Vengeance Is Mine
Ven 13 Mai 2016 - 10:58
J’adorais la routine que je vivais au chalet. Ce n’était pas vraiment compliqué de vivre ici. Il fallait mettre la main à la pâte, écouter Gary et être respectueux avec les autres. C’était la ligne de conduite que j’adoptais depuis longtemps. Par moment, j’avais l’impression de courber l’échine face à la domination et ça ne me plaisait guère, mais en réalité, j’étais bien trop contente d’avoir un toit sur la tête et une communauté génial pour oser la rébellion. L’autorité, ça n’a jamais été mon fort, j’ai souvent préféré faire ce qui me plait et j’espérais bien qu’aujourd’hui serait pareille. Donc oui, y a de l’eau dans le gaz comme les vieux disent souvent.
Alors que je me suis levé, je me suis préparé comme à mon habitude et là. Il y en a qui est venu me voir pour me dire que j’avais une mission avec Daryl. Comme j’étais en train de manger à ce moment-là, j’ai failli m’étouffer. Une première réaction vraiment pas glorieuse… Ensuite, j’ai pensé à me défiler évidemment. Cependant, je n’ai pas trouvé d’excuse valable pour réellement le faire et comme Dante ça le fait bien marré, il n’avait pas l’intention de me couvrir sur ce coup-là. Certainement, une vengeance depuis le coup de ses cheveux. Il s’y est habitué, mais il veut toujours me faire payer avec Kassandra. L’esprit de contradiction, je suppose… Je me retrouve donc seule face à mon destin. Ce qui est certainement un peu exagéré, mais qu’importe, j’ai peur, je n’ai pas envie et je vais m’énerver tout rouge. Avec moi, l’expression dit vrai, je me retrouve vraiment avec une teinte rougeâtre assez dérangeante sur les joues.
Me voilà déjà en train de ruminer alors que c’est uniquement le début de la journée… Génial, je sens la journée de merde en train de me dire bonjour. La mission n’était pas extraordinaire, mais elle était utile, je le savais. Nous devions aller chercher du bois ce qui était vital pour pouvoir manger. Je savais d’avance que je serais dans un remake du petit chaperon rouge et que la couleur de ma veste ne m’aiderait pas à ne pas y penser. Est-ce que Daryl était là pour jouer le grand méchant loup ? Peut-être après tout, mais j’espère qu’il ne va pas essayer de me bouffer dès que j’aurais le dos tourné…
Enfin, j’avais enfin fini de me préparer et je descendis dans le hall du chalet. J’avais mon sac à dos avec moi et uniquement une dague. Nous ne devrions pas trop nous éloigner en théorie et je me voyais mal passer ma vie à me pencher pour ramasser mes flèches parce qu’elles tomberaient. Lors de ce genre de mission, mon carquois était bien trop encombrant. Il n’était pas encore arrivé alors j’attendais un instant, il n’arrivait pas, m’avait-il laissé un lapin ? J’avoue que ça m’aurait bien plus en y repensant, peut-être que j’étais simplement en avance. Je levais les yeux au ciel espérant qu’il ne viendrait pas, malheureusement lorsque je me mis à regarder devant moi à nouveau, il apparut au bout du couloir.
- Yeah génial !
J’avais murmuré pour moi-même sans aucune conviction. Franchement pourquoi lui ? On aurait pu choisir n’importe qui d’autre, mais non ! Il a fallu me mettre avec un des rares que je n’aime pas ici. Bon, je ne vais pas ruminer plus longtemps ça ne sert pas à grand-chose. Je le regarde un instant avant de me tourner vers la porte et sortir. De toute façon, ce n’est pas à l’intérieur du chalet que la mission pouvait être réalisée.
- J’n’ai pas envie d’être là et je suis sûre que toi non plus. Au moins, on est d’accord sur un truc.
