Behind blue eyes...
Jeu 3 Mar 2016 - 20:31
Enfin, Emerson l'avait autorisée à quitter le lit. Les points qui courraient le long de son ventre la tiraillaient à chaque mouvement, mais c'était toujours plus agréable que de rester alitée constamment à fixer un plafond à qui elle avait manqué de raconter sa vie sur la fin.
Depuis la fin de la mutinerie, elle n'avait croisé que peu de personnes, en dehors de Drew, Trey ou encore Bernadette qui se remettait avec peine de son oreille arrachée. La plupart de ses journées se résumaient à dormir, selon Emerson à cause de la grosse perte de sang qu'elle avait essuyé au cours de la bataille. Mais au moins, elle s'en était sortie. A la différence de la famille Orlov, avec qui elle avait discuté quelques fois avant que tout ne dégénère. Ou de William. Tout un tas de nom qui par instants étaient revenus la hanter dans des murmures d'outre tombe, comme lui reprochant d'avoir survécu. Rêves qui le faisaient émerger d'un sommeil lourd en sueur et tremblante, mais qui commençaient enfin à s'estomper au fur et à mesure qu'elle reprenait du poil de la bête.
Et, si Emerson lui avait intimé de revenir dans la soirée s'assurer que ses points n'avaient pas trop bougés, elle avait au moins eu l'autorisation de sortir seule de l'infirmerie improvisée, ses pensées dirigées vers Drew. Malgré leurs blessures, ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de se croiser à l'infirmerie, et maintenant qu'elle reprenait forme humaine, elle préférait le voir ailleurs que dans ce foutu hopital de fortune.
C'est donc d'un pas lent et mesuré qu'elle s'était dirigée vers ses quartiers sans pour autant le prévenir de sa sortie exceptionnelle, évitant les mouvements trop brusques comme l'avait exigé son amie l'infirmière, grimaçant par instant en sentant les points tirailler sa chair.
Enfin arrivée, elle prit une petite pause le temps de reprendre son souffle, hésitant sur la marche à suivre. Quels genre de paroles devaient-on avoir après avoir survécu au pire au juste ? Elle n'avait jamais été fan des effusions sentimentales, et même si l'envie de le serrer dans ses bras après ce qu'ils avaient vécu lui avait traversé l'esprit, elle se sentait purement incapable d'agir de la sorte au risque de passer pour une folle dangereuse.
A la place, elle préféra entrer sans frapper comme à son habitude, pour le trouver dos à elle sans doute plongé dans ses pensées. Elle ne le connaissait peut-être pas par coeur, mais suffisamment pour comprendre qu'il ne semblait pas particulièrement serein.
J'te dérange ?
Peut-être tombait-elle mal. Peut-être aurait-elle dû ne pas venir en fait, et attendre sagement qu'il se pointe à l'infirmerie pour prendre de ses nouvelles ? Sans vraiment attendre de réponses, elle fit un pas dans l'habitacle, enfonçant ses mains dans les poches de son jean déchiré, légèrement mal à l'aise. Ses doigts touchèrent un instant le petit papier qu'il y avait glissé juste avant l'affrontement, et qu'elle ne s'était pas résolue à laisser de côté même enfermée à l'infirmerie.
Ils m'ont laissé sortir aujourd'hui du coup... J'avais envie d'passer.
Mieux valait rester sincère, plutôt que de sortir qu'elle était passée dans le coin purement par hasard sans penser le croiser. D'autant que c'était bien un des seuls endroits dans ce putain de lycée ou elle se sentait à l'aise.
J'voulais m'assurer que t'allais depuis l'affrontement.. On à pas vraiment eu le temps de discuter, vu que j'ai dormi à peu près 23h sur 24 selon Emerson.
Elle avait lancé la réflexion avec un petit sourire désinvolte, histoire de dédramatiser la gravité de sa blessure; Ce ne serait qu'une cicatrice de plus sur son corps déjà abîmée par son passé de casse cou après tout.
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Re: Behind blue eyes...
