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Baby, don't light my fire..

Jeu 26 Mai 2016 - 11:37

C'est assez étonnant, pas vrai ? Me voir dehors, sans que je sois forcément en train de hurler. Bon, c'est vrai, je l'avoue, je le concède, je n'ai pas l'air bien à l'aise. J'vais même me confier, si je pouvais revenir en arrière, j'me casserai une jambe toute seule plutôt que d'me lancer dans ces conneries. Mais bon, d'une j'peux pas le faire, de deux c'est pas plus mal que j'sorte, et de trois, si j'fais ça, j'pourrai plus faire chier Ian..
Bref, vous vous demandez sûrement ce qui a poussé une Lysbeth telle que moi à sortir de sa cachette. Allez, on rembobine !

Voilà, regardez, là c'est moi. Oui je sais on m'reconnait ! Mais c'est moi qui raconte l'histoire, alors.. JE raconte l'histoire. Chut. Donc, c'est moi. J'passais une longue et pénible journée à m'ennuyer. Et surtout à toujours me repasser les mêmes messages en tête.. du genre.. " mais à quoi je sers, au juste ? " ou " combien de temps encore j'vais rester là à me planquer ? ". Et même si j'ai l'air de m'en foutre, je me demandais aussi " qu'est ce qu'ils pensent de moi ? ".. J'suis bien consciente que je ne leur sers à rien. Que j'les fais chier, pour la plupart. Moi, mes phobies, mes hurlements. Mon caractère.. ouais, c'est sûrement ça le plus gros problème. Oh bien sûr y en a toujours pour se plaindre. Mais y en a pas eu un pour venir me demander pourquoi. Personne n'est venu essayer de comprendre, et c'est pas prêt de changer. Si j'veux aller mieux, je ne peux compter que sur moi-même.

Revenons en à mon histoire.. J'me baladais donc en quête d'un truc utile à faire. Avec la tête de gentille fille adorable qui n'a pas envie de faire chier, pour une fois. Un p'tit air fermé qui me faisait ressembler à celle que j'étais, avant de me déclarer ouvertement libre et prête à conquérir le monde ou l'emmerder, il y a trois ans. J'ai essayé d'aborder quelques personnes, de proposer mon aide pour tout et n'importe quoi, mais on m'envoyait chier, plus ou moins dans le respect du politiquement mon cul. Oui bon, j'avoue.. j'les ai abordé de manière peut être.. directe.


" Hey ! Salut ! Je m'ennuie. Vous voulez que je fasse quelque chose ? "
" Euh, non.. Ca ira, merci. * bas * casse toi.. "

.. Ce genre de scènes. C'était tellement frustrant. Et finalement, j'suis tombée sur Kendale et Tom. Ca semblait simplement bavarder de tout et de rien, mais en me rapprochant.. j'les ai entendu évoquer l'idée d'aller dehors. Là, j'ai eu un énorme frisson, du genre.. comme quand on a peur de quelque chose que l'on va provoquer soi-même. C'était le début d'un combat entre mon idée bien réfléchie d'enfin me trouver une utilité, et ma sympathie pour le danger qui voulait me pousser à hurler en pleurant. J'suis restée à l'écart quelques instants. J'les écoutais parler. Ken voulait aller visiter une ancienne caserne de pompiers pas loin d'ici. C'est pas con.. il doit y rester pas mal de choses intéressantes à ramener. C'est à quelques rues. C'est dehors.. mon dieu.. tellement dehors que.. !!

" J'en suis. "

... Non j'vous jure, j'ai vraiment dit ça. J'l'invente pas. J'ai sorti ça d'une manière fluide, assurée, comme si j'étais absolument certaine de vouloir faire ça. C'est dingue comme je pouvais paraître sûre de moi et forte, avec mes yeux légèrement plissés et ma tête qui hochait doucement de haut en bas, alors qu'à l'intérieur j'étais en train de m'étrangler pour que j'puisse plus rien dire. J'avais vraiment la gorge serrée. Mais voilà, j'l'ai fait, je l'ai dit, j'me suis proposée. Moi, le gros boulet national, miss déci-belle, la chieuse.. j'me suis invitée dans une conversation de mecs musclés pour me hisser à leur niveau.

