ni d’une hallucination ni d'un rôdeur qui se serait écroulé sur un volant. Je rangeais le paquet de gâteau de la boite à gant et sortis le Beretta qui s’y trouvait également avant de me laisser glisser sur le siège conducteur. J’avais beau inviter cet homme à me rejoindre, je devais tout de même me méfier un minimum.
Je n’avais rencontré aucun être encore vivant, je commençais à désespérer et croire que j’étais seule au monde, la dernière rescapée d’une apocalypse. J'aurais pu rejoindre les groupes de survivant, mais je ne supportais pas qu’on me dise quoi faire ou quoi penser. Je préfère mourir libre que de vivre enfermé. J’avais toujours été un peu têtu et ce n’est pas les derniers événements qui me feraient changer de comportement. Je n’étais pas prête à faire de compromis, même si ma vie en dépendait, du moins pas pour le moment. Enfin c'était juste une façon de me convaincre, la vrai raison c'est que je ne savais pas où ils se situaient et encore moins s'ils étaient toujours en vie à l’intérieur.
J’avais fini par bien connaitre Seattle et souvent le soir, je garais mon véhicule dans le parc sud de la ville. Il permettait d’être à proximité sans pour autant être enfermé entre les murs des buildings démesurés. Je ne pouvais pas me permettre de faire un feu pour me réchauffer et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai 2 ou trois couche de vêtement sur le corps. J’ai un peu plus de mal à me mouvoir avec tout ça, mais au moins, le froid ne venait pas s’engouffrer entre ma peau est mes vêtements. Je comprenais bien mieux ce que ressentaient les SDF pendant les journées d’hiver.
J’étais installé sur le siège passager du fourgon alors que je grignotais un paquet de gâteau périmé depuis quelque semaine. Si dans les heures à venir je tombais malade, je saurais d’où ça provient. Je surveillais attentivement l’horizon comme si j’attendais quelqu’un qui ne venait pas. Je ne savais pas si ces créatures étaient capables de me voir, mais en tout cas, j’étais prête à déguerpir au moindre bruit suspect. Des silhouettes se détachaient ici et là, mais pour le moment aucune ne venait en ma direction ce qui était plutôt une bonne nouvelle.
J’ouvris la boite à gant devant moi et me munis d’une paire de jumelles que j’avais trouvée dans un magasin de chasse pas totalement dévalisé. Une silhouette attira mon attention. Elle semblait faire attention au monde qui l’entoure, comme si elle essayait de ne pas se faire repérer. Je portais l’objet à mes yeux et remarquais qu’il s’agissait d’un homme. Visiblement, il était sur les routes depuis longtemps, il n’avait pas pris la peine de se raser. Il me rappelait le batteur du dernier groupe que j’avais géré. C’était la première fois qu’un souvenir positif me traversait l’esprit.
J’étais plutôt contente et rassurée de voir un être humain en vie. Alors qu’il regardait dans ma direction, je décidais de lui faire des appels de phare. C’était silencieux et comme on était en plein jour, ce n’était pas trop voyant. Je recommençais à plusieurs reprises avec un rythme plutôt régulier. Il ne fallait pas laisser planer le doute, il ne s’agissait ni d’une hallucination ni d'un rôdeur qui se serait écroulé sur un volant. Je rangeais le paquet de gâteau de la boite à gant et sortis le Beretta qui s’y trouvait également avant de me laisser glisser sur le siège conducteur. J’avais beau inviter cet homme à me rejoindre, je devais tout de même me méfier un minimum.
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Re: The Fire In Your Eyes
Dim 24 Jan 2016 - 22:23
Abandonner le quotidien, pour se risquer au rêve de sa vie, jusqu'à avoir la vie de rêve. Tel était l'audacieux projet de cet homme. Ne plus se limiter aux sourires inspirés par ce qu'il ressentait au plus profond de lui. Enfin libérer son coeur et son âme d'une prison de chair et d'échecs, de mensonges et de pardons. A nouveau clamer haut et fort l'émotion d'une mélodie, du bout de ses doigts, jusqu'à sentir son âme fondre, couler en larme à travers des paupières closes. Vouer sa vie à la parole universelle, histoire d'évoquer ces sentiments, que les mots ne peuvent exprimer. C'était son choix, à l'approche de sa quarantième année de vie. Lui l'homme banal, lui que l'on a trop vu, sans même le voir. Un corps vide, dont l'âme n'osait plus le moindre sursaut physique, préférant la douceur d'un rêve sensoriel.
Happy, qu'on l'appelle. Car malgré tout, quand on prend la peine de s'intéresser à lui, on découvre une personne forte, généreuse, rêveuse. Un homme à l'optimisme inébranlable, même quand il s'agit d'un fils qu'il ne verra jamais.
Mais le grand problème des rêves, c'est qu'ils se terminent une fois les yeux grands ouverts.
