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Il faut parfois déposer les armes
Dim 26 Juin 2016 - 14:37
Elle avait fait son choix. Après les larmes, la dépression et les voix qui s’étaient installées dans sa tête, Selene avait retrouvé le chemin vers le monde réel. Pour cette fois. Les autres comptaient sur elle pour assumer, pour les guider, pour vivre. Dans le miroir de la salle de bain, elle se regardait, se préparant au rôle qu’elle allait devoir affirmer : celui d’une meneuse qui s’assurerait que son groupe tirait le meilleur de l’avenir. Comme marque de l’attaque qu’ils avaient essuyé deux semaines auparavant, il ne restait qu’une cicatrice rose foncé là où sa lèvre avait été fendu par un coup.
La musicienne savait que les prochains jours seraient différents. Cette pression lui coupait l’appétit, mais elle ne reviendrait pas en arrière. Avec les dégâts causés à la serre, l’idée d’une culture hivernale était à oublier. Ils ne tiendraient pas un an en se contentant de chaparder, encore moins aux côtés du fantôme de Flann et de son fœtus. Leur salut tenait à ce que la communauté de Hope pouvait leur offrir… c’était un plan sur le long terme, c’était leur meilleur espoir.
La pianiste inspira puis expira profondément. Rester calme. Ne pas laisser l’appréhension la ronger, ne pas laisser ses démons revenir lui murmurer des atrocités, garder le contrôle sur sa propre tête. Nouvelle respiration. La douleur était là, ancrée dans son cœur comme un incendie qu’elle ne pouvait éteindre, alors elle l’ignorait. Quelques minutes, elle tenta de méditer, mais c’était peine perdue ; elle n’était toujours pas douée, son professeur s’en mordrait les doigts.
Selene noua le nœud au bas de son chemisier, prévu pour dévoiler une parcelle de son ventre pâle, puis quitta la pièce. Elles n’allaient pas en terrain ennemi, a priori, mais la route restait longue jusqu’à la ferme. Dans leur armurerie improvisée, elle choisit son fidèle couteau de chasse, glissé dans un étui à sa ceinture, et l’arbalète. Il ne restait plus que très peu de munitions pour les armes à feu, il fallait les économiser autant que possible.
En sortant, l’étudiante croisa Aori. Elle venait d’abandonner l’écharpe qui retenait son bras blessé, mais ses yeux reflétaient l’état de perdition dans lequel elle se trouvait toujours. La pianiste eut un pincement au cœur : c’était vrai qu’elle n’avait pas pris le temps de parler avec la petite amie de Flann depuis que c’était arrivé… trop occupée à se morfondre de son côté. Elle le ferait quand elle sera de retour, promis.
- Tu es prête ?
Elle sourit en voyant Breann approcher. Selene lui avait demandé de l’accompagner parce qu’elle savait que quand il s’agissait de faire parler les mots, la journaliste était le meilleur atout de leur groupe. Elle lui faisait entièrement comprendre pour défendre, avec toute la diplomatie requise, les intérêts de leur communauté. Même si Hope n’avait pas l’air réticente à cet échange, la musicienne craignait que Joshua soit plus compliqué à convaincre qu’ils ne représentait pas un danger pour leur famille. Attendant que son amie ne la rejoigne à la place passager, la jeune femme prit place au volant de la Ford Ka II et déposa son arbalète sur les sièges arrière. Le 4x4 avait toujours un pneu crevé et depuis ce qui s’était passé à Sequim avec Abigail, elle préférait éviter de sortir avec le Four Runner.
- Oups, mince.
Elle en avait oublié de retirer le stop stick au milieu du sentier qui permettait aux véhicules d’atteindre le chalet. La journée commençait avec une si belle résolution, mieux ne pas crever sa motivation – littéralement. Tout en s’affairant, Selene remarqua un rôdeur qui butait maladroitement contre l’une de leur barrière de branche, cherchant la voie vers l’habitation. Poussant un soupir, elle tira son couteau de son étui après avoir dégagé la voie et alla délivrer la pauvre femme d’un coup d’acier dans la tempe. Après avoir essuyé sa lame sur les vêtements déchirés du cadavre, elle revint vers la voiture en faisait un signe à Aori :
- Tu peux dire à Bobby ou Harold qu’il y en a un à débarrasser là ? Je pars avec Breann, puis une fois assise dans la voiture, elle demanda une dernière fois, c’est bien une bonne décision, hein ?
La musicienne savait que les prochains jours seraient différents. Cette pression lui coupait l’appétit, mais elle ne reviendrait pas en arrière. Avec les dégâts causés à la serre, l’idée d’une culture hivernale était à oublier. Ils ne tiendraient pas un an en se contentant de chaparder, encore moins aux côtés du fantôme de Flann et de son fœtus. Leur salut tenait à ce que la communauté de Hope pouvait leur offrir… c’était un plan sur le long terme, c’était leur meilleur espoir.
La pianiste inspira puis expira profondément. Rester calme. Ne pas laisser l’appréhension la ronger, ne pas laisser ses démons revenir lui murmurer des atrocités, garder le contrôle sur sa propre tête. Nouvelle respiration. La douleur était là, ancrée dans son cœur comme un incendie qu’elle ne pouvait éteindre, alors elle l’ignorait. Quelques minutes, elle tenta de méditer, mais c’était peine perdue ; elle n’était toujours pas douée, son professeur s’en mordrait les doigts.
Selene noua le nœud au bas de son chemisier, prévu pour dévoiler une parcelle de son ventre pâle, puis quitta la pièce. Elles n’allaient pas en terrain ennemi, a priori, mais la route restait longue jusqu’à la ferme. Dans leur armurerie improvisée, elle choisit son fidèle couteau de chasse, glissé dans un étui à sa ceinture, et l’arbalète. Il ne restait plus que très peu de munitions pour les armes à feu, il fallait les économiser autant que possible.
En sortant, l’étudiante croisa Aori. Elle venait d’abandonner l’écharpe qui retenait son bras blessé, mais ses yeux reflétaient l’état de perdition dans lequel elle se trouvait toujours. La pianiste eut un pincement au cœur : c’était vrai qu’elle n’avait pas pris le temps de parler avec la petite amie de Flann depuis que c’était arrivé… trop occupée à se morfondre de son côté. Elle le ferait quand elle sera de retour, promis.
