Une main sortant du brouillard
Dim 13 Mar 2016 - 12:08
Une main sortant du brouillard
feat : Rayleigh & Fawn
-Pas cette chèvre... L'autre...
Mon esprit se brouille, semble quitter un monde pour s'éveiller dans un autre. J'oublie déjà pourquoi je parlais de chèvre en me réveillant... Mes yeux clignent plusieurs fois d'affilée, je ne vois pas bien, c'est trouble et alors que je me sentais légère comme une plume, le poids de mon corps semble plus lourd, plus... réel. Je me tourne sur le côté pour découvrir une partie du lit complètement gelé. Je frissonne avant de retourner aussitôt à ma place initiale qui est bien plus chaude. Mais voilà, trop tard, le froid parcourt mon corps de la tête aux pieds. Je me recroqueville en ronchonnant alors que mon esprit vagabonde entre les différents rêves que j'ai fait cette nuit. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais sûrement bien assez, surtout comparé aux nuits très courtes que je faisais quand j'étais une solitaire à l'extérieur. Comme souvent au réveil, j'ai pendant une ou deux secondes l'impression que tout est normal, que le monde n'est pas en train de mourir et que je suis encore chez moi en sécurité, mes proches aussi. Puis mes yeux s'ouvrent... Je vois par la fenêtre le ciel bleu à travers quelques branches d'arbres. Un oiseau passe et je souris. Oui, je pourrais décidément y croire comme ça. Mais mon regard se baisse sur l'arme posée sur la table de chevet. Des images plus sanglantes et violentes me reviennent, ce qui a le don de faire disparaître le sourire de mes lèvres.
L'envie de traîner quelques minutes de plus au lit a laissé place à l'envie de vite me lever pour m'occuper. Une, deux, trois... Hop, ma couette vole et je sors de ses draps glacials pour enfiler un jean et un gilet en laine par dessus mon tee-shirt que je n'utilise que pour la nuit. Petit déjeuner maigre pour nous ce matin. Je salue chacun de mes nouveaux compagnons, Feather compris et je passe une partie de la matinée à faire des tâches ménagères avant d'aller m'occuper du potager qui connaît une période difficile. La neige et le gèle n'a pas été d'une très bonne aide. Je prend mon temps en ce qui concerne le jardinage, perdre bêtement des plants est idiot, désormais on ne peut plus aller dans un magasin bio pour en prendre, même si ce n'est pas ce que les survivants pillent en premier. Cependant, cela n'empêche en rien que je sois rigoureuse sur l'état de ce potager. Le soleil a dépassé son zénith lorsque je rentre de nouveau dans la maison. Je ne mange pas ce midi, n'ayant pas faim et je monte directement dans ma chambre pour me changer, troquer mon vieux tee-shirt et le gilet trop épais à mon goût pour un tee-shirt à manche longue puis par-dessus un pull en laine, mais cette fois plus fin, ce qui me permet d'avoir chaud ainsi mais aussi de pouvoir bouger convenablement. Gardant mon jean, j'enfile des chaussures et prépare un sac. Dwight vient me voir pour discuter, il sait que je pars souvent pour tenter de trouver des pistes sur mon frère et ramener quelques petites fournitures au passage. Nous nous sommes rapprochés tous les deux dernièrement mais je dois dire que j'aime garder tout de même une certaine distance entre nous, la peur de l'attachement sûrement, mais cela n'empêche que désormais il est devenu une personne qui compte pour moi.
Mon sac fini, je chope ma veste et une grosse écharpe grise que j'enroule autour de mon cou avant de venir déposer un bisou sur la joue de Dwight et de passer à côté de lui pour sortir de ma chambre. Hachette, couteau de chasse et arme de poing dans le lot, je ne maîtrise pas très bien cette dernière mais elle m'a déjà sauvée la mise une fois, alors pourquoi pas deux ? Bref, c'est l'heure de partir... Je sors de la maison familiale et trace en direction du sud est. Avant l'épisode neigeux j'étais dans la zone nord de Seattle, maintenant je me dirige vers la zone est. Le ciel semble se couvrir un peu, le froid est mordant, il reste de la neige à plusieurs endroit, surtout en forêt, mais en voyant comme il a neigé, ça a bien fondu. Avançant sans grande difficulté, je dévie à trois reprise pour éviter des rôdeurs contaminés qui parfois semblent juste gelés. Cependant, comme je n'aime pas tenter le diable, je ne m'en approche pas non plus. Discrète, j'ai au moins la faculté de l'être à défaut d'avoir un courage à toute épreuve et de bonnes connaissances en combat. Après une bonne heure de marche, je vois finalement les premières bâtisses apparaître. Soupirant de satisfaction, je n'en perd pas pour autant ma concentration. La ville c'est bien, mais les infectés aiment s'y rassembler alors c'est aussi un vrai piège mortel.
Je prends une rue, longeant le trottoir tout en évitant aussi de passer trop près des fenêtres. Des bras verdâtres qui passent tout à coup à travers pour te choper et ne plus te lâcher jusqu'à ce qu'une morsure vienne mettre un terme à ta vie... Voilà ce que je souhaite éviter. Mon avancée est assez tranquille. Je passe devant des magasins, des immeubles, des restaurants. Me remémorant alors cette fameuse soirée aux côtés d'Ayden... Non, non, s'il y a bien quelqu'un que je voulais oublier c'est lui. M'arrêtant pour souffler alors que des pensées sombres m'assaillent, un mouvement plus loin me fait relever la tête. Un homme, puis deux courent. Ils sont trop loin pour que je ne puisse voir leurs visages clairement. L'un des deux tombe, l'autre s'arrête et retourne sur ses pas pour l'aider. Mon regard glisse sur la droite où une horde de zombies râlent et s'avancent vers eux. Je grimace et commence alors à courir vers eux. L'envie d'hurler de partir vite m'est presque vitale, mais je me retiens en sachant très bien que le bruit est à bannir lorsqu'on est en ville comme ça. Mais voilà... A la moitié du chemin, je vois celui à terre, sûrement avec une cheville cassée sortir son arme. Celui qui tente de le relever et de le tirer en même temps semble lui demander d'arrêter, mais le coup part. J'ai un mouvement de recul et mon cœur manque un battement. Des contaminés sortent d'une ruelle non loin d'eux et en moins de temps qu'il n'en faut ils se retrouvent presque encerclés. Le combat commence, je veux les aider mais plusieurs morts-vivants me séparent d'eux... Bon... Pas le choix.
-HE.... PAR LA !!!!
