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The eyes of the Tiger

Sam 19 Mar 2016 - 16:06

Les armes et moi, c'est comme le shopping et moi. En ce moment, nous cohabitons ensemble par nécessité. J'avais récupéré au stade l'arme d'un militaire que je me trimballe quand je dois sortir, mais j'avoue ne pas être très à l'aise avec. Pourtant je sais tirer, mais ce n''est pas vraiment dans le sens attendu. Breeeeef.

Jusqu'à maintenant, j'ai surtout eu recours à cette arme durant notre fuite de notre petit club de vacances. On va appeler ça comme ça hein. C'est nettement mieux que «boucherie» ou «cercueil». Toutefois, cela n'avait pas été d'une grande réussite. Les morts marchants... qui marchent... enfin bref, vous avez compris, nos chers morts qui veulent nous bouffer tout cru (en même temps, ils ne doivent pas savoir utiliser un microsondes),  devaient limite plonger sur la trajectoire de mes balles pour se les prendre. Ce n'était pas une grande réussite mais au moins je tirais dans leur direction ! C'est déjà bien, non ?

Heureusement pour Eleonore (oui vous savez, ma petite sœur) et moi, au cours de la chute de notre colonie de vacances, nous avons croisés la route d'Alan Karlson qui a notamment porté secours à ma sœurette. Il me donnait l'impression d'un grand ours. Ne me demandez pas pourquoi. Sans doute que cela est dû à sa carrure, son regard sûr de lui et la gentillesse dont il pouvait faire preuve. C'est d'ailleurs lui que je suis en train d'attendre dans la neige. J'ai enfilé un gros blouson pour ne pas mourir d'hypothermie, vous conviendrez que ce serait quand même pas mal ballot. Et j'ai assuré le coup avec des gants noirs, pour l'instant invisible puisque je me tenais les mains dans les poches.

En plus d'avoir aidé ma sœur quand elle était en mauvaise posture, Alan a accepté de me venir en aide lorsque j'ai évoqué avec lui mon adresse légendaire avec une arme à feu. Non parce que à part cette fois à CenturyField, mes seules expériences se limitent au tir aux canards dans les fêtes foraines. Ce n'est pas la peine que je vous explique que ce n'est pas vraimeeeent la même chose. Mais Alan semblait convaincu de pouvoir m'aider à corriger ce problème. Je n'allais pas cracher sur l'occasion. Les morts qui avaient peu à peu prit la possession de la planète n'étaient pas vraiment très amicaux. Il est donc impératif pour moi de savoir utiliser une arme à feu. Il faut aussi que je mette la main sur un coteau, une machette, une épée, voire même un bazooka. Bon, un bazooka n'est pas vraiment une arme blanche, mais je le peindrais en blanc, comme ça ni vu ni connu !

Alors que j'attends l'arrivée d'Alan, je me demande comment ce dernier envisage la séance. Déjà, je n'ai aucune idée des conseils qu'il peut être amené à me donner. D'accord, c'est peut être pour ça que j'ai besoin d'aide aussi, mais chut. A part les choses que j'ai vu dans des films, slash séries, ou lu dans des livres, je ne sais pas à quoi m'attendre. Je suis également curieux de voir comment il compte s'y prendre. Ce n'est pas comme si les munitions poussaient sur les arbres et le camp en manquait cruellement depuis cette mésaventure au stade. Par mésaventure, comprenez gros bordel qui est bien parti en vrille.

Des bruits de pas dans la neige, de légers craquements, me sortent de mes pensées. Je me retourne pour voir la silhouette imposante que je connais bien. Un sourire se dessine sur mes lèvres, et je lance quelques mots (plutôt deux) plein d'enthousiasme à l'égard d'Alan accompagné d'un geste de la main.