- Tu es prête ?
Elle sourit en voyant Breann approcher. Selene lui avait demandé de l’accompagner parce qu’elle savait que quand il s’agissait de faire parler les mots, la journaliste était le meilleur atout de leur groupe. Elle lui faisait entièrement comprendre pour défendre, avec toute la diplomatie requise, les intérêts de leur communauté. Même si Hope n’avait pas l’air réticente à cet échange, la musicienne craignait que Joshua soit plus compliqué à convaincre qu’ils ne représentait pas un danger pour leur famille. Attendant que son amie ne la rejoigne à la place passager, la jeune femme prit place au volant de la Ford Ka II et déposa son arbalète sur les sièges arrière. Le 4x4 avait toujours un pneu crevé et depuis ce qui s’était passé à Sequim avec Abigail, elle préférait éviter de sortir avec le Four Runner.
- Oups, mince.
Elle en avait oublié de retirer le stop stick au milieu du sentier qui permettait aux véhicules d’atteindre le chalet. La journée commençait avec une si belle résolution, mieux ne pas crever sa motivation – littéralement. Tout en s’affairant, Selene remarqua un rôdeur qui butait maladroitement contre l’une de leur barrière de branche, cherchant la voie vers l’habitation. Poussant un soupir, elle tira son couteau de son étui après avoir dégagé la voie et alla délivrer la pauvre femme d’un coup d’acier dans la tempe. Après avoir essuyé sa lame sur les vêtements déchirés du cadavre, elle revint vers la voiture en faisait un signe à Aori :
- Tu peux dire à Bobby ou Harold qu’il y en a un à débarrasser là ? Je pars avec Breann, puis une fois assise dans la voiture, elle demanda une dernière fois, c’est bien une bonne décision, hein ?
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Re: Il faut parfois déposer les armes
Jeu 30 Juin 2016 - 23:20
« Arun, Arun... Il faut que j'y aille, Selene va m'attendre, ce ne serait pas très gentil, non ? » chuchotais-je à l'enfant d'une voix douce en lui caressant le dos. Le garçonnet se serra un peu plus fort contre moi, enfouissant son visage dans le creux de mon cou. Je soupirais mais lui rendit son étreinte, beaucoup trop faible face à lui.
Depuis la mort de Flann, beaucoup de choses avaient changé dans notre groupe. Subitement, la réalité des choses s'étaient rapellée à notre bon souvenir. Nous n'étions pas à l'abri. Nous n'étions à l'abri nulle part face à cette menace constante, qui ne se reposait jamais et qui ne disparaîtrait que lorsqu'il n'y aurait plus d'humains sur cette terre. Selene m'inquiètait, certes, et nous portions tous le deuil de cette jeune femme que la vie n'avait pas épargnée, mais ce n'était rien comparé à l'état d'Aori, parfaitement dévastée. On essayait tous de ne pas la laisser seule trop longtemps. Je connaissais cette lueur dans ses yeux. J'avais vu la même dans les yeux de l'oncle de Tim. Il nous fallait absolument du changement, nous devions quitter ces lieux qui nous rappellaient sans arrêt notre échec. Repartir à zéro. Toujours. Il faut s'empêcher de trop regarder en arrière, sous peine de ne plus pouvoir s'en détacher.
« Arun, mon sucre, tu ne vas pas rester tout seul... Et j'ai besoin de toi pour surveiller Nakoma ! Viens, on va aller voir... » J'hésitais un instant sur la personne à choisir, ne sachant pas vraiment à quoi elles étaient toutes occupées en ce moment. Normalement, elles étaient toutes réveillées... Je ne peux quand même pas amener Arun avec nous à cette rencontre entre groupe, ce serait le mettre possiblement en danger ! Qui nous dit que la route sera sûre ? Il était tout simplement trop petit... Et non, ce n'est pas parce que je possède la paire de chromosomes qu'il faut pour les porter que je sais bien m'en occuper. On ne me confiait même pas mes petits cousins à vingt ans ! Je sifflais Nakoma tout en descendant les marches de l'escalier, espèrant tomber sur quelqu'un à qui le confier dans mon chemin vers l'armurerie. Heureusement, je croisais Harold. Je lui expliquais rapidement la situation, et après de nombreuses paroles réconfortantes, je parvins à décrocher l'enfant de mon cou pour le mettre dans les bras de l'homme. « Je jure, Selene et moi on va vite revenir toutes les deux, et peut-être avec une surprise ! A tout de suite, trésor, sois sage avec tonton Harold ! Oh, et Baby, n'hésite pas à faire en sorte que Nakoma ou Frost serve de peluche géante, si tu veux pouvoir bouger librement, je crois qu'il a vraiment besoin de sentir une présence contre lui... » Je leur souris à tous les deux puis m'emparais de mon couteau et de mon pistolet, m'assurant qu'il soit bien chargé, avant de filer rejoindre Selene.
Celle-ci m'accueillit d'une question posée sur un ton amical, et j'hochais la tête, ne la lui retournant pas puisqu'il était évident qu'elle ne pouvait l'être davantage. Et après avoir eu l'impression d'abandonner Arun, ce qui était parfaitement stupide, je ne me sentais pas trop capable de parler. La situation de ce gamin me faisait mal au cœur. Je laissais le volant à la jeune femme et m'installais dans le siège du co-pilote, soupirant discretèment. Allez, ce n'était pas le moment de se laisser aller, nous avions une alliance de la plus haute importance à conclure et il fallait se présenter sous notre meilleur jour. Nous ne pouvions pas laisser passer cette chance d'instaurer de bonnes relations avec un autre groupe de survivants. Nous avions désespéremment besoin d'une bonne nouvelle. Je ruminais ces pensées en observant Selene éliminer un monstre resté bloqué, m'inquiètant aussi pour elle. Je m'inquiètais pour tout le monde. Si j'avais déjà vécu la perte d'un groupe tout entier d'un coup, je n'avais jamais expérimenté la mort d'un seul membre. C'était une nouvelle épreuve, qui remettait tout en cause. J'espèrais que Selene ne s'en accaparait pas tout le blâme... Bah, durant la route, j'aurais le temps de tirer mes conclusions.