J’avais prononcé cette phrase d’une voix assez sèche avant d’ouvrir la marche en direction des arbres autour du chalet. Nous devions ramasser le bois mort qu’on trouverait un peu partout. J’avais récupéré deux grands sacs qui avaient prouvé leur utilité plus d’une fois. J’en collais un dans les bras de Daryl sans plus de cérémonie.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Vengeance Is Mine
Ven 13 Mai 2016 - 21:47
Encore une journée qui démarrait fort. Daryl s’était levé tôt pour partir en toute tranquillité, mais à peine avait-il posé un orteil dans les couloirs du chalet que Arnold lui était tombé dessus, et sans déconner, il lui avait tenu la grappe toute l’aube. Le plombier avaient eu le malheur d’écouter une seule fois son blabla scientifique qui n’avait ni grand sens ni grand intérêt pour lui ; depuis, le cerveau sur pattes pensait à tort avoir trouvé une oreille attentive, qui faute de répondre ne l’envoyait pas bouler avec subtilité. Sauf que le Cooper n’était pas loin de le faire, et que lui ne prendrait certainement pas de gants.
Heureusement, c'est Abigail qui le tira de cette fâcheuse situation. Parce qu’il n’y avait presque plus de bois pour faire la cuisine. Ce qui était vraiment vraiment très alarmant, parce que telle et telle personne - aucun nom ne le marqua en particulier - devenaient exécrables s’ils n’avaient pas au moins leur maigre ration quotidienne.
Manifestement, elle n’avait pas encore eu affaire à Daryl quand on l’emmerdait un peu trop.
Mais le brun avait respiré un grand coup et s’était contenté pour réponse d’un sourire qui lui avait arraché les zygomatiques. Il devrait déjà être à une cinquantaine de bornes à l’est de Maple Grove ; au lieu de ça, il irait jouer les Petit Poucet dans les bois, à la différence qu’il ne ramasserait pas des cailloux mais des branches mortes. Pas moyen de dire non à la mère Walker.
Avec tout ça, il s’était dit qu’il avait largement fait le plein d’emmerde pour la journée. Sauf que pour tout gâteau, il y a une cerise ; celle-ci s’appellerait aujourd’hui Tamriel. Parce que Abigail n’avait pas mandaté une, mais deux personnes pour aller faire le plein de branchages, ce dont elle ne l’informa qu’à la dernière minute. Trop tard pour se défiler. La bonne femme n’était manifestement pas au courant de l’aversion qu’ils éprouvaient l’un envers l’autre.
C’est bien pour ça que Daryl évitait la brune autant que possible quand il était à la station de ski. Pour faute, cette dernière avait haussé un peu trop la voix sur Hope à son goût. Sa cadette pouvait être particulièrement emmerdante quand elle le voulait, mais en bon frère qu’il était, il n’était pas du genre à apprécier que quelqu’un lui parle de cette façon. L’incident datait du stade, mais le plombier se souvenait parfaitement bien de ce qui s’était passé, et son goût pour la provocation n’avait pas réellement arrangé les choses depuis.
Donc, quand il vit Tamriel et sa foulitude de tatouages débarquer, le visage du plombier était paré de son air le plus enthousiaste - ce qui est ironique, bien entendu -. Ce qu’elle lui adressa en guise de salutations le conforta dans sa position, même si, se connaissant, il n’aurait pas dit mieux.
Pour une fois qu’tu dis un truc censé, marmonna-t-il pour seule réponse.
Il lui emboîta le pas jusqu’à l’épaisse muraille de bois touffu qui enveloppait la station de ski, rattrapant de justesse le sac qu’elle lui colla dans les pattes. Toute en délicatesse cette nana là.
Hé, tu peux pas faire gaffe ?
Avisant l’objet et sa taille ridicule, il ajouta:
Ca sert à rien de sortir si c’est pour ramasser que ça.
Sous-entendu: je compte bien revenir avec plus de brindilles que toi - par principe, aussi puéril que cela soit -.
Il passa le sac sous son bras en pestant et tira un briquet de sa poche, dans laquelle il avait déjà pris une des deux-trois clopes qui y traînaient. Trouvées sur un cadavre hier ou avant-hier: comme quoi, ces choses sont pas juste bonnes à leur tirer dessus.
Il se fit un plaisir, bien entendu, de ne pas en proposer à Tamriel.
