Un coup de main, peut-être ?

Ven 18 Mar 2016 - 22:27

La vie n'était pas simple depuis cette invasion de cannibales morts mais toujours affamés. Elle l'était d'autant moins depuis que j'avais décidé de quitter la maison de Justin, par peur de finir par lui consommer toutes les provisions initialement prévues pour lui et ses amis. Je me sentais comme une voleuse en restant là-bas sans rien faire de vraiment utile pour lui. Et sans ses nouvelles... J'aurais bien tenté de faire pousser ses plantes, mais je n'avais jamais eu la main verte, j'aurai pu tout faire mourir avant même de pouvoir en récolter les fruits et ç'aurait été un beau gâchis. Mieux valait conserver les graînes à l'abri, pour un véritable jardinier.

Alors au lieu de faire mon infâme profiteuse, j'avais choisi de partir me créer ma propre place-forte, où je pourrai attendre un signe éventuel de Tim. Je n'avais plus que ça auquel me raccrocher après tout. Je ne pouvais tout simplement pas accepter la possibilité de me retrouver vériatablement complètement seule, livrée à moi-mêm dans ce monde apocalyptique. Moi, Breann Yates, la nouvelle Indiana Jones ? Et puis quoi encore, je ne sais même pas repérer l'heure qu'il est en me fiant au ciel ! C'est à peine si j'arrive à faire du feu correctement, alors tenir un groupe de choses en respect grâce à ma maîtrise du fouet, c'était absolument impensable ! Non non, je n'étais pas faite pour êter une héroïne, je laissais volontiers ce rôle à des gens plus motivés et charismatiques que moi. Moi, j'allais me contenter bien sagement de mon futur abri, des provisions que j'aurai réussi à rassembler et des possibles personnes que j'allais recueillir. Parce que je compte bien ne pas rester seule dans cet enfer. J'ai besoin d'échanger, sans quoi je deviendrai rapidedment complètement folle à lier, à me parler à moi-même ou aux objets.

Et j'en donc arrivée à là, pensais-je sans grande émotion en fouillant dans la poubelle d'un supermarché pour trouver quelque chose d'encore consommable. J'avais fait un article sur le gaspillage terrifiant des magasins de grande distribution, c'était la parfaite occasion de constater par moi-même que mes recherches n'étaient au final pas tant exagérées que ça : il y avait effectivement beaucoup de choses à récupérer. Mais le temps ayant passé, les dates de péremption étaient pour la plupart dépassées... Heureusement, la faim était encore loin, j'avais toujours des provisions devant moi, mais pour deux semaines tout au plus, en y faisant bien attention. Je préférais donc m'y prendre à l'avance, en cas de coup dur, je serai bien contente de m'y être collée.

J'en étais à ma deuxième poubelle lorsqu'un étrange pressentiment m'envahit. Ayant appris depuis le temps à me fier à mon sixième sens, je cessais ma fouille et me saisissais de mon couteau de boucher « emprunté » à Justin, mon sac bien accroché à mes épaules. Je dégageais mes cheveux de mes yeux, attendant un moment en silence, guettant les inévitables grognements accompagnant les choses, mais ne vit rien venir. Décidant de ne pas tenter le sort tout de même, je choisis de sortir rapidement de cette impasse. J'aurais l'air trop bête en me laissant coincer aussi stupidement.

Dans la rue, tout était calme. Ce quartier résidentiel fantôme me filait les jetons. Cette impression d'être suivie ne me quittait pas. En alerte, j'entrais dans le supermarché dont je venais de piller les poubelles après m'être assurée qu'il n'y ait rien de trop « vivant » dedans et me cachais près de la porte, patientant pour la forme. Si après quelques minutes, rien ne vient, je déciderai que je me suis fait des idées et que la paranoïa me guette. La main solidement accrochée à mon arme, j'attendis en silence.

Mon sixième sens ne m'avait pas trompée.