Dim 6 Mar 2016 - 23:23
La guerre était terminée. Et-ce depuis déjà quelques jours ou semaines. La notion du temps semblant disparaître petit à petit, en même temps que le sang qui tachait le sol et les murs du gymnase lors de la prise du camp par les civils. Une soirée horrible ou tout bascula en simplement quelques secondes. Quelques secondes le temps que ces enfoirés posent la charge de semtex avant de faire voler la porte en morceau, entamant l'assaut contre les civils sans même réfléchir, tirant simplement pour tuer comme à la guerre. Et encore, cette fois-ci ça tenait plus du massacre que de la guerre. Si seulement Drew avait pu chopper Moore pour lui foutre son couteau de combat dans le cul ça lui aurait fait un bien fou. Un bien fou qu'il aurait également pu avoir simplement en lui brisant deux trois dents de plusieurs bonnes droites dans la mâchoire. Malheureusement il n'a pas eu la chance d'être seul avec Moore quelques minutes. Et blessé à l'épaule il n'aurait sûrement pas pu.
Lui qui avait déjà prit deux balles dans sa carrière de militaires. Finalement la célèbre phrase « Jamais deux sans trois » est peut-être fondée. Comme quoi une simple seconde d’inattention, une simple seconde ou l'adversaire est plus rapide peut tout faire basculer. Il était tombé en arrière, la tête heurtant le sol avant d'être attaqué au corps à corps par cet enfoiré de militaire à qui il brisa la nuque. Et dire que tout ce t emps Drew était de leurs côté, lui qui avait été réquisitionné au début de l'épidémie pour travailler au sei nde ce camp. Lui qui considérait que les civils étaient traités comme de la merde mais qui ne pouvait rien faire seul. Lui qui tua nombre de personnes qui étaient quelques heures plus tôt ses collègues. Lui qui ne regrette rien.
Pas une once de remord, pas une once de regret. Et pourtant il a été triste longtemps. Mais pas pour les militaires, s'il était triste c'était pour les civils. Car bien qu'ils réussirent à reprendre le camp des mains des soldats, nombre d'entre eux étaient morts pour cette opération. Morts pour la liberté, morts pour leurs droits. Sans même avoir un moyen de se défendre, les corps s'empilant simplement sur le sol de ce gymnase. Gymnase dans lequel Drew c'était longtemps entraîné, parfois même avec Megara. Gymnase dans lequel il n'arrivera sûrement pas à remettre les pieds avant un moment.
Cette fois-ci Drew n'arborait plus son uniforme militaire, il était habillé simplement. Un pull avec une veste pour lutter contre le froid environnant, dos à la porte il laissa tomber au sol. D'ailleurs il ira sûrement le brûler dans quelques jours. Refusant maintenant de porter ce vêtement porteur de mauvais souvenirs pour tout les civils du camp, ce vêtement qui les obligea à vivre dans des conditions dégueulasses, ce même vêtement qui agressa sexuellement l'une des adolescente du camp. Alors qu'il n'eut même pas le temps de se retourner pour voir qui entrait sans frapper, la voix de Megara résonna jusqu'à ses oreilles. Une voix douce qu'il ne se lassait pas d'entendre.
Megara, la personne en qui il pensa le plus durant toute la bataille. Et s'il pouvait s'accorder une pause de quelques secondes il aurait couru la rejoindre pour la mettre à l’abri. Ce fut sa plus grande crainte une fois les militaires au sol, celle de retrouver le corps de Megara sur le sol du gymnase parmi tout les autres cadavres. Mais au final elle avait eu de la chance visiblement, et lui aussi. Lui qui n'était déjà pas prêt à voir autant de gens mourir, si Megara y était resté tout aurait été différent.
Se retournant, l'uniforme militaire au sol il ne put s'empêcher de lui offrir un grand sourire avant de s'approche d'elle pour l'étreindre doucement.
« Bien sûr que non tu ne me dérange pas, et puis c'est pas comme si tu étais une parfaite inconnue non plus ! »
Lui offrant un grand et beau sourire, l'ancien lieutenant se perdit quelques secondes dans le regard de celle avec qui il aimait passer du temps. Pouvait-il la considérer comme sa compagne ? Il le voulait mais l'ignorait. Ils n'en avaient jamais vraiment discutés en fait, bien que la bataille les rapprochera sûrement d'avantage, il ne peut le cacher et après tout ça se voit sur son visage : Il est clairement bien avec elle. Il suffit simplement de se baser sur son sourire pour le comprendre.