Et ouvre l’oeil, si tu vois un mordeur, pas la peine d’hurler pour en rameuter quinze de plus.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Vengeance Is Mine
Sam 14 Mai 2016 - 10:41
Rien que de le voir était en train de me répugner. Je n’en revenais pas d’être avec lui dehors. J’avais envie que quelqu’un vienne me sauver de ses griffes, mais je savais que ça n’arriverait pas. Si ça se trouve, j’avais même les yeux de Dante braqué sur moi pour pouvoir se foutre de ma gueule quand je rentrais. Je ne savais pas quoi en penser, mais si je continuais sur cette voie, j’allais me rendre folle. Je respirais un bon coup comme pour m’aider à prendre sur moi, mais c’était compliqué, vraiment. Son sourire débile me donnait déjà envie de le frapper. Pourquoi, franchement, qu’avais je fais au Bon Dieu, à part ne pas croire en lui, je ne vois pas.
Je ne réagissais pas plus que ça lorsqu’il commenta ma phrase. Il était d’accord, comment pouvait-il en être autrement ? Si nous étions des adultes civilisés, on aurait très bien pu faire le choix d’enterrer la hache de guerre le temps de bosser ensemble. Sauf que j’avais tout l’air d’une gamine et visiblement lui aussi parce qu’à part me râler dessus, il n’avait rien trouvé d’intéressant à me dire. Je remarquais qu’il avait galéré à attraper le sac que je n’avais pourtant pas si mal lancé. Enfin, il me semble qu’en toute objectivité c’était le cas. Je jetais un regard dédaigneux par-dessus mon épaule avant de lui répondre.
- Apprend plutôt à te servir de tes réflexes, c’est la différence entre la vie et la mort ici.
Tous les jours je m’entrainais à rattraper des choses ou dégainer ma dague. Ce n’était que des petits détails qui semblaient insignifiants, mais pour moi c’était la différence entre la survie ou la morsure de mobs. J’avais peur quand je sortais du chalet, toujours à l’écoute du moindre bruit. Dans le coin, il n’y en avait pas beaucoup, mais le risque zéro est impossible et il était imaginable que je ne rentre pas dans une heure. Pour retrouver tous ceux que j’aime à Evergreen. C’est-à-dire pratiquement tout le monde sauf l’autre mec qu’on m'a refilé pour ce ramassage de bois mort.
- Qu’est-ce tu veux que je te dise ? Ramasse en plus et casse-toi le dos. J’ai juste l’intention de trouver du bois et de rentrer pour faire le repas. Avant de faire la moindre réflexion débile sur les femmes à la cuisine, rappelle-toi que tu as une sœur et que tout ce que tu diras sur le sujet l’englobera aussi.
Je n’étais vraiment pas d’humeur à entendre une réflexion machiste complètement dénuée de sens. Ce n’est pas parce que je suis une femme que je suis inférieure aux hommes. Je l’avais déjà prouvé à plusieurs reprises à qui voulais bien le croire et ce n’est pas cet abruti fini qui allait me faire changer d’avis. Je le surveillais du coin de l’œil tout en dépliant le sac que j’avais pris. J’allais commencer à bosser et essayer de l’oublier un peu alors que sa voix se lève à nouveau. Je soupire distraitement avant de lui répondre le plus sèchement possible.
- Je sais me débrouiller moi ! Par contre j’émets de sérieux doutes te concernant. Tu n’auras pas besoin d’aide j’espère parce que tu ne peux pas vraiment compter sur moi…
En réalité s’il était en réel danger, j’irais certainement l’aider. Je ne voulais pas avoir tout Evergreen sur le dos. Peut-être qu’ils me mettraient à la porte si une chose pareille arrivait. Je n’avais pas envie d’y penser plus longtemps. Rien que l’idée de me retrouver seule dehors me fit froid dans le dos. J’avais déjà fait quelques expéditions, mais ce n’était rien comparer à se retrouver seule pour toujours. Je ne réagissais même pas à la cigarette qu’il venait d’allumer, j’avais arrêté de fumer depuis bien longtemps et ça ne me manquait pas. Je n’aurais certainement pas dit non à un peu daupe, mais ça n’a pas grand-chose à voir.