Ce nouveau monde, dénué de sens, de morale, de logique, l'a percuté en pleine gueule. Il ne s'attendait pas à ça, lorsqu'il avait décidé de tout laisser derrière lui. Quel manque de chance.. Encore une fois une opportunité à saisir, et la regarder s'effondrer en même temps que son monde. Même après être tombé deux fois de haut, il reste incapable de décrire la douleur que ça fait, quand on rencontre le sol. Pourtant, sa véritable nature reprit le dessus. Toute cette force dans son coeur, lui qui n'était rien ni personne. Un pas après l'autre. Lent.. mais déterminé. Il est revenu au point de départ, devant cette scène d'adieu interposée, là où s'écrivent les excuses avant le départ. Mais il n'a trouvé que le vide. Le néant. La réponse glacée de la mort, gravée au plus profond du marbre. Partit pour rêver d'anatole, il ne reçut au retour que la dissonance des râles de ce qui fût jadis, un père.
Combien se seraient écroulés devant un tel spectacle, devant une réalité si difficile à accepter ? Combien se seraient simplement arrêtés de se battre pour vivre, sous le poids de tant de culpabilité ? Car oui, par dessous tout, il se sait coupable de cette mort. Son absence a été la faille. Si seulement Erik avait été là, les siens seraient encore de ce monde. Il en faut, de la force, pour surmonter cette dernière phrase, et se rendre compte que non. Son père est mort, car c'était son choix. Le canon d'un flingue. Le non respect des paroles d'un médecin. A force de jouer avec le feu.. On se brûle, pas vrai ?
Contrairement à son père, Happy lui n'a pas abandonné. Les dernières semaines l'ont mené tout droit ici, à Seattle. Il a même croisé un panneau lui souhaitant la bienvenue. Bienvenue ? Haha, tu parles. Rien n'a changé. La mort a recouvert le monde de son châle noir. Tout ce qu'il veut maintenant, c'est retrouver celle qu'il a laissé derrière lui. Sa femme, Sara. Car après tant de larmes, après une réelle séparation, il s'est rendu compte qu'au fond.. il l'aime toujours. Par habitude, peut être, mais ces sentiments le subliment. Cet homme, qui n'était rien ni personne, a décidé de livrer une guerres aux clones morbides. Sans jamais faiblir, sans jamais faillir, il a appris à devenir l'ombre d'un guerrier. Assez téméraire pour retrouver sa moitié. Et lui dire, une bonne fois pour toutes, qu'il est désolé. Et qu'après tout, la vie avec elle, c'était pas si mal..
Cette quête le mène dans ce parc. Discrétion.. Une qualité dont il a toujours fait preuve, et qui aujourd'hui est primordiale. Happy bouge à travers les vestiges de l'ancien monde. De distraction sonore pour l'ennemi en assassinat silencieux pour ce qui est déjà mort, lame à la main il avance, cherchant le chemin difficile vers Sara. Il sait bien, au fond de lui, qu'il s'agit là de pure folie. A quoi bon se donner la peine, quand il voit l'état de cette ville ? Il sait qu'il risque simplement de retrouver le cadavre affamé et menaçant de celle qu'il cherche. Et ça ne lui fait pas peur. Non, même si elle est morte, il veut la retrouver. Il pourra alors s'excuser, et la libérer. Au moins... il aura la conscience tranquille.
Peut être n'est il pas aussi furtif qu'il le pense. Un véhicule lance des appels de phare en sa direction. Il reste évidemment à couvert, le flingue en main droite, le couteau en main gauche, malheureusement conscient de la folie qui anime ceux qui ont survécu. En fait, s'il doit craindre quelqu'un, ce sont bien plus les autres survivants que ces... morfales. Les morfales sont prévisibles. Agressifs. Idiots. L'humain peut être fourbe et traître. Il le sait si bien ça. Mais Happy est un mec bien, un chouette type. Et s'il rencontre un survivant, alors il partagera son maigre repas avec lui, avant de repartir chacun sur son chemin.
Au deuxième appel de phare, il se sait repéré. Après un court instant de réflexion, il décide de se jeter dans la gueule du loup. Restant discret et silencieux, il approche de ce véhicule. Les armes toujours prêtes à répondre.. Jusqu'à ce qu'il distingue le visage de la survivante à l'intérieur. Il inspire longuement.. Ca pue tellement le piège.. Mais il rengaine ses deux armes. Les mains levées, mises en évidence, il franchit les derniers mètres qui les séparent encore. Il laisse ses doigts tapoter à la vitre, se laissant aller à un léger sourire entendu, mais rassurant.
" Euh. Salut. Je pensais vraiment être seul ici, moi ! "
Engageant la discussion sur le ton de l'humour, il espère ressentir assez vite les intentions de cette femme. Si jolie soit elle.