- Hey Alan !
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Re: The eyes of the Tiger

Lun 21 Mar 2016 - 20:00



❝The eyes of the tiger❞
Aaron & Alan

    Voilà maintenant près de deux mois que nous étions arrivés au chalet, deux mois que nous avions été forcés de quitter le stade pour ne pas devenir nous-même des Coyotes. Malgré les blessures, surtout psychologiques, encore trop fraîches pour reprendre une vie totalement normale, nous avions tous peu à peu pris nos marques dans ce nouvel endroit qui s'était avéré être exactement ce qu'il nous fallait ; assez grand pour nous tous, et il dégageait ce quelque chose qui faisait qu'on s'y sentait bien. Je commençais presque à appréhender le fait que nous allions le quitter, Christy, Sven et moi, mais je savais aussi que nous ne pourrions pas nous établir définitivement quelque part sans James et qu'il nous fallait faire tout notre possible pour l'emmener ici, dans ce qu'on pouvait presque appeler notre ''chez-nous''. Le retour de Rose avait également apaisé mon esprit et mon cœur, et j'avais soudain eut l'envie de me rendre utile. Certes, je me rendais déjà utile en prenant des tours de garde, déblayant l'allée et toutes sortes de petites tâches quotidiennes, mais là j'avais prise une décision de mon plein gré et c'était relativement différent du reste.

    J'avais déjà aidé ma femme et mon fils à se défendre un peu au corps à corps peu de temps après notre arrivée ici, mais je n'avais pas encore prit la responsabilité d'aider quelqu'un d'autre, surtout pas concernant le maniement d'une arme à feu. Il semblait cependant qu'Aaron était désireux d'en apprendre plus, surtout pour défendre sa sœur j'imagine. Nous n'avions pas vraiment prit le temps de discuter avant la prise du stade, et ce n'est qu'après ce drame que nous avons eut cette prise de conscience de ne pas être seuls dans l'apocalypse, nous étions entourés de dizaines de personnes et seule l'entraide nous aiderait à nous en sortir. Ici, j'avais eu l'occasion de passer un peu de temps avec l'architecte qui m'avait à plusieurs reprises parlé de son incapacité à savoir se servir d'une arme à feu avec un petit air à la fois attristé et agacé qu'il avait pourtant tenté de cacher.

    Je m'étais donc proposé la veille de l'aider avec tout ça, je n'étais peut-être pas un expert en la matière mais mes parties de chasse avant l'épidémie, et la manière dont je m'en étais sorti face aux Coyotes jusqu'à présent avaient semble-t-il suffit au jeune homme pour accepter ma proposition. J'avais donc passé la soirée à réfléchir à la manière dont j'allais m'y prendre ; les munitions commençaient à manquer et ç'aurait été réellement inconscient de prendre de vraies balles pour cet exercice. Je me rappelais alors de ce pistolet d'airsoft avec des balles factices que Sven avait trouvé quelques semaines plus tôt dans une boutique du coin ; le tout semblait relativement ancien mais ferait certainement l'affaire, et de toute façon, ce n'était pas très utile face aux morts alors pourquoi ne pas les prendre ?

    J'avais fourré dans mon sac à dos le pistolet que Christina avait gardé depuis qu'un des militaires lui avait donné au stade, il n'était évidemment pas chargé bien, ainsi que le matériel trouvé par mon fils et des cibles dessinées sur des feuilles en papier. Ma hache toujours glissée dans la sangle du sac, j'avais enfilé le tout sur une grosse doudoune grise, mettant de vieille mitaines pour ne pas me refroidir trop les mains, puis j'étais sortis de la chambre afin de rejoindre Aaron au point de rendez-vous. Il attendait à quelques mètres de l'entrée du chalet, admirant je ne sais quoi au loin. Enfilant mes boots -la masse de neige ayant déjà fondu depuis la dernière fois, il ne servait plus à grand chose de mettre les raquettes- je l'avais rapidement rejoint, accueillis par son air enthousiaste.

« Bonjour Aaron ! Alors, prêt ? »

    Un léger sourire sur le visage, j'avais donné une petite tape amicale sur son épaule. J'espérais ne pas le décevoir, et surtout qu'il n'arrive rien, mais nous ne pouvions pas rester devant le bâtiment, il y avait bien trop d'activité pour s'entraîner ici. Faisant un signe du menton vers les bois, je lui annonçais la suite du programme.

