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Cole Dae Jung Bird — Who you calling a goofball? I'm a bloody rocket scientist!

Mer 28 Sep 2016 - 2:29


COLE (DAE-JUNG) BIRD
24 • ANGLAIS • ETUDIANT EN INGÉNIERIE AEROSPATIALE • TRAVELERS

i've got a war in my mind

Cole est ce que l’on appelle communément un imbécile heureux. Du moins avec la majorité des gens. Ce qui est plus étrange, c’est qu’en fait, il est plutôt intelligent. Assez pour mener (avoir mené plutôt) brillamment des études d’ingénierie aérospatiale. C’est plutôt un garçon joyeux. Ce qu’on remarque généralement à propos de lui, c’est son humour omniprésent et de qualité plus ou moins médiocre. L’un de ses hobbies préféré est de monter des blagues invraisemblables, qui fonctionnent ou non, ou d’abuser de la crédulité des gens qui l’entourent. Globalement, il est plutôt très doué pour mettre les gens qui l’entourent mal à l’aise, en faisant des gaffes, en étant trop tactile, ou en faisant trop de références à la pop culture puis s’offusquant quand son entourage ne les comprend pas. Il a aussi beaucoup de mal à comprendre tout d’abord que les blagues les meilleures sont les plus courtes, et ensuite qu’on ne peut pas rire à tout moment et dans n’importe quel contexte, ce qui peut le rendre légèrement agaçant voire carrément soûlant après un certain temps en sa compagnie.

Etant anglais d’adoption, il n’a de cesse de parler de Doctor Who, Sherlock, et autres séries adaptées des livres d’Agatha Christie. En grandissant, il a appris à connaître la culture coréenne (principalement sous l’impulsion de ses parents) et japonaise, principalement en ce qui concerne les jeux vidéos, les mangas, le porno et la nourriture. Considérant son héritage culturel et génétique plus comme un atout pour draguer que comme quelque chose de réellement important, il insiste pour qu’on l’appelle Dae Jung (c’est assez ironique quand on sait que ce prénom signifie « grand, loyal et honnête ») mais ne parle pas très bien le coréen, dont il se sert quasi-exclusivement pour parler avec sa sœur, qu’il appelle souvent Dae Hyeon même si son premier prénom est Charlie.  Il connaît également les bases du français, encore un fois plus comme moyen d’approche ou pour impressionner la gente féminine. Il adore flirter mais malheureusement la gente féminine n’est que rarement réceptive à ses tentatives d’approche et se contente de rire et de se lier d’amitié avec lui, ce qui, en fait, ne le dérange pas outre mesure. Bien sûr, comme tout étudiant anglais qui se respecte, il a l’habitude de sortir tous les weekends, de consommer des quantités massives d’alcool en dansant sur de la musique un tantinet trop insipide et un chouïa trop rapide, et de ramener des filles chez lui ou de s’incruster chez elles. Il n’a simplement jamais eu de vraie relation, peut être parce que son manque de maturité peut pousser à bout la plus patiente des demoiselles. Le fait qu’il manque cruellement de sérieux peut l’amener à blesser les gens ou à donner l’impression qu’il est égoïste, sans que ça soit vraiment le cas. Il ne se rend juste pas vraiment compte quand les gens ont des sentiments sérieux pour lui et est donc incapable d’agir en conséquence. Il flirte aussi avec les hommes, plus pour rire qu’autre chose (puisque je vous dis qu’il adore mettre les gens mal à l’aise), sans jamais avoir été attiré par un homme, ou du moins c’est ce qu’il aime à croire. Toujours dans la série « je dis des trucs embarrassants », il parle de sexe à peu près dès qu’il en a l’occasion, souvent pour se plaindre, et assume pleinement sa passion pour les manga érotiques et les plaisirs en solitaire. Cela rajoute à son image de bouffon qui ne prend rien au sérieux et qu’il est impossible de canaliser tant il est immature.

