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Time of Dying
Mar 4 Oct 2016 - 20:15
Aout 2016
« Mais avaaaance ! » Lança la juive dans sa langue maternelle en se tournant vers son porteur avec un regard d'une infinie tristesse. Elle s'arrêta, et le rôdeur qu'elle tenait en laisse en fit autant, incertain sur ses appuis. Elle le regarda un long moment avant de soupirer : « Tu le fais exprès, tu fais ça pour me ralentir ? Tu vois pas que je veux être loin d'ici et ne plus jamais revenir ? » Hoqueta-t-elle en sentant sa gorge se nouer à nouveau et ses yeux se remplir de larmes : « Tu as décidé de me faire souffrir jusqu'au bout ? »
Les yeux suppliants de la brune ne changèrent rien du tout au teint livide ou aux pupilles vitreuses du cadavre qui la suivait. Elle n'en savait même pas le nom, vu qu'avec Dean, ils n'avaient trouvé aucun papier sur lui. Elle promit au médecin de l'appeler respectueusement « monsieur » tout le long du voyage, et de le remercier quand elle devrait l'enterrer. Chose que l'homme ne comprit pas vraiment, ça ne le regardait pas tant que ça apparemment. Il comptait plutôt sur le fait que son amie reste en vie en lui faisant promettre de revenir.
Et ça faisait trois jours qu'elle avait quitté Kerwan, en sachant qu'il lui restait au moins autant de jour de marche pour regagner son abri. Autant de jour à se demander ce que les autres allaient penser de tout ça, et en sachant que Noah allait lui faire salement la tête pendant des semaines et des semaines. Alors, oui, elle traînait un peu le pas, pas forcément très pressée de rentrer bizarrement, pour se faire accueillir par un compagnon fou furieux.
« Bon, très bien, écoute si tu le prends comme ça ! » Renchérit-elle en faisant le tour du rôdeur, elle attrapa son sac à dos et le hissa sur sa propre épaule, avant de lâcher le rôdeur de la corde qui le tenait. « Va donc, tu es libre ! » Lança-t-elle sur un ton las, alors que le mort ne fit pas un pas pour la quitter. Quand elle tourna les talons, il continua à la suivre en râlant. Et elle comprit qu'il était probablement plutôt intéressé par le fait d'en croquer un morceau sans pouvoir vraiment le faire. Levia soupira.
Elle sortit son poignard de son rangement, et vit volte-face pour bondir sur le mort qui lui avait été jusqu'ici tant utile. Et là, elle planta profondément sa lame dans son crâne. Embarquée par le poids de la créature, elle s'effondra à moitié avec lui, se rattrapant de justesse. Son coude rappa le sol, mais elle ne s'en soucia pas, se contentant de récupérer son arme, puis de regarder autour d'elle. Elle était plus ou moins au milieu de nul part, elle regarda un abri bus, où elle traîna la carcasse pour venir l'y hisser sur le banc. Là, c'était un endroit presque agréable pour se reposer...
Et le temps passa en solitaire. La brune marcha plus de quatre heures jusqu'à gagné une seconde ville. Son arme et son sac sur l'épaule, elle savait que la nuit ne tarderait pas à tomber, et qu'elle ne pourrait pas se trouver dehors pour survivre. Elle n'avait aucune envie de faire une mauvaise rencontre, morte ou vivante. Alors elle guetta autour d'elle et trouva la devanture d'un restaurant totalement abandonné. S'en approchant, elle essuya de sa paume la vitre pour tenter de voir à l'intérieur.
Puis, de la crosse de son arme, elle tapa contre pour voir si une créature viendrait la rejoindre. Elle attendit cinq longues minutes avant de se décider à rentrer carrément. Elle ne vit pas grand chose, car la crasse ne laissait que très peu passer la lumière. Elle referma le verrou simplement derrière elle, avant de faire le tour du propriétaire pour ne rien trouver de particulier. Pas un chat. Pas une réserve non plus, ceci dit... Et puis bon. Elle alla jusqu'au comptoir, regardant de l'autre côté avant de s'y hisser après avoir balancé son sac de l'autre côté. Là, elle allait s'installer, et dormir quelques heures...
- Casey Maverick-Summer
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Re: Time of Dying
Mer 14 Déc 2016 - 15:53
Le nombre d'émotions qui se bousculaient à la seconde dans le cerveau de la rouquine était incalculable, même pour elle. Tout ce qui s'était passé au sein de leur groupe, c'était trop. Juste trop pour qu'elle puisse en supporter encore. Y'avait eu l'altercation des trois « traîtres » avec leur leader imposé, la violence de Leroy déchainée sur la personne de Luke, puis son banissement. La colère de Jenna, que Shannon avait pris en pleine poire – et pour le coup, le mot était plûtot judicieusement choisi – et la disparition de Jenna pendant des jours, voir des semaines. Puis elle était revenue, et sa place dans le groupe n'avait pas été tout à fait facile à récupérer. Mais quelque part, elle avait du y arriver puisque maintenant...