Sourire qu'il avait eu en apprenant qu'elle était encore en vie, alors que son épaule pissait encore le sang. Blessée mais en vie. Et même s'il avait reçut vingt balles dans le corps il aurait affiché le même sourire malgré la douleur. Attrapant une mèche de cheveux avant de le lâcher doucement, Megara avait déjà eu la chance de le voir sans son uniforme, de le voir en tant qu'homme et non en tant que militaire. Et une fois de plus il se présenta à elle comme un homme aujourd'hui, et il continuera de se présenter ainsi à partir de maintenant.
« Ouais je vais bien physiquement. Mentalement c'est un peu moins la joie, mais je pense pouvoir dire que je vais bien notamment parce que toi même tu vas bien. »
Il n'avait plus besoin de se cacher, plus besoin d'avoir peur que ses collègues apprenent qu'il entretient une relation avec une civile. Plus besoin de la faire entrer en douce dans la tente ou de faire semblant qu'il lui fait visiter le camp. Ils pouvaient enfin agir de manière naturelle sans avoir peur de la réaction des autres. Car bien que la réaction de ses collègues l'importait peu, ça aurait tout de même pu faire tout un scandale. Et même s'il n'en a jamais vraiment parlé avec la jeune femme, il est persuadé qu'elle avait un peu peur pour Drew. Un peu peur de comment pourraient réagir ses collègues s'ils apprenaient qu'il avait une relation avec une civile.
Esquissant un grand sourire à nouveau il s'approcha doucement du visage de la jeune femme comme pour lui voler un baiser avant de lui montrer l'uniforme derrière lui, l'uniforme traînant au sol comme un vulgaire vêtement abandonné.
« J'ai d'ailleurs décidé de laisser tomber ça, j'aurais plus honte qu'autre chose de continuer à porter cette tenue. Puis je préfère aller de l'avant et non m'accrocher à un vestige du passé. De toute façon la vie n'est plus la même qu'à l'époque. »
Tirant doucement Megara sur le lit, Drew s'assit sur celui-ci. Fixant le sol quelques secondes avant de relever le regard face à lui. Il est vrai qu'ils se devaient maintenant tous ensemble d'aller de l'avant. Sans oublier cette bataille, sans oublier les morts. Aller de l'avant pour leurs faire honneur, aller de l'avant pour que le camp ne tombe pas aux mains des infectés. Saloperie de monde.
« Enfin... Et toi ça va ? Ta blessure te fais encore mal ? »
Dit-il comme pour changer de sujet, posant son regard sur la belle femme à sa droite.
Lui qui avait déjà prit deux balles dans sa carrière de militaires. Finalement la célèbre phrase « Jamais deux sans trois » est peut-être fondée. Comme quoi une simple seconde d’inattention, une simple seconde ou l'adversaire est plus rapide peut tout faire basculer. Il était tombé en arrière, la tête heurtant le sol avant d'être attaqué au corps à corps par cet enfoiré de militaire à qui il brisa la nuque. Et dire que tout ce t emps Drew était de leurs côté, lui qui avait été réquisitionné au début de l'épidémie pour travailler au sei nde ce camp. Lui qui considérait que les civils étaient traités comme de la merde mais qui ne pouvait rien faire seul. Lui qui tua nombre de personnes qui étaient quelques heures plus tôt ses collègues. Lui qui ne regrette rien.
Pas une once de remord, pas une once de regret. Et pourtant il a été triste longtemps. Mais pas pour les militaires, s'il était triste c'était pour les civils. Car bien qu'ils réussirent à reprendre le camp des mains des soldats, nombre d'entre eux étaient morts pour cette opération. Morts pour la liberté, morts pour leurs droits. Sans même avoir un moyen de se défendre, les corps s'empilant simplement sur le sol de ce gymnase. Gymnase dans lequel Drew c'était longtemps entraîné, parfois même avec Megara. Gymnase dans lequel il n'arrivera sûrement pas à remettre les pieds avant un moment.
