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Re: My home will never be yours

Sam 2 Juil 2016 - 22:14




Lui aussi était passé devant le stade. Avant ou après elle, elle n'en savait rien. Ce qui était sûr c'était qu'ils y avaient vu la même chose. Des morts, partout et par centaines. Mais il y avait quelque chose derrière ses paroles que Zoey ne comprenait pas. Pourquoi s'amusait il à lui lancer cela en pleine tête ? En gros, Axel venait de lui dire à demi mot que rejoindre les camps de survivants débouchait sur une mort certaine. Pourquoi lui disait-il une chose pareille ? Surtout après que le groupe ait refusé de lui laisser une place et que, pour alléger un peu leur conscience, ils pensaient tous qu'elle n'allait pas mourir sur les routes puisqu'elle serait raccompagnée jusqu'à l'un de ces fameux camp. Pour Axel l'affaire était donc différente. D'après son point de vue, il condamnait Zoey. Il ne voulait pas d'elle ici et là-bas, elle mourrait. Cette vision des choses lui remit les idées en place. Comme toujours Zoey s'était montrée gentille et douce, n'arrivant pas à voir les véritables intentions des gens. Là, elle eut l'effet d'une douche froide.

Elle avait quand même posé la question de savoir comment il s'était débrouillé au début de tout ce merdier. Même si la réponse ne l'intéressait plus autant. D'après ce qu'il expliquait, Carmen, Jasper et lui étaient arrivés dans le coin. Cette maison était donc celle de Jack, l'homme qui l'escorterait jusqu'à l'aéroport. Elle ne connaissait encore rien de lui mais cette information lui donna quelques détails. L'homme devait être marié et sans doute avait il eu quelques enfants. En ce qui concernait les enfants, Zoey était moins sûre mais quant à la femme, les vêtements que le barbu lui avait ramené était le signe qu'une femme habitait dans cette demeure auparavant. Elle s'était sentie bête. Elle n'y avait pas pensé sur le moment. Elle rattraperait la chose le lendemain, sur la route puisqu'elle aurait plusieurs heures devant elle.

Ensuite, l'homme lui expliqua les raisons de sa méfiance. D'après lui, sans cette méfiance, il serait déjà mort. Encore une fois, Zoey prit cela sur le ton du reproche. Décidément leur échange devait s'arrêter le plus rapidement possible. Pourtant, quelque chose au fond de Zoey lui dictait tout le contraire. Comme si elle voulait lui faire comprendre qu'il ne fallait justement pas penser comme il le faisait. Que penser ainsi ne faisait que contribuer au fait que les humains étaient la pire espèce. Elle ne savait pas si elle y arriverait, elle n'avait pas vraiment de grands espoirs là dedans puisqu'elle n'était que de passage, mais elle se devait d'essayer. Malgré la gêne et les sous-entendus. « Je pallierai avec la nourriture. Et quand il n'y aura plus de nourriture, je me verrai mourir à petit feu. Ou alors, je ferai en sorte de ne pas avoir à assister à tout ça, si j'en suis encore capable. » Malgré toute leur discussion, le ton de la brune n'avait pas changé. Elle lui adressa un sourire triste, destiné à lui faire comprendre qu'elle n'était pas non plus si naïve. Que, comme pour tout le monde, son temps était compté et qu'elle en avait parfaitement conscience.