Tiens d'ailleurs, c'est tellement étrange.. Il a l'impression de déjà la connaître..
Happy, qu'on l'appelle. Car malgré tout, quand on prend la peine de s'intéresser à lui, on découvre une personne forte, généreuse, rêveuse. Un homme à l'optimisme inébranlable, même quand il s'agit d'un fils qu'il ne verra jamais.
Mais le grand problème des rêves, c'est qu'ils se terminent une fois les yeux grands ouverts.
Ce nouveau monde, dénué de sens, de morale, de logique, l'a percuté en pleine gueule. Il ne s'attendait pas à ça, lorsqu'il avait décidé de tout laisser derrière lui. Quel manque de chance.. Encore une fois une opportunité à saisir, et la regarder s'effondrer en même temps que son monde. Même après être tombé deux fois de haut, il reste incapable de décrire la douleur que ça fait, quand on rencontre le sol. Pourtant, sa véritable nature reprit le dessus. Toute cette force dans son coeur, lui qui n'était rien ni personne. Un pas après l'autre. Lent.. mais déterminé. Il est revenu au point de départ, devant cette scène d'adieu interposée, là où s'écrivent les excuses avant le départ. Mais il n'a trouvé que le vide. Le néant. La réponse glacée de la mort, gravée au plus profond du marbre. Partit pour rêver d'anatole, il ne reçut au retour que la dissonance des râles de ce qui fût jadis, un père.
Combien se seraient écroulés devant un tel spectacle, devant une réalité si difficile à accepter ? Combien se seraient simplement arrêtés de se battre pour vivre, sous le poids de tant de culpabilité ? Car oui, par dessous tout, il se sait coupable de cette mort. Son absence a été la faille. Si seulement Erik avait été là, les siens seraient encore de ce monde. Il en faut, de la force, pour surmonter cette dernière phrase, et se rendre compte que non. Son père est mort, car c'était son choix. Le canon d'un flingue. Le non respect des paroles d'un médecin. A force de jouer avec le feu.. On se brûle, pas vrai ?
Contrairement à son père, Happy lui n'a pas abandonné. Les dernières semaines l'ont mené tout droit ici, à Seattle. Il a même croisé un panneau lui souhaitant la bienvenue. Bienvenue ? Haha, tu parles. Rien n'a changé. La mort a recouvert le monde de son châle noir. Tout ce qu'il veut maintenant, c'est retrouver celle qu'il a laissé derrière lui. Sa femme, Sara. Car après tant de larmes, après une réelle séparation, il s'est rendu compte qu'au fond.. il l'aime toujours. Par habitude, peut être, mais ces sentiments le subliment. Cet homme, qui n'était rien ni personne, a décidé de livrer une guerres aux clones morbides. Sans jamais faiblir, sans jamais faillir, il a appris à devenir l'ombre d'un guerrier. Assez téméraire pour retrouver sa moitié. Et lui dire, une bonne fois pour toutes, qu'il est désolé. Et qu'après tout, la vie avec elle, c'était pas si mal..
Cette quête le mène dans ce parc. Discrétion.. Une qualité dont il a toujours fait preuve, et qui aujourd'hui est primordiale. Happy bouge à travers les vestiges de l'ancien monde. De distraction sonore pour l'ennemi en assassinat silencieux pour ce qui est déjà mort, lame à la main il avance, cherchant le chemin difficile vers Sara. Il sait bien, au fond de lui, qu'il s'agit là de pure folie. A quoi bon se donner la peine, quand il voit l'état de cette ville ? Il sait qu'il risque simplement de retrouver le cadavre affamé et menaçant de celle qu'il cherche. Et ça ne lui fait pas peur. Non, même si elle est morte, il veut la retrouver. Il pourra alors s'excuser, et la libérer. Au moins... il aura la conscience tranquille.
Peut être n'est il pas aussi furtif qu'il le pense. Un véhicule lance des appels de phare en sa direction. Il reste évidemment à couvert, le flingue en main droite, le couteau en main gauche, malheureusement conscient de la folie qui anime ceux qui ont survécu. En fait, s'il doit craindre quelqu'un, ce sont bien plus les autres survivants que ces... morfales. Les morfales sont prévisibles. Agressifs. Idiots. L'humain peut être fourbe et traître. Il le sait si bien ça. Mais Happy est un mec bien, un chouette type. Et s'il rencontre un survivant, alors il partagera son maigre repas avec lui, avant de repartir chacun sur son chemin.
Au deuxième appel de phare, il se sait repéré. Après un court instant de réflexion, il décide de se jeter dans la gueule du loup. Restant discret et silencieux, il approche de ce véhicule. Les armes toujours prêtes à répondre.. Jusqu'à ce qu'il distingue le visage de la survivante à l'intérieur. Il inspire longuement.. Ca pue tellement le piège.. Mais il rengaine ses deux armes. Les mains levées, mises en évidence, il franchit les derniers mètres qui les séparent encore. Il laisse ses doigts tapoter à la vitre, se laissant aller à un léger sourire entendu, mais rassurant.
