L'aventurière un peu trop aventureuse. [pv Levia & Noah]
Dim 13 Mar 2016 - 22:41
Après avoir quitté la ville d'Olympia et les locaux du label de musique que je squattais pour dormir, j'avais fais route jusqu'à Seattle. Au départ ce n'était pas mon intention, mais de fil en aiguille une idée m'était apparue. Celle que je puisse retourner chez moi, dans mon appartement, ou encore à celui de mes parents, pour y récupérer des affaires personnelles, voire quelques souvenirs. Je n'y étais pas retournée depuis que nous avions fuis la ville pour la campagne aux débuts de la fin. Qui plus est cette envie était en totale opposition avec le brainstorming personnel que je m'étais fais quelques jours plus tôt sur la nécessité d'avancer en ne pensant plus sans arrêt à mes proches décédés. Katarina ou la contradiction dans toute sa splendeur. En voilà une illustration peinte sur toile.
J'avais dû récupérer un autre véhicule pendant le trajet car les choses ne se passaient décidément jamais comme on le voulait. J'avais effectivement crevé avec le premier. Je roulais donc maintenant dans un pick-up blanc, lequel était sali ou même tacheté de sang par endroits. Puis une fois non loin de Seattle, comme je connaissais la ville, j'avais décidé de couper par Mercer Island par le pont, pour rejoindre le Centre Ville et atteindre mon appartement non loin de Kerry Park. Bon... Périple difficile je le savais déjà. Néanmoins j'avais pu rouler sans trop d'encombre entre des voitures et des débris en passant par des quartiers résidentiels. Ne me gênant pas pour rouler sur les trottoirs pour avancer.
C'est l'une des premières avenues du centre ville qui me posa directement un problème. La route était barrée par un bus renversé, alors que derrière moi des morts-vivants réveillés par le bruit de mon moteur marchaient droit sur ma position. Manque de bol ! Je décidais par dépit d'embarquer mon sac rempli de quelques vivres, mon fusil semi-automatique et mon arme blanche, une machette, pour enfin sortir de mon pick-up. Marcher semblait être ma seule alternative. Je ne savais pas ce qui m'attendait dans le cœur de la ville, mais j'étais prête à prendre le risque. Mitigée entre l'idée que soit la zone avait été bien nettoyée, soit elle grouillait de morts ambulants.
Je contournais donc le bus à pieds, pour me retrouver dans cette énorme avenue remplie de voitures à l'arrêt. Je choisissais de longer le trottoir et les murs pour éviter les pièges des corps sous les voitures ou dans celles-ci. Tout était réellement méconnaissable depuis ma dernière ballade à Seattle, et ça avait le don de me glacer le sang. Une ville à l'arrêt.
Je parcourais quelques centaines de mètres comme cela, trouvant bizarre de ne pas croiser de morts vivants à proximité directe. Où étaient-il donc passés bon sang ? Etaient-ils enfermés quelque part ? Un stade ? Ou alors tous ailleurs ? J'arrivais ensuite au bout, à un carrefour m'offrant trois chemins possibles. Si je m'en tenais à ma destination, je devais prendre par la gauche, ou alors tout droit. Mais en passant ma tête pour regarder si la voie était libre, j'écarquillais les yeux de peur. Des centaines sur la voie à droite ! Et puis pareil sur la gauche. Mince ! Mais quel merdier ! Oui des morts vivants ! Je restais là quelques secondes à réfléchir pour savoir si j'allais foncer tout droit et prendre le risque de jouer au plus rapide. Mais alors que je le faisais, un mort poussa un cri en essayant de m'agripper. Je l'évitais juste à temps, et ce fut un réflexe de ma part, mais je l'abattais déjà d'une balle dans la tête, comme prise de panique en me disant que j'en serais débarrassée de cette manière. La résonance du coup de feu alerta tous les autres alentours, et les deux armées de morts à droite et à gauche sur le carrefour commencèrent à marcher vers moi en poussant des cris de joie dans leur vocabulaire. Merde merde merde ! Je commençais à sentir mon cœur tambouriner et la pression monter. Je regardais autour de moi, paniquée, tentant de reprendre mon calme tant bien que mal. Mon instinct me dictait de rebrousser chemin de là où je venais et je me mis à courir, en esquivant un zombie sur ma route, sachant que les quelques trois cents autres, ou plus, me suivaient pour faire de moi leur repas... Comme une coureuse des J.O, en exagérant ma performance, je retrouvais ce fameux bus renversé à l'autre bout de l'avenue. J'avais d'abord pensé à reprendre mon véhicule, mais ne le pouvais plus, car en effet une vingtaine de monstres l'entouraient lui aussi de l'autre côté du bus, il s'agissait de ceux attirés par le bruit du moteur. J'étais si bruyante que ça ?