Je crie à plein poumon alors que plusieurs têtes se tournent vers moi. Je regarde derrière moi, la rue n'est plus totalement déserte, mais je suis moins en danger qu'eux. De plus si je dois mourir en tentant de sauver des humains, alors ainsi soit-il, c'est en totale adéquation avec mes principes. J'espère juste survivre pour pouvoir retrouver mon frère... Sinon je le reverrais dans l'au-delà. Bon, pas le temps de tergiverser trente ans. Je lance un regard entendu aux deux hommes surpris qui après avoir tué deux des contaminés prennent déjà leurs jambes à leurs cous. Reconnaissance à revoir m'enfin... Pas grave, je dois me débrouiller seule désormais. A mon tour de prendre mes jambes à mon cou. Je me lance dans une ruelle à priori sûre. Je cours alors à plein poumons, en sortant pour ensuite continuer en plein milieu d'une rue plus large. Mes poumons semblent être à vif, respirer devient douloureux à cause de ce froid, mais me faire attraper et mâchonner par ses trucs le sera d'autant plus, alors je continue avant de me retrouver au détour d'une ruelle nez à nez avec un vieux monsieur aux yeux injectés de sang et une bouche béante. Surprise et prise dans mon élan je le bouscule, déviant légèrement sur le côté et me prenant alors les pieds dans les siens, me faisant ainsi trébucher et tomber sur le côté. Un peu sous le choc, je secoue la tête plusieurs fois avant de rouvrir les yeux. J'observe l'environnement, je suis sur une petite place où avant l'épidémie sûrement des cafés y étendaient leurs terrasses pour les visiteurs prêt à dépenser des sous pour un café au soleil. Au milieu un arbre, des tables sont renversées, des détritus en tout genre traînent ici et là et mon regard tombe même sur une terrasse en hauteur où un corps pourrit et se décompose. Je grimace. Mes côtes me font un peu mal, la chute a été assez rude, même si j'ai connu pire. Ma main droite sur laquelle je me suis rattrapée semble éraflée aussi, mais tout de suite cela m'est bien égal. Mon regard vient à la recherche du vieil homme mort-vivant. Un son guttural attire mon attention. Il est au sol non loin de moi et semble peiner à se remettre debout quand tout à coup sa main attrape ma cheville. Prise de panique, je tente d'abord de la retirer en tirant sur ma jambe, mais ses doigts se sont scellés autour d'elle. De nouveaux sons se font entendre. Et ça vient de la ruelle que je viens d'emprunter... Les autres arrivent. Mon souffle se coupe puis s'accélère. Me mettant sur les fesses, mon autre pied vient frapper sa tête qui essaie de se rapprocher de moi ainsi que son bras emprisonnant ma cheville. Mais rien n'y fait. Je crie de rage en continuant de le frapper. Mais il continue et je sens même sa poigne se refermer encore plus sur moi ce qui me fait cette fois crier de douleur.
Pas le choix, je dois lui couper le bras. Je tâte mon dos à la recherche de ma hachette... Rien... Mince mon sac s'est défait est a glissé plus loin, je le trouve d'un regard bref, il est hors de portée. Bon, sans hésitation, j'attrape le couteau à ma ceinture et me redresse légèrement pour le planter dans l'avant bras du mort-vivant. Puis j'évite son autre main qui se lance vers moi, lui redonnant au passage un coup de pied. Ce ne sera pas facile et alors que ceux de la ruelles se rapprochent dangereusement et que j'aperçois le premier qui en sort, je me rends compte d'une chose... A part un miracle, ma vie a de forte chance de s'arrêter là...
Mon esprit se brouille, semble quitter un monde pour s'éveiller dans un autre. J'oublie déjà pourquoi je parlais de chèvre en me réveillant... Mes yeux clignent plusieurs fois d'affilée, je ne vois pas bien, c'est trouble et alors que je me sentais légère comme une plume, le poids de mon corps semble plus lourd, plus... réel. Je me tourne sur le côté pour découvrir une partie du lit complètement gelé. Je frissonne avant de retourner aussitôt à ma place initiale qui est bien plus chaude. Mais voilà, trop tard, le froid parcourt mon corps de la tête aux pieds. Je me recroqueville en ronchonnant alors que mon esprit vagabonde entre les différents rêves que j'ai fait cette nuit. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais sûrement bien assez, surtout comparé aux nuits très courtes que je faisais quand j'étais une solitaire à l'extérieur. Comme souvent au réveil, j'ai pendant une ou deux secondes l'impression que tout est normal, que le monde n'est pas en train de mourir et que je suis encore chez moi en sécurité, mes proches aussi. Puis mes yeux s'ouvrent... Je vois par la fenêtre le ciel bleu à travers quelques branches d'arbres. Un oiseau passe et je souris. Oui, je pourrais décidément y croire comme ça. Mais mon regard se baisse sur l'arme posée sur la table de chevet. Des images plus sanglantes et violentes me reviennent, ce qui a le don de faire disparaître le sourire de mes lèvres.
L'envie de traîner quelques minutes de plus au lit a laissé place à l'envie de vite me lever pour m'occuper. Une, deux, trois... Hop, ma couette vole et je sors de ses draps glacials pour enfiler un jean et un gilet en laine par dessus mon tee-shirt que je n'utilise que pour la nuit. Petit déjeuner maigre pour nous ce matin. Je salue chacun de mes nouveaux compagnons, Feather compris et je passe une partie de la matinée à faire des tâches ménagères avant d'aller m'occuper du potager qui connaît une période difficile. La neige et le gèle n'a pas été d'une très bonne aide. Je prend mon temps en ce qui concerne le jardinage, perdre bêtement des plants est idiot, désormais on ne peut plus aller dans un magasin bio pour en prendre, même si ce n'est pas ce que les survivants pillent en premier. Cependant, cela n'empêche en rien que je sois rigoureuse sur l'état de ce potager. Le soleil a dépassé son zénith lorsque je rentre de nouveau dans la maison. Je ne mange pas ce midi, n'ayant pas faim et je monte directement dans ma chambre pour me changer, troquer mon vieux tee-shirt et le gilet trop épais à mon goût pour un tee-shirt à manche longue puis par-dessus un pull en laine, mais cette fois plus fin, ce qui me permet d'avoir chaud ainsi mais aussi de pouvoir bouger convenablement. Gardant mon jean, j'enfile des chaussures et prépare un sac. Dwight vient me voir pour discuter, il sait que je pars souvent pour tenter de trouver des pistes sur mon frère et ramener quelques petites fournitures au passage. Nous nous sommes rapprochés tous les deux dernièrement mais je dois dire que j'aime garder tout de même une certaine distance entre nous, la peur de l'attachement sûrement, mais cela n'empêche que désormais il est devenu une personne qui compte pour moi.
Mon sac fini, je chope ma veste et une grosse écharpe grise que j'enroule autour de mon cou avant de venir déposer un bisou sur la joue de Dwight et de passer à côté de lui pour sortir de ma chambre. Hachette, couteau de chasse et arme de poing dans le lot, je ne maîtrise pas très bien cette dernière mais elle m'a déjà sauvée la mise une fois, alors pourquoi pas deux ? Bref, c'est l'heure de partir... Je sors de la maison familiale et trace en direction du sud est. Avant l'épisode neigeux j'étais dans la zone nord de Seattle, maintenant je me dirige vers la zone est. Le ciel semble se couvrir un peu, le froid est mordant, il reste de la neige à plusieurs endroit, surtout en forêt, mais en voyant comme il a neigé, ça a bien fondu. Avançant sans grande difficulté, je dévie à trois reprise pour éviter des rôdeurs contaminés qui parfois semblent juste gelés. Cependant, comme je n'aime pas tenter le diable, je ne m'en approche pas non plus. Discrète, j'ai au moins la faculté de l'être à défaut d'avoir un courage à toute épreuve et de bonnes connaissances en combat. Après une bonne heure de marche, je vois finalement les premières bâtisses apparaître. Soupirant de satisfaction, je n'en perd pas pour autant ma concentration. La ville c'est bien, mais les infectés aiment s'y rassembler alors c'est aussi un vrai piège mortel.