Cette fois-ci Drew n'arborait plus son uniforme militaire, il était habillé simplement. Un pull avec une veste pour lutter contre le froid environnant, dos à la porte il laissa tomber au sol. D'ailleurs il ira sûrement le brûler dans quelques jours. Refusant maintenant de porter ce vêtement porteur de mauvais souvenirs pour tout les civils du camp, ce vêtement qui les obligea à vivre dans des conditions dégueulasses, ce même vêtement qui agressa sexuellement l'une des adolescente du camp. Alors qu'il n'eut même pas le temps de se retourner pour voir qui entrait sans frapper, la voix de Megara résonna jusqu'à ses oreilles. Une voix douce qu'il ne se lassait pas d'entendre.
Megara, la personne en qui il pensa le plus durant toute la bataille. Et s'il pouvait s'accorder une pause de quelques secondes il aurait couru la rejoindre pour la mettre à l’abri. Ce fut sa plus grande crainte une fois les militaires au sol, celle de retrouver le corps de Megara sur le sol du gymnase parmi tout les autres cadavres. Mais au final elle avait eu de la chance visiblement, et lui aussi. Lui qui n'était déjà pas prêt à voir autant de gens mourir, si Megara y était resté tout aurait été différent.
Se retournant, l'uniforme militaire au sol il ne put s'empêcher de lui offrir un grand sourire avant de s'approche d'elle pour l'étreindre doucement.
« Bien sûr que non tu ne me dérange pas, et puis c'est pas comme si tu étais une parfaite inconnue non plus ! »
Lui offrant un grand et beau sourire, l'ancien lieutenant se perdit quelques secondes dans le regard de celle avec qui il aimait passer du temps. Pouvait-il la considérer comme sa compagne ? Il le voulait mais l'ignorait. Ils n'en avaient jamais vraiment discutés en fait, bien que la bataille les rapprochera sûrement d'avantage, il ne peut le cacher et après tout ça se voit sur son visage : Il est clairement bien avec elle. Il suffit simplement de se baser sur son sourire pour le comprendre.
Sourire qu'il avait eu en apprenant qu'elle était encore en vie, alors que son épaule pissait encore le sang. Blessée mais en vie. Et même s'il avait reçut vingt balles dans le corps il aurait affiché le même sourire malgré la douleur. Attrapant une mèche de cheveux avant de le lâcher doucement, Megara avait déjà eu la chance de le voir sans son uniforme, de le voir en tant qu'homme et non en tant que militaire. Et une fois de plus il se présenta à elle comme un homme aujourd'hui, et il continuera de se présenter ainsi à partir de maintenant.
« Ouais je vais bien physiquement. Mentalement c'est un peu moins la joie, mais je pense pouvoir dire que je vais bien notamment parce que toi même tu vas bien. »
Il n'avait plus besoin de se cacher, plus besoin d'avoir peur que ses collègues apprenent qu'il entretient une relation avec une civile. Plus besoin de la faire entrer en douce dans la tente ou de faire semblant qu'il lui fait visiter le camp. Ils pouvaient enfin agir de manière naturelle sans avoir peur de la réaction des autres. Car bien que la réaction de ses collègues l'importait peu, ça aurait tout de même pu faire tout un scandale. Et même s'il n'en a jamais vraiment parlé avec la jeune femme, il est persuadé qu'elle avait un peu peur pour Drew. Un peu peur de comment pourraient réagir ses collègues s'ils apprenaient qu'il avait une relation avec une civile.
Esquissant un grand sourire à nouveau il s'approcha doucement du visage de la jeune femme comme pour lui voler un baiser avant de lui montrer l'uniforme derrière lui, l'uniforme traînant au sol comme un vulgaire vêtement abandonné.
« J'ai d'ailleurs décidé de laisser tomber ça, j'aurais plus honte qu'autre chose de continuer à porter cette tenue. Puis je préfère aller de l'avant et non m'accrocher à un vestige du passé. De toute façon la vie n'est plus la même qu'à l'époque. »
Tirant doucement Megara sur le lit, Drew s'assit sur celui-ci. Fixant le sol quelques secondes avant de relever le regard face à lui. Il est vrai qu'ils se devaient maintenant tous ensemble d'aller de l'avant. Sans oublier cette bataille, sans oublier les morts. Aller de l'avant pour leurs faire honneur, aller de l'avant pour que le camp ne tombe pas aux mains des infectés. Saloperie de monde.