Après avoir pondu mes arguments avec une apparente confiance en moi totalement mensongère, ils ont accepté. C'est qu'une Lysbeth qui a décidé quelque chose, on n'lui fait pas changer d'avis aussi faci.. on ne lui fait pas changer d'avis, point. J'suis repartie le sourire aux lèvres, avec l'envie de gambader joyeusement vers la première corde pour m'y pendre. Je ne l'ai pas fait. J'ai cherché et trouvé cachalot, comprenez Thalia, la jeune maman poule qui me sert d'anti-stress et de bonne amie.


" Thalia ! On va aller voir une caserne de pompiers avec Ken' et Tom. C'est l'occasion d'montrer qu'on est pas que des gonzesses.. et qu'on en a dans l'ventre nous aussi ! "


Négociable ? Non, absolument pas. Cachalot vient, elle ne peut pas refuser. De toutes façons, vu nos dernières discussions, je savais que partir sans elle aurait été une insulte à son utilité naissante. Bref.. J'suis sortie de là, j'suis retournée dans mon coin, et j'ai continué à m'ennuyer en pleurant. A l'abri des regards, évidemment..

***


Ce matin, quand l'heure de sortir était venue, je tirais une bien drôle de gueule. Visage fermé, lèvres plissées, pas coiffée, fringuée comme pour faire le ménage pour 5 dollars l'heure. Le regard fuyant, la parole basse, sèche et rare. Oui, j'avais les jetons.. Ma première sortie depuis longtemps.. ah, bah.. depuis qu'on nous a ramenées ici, à vrai dire. Aussi, c'est ma première sortie volontaire depuis le début de l'enfer. Avant, je passais ma vie en ville, à m'amuser de ce qu'il me restait de l'héritage de mes parents. Puis j'me suis transformée en une putain de grosse tortue.

Le plan était simple, suivre la route en restant silencieux et furtifs. Simple, j'ai dit ? Mouais.. Voyons voir cette scène.. ah ! Là ! C'est notre groupe, on vient de sortir après s'être équipés de flingues et d'acier. On avance lentement, mais sûrement, et moi.. bah j'ai les jambes qui tremblent. Mais j'tiens bon, hein ? Ouais.. Jusqu'à ce qu'on tombe sur le premier Eddy venu. Pas bien méchant mais.. présent. Le dos tourné, gesticulant bizarrement en grognant quelques râles. Donc ça, c'est ma tronche quand j'le vois. Si si, c'est humainement possible de faire une telle grimace.. On dirait que j'vais me mettre à hurler pas vrai ? bah non ! Je serre les poings, et j'me contente de dire..

" Oh putain oh putain oh putain oh putain oh putain oh putain oh putain oh putain oh putain oh putain oh putain.. putain de putain de putain de.. putain ! "

Tout ça sans respirer. D'ailleurs, quand j'ai réalisé qu'il fallait que je le fasse pour éviter de m'évanouir, j'ai inspiré un bon coup. Ca a fait un genre de " ihhhh ", mais pas fort. Non vraiment, un murmure. Je découvre que j'arrive vraiment à me contrôler. Chouette non ?!

Ce rôdeur n'est plus. Sa dépouille est à quelques mètres derrière nous maintenant. Qui l'a tué ? J'en sais rien. J'ai fermé les yeux pour continuer à me contrôler, en chuchotant toutes les putains du port d'Amsterdam et leurs marins qui chantent. Maintenant, vous savez comment et pourquoi j'suis là.. quelle grosse connerie. GROSSE connerie.. Nous devons être à mi chemin. J'ai hâte d'y être et .. de rentrer. Hâte que ce calvaire cesse, hâte de pouvoir me vanter de mes exploits, hâte de pouvoir dire que j'l'ai fait.. hâte de m'inspirer de cette sortie pour jouer les courageuses. P'tête que si je fais bien semblant, un jour j'serai dehors et.. je ne ferai plus semblant. Cette idée me rend le sourire.

Un sourire qui se fige bien vite, car..


" Oh putain oh putain oh put.. giiih.. "

Et là il n'est pas tout seul !
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Re: Baby, don't light my fire..

