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Art is creativity, creativity is passion... [PV Ayden]
Jeu 28 Jan 2016 - 11:05
« Fawn tu devrais descendre de là, laisse-moi faire je te dis ! »
Perchée sur une chaise, sur la pointe des pieds, je dévisse une ampoule du plafond de sa salle de bain. Encore en serviette, j’ai eu la bonne surprise de me retrouver dans le noir quand celle-ci a cessé tout à coup de fonctionner alors que j’étais encore sous la douche. Il faut que mon frère trouve un appartement où il n’y a pas de fenêtre dans sa salle-de-bain bien entendu… Je soupire en levant les yeux.
-Je suis assez grande pour le faire, j’ai éteint l’interrupteur, je ne risque ri…
Je tangue tout à coup sur la chaise, me faisant alors avoir un hoquet de surprise, puis reprenant ma stabilité, je souris à mon frère qui lui, lève les yeux au ciel. Avec l’ampoule en main, je lui fais alors signe de m’aider à descendre et c’est ce qu’il fait en grommelant plusieurs choses que je fais exprès de ne pas entendre. Je lui tapote alors l’épaule avant de sortir pour rejoindre la chambre d’amis. J’enfile un jean et une chemise blanche un peu large, laisse mes cheveux lâches et remet droite ma chaîne en or avec la croix pour ensuite la rentrer sous ma chemise. Je n’aime pas beaucoup que les gens la voient. Me sentant prête, j’attrape un sac et enfile des sandales pour ensuite retrouver mon frère dans le salon. Il regarde la télé, mais je n’y prête pas attention, je vis sans depuis toute petite, cela ne m’intéresse pas du tout. Je viens donc vers lui et dépose un baiser sur sa joue avant de lui dire que je sors. Je le connais, si je n’y vais pas moi-même chercher cette ampoule de rechange, lui, il ne le fera pas avant qu’il en ait marre de se doucher la porte ouverte. J’attrape donc une petite veste camel que j’enfile et je claque la porte derrière moi. Seattle n’est clairement pas une ville dans laquelle je pourrais vivre, mais je dois dire que lorsque je viens rendre visite à Noah, j’aime passer mes journées dehors à arpenter les rues.
Prenant mon temps et m’arrêtant souvent devant les devantures de magasins, je note dans un coin de ma tête une prochaine visite chez Rosaleen. Je sais que lorsque je vais dans son magasin je prends la moitié de son stock en herbes et plantes ainsi que ses conseils. Elle a un savoir plus poussé que le mien et je n’oublie pas de noter tout ce qu’elle me dit dans mon carnet, à la suite de ce que ma mère m’a appris. Le printemps est bien installé sur la cité d’émeraude, le soleil est de sortie et je vois plusieurs couples passer à côté de moi. Comme on dit c’est la saison des amours, je n’y ai jamais vraiment cru, mais cela ne m’empêche pas de trouver ça plaisant de voir autant de gens amoureux. Oui, je suis parfois trop fleur bleue, ou trop prude pour certain, mais je ne risque pas de changer de sitôt et même si je n’ai connu personne qui soit resté plus d’un mois ou deux, je me dis que ça ne sert à rien que je me prenne la tête, que ça viendra.
En attendant, j’arrive non loin du magasin que j’avais repéré il y a quelques mois de cela. Une sorte de bazar où je vais pouvoir trouver l’ampoule de rechange. Après quelques minutes à l’intérieur à parler avec le gérant et à choisir ce qu’il faut, j’en ressors le sourire aux lèvres et quelques dollars en moins dans mon porte-monnaie. Je compte me balader un peu avant de rentrer et installer cette ampoule, mais quelque chose attire mon regard. Une affiche. Je fronce les sourcils et m’approche du mur adjacent pour mieux la voir. C’est une affiche sur une exposition et le nom de l’artiste me revient tout de suite. Ayden Forestier. Un peu surprise d’une telle découverte, je reste quelques minutes là à regarder ce bout de papier coloré. Je me souviens très bien de ma rencontre avec cet homme et je m’en souviens très bien parce que j’avais trouvé cette rencontre très plaisante. Quelqu’un de fascinant en quelque sorte et que j’aurai voulu connaître encore plus. Alors curieuse de savoir si je le recroiserais ou pas, je note l’adresse et retourne demander au gérant du magasin de bazar où cela se situe. Regardant l’heure, 16h10, il me dit que ça devrait être ouvert. Ni une, ni deux, je me dirige avec les indications données vers l’endroit où se trouve cette exposition. J’en profite pour appeler mon frère – après des manipulations difficiles du téléphone – et je lui fais part de ma petite virée, pour ne pas qu’il s’inquiète bêtement.
Arrivant devant le musée, je paye le taxi et soupire. C’est une sacré coïncidence de voir qu’il expose à Seattle quand je viens rendre visite à mon frère… Je crois que depuis que j’ai vu l’affiche, je n’ai pas arrêté de sourire. Pourtant rien ne dit que je le croiserais, mais l’idée que cela se puisse me ferait plaisir. Remontant mes lunettes sur ma tête, j’entre finalement et commence alors à regarder ce qu’il a réalisé et que je ne connaissais pas déjà. Me penchant sur certaines œuvres plus que d’autres je ne vois pas vraiment le temps passer. C’est quand je bouscule une dame que je relève enfin le nez. Je m’excuse poliment et vois alors un homme plus loin avec quelques personnes autour. Ça discute et je le reconnais alors, accompagné de son interprète. Croisant son regard, je souris légèrement, ne sachant pas s’il me reconnaîtra. Je ne tiens pas vraiment plus longtemps que ça le regard, un peu gênée et ne cherchant pas à prendre son attention au détriment de ceux qui l’entourent. Je me contente donc de ce sourire avant de poursuivre ce que je faisais sans oser entreprendre d'aller à sa rencontre tout de suite.
Perchée sur une chaise, sur la pointe des pieds, je dévisse une ampoule du plafond de sa salle de bain. Encore en serviette, j’ai eu la bonne surprise de me retrouver dans le noir quand celle-ci a cessé tout à coup de fonctionner alors que j’étais encore sous la douche. Il faut que mon frère trouve un appartement où il n’y a pas de fenêtre dans sa salle-de-bain bien entendu… Je soupire en levant les yeux.
-Je suis assez grande pour le faire, j’ai éteint l’interrupteur, je ne risque ri…
Je tangue tout à coup sur la chaise, me faisant alors avoir un hoquet de surprise, puis reprenant ma stabilité, je souris à mon frère qui lui, lève les yeux au ciel. Avec l’ampoule en main, je lui fais alors signe de m’aider à descendre et c’est ce qu’il fait en grommelant plusieurs choses que je fais exprès de ne pas entendre. Je lui tapote alors l’épaule avant de sortir pour rejoindre la chambre d’amis. J’enfile un jean et une chemise blanche un peu large, laisse mes cheveux lâches et remet droite ma chaîne en or avec la croix pour ensuite la rentrer sous ma chemise. Je n’aime pas beaucoup que les gens la voient. Me sentant prête, j’attrape un sac et enfile des sandales pour ensuite retrouver mon frère dans le salon. Il regarde la télé, mais je n’y prête pas attention, je vis sans depuis toute petite, cela ne m’intéresse pas du tout. Je viens donc vers lui et dépose un baiser sur sa joue avant de lui dire que je sors. Je le connais, si je n’y vais pas moi-même chercher cette ampoule de rechange, lui, il ne le fera pas avant qu’il en ait marre de se doucher la porte ouverte. J’attrape donc une petite veste camel que j’enfile et je claque la porte derrière moi. Seattle n’est clairement pas une ville dans laquelle je pourrais vivre, mais je dois dire que lorsque je viens rendre visite à Noah, j’aime passer mes journées dehors à arpenter les rues.