« On va aller dans les bois, y a un coin assez dégagé plus loin, ça sera parfait. »

    Il nous faudrait pour cela marcher une vingtaine de minute mais nous avions tout le temps du monde devant nous. De plus, avec la neige qui avait fondue, les Coyotes arrivaient un peu plus facilement jusqu'au chalet -pour ceux qui n'étaient pas encore gelés- et il serait plus prudent de se rendre dans un endroit dégagé qui nous permettrait de ne pas nous laisser surprendre par l'un d'entre eux. J'avais prévu évidemment de fixer les cibles en papier sur les arbres, mais si un cadavre se présentait, ça n'en serait que plus bénéfique pour le jeune homme ; triste à dire évidemment, mais il apprendrait beaucoup plus vite que sur des cibles fixes, c'était pour cette raison que j'avais emporté cinq balles réelles avec moi, juste au cas où.


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Re: The eyes of the Tiger

Mer 23 Mar 2016 - 19:32

- Toujours !

Je suis toujours prêt. Que ce soit pour aider les autres, courir, fuir, manger, boire, dormir... Ouais, je vais peut être arrêter cette liste maintenant avant de devoir faire une nouvelle d'une centaine de pages. Au moins. Le temps d'arriver à bout de mes idées. Tout ça pour dire, que je suis prêt à passer à l'action ! Je suis bien décidé à devenir tel Rambo, John Mcclane ou Jack Bauer ! Voire les trois réunis. En gros un sacré tireur qui pouvait s'en sortir tout seul en cassant les bouches des méchants. Je me débrouille déjà pas mal avec mes cours de Krav Maga, il me manquait la partie franc tireur. J'espère qu'Alan m'aidera suffisamment pour que je puisse me protéger et protéger les autres. Mais déjà, m'assurer de ne pas être une calamité sur pattes avec un flingue et trouer les fesses des membres du chalet. Ce serait sans doute le thème de la séance du jour ! D'ailleurs, je décide d'en faire la blague au Suédois d'origine.

- J'espère que toi tu es prêt à esquiver mes balles tel Neo dans Matrix.


Un sourire s'inscrit sur mes lèvres à l'attention d'Alan, fier de ma référence. Et oui, aujourd'hui, c'est référence de films et séries à tout va ! Et si ça ne plaît pas à quelqu'un, vous connaissez la sortie. L'ancien professeur me donne une petite tape à l'épaule. C'est qui l'a de la force le gaillard ! Heureusement que je suis bien ancré sur mes appuis. C'est tout à fait amical comme geste, et cela ne me dérange absolument pas. Bien au contraire, puisque j'apprécie grandement Alan. Ce dernier m'explique la suite du programme que j'écoute avec attention. Une petite ballade dans les bois.

Toute de suite, la chanson « prenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas [...]» me vient en tête. GENIAL. Je vais l'avoir pendant un moment à l'esprit celle-là. C'est chiant au possible d'avoir une musique qui vous traîne dans la tête, à absorber toutes vos pensées. Allez, dégage, oust, du balais. En tout cas, je ne suis pas convaincu qu'il n'y ait pas de loup dans le secteur. Malheureusement, il n'y aura peut être pas que ça. Une forme de loup risquerait de se balader dans la foret. Enfin, plutôt des charognards, telles des hyènes. Nos chers mangeurs d'hommes sur pattes et sans cervelles.

Honnêtement, j'espère ne pas en croiser. D'un autre côté, la personne qui dit qu'elle espère en croiser n'est pas vraiment saine d'esprit si vous voulez mon avis. Il faudrait être sacrément frappé du ciboulot pour ça... Au cas où, j'ai un minimum de défense sur moi grâce au Five Seven rangé dans mon holster à ma cuisse. Je ne suis pas confiant dans son utilisation, mais au moins il était chargé et il pourrait s'avérer utile dans le cas nous ferions une mauvaise rencontre.

Avec Alan à mes côtes, nous nous enfonçons donc dans les bois. Il n'y avait pas beaucoup de bruits en tout cas. Nos pas ainsi que nous respirations sont les choses qui font le plus de bruit actuellement. Je reste vigilent et sur mes gardes (oui, c'est un peu redondant, soit) alors que nous progressons. Je m'adresse à mon camarade.

- Alors prof, c'est quoi le programme du cours d'aujourd'hui ?