- Fait gaffe où tu mets les pieds, y a des crevasses et des racines qui dépasse, se serait dommage que tu te casses la gueule.
Quoi de plus normal on était dans une forêt, en lui disant ça, j’espérais surtout qu’il se mange une branche basse en pleine face. Ce serait tellement plus drôle. Je rangeais le sourire qui s’affichait sur son visage alors que je me penchais pour ramasser quelques branches.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Vengeance Is Mine
Sam 14 Mai 2016 - 15:31
Daryl fulminait intérieurement et pinçait les lèvres très fort pour retenir cette vague de sarcasmes qui affluait dans son esprit, accroupi avec des branches dans une main et sa clope dans l’autre. Faut dire que ses dernières semaines, il avait accumulé une certaine dose de frustration, ce qui était plutôt logique quand on voyait que depuis tout ce temps, ses recherches en étaient restées au point mort.
Mais à ce rythme là, le brun allait vite, viiiite monter en tension, et ce ne sont pas quelques doses de nicotine qui allaient le calmer. Comme si lui avait besoin de conseils de survie, surtout venant d’une pimbêche pareil.
Merci, j’avais pas encore pigé.
Non sérieux, elle le prenait pour qui ? Des semaines qu’il filait sur les routes à chercher sa soeur et sa fille, à dormir dans une bagnole ou dans des baraques abandonnées, à rationner et mettre de côté les quelques provisions qu’il trouvait, et elle lui parlait comme au dernier des cons ? Elle faisait quoi, cette grognasse, à part se tourner les pouces dans le chalet et sortir une fois dans le mois pour la forme ?
Là, on marchait vraiment sur la tête.
Et le pire dans tout ça, c’est que Tamriel continuait à débiter conneries sur conneries. Elle prétendait quoi, là, qu’il n’était qu’un pauvre homme machiste tout droit échappé du dix-neuvième siècle ? Elle en avait, du culot, pour lui coller cette étiquette débile sur le front alors qu’elle ne savait strictement rien de lui. Un raccourci franchement facile, mais ça ne l’étonna même pas venant d’elle.
De mieux en mieux, maintenant j’ai affaire à une féministe de mes couilles, marmonna-t-il en jetant sans grande cérémonie ses trouvailles dans le sac.
L’ironie suintait de chacun de ses mots, et c’était tout à fait volontaire. D’autant qu’elle le prenait encore une fois pour un con, mais Daryl s’attarda davantage sur la deuxième partie de sa phrase. Le deuxième truc censé que Tamriel disait de la journée, là c’est bon, fallait mettre une croix sur le calendrier, on pouvait commencer à croire aux miracles !
Non, on peut pas compter sur toi, c’est clair. C’est le deuxième truc intelligent que tu dis aujourd’hui, y'a du progrès.
Oh oui, il se foutait ouvertement de sa gueule, et ne cherchait absolument pas à voiler le profond mépris qui jaillissait de ses pupilles. Son petit air rempli de dédain commençait à lui filer de l’urticaire, tout comme sa petite recommandation qu’elle pouvait se carrer bien profondément.
En réaction, il laissa tomber le sac - qu’elle essaye de lui faire une réflexion, juste pour voir - et haussa le ton. Il n’eut pas besoin de donner beaucoup plus de voix, car l’environnement portait relativement bien les sons:
Eh ecoute, met la en veilleuse ok ? Y’a personne pour s’intéresser à tes conneries ici ! J’suis pas là pour m’occuper d’une CHIEUSE dans ton genre.
Clairement, les emmerdeuses, il avait assez donné, il en connaissait un rayon ; comme s'il y avait quelque chose en lui qui les attirait. Bon, Daryl avait conscience d’être lui même un chieur fini parfois, mais il estimait en avoir déjà assez payé le prix. Alors, se coltiner Tamriel et ses airs de grandeur, il n’avait certainement pas besoin de ça aujourd’hui.
Et puis, Tamriel, c'est quoi c'nom sans déconner ?