Prenant mon temps et m’arrêtant souvent devant les devantures de magasins, je note dans un coin de ma tête une prochaine visite chez Rosaleen. Je sais que lorsque je vais dans son magasin je prends la moitié de son stock en herbes et plantes ainsi que ses conseils. Elle a un savoir plus poussé que le mien et je n’oublie pas de noter tout ce qu’elle me dit dans mon carnet, à la suite de ce que ma mère m’a appris. Le printemps est bien installé sur la cité d’émeraude, le soleil est de sortie et je vois plusieurs couples passer à côté de moi. Comme on dit c’est la saison des amours, je n’y ai jamais vraiment cru, mais cela ne m’empêche pas de trouver ça plaisant de voir autant de gens amoureux. Oui, je suis parfois trop fleur bleue, ou trop prude pour certain, mais je ne risque pas de changer de sitôt et même si je n’ai connu personne qui soit resté plus d’un mois ou deux, je me dis que ça ne sert à rien que je me prenne la tête, que ça viendra.
En attendant, j’arrive non loin du magasin que j’avais repéré il y a quelques mois de cela. Une sorte de bazar où je vais pouvoir trouver l’ampoule de rechange. Après quelques minutes à l’intérieur à parler avec le gérant et à choisir ce qu’il faut, j’en ressors le sourire aux lèvres et quelques dollars en moins dans mon porte-monnaie. Je compte me balader un peu avant de rentrer et installer cette ampoule, mais quelque chose attire mon regard. Une affiche. Je fronce les sourcils et m’approche du mur adjacent pour mieux la voir. C’est une affiche sur une exposition et le nom de l’artiste me revient tout de suite. Ayden Forestier. Un peu surprise d’une telle découverte, je reste quelques minutes là à regarder ce bout de papier coloré. Je me souviens très bien de ma rencontre avec cet homme et je m’en souviens très bien parce que j’avais trouvé cette rencontre très plaisante. Quelqu’un de fascinant en quelque sorte et que j’aurai voulu connaître encore plus. Alors curieuse de savoir si je le recroiserais ou pas, je note l’adresse et retourne demander au gérant du magasin de bazar où cela se situe. Regardant l’heure, 16h10, il me dit que ça devrait être ouvert. Ni une, ni deux, je me dirige avec les indications données vers l’endroit où se trouve cette exposition. J’en profite pour appeler mon frère – après des manipulations difficiles du téléphone – et je lui fais part de ma petite virée, pour ne pas qu’il s’inquiète bêtement.
Arrivant devant le musée, je paye le taxi et soupire. C’est une sacré coïncidence de voir qu’il expose à Seattle quand je viens rendre visite à mon frère… Je crois que depuis que j’ai vu l’affiche, je n’ai pas arrêté de sourire. Pourtant rien ne dit que je le croiserais, mais l’idée que cela se puisse me ferait plaisir. Remontant mes lunettes sur ma tête, j’entre finalement et commence alors à regarder ce qu’il a réalisé et que je ne connaissais pas déjà. Me penchant sur certaines œuvres plus que d’autres je ne vois pas vraiment le temps passer. C’est quand je bouscule une dame que je relève enfin le nez. Je m’excuse poliment et vois alors un homme plus loin avec quelques personnes autour. Ça discute et je le reconnais alors, accompagné de son interprète. Croisant son regard, je souris légèrement, ne sachant pas s’il me reconnaîtra. Je ne tiens pas vraiment plus longtemps que ça le regard, un peu gênée et ne cherchant pas à prendre son attention au détriment de ceux qui l’entourent. Je me contente donc de ce sourire avant de poursuivre ce que je faisais sans oser entreprendre d'aller à sa rencontre tout de suite.
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Re: Art is creativity, creativity is passion... [PV Ayden]
Jeu 28 Jan 2016 - 13:15
Il faisait beau, il faisait bon. Les oiseaux chantaient leur joie de vivre, les couples se promenaient dans la ville. Bref, tout était super génial. Mais lui, Ayden, faisait la gueule depuis deux jours. Devant le miroir de sa chambre, il finissait d'attacher les boutons de sa chemise en tirant une tronche de quarante kilomètres de long. Tronche qui faisait rire Donovan, son meilleur ami et associé, et Seth, son frère. Deux jours qu'ils étaient à Seattle, Don et lui. Deux jours et il avait apprit ce matin même que son exposition était prête et que la galerie ouvrirait ses portes à 16 heures tapante, comme il l'avait précisé. Le directeur de la salle insistait grandement sur le fait qu'il y aurait forcément du monde. Après tout, "Ce n'était pas tous les jours qu'on reçoit un tel talent entre nos murs !". Pourquoi il faisait la gueule alors ? Tout simplement parce qu'il n'avait fait aucune démarche pour se faire exposer.
Le muet se considérait comme un simple illustrateur de bouquins. Si Zoey, son ex, l'avait fait découvrir dans le milieu depuis qu'il avait fait les couvertures de ses premiers livres, Donovan, aussi écrivain, qui reconnaissait le grand talent de son pote, avait décidé que pendant leur tournée, il casserait les pieds au français en organisant quelques expositions en son nom. Ayden Forestier, illustrateur mais surtout artiste avait droit de montrer son talent à tous. Pourtant, juste rester faiseur de couvertures de livres, ça ne le dérangeait pas. Il avait jamais été taillé pour être trop célèbre. C'est pour ça qu'il grommelait, parce qu'on lui demandait de s'imposer dans son milieu. Quelle idée... Cependant, il ne perdait pas le Nord et quand les hommes derrière lui éclatèrent de rire après le long soupir lâché par l'artiste, ce dernier se retourna pour lancer aussi fort que possible sa veste à la figure des énergumènes.
- Roh, frangin ! Arrête de faire la gueule ! T'es beau comme un cœur ou comme un camion, au choix.
- Ouais, Aydou, souris un peu ! Entraîne toi pour les photos !
Un joli doigt accompagné d'un sourire imbécile puis nouveau soupir. Quel duo de cons. Bande d'enculés. Pourtant il les adorait, ces chieurs. Quelque part, tout au fond de lui, caché sous quelques couches de fierté mal placée, il était heureux, pourtant, d'avoir son nom sur les affiches et de pouvoir signer "A.W.F" sur ses œuvres.
L'heure arriva bien vite. Et aucun des deux débiles n'était présent pour l'ouverture. Donovan devait rejoindre femme et enfants dans un petit hôtel puisque cela faisait un moment qu'il n'avait pu être avec eux. Seth, lui, rejoignait ses quelques copains de l'armée. Bande de glands. Ils le laissaient dans la merde. Et il ne se faisait pas suffisamment confiance pour pouvoir gérer cette après midi tout seul. Bordel, il n'aurait pas dû accepter d'y aller. Mais finalement, les portes s'ouvrirent, au début, il y avait peu de monde. Il faisait surtout la discussion à Marcus, son interprète du jour ainsi qu'à Richard, le propriétaire des lieux. Ce dernier expliquait au brun qu'il était heureux d'avoir quelqu'un comme lui pour faire parler de son business. Un prêté pour un rendu, dans l'esprit du muet. Finalement, au bout d'une poignée de minutes, la zone se remplissait un peu plus.
Très vite, l'homme se retrouva submergé, discutant avec chaque visiteur qui voulait des informations ou juste le complimenter pour son travail. C'est au détour de quelques paroles qu'il tourna la tête pour poser ses yeux vers un lieu où s'était hausser quelques voix. Rien de bien méchant, heureusement. Et c'est là qu'il la vit. Ce visage familier sans pour autant être le visage d'une personne qu'il voyait tous les jours. Fawn Müller. Une banale rencontre qui s'est avéré être pas si mal que ça. La jeune femme avait intrigué l'homme et sa compagnie lui plaisait, voire même l'apaisait. Quel heureux hasard de la retrouver à Seattle et surtout de voir qu'elle avait prit le temps de passer voir son exposition, comme la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés.
Le muet capta le regard de la brune et son sourire s'agrandit. Il s'excusa auprès des autres visiteurs et s'approcha de la jeune femme. D'un geste lent, il lui prit la main et baisa ses doigts, toujours avec cet étirement de lèvres joyeux. En espérant qu'elle n'ait pas oublié les quelques signes de salutations qu'il lui avait enseigné, il lui offrit un bonjour avant de se servir de son interprète auprès de la jeune femme.
- Eh bien. Quelle surprise ! Tu es ravissante. Comment vas-tu ?
Sans attendre qu'elle réponde, l'homme tendit son bras à la demoiselle, l'invitant à le prendre. Discuter avec elle en faisant le tour des lieux était tout de suite plus agréable. Enfin une tête qu'il connaissait, valait mieux s'y accrocher. Et puis, cela faisait des mois s'étaient écoulés depuis leur dernier échange, il serait temps de rattraper tout cela.