Oui, prof. Ça lui va bien. J'aime bien l'appeler comme ça. C'est un peu comme le fameux « doc » dans Retour vers le futur. Sauf que comme il était anciennement professeur...
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Re: The eyes of the Tiger

Dim 27 Mar 2016 - 22:42



❝The eyes of the tiger❞
Aaron & Alan

    Aaron semblait en effet de bonne humeur et plus détendu que moi. J'espérais que ce que j'avais prévu lui conviendrait et surtout l'aiderait à s'améliorer, bien que le matériel à notre disposition n'était pas le plus adéquat mais il fallait faire avec les moyens du bord et je n'avais pas trouvé mieux. Le tout pesait un peu dans mon sac et j'étais soulagé de faire cet entraînement maintenant que la neige avait un peu fondu, ça nous faciliterait grandement la tache tout en nous donnant un aspect sécurisant puisque ça ralentirait tout de même les Coyotes. La première remarque de l'architecte m'arracha un sourire et je lui répondit en fronçant les sourcils malgré que mes yeux restaient rieurs.

« Ne me sous-estime pas, je suis préparé à tout. Et dans le cas contraire, prépare toi à avoir ma femme sur le dos ! »

    J'avais ponctué ma phrase d'un clin d’œil en me mettant en route d'une allure lente mais pas traînante. Bon, il était évident que j'avais bien l'intention de rentrer au chalet en entier et que je n'avais en vu de cette sortie pas prévu le gilet par balle sous ma doudoune, mais j'avais confiance en Aaron ; il n'avait tué aucun d'entre nous au stade alors que nous courrions tous dans tous les sens, alors il n'y avait pas de raison qu'il arrive quelque chose aujourd'hui. De toute façon, comme disait l'expression, on ne fait pas d'omelette sans casser d’œufs, alors il fallait forcément prendre les risques adéquat pour que le jeune homme progresse comme il le devait.

    Je lançais des regards distraits à travers les arbres, profitant de cette balade que nous n'avions pas le choix de faire pour arriver à destination. J'aimais cet endroit, ce qu'il dégageait, la grandeur de cette nature qui nous entourait. J'avais parfois l'impression d'être rentré à la maison, d'avoir retrouvé une partie de mon beau pays natal qui me manquait énormément ; rien que pour ce sentiment de plénitude que me procurait cet environnement, je ne regrettais aucunement d'avoir eut à quitter le stade. Si on omettait les détails qui nous ont forcé à prendre nos jambes à nos cous sans demander nos restes. Aaron me tira de mes songes en prenant la paroles et je me rendis compte que je n'avais même pas prit la peine de lui expliquer ce que j'avais en tête.

« D'ici quinze minutes on devrait arriver à un endroit un peu plus dégagé, presque une petite clairière. Ça nous donnera la visibilité suffisante pour surveiller les alentours et on pourra prendre les arbres pour cible. »

    Je marquais une pause, resserrant une des bretelles dans mon sac pour qu'il soit équilibré. Un bruit non loin me fit m'arrêter un instant et je passais machinalement mon bras devant Aaron lui faisant signe d'attendre. Les sourcils froncés je tendais l'oreille, alerte au moindre bruit, mais aucun autre ne vint ; quoi que des pas feutrés dans la neige auraient été impossibles à entendre. Je me remis en route sans baisser ma garde et poursuivis.

« Sven a trouvé du matériel de softball il y a peu, je me disais que ça ferait un semblant de réalité puisqu'il vaut mieux garder nos vraies balles en cas de besoin. Je reportais mon attention sur l'ancien architecte. Ça te va j'espère ? J'ai fais des cibles sur papier. »

    Je faillis dire qu'avec un peu de chance nous allions peut-être croiser un Coyote ce qui permettrait de mettre les aptitude du jeune homme en pratique, mais je n'étais pas sûr de réellement pouvoir appeler cela une ''chance''.


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Re: The eyes of the Tiger

Ven 1 Avr 2016 - 12:29

Avoir sa femme sur le dos. Ouais, l'argumentaire se tenait. Il vaut mieux éviter. Je n'ai pas envie d'avoir une femme en colère sur le dos parce que j'aurai malencontreusement par accident troué son cher et tendre mari. En plus d'avoir à expliquer ce moment gênant où j'aurais tiré sur la personne qui s'est portée volontaire pour m'apprendre. C'est mieux d'éviter en effet. Je vais faire de gros efforts, promis. Je n'ai pas envie de Christina qui me court après avec un lance-roquettes et une tronçonneuse.