Ven 27 Mai 2016 - 18:13

Quand Ken est venu me parler hier pour aller faire un tour du coté de la caserne, évidemment que j'ai accepté. Je n'y étais allé que quelques fois étant gamin. Je ne parle pas du bâtiment dont il est question pour cette excursion précisément car après tout, des casernes à Seattle il y en a un paquet. Je connais pas le nombre exact mais j'ai clairement pas assez de mes dix doigts. Considérant la caserne où mon père travaillait, bien sûr qu'il m'avait fait faire le tour du propriétaire. Camion, uniforme, casier, billard, la fameuse barre de pompier, et cetera. J'avais tout vu. Les yeux émerveillés. Principalement par mon père et ses collègues. Ces héros qui bravent le danger pour sauver des vies. On pourra effectivement y trouver des choses intéressantes. Et puis ça change des magasins, pharmacies ou armureries. Il – Ken –  est venu me trouver en premier. Pas parce que je suis le meilleur explorateur, le meilleur viseur, le plus prudent, le plus discret ou que sais-je encore mais parce qu'il a du se dire que ça me ferait plaisir. Ce qui est le cas. On parle de temps à autre de son métier. Ancien métier. Et des pompiers en général. De mon père. Mais d'autres trucs aussi. J'ai toujours eu beaucoup de respect pour ceux qui mettent leur vie en danger pour en sauver d'autres. Ce n'est pas pour autant que je place Ken sur un piédestal, que je le vouvoie ou que je lui frotte la manche. C'est un gars avec qui je m'entends bien. Avec qui j'aime discuter.

Du coup on était déjà deux. C'est là qu'on a entendu un « J'en suis ». J'ai tourné la tête parce que j'avais pas trop reconnu la voix. 'Fin en fait il me semblait l'avoir reconnu mais je me suis dit que c'était pas possible. Et bien si. Lysbeth. Qui nous dit qu'elle veut venir. Qui nous dit qu'elle vient. Sérieusement. J'aurais pu éclater de rire. « Mais oui bien entendu, allons affronter des dizaines d'Eddies. Ahah ». Mais elle avait vraiment l'air sérieuse. J'aurais pu dire « Non » gentiment. « T'es pas encore prête ». Tout le tralala. J'aurais pu lui demander si elle était vraiment sûre. J'aurais pu lui claquer un « Non » dur. « Tu vas nous ralentir ». Blablabla. A la place j'ai simplement regardé Ken. « Si t'es ok moi ça me va » Après tout, il faudra bien qu'elle fasse une sortie un jour. Peut-être qu'elle n'est pas encore prête. Peut-être qu'elle va se figer le premier rôdeur croisé. Peut-être qu'elle reviendra sur sa décision et qu'elle restera ici. Peut-être qu'elle fuira en courant au bout de dix minutes de marche. Une seule manière de savoir l'avenir, lui dire de venir avec nous et de voir comment ça se passe. L'encourager est le meilleur des moyens pour elle d'affronter ses peurs. Lui rétorquer un « Non » ferme ne lui ferait aucun bien. Puis bon, elle a l'air décidée. Le premier pas sera le plus dur. Si on peut l'aider à lui faire franchir ce cap, on ne vas pas se dérober à la première occasion venue.

On se retrouve donc ce matin à l'entrée. Je vous le donne en mille, je suis le dernier à arriver. D'ailleurs ils ont du m'attendre un peu. Juste un peu hein. On peut plus dire que je suis en retard façon. Il y a plus de montre, d'horloge, d'heure, de notion de temps précise. C'est ce que je pense. Du coup plus d'heure, plus de possibilité d'être en retard. CQFD. Un défaut en moins. Un. Tahlia s'est jointe au groupe. Elle pourra peut-être mieux apaiser Lys en cas de … crise ? En tout cas elle – Lys – semble avoir assez confiance en son amie que pour l'inviter à notre petit trip. Ou Tahlia s'est invitée elle-même. J'en sais rien. Tahlia dont ça doit être l'une des premières escapades également. Je crois. Ken et moi n'en sommes plus à notre coup d'essai. On sait à quoi s'attendre. On croisera plusieurs groupes de rôdeurs. De pas nombreux à un peu plus nombreux à « On fuit ». Faudra que je fasse gaffe. Un peu plus qu'à l'accoutumée. Quand tu sors avec des rookies, c'est différent qu'y aller avec Jay, Eva, Wade, Trey et j'en passe. Là on va devoir non seulement veiller sur nous mais aussi veiller sur elle.