" Euh. Salut. Je pensais vraiment être seul ici, moi ! "
Engageant la discussion sur le ton de l'humour, il espère ressentir assez vite les intentions de cette femme. Si jolie soit elle.
Tiens d'ailleurs, c'est tellement étrange.. Il a l'impression de déjà la connaître..
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Re: The Fire In Your Eyes
Lun 25 Jan 2016 - 0:55
J’avais laissé l’arme sur mes genoux, le cran de sureté était activé. Je n’avais pas envie de faire un mort par inadvertance et sa présence suffirait à intimer le respect. Alors qu’il s’approchait de moi, je le fixais du regard, j’espérais secrètement que c’est attention était louable. C’était le premier homme que je croisais depuis bien longtemps. J’avais peur, j’avais un sourire crispé sur le visage. Il n’était pas vraiment sincère, c’était une façade pour faire croire que tout aller bien alors que dans ma tête, j’étais en panique totale. Ma respiration accélérait de plus en plus, mon cœur battait la chamade. J’essayais de me convaincre mentalement de me calmer, mais visiblement, ce n’était pas très simple. Pense à papa. Pense à papa… Les pensées positives n’aidaient qu’en partie, alors que j’arrivais maintenant à distinguer l’homme un peu plus. Il avait une barbe plutôt conséquente qui lui donnait un air d’ours. Il me rappelait un peu le batteur d’un groupe que j’avais managé, pensait à mon métier, c’était une bonne idée aussi pour me détendre. ‘Rappelle-toi Mel, tu travaillais ProgRock Records. Ils t’appréciaient beaucoup et ils t'ont offert une petite retraite tranquille. Ce véhicule, c’est ton dernier souvenir d’eux.’ Il faut avoir des pensées positives, le mauvais moment sera vite terminé. Juste le temps de faire ami ami et puis après tout se passera bien…
Comme si je n’avais pas assez peur comme ça, j’entendais mon estomac faire un bruit faramineux. Faut croire que quand je stress, ça m’ouvre l’appétit et pas qu’un peu. Bon on va attendre pour bouffer, peut être que je pourrais lui proposer de partager mon repas. La nuit n’allait pas tarder à tomber, il devait être vers dix-sept heures. Pourquoi j’avais faim aussitôt ? Et qu’on ne me parle pas de mon dernier repas… Déjà, je n’avais pas fait de repas correct depuis la mort de mon père. C’est lui qui me forçait d’ingurgiter des choses. Alors maintenant qu’il n’était plus là, et bien je grignotais à droite à gauche. J’avais mangé une poignée de céréales ce matin, puis les deux gâteaux que j’ai eu le temps de manger avant que je l’aperçoive. Pourquoi suis je curieuse? Bordel! J’aurais pu le laisser passer sans rien dire. J’aurais dû faire ça ! Mais non ! J’ai voulu qu’il me raconte son histoire. J’ai voulu jouer la curieuse, une fois encore. Une fois de plus. Une fois de trop ?
Il était presque arrivé, je trouvais que les secondes passaient à la fois trop vite et trop lentement. Je crois que mon cerveau était en train de perdre pied. J’étais presque en train de suffoquer, la panique montait crescendo alors que j’avais toujours se sourire nier crispé sur le visage. Mes muscles ne répondaient pas, je n’en contrôlais plus aucun. J’avais l’impression que mon corps ne m’appartenait plus. Je restais immobile et j’attendais qu’il daigne agir. J’étais suspendu à ses actions. J’avais l’impression que j’étais suspendu au-dessus du vide par une corde et qu’il tenait l’autre bout. Il aurait pu la lâcher et me tuer dans les secondes qui suivaient. Je retenais ma respiration alors qu’il tapota sur le carreau passager. La fenêtre était ouverte de quelques centimètres histoire d’avoir l’air qui rentre, mais pas les doigts. J’entendis alors clairement sa voix et je restais bouche bée un instant.
Je n’étais pas prête à ça. Il avait une intonation claire et posée. Il semblait heureux malgré la vie qui nous entoure et étrangement calme. J’avais l’impression d’être une abrutie devant mon volant. J’avais qu’une envie, saisir les clés sur le tableau de bord et démarrer loin. Il avait un problème cet homme pour être aussi détaché de ce qui se passe autour ? Peut-être qu’il avait vécu des moments durs tout comme moi. J’étais qui pour juger ? On est tous devenus des monstres, personne ne sait comment agir et quoi faire. Peut-être que comme moi, il a peur et qu’il le cache derrière ce masque de bonne humeur. « Salut. » Je n’arrivais pas à articuler plus. Je devais me ressaisir, d’habitude moi qui n’a pas la langue de ma poche, aucun mot ne voulait sortir. Une profonde inspiration et ça repartent. « Je viens me garer ici tous les soirs pour passer la nuit, tu as mal choisi ton endroit. » C’est bien ma fille, tu t’améliores tu as pu prononcé une phrase avec une majuscule et un point à la fin. L’assurance était en train de revenir tout doucement.