Revenons donc au plan. Il est facile. Trouver la clairière. Tirer sur les arbres. Ne pas tirer sur Alan. Ne pas se faire manger. Rentrer en un seul et unique morceau. Je ne vois aucune raison pour que ça tourne mal. Et cette fois, je ne suis même pas ironique ! Le prof a l'air de savoir d'avoir bien réfléchit à la question. Il a trouvé le lieu déjà, qui nous permettrait en plus d'avoir une vue dégagée. Les rôdeurs ne sont pas très rapides, en faisant attention nous pourrions facilement les voir arriver. Sauf s'ils ont appris à se camoufler entre temps. De plus, bien que la neige commence à fondre doucement, cette dernière les ralentit d'autant plus. Au pire, nous aurions un bon mot d'ordre : « courage, fuyons ! ». Il ne reste plus qu'à trouver ce petit coin de paradis pour notre entraînement.

J'avance aux côtés d'Alan en jetant des coups d’œil à droite et à gauche. Derrière aussi. Et bien sûr devant, que je ne me casse pas totalement la figure. Il ne faut pas déconner non plus. Je n'ai pas envie de rentrer au chalet avec une jambe cassée et les questions du genre « comment tu t'es fait ça ? » - « oh bah une branche sauvage est apparue et pouf, big boum bada boum ». Bonjour l'affiche. Donc, rester vigilent et regarder où je mets les pieds.

Le bras du prof vient se placer devant moi, m’intiment de m'arrêter. Je pille nette sur place, pour ne pas percuter la barrière créée par Alan. Je garde le silence, mes yeux parcourant le décor alentour. Il a dû entendre quelque chose, et je dois avouer que je ne suis pas particulièrement rassuré. Bien qu'au moins je ne suis pas tout seul, ce qui est déjà un très bon point en soit.

Quelques secondes s'écoulent avant de reprendre notre marche. Rien n'était pas signaler visiblement. En tout cas, je n'avais rien vu lors de notre arrêt. Alan n'avait rien trouvé de plus puisque que nous étions d'ores et déjà repartis.

J'écoute avec attention la suite du discours de mon futur formateur. Du matériel de softball ? Soit, pourquoi pas.

- Le recul sera suffisant à ton avis ?

A vrai dire, je n'en suis pas convaincu. Ce n'est pas de vraies balles, alors quant à savoir si cela va produire le même effet... Au moins, j'apprendrai à viser correctement. Si ma technique est mauvaise avec des armes factices, il n'y a aucune raison pour qu'elle soit meilleure avec une vraie arme entre les mains. Alan a raison, les balles ne poussent pas sur les arbres. Nous ne pouvons donc pas nous permettre de gaspiller des balles de la sorte. Je hausse des épaules.

- Il faudra bien que ça fasse l'affaire de toute façon. Donc oui, ça me va !

Mon visage se recouvre à nouveau d'un sourire. Bien sûr que ça ferait l'affaire. Je suis convaincu de pouvoir apprendre beaucoup avec le prof. Les armes trouvées par Sven feront l'affaire de toute façon. Et en plus, Alan est assez gentil pour passer du temps à m'apprendre, je ne vais pas faire ma fine bouche en plus !

Après quelques minutes supplémentaires de marche, et une fois la vingtaine de minutes de passées, nous arrivons dans une clairière assez dégagée, comme celle évoquée par Alan. Je me tourne vers lui.

- Eh bien, je suppose que nous sommes arrivés.

Mes yeux parcourent le décor aux alentours, à la recherche du moindre danger.
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Re: The eyes of the Tiger

Dim 3 Avr 2016 - 19:30



❝The eyes of the tiger❞
Aaron & Alan

    Faisant toujours attention aux endroits où je mettais les pieds, j'écoutais l'argument d'Aaron qui était loin d'être idiot, je m'étais moi-même posé la question du potentiel recul des armes de softball mais je n'avais malheureusement pas grand chose d'autre sous la main qui tenait autant la route. J'avais réfléchis à la question avant de partir, y avait-il une autre solution ? Utiliser nos armes pour un simple entraînement n'était pas envisageable, mais n'avions pas eut à utiliser beaucoup de balles depuis que nous nous étions établis dans le chalet et j'avais supposé que nous ne serions pas à quelques balles près. Haussant les épaule, je répondis à l'architecte.