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Re: Art is creativity, creativity is passion... [PV Ayden]
Jeu 28 Jan 2016 - 15:55
En voyant le monde dans cette pièce qui semble se remplir à vue d’œil, j'affiche un visage satisfait.
Je suis contente qu'Ayden ait un tel succès, pour le peu que j'ai pu apprendre de lui lors de notre première rencontre c'est que c'est un homme modeste et simple. Il n'a pas l'air de courir après ce succès, c'est plutôt l'inverse et si cela lui réussit si bien, c'est d'autant mieux. Les gens aiment ce qu'il fait et je suis moi aussi de ses gens-là. Il le sait d'ailleurs, je le lui avais bien fait comprendre lors de notre première rencontre. Cependant, je dois dire que connaître un peu l'artiste derrière ses œuvres donnent quelque chose en plus, une profondeur bien plus attractive. Une des multiples raisons qui me pousse à vouloir en savoir plus à son sujet et non pas à travers les dires d'autres personnes, mais en passant du temps avec lui. Chose pas forcément évidente, que ce soit parce qu'on ne s'est pas revu depuis plusieurs mois ou parce que je ne suis pas une fille forcément à l'aise dans le relationnel, surtout quand ça concerne un homme. Au moins, Ayden a le don de m'apaiser et me faire me lâcher un peu plus. Je ne sais pas d'où ça peut venir, mais la bonne entente entre nous deux a été immédiate. Pas de tensions pesantes où l'un comme l'autre ne sait pas quoi faire.
J'essaie de me concentrer sur l’œuvre en face de moi alors que je viens de croiser son regard et capté son grand sourire. J'imagine qu'il est trop occupé pour l'instant, je me dis que j'irai donc à lui plus tard, mais un mouvement sur le côté me fait perdre ma concentration et c'est Ayden suivis de son interprète qui s'avance vers moi. Surprise, je souris alors qu'il attrape ma main pour y déposer un baiser. Une bouffée de chaleur me fait rougir, mais je tente de le cacher comme je le peux, sans vraiment être sûre que cela ait réellement marché. C'est une chose d'assez inhabituelle déjà en temps normal les baises-mains, alors pour une fille comme moi ayant grandie avec des valeurs amish où le rapprochement physique est rare, ça l'est d'autant plus. Néanmoins alors que je pourrais réagir plus froidement avec certains, là avec Ayden, il s'agit plus d'une gêne agréable que désagréable. Alors je ne lui en tient pas du tout rigueur. Je me contente de sourire de plus belle, lançant un petit regard à l'homme à côté avant de revenir sur Ayden. Je lui souffle un « bonjour » alors qu'il me fait une signe et je le regarde ensuite en enchaîner plusieurs tandis que son interprète les traduit à haute voix. Restant focalisée sur Ayden plutôt que l'interprète, il ne pouvait pas rajouter plus pour me faire rougir pour de bon cette fois. J'amène une mèche de cheveux derrière mon oreille, en détournant mon regard un instant vers le sol. C'est en voyant son bras se tendre à moi que je décompresse et je viens donc l'attraper.
-Heum... Merci, tu es très élégant aussi Ayden. Ton exposition est très belle.
Nous nous mettons à marcher et je dois dire que j'ai un peu de mal à occulter tout les gens qui nous lancent des regards. Beaucoup savent qu'il s'agit d'Ayden, l'artiste, personne ne sait qui est à son bras. Une petite amish inconnue. De quoi me sentir encore plus mal à l'aise et c'est en resserrant mon étreinte sur son bras, que j'arrive à me calmer. Toute ma jeunesse on m'a regardée en me pointant du doigt à cause de ma différence... et ce n'était que par rapport à mes habits. Aujourd'hui cela ne devrait pas être difficile de surmonter ça. Je ravale donc mes inquiétudes et me reconcentre sur Ayden. Je prend cette fois un peu plus de temps pour l'observer.
-Je suis contente de te revoir, je ne savais pas que tu exposais à Seattle.
N'effaçant pas une seconde le sourire sur mes lèvres, je le quitte un instant des yeux pour tomber sur une de ses œuvres que je connaissais déjà. Je l'avais vue la première fois et j'en étais tombée amoureuse, sans avoir ni l'argent ni le courage de me lancer pour l'acheter. Je desserre le bras d'Ayden alors que nous passons à côté pour m'en rapprocher un peu plus. Je ne sais pas pourquoi mais cette toile m'attirait particulièrement. De l'art graphique, oui, mais c'était surtout celle-là. Un peu comme une gosse devant une vitrine de bonbons, j'admirais toutes ses couleurs et la façon dont il les avais transcrites. Cependant je me rends compte que j'ai été sûrement impolie d'ainsi le lâcher. Je me tourne donc vers lui, un air désolé sur le visage, remettant alors machinalement une mèche de cheveux derrière mon oreille.
-Pardon... Cette toile.... Je crois que c'est ma préférée.
A la fin de cette phrase, je le regarde en l'imaginant alors la peindre. Vision que je fais sitôt d'oublier, me sentent tout à coup honteuse d'impliquer Ayden dans une sorte de fantasme artistique. Ce n'est pas correct. Je toussote alors, gênée de moi-même et tente de passer à autre chose.
Je suis contente qu'Ayden ait un tel succès, pour le peu que j'ai pu apprendre de lui lors de notre première rencontre c'est que c'est un homme modeste et simple. Il n'a pas l'air de courir après ce succès, c'est plutôt l'inverse et si cela lui réussit si bien, c'est d'autant mieux. Les gens aiment ce qu'il fait et je suis moi aussi de ses gens-là. Il le sait d'ailleurs, je le lui avais bien fait comprendre lors de notre première rencontre. Cependant, je dois dire que connaître un peu l'artiste derrière ses œuvres donnent quelque chose en plus, une profondeur bien plus attractive. Une des multiples raisons qui me pousse à vouloir en savoir plus à son sujet et non pas à travers les dires d'autres personnes, mais en passant du temps avec lui. Chose pas forcément évidente, que ce soit parce qu'on ne s'est pas revu depuis plusieurs mois ou parce que je ne suis pas une fille forcément à l'aise dans le relationnel, surtout quand ça concerne un homme. Au moins, Ayden a le don de m'apaiser et me faire me lâcher un peu plus. Je ne sais pas d'où ça peut venir, mais la bonne entente entre nous deux a été immédiate. Pas de tensions pesantes où l'un comme l'autre ne sait pas quoi faire.
J'essaie de me concentrer sur l’œuvre en face de moi alors que je viens de croiser son regard et capté son grand sourire. J'imagine qu'il est trop occupé pour l'instant, je me dis que j'irai donc à lui plus tard, mais un mouvement sur le côté me fait perdre ma concentration et c'est Ayden suivis de son interprète qui s'avance vers moi. Surprise, je souris alors qu'il attrape ma main pour y déposer un baiser. Une bouffée de chaleur me fait rougir, mais je tente de le cacher comme je le peux, sans vraiment être sûre que cela ait réellement marché. C'est une chose d'assez inhabituelle déjà en temps normal les baises-mains, alors pour une fille comme moi ayant grandie avec des valeurs amish où le rapprochement physique est rare, ça l'est d'autant plus. Néanmoins alors que je pourrais réagir plus froidement avec certains, là avec Ayden, il s'agit plus d'une gêne agréable que désagréable. Alors je ne lui en tient pas du tout rigueur. Je me contente de sourire de plus belle, lançant un petit regard à l'homme à côté avant de revenir sur Ayden. Je lui souffle un « bonjour » alors qu'il me fait une signe et je le regarde ensuite en enchaîner plusieurs tandis que son interprète les traduit à haute voix. Restant focalisée sur Ayden plutôt que l'interprète, il ne pouvait pas rajouter plus pour me faire rougir pour de bon cette fois. J'amène une mèche de cheveux derrière mon oreille, en détournant mon regard un instant vers le sol. C'est en voyant son bras se tendre à moi que je décompresse et je viens donc l'attraper.
-Heum... Merci, tu es très élégant aussi Ayden. Ton exposition est très belle.