« Ce n'est pas pour autant que je vais arrêter de me battre. Même si l'humain reste la pire espèce qu'il soit. Il arrive d'en rencontrer des bons. » Le convaincre ? Zoey ne se berçait pas d'illusion. Elle n'y arriverait certainement pas. Comme elle n'arriverait pas à le rendre amical avec elle. En haussant les épaules, elle continua. « Je sais qu'il n'y aura pas de fin à tout cela. Que jamais nous ne retrouverons le monde dans lequel nous avons grandi. Je ne sais même pas pour quelle raison je tente de rester en vie. Sans doute parce que c'est un réflexe humain. Ou alors parce que je n'ai pas envie de me transformer en ces..choses. Surtout en étant seule. Je n'aurai personne pour empêcher que ça m'arrive ou pour y mettre un terme. » Elle eut un rire et elle laissa un silence pendant qu'elle fixait Axel avec un regard doux. « Quelque part, que vous n'ayez pas de place pour moi n'est pas plus mal. Je ne suis pas certaine qu'on puisse s'entendre un jour tous les deux. » Il n'y avait aucune méchanceté dans ses paroles, au contraire. Beaucoup de douceur et un peu d'amusement. « Mais vous avez raison. J'en suis bien consciente. » Elle le savait, elle le comprenait, mais elle ne se voyait pas devenir comme ça. Sans doute parce qu'elle n'avait pas vécu ce qu'Axel avait du traverser. « Je vais vous laisser dormir. Et... » Elle se rapprocha un peu, le même sourire amusé sur les lèvres. « Vous pouvez dormir. Je ne redescendrais pas avant demain matin. Je ne vais rien voler. » Elle fit quelques pas pour rejoindre le couloir. « Je sais que vous ne me croyez pas. Mais..essayez. Vous verrez. Les gens ne sont pas tous des ordures. » Et ça, Axel devait bien le savoir puisqu'il vivait dans une maison avec tout un tas d'autres personnes.

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Re: My home will never be yours

Mar 5 Juil 2016 - 17:13


    Malgré son petit sourire et son air serein, j'avais bien remarqué ce voile de tristesse qui y était passé alors que j'avais appuyé ses dires concernant le stade. Peut-être avais-je été trop cru ? J'oubliais parfois à quel point certaines personnes nourrissaient encore un espoir constant quant au fait que l'humanité se sortirait réellement de tout ça. Et quand bien même j'y avais pensé, à quoi bon prendre des pincettes ? Je ne connaissais absolument pas Zoey il y a quelques heures de cela et n'était pas du genre à peser mes mots ; plus maintenant et surtout pas envers une inconnue.

    J'avais laissé mon esprit voyager un instant à cette pensée concernant le sort de l'humanité, je ne m'étais jusqu'à présent que rarement fait cette réflexion mais elle ne me chagrinait pas plus que cela. Oui, notre avenir était plus qu'incertain et nous étions probablement amenés à disparaître un jour, c'était déjà le cas avant tout cela. La différence est que maintenant je n'ai pas envie que ça arrive trop vite ; ce n'est en rien de la peur, simplement l'envie profonde de profiter de ma vie sans avoir à penser à ce qui arrivera plus tard. Et vivre de la sorte me donne une légèreté que j'ai passé ma vie à chercher sans succès. Alors la brune pouvait bien arborer un air choqué ou peiné, ça me passait complètement au dessus.

    L'organisatrice de mariage s'avérait finalement être relativement lucide quant à ses chances de survie avec sa maladie. Je me contentais de froncer un peu les sourcils et hausser les épaules à sa dernière phrase. J'aurais bien pu ajouter qu'en cas d'extrême urgence, même seule, elle trouverait toujours le moyen de finir le travail et ne pas tourner, mais je ne la jugeais pas assez idiote pour ne pas en être consciente. Fallait-il encore qu'elle ait les armes adéquat pour... Soupirant je rajoutais tout de même en clignant des yeux d'un air résigné.

« Gardez toujours une balle pour vous dans le barillet. Ce sera pas simple s'il faut le faire mais ça sera toujours mieux que de tourner. »

    Mon ton avait été grave et sérieux malgré la lassitude de mon regard. La femme ne m'inspirait peut-être rien de bon pour nous, ici, pour mon petit confort personnel, mais elle avait peut-être droit à sa chance de survivre, ou du moins de ne pas finir en macchabée ambulant. Sa phrase concernant le fait que l'on aurait pu un jour bien s'entendre m'arracha tout de même un léger sourire et, mon regard croisant un instant le sien, je haussais à nouveau les épaules.

« Qui sait ? »

    Repensant aux gens du groupe, je me disais sans une once de doute qu'avant l'apocalypse, jamais je n'aurais prit la peine d'essayer de les connaître. Peut-être auraient-ils pu être clients du café, et après ? J'avais déjà mit un temps fou à les tolérer, et cet équilibre était encore parfois fragile. Mais peut-être que si la brune avait été là depuis le début, je n'aurais pas eut d'autre choix que de m'y faire. Le regard un peu perdu à fixer le mur en face, je repris rapidement mon sérieux alors qu'elle s'approchait, arquant un sourcil interrogateur. Lui faire confiance ? Penchant la tête sur le côté alors qu'elle s'éloignait, je lui répondit d'un ton qui alliait à la fois amusement et lassitude.