Il avait fait le premier pas en venant jusqu’ici, c’était à moi de l’inviter à monter. Je me sentais bête avec mon Beretta toujours sur les genoux. Il ne semblait pas méchant, qu’importe, il resterait là encore un peu, le danger n’est pas écarté. « Monte si tu veux. Il va bientôt faire nuit, il faut mieux pas se promener quand le soleil laisse place à la lune. » J’avais l’impression que les trucs étaient plus en alerte lorsqu’il faisait noir dehors. J’avais peut-être tort. Je ne sais pas vraiment, en tout cas, c’était en début de soirée qu’il s’était fait mordre et que ma vie avait totalement basculé. « Je ne t’ai jamais vu dans le coin encore, tu viens d’arriver sur Seattle ? » Voilà, faire la discussion, essayer de connaitre des informations sur lui de manière détournée, mais surtout faire croire que je connais du monde et que je ne suis pas seule. J’étais plutôt fière de ma question qui laissait sous-entendre tout un tas de trucs.
Comme si je n’avais pas assez peur comme ça, j’entendais mon estomac faire un bruit faramineux. Faut croire que quand je stress, ça m’ouvre l’appétit et pas qu’un peu. Bon on va attendre pour bouffer, peut être que je pourrais lui proposer de partager mon repas. La nuit n’allait pas tarder à tomber, il devait être vers dix-sept heures. Pourquoi j’avais faim aussitôt ? Et qu’on ne me parle pas de mon dernier repas… Déjà, je n’avais pas fait de repas correct depuis la mort de mon père. C’est lui qui me forçait d’ingurgiter des choses. Alors maintenant qu’il n’était plus là, et bien je grignotais à droite à gauche. J’avais mangé une poignée de céréales ce matin, puis les deux gâteaux que j’ai eu le temps de manger avant que je l’aperçoive. Pourquoi suis je curieuse? Bordel! J’aurais pu le laisser passer sans rien dire. J’aurais dû faire ça ! Mais non ! J’ai voulu qu’il me raconte son histoire. J’ai voulu jouer la curieuse, une fois encore. Une fois de plus. Une fois de trop ?
Il était presque arrivé, je trouvais que les secondes passaient à la fois trop vite et trop lentement. Je crois que mon cerveau était en train de perdre pied. J’étais presque en train de suffoquer, la panique montait crescendo alors que j’avais toujours se sourire nier crispé sur le visage. Mes muscles ne répondaient pas, je n’en contrôlais plus aucun. J’avais l’impression que mon corps ne m’appartenait plus. Je restais immobile et j’attendais qu’il daigne agir. J’étais suspendu à ses actions. J’avais l’impression que j’étais suspendu au-dessus du vide par une corde et qu’il tenait l’autre bout. Il aurait pu la lâcher et me tuer dans les secondes qui suivaient. Je retenais ma respiration alors qu’il tapota sur le carreau passager. La fenêtre était ouverte de quelques centimètres histoire d’avoir l’air qui rentre, mais pas les doigts. J’entendis alors clairement sa voix et je restais bouche bée un instant.
Je n’étais pas prête à ça. Il avait une intonation claire et posée. Il semblait heureux malgré la vie qui nous entoure et étrangement calme. J’avais l’impression d’être une abrutie devant mon volant. J’avais qu’une envie, saisir les clés sur le tableau de bord et démarrer loin. Il avait un problème cet homme pour être aussi détaché de ce qui se passe autour ? Peut-être qu’il avait vécu des moments durs tout comme moi. J’étais qui pour juger ? On est tous devenus des monstres, personne ne sait comment agir et quoi faire. Peut-être que comme moi, il a peur et qu’il le cache derrière ce masque de bonne humeur. « Salut. » Je n’arrivais pas à articuler plus. Je devais me ressaisir, d’habitude moi qui n’a pas la langue de ma poche, aucun mot ne voulait sortir. Une profonde inspiration et ça repartent. « Je viens me garer ici tous les soirs pour passer la nuit, tu as mal choisi ton endroit. » C’est bien ma fille, tu t’améliores tu as pu prononcé une phrase avec une majuscule et un point à la fin. L’assurance était en train de revenir tout doucement.