La porte s'ouvrit, me faisant bondir. Ma lame devant moi, je me fis menaçante pour intimider l'homme qui venait d'apparaître. Et tant pis s'il n'avait pas l'air de quelqu'un de mauvais, j'avais vu ce que les pillards étaient capables de faire il y a une semaine. Depuis, je préfèrais prendre mes précautions lorsque je rencontrais d'autres êtres humains. Manquerait plus que je me fasse assassiner par un vivant en essayant d'échapper aux morts !« Je n'ai rien pour toi, pourquoi me suis-tu ? Laisse-moi tranquille ! » lui chuchotais-je furieusement, très soucieuse pour la suite. S'il décidait de m'attaquer malgré ça, j'avais toutes les chances de mon côté pour perdre. Ah, je n'avais pourtant jamais regretté ma taille avant cette fichue fin du monde !
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Re: Un coup de main, peut-être ?

Lun 21 Mar 2016 - 14:57

Je pose le pied sur le crâne de cette pauvre femme, où gît ma machette, pour la retirer d'un coup sec, accompagné d'un gargouillis immonde. Je me laisse tomber sur les fesses à coté de ce cadavre en soupirant, baladant mon regard dans les reste du fast-food dans lequel je me trouvais, espérant trouver un reste de burger. Personne.

Une journée de plus en enfer. Ou au paradis selon que. D'une certaine façon, on peut voir tout ce merdier comme une forme de paradis. C'est vrai quoi. Plus de politique, plus d'impôts à payer, plus de règles et une liberté sans borne. Le pied quoi. Si on oublie que la quasi-totalité du peuple de l'Oncle Sam c'est transformée en accro à la viande fraîche. Un jour, faudra qu'on m'explique comment tout ça est arrivé. Et surtout comment on est passé d'une situation problématique à totalement merdique en quelques jours. Penchant la tête en arrière, les mains croisées sur les genoux, je soupire de nouveau en me demandant combien de temps je vais encore tenir. Mais je me force à sourire, en me disant qu'on verra bien, et que perdre espoir se serrai se rendre, et c'est hors de question. Après avoir perdu tant de chose abandonner ne doit pas être une option. Mes yeux se posent alors sur Raven assise à coté de moi, me souriant.

"- Heureusement que tu es la toi. Ma guerrière aux cheveux de feu."

"- Toujours le mot pour faire plaisir. Tu sais, on devrai bouger, c'est pas sécurisé ici."

Elle avait raison, comme toujours. Doug et Travis, appuyés contre le mur près de moi, semble m'encourager du regard. Bon, c'est partit alors, mais avant fouillons un peu le lieu. Par réflexe logique, je me dirige vers la cuisine derrière le comptoir où je viens de tuer Stacey, paix à ton âme. Son nom était marqué sur sa tenue de serveuse, et elle ne devait pas avoir plus de 20 ans et avait la moitié du visage déchiqueté. Pauvre gamine. J'ai vu beaucoup d'horreur, mais dire que je m'y suis fait serrai mentir. M'efforçant de ne pas y penser, j’entame ma recherche.

Bon Dieu ce que j'aimerai me faire un burger ... Voir tous ces steaks pourris me fend le cœur. La cuisine est pleine de sang séché et un cadavre gît la tête brûlée et collée sur une plaque de gaz, vide depuis longtemps. L'odeur est immonde. Je me masque le visage de ma main gauche et avance sans faire attention plus que ça. Au bout de plusieurs minutes de recherche, je finit par dénicher deux burger dans un congélateur de l'arrière boutique. Vive les produits de conservation ... Ils ne sont pas pourris et sont dans leurs emballage. La faim me tiraille depuis ce matin, mais je résiste à la tentation et les enfournes dans mon sac en bandoulière, avant de me relever pour sortir dans la rue de nouveau.

Le quartier de Madrona était super à l'époque. Je me souviens qu'on avait jouer sur les berges du lac pour le Nouvel An l'année dernière. C'était fou le monde qu'il y avait et qui nous applaudissait. Un sourire franc apparaît sur mon visage alors que je regarde au loin le lac, bleu et brillant. Je profite de la vue un instant, après m'être assuré qu'aucun zonard ne traînait dans le coin. Mais je suis soudain arraché à ma contemplation lorsque je capte du mouvement dans la supermarché sur ma gauche. Trop vif pour être un zonard. Approchant sans trop être discret, je sort ma machette, lame vers le bas, au cas où.

"- Il y a une entrée secondaire sur le coté Ray, j'y vais avec Doug." me lâche Travis en posant sa main sur mon épaule.

"- Gaffe à vos miches les gars."