« Au pire, même si vous redescendez je serais toujours là. »

    Me mettant également en route vers le canapé, je l'interpellais une dernière fois pour lui lancer une question qui avait émergé dans mon esprit.

« Ça fait combien de temps que vous n'êtes tombée sur personne ? »

    Pourquoi cette question ? Je me la demandais moi-même. Peut-être pour me faire une idée sur le type de personne qu'elle était. L'organisatrice de mariage avait l'air assez fragile, malgré son regard sans grand trouble, mais si elle avait survécu longtemps seule... Peut-être était-elle plus forte que ce que je pensais. Le seule chose au fond que je me demandais était si elle serait capable d'assurer les arrières de Jack si le besoin se présentait... Bien sûr il savait se débrouiller seul, mais mieux valait qu'il ne se décide pas à risquer sa vie pour elle si elle n'était pas capable d'en faire de même.
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Re: My home will never be yours

Lun 11 Juil 2016 - 19:27




Durant ses longues soirées en solitaire, Zoey s'était souvent posé la question, les yeux fixés sur son arme  : Serait-elle capable de mettre fin à ses jours ? Passer à l'acte, même en se sachant condamné, ne devait pas être évident. En analysant un peu son cas, la brune aurait trouvé de très bonnes raison de s'éliminer dès le début de l'infection. Seulement, elle ne l'avait jamais fait. Elle en était incapable. Sans doute parce qu'elle n'était pas infectée, ni mourante. Garder une balle pour sa propre personne était, effectivement, la meilleure idée. Même si elle en avait déjà bien conscience et qu'elle avait toujours gardé des balles pour ce cas de figure, Zoey hocha la tête, l'air entendu.

La réponse de l'homme concernant leur éventuelle entente la fit rire. Elle le savait. En tout cas, vu comment se passait leur discussion alors qu'elle ne resterait pas avec eux et que, dès le lendemain, elle serait partie, ne laissait envisager rien d'autre. Il n'avait pas vraiment de raison d'être désagréable ou froid avec elle après tout. Dans peu de temps, il l'oublierait. Une fois Jack et Happy rentrés, ils reprendraient leurs habitudes. Les premiers temps seraient difficiles surtout à cause de la dispute qu'ils avaient eu à son sujet, mais avec du temps, tout redeviendrait certainement comme avant.

Le fait qu'il l'avertisse encore une fois que, même si elle s'amusait à descendre une nouvelle fois, il serait là pour surveiller la fit soupirer de lassitude. En roulant des yeux, elle eut presque envie de lui demander s'il n'avait pas fini son cinéma. Elle avait très bien compris qu'il se méfiait d'elle et qu'il ne dormirait pas beaucoup dans le simple but de vérifier qu'elle ne volerait rien. « Oui, d'accord.. » Ajouta la wedding planer sans caché son air lassé. Mais alors que tous les deux se dirigeaient vers leurs chambres respectives, Axel l'interpella une dernière fois pour lui poser une question. Les yeux levés au plafond, les lèvres pincées, Zoey chercha dans sa mémoire. « Hmm. Depuis le mois de Février. J'ai rencontré une jeune femme dans le centre ville. » Sans trop savoir pourquoi elle désigna la fenêtre. « Il y avait de la neige partout et j'avais réussi à trouvé un refuge. Elle est restée deux jours avec moi et ensuite, elle est repartie. » Ses mains vinrent claquer contre ses cuisses tandis qu'elle se mit à sourire. « Vous êtes les seuls que j'ai trouvé à embêter malheureusement. » Un couinement venant du salon attira l'attention de Zoey.