Nous nous mettons à marcher et je dois dire que j'ai un peu de mal à occulter tout les gens qui nous lancent des regards. Beaucoup savent qu'il s'agit d'Ayden, l'artiste, personne ne sait qui est à son bras. Une petite amish inconnue. De quoi me sentir encore plus mal à l'aise et c'est en resserrant mon étreinte sur son bras, que j'arrive à me calmer. Toute ma jeunesse on m'a regardée en me pointant du doigt à cause de ma différence... et ce n'était que par rapport à mes habits. Aujourd'hui cela ne devrait pas être difficile de surmonter ça. Je ravale donc mes inquiétudes et me reconcentre sur Ayden. Je prend cette fois un peu plus de temps pour l'observer.
-Je suis contente de te revoir, je ne savais pas que tu exposais à Seattle.
N'effaçant pas une seconde le sourire sur mes lèvres, je le quitte un instant des yeux pour tomber sur une de ses œuvres que je connaissais déjà. Je l'avais vue la première fois et j'en étais tombée amoureuse, sans avoir ni l'argent ni le courage de me lancer pour l'acheter. Je desserre le bras d'Ayden alors que nous passons à côté pour m'en rapprocher un peu plus. Je ne sais pas pourquoi mais cette toile m'attirait particulièrement. De l'art graphique, oui, mais c'était surtout celle-là. Un peu comme une gosse devant une vitrine de bonbons, j'admirais toutes ses couleurs et la façon dont il les avais transcrites. Cependant je me rends compte que j'ai été sûrement impolie d'ainsi le lâcher. Je me tourne donc vers lui, un air désolé sur le visage, remettant alors machinalement une mèche de cheveux derrière mon oreille.
-Pardon... Cette toile.... Je crois que c'est ma préférée.
A la fin de cette phrase, je le regarde en l'imaginant alors la peindre. Vision que je fais sitôt d'oublier, me sentent tout à coup honteuse d'impliquer Ayden dans une sorte de fantasme artistique. Ce n'est pas correct. Je toussote alors, gênée de moi-même et tente de passer à autre chose.
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Re: Art is creativity, creativity is passion... [PV Ayden]
Jeu 28 Jan 2016 - 18:42
La timidité de la jeune femme, comme lorsqu'ils s'étaient connus, faisait sourire un peu plus le muet, trouvant que cela lui donnait un air qui donnait envie de la dorloter. Même le rouge aux jours, Fawn vint prendre courageusement le bras d'Ayden et celui-ci l'entraîna à pas lents à travers la galerie d'art. Quand elle le complimenta sur sa tenue et la beauté de l'expo, le français se retint de justesse pour ne pas rouler les yeux. Si elle savait. L'homme n'avait eu guère d'autres choix que de se préparer puisque ses œuvres ornaient déjà les murs de la grande salle louée pour l'occasion. Tandis que le duo marchait, l'artiste du jour avait fait signe à son interprète qu'il avait le champ libre. Pas question qu'ils se trimbalent avec lui toute l'après-midi non plus mais pour pouvoir tout de même communiquer avec la demoiselle, il avait prit soin de sortir son petit carnet et un stylo. Le but était quand même de pouvoir discuter avec elle, même si elle devait se taper de la lecture.
Enfin, l'homme se rendit compte que par moment, on les dévisageait. Parfois du coin de l’œil ou parfois ouvertement et à chaque fois qu'il surprenait un regard, il n'hésitait pas à hocher la tête en guise de bonjour, ou un demi-sourire.
- Oooooouh ! Eux aussi ils pensent que c'est potentiellement madame Forestier ! Aydou tu me caches des choses !
La voix de Donovan venait de retentir dans l'esprit de l'illustrateur. L'idée de savoir exactement quel pourrait être la réaction de son camarade s'il le voyait se promener avec la jeune femme à son bras fit éclater de rire mentalement le français, suivit de près d'un "La ferme Don' !", toujours mental. Cela n'empêcha pas le muet de poser sa main sur celle de la demoiselle quand il sentit son emprise se resserrer. Paisiblement, il caressa ses doigts et gardait son sourire. A sa remarque sur sa date d'exposition, il pouffa simplement de rire et s'arrêta quelques secondes pour pouvoir lui répondre à l'écrit.
- Je suis aussi vraiment très content de te revoir. Et pour l'expo, eh bien, je ne le savais pas avant ce matin, à vrai dire. Et toi, que fais-tu ici ?
Enfin ils approchèrent d'une toile qui tapa dans l’œil de la brunette et un énième sourire vint étirer les lèvres de l'illustrateur. Il s'agissait de la même oeuvre qu'il l'avait vu fixé pendant de longues minutes, lors de leur première rencontre. Fawn se libéra de l'emprise de l'homme pour s'approcher de la chose qui attirait son attention et lui, glissait les mains dans ses poches, admirant sa compagne, simplement. Cette fois, il lui ferait la surprise et la lui offrirait. C'était décidé. Ils ne se quitteraient pas tant que la jeune femme ne tiendrait pas l'objet dans les mains. Une grande inspiration plus tard, il haussa les épaules quand elle s'excusa et lui avoua que la toile était sa préférée. En s'approchant de quelques pas, le brun posa ses mains sur les épaules de la belle, laissant son regard azuré se plonger dans ses yeux puis s'écarta de quelques centimètres avant de lui retendre son bras, comme si de rien n'était. Avait-elle comprit qu'il lui avait fait une promesse silencieuse ? Sans plus se soucier de ça, l'homme dirigea ses pas vers une autre allée afin de montrer ses nouvelles création à son amie.
- Jusque là, comment tu trouves tout ce joyeux bazar ? Est-ce à la hauteur de ce que tu as vu, il y a quelques mois ?
S'adossant à un coin de mur, il vit un serveur passé, le héla et récupéra deux verres de ce qu'il semblait être des jus de fruits. Il tendit un des conteneurs à la jeune femme et se laissa aller à la contempler une poignée de secondes. Il n'aurait certainement pas pu oublier ce visage d'ange. Prenant une gorgée du liquide, il vint ensuite se racler la gorge pour attirer l'attention de la jeune dame avant de lui tendre son billet.
- Tu fais quoi ce soir ?
Oser. Oui, il osait inviter cette personne qu'il connaissait que trop peu mais de Fawn émanait une sorte d'aura apaisante. Avec elle, il se sentait bien et ce n'était pas le cas avec tout le monde. Et puis, après ces mois sans s'être vu, sans doute qu'une sortie à l'extérieur serait bien plus agréable pour des retrouvailles qu'un lieu infesté d'yeux curieux et émettant des hypothèses quant aux relations que pouvaient entretenir deux humains normaux. Ouais, dans un autre endroit, ils seraient sans doute plus au calme.
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Re: Art is creativity, creativity is passion... [PV Ayden]
Jeu 28 Jan 2016 - 21:08
Le fait qu’il ne relève pas ma gêne m’incite à me sentir plus à l’aise.
Il faut dire que soulever le fait que je sois mal à l’aise n’arrange en rien la situation, ça empire forcément. Puis à partir du moment où on me sort que je suis coincée ou autre, ça a le don de me faire de suite monter sur mes grands chevaux. S’il y a bien une critique que je ne supporte pas avec celles visant mes valeurs amish, c’est celle-là. Mauvaise foi ou juste un caractère qui fait que je ne veux pas que les gens mélangent tout. Je ne sais pas, j’ai toujours été ainsi et je n’arrive pas à changer sur ce point. Mais cela n’est pas vraiment important étant donné qu’Ayden ne semble pas penser ainsi. Après quelques pas fait ensemble, je vois que son interprète nous a laissé et je dois l’avouer, cela me fait plutôt plaisir. Ce n’est pas qu’il me gênait, mais je me sens plus sereine de n’être qu’avec Ayden sans avoir la voix d’un autre toujours pour lire ses signes. De plus cela donne une intimité à notre tête à tête, ne regardant alors que nous.