Et derrière moi la horde se rapprochait en un râle bruyant. La seule chose que je pus réussir à faire fut d'escalader en m'y prenant à plusieurs reprises ce bus pour me mettre hors de portée des affamés. Trente secondes plus tard tous mes poursuivants tapaient de leurs mains sales sur le toit du véhicule pour essayer de m'atteindre. Le flanc sur lequel j'étais perchée était heureusement trop haut pour eux. Mais moi j'étais dans une sale situation... Je zieutais la position du bus et la mienne pour trouver une porte de sortie et ce n'était pas gagné... Il y avait juste que celui-ci touchait presque un bâtiment par son arrière. Mais la fenêtre que j'aurais pu atteindre était fermée, et grimper seule c'était comme jouer au loto pour moi.
« Fais chier ! »
C'était sorti tout seul.
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Re: L'aventurière un peu trop aventureuse. [pv Levia & Noah]
Lun 14 Mar 2016 - 17:01
Ça faisait quelques jours que Noah et elle avaient décidé de faire route ensemble. Finalement, c'était peut-être pour le mieux. Ouvrant l'un des placards de la cuisine, dans l'appartement qu'ils avaient forcé ensemble, la petite brune poussa un long soupir. Des cornichons et ensuite, des trucs sans grand intérêt, mis à part si on voulait manger du curry en poudre à la petite cuillère. Récupérant le pot en verre, elle se tourna vers son copain aventurier en le regardant de haut en bas.
Pour le mieux ? Elle se demanda. Le fait qu'il ne puisse plus lui tomber dessus par surprise, c'était déjà un début. Le fait qu'ils se couvraient l'un l'autre pour s'éviter de finir croquer, c'était aussi un plus. Finalement, même s'ils n'avaient pas de grandes discussions intéressantes, lorsqu'on enlevait les disputes interminables dont ils ne se passaient pas, la cohabitation était pas si désagréable. Et Levia s'étonna de commencer à « l'apprécier ». Même si pour le coup, le terme apprécier était peut-être un peu trop fort au vu des circonstances. « supporter » était sans doute bien plus adapter se dit-elle en retournant à ses oignons, ouvrant la porte du frigo pour voir si, par miracle, il n'y avait pas une dinde pas du tout passée de date et prête à être dégustée qui attendait patiemment. Évidemment, rien.
Elle referma son sac à dos, se tournant vers Noah pour lui faire un signe de la tête. A part les cornichons, la pêche avait été maigre pour elle. Mais elle avait bon espoir de trouver au moins des vêtements de rechange pour ressortir dehors. Et aussi, une douche. Enfin ça, c'était une autre histoire. Elle souffla à son compagnon qu'elle s'esquivait pour aller chercher de quoi se changer, et sans attendre sa réplique désobligeante sur son odeur corporel de derniers jours parce qu'elle n'avait pas eu la chance de se laver depuis, Levia rentra dans la petite chambre attenante. Ses pas la menèrent jusqu'au placard, où elle tomba en effet sur des habits, mais bien trop grands pour elle. Tant pis. Elle retira sa veste en cuir, son pull, le T-shirt, fourra tout ça par terre avant d'enfiler un autre haut trop large qu'elle recouvrit à l'aide d'une polaire aussi trop grande. Retroussant les manches, elle sursauta lorsqu'un coup de feu retentit dans la rue, et ses pas la menèrent jusqu'à la porte en appelant :
Noah !
Elle le vit, là. Dans le salon, lui. Il n'avait pas bougé, s'était inquiété de savoir si ça venait d'elle. Mais la détonation venait à l'évidence du dehors, et tous deux allèrent de concert jusqu'à la fenêtre où ils virent alors ce qu'il s'était passé. Une survivante courrait en direction du bus couché dans la ruelle, juste en bas de l'immeuble où ils étaient. Elle réussit à grimper, et à ses trousses, une troupe entière de morts vivants affamés qui n'attendaient qu'à la manger.
On a une horde en bas de chez nous, c'est sympa, souffla-t-elle avant de soupirer d'ennui. Comment ils allaient faire pour partir maintenant, hein ? Bon, tant pis. Ça attendrait. Ils avaient autre chose à gérer à l'évidence : [color=darkcyan]On va pas la laisser là, déclara-t-elle. ça va en attirer encore d'autres.