Je suis venu avec le barda habituel. Couteau de boucher classique, Glock 22, deux plus un chargeur, pied de biche, sac à dos avec de quoi de boire, manger un peu, un rouleau pour faire un bandage de fortune, un sifflet que j'ai dégoté lors d'une des sorties. C'est tout. Un sifflet c'est con ça fait du bruit. Bah oui et c'est bien ça le principe. Pour attirer les rôdeurs vers un endroit pour que le reste du groupe puisse passer sans soucis. Ou les prendre à revers. Et puis si je me paume ça permet aux autres de me retrouver. L'ambiance est plutôt enterrement que mariage.

« Je suis pas en retard hein ? Je suppose qu'on peut y aller ? »

J'ai pas vraiment ajouté d'autres trucs. « T'en fais pas tout ce passera bien », « Si tu le sens pas tu peux toujours rester ici », « Il fait beau aujourd'hui ». Je me suis contenté du minimum. Inutile d'en faire des tonnes. D'être trop optimiste, pessimiste ou septique. Sceptique. Comme quoi une lettre peut tout changer.  Enfin je me suis quand même permis une question avant qu'on ne parte. Qu'on pose la réponse de suite, ça me fixera.

« Ecoutez une fois qu'on sera là-bas ... si y'a pas trop de bordel et si vous me l'autorisez ... enfin si ça vous dérange pas, j'aimerais passer cinq minutes pour fouiller dans les bureaux à la recherche de registres, d'album photo ou je sais pas quoi dans le genre. Vous aviez bien ça Ken non ? Ca fait dix ans qu'il est parti mais ... si jamais y'a toujours une photo de mon père quelque part. Il était pas dans cette caserne mais on sait jamais. Enfin c'est vous qui décidez. La sécurité prime. »

L'idée ne m'a frappé la veille mais ce matin en me levant, j'ai pensé à ça. Plus de dix ans maintenant qu'il est mort et au moins huit mois que je n'ai plus vu de photo de lui. Si seulement je n'avais pas sombré dans la déprime, j'aurais pu pensé à emmener avec moi quelques souvenirs. Mais bon. Peut-être aujourd'hui est-il un jour où je peux continuer mon pardon. C'est une pensée et une envie très con. Quelle chance j'ai vraiment de retrouver une photo d'un pompier qui n'est pas de cette caserne. Pompier qui n'officie plus depuis plus d'une décennie en plus. Probabilité infime. Mais sur un malentendu. Evidemment je veux avoir leur avis. J'essaierai de le respecter au mieux mais je ne garantis rien. Si effectivement l'endroit est relativement calme, je ne vais pas me gêner. A part si Ken me dit qu'il n'y absolument absolument aucune chance pour que je trouve ce que je recherche. Quoique. Même dans ce cas je crois que je mettrais à fouiller. Au moins un minimum. Non cette idée ne me quittera plus de la matinée ...

Il aura pas fallu longtemps avant qu'on rencontre un infecté. Je m'appète à dire à Lys que c'est le bon moment. Il nous a pas encore entendu, il est seul, très vulnérable. La cible idéale. Sauf qu'elle me devance. Et les deux mots qu'elle répète en boucle me font comprendre que celui là n'est pas le bon. Du coup je me tourne vers Tahlia.

« Tu t'en occupes ? »

Je n'attends pas plus que ça son affirmation ou sa rétraction et je pousse légèrement Lys dans le dos. Pour la faire avancer. J'essaye de lui glisser deux trois mots mais il doit y avoir une barrière invisible dont je n'ai pas conscience. Je savais que ce serait compliqué. A ce point là peut-être pas. Je m'attendais à quoi ? A ce qu'elle lui bondisse dessus, couteau en main. A la place on a le droit à une femme complètement figée. Paralysée face à un seul de ces trucs. Un seul et unique truc. Presque inoffensif. Est-ce que je peux revenir en arrière et lui dire qu'il est trop tôt pour elle de partir à l'aventure ? Non ? Dommage. Tahlia elle au moins ne fait pas aussi pâle figure. Encore heureux parce qu'avec deux comme Lys, c'était pas mission impossible mais mission suicide. L'épisode terminé on continue notre chemin.