« Le recul devrait être un peu moindre en effet, mais ça sera déjà une basse suffisante pour mieux viser, et en fin de journée on pourra toujours mettre deux ou trois balles dans le chargeur de ton arme pour que tu puisses voir ce que ça donne vraiment. »

    Le principale était qu'il s'entraîne à viser, mais il lui faudrait également se familiariser avec son arme ; le poids différait en fonction du modèle et c'était un détail qui pouvait s'avérer important. Le point final serait donc qu'il s'en sorte avec une vraie arme, je ne savais pas si une journée serait suffisante mais je ne voyais pas d'inconvénient à revenir s'il en ressentait le besoin ou l'envie. Fronçant un peu les sourcils dans un air de réflexion, je me demandais si nous allions avoir la visite d'un Coyote au cours de la journée ; même s'il y avait encore beaucoup de neige, certains avaient déjà réussit à se dégager et peut-être à arriver jusqu'ici. Quoi qu'il en soit, que nous en croisions ou non, je pourrais toujours proposer à Aaron de participer à une sortie de chasse pour s'entraîner encore ; les morts et le gibier ce n'était pas pareil, mais l'un comme l'autre nous assurait une certaine survie.

    Quelques minutes encore et nous y étions. L'endroit n'avait pas beaucoup changé depuis que j'y étais venu avec Sven et Christy, si ce n'est que cette fois-ci il n'y avait pas de blizzard qui menaçait de nous enterrer vivants et qu'on voyait enfin une partie des troncs des arbres. Ce dernier point m'arrangeais grandement puisqu'il fallait que j'y accroche mes cibles ; si le papier se déformait avec l'eau ça ne serait pas d'une grand utilité. J'avais hoché la tête à l'affirmation du brun, souriant légèrement.

« On y est oui. Il y a quelques semaines on s'est fait surprendre par le blizzard, j'ai presque cru qu'on ne retrouverait jamais notre chemin jusqu'au chalet. »

    Je ne savais pas si ce détail allait le rassurer ou l'inquiéter, mais j'étais certain qu'après cette aventure, je serais apte à retrouver notre chez-nous même les yeux fermés, parce-que c'était un peu comme ça que j'avais avancé dans toute cette neige qui m'avait masqué le visage. Déposant mon sac contre un arbre tout en gardant une oreille attentive aux alentours, je calais ma hache dans une sangle de ma combinaison, juste au cas, et, après avoir ôté mes gants, en sorti les cibles en papier, quelques petits clous que je pris entre les dents, et un marteau. Je m'apprêtais à demander à Aaron de sortir le matériel de softball de mon sac mais je me rendis vite à l'évidence que si je faisais cela, je serais bon pour chercher les clous dans la neige ; lui jetant un regard, je fis un signe du menton vers mon sac en mimant une arme, les cibles dans une main le marteau dans l'autre.

    Grâce à l'humidité, l'écorce qui entourait les troncs n'était pas très dure et les clous s'y engouffraient rapidement ; il ne suffisait que d'un léger coup de marteau qui n'était probablement pas assez fort pour rameuter des potentiels macchabées. Quoi que nous n'étions jamais assez prudent, certes, mais la suite de notre entreprise allait être plus bruyante alors nous n'étions pas à ça prêt. J'avais installé 7 cibles, quelques une sur les arbres tout proches où rien ne s'interposait entre, et d'autres un peu plus en arrière. Hochant la tête d'un air satisfait, je reposais dans le sac ce qu'il me restait et me tournais vers Aaron en me frottant les mains comme pour enlever de quelconques résidus de saleté inexistants.

« Bien. Prends déjà ton Five Seven et montres moi pour commencer comment tu le tiens. »

    Une telle arme se devait d'être manipulée comme le prolongement de son propre bras, comme si nous ne faisions qu'un avec elle et qu'elle tirait précisément où notre regard se posait. Je me sentis un peu étrange de penser cela, ça ne me serait même pas venu à l'idée avant tout ce bordel, du moins pas aussi précisément, mais les temps changeaient et nous n'avions d'autres choix que de nous y adapter ; les Dieux y veillaient de là haut, le moindre faux pas était susceptible de nous coûter la vie.