Jenna baissa les yeux vers son nombril. Sous le ventre applati par les restrictions de nourriture – ils ne manquaient pas de vivres, mais ils essayaient de faire attention pour ne pas tomber en déficit – on ne distinguait rien. Mais elle savait, elle, elle n'avait pas de doute sur sa situation. Oh, au début elle avait voulu faire semblant, elle avait chanté à elle-même que c'était un mauvais rêve, que ce n'était pas vrai, et que rien de tout ça ne pouvait lui arriver. C'était stupide, mais elle était desespérée. Oui, sous la peau pâle se cachait l'embryon d'une nouvelle vie, qui devait sans doute se développer plus ou moins normalement. Evidemment, elle n'avait aucun moyen de le vérifier, faute d'échographie. Enfin d'abord, il y avait quelque chose à faire, et c'était pour ça qu'elle était sortie.
Mais elle ne s'était pas simplement arrêtée dans Seattle. Elle avait poussé un peu plus loin, et c'était même la première fois qu'elle allait aussi loin seule. Comme si elle voulait se cacher, comme une adolescente en panique qui aurait l'angoisse profonde que quelqu'un aille raconter à papa et maman qu'on avait vu leur petite Princesse aller acheter à la pharmacie du coin une boite de capotes ou un test de grossesse.
Une fois son précieux sésame en main, elle avait fait fi de toute convenance, et s'était installée dans le premier coin venu où elle pouvait envisager de faire pipi, et avait imbibé le petit bâtonnet. Et comme elle le craignait, il vira au positif presque instantanément. La rouquine se sentit vaciller légèrement, et ses yeux s'embuèrent. Elle avait envie de hurler, mais ça n'aurait pas été très productif. Alors elle avait marché.
Marché jusqu'à rencontrer un restaurant, qu'elle ne savait pas déjà habité. La porte était verrouillée, mais en regardant par la fenetre elle ne vit personne. Contournant l'endroit, elle atteint une porte plus en arrière, sans doute la sortie de la réserve, là où les employés devaient sortir fumer ou tirer les poubelles. Elle aussi était fermée, mais pas verrouillée. Aussi Jenna l'ouvrit, essayant de faire du bruit, au cas où un rodeur s'y trouverait et serait attiré. Elle avait bien l'intention d'y passer la nuit avant de repartir vers les autres.
Jenna baissa les yeux vers son nombril. Sous le ventre applati par les restrictions de nourriture – ils ne manquaient pas de vivres, mais ils essayaient de faire attention pour ne pas tomber en déficit – on ne distinguait rien. Mais elle savait, elle, elle n'avait pas de doute sur sa situation. Oh, au début elle avait voulu faire semblant, elle avait chanté à elle-même que c'était un mauvais rêve, que ce n'était pas vrai, et que rien de tout ça ne pouvait lui arriver. C'était stupide, mais elle était desespérée. Oui, sous la peau pâle se cachait l'embryon d'une nouvelle vie, qui devait sans doute se développer plus ou moins normalement. Evidemment, elle n'avait aucun moyen de le vérifier, faute d'échographie. Enfin d'abord, il y avait quelque chose à faire, et c'était pour ça qu'elle était sortie.
Mais elle ne s'était pas simplement arrêtée dans Seattle. Elle avait poussé un peu plus loin, et c'était même la première fois qu'elle allait aussi loin seule. Comme si elle voulait se cacher, comme une adolescente en panique qui aurait l'angoisse profonde que quelqu'un aille raconter à papa et maman qu'on avait vu leur petite Princesse aller acheter à la pharmacie du coin une boite de capotes ou un test de grossesse.
Une fois son précieux sésame en main, elle avait fait fi de toute convenance, et s'était installée dans le premier coin venu où elle pouvait envisager de faire pipi, et avait imbibé le petit bâtonnet. Et comme elle le craignait, il vira au positif presque instantanément. La rouquine se sentit vaciller légèrement, et ses yeux s'embuèrent. Elle avait envie de hurler, mais ça n'aurait pas été très productif. Alors elle avait marché.
Marché jusqu'à rencontrer un restaurant, qu'elle ne savait pas déjà habité. La porte était verrouillée, mais en regardant par la fenetre elle ne vit personne. Contournant l'endroit, elle atteint une porte plus en arrière, sans doute la sortie de la réserve, là où les employés devaient sortir fumer ou tirer les poubelles. Elle aussi était fermée, mais pas verrouillée. Aussi Jenna l'ouvrit, essayant de faire du bruit, au cas où un rodeur s'y trouverait et serait attiré. Elle avait bien l'intention d'y passer la nuit avant de repartir vers les autres.