Elle se rendit jusqu'à la chambre, où elle tira la couette pour la traîner derrière elle. Tirant sur le tissu pour voir s'il était assez résistant, elle comprit que oui en dégageant la couette à l'intérieur. Ça ferait l'affaire pour servir de corde. Mais pour l'instant, les deux étaient au troisième étage, et ils devaient descendre jusqu'au premier pour aller lui ouvrir la fenêtre.
Tu viens ? Demanda-t-elle alors qu'elle avait déjà la main sur la poignée de la porte, le drap sur l'épaule, et son couteau dans l'autre paume.
Pas dit que le chercheur de dinosaure ait très envie de se montrer sympa aujourd'hui. Comment elle le savait ? Levia s'était rendu compte que plus Noah daignait articuler des mots sans souffler à la fin de chaque phrase d'exaspération, plus il allait se montrer sympa durant la journée. Et ce matin... C'était pas tout à fait ça.
Pour le mieux ? Elle se demanda. Le fait qu'il ne puisse plus lui tomber dessus par surprise, c'était déjà un début. Le fait qu'ils se couvraient l'un l'autre pour s'éviter de finir croquer, c'était aussi un plus. Finalement, même s'ils n'avaient pas de grandes discussions intéressantes, lorsqu'on enlevait les disputes interminables dont ils ne se passaient pas, la cohabitation était pas si désagréable. Et Levia s'étonna de commencer à « l'apprécier ». Même si pour le coup, le terme apprécier était peut-être un peu trop fort au vu des circonstances. « supporter » était sans doute bien plus adapter se dit-elle en retournant à ses oignons, ouvrant la porte du frigo pour voir si, par miracle, il n'y avait pas une dinde pas du tout passée de date et prête à être dégustée qui attendait patiemment. Évidemment, rien.
Elle referma son sac à dos, se tournant vers Noah pour lui faire un signe de la tête. A part les cornichons, la pêche avait été maigre pour elle. Mais elle avait bon espoir de trouver au moins des vêtements de rechange pour ressortir dehors. Et aussi, une douche. Enfin ça, c'était une autre histoire. Elle souffla à son compagnon qu'elle s'esquivait pour aller chercher de quoi se changer, et sans attendre sa réplique désobligeante sur son odeur corporel de derniers jours parce qu'elle n'avait pas eu la chance de se laver depuis, Levia rentra dans la petite chambre attenante. Ses pas la menèrent jusqu'au placard, où elle tomba en effet sur des habits, mais bien trop grands pour elle. Tant pis. Elle retira sa veste en cuir, son pull, le T-shirt, fourra tout ça par terre avant d'enfiler un autre haut trop large qu'elle recouvrit à l'aide d'une polaire aussi trop grande. Retroussant les manches, elle sursauta lorsqu'un coup de feu retentit dans la rue, et ses pas la menèrent jusqu'à la porte en appelant :
Noah !
Elle le vit, là. Dans le salon, lui. Il n'avait pas bougé, s'était inquiété de savoir si ça venait d'elle. Mais la détonation venait à l'évidence du dehors, et tous deux allèrent de concert jusqu'à la fenêtre où ils virent alors ce qu'il s'était passé. Une survivante courrait en direction du bus couché dans la ruelle, juste en bas de l'immeuble où ils étaient. Elle réussit à grimper, et à ses trousses, une troupe entière de morts vivants affamés qui n'attendaient qu'à la manger.
On a une horde en bas de chez nous, c'est sympa, souffla-t-elle avant de soupirer d'ennui. Comment ils allaient faire pour partir maintenant, hein ? Bon, tant pis. Ça attendrait. Ils avaient autre chose à gérer à l'évidence : [color=darkcyan]On va pas la laisser là, déclara-t-elle. ça va en attirer encore d'autres.
Elle se rendit jusqu'à la chambre, où elle tira la couette pour la traîner derrière elle. Tirant sur le tissu pour voir s'il était assez résistant, elle comprit que oui en dégageant la couette à l'intérieur. Ça ferait l'affaire pour servir de corde. Mais pour l'instant, les deux étaient au troisième étage, et ils devaient descendre jusqu'au premier pour aller lui ouvrir la fenêtre.
Tu viens ? Demanda-t-elle alors qu'elle avait déjà la main sur la poignée de la porte, le drap sur l'épaule, et son couteau dans l'autre paume.
Pas dit que le chercheur de dinosaure ait très envie de se montrer sympa aujourd'hui. Comment elle le savait ? Levia s'était rendu compte que plus Noah daignait articuler des mots sans souffler à la fin de chaque phrase d'exaspération, plus il allait se montrer sympa durant la journée. Et ce matin... C'était pas tout à fait ça.