Elle revint dans l'habitacle, démarra, et nous étions parties. Dans un souffle, elle chercha mon soutien, qui lui était toujours tout acquis. D'une voix assurée et calme, je le lui assurais : « la meilleure qu'on ait pu prendre. On va s'en tirer. » J'en étais sûre. Et pour ce groupe, je ferai tout pour. En avant toute pour notre première alliance en temps de guerre contre l'inévitable !
Depuis la mort de Flann, beaucoup de choses avaient changé dans notre groupe. Subitement, la réalité des choses s'étaient rapellée à notre bon souvenir. Nous n'étions pas à l'abri. Nous n'étions à l'abri nulle part face à cette menace constante, qui ne se reposait jamais et qui ne disparaîtrait que lorsqu'il n'y aurait plus d'humains sur cette terre. Selene m'inquiètait, certes, et nous portions tous le deuil de cette jeune femme que la vie n'avait pas épargnée, mais ce n'était rien comparé à l'état d'Aori, parfaitement dévastée. On essayait tous de ne pas la laisser seule trop longtemps. Je connaissais cette lueur dans ses yeux. J'avais vu la même dans les yeux de l'oncle de Tim. Il nous fallait absolument du changement, nous devions quitter ces lieux qui nous rappellaient sans arrêt notre échec. Repartir à zéro. Toujours. Il faut s'empêcher de trop regarder en arrière, sous peine de ne plus pouvoir s'en détacher.
« Arun, mon sucre, tu ne vas pas rester tout seul... Et j'ai besoin de toi pour surveiller Nakoma ! Viens, on va aller voir... » J'hésitais un instant sur la personne à choisir, ne sachant pas vraiment à quoi elles étaient toutes occupées en ce moment. Normalement, elles étaient toutes réveillées... Je ne peux quand même pas amener Arun avec nous à cette rencontre entre groupe, ce serait le mettre possiblement en danger ! Qui nous dit que la route sera sûre ? Il était tout simplement trop petit... Et non, ce n'est pas parce que je possède la paire de chromosomes qu'il faut pour les porter que je sais bien m'en occuper. On ne me confiait même pas mes petits cousins à vingt ans ! Je sifflais Nakoma tout en descendant les marches de l'escalier, espèrant tomber sur quelqu'un à qui le confier dans mon chemin vers l'armurerie. Heureusement, je croisais Harold. Je lui expliquais rapidement la situation, et après de nombreuses paroles réconfortantes, je parvins à décrocher l'enfant de mon cou pour le mettre dans les bras de l'homme. « Je jure, Selene et moi on va vite revenir toutes les deux, et peut-être avec une surprise ! A tout de suite, trésor, sois sage avec tonton Harold ! Oh, et Baby, n'hésite pas à faire en sorte que Nakoma ou Frost serve de peluche géante, si tu veux pouvoir bouger librement, je crois qu'il a vraiment besoin de sentir une présence contre lui... » Je leur souris à tous les deux puis m'emparais de mon couteau et de mon pistolet, m'assurant qu'il soit bien chargé, avant de filer rejoindre Selene.
Celle-ci m'accueillit d'une question posée sur un ton amical, et j'hochais la tête, ne la lui retournant pas puisqu'il était évident qu'elle ne pouvait l'être davantage. Et après avoir eu l'impression d'abandonner Arun, ce qui était parfaitement stupide, je ne me sentais pas trop capable de parler. La situation de ce gamin me faisait mal au cœur. Je laissais le volant à la jeune femme et m'installais dans le siège du co-pilote, soupirant discretèment. Allez, ce n'était pas le moment de se laisser aller, nous avions une alliance de la plus haute importance à conclure et il fallait se présenter sous notre meilleur jour. Nous ne pouvions pas laisser passer cette chance d'instaurer de bonnes relations avec un autre groupe de survivants. Nous avions désespéremment besoin d'une bonne nouvelle. Je ruminais ces pensées en observant Selene éliminer un monstre resté bloqué, m'inquiètant aussi pour elle. Je m'inquiètais pour tout le monde. Si j'avais déjà vécu la perte d'un groupe tout entier d'un coup, je n'avais jamais expérimenté la mort d'un seul membre. C'était une nouvelle épreuve, qui remettait tout en cause. J'espèrais que Selene ne s'en accaparait pas tout le blâme... Bah, durant la route, j'aurais le temps de tirer mes conclusions.
Elle revint dans l'habitacle, démarra, et nous étions parties. Dans un souffle, elle chercha mon soutien, qui lui était toujours tout acquis. D'une voix assurée et calme, je le lui assurais : « la meilleure qu'on ait pu prendre. On va s'en tirer. » J'en étais sûre. Et pour ce groupe, je ferai tout pour. En avant toute pour notre première alliance en temps de guerre contre l'inévitable !
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Re: Il faut parfois déposer les armes
Sam 2 Juil 2016 - 11:03
Elle chantait. Depuis quelques jours, elle ne pouvait s'empêcher de pousser la chansonnette à chaque fois qu'elle se retrouvait quelque part. C'était presque comme si en parlant elle mettait en musique ses paroles juste parce qu'elle était la femme la plus heureuse sur terre. Hope avait cette impression grandissante que rien n'aurait pu entacher sa bonne humeur aujourd'hui, et difficile à dire si c'était les hormones qui lui jouaient un tour, ou juste le plaisir et la satisfaction d'être madame Arlington !
Hope ne se serait jamais vraiment vu comme une femme mariée épanouie. Peut-être parce qu'elle n'avait jamais rencontré LA bonne personne dans sa vie passée, néanmoins, vu son rythme de vie décousue, ses manières de pimbêche par moment et ce qu'elle s'imaginait dans le futur, c'était difficile pour elle d'envisager d'exister aux côtés d'un homme et d'être avec lui. A trente ans passés, pas une fois elle s'était dit qu'elle allait se marier avec son petit ami actuel, parce que jamais elle n'avait été réellement amoureuse de lui. Avoir des enfants ? Encore moins. Mais Joshua avait clairement tout bousculé dans son existence, et au fond, c'était ce qu'elle avait toujours souhaité.
Que quelqu'un rentre dans sa vie, y foute le bordel, dérange tous ses acquis, et lui montre d'autres horizons. Il avait fallu attendre l'apocalypse pour ça, mais avec ce romantisme un peu niais dans lequel elle baignait depuis qu'elle avait cette bague au doigt, elle était persuadée qu'elle était destinée à rencontrer Joshua, d'une manière ou d'une autre. Alors qu'elle faisait le tri avec Amelia et Emily sur les dernières pêches qu'ils avaient ramassé, pour virer celles pas assez mûres et les autres, Hope minaudait doucement, sous le regard enchanté de sa nièce qui adorait l'entendre quand elle poussait la chanson. Jusqu'à ce que le bruit d'un moteur attire leur attention à toutes les trois.