« T'es déjà venu par ici Ken ? Ca me paraît vachement désert quand même ... »

D'habitude on croise quand même plus de ces trucs. Pas que j'ai absolument envie d'en rencontrer. Simplement une remarque que je me suis faite. On, enfin je, n'étais jamais venu de ce côté. Faut dire qu'il y a un peu moins de magasin que dans les autres directions. Etrange. Et forcément quand on parle du loup, on en voit la queue. Un petit groupe au coin d'une ruelle. Je le repère en même temps que Lys. On prend les mêmes et on recommence. En pire peut-être parce que cette fois-ci l'un des rôdeurs nous capte. Son « Beuargh » bras tendus exprime que lui aussi nous a repéré. Il n'en faut pas plus pour que les autres se retournent. « Beuargh ». Encore quelques sorties et je pourrai parler le langage rôdeur. J'en distingue six. Sept. Huit. Mais pourrait il y en avoir plus dans la ruelle. S'il n'y a que ça, clairement rien d'insurmontable. Mais si c'est rave party, ça devient problématique. Surtout que bon. On est réellement que trois pour s'en occuper. Je prends le couteau en main. Adresse une première question à Tahlia. « Tu te sens d'attaque ? » Avant de revenir vers Lys. « On est bien plus rapide, agile et on peut mieux s'organiser. Le seul avantage qu'ils peuvent avoir c'est le nombre. Là c'est du un pour deux. C'est facile Lys. Laisses-en un venir vers toi et si t'as trop peur de face, contourne le rapidement et plante le. » Je mime le mouvement en même temps que je parle. Les trucs se rapprochent. Ils ont pas l'air d'être suivi. Pas de conclusions hâtives. « Prends une bonne respiration. Serre le poing. Serre les dents. Dis-toi que c'est lui ou toi. » Je lui pose la main sur l'épaule. « C'est pour ça que t'as voulu venir. Le premier est toujours le plus délicat. Fais-toi confiance. Tu peux le faire. »

Ils sont plus qu'à une dizaine de mètres. Ken est sur ma gauche, Tahlia sur ma droite. Je les regarde tour à tour. « Vous prenez les flans ? » Fixe Lys. « On s'occupe du milieu. » On va essayer la manière douce pour commencer. Je m'étonne moi même sur ce coup. Par contre si là elle y arrive pas ... Il n'y a pas de raison pour qu'elle y arrive pas ... Mais vu comment ça c'est passé il y a quelques minutes. On est pas super optimiste. Et c'est vrai que je risque un peu de m'emballer du coup. Nous foutre dans la merde alors qu'il aurait fallu qu'elle rentre à Emerald le premier rôdeur venu. Putain. Et dire que ça paraissait être une pas si mauvaise idée.

Lysbeth contre Eddie. Acte I Scène II.
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Re: Baby, don't light my fire..

Ven 10 Juin 2016 - 19:56

Depuis que le lycée était tombé dans les mains des civils lors de la révolte et que Thalia s'était résolue à ne plus dépendre des autres pour sa survie et celle de sa fille, elle avait fait de très nombreux efforts pour devenir utile et indépendante. Elle voulait pouvoir participer à l'effort commun en effectuant des sorties ravitaillement, pouvoir affronter les rôdeurs qui s'aventuraient trop près ou qui s'interposaient entre eux et leur butin... bref, être une survivante parfaitement apte à se débrouiller. Pour cela, elle avait notamment suivi avec assiduité les entraînements dispensés par Jaden ou les militaires restants, afin de savoir suffisamment se débrouiller avec une arme à feu et une lame pour s'en sortir face aux morts-vivants. Elle avait également effectué de petites sorties depuis le retour du printemps, toujours accompagnée. Aussi, lorsque Lysbeth était venue lui dire qu'elles prendraient part à un ravitaillement en compagnie de Kendale et Tom, elle n'avait pas hésité une seconde avant d'accepter. Elle s'était simplement montrée étonnée que son amie un tantinet... sur les nerfs veuille mettre le nez dehors. Comme quoi tout pouvait arriver.
Le matin de la sortie, elle avait donc pris les choses en main. Le temps s'était réchauffé et elle avait donc adopté une tenue légère mais suffisamment couvrante pour ne pas craindre inutilement les mâchoires des macchabées. Elle avait empoché un sac à dos noir, un Beretta qu'on lui avait confié pour l'occasion, des balles supplémentaires et son couteau papillon. Puis, elle avait confié la garde de sa fille et de ses chiens-loups à Jessie. Avant de s'éclipser, elle avait embrassé Evelynn sur le front. La petite s'était mise à gazouiller gaiement, ce qui lui avait tiré un sourire. Sa fille s'éveillait peu à peu du haut de ses trois mois, et elle avait la sensation qu'elle grandissait à une vitesse hallucinante.