Il avait fait le premier pas en venant jusqu’ici, c’était à moi de l’inviter à monter. Je me sentais bête avec mon Beretta toujours sur les genoux. Il ne semblait pas méchant, qu’importe, il resterait là encore un peu, le danger n’est pas écarté. « Monte si tu veux. Il va bientôt faire nuit, il faut mieux pas se promener quand le soleil laisse place à la lune. » J’avais l’impression que les trucs étaient plus en alerte lorsqu’il faisait noir dehors. J’avais peut-être tort. Je ne sais pas vraiment, en tout cas, c’était en début de soirée qu’il s’était fait mordre et que ma vie avait totalement basculé. « Je ne t’ai jamais vu dans le coin encore, tu viens d’arriver sur Seattle ? » Voilà, faire la discussion, essayer de connaitre des informations sur lui de manière détournée, mais surtout faire croire que je connais du monde et que je ne suis pas seule. J’étais plutôt fière de ma question qui laissait sous-entendre tout un tas de trucs.
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Re: The Fire In Your Eyes
Mer 3 Fév 2016 - 3:04
Il sent la tension dans sa voix. Et il se pose, évidemment, plein de question. Pourquoi l'a t elle averti de sa présence, si elle n'est pas sûre de pouvoir gérer la situation ? Pourquoi donc s'est il lui même offert à la vue et au bon vouloir d'une autre personne, en ces temps d'apocalypse ? Il la regarde. Comme on regarde une enfant perdue que l'on veut aider à retrouver son chemin. Il se doute alors qu'elle a bien du mal à comprendre comment il peut être aussi.. relax. Eh bien, lui répondrait il.. Happy, c'est un concept. Happy, c'est ce gars qui va garder le sourire, même s'il voit le diable sortir de sa cachette et foutre le monde à feu et à sang. D'ailleurs, ce n'est pas ce qu'il s'est passé ?!
La situation le faire légèrement rire. Comme la réponse de cette femme. Et.. peut être encore plus sa propre réponse.
" Ah. Et ça va ? Pas trop difficile de trouver une place pour te garer ? "
Happy, c'est ça aussi. L'art de lâcher des blagues quand ce n'est absolument pas le moment. C'est son truc, à lui. C'est pas si innocent. Ca lui permet de juger un peu la personne. D'avoir une idée de qui il a en face de lui.. Et pour l'instant .. Eh ben il n'en a aucune idée ! Génial, le plan.
Après s'être raclé la gorge, se détachant de son intervention comique, il accepte avec plaisir son invitation. C'est qu'il caille dehors, tout de même. Et même quand on est à la recherche du fantôme de sa femme, on ne refuse rien à une jolie demoiselle.
Il fait donc le tour et prend place dans le fourgon, aux côtés de l'inconnue. Il la regarde toujours, l'air un peu plus sérieux, peut être même inquiétant, quand on voit sa grosse barbe hirsute. Il retrousse ses lèvres, offrant une moue admirative et un regard brillant. Toujours amusé..
" Awh. C'est beau ce que tu dis. "
Et il laisse paraître un énorme sourire, à moitié planqué par ses allures d'homme des cavernes. Non, sérieusement, Happy a vraiment une tronche à aller toucher des pierres au fin fond d'une grotte.
" J'suis pas du coin. Enfin, j'suis déjà venu plusieurs fois ici. Mais.. J'habit...ais à Norridge. C'est juste à côté de Chicago. Hum... Mais j'étais en voyage quand ça a commencé à barder avec ces tarés. Euh, ouais, du coup, je viens d'arriver. "
Il ne lui dit pas encore pourquoi il est ici. Ce n'est pas une bonne idée de dire à n'importe qui qu'il y a sûrement une femme en détresse dans les environs. Si d'aventure ce n'est pas elle, la détresse !
" Et toi ? Tu vivais ici, déjà avant ? "
Il fronce légèrement les sourcils.. Cette voix, il l'a déjà entendue. Il en est certain. Happy n'oublie jamais un visage, ni le son d'une voix. Une véritable mémoire d'éléphant. Et sûrement la trompe aussi. Non, c'est vrai, Happy a un sacré bon odorat. Il se vante même de pouvoir sentir le changement de météo. Les saisons ont des odeurs quand elles s'annoncent, qu'il disait. C'est vachement utile. C'est pas comme si on pouvait le savoir en regardant un calendrier ! Hum.
" ... Tu faisais quoi, avant ? Oh.. J'ai oublié de me présenter. Erik Ziegler. Mais tu peux aussi m'appeler Happy. Enchanté ! "
La situation le faire légèrement rire. Comme la réponse de cette femme. Et.. peut être encore plus sa propre réponse.
" Ah. Et ça va ? Pas trop difficile de trouver une place pour te garer ? "
Happy, c'est ça aussi. L'art de lâcher des blagues quand ce n'est absolument pas le moment. C'est son truc, à lui. C'est pas si innocent. Ca lui permet de juger un peu la personne. D'avoir une idée de qui il a en face de lui.. Et pour l'instant .. Eh ben il n'en a aucune idée ! Génial, le plan.