Il est assez tactile, peut-être est-ce normal pour un homme utilisant ses mains et non sa parole pour s’exprimer. Sa caresse sur mes doigts me provoque un frisson tout le long de la colonne vertébrale, mais je fais comme si je n’y prêtais pas plus d’attention que cela. Pour moi le contact est quelque chose qui se veut significatif. Je ne vais pas enlacer n’importe qui, ni même simplement toucher. Chaque geste envers une personne a plus de sens que des mots. Alors c’est pour ça que souvent je peux mal interpréter des actes, parce que je sais que tout le monde ne pense pas comme moi. Certains n’y verront rien de spécial dans un geste que moi j’emploie dans des situations bien précises. Et après des moments très gênants par le passé, je préfère penser directement que je me trompe et que je ne dois pas me faire de film. Comme ça j’ai plus de chance d’être agréablement surprise que le contraire.
En lisant ce qu’il m’écrit, j’oublie toutes ses pensées et je lui souris.
-Je suis venue voir mon frère qui vit ici… J’ai vu une affiche en me baladant tout à l’heure, je ne pouvais pas manquer ça…
Finissant la phrase je vois la toile qui me plaît le plus. Devant j’inspire lentement. On peut trouver ça idiot d’avoir un tel coup de foudre pour une toile, mais tout comme l’amour ça ne se contrôle pas. M’excusant cependant envers Ayden, celui-ci vient poser sa main sur l’épaule et nous échangeons un long regard. J’ai l’impression qu’il serait d’accord pour me l’offrir, mais je n’ai pas la prétention de penser qu’il pourrait réellement le faire. Je m’étais déjà résignée à ne pas pouvoir l’acquérir, je ne veux pas qu’il pense que je viens de lui dire ça pour le pousser à faire ce geste. Cependant je ne pense pas qu’une telle discussion soit appropriée pour l’instant, surtout que je ne suis pas totalement sûre du message. Je me vois mal lui dire de ne pas me l’offrir pour qu’il écrive ensuite qu’il ne comptait pas le faire. Alors quand il me tend de nouveau son bras, je souris et replace ma main pour l’attraper. Nous continuons de marcher avant qu’il ne m’écrive de nouveau quelque chose. Je penche la tête doucement tout en le regardant, un sourire aux lèvres.
-J’adore ce que tu fais Ayden ça ne changera pas de sitôt. Quand je vois ce que tu crées c’est à chaque fois époustouflant. Que ce soit à la première expo ou aujourd’hui. Si les gens ne sont pas convaincants en te disant que tu es très doué, alors j’espère l’être, parce que c’est le cas.
Je ne suis pas vraiment douée pour complimenter une personne mais en ce qui concerne Ayden, je n’avais pas grand mal, il me suffisait simplement de lui dire ce que je pensais. Alors je ne sais pas s’il le verra comme quelque chose qui se veut simplement gentil ou justement comme des mots sincères, mais je ne peux pas lui expliquer plus clairement que j’aime son art.
Quand un serveur passe avec un plateau en main, Ayden l’interpelle pour lui prendre deux verres de ce qui semble être du jus de fruit. J’accepte le mien avec un sourire pour le remercier et je l’amène à mes lèvres après l’avoir levé légèrement vers lui. Je le goûte une première fois et ne sent pas d’alcool, alors j’en prends une deuxième gorgée, sentant que je commençais à avoir soif en fait. J’entends tout à coup Ayden se racler la gorge et je tourne mon regard vers lui pour découvrir ce qu’il me tend. Il me demande ce que je fais ce soir et je reste assez surprise. Je sens mon ventre se nouer, alors que je me mords la lèvre d’hésitation. En faisant le pour et le contre dans ma tête cependant, la liste des pour est bien plus longue que celle des contres. Ne sachant principalement pas quand je pourrais le revoir et voulant aussi ne pas me séparer de lui pour le moment je hausse une épaule, un petit sourire en coin.
-Je vois quelqu’un ?... Tu devrais le rencontrer aussi, c’est un artiste plutôt bon, il expose en ce moment et je dois dire que ça me fait plaisir de passer ma soirée avec lui.
Je souris de plus belle alors que j’avoue avoir pris un certain plaisir à faire cette petite taquinerie. Un trait chez moi qui ne ressort que lorsque je me sens vraiment bien avec quelqu’un et je trouve ça assez bon signe. Je ne sais pas pourquoi, mais en quelques minutes avec lui, me voilà déjà bien plus joyeuse. Néanmoins, je repense à cette expo, et je regarde autour de nous un instant avant de me reconcentrer sur Ayden.
-Mais pour l’instant il serait plus raisonnable peut être que je te laisse profiter de ton exposition, je pense que de nombreuses personnes ont encore des questions à te poser… Attend.
Je finis mon verre, certes sans grande élégance, d’une traite. D’un geste et d’un regard je lui demande ensuite l’autorisation pour emprunter son stylo et son carnet pour alors y inscrire le numéro de mon téléphone. Un téléphone qui ne me sert normalement qu’à contacter mon frère, mais je sais faire une exception quand il le faut. Une fois fait je lui redonne tout.
-Voilà, comme ça tu peux me contacter quand tu seras disponible. De toute façon je ne pense pas m’éloigner de trop, je n’ai pas encore fini d’admirer tes œuvres.
Un nouveau sourire sur les lèvres, penser passer ma soirée avec lui illumine d’avantage ma journée. Maintenant je dois l’expliquer à mon frère…
Il faut dire que soulever le fait que je sois mal à l’aise n’arrange en rien la situation, ça empire forcément. Puis à partir du moment où on me sort que je suis coincée ou autre, ça a le don de me faire de suite monter sur mes grands chevaux. S’il y a bien une critique que je ne supporte pas avec celles visant mes valeurs amish, c’est celle-là. Mauvaise foi ou juste un caractère qui fait que je ne veux pas que les gens mélangent tout. Je ne sais pas, j’ai toujours été ainsi et je n’arrive pas à changer sur ce point. Mais cela n’est pas vraiment important étant donné qu’Ayden ne semble pas penser ainsi. Après quelques pas fait ensemble, je vois que son interprète nous a laissé et je dois l’avouer, cela me fait plutôt plaisir. Ce n’est pas qu’il me gênait, mais je me sens plus sereine de n’être qu’avec Ayden sans avoir la voix d’un autre toujours pour lire ses signes. De plus cela donne une intimité à notre tête à tête, ne regardant alors que nous.
Il est assez tactile, peut-être est-ce normal pour un homme utilisant ses mains et non sa parole pour s’exprimer. Sa caresse sur mes doigts me provoque un frisson tout le long de la colonne vertébrale, mais je fais comme si je n’y prêtais pas plus d’attention que cela. Pour moi le contact est quelque chose qui se veut significatif. Je ne vais pas enlacer n’importe qui, ni même simplement toucher. Chaque geste envers une personne a plus de sens que des mots. Alors c’est pour ça que souvent je peux mal interpréter des actes, parce que je sais que tout le monde ne pense pas comme moi. Certains n’y verront rien de spécial dans un geste que moi j’emploie dans des situations bien précises. Et après des moments très gênants par le passé, je préfère penser directement que je me trompe et que je ne dois pas me faire de film. Comme ça j’ai plus de chance d’être agréablement surprise que le contraire.
En lisant ce qu’il m’écrit, j’oublie toutes ses pensées et je lui souris.
-Je suis venue voir mon frère qui vit ici… J’ai vu une affiche en me baladant tout à l’heure, je ne pouvais pas manquer ça…
Finissant la phrase je vois la toile qui me plaît le plus. Devant j’inspire lentement. On peut trouver ça idiot d’avoir un tel coup de foudre pour une toile, mais tout comme l’amour ça ne se contrôle pas. M’excusant cependant envers Ayden, celui-ci vient poser sa main sur l’épaule et nous échangeons un long regard. J’ai l’impression qu’il serait d’accord pour me l’offrir, mais je n’ai pas la prétention de penser qu’il pourrait réellement le faire. Je m’étais déjà résignée à ne pas pouvoir l’acquérir, je ne veux pas qu’il pense que je viens de lui dire ça pour le pousser à faire ce geste. Cependant je ne pense pas qu’une telle discussion soit appropriée pour l’instant, surtout que je ne suis pas totalement sûre du message. Je me vois mal lui dire de ne pas me l’offrir pour qu’il écrive ensuite qu’il ne comptait pas le faire. Alors quand il me tend de nouveau son bras, je souris et replace ma main pour l’attraper. Nous continuons de marcher avant qu’il ne m’écrive de nouveau quelque chose. Je penche la tête doucement tout en le regardant, un sourire aux lèvres.