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Re: Time of Dying
Mer 14 Déc 2016 - 18:31
Le grincement de la porte l'avait sorti de sa torpeur. Dans les faits... Levia avait dormi. A peine. Elle s'était sentie partir brièvement pour piquer un petit somme, se retenant pourtant de toutes ses forces. Dehors, elle n'était pas à l'abri. Et même entre les quatre murs d'un restaurant désert, elle n'était pas en sécurité. C'était ce qu'elle se répétait, et ce qui l'avait empêché de correctement fermer les yeux ces derniers journées à l'extérieur. Son corps n'arrêtait pas de la tanner pour du repos, mais sa tête se refusait à céder face à ses exigences. Elle se sentait constamment à découvert de toute façon, donc incapable de lâcher prise.
Lâcher prise revenait à mourir aujourd'hui. Simplement mourir. Et même après les différents coups durs qu'elle avait traversé, ou encore l'angoisse sourde qui lui tenait le ventre à mesure qu'elle faisait de la route pour rentrer « chez elle », Levia se refusait à abandonner. Ça n'était pas dans sa nature. Elle était une lionne avec la rage, un mordant sans pareil, des griffes acérées, qui s'étaient usées ces derniers temps à cause de la fatigue et de la faim qui lui tirait les tripes.
Alors là, le grincement, ce fut comme une certitude pour elle. La certitude qu'elle n'était à l'abri nul part, et que ça ne servait à rien d'y croire. Elle se redressa comme jamais, venant se tapir dans l'ombre du bar. Elle retint son souffle comme pour avoir la certitude de ce qu'elle avait entendu. Venant se saisir de son arme à feu, elle retira la sécurité sans se faire prier, et continua à se tapir comme jamais pour venir à l'angle et regarder la salle. La pénombre régnait évidemment. Elle n'y vit rien. Mais les bruits de pas étouffés vinrent achever la certitude qu'il y avait quelqu'un.
Mort ou vivant, c'était encore la question pour elle. Elle n'en savait rien. Mais le frottement régulier lui laissait entendre qu'il ne s'agissait pas d'une créature maladroite. Et dans le pire des cas, si c'était ça... si c'était un rôdeur ? Qu'est-ce que ça changerait ? Elle aurait toujours moins de mal à abattre un mort qu'à s'en prendre à un vivant... Mais à nouveau le doute. Si c'était un vivant... Est-ce qu'il lui ferait du mal ? Est-ce qu'il la blesserait ? Se montrerait-il bienveillant ? Trop d'incertitudes. Pourtant, c'était son abri, mais Levia était pas sûre que ça vaille tant que ça le coup de le défendre.
La gorge nouée, elle mit le couloir en joue en se levant sur ses jambes. Ces dernières tremblèrent légèrement. Doigt sur la gâchette, en position pour accueillir qui viendrait, elle hésita un petit moment avant de savoir quoi dire. Les mots lui venaient en arabe bizarrement. C'était dingue ! Au pire moment, elle n'avait plus matière à parler convenablement... Son souffle trembla sur le moment, elle sentit ses sens se mettre un peu plus en éveil sous la peur. Malgré le fait qu'elle maîtrisait encore la situation...
Pour l'instant. Il lui fallait être ferme, audacieuse dans sa manière de dire. Alors elle essaya : « Qui que vous soyez. » Fit-elle en sentant sa voix partir un peu trop dans les aigus malgré l'assurance qu'elle tenta d'y mettre. « Qui que vous soyez, cet abri est occupé. » Voilà qui était dit. « Je suis armée, et je n'hésiterais pas à me servir de mon arme si vous me voulez du mal. » Là, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle était sérieuse dans ses propos.
Tirer sur quelqu'un la terrifiait évidemment. Mais elle voulait vivre plus encore. Elle voulait continuer à exister, et rentrer chez elle. Elle voulait revoir Dwight, Noah, Dean,... Pour de vrai. Si elle mourrait, alors il n'y aurait aucun moyen de poursuivre prendre un jour dans ses bras son petit frère. Et il le fallait, juste pour en avoir la chance un jour.
Lâcher prise revenait à mourir aujourd'hui. Simplement mourir. Et même après les différents coups durs qu'elle avait traversé, ou encore l'angoisse sourde qui lui tenait le ventre à mesure qu'elle faisait de la route pour rentrer « chez elle », Levia se refusait à abandonner. Ça n'était pas dans sa nature. Elle était une lionne avec la rage, un mordant sans pareil, des griffes acérées, qui s'étaient usées ces derniers temps à cause de la fatigue et de la faim qui lui tirait les tripes.
Alors là, le grincement, ce fut comme une certitude pour elle. La certitude qu'elle n'était à l'abri nul part, et que ça ne servait à rien d'y croire. Elle se redressa comme jamais, venant se tapir dans l'ombre du bar. Elle retint son souffle comme pour avoir la certitude de ce qu'elle avait entendu. Venant se saisir de son arme à feu, elle retira la sécurité sans se faire prier, et continua à se tapir comme jamais pour venir à l'angle et regarder la salle. La pénombre régnait évidemment. Elle n'y vit rien. Mais les bruits de pas étouffés vinrent achever la certitude qu'il y avait quelqu'un.