La zoologiste fut largement à l'heure auprès de ses camarades de sortie. Elle était toujours intriguée par le fait que Lysbeth veuille sortir se confronter au sauvage monde extérieur, mais après tout elle aussi avait bien le droit de vouloir aller de l'avant et devenir plus forte. Le dernier arrivé fut Tom, qui leur proposa de partir. Il leur fit toutefois une demande auparavant, celle de pouvoir fouiller la caserne de pompiers si les lieux étaient calmes, pour trouver une photo de son père. La jeune femme haussa les épaules.


« Si on risque rien, tu pourras fouiller comme tu veux. Du moment que ça devient pas dangereux...

Thalia était débutante en la matière, mais elle savait que traîner trop longtemps au même endroit pouvait s'avérer dangereux. Alors, avec la tête dans des albums à fouiller les lieux... il faudrait tout de même prendre quelques précautions. Ils se mirent en route peu de temps après. La jeune femme restait sur ses gardes, tâchant de faire au mieux ce qui induisait donc une légère tension. Mais dans le même temps, elle appréciait la petite brise qui soufflait. L'air était relativement pur, en l'absence de rôdeurs et de leur puanteur nauséabonde. Ils ne tardèrent toutefois pas à tomber sur une première créature, qui mit Lysbeth dans tous ses états. Il s'agissait visiblement d'une femme de ménage latina un brin enrobée, qui avait dû être fauchée par la mort dans l'exercice de ses fonctions, ou peu s'en fallait. Il lui manquait un morceau de la gorge qui avait été arraché par un de ses semblables. Sans doute une infectée des premières heures, la malheureuse... Alertée par le bruit, la chose se retourna vers eux avec un râle. Pourtant, ils s'étaient montrés assez silencieux.
Tom se tourna vers la jeune mère afin de lui demander si elle se chargeait de l'ennemi. Concentrée, celle-ci acquiesça en signe d'assentiment, avant de saisir son couteau papillon et d'en déployer la lame. Elle avait bien retenu les leçons qui lui avaient été données. Économiser les balles, rester silencieuse, ne pas se faire mordre, et ne pas coincer sa lame. Garder tout ça à l'esprit était moins facile avec un rôdeur qui avançait vers vous, et avec votre instinct qui vous dictait de fuir. La jeune femme ne flancha pas, elle s'avança résolument pour planter sa lame dans la tempe de la créature. Elle fut toutefois surprise par la force inattendue de son adversaire qui l'empoigna au moment du contact. Elle dut mobiliser toutes ses ressources pour planter son arme... pas assez profond. Elle serra les dents, avant de porter un nouveau coup tout en tâchant de ne pas laisser les mâchoires du rôdeur s'approcher de son visage. Cette fois, elle vint à bout du mort-vivant. Elle aurait pu faire plus propre, mais ce serait pour la prochaine fois. Il y avait eu plus de peur que de mal.

L'occasion lui fut offerte rapidement. Après avoir rassuré un peu Lysbeth en lui disant que tout allait bien, la zoologiste reprit sa place dans le groupe. Ils se retrouvèrent vite en face d'un petit groupe d'infectés. Un peu moins d'une dizaine à vue d'oeil. Rapidement, ils s'organisèrent, Tom donnant quelques directives que Thalia ne trouva pas utile de discuter. Il fallait se débarrasser des créatures, et le travail de groupe était nécessaire. Avant de se préparer à combattre, elle glissa un mot d'encouragement à son amie.