-J’adore ce que tu fais Ayden ça ne changera pas de sitôt. Quand je vois ce que tu crées c’est à chaque fois époustouflant. Que ce soit à la première expo ou aujourd’hui. Si les gens ne sont pas convaincants en te disant que tu es très doué, alors j’espère l’être, parce que c’est le cas.
Je ne suis pas vraiment douée pour complimenter une personne mais en ce qui concerne Ayden, je n’avais pas grand mal, il me suffisait simplement de lui dire ce que je pensais. Alors je ne sais pas s’il le verra comme quelque chose qui se veut simplement gentil ou justement comme des mots sincères, mais je ne peux pas lui expliquer plus clairement que j’aime son art.
Quand un serveur passe avec un plateau en main, Ayden l’interpelle pour lui prendre deux verres de ce qui semble être du jus de fruit. J’accepte le mien avec un sourire pour le remercier et je l’amène à mes lèvres après l’avoir levé légèrement vers lui. Je le goûte une première fois et ne sent pas d’alcool, alors j’en prends une deuxième gorgée, sentant que je commençais à avoir soif en fait. J’entends tout à coup Ayden se racler la gorge et je tourne mon regard vers lui pour découvrir ce qu’il me tend. Il me demande ce que je fais ce soir et je reste assez surprise. Je sens mon ventre se nouer, alors que je me mords la lèvre d’hésitation. En faisant le pour et le contre dans ma tête cependant, la liste des pour est bien plus longue que celle des contres. Ne sachant principalement pas quand je pourrais le revoir et voulant aussi ne pas me séparer de lui pour le moment je hausse une épaule, un petit sourire en coin.
-Je vois quelqu’un ?... Tu devrais le rencontrer aussi, c’est un artiste plutôt bon, il expose en ce moment et je dois dire que ça me fait plaisir de passer ma soirée avec lui.
Je souris de plus belle alors que j’avoue avoir pris un certain plaisir à faire cette petite taquinerie. Un trait chez moi qui ne ressort que lorsque je me sens vraiment bien avec quelqu’un et je trouve ça assez bon signe. Je ne sais pas pourquoi, mais en quelques minutes avec lui, me voilà déjà bien plus joyeuse. Néanmoins, je repense à cette expo, et je regarde autour de nous un instant avant de me reconcentrer sur Ayden.
-Mais pour l’instant il serait plus raisonnable peut être que je te laisse profiter de ton exposition, je pense que de nombreuses personnes ont encore des questions à te poser… Attend.
Je finis mon verre, certes sans grande élégance, d’une traite. D’un geste et d’un regard je lui demande ensuite l’autorisation pour emprunter son stylo et son carnet pour alors y inscrire le numéro de mon téléphone. Un téléphone qui ne me sert normalement qu’à contacter mon frère, mais je sais faire une exception quand il le faut. Une fois fait je lui redonne tout.
-Voilà, comme ça tu peux me contacter quand tu seras disponible. De toute façon je ne pense pas m’éloigner de trop, je n’ai pas encore fini d’admirer tes œuvres.
Un nouveau sourire sur les lèvres, penser passer ma soirée avec lui illumine d’avantage ma journée. Maintenant je dois l’expliquer à mon frère…
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Re: Art is creativity, creativity is passion... [PV Ayden]
Ven 29 Jan 2016 - 0:28
L'homme avait écouté chaque mot, chaque parole de la jeune femme avant qu'ils ne s'arrêtent pour s'hydrater à coup de jus de fruits. Et puis, au moment de l'invitation, Ayden s'attendait à une hésitation puis un oui ou un non. Jamais il ne se serait attendu à un oui tout en humour. Sur cette blague l'homme eu un large sourire amusé sur les lèvres et leva les yeux au ciel comme pour faire croire que ça ne l'amusait pas alors qu'il montrait tout le contraire. Reprenant une gorgée de désaltérant, il observa les alentours. La demoiselle avait raison, il fallait qu'il s'occupe un peu de ses autres visiteurs. D'autant que les regards étaient toujours braqués sur eux et certaines personnes hésitaient à s'approcher, pensant sans doute qu'il n'accepterait pas de leur parler puisqu'occupé. Pouvaient-ils réellement penser qu'il pourrait agir en snobinard arrogant ? Lui, avec sa bouille d'ange et son caractère de merde ? Naaah, pas possible. Surtout qu'il était silencieux, comme un muet. Ah. Ahahaha. Il se faisait rire lui-même des fois. Vive l'autodérision. Enfin, Fawn lui écrit son numéro sur le carnet qui servait à communiquer et lui assurait qu'elle ne serait pas trop loin, car elle avait encore des choses à voir. Nouveau sourire de la part de l'artiste. Encore une fois il s'approcha d'elle mais cette fois ce ne fut qu'une main qu'il posa sur le bras de la demoiselle, ayant encore pour réflexe de la caresser, délicatement.
Il s'était retenu de justesse pour ne pas venir poser un baiser sur son front ou sa joue ou même pour lui faire un baise-main. Le muet ne souhaitait pas embarrasser davantage sa jeune amie qui, au début, avait semblé ne pas être trop à l'aise devant le fait d'être dévisagée par la foule lorsqu'elle se promenait à son bras. Il l'avait donc laissé seule, faire son tour tandis qu'il rejoignait son interprète. De fil en aiguille, l'homme rencontra quelques acheteurs, quelques fans venus faire signer les livres illustrés par le français ou même de simples visiteurs, néophytes en art ou expert en la matière qui cherchaient renseignements et conseils. Pendant une petite pause, Ayden dégaina son portable, entra dans son répertoire le nom de son invitée et lui envoya un texto.
- Toujours vivante ? Je t'avoue que ça commence à me gaver ici. Hey, d'ailleurs, rentre chez toi. Prépare toi pour 20h, je passerai te prendre. Pense à me donner l'adresse, sinon je crois que je ne te trouverai jamais.
Un petit smiley qui sourit et le message fut envoyer. Puis à nouveau, avalanche de personnes. Quelques journalistes ou blogueurs locaux. Il était amusant pour le muet de voir l'attrait qu'avait son exposition alors qu'il se tuait à répéter qu'il n'était qu'un simple illustrateur de bouquins, qu'il n'avait pas chercher à avoir de renommée et que bien souvent, ses oeuvres étaient affichées sur internet, tout bêtement, sur sa galerie d'art en ligne. Enfin, son portable vibra. Un message qu'on venait de lui envoyé. S'excusant auprès de ses interlocuteurs, il lu le sms et se mit à sourire. Fawn lui avait donné l'adresse ou la rejoindre.
Vers 19 heures, le brun pu enfin souffler. La salle était fermée, le propriétaire était ravi, quelques toiles étaient vendues et lui s'était fait connaître un peu plus. En regardant sa montre, il se mit à faire quelques calcules simplistes. En rentrant à l'hôtel maintenant, il en avait pour dix minutes à pieds, plus les vingts minutes de préparations, il lui resterait environs une trentaine de minutes pour retrouver sa belle. Embarquant le présent qu'il comptait offrir à la demoiselle, à la fin de soirée, Ayden se mit en route pour se préparer.
Une trentaine de minutes après et quelques messages échangés avec Donovan pour expliquer qu'il ne passerait pas la soirée avec lui, l'artiste prit les clés de sa chambre et de la voiture de son frère pour rejoindre son invitée. Au détour d'un feu rouge, il tapa un petit texte pour Fawn, la prévenant de son arrivée d'ici quelques minutes. Enfin, arrivé à destination, nouveau texto puis finalement, il se gara proprement et sorti de voiture. Vérifiant une énième fois l'adresse, il se dirigea à la porte indiquée et toqua trois fois, attendant patiemment qu'on vienne lui ouvrir. S'il avait d'abord vu un homme lui ouvrir, la jeune femme le rejoignit très vite. Après des échanges de politesses, Ayden reprit la main de la femme entre la sienne et à nouveau, ce fameux baise-main. Il se rendait compte qu'il ne le faisait qu'à elle. Encore une chose qui faisait qu'il appréciait grandement la petite dame ? Sans doute. L'emmenant alors à la voiture, il se fit un devoir d'être gentleman et lui ouvrit la portière, la refermant une fois qu'elle lui assura d'être installé. A son tour il prit place dans le véhicule et offrit un long sourire a sa compagne. A nouveau, il sortit son petit carnet et son stylo.