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Vengeance Is Mine
Lun 16 Mai 2016 - 18:31
Je sentais l’ironie dans ses propos quoi de plus normal, vu qu’il ne pouvait pas me pifer. Je sais même plus quand cette haine a commencé véritable. Je sais très bien que c’est de la faute de Hope, mais pour une fois que ce n’est même pas moi qui ai commencé. Franchement, je vais finir par laisser des mots partout à Evergreen pour que les gens sachent que je ne veux plus jamais avoir à travailler avec lui. Je ferais tout mon possible pour que cela ne se reproduise jamais. Vous pouvez largement compter sur moi là-dessus.
- Non, je ne suis absolument pas féministe, c’est juste que t’as l’air d’un con alors je m’adapte.
Moi une féministe, je crois que c’est une belle blague, comme dire que c’est bien Zelda qu’on joue dans les jeux Nintendo et pas Link. Si c’était le cas, je n’aurais pas vendu mon cul pendant des années que ce soit pour des hommes ou pour des films. Je savais que je représentais une femme-objet pour beaucoup de mâles en chaleur et j’avais fait de mon mieux pour en faire mon business, bon évidement, j’avais fait de mon mieux pour garder ça pour moi et je remerciais Dante de se taire sur ce sujet.
- Ce n’est pas parce que je passe moins de temps que toi dehors que je ne sers à rien ! Moi au moins, je me la joue pas perso.
Il y avait des tas de rumeurs sur les agissements de ce mec, je les connaissais toutes en même temps, j’en avais lancé certaines. J’avoue ce n’est pas très folichon, mais moi ça me fait beaucoup rire. Je suis toujours une gamine et j’assume parfaitement, c’est en se pensant jeune qu’on le reste. Je souris à la vie et fais de mon mieux pour être heureuse. L’autre là, il recommence à me donner des ordres. Il se prend pour qui franchement ? Je le regarde de haut en bas alors qu’il est accroupi pour ramasser des branches.
- Tu as perdu ton sens de la répartie, c’est pour ça que tu veux que je me la ferme ? Ce n’est pas vraiment très gentil de ta part, enfin je suppose que je ne pas en attendre de toi.
Je parlais évidemment de sa gentillesse. Je savais qu’il comprendrait ou ferais semblant que ce n’est pas le cas. Il y avait deux possibilités. Quoi qu’il en soit, je ne répèterais pas, j’en avais déjà assez fait comme ça, je me concentrais davantage sur ma quête du jour que sur lui. Plus j’allais vite, plus vite je rentrais et je pourrais enfin m’occuper de moi. Si je trouvais des petites buches ça pourrait faire un plus, mais pour le moment rien à l’horizon.
Je remarquais des empreintes sur le sol. Il y avait donc des animaux sauvages qui se promenaient encore dans le coin. J’avais un petit sourire en coin, c’était une bonne nouvelle de voir que la nature restait plus ou moins intacte. J’affichais un petit sourire satisfait. Je comprenais mieux comment les chasseurs pouvaient trouver des proies dans le coin. Il y avait de quoi faire vraiment pas loin. Je m’éloignais un peu de Daryl et commençais à chantonner un refrain que j’avais en tête.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Vengeance Is Mine
Mar 24 Mai 2016 - 17:00
Se faire traiter de con, d’la part d’une mal baisée finie à la pisse, c’est l’hôpital qui s’fou de la charité.
La réplique avait jailli comme une pic acérée. Si, il y a quelques mois encore, il laissait presque volontiers son ex-femme avoir le dernier mot, en partie à cause de ce qu’ils avaient pu vivre ensemble et surtout pour épargner leur fille, il était hors de question pour Daryl de laisser une tapineuse de premier rang comme Tamriel lui marcher sur les pattes. Heureusement pour elle, d’ailleurs, qu’il ne savait rien de son passé ; c’était autant d’attaques dont elle été et serait épargnée à l’avenir.
Si son insulte lui était carrément passée au-dessus de la tête, affirmer clairement qu’il se la "jouait perso", en revanche, avait eu le mérite de toucher directement sa susceptibilité. Déjà au stade, l’aîné Cooper s’était démené jour après jour, conscient qu’il faisait parti de tout un ensemble qui permettait de faire vivre cette gigantesque communauté. Ca n’avait pas stoppé avec leur migration à la station de ski. Il s’absentait, certes, mais ne revenait que rarement les mains vides. Tout le monde ne le voyait manifestement pas de cet oeil: Tamriel venait de confirmer les quelques reproches voilées que d’autres n’avaient osé lui faire.