Mon cœur s’accélère, l'adrénaline monte. Si c'est un zonard un peu rapide ça ira, mais si c'est un pillard je suis dans la merde, parce qu'ils se déplacent rarement seuls. Arrivé devant la porte, j'écoute un instant à la porte, accroupis devant la porte. Rien. Mais il y a bien quelque chose là dedans qui à bougé, je suis pas fou. J'ouvre la porte en me redressant et referme directement derrière moi. Mon regard se pose immédiatement sur la pointe d'un couteau de boucher pointé vers moi, tenu par une petite brunette, visiblement morte de trouille.

Elle me chuchote de dégager illico. Je vois Travis et Doug approcher d'elle par derrière sans un bruit. Raven s'accroche à mon bras, tremblante. La situation est tendue mais, elle ne semble pas plus dangereuse que ça. On dirai juste un chat terrifiée qui montre les crocs. Je lève les mains et rengaine lentement ma machette dans son fourreau, arborant un grand sourire chaleureux.

"- Les mecs on se détent elle est juste effrayée." dit-je en faisant signe à mes amis de baisser leurs armes.

"- Écoutes ma grande, je suis pas un pillard. Enfin si. Mais pas un connard sanguinaire comme les autres. Je te ferrai pas de mal, promis. Et mes amis non plus. Et si on discutait comme des gens normaux pour une fois."

Je baisse lentement les mains et souris de plus belle. Je tourne la tête vers Raven et lui fait signe de se calmer.

"- J'ai chopé deux burgers en face ça te dit qu'on se pose, qu'on les savoure et qu'on discute ? C'est surement les derniers burgers de la fin du monde, ça te tente pas ?"

Je rit un petit coup et met les mains dans les poches, m'efforçant de paraître détendu et amicale.
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Re: Un coup de main, peut-être ?

Jeu 24 Mar 2016 - 21:52

L'autre personne était définitivement trop grande pour moi. Si je tente de forcer le passage, je risque surtout de me faire méchamment envoyer valdinguer. Mes mains tremblent malgré moi. Cet homme est bien armé et au vu du sang séché qu'il a sur ses vêtements, sait s'en servir, contrairement à moi. Je suis mal, tellement mal... Je déglutis péniblement, respirant à peine alors que tous les livres de self-défense que j'ai pu lire insistent bien sur le fait de garder son calme dans de telles situations. J'allais lui grogner une autre parole d'intimidation lorsque lentement, très lentement, il rangea son énorme couteau et se mit à sourire. Oh, ne  souris pas comme ça toi, je sais bien ce que tu essayes de faire ! On joue les gentils et paf ! La méfiance endormie, on passe à l'attaque. Je le sais bien, c'est une technique vieille comme le monde, alors je continue à brandir mon arme.

Tout de même, elle est un peu courte... Il faudra que je me trouve quelque chose avec une meilleure allonge, c'est trop dangereux siinon, on peut trop facilement me tordre le poignet pour m'obliger à lâcher prise. Oh tous ces trucs que je n'aurais jamais cru avoir à penser un jour... Franchement, qui réfléchit à ça en temps normal ?

L'homme parle, mais ce n'est certainement pas à moi. Qu'est-ce qu'il me fait ? Ah, je savais qu'il faisait parti de ces bandits ! « Les mecs »... Suspicieuse, je jettais un bref coup d'oeil vers l'endroit qu'il fixait, mais ne vis absolument personne. Cachés derrière les rayonnages ? Alors je suis encerclée en plus ? Mais dans quels ennuis je me suis encore fourrée moi... Il reprit, se ré-accaparant toute mon attention. Je levais les yeux au ciel dès les premiers mots. « Ma grande » déjà, c'était rédhibitoire, et ensuite « pas un pillard » ? Mon œil ! La suite confirma ma théorie. C'est ça, discutons pendant que tes amis se rapprochent et finissent par me sauter dessus, c'est une merveilleuse idée.

Il baisse ses mains et je réassure ma prise sur mon arme, me concentrant sur mon souffle. Je le trouve définitivement louche : il vient de faire un signe à quelque chose devant apparemment être très près de lui. Quelque chose qu'il aime bien, à en juger par son expression. Mais l'ennui, c'est qu'il n'y absolument rien de vivant à côté de lui, juste de l'air. Un fou ? Avec cette apocalyse, ça ne m'étonnerait qu'à moitié. Il y a largement de quoi, après tout. Cependant, même s'il l'est, ça n'enlève rien à la menace qu'il représente. Ça ajoute, même, qui sait comment il pourrait réagir ? C'est le principe d'un fou, on ne peut pas savoir sur quel pied danser avec. Il a beau me jouer le gars très sympathique, je ne suis pas aussi désespérée que lorsque j'ai rencontré Justin.