- Tu es magnifique. J'ai de la chance de t'avoir avec moi ce soir. Bien, où veux-tu manger ? Choisis. Je t'emmènerai même manger à Disneyland si tu veux, même si on doit se taper trois jours de route pour ça !
En attendant la réponse de Fawn, l'homme fit gronder le moteur et prit tranquillement le chemin, allure de croisière, le temps que les choses se décident.
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Re: Art is creativity, creativity is passion... [PV Ayden]
Ven 29 Jan 2016 - 10:15
Avec Ayden tout s’est passé comme si nous nous connaissions depuis plus longtemps.
Je ne cherche pas vraiment à savoir pourquoi, c’est comme ça et je dois dire que c’est loin de me déplaire. Il me semble d’ailleurs que pour lui c’est pareil. Quoiqu’il en soit, même si je resterai bien en sa compagnie jusqu’à ce soir, je sais aussi qu’il est ici avant tout pour cette exposition. Les gens ne semblent pas savoir s’ils peuvent nous déranger ou pas et cela me met un peu mal à l’aise. Ce serait embêtant que des rumeurs pouvant nuire à sa notoriété circulent sur l’artiste négligeant ses fans pour une demoiselle totalement inconnue. Je lui donne donc mon numéro et lui souris alors qu’il pose sa main sur mon bras comme signe d’au revoir. Nous nous séparons là, je retourne regarder ce que je n’avais pas encore vu. Me reconcentrant sur les œuvres, je suis interceptée à trois reprises par des jeunes filles qui viennent me demander si je connais bien Ayden. Un peu gênée, je sors à chaque fois que c’est un ami tout simplement. Une d’elles m’a même demandée si je pouvais lui renseigner le numéro de téléphone de l’artiste. Cela me fit rire un instant avant de lui avouer que je ne l’avais pas. Je crois qu’elle ne m’a pas cru, mais de toute façon il est vrai que je ne lui aurai pas donné même s’il avait été en ma possession. Non loin d’être de la possessivité, je trouve ce geste assez irrespectueux quand le concerné n’a pas donné son accord.
Après bien une demi-heure je décide de sortir prendre l’air ayant finie le tour et ayant parlé à plusieurs personnes. Le « BIP BIP » me sort de mes rêveries et c’est un message d’Ayden que je reçois. Je souris et me retourne, le voyant de dos à l’intérieur qui s’est remis à parler avec un groupe de fan sûrement. Je tape non sans difficulté et maladresse une réponse, manquant une seconde de l’appeler sans faire exprès : « Courage ! Très bonne idée pour ce soir. Je t’envoie l’adresse. ». Dans un nouveau message j’envoie donc l’adresse de chez mon frère et tout comme lui ce petit smiley que beaucoup semblent utiliser. Gardant le téléphone en main, je descends les quelques marches extérieur pour ensuite intercepter un taxi. Une fois dedans j’envoie un message à mon frère pour le prévenir que j’arriverai d’ici une heure. Je ne lui dis rien de plus et c’est quinze minutes plus tard que j’arrive en bas de l’immeuble. Je paie le chauffeur et m’arrête devant la grande porte. Je me rends compte que je n’ai pas pris de tenue pour ce genre de rendez-vous. Ni une, ni deux, je me lance dans une rue pour regarder un peu les magasins d’habits. Le ciel commence à s’assombrir et c’est finalement dans une boutique que je trouve une petite robe sympa.
Quand j’en ressors, il fait presque nuit. Je regarde l’heure et il est dix-huit heure trente. Je passe à un petit supermarché pour prendre quelque chose de sympa à mon frère pour le diner et retourne à son immeuble. Une fois arrivée, Noah ne m’adresse qu’un petit salut, continuant alors de parler au téléphone, occupé en même temps à regarder un match de football américain. Moi, je ne m’arrête pas et je vais directement dans la cuisine poser un sac de course pour ensuite ranger. Vient alors la salle de bain, je remplace l’ampoule cette fois sans manquer de tomber et contente de moi je regarde l’heure. 19h20. Je dois me dépêcher. Vite je vais préparer à Noah son repas pour qu’il avale mieux la pilule. Oui, je ne lui ai pas dit encore que je sortais. Enfin ça ne me prend pas beaucoup de temps, je le sais amoureux des pizza chorizo, alors je lui en ai pris deux, une fois au four, je le retrouve dans le salon.
« C’est quoi cette odeur, t’as pris pizza pour nous ce soir ? »
« Heu…. Pour toi oui. Moi ce soir, je mange dehors. »
Je me dirige vers la chambre d’amis pour commencer à me préparer.
« Ah, tu vois ta copine ? »
Je prends un petit moment à répondre.
« Non, c’est plutôt un ami… »
Enlevant mon jean, c’est la porte de la chambre qui s’ouvre tout à coup sur mon frère au visage un peu perplexe. Surprise, je reste le pied bloqué dans le pantalon et sautille à plusieurs reprises avant de m’asseoir sur le bord du lit de justesse. S’en suit une discussion assez vive où Noah me pose mille et une questions sur l’ami en question. Il sait bien que je ne côtoie que très peu les hommes, et son côté protecteur le pousse donc à se méfier. Il ne me lâche pas de tout le temps où je me prépare, se tournant quand je me change mais continuant à me parler comme si j’étais une enfant. Il m’agace quand il est comme ça, mais je ne lui en veux jamais longtemps. De toute façon l’idée de voir Ayden suffit à me calmer vite quand je sens la moutarde me monter au nez. Dans une petite robe bordeaux, j’attache mes cheveux en une tresse qui revient sur l’épaule, ne pouvant empêcher à quelques mèches de faire leurs rebelles. Un petit maquillage, je crois que je suis rarement aussi coquette. J’ajoute une touche de parfum fleuri et c’est des petits coups à la porte qui fait enfin partir Noah de mon champ de vision. Levant les yeux au ciel, j’enfile vite mes chaussures et attrape ma veste et mon sac avant de trottiner jusqu’à l’entrée. Je vois sur le comptoir de la cuisine mon téléphone clignoter et je remarque les messages d’Ayden que je n’avais pas vu. Oups. Décidément je n’ai pas l’habitude de vérifier ce machin, il faudrait que je fasse des efforts. Mais pour l’instant, mon visage s’illumine en voyant Ayden sur le pas de la porte. Je pose ma main sur le bras de mon frère pour lui faire signe de me laisser passer et c’est de nouveau un baisemain que l’artiste me fait en guise de bonsoir. Je rougis légèrement, mais le regard de mon frère sur moi me fait vite revenir sur terre. Je le pousse presque à reculer pour pouvoir fermer la porte et je lui fais un baiser sur la joue avant de refermer la porte.
En bas, Ayden m’ouvre la portière. Je m’installe et il me rejoint ensuite à la place conducteur. Je suis un peu stressée, mais je lui souris. Lisant ce qu’il m’écrit, je souris, riant à l’idée d’aller à DisneyLand. Il se lance sur la voie et je le regarde.
-Merci… DisneyLand est un peu trop loin dommage, je n’aurais pas dit non. Enfin, sinon je connais un petit restaurant japonais très bon si tu aimes ça. Sinon je te laisse choisir Ayden.
Je lui indique l’adresse du japonais au cas où et le laisse alors conduire. Je regarde l’extérieur de la voiture, voyant Seattle de nuit et appréciant beaucoup cette ville ainsi. Voyant un groupe de jeune filles de sortie, je repense à tout à l’heure à l'éposition et c’est amusée que je me tourne vers Ayden.
-Tu sais quand on s’est séparés au musée j’ai été sollicitée par de jolies demoiselles qui voulaient en savoir plus sur toi. Tu ne laisses décidément pas indifférentes tes fans.