Je prends une rue, longeant le trottoir tout en évitant aussi de passer trop près des fenêtres. Des bras verdâtres qui passent tout à coup à travers pour te choper et ne plus te lâcher jusqu'à ce qu'une morsure vienne mettre un terme à ta vie... Voilà ce que je souhaite éviter. Mon avancée est assez tranquille. Je passe devant des magasins, des immeubles, des restaurants. Me remémorant alors cette fameuse soirée aux côtés d'Ayden... Non, non, s'il y a bien quelqu'un que je voulais oublier c'est lui. M'arrêtant pour souffler alors que des pensées sombres m'assaillent, un mouvement plus loin me fait relever la tête. Un homme, puis deux courent. Ils sont trop loin pour que je ne puisse voir leurs visages clairement. L'un des deux tombe, l'autre s'arrête et retourne sur ses pas pour l'aider. Mon regard glisse sur la droite où une horde de zombies râlent et s'avancent vers eux. Je grimace et commence alors à courir vers eux. L'envie d'hurler de partir vite m'est presque vitale, mais je me retiens en sachant très bien que le bruit est à bannir lorsqu'on est en ville comme ça. Mais voilà... A la moitié du chemin, je vois celui à terre, sûrement avec une cheville cassée sortir son arme. Celui qui tente de le relever et de le tirer en même temps semble lui demander d'arrêter, mais le coup part. J'ai un mouvement de recul et mon cœur manque un battement. Des contaminés sortent d'une ruelle non loin d'eux et en moins de temps qu'il n'en faut ils se retrouvent presque encerclés. Le combat commence, je veux les aider mais plusieurs morts-vivants me séparent d'eux... Bon... Pas le choix.
-HE.... PAR LA !!!!
Je crie à plein poumon alors que plusieurs têtes se tournent vers moi. Je regarde derrière moi, la rue n'est plus totalement déserte, mais je suis moins en danger qu'eux. De plus si je dois mourir en tentant de sauver des humains, alors ainsi soit-il, c'est en totale adéquation avec mes principes. J'espère juste survivre pour pouvoir retrouver mon frère... Sinon je le reverrais dans l'au-delà. Bon, pas le temps de tergiverser trente ans. Je lance un regard entendu aux deux hommes surpris qui après avoir tué deux des contaminés prennent déjà leurs jambes à leurs cous. Reconnaissance à revoir m'enfin... Pas grave, je dois me débrouiller seule désormais. A mon tour de prendre mes jambes à mon cou. Je me lance dans une ruelle à priori sûre. Je cours alors à plein poumons, en sortant pour ensuite continuer en plein milieu d'une rue plus large. Mes poumons semblent être à vif, respirer devient douloureux à cause de ce froid, mais me faire attraper et mâchonner par ses trucs le sera d'autant plus, alors je continue avant de me retrouver au détour d'une ruelle nez à nez avec un vieux monsieur aux yeux injectés de sang et une bouche béante. Surprise et prise dans mon élan je le bouscule, déviant légèrement sur le côté et me prenant alors les pieds dans les siens, me faisant ainsi trébucher et tomber sur le côté. Un peu sous le choc, je secoue la tête plusieurs fois avant de rouvrir les yeux. J'observe l'environnement, je suis sur une petite place où avant l'épidémie sûrement des cafés y étendaient leurs terrasses pour les visiteurs prêt à dépenser des sous pour un café au soleil. Au milieu un arbre, des tables sont renversées, des détritus en tout genre traînent ici et là et mon regard tombe même sur une terrasse en hauteur où un corps pourrit et se décompose. Je grimace. Mes côtes me font un peu mal, la chute a été assez rude, même si j'ai connu pire. Ma main droite sur laquelle je me suis rattrapée semble éraflée aussi, mais tout de suite cela m'est bien égal. Mon regard vient à la recherche du vieil homme mort-vivant. Un son guttural attire mon attention. Il est au sol non loin de moi et semble peiner à se remettre debout quand tout à coup sa main attrape ma cheville. Prise de panique, je tente d'abord de la retirer en tirant sur ma jambe, mais ses doigts se sont scellés autour d'elle. De nouveaux sons se font entendre. Et ça vient de la ruelle que je viens d'emprunter... Les autres arrivent. Mon souffle se coupe puis s'accélère. Me mettant sur les fesses, mon autre pied vient frapper sa tête qui essaie de se rapprocher de moi ainsi que son bras emprisonnant ma cheville. Mais rien n'y fait. Je crie de rage en continuant de le frapper. Mais il continue et je sens même sa poigne se refermer encore plus sur moi ce qui me fait cette fois crier de douleur.
Pas le choix, je dois lui couper le bras. Je tâte mon dos à la recherche de ma hachette... Rien... Mince mon sac s'est défait est a glissé plus loin, je le trouve d'un regard bref, il est hors de portée. Bon, sans hésitation, j'attrape le couteau à ma ceinture et me redresse légèrement pour le planter dans l'avant bras du mort-vivant. Puis j'évite son autre main qui se lance vers moi, lui redonnant au passage un coup de pied. Ce ne sera pas facile et alors que ceux de la ruelles se rapprochent dangereusement et que j'aperçois le premier qui en sort, je me rends compte d'une chose... A part un miracle, ma vie a de forte chance de s'arrêter là...
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fiche by mad shout.
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- Feuille de personnage
Re: Une main sortant du brouillard
Dim 13 Mar 2016 - 14:32
"- Ray chéri lève-toi."
La voix de Raven sonne comme le plus doux des réveils. Je ne peux m'empêcher de sourire, pensant être dans notre lit, dans mon appartement sur Ashton Street. Mais la réalité est bien moins confortable. En témoigne le matelas puant et en ruine sur lequel je suis allongé, à peine couvert par un amas de couverture trouvé ça et là. Un frisson me parcourt le corps alors que le froid me mord chaque centimètre carré de peau. Cependant, je continue de sourire et de garder les yeux fermés.
"- Aller feignasse debout ! Tu vas finir comme une bière qu'on aurait oubliée au congélateur."
Doug a raison. Il aime avoir raison. Mes yeux s'ouvrent alors pour ne trouver que le plafond blanc dégeulasse de l'appartement dans lequel je me suis barricadé pour la nuit. La veille ne fut pas de tout repos et j'avais bien besoin d'une nuit calme. Si tant est que c'est possible de nos jours. Courir une bonne heure dans les rues, pour échapper à la horde qui s'était formée au niveau de l'entrée de l'autoroute à l'est, n'a pas été de tout repos, même pour moi. Et d'ailleurs, j'ai encore mal aux talons et aux épaules. Mais peu importe. Ce ne sont pas quelques courbatures qui auront raison de moi. Je me relève vivement et procède à mes étirements matinaux avant de manger un bout et de repartir. Mes vêtements sales, couverts de sang, d'eau et de poussière, sentent fort, mais je n'ai que ça pour me protéger du froid que se soit de jour comme de nuit, et j'ai donc encore dormi avec. Bordel faut vraiment que je trouve de nouvelles fringues quand j'en aurai l'occasion. Mais ce n'est pas plus urgent que ça.