Pourtant, il est des choses autres que le porno qu’il prend au sérieux. S’il arrive quelque chose à ceux qu’il aime, il est prêt à tout (même à se prendre des coups au visage, c’est dire) pour les aider et/ou les défendre selon le cas. Particulièrement sa sœur qui, pour lui, malgré leur différends, est la personne la plus important dans sa vie et qu’il aime le plus. Il est néanmoins en assez mauvaise forme physique donc il préfère essayer d’éviter la violence quand il en a l’occasion, préférant le baratinage (méthode assez inefficace sur des rôdeurs, en effet), mais ses capacités cognitives peuvent être assez utiles et moins ridicules à utiliser que la batte de cricket qu’il manie avec maladresse et qui pourrait faire plus de dégâts chez les alliés que chez les ennemis.
L’effondrement de la civilisation n’a qu’assez peu changé son caractère débonnaire et jovial, mais il est ravi que sa passion pour les robots, la mécanique et tout ce qui concerne l’invention de trucs plus ou moins utiles serve à quelque chose. Il en vient à regretter de ne pas s’être servi de ses études impressionnantes pour draguer lorsqu’il en avait encore l’occasion. Du coup, il essaie de faire savoir à tout le monde à quel point il peut se servir de ses neurones dès qu’il en a l’occasion. C’est assez déstabilisant de voir un idiot immature inventer des systèmes d’irrigations ou des systèmes de portes automatiques fonctionnant sans électricité, et il se la raconte toujours un peu, espérant produire son petit effet. Pour ce qui est du reste, il continue à fanfaronner, sauf quand il s’agit de sa sœur. À part ça, son incapacité à discerner les situations ou faire de l’humour est acceptable et celles où ça ne l’est pas peut le rendre assez agaçant, même s’il pourrait se révéler un allié assez pratique.