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Re: The eyes of the Tiger

Lun 25 Avr 2016 - 19:29

Dans un premier temps, je m’apprête à apprendre à viser. Ce n’est pas plus mal. Et surtout, c’est mieux que rien. Il est vrai que nous ne pouvions pas nous permettre d’utiliser de véritables pour l’entraînement. Le chalet était loin de rouler sur l’or – ou plutôt les douilles. Enfin, les douilles vides oui, les remplis beaucoup moins. Ce n’était pas le moment de gaspiller nos précieuses réserves.

Je m’arrête à la lisière de la foret pour observer la clairière. C’est en effet un bon endroit, comme l’avait souligné Alan à notre départ. Non seulement, nous pourrions voir l’arrivée d’un de nos amis les morts d’assez loin, mais en plus nous avions de l’espace pour nous exercer. Ce qui augmente les chances de mon compagnon de suivre à des tirs peu précis de ma part. De plus, je dois admettre que le décor est plutôt beau. Je frisonne tout de même légèrement à la remarque du grand brun. Cela n’a rien à voir avec le froid, mais plutôt l’idée de nous retrouver coincés en pleine tempête.

- Je n’ai pas regardé la météo avant de partir, j’espère qu’ils n’ont pas annoncé de tempête de neige…

Le temps a l’air d’être calme. Pour l’instant. Il n’y a de toute façon pas de raisons pour que cela ne perdure pas ainsi. La météo n’est pas la seule chose tranquille. En effet, les alentours semblent dénués de tout danger. Ce qui est plutôt rassurant. En même temps, qui trouverait le danger rassurant ? Sans doute des personnes bizarres que je ne comprendrais jamais. Ce n’est pas forcément pour me déplaire. Je ne suis pas quelqu’un de froussard, mais je ne vais pas non plus chercher à tout prix à me mettre en danger pour obtenir des frissons. Et puis dans la conjoncture actuelle – oui, vous savez, l’invasion de morts qui se relèvent pour vous bouffer un morceau de cerveau – c’est encore moins nécessaire. Bref tout ça pour dire… Bah je ne sais plus en fait. Ca ne doit pas être très important dans ce cas. Enfin, j’imagine… Sinon, je m’en rappellerais.

Je remarque qu’Alan me fait un signe en désignant son sac où étaient situées les armes. Un sourcil étonné apparait quelques instants sur mon visage. Il a perdu sa langue l’homme venu de l’autre côté de l’océan ? Oui, je vous l’accorde et le titre est un peu looooong. Comme le nombre de « O » dans ce long. Bref, je comprends vite qu’en fait le professeur ne peut pas parler, au risque de devoir chercher les clous dans la neige. Ce qui n’est pas quelque chose de folichon, au risque de se voir planter un clou dans la main.

- Tout de suite prof !

Le message reste assez clair : sortir notre attirail. Je me penche sur le sac pour venir sortir tout le matériel. Une fois en main, je tourne sur moi-même à la recherche d’un endroit où bosser les armes et les munitions factices. Je hausse des épaules avant de les déposer sur le sac. Je ne suis pas certain qu’elles apprécieraient d’être recouvertes de neige. Je regarde Alan terminer d’installer les cibles avant de revenir vers moi.

J’écoute mon instructeur qui me demande de commencer par lui montrer comment je tiens mon arme. Je glisse ma main à mon holster à la jambe pour venir récupérer mon arme. Je détache la sangle qui maintient le Five Seven avant de sortir l’objet de son étui.

Mes jambes s’ancrent au sol, dans la neige. J’essaye d’avoir le meilleur appui possible. Mon arme se tient au bout de mon bras droit alors que je glisse mon autre main sous le chargeur du pistolet, comme pour le maintenir. Je jette un œil à Alan histoire de savoir si je m’y prends correctement ou non, pour avoir un indice. Mais pour l’instant, il reste impassible. Je me porte mon attention devant, au loin. J’ai la tête penchée de quelques centimètres sur le flanc droit, le coude de mon bras droit plié légèrement. Je me sens bien ridicule à faire le zouave ainsi mais bon… A moins que le grand brun se décide à prendre des photos pour les montrer à tout le chalet, personne ne risque de me voir de la sorte. Et puis de toute façon, le ridicule ne tue pas… Sinon, cela ferait des années que je mangerais les pissenlits par la racine, comme disait l’autre.
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Re: The eyes of the Tiger

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