L'appartement, au deuxième étage d'un lotissement, est en bon état compte tenu des évènements récents, mais a clairement été pillé. Les photos de famille et divers souvenirs sont encore présents, signe que ce ne sont pas les proprios qui vider le frigo avant de partir. Du moins, je suppose. Hier, avant de dormir, je suis tombé sur un Ipod avec encore un peu de batterie et ses écouteurs dans une des chambres, appartenant probablement à un ado, aux vues des préservatifs cachés au fond du tiroir de la table de nuit. Par acquit de conscience, je les ai pris d'ailleurs, mais bref. Le mp3 contenait quelques titres de rock pour gamine mais bon ça fait du bien d'entendre à nouveau rugir une guitare électrique. Ce qui est dommage, c'est que je n'ai pu écouter que deux-trois chansons avant que l'appareil rende son dernier souffle.
Je repense alors au passé, accoudé au rebord intérieur de la fenêtre du salon. Le groupe. Les concert. Et sans m'en rendre compte, je me mets à fredonner une chanson. En contrebas, j'aperçois une place dans un état minable. C'est le genre d'endroit où je ne traînais pas trop. Trop de monde et pas assez de d'espace pour prendre une bière en paix, sans entendre les conneries que les gens racontaient sur la politique, ou les potins de telles ou telles célébrités hollywoodiennes. Ça me manque la bière d'ailleurs. C'est dingue comme ça à disparu extrêmement vite ces merveilles. Enfin bon. Je n'y mettrai pas les pieds de toute façon sur cette place. De mon nid d'aigle, je vois bien la douzaine, voir plus, de rôdeurs qui zonent autour.
Tout à coup, un coup de feu résonne dans une rue non loin. Je lâche une série de jurons et décide de me précipiter en direction du bruit. Je sais, c'est se jeter dans la gueule du loup, mais je ne peux pas laisser des vivants passer à l'ennemie. Pas cette fois. Et puis si ça a fait "pan", c'est que celui qui a tirer et dans la galère jusqu'au cou. Je ramasse mon sac et ma machette près du matelas et ouvre la porte de l'appart' à la volée. Ma tête tourne tout à coup et je manque de tomber dans l'escalier. Abruti ... T'as rien avalé pour le petit-déj' et tu part en trombe à peine levé. Je marque une pause sur le palier du rez-de-chaussée. J'expire un grand coup, prends une gorgée d'eau et mets une barre de céréales presque rassie dans mon museau et repart au trot pour ne pas avaler de travers.
Arrivé dehors, un vent glacial me fouette le visage et une voix féminine résonne alors de l'autre côté de la place. Un cri qui n'a rien de rassurant. C'est elle qui a tiré ? Est-elle seule ? Putain ... Voilà que les zonards se ramènent en nombre. L'accès par la rue n'est plus possible et certains d'entre eux se tournent déjà vers moi. Je suis cerné. Tu t'es encore précipité tête baissé sans réfléchir à un plan idiot ! En route pour une autre super journée ...
"- Ray le magasin de prêt à porter sur ta gauche ! Tu peux passer à travers regarde !"
Travis, sur ma gauche, pointe une vitrine brisée au travers de laquelle on aperçoit l'arbre au centre de la place. Pas de rôdeurs à l'intérieur à première vue, mais c'est le chemin le plus court si je veux sauver cette fille. Exécutant trois petits bonds sur place pour réchauffer à assouplir mes jambes, je me concentre sur ma trajectoire. Rien de compliquer pour traverser le magasin en somme, mais je dois faire attention à de potentiels mordeurs au sol que l'obscurité intérieure pourrait dissimuler. Je finis d'avaler mon déjeuner et me lance dans un sprint. Le froid me cisaille le visage et le bout des doigts, mais je ne peux m'empêcher de sourire comme un idiot en lâchant un "You're the best ! Around !" Relativement fort pour me donner du courage et pour faire tourner les talons à quelques rôdeurs se dirigeant vers la place pour gagner de précieuses secondes. Par chance, le magasin était désert et je passe entre les rayons de fringues sans trop de problèmes, sautant parfois par-dessus un tas de vêtements jonchant le sol. Après un bond, appuyé par mes deux mains, par-dessus le comptoir, j'atterris sur la place, non loin de l'arbre.
C'est alors que Raven attire mon regard vers la pauvre fille, au sol, un rôdeur lui tenant fermement la cheville. Un bref coup d'œil aux alentours me fait comprendre que les renforts ennemis sont plus proches que prévu. Fixant un instant la jeune femme, je me rends compte qu'essayer de la sauver pourrait nous tuer tous les deux. Un plan. Il me faut un plan. Et vite. Je me retourne et vois une voiture garée près d'un des cafés plus loin, à une dizaine de mètres de lui. Elle semble intacte. L'alarme ! Si tant est que la batterie fonctionne toujours. En priant un miracle, je cours vers la voiture et brise d'un coup sec la vitre coté conducteur avec une chaise traînant non loin. L'alarme se met alors à hurler. À mon grand soulagement. Sortant ma machette de son étui qui pend à ma ceinture, je charge alors en direction de ma demoiselle en détresse.
Arrivé sur place et sans cérémonie, mon pied vient s'écraser sur le dos du dévoreur et je coupe le bras de l'agresseur d'un coup sec. Mes yeux se posent alors sur une ravissante brunette. Lui adressant un sourire franc et chaleureux, entre deux fortes respirations, je lui lâche en pointant ma machette :
"- Le magasin de fringues là-bas ! Il est clean ! Vas-y, je te suis !"
La voix de Raven sonne comme le plus doux des réveils. Je ne peux m'empêcher de sourire, pensant être dans notre lit, dans mon appartement sur Ashton Street. Mais la réalité est bien moins confortable. En témoigne le matelas puant et en ruine sur lequel je suis allongé, à peine couvert par un amas de couverture trouvé ça et là. Un frisson me parcourt le corps alors que le froid me mord chaque centimètre carré de peau. Cependant, je continue de sourire et de garder les yeux fermés.
"- Aller feignasse debout ! Tu vas finir comme une bière qu'on aurait oubliée au congélateur."
Doug a raison. Il aime avoir raison. Mes yeux s'ouvrent alors pour ne trouver que le plafond blanc dégeulasse de l'appartement dans lequel je me suis barricadé pour la nuit. La veille ne fut pas de tout repos et j'avais bien besoin d'une nuit calme. Si tant est que c'est possible de nos jours. Courir une bonne heure dans les rues, pour échapper à la horde qui s'était formée au niveau de l'entrée de l'autoroute à l'est, n'a pas été de tout repos, même pour moi. Et d'ailleurs, j'ai encore mal aux talons et aux épaules. Mais peu importe. Ce ne sont pas quelques courbatures qui auront raison de moi. Je me relève vivement et procède à mes étirements matinaux avant de manger un bout et de repartir. Mes vêtements sales, couverts de sang, d'eau et de poussière, sentent fort, mais je n'ai que ça pour me protéger du froid que se soit de jour comme de nuit, et j'ai donc encore dormi avec. Bordel faut vraiment que je trouve de nouvelles fringues quand j'en aurai l'occasion. Mais ce n'est pas plus urgent que ça.