and blood on my hands

Notre geek lourdaud britannique est plutôt grand, il fait environ 1m85, ce qui est une taille plutôt respectable. On devine qu’il a grandi très vite à sa maladresse naturelle qui résulte principalement d’un manque de coordination et à la difficulté qu’a son cerveau à s’adapter à la taille de ses membres. Ses mains et ses pieds sont longs, fins et osseux, et son grand cou ajoute à son aspect complètement dégingandé. Si son corps ne porte pas les marques de sa gourmandise et de sa capacité à ingurgiter des tonnes de nourriture, en revanche, il montre de manière assez évidente le fait que Dae Jung ne pratique que peu pour pas d’activité sportive. En effet, ses bras particulièrement sont très fins et même lorsqu’il les contracte au maximum, on a encore du mal à apercevoir ses biceps ou toute autre forme de masse musculaire. Idem pour ses jambes qui sont très fines. On ne pourrait pas aller jusqu’à dire qu’il est squelettique, mais il est clairement très fin, et il peut remercier son métabolisme rapide pour cela. Cependant, sa minceur ne fait qu’encore ajouter à son côté dégingandé et clownesque, et rend encore plus difficile de le prendre au sérieux. Il porte les cheveux généralement courts, en une sorte de coupe au bol améliorée dont la frange recouvre ses sourcils qui sont d’une épaisseur et d’une largeur à peu près normale. Ses yeux sont noirs et il a un épicanthus à chacun d’entre eux (qu’on appelle aussi « monopaupière »). Si on ajoute à cela sa propension à rire et sourire sans aucune raison, des fossettes se formant de chaque côté de ses joues et son « aegyo sal » (c’est à dire pour être plus précis la petite poche de gras qu’il a sous chaque œil, oui on sait c’est charmant dit comme ça), on a du mal à imaginer que ce jeune homme a vécu quoi que ce soit de difficile dans sa vie et qu’il pense à autre chose que monter des prototypes de fusées, draguer, et manger.
Pour ce qui est de son style vestimentaire, eh bien pour être honnête il n’en a pas vraiment. Il se contente d’acheter et de porter ce qui lui plaît, peu importe que ça lui aille ou non. Aussi, il a une quantité impressionnante de t-shirts et pulls trop grands, généralement unis, ou avec des motifs qu’il trouve marrants ou qui font référence à la pop culture. Il a aussi une grande quantité de vêtements et accessoires estampillés NASA, ou aux couleurs de son université. Il lui arrive souvent de porter des chapeaux ou des casquettes, il a un grand amour pour les accessoires qui lui a souvent valu d’être « traité » de gay. Il suppose que ça lui vient plutôt de son intérêt mitigé pour la culture coréenne et l’influence de sa sœur. Si pour les hauts il se fout pas mal de la taille, en revanche pour ce qui est du bas il porte généralement des pantalons étroits et/ou ajustés, principalement parce que c’est toujours moins ridicule sur les brindilles qui lui servent de jambes que des jeans larges. Vu que sa seule capacité physique c’est courir vite parce qu’il est très léger (mais pas très droit ni très bien), il a fait du cricket étant petit et garde de ce temps là l’habitude de porter des casquettes certes, mais aussi un maniement à peu près correct de la batte de cricket, ce qui explique qu’il s’agisse de son arme de prédilection. Évidemment il n’a pas amené sa propre batte depuis le Royaume Uni, mais en a saisi une dans un magasin de sport pendant une cohue alors que les choses commençaient déjà à se dégrader. À part ça, il possède un couteau de cuisine assez tranchant et c’est à peu près tout. Peut être qu’il pourrait obtenir une arme à feu un de ces quatre, mais vu qu’il la rangerait entre sa ceinture et ses fesses plates, il serait capable de se blesser et tout l’intérêt de la chose serait alors grandement réduit. Il a également un gros sac à dos (avantage d’avoir été surpris pendant un road trip) qui contient éventuellement divers snacks mais aussi et surtout divers vêtements, des pansements, du désinfectant, et un thermos estampillé Doctor Who, ainsi qu’une brosse à dent et du dentifrice. Oui, l’hygiène dentaire, c’est important.

a storm is coming

Quand j’étais gosse, mes parents nous racontaient souvent, à ma sœur et moi, à quel point ils voulaient des enfants et à quel point ils avaient été heureux en allant nous chercher à Busan.  Je ne m’en souviens presque pas. J’avais quelque chose comme cinq ans, et ma sœur trois, donc rien de bien concret pour ce qui est de la mémoire à long terme. Je me souviens principalement de la mer, du débarcadère en béton couvert d’algues et de bouillasse vaseuse, et du vent humide et collant sur mon front en été. Je me souviens surtout de la petite main poisseuse de ma sœur serrant la mienne très fort quand ces deux occidentaux avaient débarqué. Mais c’est à peu près tout. Nous sommes probablement les enfants d’une mère célibataire ou adolescente, manipulée, comme ça se fait beaucoup dans mon pays natal, pour nous donner à des gens qui sauraient mieux prendre soin de nous. Mes parents m’ont expliqué qu’apparemment, elle avait déjà du mal à s’occuper de moi, mais l’arrivée de ma sœur avait rendu les choses impossibles. Elle ne voulait que notre bien. Et eux voulaient des enfants, mais ne pouvaient pas en avoir. Comme quoi il n’y a que des solutions. Je me suis toujours un peu demandé qui était ma mère et à quoi elle pouvait ressembler. Je n’ai aucun souvenir d’elle.