- Allez Lys', tu peux le faire. »

Puis elle s'avança pour faire face aux créatures. Cette fois, elle était mieux préparée et l'affrontement fut plus propre. Le premier rôdeur qu'elle affronta ne la surprit pas par sa force brute et sa détermination bestiale, et elle prit grand soin d'esquiver son attaque pataude. Un pas de côté et l'infecté manqua de s'étaler sur le bitume, emporté par son élan. Elle se tourna à moitié pour lui planter son arme dans l'arrière du crâne, là où se jouait la jointure avec la nuque. La chose s'écroula pour de bon. Elle n'eut aucun mal à dégager sa lame qui glissa sans un bruit et sans effort, puis elle se retourna pour faire face à son prochain adversaire.
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Re: Baby, don't light my fire..

Mer 29 Juin 2016 - 23:55


J’suis prêt. Ça fait un moment que j’y pense et j’ai finalement proposé à Tom de m’accompagner jusqu’à la caserne de pompiers se trouvant à moins d’un kilomètre du lycée. J’pense qu’il pourrait y avoir des choses intéressantes à récupérer, faut juste espérer qu’elle n’ait pas été trop visitée. Qu’importe, c’est décidé, faut que j’aille y faire un tour. Puis quand j’ai une idée en tête… ‘Fin bref. J’en ai parlé à Emerson et elle n’a pas vraiment tenté de m’en dissuader. Je sais qu’elle n’aime pas quand je sors, qu’elle n’aime pas me savoir près du danger mais elle sait aussi comment je suis… Cela ne prendra pas trop de temps et si j’vois que c’est trop risqué, tant pis, nous rentrerons. Pas de risques inutiles, je lui ai promis… En tout cas, je la trouve en meilleure forme depuis notre discussion d’y il a quelques semaines, c’est tellement plus agréable de la voir de nouveau sourire et de passer du temps avec elle. Même avec Kaycee les choses se sont arrangées. J’ai parlé avec elle de son entraînement, pour apprendre à se défendre, à tirer… Nous avons commencé d’ailleurs et elle se débrouille très bien. J’ai l’impression que ça nous a rapproché un peu. Y’a plus qu’à espérer que ça continue comme ça…

Hier j’ai donc demandé à Tom de venir avec moi jusqu’à la caserne. En discutant un peu avec lui, j’ai appris que son père avait été pompier à Seattle. Et en cherchant bien, j’avais fini par souvenir d’un type du nom de Kuechly que j’avais déjà croisé en allant rendre visite à des amis dans une autre caserne de Seattle. Drôle de coïncidence de retrouver son fils ici et c’est donc un peu pour ça que je lui ai proposé de venir, sans compter le fait que nous nous entendons bien. C’est à ce moment que Lysbeth a décidé d’apparaître, se proposant de venir avec nous. Bon. Honnêtement, je n’ai pas vraiment prévu d’y aller avec d’autres personnes. Et bien sûr je n’aurais pas pensé à Lysbeth si ça avait été le cas. Tom a eu l’air plutôt surpris, et moi aussi d’ailleurs. Mais bon, pourquoi pas…

J’suis le premier à arriver près des grilles. En partant, j’ai rassuré Emerson en lui promettant de rebrousser chemin si jamais ça tourne mal. Le couteau que j’ai gardé depuis l’affrontement contre les militaires est à ma ceinture, j’ai également pris un Beretta et un chargeur. J’attends les autres quelques minutes avant d’apercevoir Lysbeth arriver accompagnée de Thalia. Eh bien nous serons quatre à partir finalement. Je me contente d’un « Bonjour. Manque plus que Tom et on pourra y aller. » sans chercher à savoir pourquoi Thalia est venue. C’est sûrement Lys’ qui lui a demandé de venir. Perso, ça ne me dérange pas, tant que nous restons ensemble et que chacun fait ce qu’on lui demande de faire. Gérer une équipe, normalement je sais le faire… Alors c’est un peu comme si j’allais sur le terrain avec mes collègues de la caserne. Bon, maintenant c’plus le feu que je vais combattre mais c’est un peu la même chose, non ?