Froide et concentrée, je lui réponds sans modifier ma position. « Pourquoi est-ce que tu ne les partages pas plutôt avec tes petits copains ? Si ce sont les derniers, profites-en avec eux, pas avec une inconnue. Dis-leur de sortir de leur cachette, doucement et gentillement. » Je le regarde droit dans les yeux, cherchant à y déceler la moindre étincelle d'exaspération pouvant indiquer la fin de son numéro de charme. « Et je suis végétarienne, de toute façon. » Bon, plus vraiment maintenant, la difficulté de trouver de quoi se nourrir m'empêchant d'être trop difficile, mais tout de même. Je ne vais pas non plus renier tous mes principes d'avant la fin du monde : un steak, c'est non. « Je ne veux pas d'ennuis, c'est déjà assez dur de survivre au milieu des monstres, si en plus vous vous y mettez aussi... Je n'ai rien d'intéressant pour vous, je le jure. Et j'allais quitter le quartier. Vous ne voulez pas m'oublier ? Ce serait sympa. J'apprécierai. »
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Re: Un coup de main, peut-être ?

Ven 25 Mar 2016 - 11:48

Alors que je croyais que la tension était retombée, voilà qu'elle raffermit sa prise sur son canif et me menace de nouveau. Oh c'est pas vrai ... Elle croit que je suis en train de la manipuler. Remarque, c'est pas étonnant. J'en ai vu passer pleins des pillards sans scrupules, qui n'hésitent pas à tuer pour un bout de pain, ou à violer juste pour le fun. C'est incroyable comment la fin du monde à pu changer le genre humain. Avant, on se marchait dessus pour un emploi quelconque, ou pour être les premiers dans les magasins un jour de solde, mais il y avait des règles. Maintenant, ces règles n'ont plus courts, amenant fatalement à la situation dans laquelle nous sommes actuellement.

C'était un réflexe idiot de parler à mes compagnons fantomatiques devant elle. Ça ne va pas être simple de lui faire comprendre que je suis juste un abruti qui voit des morts, et qui ne lui veux aucun mal. Parce que oui, j'ai conscience que Travis, Doug et Raven, ne sont pas réellement là. Je les ai vu mourir. Mais, encore une fois, va falloir être convaincant. Pas que j'ai fondamentalement peur d'elle, mais je veux pas la blesser. Plus c'est gros, plus ça passe, à ce qu'on dit, alors autant y aller cash.

"- On est partis du mauvais pied toi et moi. Reprenons tu veux ? Moi c'est Ray. Et ... *soupir* Aussi con que ça puisse paraître, il n'y a personne d'autre ici que toi et moi. J'ai un perdu les pédales et je vois mes anciens amis morts. Alors oui je suis un peu taré, mais non je ne te veux aucun mal. Si je peux t'aider je le ferrai d'ailleurs. J'était livreur avant tout ça, je sais où trouver des provisions. Mais t'as pas l'air convaincue ... Tu sais quoi ? Tiens."

Sur ces mots, je ressort ma machette de on étui, la pose lentement au sol, et la pousse du pied vers elle. En espérant que cette preuve de bonne fois suffise au moins à lui faire baisser son arme et à se calmer. Je continue de lui sourire franchement et commence à marcher en crabe pour la contourner, tout en la gardant en visuel, jusqu'à me retrouver à l’opposé de ma positions originale. Je recule alors d'un pas, avant de me retourner vers le reste du magasin, balayant les rayonnages à la recherche de nourritures. A cet instant, je fait preuve de beaucoup de confiance envers cette inconnue et j'espère qu'elle ne me poignardera pas dans le dos. Mais j'ai un bon pré sentiment en ce qui la concerne. Elle est terrifiée, et je ne la croit pas dangereuse dans l'immédiat.

"- Je peux t'aider. Sincèrement. Et puis si j'était vraiment un pillard avec un groupe, tu crois vraiment que je ferrai tout ce cinéma, alors que tu es visiblement morte de peur, et que tu n'a qu'un petit couteau. Libre à toi de me croire ou non. Moi, je pense que je peux te faire confiance."
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Re: Un coup de main, peut-être ?