Mais à vrai dire, j’ai toujours considéré Peter et Rebecca comme mes vrais parents. Enfin, pas plus légitimes que ma mère biologique, mais au moins autant.
Bref, à part ça, Dae-Yeon et moi avons eu une enfance plutôt normale, pleine de querelles, de bonbecs et de racisme ordinaire, contre lequel mon mécanisme d’auto-défense avait été d’adopter la culture britannique du mieux possible, jouant au cricket, regardant Doctor who et développant une addiction au thé et un accent anglais très développé. Manifestement ça ne suffisait pas pour tout le monde.
Une fois en particulier, au collège, des gars avaient traité Dae Yeon de « niakwée ». Elle s’était battue avec eux. Et du coup, moi aussi. Malgré nos carrures d’insectes, on a toujours été teigneux tous les deux, c’est pourquoi nous séparer était un vrai calvaire pour nos parents. Mais dans l’ensemble, avec ma sœur, nous avons toujours formé une fine équipe, quand on n’était pas occupés à se taper ou se hurler dessus, ou encore se faire des blagues du plus mauvais goût. Très tôt, j’étais déjà fasciné par les fusées et l’idée des voyages interstellaires, encore plus obsédé par l’idée que l’espèce humaine devienne un jour multiplanétaire que par les robots et les figurines de personnages d’anime. Je tenais absolument à intégrer une excellente université, aussi je dépassais ma fainéantise naturelle pour me hisser à la place d’élève le mieux noté de mon école pour mon année. Ma sœur réalisait le même exploit deux ans plus tard, probablement juste pour que j’arrête de me prétendre plus intelligent qu’elle. Pendant ce temps, j’avais intégré L’imperial College of London, en ingénierie aérospatiale. Bien sûr, je perdais pas une occasion d’aller boire et draguer à ma manière pour me détendre, ramenant quelquefois des filles qui appréciaient ma bizarrerie et mon humour douteux. Mon refus de m’engager dans une relation sérieuse m’attirait évidemment les foudres de ma sœur, sérieuse et engagée en amour comme dans tout le reste.

Ce fut juste après qu’elle ait fini le lycée que nous sommes retournés en Corée, seulement tous les deux mais avec l’aval et le soutien de nos parents qui nous avaient toujours donné l’occasion de s’intéresser à notre culture d’origine et nous avaient poussé à apprendre le coréen, juste au cas où. C’est en arrivant à l’aéroport de Séoul que je les remerciais intérieurement d’avoir forcé l’ado râleur que j’étais à apprendre une langue dont je pensais ne jamais me servir en dehors de mes conversations avec ma sœur. Finalement, le fait d’y être me donnait une vague sensation d’être familier avec les lieux. Malgré de nombreuses querelles de gamins entre ma sœur et moi, le voyage était incroyable. Je faisais promettre à Dae-Yeon qu’on reviendrait. Et effectivement, encore deux ans plus tard, nous retournions en Corée, non sans faire un crochet par le Japon au passage. Bizarrement, ma petite sœur m’a convaincu de ne pas chercher notre mère. Elle est plus résistante et décidée que moi, qui suis un peu mou et aime bien laisser les choses suivre leur cour. Enfin bref, même si personnellement j’aurais bien voulu voir à quoi ressemblait notre mère, ma sœur est plus têtue qu’une mule et je compris, après moult discussions, que si je voulais la rencontrer, il faudrait que je revienne tout seul et que je me débrouille.
Enfin bref, la vie suivait tranquillement son cours, jusqu’à ce que je décide, l’été précédent ma dernière année d’études, alors qu’il ne me restait plus que quelques petits mois avant de m’offrir ce fameux master en ingénierie Aérospatiale dont je rêvais depuis presque toujours, de m’offrir un road trip aux USA, commençant par le Comic Con de Boston, en août. Je rencontrais des potes que je n’avais auparavant jamais vus en vrai, louais une voiture, et deux d’entre eux se joignaient à moi pour une petite visite guidée des Etats Unis, dans leur version geek, c’est à dire suivre quasiment toute la route 93, en passant du Nevada au Colorado, pour passer près de la zone 51, de Hooper, en finissant en Arizona à Sedona, téléscope fermement planté dans le sol, pour observer les étoiles et espérer voir un OVNI. Manque de pot, les soucoupes volantes n’étaient pas au rendez vous, mais des quantités astronomiques de bière, de joints et de mauvais jeux de mots compensèrent leur absence. Je crois que je n’ai jamais autant conduit, la forme de mes mains s’est sûrement imprimée dans le cuir du volant du minivan Wolkswagen que j’avais choisi pour la blague, et aussi pour faire râler Dae-Yeon quand elle me rejoindrait un peu plus tard durant l’été. Si seulement j’avais su que je devrais survivre à la fin du monde dans cette bagnole.