Tom arrive enfin et il est temps de s’mettre en route. Pas de temps à perdre, je compte pas m’éterniser trop longtemps là-bas, c’est à un petit quart à pied… Normalement nous devrions rentrer assez tôt. Le jeune homme demande alors si ça ne nous dérange pas, qu’une fois arrivé à la caserne, il jette un œil afin de trouver une photo de son paternel. Thalia lui répond alors qu’il pourra faire ce qu’il veut tant que ça n’est pas dangereux. J’acquiesce d’un signe de la tête avant de répondre à mon tour « J’suis d’accord avec Thalia, si c’est calme là-bas, j’y vois pas d’inconvénient. Et effectivement, j’pense que tu pourrais trouver ce que tu cherches. J’sais qu’à Seattle chaque caserne faisait une photo de ses équipes et elles étaient regroupées pour en faire des calendriers ou des truc dans l’genre… ‘Fin c’est ce qui s’faisait quand j’y bossais… Y’a peut-être une chance… » Le fameux calendrier des pompiers… P’tain qu’est-ce que ça me saoulait ce truc d’ailleurs. M’enfin si ça peut faire plaisir à Tom de retrouver une photo de son père. J’comprends tout à fait qu’il veuille fouiller un peu mais je ne dis pas que j’ai toujours trouvé cette histoire de photo débile… Bref, faut y aller.

« Bon. On va y aller à pied. C’est à moins d’un kilomètre. On reste discret, d’accord ? Si on tombe sur trop de macchabés, on essaie de passer par un autre chemin… C’est ok pour tout le monde ? » J’ai pas envie d’avoir de soucis, pas envie de rentrer avec un blessé ou pire… Alors ouais, j’risque sûrement d’être un peu sec dans mes propos. Mais je pense que les autres sont d’accord avec moi, alors ça devrait bien se passer. Nous nous mettons donc en route et très vite une première silhouette chancelante apparaît. Je jette un œil vers Lysbeth. C’est bien ce que je craignais, elle se décompose complètement et est incapable de faire quoi que ce soit alors que Tom l’encourage pour qu’elle tue la créature. « Putain de m… » Pas le temps de finir ma phrase que le rôdeur se retrouve à terre, heureusement pour Lysbeth, Thalia a réagi suffisamment vite pour lui éviter une morsure fatale. Décidément, cette sortie commence bien. Fronçant les sourcils, je ne cache pas mon agacement. Non. J’suis pas très content que Tom ait laissé Lys’ face à ce rôdeur. Je sais pas si c’est vraiment une bonne idée de l’avoir acceptée dans le groupe, mais pour l’instant je ferme ma bouche. Pour l’instant, ce n’est pas si « grave ».

Tom me demande alors si je suis déjà venu ici, trouvant les alentours plutôt calmes. Pas le temps de lui répondre qu’un petit groupe de morts-vivant est en approche. « Ils sont pas si nombreux que ça. C’pas insurmontable, ça va aller si on reste calme, d’accord ? » Si je dis ça, c’est surtout pour Lys’. J’espère vraiment qu’elle va se ressaisir… J’ai vraiment pas envie de me mettre en colère mais si elle est incapable d’avancer dès qu’on croise un rôdeur, autant faire demi-tour tout de suite. Je ne suis pas patient, vraiment pas… Alors espérons que ça se passe bien. Je marmonne quelques jurons alors que les corps putrides s’approchent dangereusement. Tom et Thalia encouragent Lysbeth comme ils peuvent. Je la regarde à mon tour « Tom ! Tu la laisses pas seule, si ça tourne mal t’interviens. J’veux pas de blessés… » Ou pire... Ouais, le ton est pas des plus agréable et je m’en excuserai certainement plus tard. Mais pour l’instant, faut se débarrasse de la vermine…

Je fais signe à Thalia, lui indiquant les rôdeurs qui avancent vers elle. Puis à mon tour je m’approche de l’un d’eux. D’un coup de pied au niveau du genou, je le déséquilibre suffisamment et en profite pour planter la lame de mon couteau dans son crâne. Je la retire d’un geste tout aussi sec avant de me redresser et de tuer une autre créature, enfonçant la lame dans son œil… Un coup d’œil vers Lysbeth et Tom’ prêts à en découdre à leur tour… Allez… Faut qu’elle garde son sang-froid…






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