Mort ou vivant, c'était encore la question pour elle. Elle n'en savait rien. Mais le frottement régulier lui laissait entendre qu'il ne s'agissait pas d'une créature maladroite. Et dans le pire des cas, si c'était ça... si c'était un rôdeur ? Qu'est-ce que ça changerait ? Elle aurait toujours moins de mal à abattre un mort qu'à s'en prendre à un vivant... Mais à nouveau le doute. Si c'était un vivant... Est-ce qu'il lui ferait du mal ? Est-ce qu'il la blesserait ? Se montrerait-il bienveillant ? Trop d'incertitudes. Pourtant, c'était son abri, mais Levia était pas sûre que ça vaille tant que ça le coup de le défendre.
La gorge nouée, elle mit le couloir en joue en se levant sur ses jambes. Ces dernières tremblèrent légèrement. Doigt sur la gâchette, en position pour accueillir qui viendrait, elle hésita un petit moment avant de savoir quoi dire. Les mots lui venaient en arabe bizarrement. C'était dingue ! Au pire moment, elle n'avait plus matière à parler convenablement... Son souffle trembla sur le moment, elle sentit ses sens se mettre un peu plus en éveil sous la peur. Malgré le fait qu'elle maîtrisait encore la situation...
Pour l'instant. Il lui fallait être ferme, audacieuse dans sa manière de dire. Alors elle essaya : « Qui que vous soyez. » Fit-elle en sentant sa voix partir un peu trop dans les aigus malgré l'assurance qu'elle tenta d'y mettre. « Qui que vous soyez, cet abri est occupé. » Voilà qui était dit. « Je suis armée, et je n'hésiterais pas à me servir de mon arme si vous me voulez du mal. » Là, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle était sérieuse dans ses propos.
Tirer sur quelqu'un la terrifiait évidemment. Mais elle voulait vivre plus encore. Elle voulait continuer à exister, et rentrer chez elle. Elle voulait revoir Dwight, Noah, Dean,... Pour de vrai. Si elle mourrait, alors il n'y aurait aucun moyen de poursuivre prendre un jour dans ses bras son petit frère. Et il le fallait, juste pour en avoir la chance un jour.
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Re: Time of Dying
Jeu 15 Déc 2016 - 18:08
Bon, pas de mort à l'horizon qui avancerait vers elle la bouche grande ouverte, poussé par une faim sans fin, appliqué à vouloir lui déchirer les entrailles. Encore que ça serait une bonne méthode pour se débarrasser de son petit parasite. Quoi que. Ca impliquait sa mort, et elle ne s'était jamais sacrifiée pour personne, c'était pas vraiment pour commencer maintenant, et encore moins pour un gnome.
Si l'absence de rôdeur la soulagea un instant – au moins, elle allait pouvoir se poser un peu avant de repartir, le temps d'encaisser cette assez grosse nouvelle qu'elle venait de se prendre en plein dans la face – un bruit à l'avant de l'établissement la mit en garde directement. Il y avait quelqu'un, et clairement ce quelqu'un était vivant, au vu de l'absence de râle glauque et rauque auquel elle commençait malheureusement à s'habituer. Et le temps n'eut pas tôt fait de lui donner raison.
Jenna tira l'arme de poing de sa ceinture, histoire d'être prête si jamais la présence voulait se rapprocher un peu plus vite, de manière un peu plus menaçante. Pour l'instant, la rouquine fit le choix de ne pas avancer, mais plutot de se placer à l'angle du couloir qui menait vers la salle. Là elle était invisible, mais pouvait écouter les pas qui se rapprochaient. Puis s'arrêtèrent. Jenna fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas pourquoi cette personne ne venait pas à la confrontation. C'est ce qu'elle aurait fait, elle, si quelqu'un s'était aventuré sur son territoire.
Et puis, en entendant la voix féminine, peu assurée, s'élever dans l'air ambiant, elle comprit. Celle qui se tenait là bas devait être seule, et ne savait pas du tout face à qui ou face à quoi elle était tombée. Quelque part elle comprenait, vu qu'elle l'était aussi. Sauf qu'elle n'avait pas la moindre peur. Elle en avait vu des bien pires, et savait bien que ce n'était pas la fin de ses ennuis.
Seulement là, elle n'avait que deux options au final. Soit elle avançait en force, au risque que ça se termine en fusillade. Soit elle y allait en douceur, presque en paix, et croisait les doigts pour que l'autre ne soit pas trop nerveuse et permette que tout se passe dans une relative tranquillité. Avait-elle seulement envie de se battre maintenant ?
Elle prit quelques secondes de réflexion assez intense.
Puis s'avança dans le couloir, arme rangée et mains en l'air. Un sourire angélique sur les lèvres, de la douceur dans le regard, et sa chevelure de feu dégringolant sur son épaule droite.