Un 4x4 s'engageait dans l'allée vers la ferme, et Amelia ne put s'empêcher de jeter un regard soucieux à la jeune femme. Emily bondit de joie, se tournant vers sa tante : « C'est Selene ? Elle revient nous voir ! » et Hope lui fit juste un sourire en lui demandant de rentrer à l'intérieur. Se tournant vers Amelia, elle lui souffla : « Tu peux aller me chercher Joshua ? » et la femme hocha la tête. Toutes se relevèrent pour faire ce qu'elles devaient faire. Emily s'esquiva rapidement pour aller dans sa chambre, ne pouvant s'empêcher de hurler dans la maison que tout ça était trop cool, Amelia fonça à l'arrière de la maison pour aller dénicher Joshua dans la serre, et Hope s'avança d'un pas lent.
Ça faisait bien quelques jours qu'elle n'avait pas eu des nouvelles de la petite brune. Pas qu'elle s'inquiétait, surtout que le temps était passé rapidement, mais elle avait fini par croire que l'idée d'une collaboration ne l'intéressait plus tant que ça. Alors au fond, sûrement qu'elle s'impatientait plus qu'autre chose. Esquissant un sourire poli, elle attendit juste que le véhicule se gare à côté de leur pickup à peine rafistolé, qui portait encore les traces de la rencontre qu'elle avait faite en ramassant Selene au milieu de la route.
Et quand cette dernière descendit de sa voiture, Hope s'avança vers elle, prête à lui faire la bise. Mais est-ce que ça se faisait ? Elle n'en savait trop rien, en matière de « travail », Hope avait plutôt tendance à serrer la main avec vigueur pour montrer son caractère. Mais ces conventions étaient-elles passées ? Bon, qu'importait. Une autre personne était avec elle, une jeune femme également, qu'elle avait déjà vu. Elle avait un visage doux, engageant également, sûrement la raison de sa présence ici songea la jeune fiancée en lançant :
Vous avez fait bonne route ? Pas d'encombre cette fois ?
Hope ne se serait jamais vraiment vu comme une femme mariée épanouie. Peut-être parce qu'elle n'avait jamais rencontré LA bonne personne dans sa vie passée, néanmoins, vu son rythme de vie décousue, ses manières de pimbêche par moment et ce qu'elle s'imaginait dans le futur, c'était difficile pour elle d'envisager d'exister aux côtés d'un homme et d'être avec lui. A trente ans passés, pas une fois elle s'était dit qu'elle allait se marier avec son petit ami actuel, parce que jamais elle n'avait été réellement amoureuse de lui. Avoir des enfants ? Encore moins. Mais Joshua avait clairement tout bousculé dans son existence, et au fond, c'était ce qu'elle avait toujours souhaité.
Que quelqu'un rentre dans sa vie, y foute le bordel, dérange tous ses acquis, et lui montre d'autres horizons. Il avait fallu attendre l'apocalypse pour ça, mais avec ce romantisme un peu niais dans lequel elle baignait depuis qu'elle avait cette bague au doigt, elle était persuadée qu'elle était destinée à rencontrer Joshua, d'une manière ou d'une autre. Alors qu'elle faisait le tri avec Amelia et Emily sur les dernières pêches qu'ils avaient ramassé, pour virer celles pas assez mûres et les autres, Hope minaudait doucement, sous le regard enchanté de sa nièce qui adorait l'entendre quand elle poussait la chanson. Jusqu'à ce que le bruit d'un moteur attire leur attention à toutes les trois.
Un 4x4 s'engageait dans l'allée vers la ferme, et Amelia ne put s'empêcher de jeter un regard soucieux à la jeune femme. Emily bondit de joie, se tournant vers sa tante : « C'est Selene ? Elle revient nous voir ! » et Hope lui fit juste un sourire en lui demandant de rentrer à l'intérieur. Se tournant vers Amelia, elle lui souffla : « Tu peux aller me chercher Joshua ? » et la femme hocha la tête. Toutes se relevèrent pour faire ce qu'elles devaient faire. Emily s'esquiva rapidement pour aller dans sa chambre, ne pouvant s'empêcher de hurler dans la maison que tout ça était trop cool, Amelia fonça à l'arrière de la maison pour aller dénicher Joshua dans la serre, et Hope s'avança d'un pas lent.
Ça faisait bien quelques jours qu'elle n'avait pas eu des nouvelles de la petite brune. Pas qu'elle s'inquiétait, surtout que le temps était passé rapidement, mais elle avait fini par croire que l'idée d'une collaboration ne l'intéressait plus tant que ça. Alors au fond, sûrement qu'elle s'impatientait plus qu'autre chose. Esquissant un sourire poli, elle attendit juste que le véhicule se gare à côté de leur pickup à peine rafistolé, qui portait encore les traces de la rencontre qu'elle avait faite en ramassant Selene au milieu de la route.
Et quand cette dernière descendit de sa voiture, Hope s'avança vers elle, prête à lui faire la bise. Mais est-ce que ça se faisait ? Elle n'en savait trop rien, en matière de « travail », Hope avait plutôt tendance à serrer la main avec vigueur pour montrer son caractère. Mais ces conventions étaient-elles passées ? Bon, qu'importait. Une autre personne était avec elle, une jeune femme également, qu'elle avait déjà vu. Elle avait un visage doux, engageant également, sûrement la raison de sa présence ici songea la jeune fiancée en lançant :
Vous avez fait bonne route ? Pas d'encombre cette fois ?
Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
- Melvin J. Black
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Re: Il faut parfois déposer les armes
Dim 3 Juil 2016 - 22:48
Dire que la vie était belle à la ferme aurait été franchement abusé. Y’avait toujours les arrivées régulières de ces putains de rôdeur dont il devait débarasser les terres, les semis à préparer pour les récoltes d’été, les animaux à s’occuper, et les premières reserves de bois à commencer pour ne pas se retrouver pris au dépourvus l’hiver prochain. Sous condition qu’ils soient toujours là l’hiver prochain. Et lorsqu’il avait évoqué cette possibilité avec Robert, il s’en était attiré les foudres. Pour le vieil homme, évidemment qu’ils y seraient toujours. Mais pour Josh, c’était moins évident. Est ce qu’ils avaient vraiment envie d’élever leur bébés avec des gens qu’ils ne connaissaient quasiment pas ? Est ce que la ferme tiendrait seulement jusqu’à l’hiver prochain avec les mouvements des hordes du nords qui allaient sans doute finir par se déplacer. Oui, l’avenir n’était pas certain, mais ça, il l’avait compris bien avant d’arriver à la ferme.
Enfin, ce jour là, il travaillait dans la serre. Le soleil qui commençait à darder ses rayons réchauffait l’habitacle, et il profitait de la chaleur douce. Il s’était débarassé de son t-shirt, et s’était installé à genoux pour arracher les mauvaises herbes autour des pieds de courgettes et de tomates. C’était du travail, parce que très franchement, ils avaient assez pour nourrir 5 personnes, mais au moins cinq de plus également. Il pestait contre une racine qui ne voulait pas quitter la terre, lorsqu’Amelia se glissa dans la serre pour l’avertir d’une arrivée. Un sourire se dessina sur les lèvres de Josh, imaginant la réaction de sa toute nouvelle épouse lorsqu’elle avait vu le véhicule de Selene approcher de la ferme.
Ne prenant pas la peine de se rhabiller, il attrapa son t-shirt et le coinça à sa ceinture. Il était tout à fait non présentable, mais il s’en foutait complètement. Traversant la maison, il entendit Emily qui pignait à l’étage, et sourit à nouveau. Celle qu’il considérait désormais comme sa nièce à part entière la faisait rire du matin jusqu’au soir, et il appréçiait sa fraîcheur en ses temps difficiles.
- Hey Selene ! Comment vas tu ?
Il descendit les quelques marches du perron, et avança vers les jeunes femmes en s’essuyant les mains sur l’habit qui lui servait désormais de torchon. Il ne pouvait quand meme pas les saluer d’une main sale, il avait un peu plus d’éducation que ça !
Enfin, ce jour là, il travaillait dans la serre. Le soleil qui commençait à darder ses rayons réchauffait l’habitacle, et il profitait de la chaleur douce. Il s’était débarassé de son t-shirt, et s’était installé à genoux pour arracher les mauvaises herbes autour des pieds de courgettes et de tomates. C’était du travail, parce que très franchement, ils avaient assez pour nourrir 5 personnes, mais au moins cinq de plus également. Il pestait contre une racine qui ne voulait pas quitter la terre, lorsqu’Amelia se glissa dans la serre pour l’avertir d’une arrivée. Un sourire se dessina sur les lèvres de Josh, imaginant la réaction de sa toute nouvelle épouse lorsqu’elle avait vu le véhicule de Selene approcher de la ferme.
Ne prenant pas la peine de se rhabiller, il attrapa son t-shirt et le coinça à sa ceinture. Il était tout à fait non présentable, mais il s’en foutait complètement. Traversant la maison, il entendit Emily qui pignait à l’étage, et sourit à nouveau. Celle qu’il considérait désormais comme sa nièce à part entière la faisait rire du matin jusqu’au soir, et il appréçiait sa fraîcheur en ses temps difficiles.
- Hey Selene ! Comment vas tu ?
Il descendit les quelques marches du perron, et avança vers les jeunes femmes en s’essuyant les mains sur l’habit qui lui servait désormais de torchon. Il ne pouvait quand meme pas les saluer d’une main sale, il avait un peu plus d’éducation que ça !
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Re: Il faut parfois déposer les armes
Lun 4 Juil 2016 - 17:45
Savoir que Breann la soutenait l’allégea d’un poids. Au fond, Selene savait aussi que c’était leur meilleur choix, pour l’instant, à faire pour leur survie. La voiture s’engagea dans le sentier, puis rejoint l’asphalte. Elle s’autorisa alors à faire grimper le compteur de la Ford Ka II, pressée d’arriver mais aussi anxieuse de rester trop longtemps sur la route. Les yeux rivés sur l’horizon, elle ruminait certains détails auxquels elle n’était pas sûre d’avoir pensé : devaient-elles parler de l’attaque des chasseurs ? La musicienne n’était pas certaine qu’évoquer la perte de l’un des leurs jouerait en leur faveur. Elle ne voulait pas attirer la pitié, quelque soit sa forme. Le but était que leurs communautés puissent collaborer pour que chacun ait sa chance de survivre. La discussion devait être objective. Pourtant… une part de son être ne pouvait s’empêcher de soupçonner : et s’ils étaient responsables ?
- J’espère qu’ils sont encore là…, souffla la pianiste à mi-chemin.
Entre le deuil, sa relation avec Gabriel et l’échauffement des méninges sur les derniers jours, elle n’avait même pas envisagé la possibilité que la ferme soit tombée aux mains des rôdeurs. Peut-être aussi avait-elle volontairement occulté cette version de l’histoire : maintenant qu’ils étaient en bonne voie pour améliorer leur avenir, ce serait un véritable choc de découvrir que le groupe de Hope n’était plus dans les parages – ou pire.
Selene n’avait pas dit autre chose de tout le trajet, l’estomac trop noué par le trac. Chaque fois que la voiture contournait un cadavre égaré, ses yeux bleus suivaient la silhouette décharnée dans le rétroviseur d’un air inquiet. Elle avait vraiment l’impression qu’ils étaient de plus en plus nombreux, et pas seulement à cause du camion Cheetos qui les avaient attirés autour de la 101… on croirait presque qu’ils migraient. Comme s’ils se rassemblaient, cherchant ensemble des tablés de chair fraîche. Au début du sentier de terre qui menait à l’habitation agricole, l’étudiante stoppa même le véhicule quelques minutes, le temps de décocher un carreau dans l’œil d’une charogne torse-nu qui marchait droit vers la ferme.
- Il va vraiment leur falloir des pièges, marmonna-t-elle en refermant sa portière.