on the highway to hell


« Ooooh mon dieu, ton accent est tellement adorable… Comment tu t’appelles ? »

Alors comme ça, ce qu’on dit sur les américaines et l’accent anglais est vrai. Je m’autocongratule mentalement d’avoir tenté ma chance et offert un verre à la plantureuse rouquine qui me sourit à présent, accoudée au bar. Je lui souris également en prenant mon air le plus adorable possible (ça les fait craquer en général), et bois une gorgée de ma bière avant de lui répondre.

« Le nom est Dae-Jung, à votre service, milady. »

Elle glousse, une main devant sa bouche, l’autre autour du verre de cosmopolitan gracieusement fourni par mes soins. Pas que je veuille la soûler, loin, très loin de moi cette idée. Simplement lubrifier nos rapports sociaux. Qu’elle réalise tout simplement que je suis l’adorable nerd au fantastique accent anglais qu’elle a toujours voulu rencontrer. Notre conversation continue et je tente désespérément de garder le regard fixé sur son visage, même si, l’alcool aidant, il a tendance à glisser vers le bas de plus en plus souvent. Une chose est certaine, elle tient mieux l’alcool que moi. Elle finit par me proposer d’aller chez elle, ce que j’accepte volontiers. Sur le chemin, je la plaque contre un mur pour l’embrasser et a priori ça a l’air de lui plaire. On arrive chez elle et la télé est déjà allumée. C’est quoi le problème des américains avec le fait d’éteindre les trucs quand on part de chez soi? Cependant, je suis concentré sur autre chose, je ne prends donc pas le temps de faire une leçon d’écologie à la créature qui se tient devant moi et est en train de retirer son haut. Un peu plus tard, alors que j’ai ma langue dans sa bouche et mes mains dans ses sous-vêtements, j’entends vaguement la télévision qui parle d’une énième agression à Seattle. Je n’y prête pas plus attention que ça, me contentant d’espérer que ça ne va pas faire flipper ma sœur qui doit me rejoindre dans environ dix jours et qui, contrairement à moi, suit les infos avec attention.


À peine une semaine plus tard, vers le 3 octobre, mon humeur est déjà beaucoup moins bonne. Je suis dans un cyber café, dans le centre de Seattle, des papiers de snacks et des canettes de soda éparpillées autour du clavier de l’ordinateur sur lequel je fais des recherches depuis plusieurs heures. Bran et Tom, mes potes de Comic Con et de road trip, m’ont fait savoir qu’il y avait des vidéos bizarres sur internet. Que de plus en plus de forums et IRC en parlent. Et évidemment, j’ai du temps à tuer en attendant ma sœur, et ma curiosité a été piquée. Alors je fais ce que je sais faire de mieux au monde : je reste les yeux rivés à mon écran pendant  des heures en ignorant le monde extérieur de toutes mes forces. Mais bordel, WTF ? Il se passe quoi ? Entre les informations qui ont leaké, les témoignages, les médias et les informations officielles, y’a de quoi devenir fou. Ça n’a aucun sens. Je commence à m’inquiéter. Si c’est pour attraper une maladie ou un autre truc, je préfèrerais que Dae-Yeon ne vienne pas.