- Hey... Doucement okay ? Moi aussi j'ai une arme, mais j'ai pas du tout envie de m'en servir. J'voulais juste me poser une heure ou deux, j'savais pas qu'il y avait quelqu'un.
Si l'absence de rôdeur la soulagea un instant – au moins, elle allait pouvoir se poser un peu avant de repartir, le temps d'encaisser cette assez grosse nouvelle qu'elle venait de se prendre en plein dans la face – un bruit à l'avant de l'établissement la mit en garde directement. Il y avait quelqu'un, et clairement ce quelqu'un était vivant, au vu de l'absence de râle glauque et rauque auquel elle commençait malheureusement à s'habituer. Et le temps n'eut pas tôt fait de lui donner raison.
Jenna tira l'arme de poing de sa ceinture, histoire d'être prête si jamais la présence voulait se rapprocher un peu plus vite, de manière un peu plus menaçante. Pour l'instant, la rouquine fit le choix de ne pas avancer, mais plutot de se placer à l'angle du couloir qui menait vers la salle. Là elle était invisible, mais pouvait écouter les pas qui se rapprochaient. Puis s'arrêtèrent. Jenna fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas pourquoi cette personne ne venait pas à la confrontation. C'est ce qu'elle aurait fait, elle, si quelqu'un s'était aventuré sur son territoire.
Et puis, en entendant la voix féminine, peu assurée, s'élever dans l'air ambiant, elle comprit. Celle qui se tenait là bas devait être seule, et ne savait pas du tout face à qui ou face à quoi elle était tombée. Quelque part elle comprenait, vu qu'elle l'était aussi. Sauf qu'elle n'avait pas la moindre peur. Elle en avait vu des bien pires, et savait bien que ce n'était pas la fin de ses ennuis.
Seulement là, elle n'avait que deux options au final. Soit elle avançait en force, au risque que ça se termine en fusillade. Soit elle y allait en douceur, presque en paix, et croisait les doigts pour que l'autre ne soit pas trop nerveuse et permette que tout se passe dans une relative tranquillité. Avait-elle seulement envie de se battre maintenant ?
Elle prit quelques secondes de réflexion assez intense.
Puis s'avança dans le couloir, arme rangée et mains en l'air. Un sourire angélique sur les lèvres, de la douceur dans le regard, et sa chevelure de feu dégringolant sur son épaule droite.
- Hey... Doucement okay ? Moi aussi j'ai une arme, mais j'ai pas du tout envie de m'en servir. J'voulais juste me poser une heure ou deux, j'savais pas qu'il y avait quelqu'un.
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Re: Time of Dying
Sam 17 Déc 2016 - 20:09
Le temps sembla s'étirer un peu plus à mesure que la personne s’immisçant dans son abri s'approchait. Levia sentit son cœur ralentir, et ralentir encore, jusqu'à n'être qu'une infime pulsation. Et dès que la voix de cette rouquine s'éleva dans son espace, alors tout se dépêcha finalement. Elle prit une profonde inspiration, cherchant à écouter, se concentrer, s'apaiser, ne pas stresser. Elle croisa le regard de cette jeune femme, se détendant progressivement un peu plus, alors qu'elle lui parlait.
Oui, elle allait faire doucement. Elle avait une arme, mais elle n'avait pas envie de s'en servir et pour le coup, cette phrase convenait bien à Levia. Tirer sur un mort, c'était une chose pas forcément engageante, tirer sur un vivant encore moins. Peut-être aurait-elle dut être plus méfiante. Elle l'était. Pas assez. Elle avait envie de croire que c'était possible de vivre côte à côte avec une personne qui n'avait pas de mauvaises intentions. En fait, la juive n'avait simplement pas la force de lutter contre quelqu'un pour lui dire que faire du mal, c'était pas bien.
Ses phrases se seraient résumées en l'état à des choses assez bateau. Tant pis. Elle ne plaiderait rien du tout. Elle avait besoin de sommeil, de repos. Ses muscles étaient tendus, et elle avait mal partout. Elle rêvait de retrouver le foyer chaud des Momsen, mais aussi de pouvoir parler à Dean. Tenter de regagner le respect de Noah. Elle avait tout simplement hâte de se poser pour de bon. Comme cette femme, qui ne demandait qu'une heure ou deux, et qui ne savait pas qu'elle était déjà ici avant.
Levia n'était plus une enfant, elle ne jouait pas à « j'étais là la première ». Déjà du temps où elle évoluait dans une famille pleine de gamins, elle était la pire du lot, et jamais elle ne s'était permise ça. Alors elle ne commencerait pas aujourd'hui. « D'accord. » Souffla-t-elle doucement en esquissant un sourire qui ressemblait à une grimace. Elle se détendit, ses doigts quittant la gachette de son arme pour se reculer légèrement. « D'accord... » abdiqua-t-elle.