« C'est le votre ? Ou c'est celui du groupe tout entier ? » Dit elle en désignant le chien qui était resté sagement dans le salon. Elle en avait fait la connaissance bien avant dans la soirée, pendant que tout le groupe décidait de son sort dans la cuisine. Elle s'était retrouvée en tête à tête avec la bête qui, elle aussi, devait se demander qui elle pouvait bien être. « J'en ai croisé plusieurs sur la route mais ils sont presque tous devenus.. sauvages. Ils...forment comme...des meutes ? J'ai du faire un détour une fois, ils ne voulaient pas me laisser passer. » En contournant Axel, elle alla à la rencontre du chien, la main tendue comme pour lui montrer qu'elle s'apprêtait à le caresser. « La route me paraîtrait sûrement moins longue si une boule de poil me tenait compagnie. » En douceur, elle s'installa en tailleur face à l'animal.  « Ça doit être pratique pour prévenir si quelque chose approche. » Encore fallait il que la bestiole soit un minimum dressé. En continuant de caresser la bête, elle releva la tête. « Et vous ? Vous êtes arrivé comment dans ce groupe ? ». Après tout même si Axel ne semblait pas très ouvert à la discussion, elle avait la droit de lui poser elle aussi des questions. Comment tout ce beau monde en était venu à se rencontrer et à décider de rester ensemble, sans vouloir rejoindre des camps.

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Re: My home will never be yours

Mar 12 Juil 2016 - 15:12


    Je n'avais pas prêté attention à son air à moitié agacé quand elle avait répondu à ma mise en garde, forcément qu'elle devait se sentir épiée sans arrêt, au moindre geste, mais mieux valait annoncer une fois de trop qu'elle faisait mieux de ne pas tenter quoi que ce soit contre nous, plutôt que de faire comme si elle était la bienvenue. Et oui, peut-être que je m'étais laissé surmonter par la nervosité et l'agacement quant à sa présence.

    Planté derrière elle, j'attendais les bras croisés qu'elle réponde à ma question, et quand la réponse tomba je ne pu m'empêcher de hausser un sourcil interloqué. Trois mois sans voir personne ? Vraiment ? Elle n'avait pas de raison de me mentir, et pourtant je me rappelais les moments où j'étais moi-même seul dehors, toutes ces fois où j'avais pesté de voir de près ou de loin des humains. Mais peut-être avait-elle simplement eut de la chance, ou peut-être pas ; tout dépend toujours du point de vue. Contrairement à moi, elle avait l'air d'avoir besoin de contact avec ses semblables, besoin de trouver quelque chose ou quelqu'un à qui se raccrocher pour ne pas perdre pied dans ce nouveau monde. Mais elle était mal tombée ici. Hochant la tête à ses propos, je répond sur un ton de discussion.

« Ça va vous changer alors de voyager avec quelqu'un. »

    Si nous nous connaissions mieux, je lui aurais souhaité bon courage au vu du caractère ronchon de Jack, mais je ne me sens pas d'être aussi familier que ça. Et sous ses airs d'ours mal léché il n'était pas mauvais, la preuve étant qu'il avait décidé de l'accompagner. Alsea attira soudain l'attention en baillant, comme pour montrer qu'elle était là ; et elle ne passa pas inaperçue. La brune semblait intéressée par l'animal et s'arrêta net, reprenant une discussion comme si elle avait complètement oublié qu'elle s'apprêtait à monter se coucher. Prenant une inspiration que je m'efforçais sortir en soupirant bruyamment, j'essayais de positiver une seconde en me disant qu'au moins cette conversation ne cachait pas de tension, c'était un sujet banal qui n'avait rien à voir à ce qu'il s'était passé plus tôt et la discussion que nous avions eut.

« C'est Alsea, la chienne de Carmen. Elle va où bon lui semble dans la maison mais passe souvent ses nuits ici, peut-être dans un but de protection. »

    A dire vrai je n'en savais vraiment rien, tout ce qui importait était que quand je me réveillais la nuit d'un cauchemar, ou simplement que je n'arrivais pas à dormir, l'animal n'était jamais bien loin et m'aidait à m'apaiser un peu. Combien de fois avais-je concentré mes pensées sur son pelage si doux pour oublier un peu les maux qui me tourmentaient ? Suivant du regard Zoey qui se dirigea vers Alsea, je haussais les épaules à son affirmation.