Lun 4 Avr 2016 - 21:45

Je me demande encore pourquoi est-ce que je m'obstine à rester aimable alors que je vois bien que la plupart des gens encore vivants s'en moquent éperduement. J'ai pourtant été polie et ferme, il pourrait au moins en tenir compte ! Mais il ne bouge pas, n'amorce même pas un mouvement pour prévenir ses petits camarades. Brusquement, alors que ça ne m'était jamais arrivé auparavant, je me mis à regretter d'avoir vécu le style de vie que j'avais choisis : ah, toutes ces satisfactions immédiates, ce sport uniquement fait pour ne pas trop déborder de mes pantalons, ces heures passées à rester assisse ! J'aurai dû faire comme tous ces athlètes du dimanche, m'arracher les poumons à courir sans aucun but tous les jours à heure fixe ! Mais non, il avait fallu que je sois paresseuse... Rah, ce que je peux être bête !

Je continuais mes râleries intérieurement, persuadée de devoir affronter cet homme et ses comparses pour me tirer de là. Bien sûr qu'ils n'allaient pas lâcher une proie maintenant qu'ils l'avaient ferrée ! Il recommença avec son baratin et j'allais lui rire au nez  lorsque subitement, il avoua voir des fantômes. Très bien, donc j'avais vu juste sur sa santé mentale. Parfait. Pour une fois, je me serais vraiment très bien passée d'avoir raison. S'il y a bien une chose dont je suis convaincue maintenant, c'est qu'il est bel et bien fou. Je l'observais déposer son arme à terre et me l'envoyer avant de se reculer et de carrément me tourner le dos. Et bien, si je n'étais pas aussi honnête... Je suis agréablement surprise par ce retournement de situation.

Je me baissais lentement pour récupérer son gigantesque couteau après avoir rengainé le mien, qui me faisait subitement honte. Je serais presque tentée de garder le sien, mais étant foncièrement bonne et aimable, je vais lui rendre. On ne peut pas survivre sans arme désormais, ce serait le condamner. Ou pas ? On peut aussi très bien se débrouiller pour ne pas croiser les choses... Non, les armes au final, c'est vraiment utile lorsqu'on croise d'autres êtres vivants. Ironique.

En attendant, il a l'air d'être vraiment confiant, même si tout a l'air de jouer contre lui désormais. Il est seul, désarmé, dans un endroit clos... On peut dire qu'il n'a peur de rien. J'en restais ébahie. Je n'en avais pas croisé souvent des comme ça... J'imagine que je peux bien relacher légèrement ma garde. Je toussotais un peu pour masquer mon hésitation en début de phrase, jouant mon rôle habituel de petit roquet plus bruyant que dangereux : « Très bien, Crocodile Dundee. Je veux bien te croire. » Tout en parlant, je m'étais rapprochée de lui et lui mis la pointe de sa machette entre les omoplates pour donner plus de poids à mes paroles. « Mais un geste de travers, et je te promets que je te la jouerai façon Brutus. Silencieusement et dans le dos. Tu peux te retourner. »

Je lui rendis son dû et croisais les bras, essayant de paraître plus imposante que je ne l'étais réellement. J'avais l'habitude de ce petit jeu, mais je ne pensais pas avoir besoin de m'y remettre durant cette fin du monde. Je le dévisageais un long moment silencieusement avant de finir par lui tendre la main tout en me présentant séchement : « Je m'appelle Breann Yates. Tu as un nom, ou je peux continuer à t'appeler Crocodile Dundee ? »
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Re: Un coup de main, peut-être ?

Dim 10 Avr 2016 - 15:40

Ah non mais je vous jure ... Moi et mes idées à la mort-moi-le-nœud ... Tourner le dos à une jeune fille terrorisée, c'est tout ce que tu as trouvé pour gagner sa confiance ? On faisait pas comme ça avant. On discutait autour d'une bière en se racontant nos vies et nos déboires. C'était déjà pas facile dans le temps de gagner la confiance des gens, mais de nos jours c'est encore pire.