Elle reprit progressivement son souffle, suspendu jusqu'ici. S'éloignant d'un pas, elle garda son arme près d'elle. Son fusil d'assaut, qui l'avait bien aidé depuis son départ de chez Dwight. Qui avait encore assez de munitions, d'ailleurs. Elle ne la pointait plus vers la rouquine, qui ne demandait finalement que du repos.
« Si tu veux te reposer... Installe-toi. » Lança-t-elle d'une voix un peu tremblante, coincée dans sa gorge. Elle regretta aussitôt d'avoir tenté de parler alors qu'elle n'était pas prête à ça. Levia soupira, reprenant son souffle, et tenta d'être plus ferme avec la dernière arrivante : « Là-bas. » Du regard, elle désigna les tables et les chaises dans un coin de la pièce, à l'opposée de sa propre place. « On reste dans notre coin et on s'embête pas comme ça. »
C'était pour elle le compromis le plus sûr. Même si du coup, c'était aussi un compromis qui la tiendrait éveiller pour les quatre prochaines heures. Son sommeil n'aurait pas été si réparateur de toute façon, surtout en sachant qu'une personne pouvait rentrer ici si facilement. Elle avait fait l'erreur de ne pas vérifier l'entrée des employés, alors qu'elle avait travaillé dans un endroit comme celui-ci. C'était stupide. Et la stupidité menait droit à la mort.
Oui, elle allait faire doucement. Elle avait une arme, mais elle n'avait pas envie de s'en servir et pour le coup, cette phrase convenait bien à Levia. Tirer sur un mort, c'était une chose pas forcément engageante, tirer sur un vivant encore moins. Peut-être aurait-elle dut être plus méfiante. Elle l'était. Pas assez. Elle avait envie de croire que c'était possible de vivre côte à côte avec une personne qui n'avait pas de mauvaises intentions. En fait, la juive n'avait simplement pas la force de lutter contre quelqu'un pour lui dire que faire du mal, c'était pas bien.
Ses phrases se seraient résumées en l'état à des choses assez bateau. Tant pis. Elle ne plaiderait rien du tout. Elle avait besoin de sommeil, de repos. Ses muscles étaient tendus, et elle avait mal partout. Elle rêvait de retrouver le foyer chaud des Momsen, mais aussi de pouvoir parler à Dean. Tenter de regagner le respect de Noah. Elle avait tout simplement hâte de se poser pour de bon. Comme cette femme, qui ne demandait qu'une heure ou deux, et qui ne savait pas qu'elle était déjà ici avant.
Levia n'était plus une enfant, elle ne jouait pas à « j'étais là la première ». Déjà du temps où elle évoluait dans une famille pleine de gamins, elle était la pire du lot, et jamais elle ne s'était permise ça. Alors elle ne commencerait pas aujourd'hui. « D'accord. » Souffla-t-elle doucement en esquissant un sourire qui ressemblait à une grimace. Elle se détendit, ses doigts quittant la gachette de son arme pour se reculer légèrement. « D'accord... » abdiqua-t-elle.
Elle reprit progressivement son souffle, suspendu jusqu'ici. S'éloignant d'un pas, elle garda son arme près d'elle. Son fusil d'assaut, qui l'avait bien aidé depuis son départ de chez Dwight. Qui avait encore assez de munitions, d'ailleurs. Elle ne la pointait plus vers la rouquine, qui ne demandait finalement que du repos.
« Si tu veux te reposer... Installe-toi. » Lança-t-elle d'une voix un peu tremblante, coincée dans sa gorge. Elle regretta aussitôt d'avoir tenté de parler alors qu'elle n'était pas prête à ça. Levia soupira, reprenant son souffle, et tenta d'être plus ferme avec la dernière arrivante : « Là-bas. » Du regard, elle désigna les tables et les chaises dans un coin de la pièce, à l'opposée de sa propre place. « On reste dans notre coin et on s'embête pas comme ça. »
C'était pour elle le compromis le plus sûr. Même si du coup, c'était aussi un compromis qui la tiendrait éveiller pour les quatre prochaines heures. Son sommeil n'aurait pas été si réparateur de toute façon, surtout en sachant qu'une personne pouvait rentrer ici si facilement. Elle avait fait l'erreur de ne pas vérifier l'entrée des employés, alors qu'elle avait travaillé dans un endroit comme celui-ci. C'était stupide. Et la stupidité menait droit à la mort.
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Re: Time of Dying
Dim 18 Déc 2016 - 21:45
Le temps paraissait toujours carrément plus long lorsqu'on était braqué par une arme. Et encore plus quand on avait aucune idée des intentions de celui ou celle qui la tenait. Les yeux rivés sur la brune, Jenna ne montrait rien. Pas de peur, pas d'angoisse, pas un tremblement. Elle évitait même de détourner le regard, parce qu'il était hors de question de montrer le moindre signe de faiblesse, parce que ça aurait donné un avantage à la jeune femme.