Après s'être raclé la gorge, se détachant de son intervention comique, il accepte avec plaisir son invitation. C'est qu'il caille dehors, tout de même. Et même quand on est à la recherche du fantôme de sa femme, on ne refuse rien à une jolie demoiselle.
Il fait donc le tour et prend place dans le fourgon, aux côtés de l'inconnue. Il la regarde toujours, l'air un peu plus sérieux, peut être même inquiétant, quand on voit sa grosse barbe hirsute. Il retrousse ses lèvres, offrant une moue admirative et un regard brillant. Toujours amusé..
" Awh. C'est beau ce que tu dis. "
Et il laisse paraître un énorme sourire, à moitié planqué par ses allures d'homme des cavernes. Non, sérieusement, Happy a vraiment une tronche à aller toucher des pierres au fin fond d'une grotte.
" J'suis pas du coin. Enfin, j'suis déjà venu plusieurs fois ici. Mais.. J'habit...ais à Norridge. C'est juste à côté de Chicago. Hum... Mais j'étais en voyage quand ça a commencé à barder avec ces tarés. Euh, ouais, du coup, je viens d'arriver. "
Il ne lui dit pas encore pourquoi il est ici. Ce n'est pas une bonne idée de dire à n'importe qui qu'il y a sûrement une femme en détresse dans les environs. Si d'aventure ce n'est pas elle, la détresse !
" Et toi ? Tu vivais ici, déjà avant ? "
Il fronce légèrement les sourcils.. Cette voix, il l'a déjà entendue. Il en est certain. Happy n'oublie jamais un visage, ni le son d'une voix. Une véritable mémoire d'éléphant. Et sûrement la trompe aussi. Non, c'est vrai, Happy a un sacré bon odorat. Il se vante même de pouvoir sentir le changement de météo. Les saisons ont des odeurs quand elles s'annoncent, qu'il disait. C'est vachement utile. C'est pas comme si on pouvait le savoir en regardant un calendrier ! Hum.
" ... Tu faisais quoi, avant ? Oh.. J'ai oublié de me présenter. Erik Ziegler. Mais tu peux aussi m'appeler Happy. Enchanté ! "
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Re: The Fire In Your Eyes
Mer 3 Fév 2016 - 12:32
Pouffer de rire lorsqu’il me demandait si trouver une place n’était pas trop dure… Mon Dieu! cette réaction de gamine de quinze ans! J’avoue que je ne sais pas trop. Je me mordais alors la langue pour reprendre mes esprits. Je ne savais pas vraiment à quoi je jouer avec lui, mais visiblement, il s'amusait également. C’était quoi son but ? Me rendre totalement folle ? Parce que malgré le sourire que j’affichais, j’étais en panique totale à l’intérieur. Son comportement était si étrange et imprévisible que je n’arrivais pas à deviner ce qu’il aller dire après et ça m’irritais au plus haut point. Je ne sais pas gérer les surprises et je crois bien que je n’y arriverais certainement jamais.
- De temps en temps, y a des machins sur ma place, alors je les écrase, mais sinon ça va.
Il jouait de l’humour, je devais être capable d’en faire de même. Ce n’était pas vraiment très drôle en soi, et ça ne m’était arrivé qu’une fois. Je ne faisais pas vraiment la maline quand c’est arrivé, mais c’est loin maintenant alors autant en rire. Il finit par faire le tour de mon véhicule et il montait à côté de moi, j’étais alors capable de le détailler un peu plus, mais rien ne me permettait réellement d’en savoir plus sur lui. Des compliments sur ma tournure de phrase, s’il savait que j’avais juste entendu ça dans une chanson, il ne dirait certainement pas la même chose. Je ne relève pas, et souri un peu plus.
- Je connais un peu les alentours de Chicago, enfin, je connais un peu les alentours de toutes les grandes villes des States. Il y a un festival rock du côté de Norridge ? Le nom me parle un peu, mais je ne sais pas pourquoi.
J’ai beaucoup trop voyagé pour me rappeler à la perfection de toutes les villes dont j’ai uniquement entendu parler et celle où j’ai réellement mis les pieds. Je suis passé de salle de concert en festival sans prendre le temps de véritablement me poser. La question qui suivit rejoignait un peu mes pensées. J’étais originaire de Seattle, mais tout le pays à longtemps était ma maison.
- Je suis née ici, enfin dans le coin. J’ai passé ma scolarité dans cette ville également. Sauf, qu’ensuite, je me suis promené un peu partout.