« Nous sommes pareils, maintenant que le monde est tombé beaucoup de gens se regroupent. Et, comme les chiens, l'instinct primaire refait surface. »

    Parce-qu'au fond, nous étions des animaux également, simplement d'une autre espèce. Entendre parler de meutes de chiens ne m'étonnait pas vraiment même si je n'en avait encore jamais vu de mes propres yeux, mais eux aussi devaient avoir compris qu'ensemble ils étaient plus forts. Ils s'en sortaient peut-être même mieux que la plupart des Hommes, mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la peine pour ces pauvres bêtes, abandonnées à leur triste sort. Combien d'entre eux avaient finit par mourir en souhaitant protéger leurs maîtres ? Ou même dévorés par eux... Soupirant légèrement, je regardais Alsea, les yeux légèrement fermés, appréciant d'être ainsi flattée.

« C'est un avantage et une compagnie non négligeable oui, et il n'y a aucun doute à avoir sur leur fidélité. »

    Inutile de préciser que je la comparais à celle des Hommes. Je n'avais jamais eut d'animal avant tout cela, pas directement à moi en tous cas. Évidemment, ayant grandi dans une ferme nous avions quelques animaux, des chats aussi, mais c'était différent maintenant. Fronçant légèrement les sourcils à la question de la brune, je haussais légèrement les épaules en allant m'asseoir dans le fauteuil en face du canapé.

« Nous étions auparavant dans un motel, mais nous avons été contraints de fuir. Les macchabées étaient arrivés jusqu'à nous et dans ces cas là il n'y a pas d'autre solution... Carmen était blessée, il fallait vite qu'on trouve un nouveau coin et on est tombé sur Jack en mauvais point aussi. Il nous a accueillit ici. »

    J'avais volontairement omit l'existence d'Ana dans l'histoire, parce-que ce n'était pas à moi de lui en parler, et que je n'avais aucune envie qu'elle pose sur Carmen un regard plein de pitié ou même compatissant. J'aurai tout aussi bien pu me taire, ne pas répondre à sa question, mais je me sentais un peu moins tendu, et de toute façon, au lever du jour plus rien de tout cela n'aura d'importance. Réfléchissant aux mots que je venais de prononcer, je ne pu m'empêcher de lâcher un petit soupire de dédain ; Jack nous avait accueillit ici, et même si les début avaient été difficiles, nous avions tous apprit à tolérer la présence et le caractère de chacun, et voilà que Jack s'en allait... Oh il reviendrait, mais je ne pu m'empêcher de me demander une seconde si nous n'aurions pas mieux fait de réfléchir à deux fois avant de nous décider. Il était chez lui ici, qu'aurions nous fait s'il nous avait mit dehors comme nous l'avions fait pour Zoey ? Secouant la tête un instant pour m'ôter de la tête ce début de culpabilité qui s'y était immiscer, je me calais un peu mieux dans le fauteuil et me passant une main lasse sur le front.

« Les autres nous ont rejoint au fur et à mesure. Marquant une pause, je lançais sur un ton qui s'était voulu sincère : J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez, un lieu sûr. »

    J'étais loin d'être certain pourtant qu'il existait encore un tel endroit en ce monde, mais ça n'avait jamais rien coûté à personne d'être un peu encourageant.
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Re: My home will never be yours

Dim 11 Sep 2016 - 17:53




Zoey écouta Axel sans l'interrompre alors qu'elle grattouillait le dos de la bestiole à côté d'elle. Elle ne pouvait pas le contredire concernant le comportement des humains qui, très rapidement, s'était copié sur celui des animaux. Elle l'avait vu sans jamais l'avoir subit pour l'instant. Cela ne l'empêchait pas d'en avoir pleinement conscience et c'était sans doute pour cela qu'elle avait cherché un groupe. Pour ne plus être seule si jamais cela devait arriver. Pour le plus perdre tout espoir en l'humanité aussi. En levant les yeux à intervalles réguliers vers Axel, elle l'écouta expliquer comment ils étaient arrivés ici, dans la maison de Jack.