- Casey Maverick-Summer
The Rogues
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Re: L'aventurière un peu trop aventureuse. [pv Levia & Noah]
Mer 16 Mar 2016 - 10:42
Pourquoi ne s'était-il pas contenté de faire la route tout seul ? Ca lui allait tellement bien la solitude. Le calme, le silence, la paix intérieure... Il avait presque l'impression d'entendre son ex parler de ses cours de yoga, mais au moins, elle avait eu raison dans ce sens. La solitude, c'était le pied en cette période de survie.
Mais non. Il avait fallût qu'il se tape schtroumpf casse couille, et qu'il se balade avec elle dans un remake de la petite maison dans la prairie, parce qu'il était doté d'une putain de conscience de merde, et voilà que depuis, elle ne le lâchait plus. Paye ta putain de bonne survie en solitude.
Ils s'étaient arrêtés dans un appartement pour en fouiller les moindres recoins, dans l'espoir de trouver un truc à se mettre sous la dent, et la recherche n'avait pas été sensationnelle. Il trouva bien un sachet de barres chocolatée au moment ou Levia lui montrait un pot de cornichon, et qu'il l'observait en soupirant longuement. Quel bordel. Il lui laissait son truc dégueulasse flottant bien volontiers. Mais au moins fût-il assez bon seigneur pour lui montrer les barres au chocolat, nettement plus apétissante que son truc.
Il ne releva pas quand elle annonça aller se changer. Il n'avait pas envie de parler, comme à peu près 6 jours sur 7, et la simple idée de lancer une pique lui assurait qu'il allait devoir déblatérer plus de 10 mots à la minute, ce qui le fatiguait d'avance. Non, à la place, il fouilla les commodes du salon, en retirant un plaid qu'il fourra dans son sac. Ca pouvait toujours servir de couverture, et c'était mieux que le truc en laine que Levia ui filait parfois pour dormir. Là au moins, y'avait du confort. Il allait lui montrer sa trouvaille quand un coup de feu déchira le silence omniprésent, lui faisant relever la tête. Ca ne pouvait pas venir de la chambre, il s'en serait aperçu, et Levia venait de crier son nom en se pointant vers lui. COMME SI C'ETAIT SON GENRE DE FAIRE CA PUTAIN.
Bon, peut-être une fois, c'était arrivé. Par accident, d'accord. Admettons.
Rapidement, un coup d'oeil à la fenêtre confirma qu'ils n'étaient pas seuls en voyant une nenette courir, avec une petite bande de potes mordeurs à ses trousses.
Putain, ils font chier avec leur surprise party... Ne put-il s'empêcher de souffler alors que Levia voulait déjà jouer les héroïnes de films d'action. Manquait plus qu'une bande son, des effets spéciaux à la Michael Bay, et on y était quoi. La loose à son paroxysme.
Si il venait ?
Il l'observa un instant, sans mot dire. Non, il n'avait pas envie de venir, il voulait rester là à attendre que les choses se tassent, et reprendre la route. Il s'en battait les couilles en mesure de cette fille, et pourtant, Levia se la jouait façon Moïse qui va libérer son peuple des méchants Egyptiens. Sauf que Moïse, avec des seins, et un drap dans les mains, c'était Levia.
Toi aussi tu m'fais chier. Grommela t-il, attrapant néanmoins son arme pour suivre la brune à travers les étages. On la connaît même pas cette fille putain, qu'est-ce que ça peut foutre ?
Trop tard, elle ne l'écoutait plus. Ils avaient dévalé les étages pour rejoindre le premier, alors que Levia s'apprêtait à lancer la couette, et qu'il la stoppa dans son geste.
Détends toi SuperGirl, tu vas tomber si t'essaie de la tenir, et j'ai pas envie de descendre en bas te récupérer. Passe ton truc.
Autant en faire un minimum et essayer d'être sympa hein...
Se penchant par la rambarde pour attirer l'attention de l'inconnue, il lança.
Oh, la blondasse ! Lève la tête ! Voilà c'est bien. Choppe ça.
Et ainsi, le joli fût balancé en direction de la jeune femme, alors qu'il en tenait fermement l'extrémité pour lui permettre de grimper.
Toi t'auras qu'à l'aider et passer la fenêtre et lui faire la conversation. Ca t'va ?
Converser, c'était vraiment pas son truc. En plus avec deux gonzesses ? Ouais. Non.
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