Ma respiration s'affole alors que je tourne le dos à un danger, faible certes, mais une menace tout de même, si mon coup de poker ne fonctionne pas. Enfin coup de poker. J'ai juste dit la vérité au final aussi dingue qu'elle puisse être. On y revient toujours, mais avant dire la vérité n'était quasiment jamais une bonne chose. Les gens te jugeais et te rejetais parfois parce que tu as osé dire ce que tu pensais sincèrement. Alors que maintenant la vérité peu aussi bien te tuer que te sauver la vie.

Cela étant je ne pense pas cette jeune fille crédule au point de me faire confiance juste parce que lui ai avoué voir des fantômes et déposer mon arme à ses pieds. Mais qui ne tente rien n'a rien.

J'entend alors qu'elle ramasse ma machette et se dirige lentement vers moi. Mon sang ne fait qu'un tour de peur qu'elle me plante par derrière, mais je m'efforce de garder mon calme et de résister à la tentation de me retourner pour l'immobiliser. Aller Ray respire. Il y a forcement encore des gens bien en ce bas monde. C'est forcé.

La lame de ma machette fait pression entre mes omoplates et un frisson de terreur me parcourt alors le corps tout entier. Je me raidis l'espace d'un instant, sentant une perle de sueur couler sur mon front. Si ça doit finir maintenant j’espère qu'elle fera vite. Je ferme les yeux et expire un grand coup.

Crocodile Dundee ? Euh ... Elle me tue pas ? La vache j'ai failli me faire dessus. Soit un homme Ray et fait face à cette nouvelle configuration d’événements. Le point positif, hormis que je sois en vie, c'est qu'elle semble moins se méfier de moi, et c'était l'objectif. Maintenant il va s'agir de tenir parole et de l'aider un peu. Je reprend ma machette qu'elle me tend et la garde en main. Lui adressant un franc sourire de satisfaction je dresse ma main libre poing fermé et remue le poignet pour l'inciter à taper.

"- On me l'avait jamais fait ce surnom. Tu peux m'appeler comme tu le souhaites. Mais sinon mon nom c'est Rayleigh Karson. Ou juste Ray."

Je marque une petite pose voir si elle répond à mon signe amical. J'ai le cœur qui bat encore très vite, tandis que je me remet de ce moment de tension assez violent.

"- Voilà ce que je propose. On fouille l'endroit plus en profondeur et je te dépose dans la quartier voisin ou tu sera en sécurité pour la nuit. Je doute que tu veuilles passer plus de temps que nécessaire avec un taré dans mon genre mais je t'aiderai autant de temps que tu aura besoin."

Je me retourne alors une nouvelle fois pour jeter un coup d’œil dans le magasin et commence à fouiller, tout en étant le plus discret possible, regardant régulièrement par dessus mon épaule pour veiller sur cette ravissante jeune femme et sur la présence de potentiels zonards.

Les minutes passent, et je commence à penser que si je m'attache à elle on restera ensemble et que si c'est la cas je la perdrai tôt ou tard et je m'y refuse. Mais au fond ... Il serrai peut être temps de se poser un peu. Je soupire un grand coup et jette une boite de conserve vide que je tenais à la main. Elle a fait plus de bruit que je ne croyais et je me fige pour entendre si un zonard approche ou non.
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Re: Un coup de main, peut-être ?

Jeu 14 Avr 2016 - 19:37

Bon, la catastrophe a été évitée - ou au moins retardée -  je vais pouvoir recommencer à respirer normalement. Je ne peux m'empêcher de ôter que dans d'autres circonstances, j'aurai très certainement eu un léger faible pour cet homme, qui s'avère être très mignon lorsqu'il sourit. Hum, dommage. Enfin, ça ne sert à rien de se faire des idées, dans le contexte actuel j'ai bien d'autres choses à penser qu'une petite attirance. Et il faut aussi prendre en compte le fait qu'il ait une araignée au plafond. Son sourire est contagieux, mais je pince les lèvres un peu plus fort, refusant d'abandonner ma prudence trop vite. J'ignore superbement son poing levé en ramenant ma main contre moi, lui en voulant toujours pour la frousse qu'il m'a fait vivre. Vous savez ce que ça fait d'avoir subitement l'impression d'être un lapin encerclé par trois adversaires plus grands, forts et rapides que vous ? J'ai eu la sensation de vivre ma dernière heure !