Elle comprenait mieux pourquoi l'homme avait tant élevé la voix quelques heures auparavant. C'était sa maison et il la partageait avec des personnes qui s'étaient présentées à la porte, à peu près de la même manière qu'elle. Ce qu'elle ne comprenait pas trop en revanche, c'était la position de Carmen dans tout ça. Si Jack était le propriétaire des lieux, pourquoi était-ce Carmen qui avait la tête du groupe ? Un peu perdue dans ses pensées, le regard posé sur Alsea, Zoey pinça les lèvres. Mais elle retrouva son habituel air jovial lorsque l'homme lui souhaita de trouver un lieu sûr. Elle lui adressa un large sourire ravi et hocha la tête, convaincue. « J'en suis certaine. » Elle prit sa respiration, levant les épaules et levant les mains en l'air. « Bientôt, tout ce cauchemar sera terminé. Je ne pense pas que la vie là bas soit simple non plus mais...au moins je serai à l'abri. »

En replaçant les mèches de cheveux derrière ses oreilles, Zoey observa Axel quelques secondes. Une question lui brûlait les lèvres mais elle savait que faire perdurer la discussion risquait de lasser son interlocuteur. Et que rapidement, il se remette à lever les yeux au ciel ou a lui balancer ses piques concernant le fait qu'elle soit mal intentionnée. Est-ce que cela valait le coup ? Zoey n'était pas la personne la plus à l'aise face à un tel comportement. Déranger les gens était sans doute la chose la plus gênante pour elle et, depuis qu'elle était arrivée dans cette maison, la plupart des regards qui se tournaient vers elle ne voulaient dire qu'une seule chose. Qu'elle était une intrus et qu'elle dérangeait leur groupe. Même pour Carmen qui s'était montré compatissante à son égard, Zoey n'était pas dupe et elle avait bien vu combien la présence de la jeune femme pouvait l'embêter. Parce que cela avait créé des tensions, une dispute et une méfiance qu'il n'y avait pas lieu d'être. Mais seul le temps aurait permis de leur montré qu'ils faisaient fausse route. Sauf que ce temps, ils étaient majoritairement d'accord pour ne pas lui accorder.

Alors, allait-elle oui ou non oser lui poser la question. Était-elle prête pour faire face à la mine fermée d'Axel ? Non, elle ne l'était pas. Mais si elle partait d'un coup, il était fort probable pour qu'il la suive encore une fois. SI elle ne disait rien, cela pouvait paraître suspect également. Son état de stress empirait pendant son silence. Elle n'osait même pas détourner le regard, de peur que ses pupilles ne tombent malencontreusement sur une arme et qu'Axel prenne cela pour un début de plan machiavélique. « Pourquoi ne tentez vous pas de rejoindre un camp vous aussi ? » Elle se reprit bien vite, persuadée qu'Axel allait prendre ça comme une proposition piégée de la suivre pour finalement qu'ils tombent sur un guet-apens. « Je veux dire que...non. Vous êtes bien installés là. Cette maison est vraiment jolie et vous ne semblez pas être trop exposés aux rôdeurs grâce au retrait vis à vis de la route mais.... » Puis elle se souvint des mots d'Axel concernant le comportement humain. Peut-être était il persuadé que, même à l'intérieur de ces camps, les Hommes étaient devenus des bêtes. « Tout le monde n'est pas devenu si méchant.. » Termina Zoey d'une voix quasi inaudible en baissant le regard vers Alsea.

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Re: My home will never be yours

Lun 12 Sep 2016 - 20:28


    Toujours assis dans le fauteuil en face du canapé, les yeux rivés sur Zoey, je trouvais la situation franchement bizarre. A la voir comme ça, elle n'avait pas vraiment l'air dangereuse, elle semblait même un peu perdue et franchement désolée d'avoir perturbé l'équilibre du groupe. Et après ces longues minutes à discuter, rester sur la méfiance malgré les bonnes intentions qu'elle s'efforçait d'exprimer, je me rendais compte que je n'avais pas parlé comme ça avec les membres du groupe au début. Avec le temps j'avais pris sur moi, avais essayé d'accepter cette vie en communauté que j'avais pourtant tenté de fuir toute ma vie ; est-ce que cette adaptation était la raison pour laquelle je n'avais pas encore envoyé paître notre invitée surprise ? Possiblement.