Revoir la maison où elle avait été soignée la rendit presque nostalgique. La gentillesse de la petite brune et les paroles mi-complices-mi-censées qu’elles avaient échangé lui revinrent brusquement aussi clairs que de l’eau de roche. En voyant Hope s’approcher du duo d’un air avenant, Selene ressentit une point de culpabilité de l’avoir soupçonnée dans ce qui leur était arrivé. Cette fois, elle n’était pas blessée et était bien plus présentable. Son arbalète était même restée sagement sur la banquette arrière, signe qu’elle venait entièrement en paix. Sans le savoir, la pianiste passait par le même débat intérieur que son aînée : la bise ? Pas la bise ? Ce fut Joshua qui trancha implicitement la question en lui tendant une main. Elle la serra fermement, néanmoins intimité par son assurance et son corps… plutôt pas mal, soyons honnête.
- Ça va oui, merci, arrête-de-le-regarder, arrête-de-le-regarder, arrête-de-le-regarder, pas de problème cette fois mais… j’ai l’impression qu’il y en a plus sur les routes maintenant.
Impossible de ne pas comprendre à quoi elle faisait référence. La musicienne avait serré la main de Hope dans la foulée et ne put s’empêcher de la trouver plus épanouie. D’ailleurs, à bien y réfléchir, même son compagnon paraissait plus détendu que lorsqu’ils s’étaient vus la première fois. C’était un petit rien, mais se faire accueillir de cette façon la mettait en confiance : Selene se sentait déjà à l’aise pour aborder la suite.
- J’espère que vous allez bien ici. Je sais que ça fait déjà un moment, on a eu pas mal de choses à faire, mais… je revenais dire qu’on était d’accord, pour ce dont on avait parlé, et qu’on voulait en discuter un peu plus… s’il n’est pas trop tard.
Elle s’adressait d’abord à Hope, car c’était avec elle qu’avait été évoquée l’idée d’un « pacte » entre leurs deux maisons, mais son regard allait de la trentenaire à Joshua. Tous les deux en avaient certainement discuté et la musicienne ne pouvait que se féliciter d’être venue accompagnée, ne serait-ce que pour être à arme égale sur la table des négociations – si tant est que le terme fut vraiment approprié.
- J’espère qu’ils sont encore là…, souffla la pianiste à mi-chemin.
Entre le deuil, sa relation avec Gabriel et l’échauffement des méninges sur les derniers jours, elle n’avait même pas envisagé la possibilité que la ferme soit tombée aux mains des rôdeurs. Peut-être aussi avait-elle volontairement occulté cette version de l’histoire : maintenant qu’ils étaient en bonne voie pour améliorer leur avenir, ce serait un véritable choc de découvrir que le groupe de Hope n’était plus dans les parages – ou pire.
Selene n’avait pas dit autre chose de tout le trajet, l’estomac trop noué par le trac. Chaque fois que la voiture contournait un cadavre égaré, ses yeux bleus suivaient la silhouette décharnée dans le rétroviseur d’un air inquiet. Elle avait vraiment l’impression qu’ils étaient de plus en plus nombreux, et pas seulement à cause du camion Cheetos qui les avaient attirés autour de la 101… on croirait presque qu’ils migraient. Comme s’ils se rassemblaient, cherchant ensemble des tablés de chair fraîche. Au début du sentier de terre qui menait à l’habitation agricole, l’étudiante stoppa même le véhicule quelques minutes, le temps de décocher un carreau dans l’œil d’une charogne torse-nu qui marchait droit vers la ferme.
- Il va vraiment leur falloir des pièges, marmonna-t-elle en refermant sa portière.
Revoir la maison où elle avait été soignée la rendit presque nostalgique. La gentillesse de la petite brune et les paroles mi-complices-mi-censées qu’elles avaient échangé lui revinrent brusquement aussi clairs que de l’eau de roche. En voyant Hope s’approcher du duo d’un air avenant, Selene ressentit une point de culpabilité de l’avoir soupçonnée dans ce qui leur était arrivé. Cette fois, elle n’était pas blessée et était bien plus présentable. Son arbalète était même restée sagement sur la banquette arrière, signe qu’elle venait entièrement en paix. Sans le savoir, la pianiste passait par le même débat intérieur que son aînée : la bise ? Pas la bise ? Ce fut Joshua qui trancha implicitement la question en lui tendant une main. Elle la serra fermement, néanmoins intimité par son assurance et son corps… plutôt pas mal, soyons honnête.
- Ça va oui, merci, arrête-de-le-regarder, arrête-de-le-regarder, arrête-de-le-regarder, pas de problème cette fois mais… j’ai l’impression qu’il y en a plus sur les routes maintenant.
Impossible de ne pas comprendre à quoi elle faisait référence. La musicienne avait serré la main de Hope dans la foulée et ne put s’empêcher de la trouver plus épanouie. D’ailleurs, à bien y réfléchir, même son compagnon paraissait plus détendu que lorsqu’ils s’étaient vus la première fois. C’était un petit rien, mais se faire accueillir de cette façon la mettait en confiance : Selene se sentait déjà à l’aise pour aborder la suite.
- J’espère que vous allez bien ici. Je sais que ça fait déjà un moment, on a eu pas mal de choses à faire, mais… je revenais dire qu’on était d’accord, pour ce dont on avait parlé, et qu’on voulait en discuter un peu plus… s’il n’est pas trop tard.
Elle s’adressait d’abord à Hope, car c’était avec elle qu’avait été évoquée l’idée d’un « pacte » entre leurs deux maisons, mais son regard allait de la trentenaire à Joshua. Tous les deux en avaient certainement discuté et la musicienne ne pouvait que se féliciter d’être venue accompagnée, ne serait-ce que pour être à arme égale sur la table des négociations – si tant est que le terme fut vraiment approprié.
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Re: Il faut parfois déposer les armes
Mer 6 Juil 2016 - 23:21
Je partageais l'appréhension évidente de Selene durant notre trajet en voiture vers la ferme de nos possibles futurs alliés. Les morts rôdaient encore et toujours, nous en croisâmes beaucoup trop à notre goût. J'espère qu'ils ne nous suivront pas au bruit du moteur... Ce serait moche de les amener avec nous en tant qu'invités surprise. Ils ne savent pas particulièrement se tenir...