Enfin, lui a dû aussi avoir la trouille de sa vie en sentant la pointe du couteau dans son dos. Bon. Je lui en veux encore, même si avoir sa machette dans ma main m'a légèrement réconciliée avec. « On n'est pas amis, Karson. » précisais-je pour la forme. Quand même, quel risque il a pris... Quelqu'un de moins compatissant que moi aurait profité de cette situation pour s'épargner tout futur problème. Il n'a pas peur de jouer avec sa vie on dirait. Ou alors, je ne fais vraiment pas peur et personne ne prend mes menaces au sérieux. Je préfère ne pas connaître la bonne réponse.

Il me fait alors une proposition très intéressante pour moi, qui commence à en avoir franchement assez d'avoir toujours à marcher des kilomètres pour parcourir des distances qui auparavant ne prenait que dix minutes. Je pèse rapidement le pour et le contre, puis décide de profiter de l'offre. S'il tente quoi que ce soit, je saurai me défendre... Et je peux toujours sauter de son véhicule, dans le pire des cas. Enfin, j'espère... A situations désespérées, mesures désespérées. « Pas franchement, c'est vrai. Si tu as subitement envie de tuer la première chose à ta portée, j'aimerais ne pas être en première ligne, je pense que c'est compréhensible, pas vrai ? Mais tant que tu gardes la tête froide... Je ne dis pas non à ce petit coup de pouce. » J'hésitais un instant avant d'ajouter un peu trop timidement à mon goût. « Merci beaucoup. » Que voulez-vous, mes parents ont trop bien fait leur travail.

Nous nous partageons donc les lieux, fouillant chacun dans son coin pour dénicher deux ou trois petites merveilles utiles. Je pouvais sentir de temps à autre son regard peser sur moi, ce qui m’inquiétais un peu. Méfiante, j'allais me dissimuler dans les rayonnages, me rendant ainsi plutôt difficile à observer. Ayant ainsi l'illusion d'être à l'abri, je me pris à rêvasser à propos des fantômes qu'il pouvait voir : étaient-ce des amis d'avant ? Des gens d'un groupe qu'il aurait perdu ? Des membres de sa famille ? Est-ce que c'était sa façon de gérer la solitude ? Bavarde comme je suis, je commence déjà à me parler à voix haute, et si c'était la prochaine étape ? Ah, on aurait l'air malins, deux fous à parler avec son propre petit groupe de fantômes... ça donnerait un tableau intéressant. Je me demande si nous pourrions les voir interagir... Allez, d'ici à ce que je souhaite devenir folle également, il n'y a qu'un pas que je me refuse à franchir.

Je secouais la tête à cette idée et me concentrais sur les rayonnages. Je fus chanceuse, je trouvais deux boites de conserve de viande et une bouteille d'eau miraculée, ainsi qu'une barre de chocolat. Une récolte miracle ! J'espère que Dundee s'en sort aussi de son côté... Je sortis de ma cachette pour voir ce qu'il fabriquait et brusquement, je perdis toute envie de m'intéresser à lui. Il le fait exprès ou il complètement stupide ?! Je déboulais comme une furie vers lui et attrapais à pleines mains son blouson, le secouant un peu, lui marmonnant à voix basse furieusement : « Avoue que ton but c'est de tous nous faire tuer en fait ! Tu veux pas non plus hurler tant que t'y es ? On ne sait jamais, si un copain n'a pas entendu ! Je te jure que s'il y a une seule chose qui ramène sa tronche pourrie ici, je te- » je me tus subitement, entendant déjà les râlements caractéristiques des choses.

Je lançais un regard furibond à la grande andouille, baissant calmement encore d'un ton : « Si on meurt, je te tue. » Enfin, je te mange, plutôt, puisqu'on a l'air de revenir à cette pseudo-vie peu importe la façon de mourir. Je le lâchais brusquement et fis volte-face, prête à quitter tout de suite les lieux par la porte de secours, me moquant éperdument qu'il me suive ou non. On entend déjà les coups des choses contre l'autre entrée... Je me glisse dehors, parvient à attraper une échelle menant au haut de l'immeuble auquel appartient la petite boutique, et me hisse dessus tant bien que mal. Je suis ridicule. Mais je préfère être ridicule et vivante que l'autre combinaison.

Une fois en hauteur, je m'intéresse au sort de Dundee. « Tout va bien en bas ? Tu devrais peut-être accélérer le mouvement, y'a les copains qui rappliquent, et pas avec la bière. »
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