Et puis soudain, la tension chuta brutalement. En face d'elle naissait un sourire, discret, encore crispé, mais un sourire quand même, et sa voix murmurait des mots qui semblaient assez apaisants. Du moins assez pour que Jenna sente ses épaules s'affaisser considérablement, et que le doigt de son interlocutrice ne quitte la gachette du fusil.
C'était marrant, ce tremblement dans sa voix, qu'elle essayait de controler pour ne pas passer pour une fragile. Elle saluait l'effort. Ca avait le mérite d'essayer au moins, et elle reconnaissait que c'était presque convaincant, au final. La rouquine lanca un coup d'oeil au coin qu'elle venait de lui présenter. Bon c'est sûre que c'était pas vraiment un hôtel quatre étoiles, mais elle pourrait ronfler un peu avant de partir, et ça, c'était déjà un sacré coup de bol.
- J'suis pas contre.
Quelque part, elle ne pu s'empêcher de penser que si elle avait débarquer ici avec la bande qu'elle formait avec Leroy, Luke et Shannon, la pauvre petite brune n'aurait pas résisté longtemps. Et Jenna n'aurait pas eu à baisser la tête. Non, ils auraient pris la place de force, auraient pillé l'endroit, et seraient repartis aussi sec. Seulement... Elle soupira, prise d'un regret furtif. Seulement elle était seule, et ne savait pas encore si elle allait rentrer auprès de ses comparses ou pas. Pour l'instant c'était un non catégorique, mais elle avait besoin de réfléchir encore.
- Au fait, j'm'appelle Jenna.
Quelqu'un de normal, dans une situation normale, aurait tendu la main, pour des présentations en bonne due forme. Seulement, rien était normal dans leur rencontre, et la cambrioleuse n'était pas vraiment du genre amical. Elle s'était présentée, c'était déjà bien non ? Elle aurait tout aussi bien pu rejoindre le coin qui lui était assigné sans décrocher un mot.
- Et toi ? C'est quoi ton histoire ?
Et puis soudain, la tension chuta brutalement. En face d'elle naissait un sourire, discret, encore crispé, mais un sourire quand même, et sa voix murmurait des mots qui semblaient assez apaisants. Du moins assez pour que Jenna sente ses épaules s'affaisser considérablement, et que le doigt de son interlocutrice ne quitte la gachette du fusil.
C'était marrant, ce tremblement dans sa voix, qu'elle essayait de controler pour ne pas passer pour une fragile. Elle saluait l'effort. Ca avait le mérite d'essayer au moins, et elle reconnaissait que c'était presque convaincant, au final. La rouquine lanca un coup d'oeil au coin qu'elle venait de lui présenter. Bon c'est sûre que c'était pas vraiment un hôtel quatre étoiles, mais elle pourrait ronfler un peu avant de partir, et ça, c'était déjà un sacré coup de bol.
- J'suis pas contre.
Quelque part, elle ne pu s'empêcher de penser que si elle avait débarquer ici avec la bande qu'elle formait avec Leroy, Luke et Shannon, la pauvre petite brune n'aurait pas résisté longtemps. Et Jenna n'aurait pas eu à baisser la tête. Non, ils auraient pris la place de force, auraient pillé l'endroit, et seraient repartis aussi sec. Seulement... Elle soupira, prise d'un regret furtif. Seulement elle était seule, et ne savait pas encore si elle allait rentrer auprès de ses comparses ou pas. Pour l'instant c'était un non catégorique, mais elle avait besoin de réfléchir encore.
- Au fait, j'm'appelle Jenna.
Quelqu'un de normal, dans une situation normale, aurait tendu la main, pour des présentations en bonne due forme. Seulement, rien était normal dans leur rencontre, et la cambrioleuse n'était pas vraiment du genre amical. Elle s'était présentée, c'était déjà bien non ? Elle aurait tout aussi bien pu rejoindre le coin qui lui était assigné sans décrocher un mot.
- Et toi ? C'est quoi ton histoire ?
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Re: Time of Dying
Dim 18 Déc 2016 - 22:08
« Levia. » Se présenta-t-elle aussi, d'une petite voix. La rouquine prit place à l'autre bout de la pièce, un peu pensive, épuisée aussi visiblement. Il y avait quelque chose chez elle qui inspirait à la fois la méfiance, et qui incitait la juive à ne pas baisser sa garde, encore moins la tête. Comme si, même le fait d'avoir réussi à survivre jusqu'ici, n'était pas suffisant pour obtenir son respect. C'était peut-être sa chevelure de feu, couplé à son teint de poupée, qui l'impressionnait. Elle était d'une beauté rare, provocante, défiante. Jenna aurait eu un brin de malice là que Levia ne s'en serait pas étonnée.