« Enfin... Et toi ça va ? Ta blessure te fais encore mal ? »
Dit-il comme pour changer de sujet, posant son regard sur la belle femme à sa droite.
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Re: Behind blue eyes...
Mar 8 Mar 2016 - 16:23
Se laissant faire, elle lui rendit doucement son étreinte, posant une seconde son visage le long de son cou, sentant une tension quitter ses épaules. Un peu de douceur dans ce monde apocalyptique n'allait pas la tuer, même si elle n'arrivait pas vraiment à définir sa relation avec le militaire. Mais malgré ses questions, le simple fait de le voir soulagea un instant sa peine, alors qu'il disait aller à peu près bien. Physiquement, du moins. Et parce qu'elle allait bien. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de l'astronaute en entendant ça.
Woah. C'est une sacrée déclaration.
Elle avait beau en rire, entendre ces paroles la firent fondre un instant, alors qu'elle le suivait dans la pièce; Elle remarqua l'uniforme au sol, alors que Drew lui en parlait, donnant son point de vue sur la situation. Laisser tomber ? Avoir honte ? Meg fronça un instant les sourcils, le laissant néanmoins expliquer son point de vue, avant qu'il ne l'invite à s'asseoir sur le lit. Le rejoignant en stoppant une grimace de douleur alors qu'elle prenait place, l'astronaute ramena une mèche de cheveux derrière son oreille, avant de répondre.
Tu sais... Tu n'as pas à avoir honte de quoi que ce soit. C'est tes collègues qui ont merdé, pas toi. Au contraire... Tu as plutôt assumé ton rôle jusqu'au bout. Tu devrais être fier de ce que tu as fais. Après, c'est que mon point de vue.
Avec douceur, elle vint effleurer sa main du bout des doigts, avant qu'il ne dérive complètement la discussion sur sa santé, alors qu'elle lui offrait un petit sourire, relevant son pull pour lui montrer l'épais bandage.
Ca s'remet, et pour toi alors ? Emerson pense que tous les fragments de balles ont été retirés, et qu'en dehors d'une cicatrice j'aurais pas de séquelle. Les points tiraillent un peu, mais ça passe.
C'était un odieux mensonge. En réalité elle se plaignait dès que personne ne la regardait, et finissait par se taire en se rappelant que certains n'étaient plus de ce monde. A défaut d'être forte, elle pouvait toujours soutenir Drew dans cette épreuve. Elle était parfaitement capable de faire ça, même si leur relation continuait de lui faire se poser bon nombre de questions sur la marche à suivre. Sortant le petit papier qu'il avait griffonné à son attention quelques jours avant la mutinerie, elle le lui tendit avec un sourire.
J'ai pas eu l'occasion de te remercier pour ça, entre la mutinerie et mon coma. Alors j'ai ramené un petit quelque chose. J'aurai préféré t'offrir un vrai cadeau, genre un dîner ou une soirée dans un bar, mais c'tout ce que j'ai trouvé... Fit-elle avec un air coupable en lui tendant la cartouche de cigarette durement négociée avec un des survivants. J'sais que t'en avait quasiment plus alors...
Elle haussa un instant les épaules, comme si ce n'était rien, venant lui voler un court baiser sur les lèvres. Peut-être qu'il allait la repousser après tout ? Pourquoi était-ce toujours compliqué entre eux ? Pourquoi était-elle incapable de réussir à dire des mots simples comme "on joue à quoi tous les deux" ? Ca ne lui aurait pas couté une seconde balle dans le ventre en plus ! A la place, elle préféra se plonger un instant dans son regard avant de rajouter avec sincérité.
J'ai vraiment eu peur, quand tu t'es fais tirer dessus. J'ai essayé de te rejoindre, j'en ai pas eu le temps. Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres, alors qu'elle passait une main dans ses cheveux ébouriffés, avant d'observer à nouveau l'uniforme militaire abandonné. Tu compte vraiment le laisser de côté alors ? Cet uniforme, c'était une grande partie de ta vie de ce que tu as pu me raconter.
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