Je n’allais pas dire que je m’étais enfui de cette ville c’était que partiellement vrai. En tout cas, j’avais trouvé une porte de sortir et un métier qui me plait. J’avais une vie presque heureuse avant tout ça. J’étais un peu amer en y repensant. Surtout qu’à cet instant, je repensais à l’homme qui avait transformé ma vie en cauchemar. La pensée d’après, j’espérais qu’il se soit fait dévorer par ses machins inhumains et qu’il est souffert le martyre autant que moi.
- J’étais agent artistique, en plus j’avais totale carte blanche. Moi c’est Melina Grohl. Bon je n’ai pas de petit surnom comme toi par contre.
Il y avait bien sûr papa qui m’avait trouvé un tas de surnoms plus ridicules les uns que les autres, mais je n’allais pas les donner à un illustre inconnu. Beaucoup m’appeler Mel également, mais il serait certainement assez grand pour le trouver tout seul. Ce que je trouvais perturbant par contre, c’est que j’avais l’impression d’avoir déjà entendu son nom quelques part. Un peu comme si je l’avais déjà croisé sans vraiment savoir ni où ni comment. Je tournais cette information dans ma tête pour essayer de me remémorer. Seuls problèmes, c’est que les souvenirs d’avant son loin maintenant. Ils n’ont plus vraiment d’importance.
- Et toi tu faisais quoi avant ?
Je n’allais tout de même pas lui demander s’il avait des enfants et une femme. Vu qu’il était seul, il y avait plusieurs possibilités. Il pouvait ne pas en avoir, il était probable qu’il en ait eu, mais qu’ils soient morts tués par les machins ou sinon, il était protégé quelques parts. Dans tous les cas, il ne voudrait certainement pas en parler. Du moins, c’était ma conclusion.
- De temps en temps, y a des machins sur ma place, alors je les écrase, mais sinon ça va.
Il jouait de l’humour, je devais être capable d’en faire de même. Ce n’était pas vraiment très drôle en soi, et ça ne m’était arrivé qu’une fois. Je ne faisais pas vraiment la maline quand c’est arrivé, mais c’est loin maintenant alors autant en rire. Il finit par faire le tour de mon véhicule et il montait à côté de moi, j’étais alors capable de le détailler un peu plus, mais rien ne me permettait réellement d’en savoir plus sur lui. Des compliments sur ma tournure de phrase, s’il savait que j’avais juste entendu ça dans une chanson, il ne dirait certainement pas la même chose. Je ne relève pas, et souri un peu plus.
- Je connais un peu les alentours de Chicago, enfin, je connais un peu les alentours de toutes les grandes villes des States. Il y a un festival rock du côté de Norridge ? Le nom me parle un peu, mais je ne sais pas pourquoi.
J’ai beaucoup trop voyagé pour me rappeler à la perfection de toutes les villes dont j’ai uniquement entendu parler et celle où j’ai réellement mis les pieds. Je suis passé de salle de concert en festival sans prendre le temps de véritablement me poser. La question qui suivit rejoignait un peu mes pensées. J’étais originaire de Seattle, mais tout le pays à longtemps était ma maison.
- Je suis née ici, enfin dans le coin. J’ai passé ma scolarité dans cette ville également. Sauf, qu’ensuite, je me suis promené un peu partout.
Je n’allais pas dire que je m’étais enfui de cette ville c’était que partiellement vrai. En tout cas, j’avais trouvé une porte de sortir et un métier qui me plait. J’avais une vie presque heureuse avant tout ça. J’étais un peu amer en y repensant. Surtout qu’à cet instant, je repensais à l’homme qui avait transformé ma vie en cauchemar. La pensée d’après, j’espérais qu’il se soit fait dévorer par ses machins inhumains et qu’il est souffert le martyre autant que moi.
- J’étais agent artistique, en plus j’avais totale carte blanche. Moi c’est Melina Grohl. Bon je n’ai pas de petit surnom comme toi par contre.
Il y avait bien sûr papa qui m’avait trouvé un tas de surnoms plus ridicules les uns que les autres, mais je n’allais pas les donner à un illustre inconnu. Beaucoup m’appeler Mel également, mais il serait certainement assez grand pour le trouver tout seul. Ce que je trouvais perturbant par contre, c’est que j’avais l’impression d’avoir déjà entendu son nom quelques part. Un peu comme si je l’avais déjà croisé sans vraiment savoir ni où ni comment. Je tournais cette information dans ma tête pour essayer de me remémorer. Seuls problèmes, c’est que les souvenirs d’avant son loin maintenant. Ils n’ont plus vraiment d’importance.
- Et toi tu faisais quoi avant ?
Je n’allais tout de même pas lui demander s’il avait des enfants et une femme. Vu qu’il était seul, il y avait plusieurs possibilités. Il pouvait ne pas en avoir, il était probable qu’il en ait eu, mais qu’ils soient morts tués par les machins ou sinon, il était protégé quelques parts. Dans tous les cas, il ne voudrait certainement pas en parler. Du moins, c’était ma conclusion.
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