Sauf que ma sœur est têtue comme une mule, et, au choix, courageuse ou inconsciente. Elle décide quand même de prendre l’avion sauf que lorsque j’arrive à l’aéroport, je remarque que la présence militaire a décuplé par rapport à d’habitude, encore plus que dans tout le reste de la ville.  Ils empêchent les gens d’aller aux portes d’embarquement. WTF ? Je fronce les sourcils et presse le pas pour me rendre au terminal où je dois récupérer ma petite sœur. Je suis pile à l’heure pour la récupérer et il me tarde de serrer cette petite peste dans mes bras avant de l’obliger à embarquer dans mon minibus de hippie. Sauf que quand, après avoir jeté un bref coup d’œil au panneau des arrivées, j’atteins finalement la porte par où elle est censée sortir, je remarque un cordon de militaires tous plus moroses les uns que les autres qui forment un demi-cercle autour du portique. Les passagers commencent à envahir l’espace, se faisant plus pressants et les mecs en cagoules les refoulent, leur disent d’attendre, qu’ils ont des contrôles à faire d’abord. Ils les renvoient dans une autre salle. Je ne suis pas bien sûr de combien de temps j’attends, honnêtement, peut être des heures. Je m’inquiète juste pour ma petite sœur. Finalement, je l’aperçois, toute menue dans l’encadrement de la porte. Elle est très pâle. Je m’élance pour la serrer dans mes bras mais son étreinte est faible. On dirait qu’elle a de mauvaises nouvelles à m’annoncer.
Finalement, après encore des heures d’attente pendant lesquelles les forces armées nous interdisent de sortir une fois que j’ai récupéré mes sacs, et pendant lesquelles nous appelons un certain nombre de fois nos parents, on nous annonce qu’on va devoir rester ici plusieurs jours, peut être plus. Mais ce qui m’insupporte le plus, c’est qu’on ne nous dit rien. En même temps, je vais pas aller me friter avec des militaires qui sont manifestement là pour nous protéger. Je ne peux pas laisser Dae-Yeon toute seule.


Plusieurs mois plus tard, alors que nous nous sommes finalement accommodés de l’abri de fortune que nous procure l’aéroport de Seattle-Tacoma, j’entends des hurlements non loin de là où je suis assis avec ma sœur qui joue avec un des gamins du camp. Je me lève immédiatement, d’un bond, et me dirige, stupidement, vers la source des cris. Il y a eu une brèche. Des monstres aux gueules patibulaires pénètrent dans l’enceinte en se jetant au visage de tous ceux qui sont sur leur passage. Je sprinte pour aller retrouver ma sœur et attrape sa main au passage, avant de la tirer avec moi dans ma course. Tout le monde court, dans tous les sens, en hurlant, les mères tentent de récupérer leur progéniture, les maris cherchent leurs épouses, et soudain, la main de Dae-Yeon glisse hors de la mienne. Le temps que je me retourne, avec la foule des inquiets me bouscule, m’emmène comme le courant d’une rivière, j’aperçois ma sœur dans la cohue de l’autre côté, au milieu des infectés.

« DAE-YEON ! »

Je hurle sans même m’en rendre compte, le fait d’être séparé d’elle par la force m’étant insupportable, et alors que je tente de remonter le courant de la foule paniquée de voir son abri céder, j’aperçois les hommes armés qui matraquent et abattent les monstres, et embarque les humains qui sont encore parmi eux.
Je pète un plomb et fonce tête la première dans le ventre d’un mec qui me barre le passage en tentant de fuir le plus loin possible de la menace. Evidemment, je fais cela en vain et en un rien de temps je suis emporté par l’hystérie générale, sous les cris aigus de ma sœur qui martèle de ses minuscules et ridicules poings le torse de l’un des gorilles qui l’enfourne de force dans un camion avec d’autres personnes. Finalement j’ai l’impression que ceux sont eux qui sont en train d’être sauvés, alors que le reste d’entre nous va être laissé à soi-même.