Moi ? Je me la joue perso, moi ? Je me la joue perso ?
Il lui martelait ses propres mots, se désignant lui même des mains, parce que, vraiment, ça lui semblait tout à fait irréaliste qu’on puisse le blâmer de chercher ses proches, d’espérer un tant soit peu qu’ils soient tous en vie, quelque part, sains et saufs. Si elle-même ne l’aurait pas fait pour son Dante, alors c’est qu’elle devait être une putain d’égoïste.
Elle est gonflée c'te conne là... marmonna-t-il pour lui même.
Et elle pouvait remettre en doute sa gentillesse autant qu’elle le voulait ; parce que pour en profiter, il fallait déjà la mériter. En l’occurrence, tout ce que méritait Tamriel, c’était Daryl version tête de con.
Il allait d’ailleurs lui étaler tout le fond de sa pensée, mais avant il lui faudrait manifestement revoir avec elle la définition de "la mettre en veilleuse". Une expression qui lui était de toute évidence parfaitement étrangère, parce que la brune s’était mise à chantonner. Ses intonations arrivaient aux tympans du plombier comme de petits bourdonnements aussi agréables que ceux d’un moustique qui venait agiter ses ailes un peu trop près de ses oreilles.
Sauf que Tam, il pouvait pas l’éclater à coups de tapette ou l’arroser d’insecticide ; puis, violenter une nana, c’était pas vraiment dans ses habitudes.
Alors, il se tût le temps de s’allumer une seconde clope. S’il ne disait rien pour l’instant, ses pensées étaient toutes dirigées vers la harpie à quelques mètres de là, pesant soigneusement chacune des raisons qui la rendaient détestable à ses yeux. Plus elle chantait, d’ailleurs, plus cette liste s’allongeait ; c’était d’autant plus vrai que Daryl n’était pas forcément de bonne foi et en partie aveuglé par son animosité. Tant que l’environnement autour de lui avait presque disparu: son champs de vision ne laissait apparaître qu’elle, le bâtonnet de tabac et la branche qu’il avait dans les mains. Cette dernière émettait de légères plaintes à cause du plombier qui, inconsciemment, avait serré les poings à s’en faire blanchir les jointures des doigts.
Le crépitement qui fendit d’un coup l’air le réveilla aussi brusquement que si on venait de lui jeter une casserole d’eau dans la figure. Ses traits évacuèrent instantanément les stigmates de la rage pour prendre ceux de la stupeur, ses yeux tourbillonnant à une allure frénétique pour chercher la source du bruit. Il n’eut pas à chercher longtemps: levant la tête, il aperçut un long sillon lumineux dans le ciel, qui se prolongeait à mesure que la vive lueur rouge qu’il suivait prenait de la hauteur. Enfin, celle-ci s’éteignit net, laissant dans l’immense dôme d’azur qui les surplombait une longue fracture sanglante.
Daryl mit quelques secondes à percuter. Une fusée de détresse.
Ses yeux suivirent un long moment la traînée de fumée rougeâtre que l’objet avait laissé dans son sillon, et il resta planté là, pas encore décidé de quelle façon il allait réagir à cet interlude inattendu. A vu de nez, la fusée avait été tirée à un peu moins d’une bonne dizaine de kilomètres. Eux-même s’étaient éloignés de, quoi, un ou deux kilomètres du chalet, tout au plus ?