L'appartement, au deuxième étage d'un lotissement, est en bon état compte tenu des évènements récents, mais a clairement été pillé. Les photos de famille et divers souvenirs sont encore présents, signe que ce ne sont pas les proprios qui vider le frigo avant de partir. Du moins, je suppose. Hier, avant de dormir, je suis tombé sur un Ipod avec encore un peu de batterie et ses écouteurs dans une des chambres, appartenant probablement à un ado, aux vues des préservatifs cachés au fond du tiroir de la table de nuit. Par acquit de conscience, je les ai pris d'ailleurs, mais bref. Le mp3 contenait quelques titres de rock pour gamine mais bon ça fait du bien d'entendre à nouveau rugir une guitare électrique. Ce qui est dommage, c'est que je n'ai pu écouter que deux-trois chansons avant que l'appareil rende son dernier souffle.
Je repense alors au passé, accoudé au rebord intérieur de la fenêtre du salon. Le groupe. Les concert. Et sans m'en rendre compte, je me mets à fredonner une chanson. En contrebas, j'aperçois une place dans un état minable. C'est le genre d'endroit où je ne traînais pas trop. Trop de monde et pas assez de d'espace pour prendre une bière en paix, sans entendre les conneries que les gens racontaient sur la politique, ou les potins de telles ou telles célébrités hollywoodiennes. Ça me manque la bière d'ailleurs. C'est dingue comme ça à disparu extrêmement vite ces merveilles. Enfin bon. Je n'y mettrai pas les pieds de toute façon sur cette place. De mon nid d'aigle, je vois bien la douzaine, voir plus, de rôdeurs qui zonent autour.
Tout à coup, un coup de feu résonne dans une rue non loin. Je lâche une série de jurons et décide de me précipiter en direction du bruit. Je sais, c'est se jeter dans la gueule du loup, mais je ne peux pas laisser des vivants passer à l'ennemie. Pas cette fois. Et puis si ça a fait "pan", c'est que celui qui a tirer et dans la galère jusqu'au cou. Je ramasse mon sac et ma machette près du matelas et ouvre la porte de l'appart' à la volée. Ma tête tourne tout à coup et je manque de tomber dans l'escalier. Abruti ... T'as rien avalé pour le petit-déj' et tu part en trombe à peine levé. Je marque une pause sur le palier du rez-de-chaussée. J'expire un grand coup, prends une gorgée d'eau et mets une barre de céréales presque rassie dans mon museau et repart au trot pour ne pas avaler de travers.
Arrivé dehors, un vent glacial me fouette le visage et une voix féminine résonne alors de l'autre côté de la place. Un cri qui n'a rien de rassurant. C'est elle qui a tiré ? Est-elle seule ? Putain ... Voilà que les zonards se ramènent en nombre. L'accès par la rue n'est plus possible et certains d'entre eux se tournent déjà vers moi. Je suis cerné. Tu t'es encore précipité tête baissé sans réfléchir à un plan idiot ! En route pour une autre super journée ...
"- Ray le magasin de prêt à porter sur ta gauche ! Tu peux passer à travers regarde !"
Travis, sur ma gauche, pointe une vitrine brisée au travers de laquelle on aperçoit l'arbre au centre de la place. Pas de rôdeurs à l'intérieur à première vue, mais c'est le chemin le plus court si je veux sauver cette fille. Exécutant trois petits bonds sur place pour réchauffer à assouplir mes jambes, je me concentre sur ma trajectoire. Rien de compliquer pour traverser le magasin en somme, mais je dois faire attention à de potentiels mordeurs au sol que l'obscurité intérieure pourrait dissimuler. Je finis d'avaler mon déjeuner et me lance dans un sprint. Le froid me cisaille le visage et le bout des doigts, mais je ne peux m'empêcher de sourire comme un idiot en lâchant un "You're the best ! Around !" Relativement fort pour me donner du courage et pour faire tourner les talons à quelques rôdeurs se dirigeant vers la place pour gagner de précieuses secondes. Par chance, le magasin était désert et je passe entre les rayons de fringues sans trop de problèmes, sautant parfois par-dessus un tas de vêtements jonchant le sol. Après un bond, appuyé par mes deux mains, par-dessus le comptoir, j'atterris sur la place, non loin de l'arbre.
C'est alors que Raven attire mon regard vers la pauvre fille, au sol, un rôdeur lui tenant fermement la cheville. Un bref coup d'œil aux alentours me fait comprendre que les renforts ennemis sont plus proches que prévu. Fixant un instant la jeune femme, je me rends compte qu'essayer de la sauver pourrait nous tuer tous les deux. Un plan. Il me faut un plan. Et vite. Je me retourne et vois une voiture garée près d'un des cafés plus loin, à une dizaine de mètres de lui. Elle semble intacte. L'alarme ! Si tant est que la batterie fonctionne toujours. En priant un miracle, je cours vers la voiture et brise d'un coup sec la vitre coté conducteur avec une chaise traînant non loin. L'alarme se met alors à hurler. À mon grand soulagement. Sortant ma machette de son étui qui pend à ma ceinture, je charge alors en direction de ma demoiselle en détresse.
Arrivé sur place et sans cérémonie, mon pied vient s'écraser sur le dos du dévoreur et je coupe le bras de l'agresseur d'un coup sec. Mes yeux se posent alors sur une ravissante brunette. Lui adressant un sourire franc et chaleureux, entre deux fortes respirations, je lui lâche en pointant ma machette :
"- Le magasin de fringues là-bas ! Il est clean ! Vas-y, je te suis !"
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Re: Une main sortant du brouillard
Lun 14 Mar 2016 - 15:19
Une main sortant du brouillard
feat : Rayleigh & Fawn
Il paraît que lorsque la mort pointe le bout de son nez, notre vie défile devant nos yeux.
Alors pourquoi je ne vois rien ? Rien du tout... Je ne pense même à rien d'autre qu'à cette fatalité. Je vais mourir oui, mais plus tôt que ce que je pensais. Si ce mort-vivant ne me croque pas le pied, les autres qui arrivent viendront griffer ma peau, la mordre, plonger leurs ongles cassés dans ma chaire, écarter cette dernière et chercher alors l'once de vie que j'aurais et qui ne tiendra pas longtemps face à leur agressivité et leur soif de sang. Une mort violente m'attend, l'idée de souffrir autant me fait peur, l'idée de ne pas pouvoir rentrer à la faction et revoir Dwight, Dean, Cody, Feather et les deux petites me terrifie. Décidément la vie ne tient qu'à un fil et on ne voit vraiment pas sa fin arriver. Sauf dans les dernières secondes. Chose que j'aurai bien voulu éviter. J'aurai préféré mourir rapidement et sans voir le coup venir, là c'est d'autant plus horrible et je ne peux m'empêcher de garder cette étincelle, cet espoir que peut être... oui, peut être que quelqu'un viendra me porter secours à temps.
Mais faut pas non plus rêver ma petite Fawn, on n'est pas dans un film où l'héroïne se fait sauver par un homme sorti de nul part. Pas de princesse et de prince. Pas d'histoire qui finit bien et qui feront rêver les enfants et raviront ceux qui aiment les « happy end ». Mon esprit est focalisé sur les râles des contaminés. Je ne vois rien, ni n'entends rien d'autre. Enfin, sans compter ce bruit... C'est un bruit soudain et fort qui me sort de ma léthargie. Une alarme ? Je tourne mon visage pour chercher d'où ça vient. Les infectés qui sortent de la ruelle dévient finalement vers le bruit. Je ne sais pas s'ils suivront tous le pas mais cela me donne une ouverte. Un miracle ? Il faut bien le croire... Comme une décharge, j'attrape mon couteau que j'avais laissé dans l'avant bras du vieil homme. Je peux encore m'en sortir. Voilà ce qui tourne en boucle dans ma tête. Mais alors que je vois les dents du zombie claquer vers moi une silhouette arrive dans mon champ de vision et un pied vient écraser le dos du mort.
Je mets du temps à comprendre ce qu'il se passe. Sur le coup je crois que c'est un autre contaminé qui vient juste voler le quatre heure de son compagnon, mais ce n'est pas un comportement normal chez eux. Mon regard finit alors par lâcher le corps désormais plaqué contre terre pour se lever vers un homme que je n'ai encore jamais vu. Je le détaille brièvement. Cependant aussi vite qu'il semble être apparu, je sens tout à coup un poids en moins autour de ma cheville. Je remarque alors qu'il vient de couper le bras du mort-vivant. Libre... Me voilà libre et alors que je pensais mourir juste avant, lui... Cet inconnu est sorti de nul part et il vient de me sauver la vie. Ok, je ne pensais pas qu'espérer un miracle pouvait aussi bien marcher, soit Dieu veille bien sur moi, soit j'ai une chance pas possible. Ou bien je n'ai pas vu les caméras cachées... Mais ça serait perdre la boule là je crois. Quoiqu'il en soit, il ne me faut que quelques secondes pour que mes idées s'éclaircissent. Mon sang semble de nouveau tourner dans le bon sens, ma vision, mes pensées, mon ouïe redeviennent normales. La voix de l'homme me fait lever de nouveau la tête vers lui. Oui, maintenant faut se bouger Fawn, si tu restes là à rien faire, ce qu'il aura fait n'aura servi à rien. Je me penche pour attraper mon sac, j'en sors ma hachette et je me redresse sans dire un mot. Je perçois un mouvement venant de la ruelle derrière lui. Sans hésitation, j'empoigne un peu mieux mon arme et je le frôle, passant derrière lui pour me trouver face à un contaminé. Ni une, ni deux, la lame de ma hachette se fraye un chemin dans son crâne pour le fendre jusqu'à son milieu et m'éclabousser légèrement de son sang. Ayant prévu la chose, mes yeux et mes lèvres se sont scellées avant l'impact. Je les rouvres aussitôt et observe cette chose perdre définitivement la vie.
Le corps du mort-vivant tombe presque immédiatement, ce qui emporte mon arme avec. Je pose donc mon pied sur la tête de ce dernier pour prendre appui et retirer d'un coup sec ma hachette. Je souffle... puis me tourne vers l'inconnu, esquissant un sourire.
-Vous m'avez sauvée la vie, je ne vous laisse pas derrière moi...
Vu son gabarit et son assurance je pense qu'il pourrait s'en sortir seul, mais j'ai moi-même mes principes et je n'allais pas partir comme une voleuse. De plus je sais aussi me retirer quand je deviens plus une gêne qu'une aide. Là je ne me jugeais pas être un poids. Mon regard se pose donc un instant sur les deux corps au sol avant de me retourner vers la petite horde qui n'est pas loin mais qui semble prêter plus attention à l'alarme qu'à nous, hormis quelques uns qui dévient dans notre direction. Je me frotte la joue avec le revers de ma manche emportant une goutte de sang noir avec.
-Si on reste ici tous les deux par contre...
Par ma phrase et le regard que je lui lance je ne lui laisse pas le choix. Je pars avec lui de cette place ou je ne pars pas du tout. J'enjambe alors le corps devant moi pour me diriger vers la boutique dont il me parlait, remettant en même temps mon couteau dans son étui à ma ceinture et sentant tout à coup mon cœur s'alléger. Mon regard tombe sur ma main libre, qui tremble légèrement. J'étais vraiment à deux doigts de mourir, ça fait tout de même de l'effet... Chose que j'essaie de ne pas montrer. Je me tourne alors de nouveau vers lui, remarquant que deux autres contaminés se sont joint aux trois qui s'avancent dans la ruelle. Mes yeux se posent sur l'inconnu.
-Soit on se bat, soit on court... A vous de décider. Dans tous les cas je reste avec vous.
Moi, têtue ? Non... Juste un peu. Mais un sourire fait généralement mieux passer la pilule. Mes lèvres s'étirent donc en un petit sourire alors que je ramène une mèche derrière mon oreille, attendant sa réponse pour agir en fonction.
Alors pourquoi je ne vois rien ? Rien du tout... Je ne pense même à rien d'autre qu'à cette fatalité. Je vais mourir oui, mais plus tôt que ce que je pensais. Si ce mort-vivant ne me croque pas le pied, les autres qui arrivent viendront griffer ma peau, la mordre, plonger leurs ongles cassés dans ma chaire, écarter cette dernière et chercher alors l'once de vie que j'aurais et qui ne tiendra pas longtemps face à leur agressivité et leur soif de sang. Une mort violente m'attend, l'idée de souffrir autant me fait peur, l'idée de ne pas pouvoir rentrer à la faction et revoir Dwight, Dean, Cody, Feather et les deux petites me terrifie. Décidément la vie ne tient qu'à un fil et on ne voit vraiment pas sa fin arriver. Sauf dans les dernières secondes. Chose que j'aurai bien voulu éviter. J'aurai préféré mourir rapidement et sans voir le coup venir, là c'est d'autant plus horrible et je ne peux m'empêcher de garder cette étincelle, cet espoir que peut être... oui, peut être que quelqu'un viendra me porter secours à temps.
Mais faut pas non plus rêver ma petite Fawn, on n'est pas dans un film où l'héroïne se fait sauver par un homme sorti de nul part. Pas de princesse et de prince. Pas d'histoire qui finit bien et qui feront rêver les enfants et raviront ceux qui aiment les « happy end ». Mon esprit est focalisé sur les râles des contaminés. Je ne vois rien, ni n'entends rien d'autre. Enfin, sans compter ce bruit... C'est un bruit soudain et fort qui me sort de ma léthargie. Une alarme ? Je tourne mon visage pour chercher d'où ça vient. Les infectés qui sortent de la ruelle dévient finalement vers le bruit. Je ne sais pas s'ils suivront tous le pas mais cela me donne une ouverte. Un miracle ? Il faut bien le croire... Comme une décharge, j'attrape mon couteau que j'avais laissé dans l'avant bras du vieil homme. Je peux encore m'en sortir. Voilà ce qui tourne en boucle dans ma tête. Mais alors que je vois les dents du zombie claquer vers moi une silhouette arrive dans mon champ de vision et un pied vient écraser le dos du mort.
Je mets du temps à comprendre ce qu'il se passe. Sur le coup je crois que c'est un autre contaminé qui vient juste voler le quatre heure de son compagnon, mais ce n'est pas un comportement normal chez eux. Mon regard finit alors par lâcher le corps désormais plaqué contre terre pour se lever vers un homme que je n'ai encore jamais vu. Je le détaille brièvement. Cependant aussi vite qu'il semble être apparu, je sens tout à coup un poids en moins autour de ma cheville. Je remarque alors qu'il vient de couper le bras du mort-vivant. Libre... Me voilà libre et alors que je pensais mourir juste avant, lui... Cet inconnu est sorti de nul part et il vient de me sauver la vie. Ok, je ne pensais pas qu'espérer un miracle pouvait aussi bien marcher, soit Dieu veille bien sur moi, soit j'ai une chance pas possible. Ou bien je n'ai pas vu les caméras cachées... Mais ça serait perdre la boule là je crois. Quoiqu'il en soit, il ne me faut que quelques secondes pour que mes idées s'éclaircissent. Mon sang semble de nouveau tourner dans le bon sens, ma vision, mes pensées, mon ouïe redeviennent normales. La voix de l'homme me fait lever de nouveau la tête vers lui. Oui, maintenant faut se bouger Fawn, si tu restes là à rien faire, ce qu'il aura fait n'aura servi à rien. Je me penche pour attraper mon sac, j'en sors ma hachette et je me redresse sans dire un mot. Je perçois un mouvement venant de la ruelle derrière lui. Sans hésitation, j'empoigne un peu mieux mon arme et je le frôle, passant derrière lui pour me trouver face à un contaminé. Ni une, ni deux, la lame de ma hachette se fraye un chemin dans son crâne pour le fendre jusqu'à son milieu et m'éclabousser légèrement de son sang. Ayant prévu la chose, mes yeux et mes lèvres se sont scellées avant l'impact. Je les rouvres aussitôt et observe cette chose perdre définitivement la vie.
Le corps du mort-vivant tombe presque immédiatement, ce qui emporte mon arme avec. Je pose donc mon pied sur la tête de ce dernier pour prendre appui et retirer d'un coup sec ma hachette. Je souffle... puis me tourne vers l'inconnu, esquissant un sourire.
-Vous m'avez sauvée la vie, je ne vous laisse pas derrière moi...
Vu son gabarit et son assurance je pense qu'il pourrait s'en sortir seul, mais j'ai moi-même mes principes et je n'allais pas partir comme une voleuse. De plus je sais aussi me retirer quand je deviens plus une gêne qu'une aide. Là je ne me jugeais pas être un poids. Mon regard se pose donc un instant sur les deux corps au sol avant de me retourner vers la petite horde qui n'est pas loin mais qui semble prêter plus attention à l'alarme qu'à nous, hormis quelques uns qui dévient dans notre direction. Je me frotte la joue avec le revers de ma manche emportant une goutte de sang noir avec.
-Si on reste ici tous les deux par contre...
Par ma phrase et le regard que je lui lance je ne lui laisse pas le choix. Je pars avec lui de cette place ou je ne pars pas du tout. J'enjambe alors le corps devant moi pour me diriger vers la boutique dont il me parlait, remettant en même temps mon couteau dans son étui à ma ceinture et sentant tout à coup mon cœur s'alléger. Mon regard tombe sur ma main libre, qui tremble légèrement. J'étais vraiment à deux doigts de mourir, ça fait tout de même de l'effet... Chose que j'essaie de ne pas montrer. Je me tourne alors de nouveau vers lui, remarquant que deux autres contaminés se sont joint aux trois qui s'avancent dans la ruelle. Mes yeux se posent sur l'inconnu.
-Soit on se bat, soit on court... A vous de décider. Dans tous les cas je reste avec vous.
Moi, têtue ? Non... Juste un peu. Mais un sourire fait généralement mieux passer la pilule. Mes lèvres s'étirent donc en un petit sourire alors que je ramène une mèche derrière mon oreille, attendant sa réponse pour agir en fonction.
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fiche by mad shout.
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Re: Une main sortant du brouillard
Mar 15 Mar 2016 - 10:04
Le temps semble se figer un instant. Bordel j'ai réussi à sauver une vie. Non, reprends toi Ray. T'entends pas les grognements des zonards derrière toi ou quoi ? De plus, voir cette jeune fille dans cette position me rappel soudain un mauvais souvenir que je m'efforce d'enterrer au fond de moi pour ne pas perdre ma concentration.
Soudain, la brunette se lève, ramasse son sac et sort son arme. Mon cœur fait un bond et je resserre ma prise sur ma machette. Si elle attaque, et ce serrai complètement malpoli, je devrai être plus rapide. Oh ! Ray écoutes toi deux secondes tu veux ? Pourquoi elle t'attaquerai ? T'es pas moche à regarder et tu viens de lui sauver les miches. Sois logique. Logique ? C'est vrai que ce mot est hyper pertinent de nos jours ... Des morts qui marchent pour bouffer les vivants c'est vachement logique. Bref.
Je sens alors des gouttes de sang couler sur la main tenant la machette, dressée lame vers le haut. Mes yeux passent rapidement dessus. Quel folie ... Couper un bras devrait pas être aussi facile ... Mais je suppose que chaque situation merdique développe des comportements encore plus merdiques. Prenant soudainement conscience que le rôdeur remue sous ma chaussure, j'observe son visage formant un angle abominable pour essayer de me mordre. Quelle souplesse mon bon monsieur.
Mais pas le temps de tergiverser plus longtemps. Je lève ma lame pour achever le pauvre bougre quand la fille passe juste à coté de moi d'un pas rapide. Elle fuit. Normal. J'abat mon acier dans le crâne de Mr Fantastique, puis je me redresse, pensant voir ce jolie minois se tirer sans même un merci. Mais peu importe. Elle vit et ... Comment ça "crouch" ? Je finis de me retourner et voit la donzelle qui vient de planter sa hachette dans la caboche d'un zonard que j'avais pas entendu, surement à cause de l'alarme de la voiture. Mon esprit flotte un instant alors qu'elle semble me remercier. Je reprend consistance après qu'elle m'ai demandé ce qu'on devait faire. Pour tout dire, j'ai jamais pousser la relation sauveur-sauvé jusque là. Du coup je suis un peu paumé.
"- Mon cœur tu devrai remonter à l'appart'. Le bâtiment est clean et l'alarme va les regrouper puis vous pourrez partir dans leur dos." me suggère Raven debout près de la fille.
J'inspire un grand coup en reculant les épaules, puis je vois son sourire ainsi que ce petit mouvement qu'elle fait avec un mèche de cheveux, et souris de plus belle.
"- Raven a raison. On va se planquer dans la piaule où j'ai dormis cette nuit. L'alarme va les attirer et on aura qu'a se glisser derrière eux après. Suis moi et garde le rythme ma jolie. Se serrai dommage que moi et Doug on doivent te porter parce que tu t'es vautrée."
J'ai parlé avec un large sourire et une pointe d'humour pour la taquiner. Doug rit près de moi.
Je prend alors les devants au pas de course, jetant des regards par dessus mon épaule pour veiller sur elle. Mais vu ce qu'elle sait faire, et malgré sa petite constitution, je me sent tout à coup plus en sécurité avec elle. Son regard et son attitude m'ont fait comprendre que je pouvais compter sur sa force. C'est rassurant au final de tomber sur une guerrière plutôt que sur une princesse. Ça me change. Mais ça n'empêche que tant que je serrai là, je la protégerai. Et je sais qu'elle aussi me protégera au besoin.
Les dévoreurs semblent ne pas nous capter sur le chemin du retour, hormis deux ou trois que nous semons vite dans la magasin. La baie vitrée brisée qui donne sur la rue derrière la place en vue, aucun zonard à l'horizon devant moi, je repose le regard sur ma compagne et ne peux m’empêcher de faire mon malin. Accélérant un peu, je prend mon élan et parcourt le reste du magasin à renfort de petits sauts par dessus des décombres et des glissades sous d'autres, pour enfin prendre appui sur une armoire démolie et passer par la vitre avec un salto avant.