Quand même, j'espèrais que l'hiver leur serait au moins aussi dur qu'envers nous et... ils ont l'air de s'être multipliés. Et quand on connait la façon dont ils apparaîssent... Ce n'est vraiment pas rassurant quant au sort des habitants de Seattle. Des frissons me parcoururent le dos. Je ne tenais plus du tout à retourner en ville. Je craignais trop le spectacle que je pourrais y trouver. Tam' m'avait dit qu'un des camps de réfugiés s'était détruit de l'intérieur et que les survivants avaient été contraints de fuir hors de la ville pour s'installer pas si loin de notre chalet que ça. L'autre grand groupe avait-il connu le même sort ? Les militaires y avaient-ils succombé également ? C'est à ce moment que je voudrais vraiment que nous ayons un moyen pour communiquer avec les autres êtres humains, qu'on puisse se tenir au courant des nouvelles. Savoir qui tombe, qui survit... Oui, ce serait vraiment pratique. Et sans parler de ça seulement, on pourrait entretenir de nouvelles relations, s'entre-aider à grande échelle, trouver un moyen de s'organiser pour éliminer méthodiquement la menace... Ah, je sais à quoi je partirai à la recherche à la prochaine expédition.
Nous arrivâmes enfin, Selene notant que leurs défenses étaient relativement faibles. Je ne pus que lui donner raison. Ce n'était pas plus mal qu'elle ait immédiatement remarqué cela, nous pourrons l'utiliser comme argument pour une alliance. Nous fûmes accueillies chaleureusement, je m'en réjouis. Ah, enfin des relations humaines normales ! Je pourrais presque en sautiller de joie ! On retrouve du bout des doigts nos vies d'avant, ce n'est que le début ! Enfin, je commence déjà à m'emballer... Non, il n'y a pas de raison pour que ça se passe mal, n'est-ce pas ? J'offrais un grand sourire à tout le monde, enchantée d'être ici et de retrouver du monde. Néanmoins, malgré ma bavardise maintenant légendaire dans notre groupe, je laissais Selene prendre les devants sans l'interrompre, acquiesçant de temps en temps pour donner du poids à ses propos, lorsque l'homme de la maison vint à notre rencontre. Je veux le même ! C'est quoi, une tentative pour nous acheter ? Alors que mon amie luttait pour ne pas laisser ses yeux glisser plus bas que son visage, je profitais sans honte de la vue qui m'était offerte. J'étais bien consciente que ce devait être chasse gardée, c'est pour cela que je me contenterais de toucher seulement avec les yeux, mais... J'adore me faire accueillir de la sorte. Il n'y a pas meilleur moyen pour m'avoir dans la poche. Pour moi, à partir de maintenant, ils étaient nos amis.
Oui, je suis facile à acheter. Je suis désolée Selene. Je retrouverai l'usage de mes cellules grises lorsque cette vue me sera soutirée.
Quand même, j'espèrais que l'hiver leur serait au moins aussi dur qu'envers nous et... ils ont l'air de s'être multipliés. Et quand on connait la façon dont ils apparaîssent... Ce n'est vraiment pas rassurant quant au sort des habitants de Seattle. Des frissons me parcoururent le dos. Je ne tenais plus du tout à retourner en ville. Je craignais trop le spectacle que je pourrais y trouver. Tam' m'avait dit qu'un des camps de réfugiés s'était détruit de l'intérieur et que les survivants avaient été contraints de fuir hors de la ville pour s'installer pas si loin de notre chalet que ça. L'autre grand groupe avait-il connu le même sort ? Les militaires y avaient-ils succombé également ? C'est à ce moment que je voudrais vraiment que nous ayons un moyen pour communiquer avec les autres êtres humains, qu'on puisse se tenir au courant des nouvelles. Savoir qui tombe, qui survit... Oui, ce serait vraiment pratique. Et sans parler de ça seulement, on pourrait entretenir de nouvelles relations, s'entre-aider à grande échelle, trouver un moyen de s'organiser pour éliminer méthodiquement la menace... Ah, je sais à quoi je partirai à la recherche à la prochaine expédition.
Nous arrivâmes enfin, Selene notant que leurs défenses étaient relativement faibles. Je ne pus que lui donner raison. Ce n'était pas plus mal qu'elle ait immédiatement remarqué cela, nous pourrons l'utiliser comme argument pour une alliance. Nous fûmes accueillies chaleureusement, je m'en réjouis. Ah, enfin des relations humaines normales ! Je pourrais presque en sautiller de joie ! On retrouve du bout des doigts nos vies d'avant, ce n'est que le début ! Enfin, je commence déjà à m'emballer... Non, il n'y a pas de raison pour que ça se passe mal, n'est-ce pas ? J'offrais un grand sourire à tout le monde, enchantée d'être ici et de retrouver du monde. Néanmoins, malgré ma bavardise maintenant légendaire dans notre groupe, je laissais Selene prendre les devants sans l'interrompre, acquiesçant de temps en temps pour donner du poids à ses propos, lorsque l'homme de la maison vint à notre rencontre. Je veux le même ! C'est quoi, une tentative pour nous acheter ? Alors que mon amie luttait pour ne pas laisser ses yeux glisser plus bas que son visage, je profitais sans honte de la vue qui m'était offerte. J'étais bien consciente que ce devait être chasse gardée, c'est pour cela que je me contenterais de toucher seulement avec les yeux, mais... J'adore me faire accueillir de la sorte. Il n'y a pas meilleur moyen pour m'avoir dans la poche. Pour moi, à partir de maintenant, ils étaient nos amis.
Oui, je suis facile à acheter. Je suis désolée Selene. Je retrouverai l'usage de mes cellules grises lorsque cette vue me sera soutirée.
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Re: Il faut parfois déposer les armes
Jeu 7 Juil 2016 - 11:57
Le naturel de Joshua avait parfois ce petit quelque chose de carrément grisant. Autant parfois il pouvait paraître méfiant, incertain de son avenir, autant d'autres fois, son côté nature-peinture la faisait totalement chaviré. Peu importait sous quel jour elle le voyait, Hope aimait chaque facette qu'il lui montrait de lui, chaque moment qu'il lui offrait, chaque instant partagé, la rassurant dans le choix qu'elle avait fait de devenir madame Arlington. Et en le voyant arriver devant ces deux petites nanas, un grand sourire aux lèvres et totalement torse-nu, la jeune femme poussa un long soupir amusé.
La petite brune capta très bien les regards des jeunes femmes vers son homme, aussi eut-elle envie de leur dire « oui, je sais il est beau et j'en profite autant que je peux moi aussi » ou encore « vous avez raison, c'est en libre service alors autant se faire plaisir », mais s'abstint parce que pour entamer des discussions sérieuses et des négociations, ça allait vraiment être plus compliqué bizarrement. Elle ne manquerait pas de glisser un mot à son compagnon quand le moment serait venu.