L’idée me fait sourire, je dois dire que je les comprends un peu, je ne sais pas si désormais, voir Ayden avec une autre femme à son bras me ferait tellement plaisir. Sûrement que je n’irais pas la voir pour essayer de savoir ce qu’il y a entre eux, mais je ne sais pas. Enfin, rien ne sert de penser à ça maintenant. Je vois que la voiture ralentie et que nous arrivons à destination. Cette fois, je n’attends pas qu’il vienne m’ouvrir, ne voulant pas faire la fille maniérée et je sors de la voiture une fois garés. Je sens qu’avec le stress et l’excitation de ce rendez-vous, je n’ai pas très faim, mais au final manger n’est pas ce qui m’intéresse le plus pour le moment.
Je ne cherche pas vraiment à savoir pourquoi, c’est comme ça et je dois dire que c’est loin de me déplaire. Il me semble d’ailleurs que pour lui c’est pareil. Quoiqu’il en soit, même si je resterai bien en sa compagnie jusqu’à ce soir, je sais aussi qu’il est ici avant tout pour cette exposition. Les gens ne semblent pas savoir s’ils peuvent nous déranger ou pas et cela me met un peu mal à l’aise. Ce serait embêtant que des rumeurs pouvant nuire à sa notoriété circulent sur l’artiste négligeant ses fans pour une demoiselle totalement inconnue. Je lui donne donc mon numéro et lui souris alors qu’il pose sa main sur mon bras comme signe d’au revoir. Nous nous séparons là, je retourne regarder ce que je n’avais pas encore vu. Me reconcentrant sur les œuvres, je suis interceptée à trois reprises par des jeunes filles qui viennent me demander si je connais bien Ayden. Un peu gênée, je sors à chaque fois que c’est un ami tout simplement. Une d’elles m’a même demandée si je pouvais lui renseigner le numéro de téléphone de l’artiste. Cela me fit rire un instant avant de lui avouer que je ne l’avais pas. Je crois qu’elle ne m’a pas cru, mais de toute façon il est vrai que je ne lui aurai pas donné même s’il avait été en ma possession. Non loin d’être de la possessivité, je trouve ce geste assez irrespectueux quand le concerné n’a pas donné son accord.
Après bien une demi-heure je décide de sortir prendre l’air ayant finie le tour et ayant parlé à plusieurs personnes. Le « BIP BIP » me sort de mes rêveries et c’est un message d’Ayden que je reçois. Je souris et me retourne, le voyant de dos à l’intérieur qui s’est remis à parler avec un groupe de fan sûrement. Je tape non sans difficulté et maladresse une réponse, manquant une seconde de l’appeler sans faire exprès : « Courage ! Très bonne idée pour ce soir. Je t’envoie l’adresse. ». Dans un nouveau message j’envoie donc l’adresse de chez mon frère et tout comme lui ce petit smiley que beaucoup semblent utiliser. Gardant le téléphone en main, je descends les quelques marches extérieur pour ensuite intercepter un taxi. Une fois dedans j’envoie un message à mon frère pour le prévenir que j’arriverai d’ici une heure. Je ne lui dis rien de plus et c’est quinze minutes plus tard que j’arrive en bas de l’immeuble. Je paie le chauffeur et m’arrête devant la grande porte. Je me rends compte que je n’ai pas pris de tenue pour ce genre de rendez-vous. Ni une, ni deux, je me lance dans une rue pour regarder un peu les magasins d’habits. Le ciel commence à s’assombrir et c’est finalement dans une boutique que je trouve une petite robe sympa.
Quand j’en ressors, il fait presque nuit. Je regarde l’heure et il est dix-huit heure trente. Je passe à un petit supermarché pour prendre quelque chose de sympa à mon frère pour le diner et retourne à son immeuble. Une fois arrivée, Noah ne m’adresse qu’un petit salut, continuant alors de parler au téléphone, occupé en même temps à regarder un match de football américain. Moi, je ne m’arrête pas et je vais directement dans la cuisine poser un sac de course pour ensuite ranger. Vient alors la salle de bain, je remplace l’ampoule cette fois sans manquer de tomber et contente de moi je regarde l’heure. 19h20. Je dois me dépêcher. Vite je vais préparer à Noah son repas pour qu’il avale mieux la pilule. Oui, je ne lui ai pas dit encore que je sortais. Enfin ça ne me prend pas beaucoup de temps, je le sais amoureux des pizza chorizo, alors je lui en ai pris deux, une fois au four, je le retrouve dans le salon.
« C’est quoi cette odeur, t’as pris pizza pour nous ce soir ? »
« Heu…. Pour toi oui. Moi ce soir, je mange dehors. »
Je me dirige vers la chambre d’amis pour commencer à me préparer.
« Ah, tu vois ta copine ? »
Je prends un petit moment à répondre.
« Non, c’est plutôt un ami… »
Enlevant mon jean, c’est la porte de la chambre qui s’ouvre tout à coup sur mon frère au visage un peu perplexe. Surprise, je reste le pied bloqué dans le pantalon et sautille à plusieurs reprises avant de m’asseoir sur le bord du lit de justesse. S’en suit une discussion assez vive où Noah me pose mille et une questions sur l’ami en question. Il sait bien que je ne côtoie que très peu les hommes, et son côté protecteur le pousse donc à se méfier. Il ne me lâche pas de tout le temps où je me prépare, se tournant quand je me change mais continuant à me parler comme si j’étais une enfant. Il m’agace quand il est comme ça, mais je ne lui en veux jamais longtemps. De toute façon l’idée de voir Ayden suffit à me calmer vite quand je sens la moutarde me monter au nez. Dans une petite robe bordeaux, j’attache mes cheveux en une tresse qui revient sur l’épaule, ne pouvant empêcher à quelques mèches de faire leurs rebelles. Un petit maquillage, je crois que je suis rarement aussi coquette. J’ajoute une touche de parfum fleuri et c’est des petits coups à la porte qui fait enfin partir Noah de mon champ de vision. Levant les yeux au ciel, j’enfile vite mes chaussures et attrape ma veste et mon sac avant de trottiner jusqu’à l’entrée. Je vois sur le comptoir de la cuisine mon téléphone clignoter et je remarque les messages d’Ayden que je n’avais pas vu. Oups. Décidément je n’ai pas l’habitude de vérifier ce machin, il faudrait que je fasse des efforts. Mais pour l’instant, mon visage s’illumine en voyant Ayden sur le pas de la porte. Je pose ma main sur le bras de mon frère pour lui faire signe de me laisser passer et c’est de nouveau un baisemain que l’artiste me fait en guise de bonsoir. Je rougis légèrement, mais le regard de mon frère sur moi me fait vite revenir sur terre. Je le pousse presque à reculer pour pouvoir fermer la porte et je lui fais un baiser sur la joue avant de refermer la porte.
En bas, Ayden m’ouvre la portière. Je m’installe et il me rejoint ensuite à la place conducteur. Je suis un peu stressée, mais je lui souris. Lisant ce qu’il m’écrit, je souris, riant à l’idée d’aller à DisneyLand. Il se lance sur la voie et je le regarde.
-Merci… DisneyLand est un peu trop loin dommage, je n’aurais pas dit non. Enfin, sinon je connais un petit restaurant japonais très bon si tu aimes ça. Sinon je te laisse choisir Ayden.
Je lui indique l’adresse du japonais au cas où et le laisse alors conduire. Je regarde l’extérieur de la voiture, voyant Seattle de nuit et appréciant beaucoup cette ville ainsi. Voyant un groupe de jeune filles de sortie, je repense à tout à l’heure à l'éposition et c’est amusée que je me tourne vers Ayden.
-Tu sais quand on s’est séparés au musée j’ai été sollicitée par de jolies demoiselles qui voulaient en savoir plus sur toi. Tu ne laisses décidément pas indifférentes tes fans.
L’idée me fait sourire, je dois dire que je les comprends un peu, je ne sais pas si désormais, voir Ayden avec une autre femme à son bras me ferait tellement plaisir. Sûrement que je n’irais pas la voir pour essayer de savoir ce qu’il y a entre eux, mais je ne sais pas. Enfin, rien ne sert de penser à ça maintenant. Je vois que la voiture ralentie et que nous arrivons à destination. Cette fois, je n’attends pas qu’il vienne m’ouvrir, ne voulant pas faire la fille maniérée et je sors de la voiture une fois garés. Je sens qu’avec le stress et l’excitation de ce rendez-vous, je n’ai pas très faim, mais au final manger n’est pas ce qui m’intéresse le plus pour le moment.
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