"- Ça y est t'es content ducon ? T'as pris des risques pour impressionner une nana. Bravo. Ton intelligence ne cesse de me surprendre Ray."
Travis me regarde avec colère, puis se dirige vers le bâtiment ou se situe l'appartement.
"- Travis, vieux, te met pas en rogne. C'est juste pour garder la forme." dit-je sans grande convictions."
Serrant les poings et perdant un peu mon sourire, je me remet à avancer, n'osant regarder la brunette qui me suis. Je me sent comme un con. C'est vrai quoi. Travis a raison. J’espérai quoi en faisant ça ? Qu'elle allait être impressionnée ? Qu'on coucherait ensemble grâce à ça ? Crétin ... T'as d'autres choses plus urgentes à penser. Reprend toi nom de Dieu !
Nous arrivons à l'appartement puant quelques minutes plus tard. Le plafond blanc blanc cassé et ses meubles en bois moisis sont toujours là. A l’extérieur , l'alarme de la voiture rugit encore. J'aperçoit le Ipod trouvé la veille sur la table du salon et me dirige vers le matelas dans le coin de la pièce. Sans la regarder je lâche :
"- Ferme la porte derrière toi et bloque la avec la chaise pliante en fer posée contre le mur. J'ai un coup de barre."
Je regarde le matelas déchiqueté à mes pieds. Je me force à sourire de nouveau et me laisse tomber lourdement sur le matelas. Mon substitut d'oreiller accueille mon visage avec un léger bruit de ressort et je tourne la tête vers la jeune fille, bardé d'un grand sourire.
"- Promis quand j'ai cinq minutes je dit à la femme de ménage de passer nettoyer ce bordel. Mais bref. C'est quoi ton nom ? Moi c'est Ray."
Soudain, la brunette se lève, ramasse son sac et sort son arme. Mon cœur fait un bond et je resserre ma prise sur ma machette. Si elle attaque, et ce serrai complètement malpoli, je devrai être plus rapide. Oh ! Ray écoutes toi deux secondes tu veux ? Pourquoi elle t'attaquerai ? T'es pas moche à regarder et tu viens de lui sauver les miches. Sois logique. Logique ? C'est vrai que ce mot est hyper pertinent de nos jours ... Des morts qui marchent pour bouffer les vivants c'est vachement logique. Bref.
Je sens alors des gouttes de sang couler sur la main tenant la machette, dressée lame vers le haut. Mes yeux passent rapidement dessus. Quel folie ... Couper un bras devrait pas être aussi facile ... Mais je suppose que chaque situation merdique développe des comportements encore plus merdiques. Prenant soudainement conscience que le rôdeur remue sous ma chaussure, j'observe son visage formant un angle abominable pour essayer de me mordre. Quelle souplesse mon bon monsieur.
Mais pas le temps de tergiverser plus longtemps. Je lève ma lame pour achever le pauvre bougre quand la fille passe juste à coté de moi d'un pas rapide. Elle fuit. Normal. J'abat mon acier dans le crâne de Mr Fantastique, puis je me redresse, pensant voir ce jolie minois se tirer sans même un merci. Mais peu importe. Elle vit et ... Comment ça "crouch" ? Je finis de me retourner et voit la donzelle qui vient de planter sa hachette dans la caboche d'un zonard que j'avais pas entendu, surement à cause de l'alarme de la voiture. Mon esprit flotte un instant alors qu'elle semble me remercier. Je reprend consistance après qu'elle m'ai demandé ce qu'on devait faire. Pour tout dire, j'ai jamais pousser la relation sauveur-sauvé jusque là. Du coup je suis un peu paumé.
"- Mon cœur tu devrai remonter à l'appart'. Le bâtiment est clean et l'alarme va les regrouper puis vous pourrez partir dans leur dos." me suggère Raven debout près de la fille.
J'inspire un grand coup en reculant les épaules, puis je vois son sourire ainsi que ce petit mouvement qu'elle fait avec un mèche de cheveux, et souris de plus belle.
"- Raven a raison. On va se planquer dans la piaule où j'ai dormis cette nuit. L'alarme va les attirer et on aura qu'a se glisser derrière eux après. Suis moi et garde le rythme ma jolie. Se serrai dommage que moi et Doug on doivent te porter parce que tu t'es vautrée."
J'ai parlé avec un large sourire et une pointe d'humour pour la taquiner. Doug rit près de moi.
Je prend alors les devants au pas de course, jetant des regards par dessus mon épaule pour veiller sur elle. Mais vu ce qu'elle sait faire, et malgré sa petite constitution, je me sent tout à coup plus en sécurité avec elle. Son regard et son attitude m'ont fait comprendre que je pouvais compter sur sa force. C'est rassurant au final de tomber sur une guerrière plutôt que sur une princesse. Ça me change. Mais ça n'empêche que tant que je serrai là, je la protégerai. Et je sais qu'elle aussi me protégera au besoin.
Les dévoreurs semblent ne pas nous capter sur le chemin du retour, hormis deux ou trois que nous semons vite dans la magasin. La baie vitrée brisée qui donne sur la rue derrière la place en vue, aucun zonard à l'horizon devant moi, je repose le regard sur ma compagne et ne peux m’empêcher de faire mon malin. Accélérant un peu, je prend mon élan et parcourt le reste du magasin à renfort de petits sauts par dessus des décombres et des glissades sous d'autres, pour enfin prendre appui sur une armoire démolie et passer par la vitre avec un salto avant.
"- Ça y est t'es content ducon ? T'as pris des risques pour impressionner une nana. Bravo. Ton intelligence ne cesse de me surprendre Ray."
Travis me regarde avec colère, puis se dirige vers le bâtiment ou se situe l'appartement.
"- Travis, vieux, te met pas en rogne. C'est juste pour garder la forme." dit-je sans grande convictions."
Serrant les poings et perdant un peu mon sourire, je me remet à avancer, n'osant regarder la brunette qui me suis. Je me sent comme un con. C'est vrai quoi. Travis a raison. J’espérai quoi en faisant ça ? Qu'elle allait être impressionnée ? Qu'on coucherait ensemble grâce à ça ? Crétin ... T'as d'autres choses plus urgentes à penser. Reprend toi nom de Dieu !
Nous arrivons à l'appartement puant quelques minutes plus tard. Le plafond blanc blanc cassé et ses meubles en bois moisis sont toujours là. A l’extérieur , l'alarme de la voiture rugit encore. J'aperçoit le Ipod trouvé la veille sur la table du salon et me dirige vers le matelas dans le coin de la pièce. Sans la regarder je lâche :
"- Ferme la porte derrière toi et bloque la avec la chaise pliante en fer posée contre le mur. J'ai un coup de barre."
Je regarde le matelas déchiqueté à mes pieds. Je me force à sourire de nouveau et me laisse tomber lourdement sur le matelas. Mon substitut d'oreiller accueille mon visage avec un léger bruit de ressort et je tourne la tête vers la jeune fille, bardé d'un grand sourire.
"- Promis quand j'ai cinq minutes je dit à la femme de ménage de passer nettoyer ce bordel. Mais bref. C'est quoi ton nom ? Moi c'est Ray."
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