Si j’ai, un jour, avant un partiel ou un test de prototype particulièrement attendu, dit que c’était le pire moment de ma vie, j’ai menti. Le pire moment de ma vie dure depuis des semaines, des mois. Je n’ai aucune idée d’où est ma sœur. Je suis armé en tout est pour tout d’une batte de cricket en mauvais état, ramassée au hasard dans un magasin de sport pendant un mouvement de foule, et d’un couteau de cuisine volé, au bout tordu donc même pas bon pour servir de tournevis.. Tout ce qui me reste, c’est mon sac de voyage et une voiture que j’ai réussi à faire démarrer après avoir perdu le minibus aux marcheurs à l’aéroport. J’ai survécu jusqu’à présent depuis la chute du camp de chapardages, d’incursions chanceuses ou moins chanceuses dans des supérettes, et ait passé quelque temps en forêt où le printemps et l’été ont rendu les choses sinon plus faciles, du moins un peu moins difficiles. À part ça, je n’ai pas vraiment établi de camp définitif où laver ses chaussettes et établir un système d’irrigation des champs. J’aurais bien voulu, au moins pour avoir une base entre mes excursions pour trouver ma sœur, mais il y a juste un petit problème. Les gens avec qui j’avais fait équipe au début du carnage son morts devant mes yeux, et certes j’ai plus de place qu’à six dans un container de stock de meubles ou un camion, mais à part ça il n’y a pas vraiment d’avantages. Je n’ai honnêtement aucune idée de comment j’ai survécu mais je parierait sur la chance et la présence d’esprit de me servir de ma tête dès que j’ai pu, fermant les portes sur moi, détachant les câbles, et donnant des coups de ma batte de cricket décidément bien amochée dans tous les sens. Je suis tout seul et je n’ai de cesse de chercher Dae-Yeon qui est probablement dans un camp militaire ou un truc dans ce genre là. Si je veux pouvoir la récupérer, il me faut plus d’armes, de l’aide, peut être une base et aussi quelque chose à manger. Et suffisamment de volonté pour retrouver mon sens de l’humour, et continuer à espérer que ni ma sœur ni mes parents ne se sont retrouvés en casse-croûtes pour rôdeurs. Pour mes parents, je ne peux de toute façon rien faire d’autre qu’espérer. Et pour ma sœur… Dès que je l’ai retrouvée, on file vers la campagne ou les montagnes ou peu importe du moment que c’est loin et qu’on peut trouver des bâtiments en pierre ou en béton et de quoi faire pousser ou trouver à bouffer. Peut être établir un vrai campement où laver ses fringues et dormir dans un vrai lit.

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Re: Cole Dae Jung Bird — Who you calling a goofball? I'm a bloody rocket scientist!

Mer 28 Sep 2016 - 7:58

Bienvenue à toi et bon courage pour la rédaction de ta fiche =)
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Re: Cole Dae Jung Bird — Who you calling a goofball? I'm a bloody rocket scientist!

Mer 28 Sep 2016 - 9:13

Ces défauts quoi. Impatient d'en voir plus, bonne rédaction pour le reste de ta fiche et bienvenue sur WD ! :p
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Re: Cole Dae Jung Bird — Who you calling a goofball? I'm a bloody rocket scientist!

Mer 28 Sep 2016 - 9:16

Bienvenue par ici et bonne rédaction :MisterGreen:
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Re: Cole Dae Jung Bird — Who you calling a goofball? I'm a bloody rocket scientist!

Mer 28 Sep 2016 - 9:37

Bienvenue et bon courage pour la suite de ta fiche Very Happy
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Re: Cole Dae Jung Bird — Who you calling a goofball? I'm a bloody rocket scientist!

Mer 28 Sep 2016 - 10:02

Bienvenue à toi !

Bon courage pour la suite de ta fiche o/
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Re: Cole Dae Jung Bird — Who you calling a goofball? I'm a bloody rocket scientist!

Mer 28 Sep 2016 - 10:58

Bienvenuuue !
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Re: Cole Dae Jung Bird — Who you calling a goofball? I'm a bloody rocket scientist!

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