La douceur de Selene la rafraîchit d'autant plus alors qu'elle mentionnait le fait que les rôdeurs étaient de plus en plus présents dans le coin. La trentenaire hocha la tête, elle l'avait remarqué aussi. Quand ils étaient arrivés à la ferme, les Wheeler n'avaient croisé que quelques morts, très peu en définitive. Ces derniers temps, Hope avait l'impression qu'elle n'arrêtait pas de sortir de la ferme pour aller les tuer, ou que Robert ne cessait jamais ses allés et retours pour s'en défaire quand ils approchaient trop. Avant, c'était un de temps en temps. Maintenant, ils arrivaient plus nombreux.
Il ne doit plus y avoir grand chose dans les villes pour eux, c'est pour ça qu'ils sont là, fit-elle en regardant autour d'elle.
Son petit coin de paradis était menacé. Mais elle n'avait jamais envisagé qu'il ne le serait jamais. La quiétude des lieux n'avait jamais endormi sa vigilance. Il y avait juste tellement de travail à y faire que sécurisé l'endroit s'avérait plutôt difficile...
Venez, nous serons mieux à l'intérieur, fit-elle d'une voix douce avant de se tourner vers Joshua avec un sourire taquin : Et si tu allais enfiler ton T-shirt pour que ces dames puissent se concentrer ?
Du reste, le regard mutin qu'elle lui lança disait qu'il pourrait tout à fait le retirer un peu plus tard. Ce soir par exemple, quand ils seraient en tête à tête. Elle aussi aimait beaucoup profiter de cette vue incroyable, lui donnant envie de faire une prière pour le père et la mère de Joshua et les remercier d'avoir fait un fils aussi beau. Ils pouvaient en être vraiment fiers.
Il était temps de toute façon de passer à autre chose ; le petit groupe se rendit à l'intérieur de la maison, passant la porte de celle-ci quand Hope les orienta vers la salle à manger où elles pourraient prendre place. Ça faisait très solennel ainsi, mais ils ne pouvaient pas vraiment y couper finalement. La brune attrapa un cahier qu'ils avaient récupéré pour Emily, et l'ouvrit pour pouvoir y écrire bien des choses. Elle trouvait ça essentiel, aussi s'expliqua-t-elle avait douceur :
J'étais secrétaire dans un cabinet d'avocats avant donc j'imagine qu'il vaudrait mieux qu'on note les termes de notre marché, n'est-ce pas ? Pour éviter les ennuis ensuite.
Il fallait que les choses soient claires. Elle croisa le regard des deux jeunes femmes avant de se tourner vers Joshua. Ça lui faisait du bien de ne pas gérer ça toute seule. Que son mari puisse l'y aider. Qu'il s'assurerait que tout se passe à merveille. Qu'il négocierait avec elle comme il le faudrait... Un soupir lui échappa :
Bon, bah... Allons y !
La petite brune capta très bien les regards des jeunes femmes vers son homme, aussi eut-elle envie de leur dire « oui, je sais il est beau et j'en profite autant que je peux moi aussi » ou encore « vous avez raison, c'est en libre service alors autant se faire plaisir », mais s'abstint parce que pour entamer des discussions sérieuses et des négociations, ça allait vraiment être plus compliqué bizarrement. Elle ne manquerait pas de glisser un mot à son compagnon quand le moment serait venu.
La douceur de Selene la rafraîchit d'autant plus alors qu'elle mentionnait le fait que les rôdeurs étaient de plus en plus présents dans le coin. La trentenaire hocha la tête, elle l'avait remarqué aussi. Quand ils étaient arrivés à la ferme, les Wheeler n'avaient croisé que quelques morts, très peu en définitive. Ces derniers temps, Hope avait l'impression qu'elle n'arrêtait pas de sortir de la ferme pour aller les tuer, ou que Robert ne cessait jamais ses allés et retours pour s'en défaire quand ils approchaient trop. Avant, c'était un de temps en temps. Maintenant, ils arrivaient plus nombreux.
Il ne doit plus y avoir grand chose dans les villes pour eux, c'est pour ça qu'ils sont là, fit-elle en regardant autour d'elle.
Son petit coin de paradis était menacé. Mais elle n'avait jamais envisagé qu'il ne le serait jamais. La quiétude des lieux n'avait jamais endormi sa vigilance. Il y avait juste tellement de travail à y faire que sécurisé l'endroit s'avérait plutôt difficile...
Venez, nous serons mieux à l'intérieur, fit-elle d'une voix douce avant de se tourner vers Joshua avec un sourire taquin : Et si tu allais enfiler ton T-shirt pour que ces dames puissent se concentrer ?
Du reste, le regard mutin qu'elle lui lança disait qu'il pourrait tout à fait le retirer un peu plus tard. Ce soir par exemple, quand ils seraient en tête à tête. Elle aussi aimait beaucoup profiter de cette vue incroyable, lui donnant envie de faire une prière pour le père et la mère de Joshua et les remercier d'avoir fait un fils aussi beau. Ils pouvaient en être vraiment fiers.
Il était temps de toute façon de passer à autre chose ; le petit groupe se rendit à l'intérieur de la maison, passant la porte de celle-ci quand Hope les orienta vers la salle à manger où elles pourraient prendre place. Ça faisait très solennel ainsi, mais ils ne pouvaient pas vraiment y couper finalement. La brune attrapa un cahier qu'ils avaient récupéré pour Emily, et l'ouvrit pour pouvoir y écrire bien des choses. Elle trouvait ça essentiel, aussi s'expliqua-t-elle avait douceur :
J'étais secrétaire dans un cabinet d'avocats avant donc j'imagine qu'il vaudrait mieux qu'on note les termes de notre marché, n'est-ce pas ? Pour éviter les ennuis ensuite.
Il fallait que les choses soient claires. Elle croisa le regard des deux jeunes femmes avant de se tourner vers Joshua. Ça lui faisait du bien de ne pas gérer ça toute seule. Que son mari puisse l'y aider. Qu'il s'assurerait que tout se passe à merveille. Qu'il négocierait avec elle comme il le faudrait... Un soupir lui échappa :
Bon, bah... Allons y !
Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
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