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Vengeance Is Mine
Mer 25 Mai 2016 - 12:35
J’avais lancé par moment des regards assassins sur Daryl, mais je n’avais pas ouvert la bouche pour me défendre. Pourquoi ? Simplement parce que j’avais la flemme et que je ne l’écoutais que d’une oreille bien trop occuper à essayer de me rappeler les paroles de cette chanson dont certains mots m’échappaient. Et puis surtout, il était ouvertement en train de m’insulter alors que de mon côté à aucun moment je n’avais vraiment été malpolie. C’était donc ça la suite, quand on a plus d’arguments on insulte l’autre ? Je ne devais certainement pas m’attendre à mieux connaissant mon interlocuteur, mais quand même…
Il y a vraiment plus de respect de nos jours. Quand je répétais qu’il était mort ou en prison, je n’avais pas forcément tort. Enfin je pouvais me concentrer un peu sur mon boulot plutôt que de l’écouter parler. De toute façon, je ne pouvais pas compter sur lui, il l’avait dit lui-même alors autant faire mon boulot correctement, rentrer et aller faire autre chose. Parce que bon ça ne prendrait pas toute la journée. Enfin, moins longtemps je serais avec LUI mieux se serait pour moi. J’étais persuadé que mon fredonnement l’emmerderait parce que bon, il m’avait dit de la fermer.
Si c’était le cas et bien j’étais contente simplement. Quoi de mieux pour commencer une journée qu’emmerder un mec qui ne peut pas me piffer ? Enfin c’est vrai ça me faisait chier aussi, mais qu’importe. Je me penchais une nouvelle fois après avoir remarqué une branche morte au sol. Je l’ajoutais à mon sac. J’avais envie de prier Dieu pour qu’il existe et qu’il fasse quelques choses pour améliorer la situation, mais ce n’était pas mon trip, c’était celui de mes parents. Uniquement l’idée de leur ressembler me faisait mal. Alors je chassais bien vite cette idée de ma tête. Sauf que visiblement, quelqu’un m’avait entendu quelques parts.
D’un coup un crépitement me coupa dans mon élan. Je ne regardais partout autour de moi, en évitant soigneusement de regarder du côté de Daryl, rien… Je levais alors les yeux au ciel puisqu’il s’agissait du dernier endroit que j’avais remarqué et là, une fusée de détresse. On pouvait parfaitement voir le sillon rouge dans le ciel. Je ne m’attendais vraiment pas à ça, mais il fallait aller les aider. Cependant, même en courant vite, il nous faudrait presque une heure pour rejoindre l’endroit d’où elle avait été lancée. Il fallait un véhicule.
Je jetais un regard vers Daryl. Il avait lui aussi remarqué l’objet et quelque chose me disait que lui aussi voulait aller voir de quoi il était question. Peut-être que dans une situation de danger nous arriverons à nous entendre et que les mobs seraient un moyen de faire front commun… Rien n’est moins sûr, mais j’avais fait un choix sur ce que j’allais faire de ma journée. J'étais d'humeur à croire au miracle après ce que je venais de voir. Un dernier regard vers la trainé de poudre dans le ciel avant de ravalais ma fierté et prendre la parole.
- Je ne sais pas ce que tu as prévu pour les prochaines minutes, mais perso, je suis bien intéressé à l’idée d’aller voir ce qui se passe. Sauf que vu la distance, on aura besoin d’un véhicule si on veut arriver avant que le vent n’efface les traces.
J’attrapais mon sac et je commençais à courir dans la direction opposée pour retourner au chalet et trouver une voiture. Ce qui ne serait pas possible au milieu de la forêt. Il faudrait espérer qu’on puisse passer avec là où ils étaient et que nous ne nous éloignons pas encore plus de l’objectif. Je balançais mon sac rempli à moitié devant la porte d’entrée avant d’aller m’intéressait au véhicule, quelqu’un pourrait arriver à la conclusion qu’on est rentré puis repartie en voyant les sacs. Le premier était vide, je refermais alors la portière pour passer au second, je trouvais alors la clé coincée dans le pare-soleil côté conducteur. Voulant paraitre un peu plus aimable et voulant éviter les remarques de type femme au volant égale accident je laissais cette place à Daryl.
- J’ai une voiture ici ! A priori y a un demi-réservoir d’essence ça devrait être suffisant pour aller là-bas.
J’étais impatiente de voir sur quoi on allait tomber. Je n’avais que ma dague avec moi, pas le temps de prendre mon arc ni mon épée, mais se serait suffisant pour me battre, j’avais l’habitude maintenant.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum