Beer Drinkers And Hell Raisers
Mar 14 Juin 2016 - 17:57
J’étais arrivé ici depuis un petit bout de temps. J’étais même plutôt bien installer dans le bureau qui me servait de chambre. Ce n’était plus autant le luxe qu’à la maison, mais c’était diablement plus pratique. Ici, il y avait une vraie impression de sécurité, peut-être le fait d’être dans un commissariat. La situation était bien trop ironique pour moi, mais je préférais ne pas trop en parler et me contenter d’en profiter. J’étais presque sûr que ça n’intéressait sans doute personne. J’avais dans les mains, une bouteille de whisky qui venait de chez moi. Ce soir j’avais envie de boire. La dernière fois que j’avais profité un peu de l’alcool qui me reste, c’était quand Juliane était encore chez moi. C’était sans doute il y a plus d’un mois.
Je me demandais ce qu’elle était devenue depuis ce jour-là. J’espérais qu’elle était encore en vie, enfin, c’était une coriace alors je ne doutais pas vraiment de son futur. Je l’avais d’abord posé sur la table du bureau que j’avais gardé dans la pièce, mais bon boire seul dans mon coin ne m’avait jamais vraiment intéressé, c’était morose et triste à souhait surtout que ma petite Texas était en train de dormir à côté. Il n’était pas très tard, mais comme souvent elle était fatigué de ses journées. Je lui avais répété qu’elle pouvait se lever plus tard et que ce n’était pas un problème. Mais bon, les enfants sont têtus et plus particulièrement la mienne. J’affichais toujours mon petit sourire tant caractéristique, il pouvait faire peur quand on n’était pas habitué, mais Texas le connaissait par cœur et elle avait appris à l’apprécier. J’attrapais alors ma bouteille d’une main, ma guitare de l’autre, j’irais jouer dans un coin de la salle commune avec un verre pas loin. Du moins, ça me paraissait une bonne idée.
Je passais dans un coin pour me trouver un verre avant de me rendre dans la salle, pour le moment, personne n’était présent, ce n’était pas vraiment important. Je me posais sur une table dans un coin. J’aimais bien cet endroit, c’était souvent là que je me posais quand je n’avais rien d’important à faire. Je pouvais voir pas mal de choses de ma place et j’étais toujours prêt à tout laisser tomber pour aller aider. J’ouvrais alors la bouteille pour me servir mon verre, avant d'en boire une bonne gorgée. C'était une bonne bouteille que j'avais là, j'étais plutôt content de l'avoir conservé. Je sortais ma guitare et la posais sur mes genoux alors que quelqu’un fit son apparition dans la salle, je l’entendais marcher alors que j’étais en train de jouer. Je levais alors la tête pour savoir de qui il était question. C’est Ezekiel qui venait de faire son apparition dans la pièce. Je lui fais un geste de la main amical.
- Si tu vas te chercher un verre, je t’offre un coup à boire si tu veux. C’est toujours plus agréable de boire un coup à deux que tout seul en vieille ivrogne.
Je les connaissais plutôt bien c’est dernier, je l’ai ai côtoyé pendant très longtemps alors que j’étais gérant de mon bar, je savais ce que je disais quand je parlais de déstresse. J’avais souvent discuté avec mes habitués certains avait simplement envie de boire un verre ou deux et d’autre était bien plus accroché à leurs verres d’alcool. J’ai souvent essayé de les aider, mais il faut se rendre à l’évidence, ce n’était pas bon pour le bizness si j’arrivais à convaincre chacun d’arrêter de boire.
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Re: Beer Drinkers And Hell Raisers
Lun 22 Aoû 2016 - 20:14
D’ordinaire, Ezekiel Blackwood dormait d’un sommeil de plomb. Sa mère disait souvent de lui que si un tremblement de terre aurait fait s’effondrer la maison, on l’aurait trouvé dans les décombres, toujours bien endormi. Cependant, cette nuit-là, c’était différent. Agité par des cauchemars aux formes floues, l’homme aux cheveux noirs de jets ne trouvait plus le moyen de rejoindre Morphée depuis une bonne heure. Les yeux grands ouverts, il fixait le plafond, ses deux mains croisées sur son torse. Ces derniers jours, il ressentait une émotion étrange, une émotion qu’il n’avait auparavant qu’expérimenté peu de fois. Une sorte de déprime, un blues. La vie lui manquait. La vraie vie. Ces nuits folles où il gérait son club, discutait avec des clients, des filles, buvait des cocktails et…bref, ça finissait toujours avec une jolie compagne dans sa chambre pour le divertir un peu.
Malheureusement, en ce moment, c’était le genre d’activités qu’on ne pouvait plus se permettre. Le moindre bruit, le moindre éclat attirait ces choses. Ezekiel était contraint de vivre dans un certain silence, lui d’ordinaire si pétillant. Une nouvelle fois, il soupira sur son lit, la gorge desséchée. Non, il ne pourrait pas se rendormir si un désert continuait de lui englober le palais. Il se redressa donc pour aller à la cantine de la station, attrapa un verre et le rempli d’eau des réserves accumulées. Pour l’instant, se servir n’était pas vraiment un problème, tant qu’on ne faisait pas d’excès.
Passant dans le couloir pour retourner à sa chambre, une voix familière l’interpela. S’arrêtant net, il jeta un coup d’œil dans la salle commune, plongée dans une semi obscurité. C’était Nans, un vieux de la vieille, un chic type à ses yeux. Nonchalamment, notre British s’avança jusqu’à lui et tira une chaise en face de lui. Sans s’en soucier, il balança l’eau restant de son verre derrière son épaule et tendit le contenant vers lui afin qu’il y verse son délicieux nectar. Ça faisait un moment qu’il n’avait pas profiter d’un bon whisky.
Une fois servi, il alla humer l’alcool, fermant les yeux de complaisance bien visible. Quelle odeur! Ses cheveux s’hérissèrent sur sa nuque alors qu’un fin sourire se dessinait sur ses lèvres. Il tendit alors son verre en direction de Nans dans l’optique de trinquer avec lui.
- À la fin du monde… du moins tel qu’on le connait!
Sans plus tarder, il prit une lampée de whisky, savourant chaque parcelle de goût, les yeux fermés d’un bonheur alors indescriptibles. Maintenant, on devait profiter des plaisirs les plus banals de la vie, car on ne savait plus quand on pourrait goûter de nouveaux aux bonheurs anodins.
L’homme se calla dans sa chaise, fixant d’un œil tranquille son verre.
- Ta fille arrive à dormir avec tout ça? demanda-t-il.
Il employait rarement le prénom des enfants. C’était comme donner un nom à un petit animal qu’on aurait trouvé dans la rue. Si on leur donne des noms, on finit toujours par s’y attacher, et Ezekiel fuyait les enfants comme la peste. Pas qu’il les détestait vraiment, mais il n’était pas à l’aise avec les marmots et ils avaient tendances à lui taper un peu sur les nerfs.
Malheureusement, en ce moment, c’était le genre d’activités qu’on ne pouvait plus se permettre. Le moindre bruit, le moindre éclat attirait ces choses. Ezekiel était contraint de vivre dans un certain silence, lui d’ordinaire si pétillant. Une nouvelle fois, il soupira sur son lit, la gorge desséchée. Non, il ne pourrait pas se rendormir si un désert continuait de lui englober le palais. Il se redressa donc pour aller à la cantine de la station, attrapa un verre et le rempli d’eau des réserves accumulées. Pour l’instant, se servir n’était pas vraiment un problème, tant qu’on ne faisait pas d’excès.
Passant dans le couloir pour retourner à sa chambre, une voix familière l’interpela. S’arrêtant net, il jeta un coup d’œil dans la salle commune, plongée dans une semi obscurité. C’était Nans, un vieux de la vieille, un chic type à ses yeux. Nonchalamment, notre British s’avança jusqu’à lui et tira une chaise en face de lui. Sans s’en soucier, il balança l’eau restant de son verre derrière son épaule et tendit le contenant vers lui afin qu’il y verse son délicieux nectar. Ça faisait un moment qu’il n’avait pas profiter d’un bon whisky.
Une fois servi, il alla humer l’alcool, fermant les yeux de complaisance bien visible. Quelle odeur! Ses cheveux s’hérissèrent sur sa nuque alors qu’un fin sourire se dessinait sur ses lèvres. Il tendit alors son verre en direction de Nans dans l’optique de trinquer avec lui.
- À la fin du monde… du moins tel qu’on le connait!
Sans plus tarder, il prit une lampée de whisky, savourant chaque parcelle de goût, les yeux fermés d’un bonheur alors indescriptibles. Maintenant, on devait profiter des plaisirs les plus banals de la vie, car on ne savait plus quand on pourrait goûter de nouveaux aux bonheurs anodins.
L’homme se calla dans sa chaise, fixant d’un œil tranquille son verre.
- Ta fille arrive à dormir avec tout ça? demanda-t-il.
Il employait rarement le prénom des enfants. C’était comme donner un nom à un petit animal qu’on aurait trouvé dans la rue. Si on leur donne des noms, on finit toujours par s’y attacher, et Ezekiel fuyait les enfants comme la peste. Pas qu’il les détestait vraiment, mais il n’était pas à l’aise avec les marmots et ils avaient tendances à lui taper un peu sur les nerfs.
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