    L'agacement franc avait peu à peu laissé place à une certaine indifférence. Qu'y avait-il d'autre à faire à par dormir de toute façon ? Ce n'était pas comme si j'avais une journée chargée le lendemain. Et bien que parler n'avait jamais été mon fort, je n'avais eu d'autre choix via mon emploi d'être à l'écoute, répondre aux gens ce qu'ils voulaient entendre. C'était peut-être aussi l'une des raisons qui faisaient que malgré mon air passablement désagréable, je prenais la peine de répondre à la brune.

    A sa réponse pleine d'espoir, je fronçais légèrement les sourcils ; croyait-elle réellement que ce cauchemar serait un jour terminé ? Il n'y avait plus aucun retour en arrière possible, l'humanité ne pourrait plus retrouver son train-train de vie quotidien qui était si agaçant ; la routine il n'y avait rien de pire, l'incertitude, l'envie d'en avoir toujours plus. Tous ces petits détails qui font que je me complais parfaitement dans cette apocalypse : vivre au jour le jour, sans se demander ce que nous feront dans deux jours, dans un mois. Simplement vivre. Devant son sourire ravi, je lui en adresse également un léger, par principe ; chacun gère la situation à sa manière après tout, si ça la rassure de se dire qu'un jour ''tout ira mieux'', soit.

    D'un seul coup, malgré la note positive -plus ou moins- qu'avait prit la discussion, Zoey sembla bien plus pensive, le sourire ravi qu'elle affichait quelques secondes plus tôt s'était doucement effacé pour ne laisser qu'un petit air contrarié sur son visage. Elle attendait peut-être que je lui réponde ? Ou pas ? Si je lui avait répondu en lui donnant franchement mon avis elle n'en aurait assurément pas été plus ressourcée, alors quoi ? Haussant un sourcil interrogatif, je dardais sur elle un regard inquisiteur. Qu'est-ce qu'elle attend ? Elle prépare quoi ? Alsea était toujours à côté d'elle, la chienne avait l'air parfaitement insouciante quant à la colère qui avait animée la plupart des habitants de la maison quelques heures plus tôt et il semblait qu'elle ne considérait pas vraiment l'organisatrice de mariage comme un danger. Les animaux ressentaient beaucoup de choses, et je choisis de me fier à son calme plutôt que de me laisser envahir par cette légère pointe de stress et de mauvais pressentiment qui tambourinait dans ma tête. Alors qu'elle repris la parole, je me détendis instantanément, soupirant presque de soulagement comme si je m'étais attendu à ce qu'elle ne fonce vers mon sac que j'avais redescendu et contre lequel était posé mes armes. Je ne pu cependant m'empêcher de froncer les sourcils à sa demande, ne comprenant pas réellement où elle voulait en venir. La laissant aller au bout de sa justification, je restais un court instant silencieux, réfléchissant à ses mots.

« La question ne s'est jamais posée. J'imagine qu'une trop grande masse de personnes doit attirer beaucoup plus de macchabées qu'un petit groupe. »

    C'était une réponse basique mais sincère, je n'essayais pas d'omettre un quelconque détail : une discussion tout à fait banale dans une situation qui ne l'était absolument pas.

« Vivre ainsi permet également d'être plus indépendants. Avec ce qui se passe, nombreux sont ceux qui n'hésitent pas à prendre le pouvoir par n'importe quelle manière. »

    J'avais haussé les épaules, zieutant tour à tour Alsea et la brune. Certes, tout le monde n'était pas devenu si méchant, comme elle disait, mais quelques personnes c'était déjà de trop. Et pour ne pas me voiler la face, je devais bien me rendre à l'évidence que je ne supporterais jamais de rejoindre un camp de réfugiés ; trop de monde. Je ne pense pas que je serais un jour prêt à ça et après tout, pourquoi envier une vie de dépendance à une société pourrie jusqu'à la moelle alors que nous avions l'opportunité de construire notre propre voie ?

« Je sais que je ne suis peut-être pas vraiment rassurant dans mes propos, mais mieux vaut s'entourer de peu de personnes, mais dignes de confiance, c'est plus important que jamais dans ce monde. »

    Mon ton toujours indifférent, énonçant simplement les faits tels qu'ils étaient, je dardais néanmoins sur elle un regard un peu moins agressif qu'auparavant. Certes, elle n'avait pas toqué à la bonne porte en venant ici, mais pouvait-on seulement lui reprocher de vouloir survivre ?

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