Mais la question qu'elle posa ensuite eut le mérite de vraiment la surprendre. Ça l'intéressait vraiment ? Pour le coup, israélienne resta un peu muette, les sourcils froncés. Peut-être que c'était juste pour faire quelque chose, pour ne pas se laisser sombrer. Se hissant sur le bar, Levia s'y installa, déposant son arme à côté d'elle. Elle était haute ici. En même temps quand on faisait un mètre cinquante, c'était pas très dur de prendre de la hauteur. Rien que des talons changeait absolument tout.
« La même merde que tout le monde, je suppose. » Commença-t-elle un peu timidement, sans esquisser plus de sourire. Elle avait glissé un mot en arabe, elle prit la peine de traduire à son interlocutrice même si elle devait avoir comprit. « A la différence près que j'ai pas pu prendre mon avion pour rentrer au pays avant que ça s'effondre. » Ses origines étaient notables. Elle parlait une autre langue à la base, avait un léger accent, et son teint bronzé indiquait qu'elle ne venait clairement pas de Seattle.
Levia avait raté son avion, oui. En fait, celui-ci était programmé pour un mois après le début de tout ce désordre. Les aéroports ne fonctionnaient plus depuis longtemps quand la date fut venue. Malheureusement. Elle ne pouvait plus rien y changer désormais, elle resterait coincer en Amérique pour le restant de ses jours. Surtout que le monde s'était effondré de toute part. Donc inutile de penser qu'il y avait quelque part un asile idéal ou aller vivre.
« Des mois dans Seattle, à vivre avec un groupe, puis le groupe s'effondre et tout le monde meurt sauf moi. Donc faut reprendre à zéro, retrouver des armes, apprendre à s'en servir, des vivres, de l'eau, des médicaments et quelques partenaires de routes jusque là. » C'était le résumé des quatre premiers mois de sa vie en tant que survivante. Puis, la rencontre avec Noah, ensuite Kerwan, de nouveau Noah, Katerina, sa mort, Dwight, Dean, les autres... « A l'occasion ces partenaires sont bons. La majorité du temps, non. »
La juive haussa les épaules, un peu par dépit. Elle en était venue à cette conclusion après sa rencontre avec les deux femmes dans l'hôpital où elle était allée en expédition avec Dwight et Noah. Deux garces qui avaient manqué de les tuer. Elle était repartie avec un beau coquard, et une molaire en moins malheureusement. Depuis, elle n'osait plus manger du côté de sa dent manquante... « Ils ne savent plus l'être. » Sans doute que la rouquine devait s'en douter. Dur de vouloir aider son prochain quand on était pas soi même aidé.
« Et toi ? » Lui fit-elle en lui retournant la politesse. Le parcours de vie de tous les survivants était intéressant. Il y avait toujours des leçons à tirer, et des enseignements à prendre. « Si tu comptes retourner dans Seattle, fais attention. J'y ai eu beaucoup de problèmes avec des survivantes aux mauvaises intentions. » Précisa-t-elle, comme pour discuter, pour dire que tout ça avait un peu de sens. Que la discussion n'était pas creuse, ni vaine.
Mais la question qu'elle posa ensuite eut le mérite de vraiment la surprendre. Ça l'intéressait vraiment ? Pour le coup, israélienne resta un peu muette, les sourcils froncés. Peut-être que c'était juste pour faire quelque chose, pour ne pas se laisser sombrer. Se hissant sur le bar, Levia s'y installa, déposant son arme à côté d'elle. Elle était haute ici. En même temps quand on faisait un mètre cinquante, c'était pas très dur de prendre de la hauteur. Rien que des talons changeait absolument tout.
« La même merde que tout le monde, je suppose. » Commença-t-elle un peu timidement, sans esquisser plus de sourire. Elle avait glissé un mot en arabe, elle prit la peine de traduire à son interlocutrice même si elle devait avoir comprit. « A la différence près que j'ai pas pu prendre mon avion pour rentrer au pays avant que ça s'effondre. » Ses origines étaient notables. Elle parlait une autre langue à la base, avait un léger accent, et son teint bronzé indiquait qu'elle ne venait clairement pas de Seattle.
Levia avait raté son avion, oui. En fait, celui-ci était programmé pour un mois après le début de tout ce désordre. Les aéroports ne fonctionnaient plus depuis longtemps quand la date fut venue. Malheureusement. Elle ne pouvait plus rien y changer désormais, elle resterait coincer en Amérique pour le restant de ses jours. Surtout que le monde s'était effondré de toute part. Donc inutile de penser qu'il y avait quelque part un asile idéal ou aller vivre.
« Des mois dans Seattle, à vivre avec un groupe, puis le groupe s'effondre et tout le monde meurt sauf moi. Donc faut reprendre à zéro, retrouver des armes, apprendre à s'en servir, des vivres, de l'eau, des médicaments et quelques partenaires de routes jusque là. » C'était le résumé des quatre premiers mois de sa vie en tant que survivante. Puis, la rencontre avec Noah, ensuite Kerwan, de nouveau Noah, Katerina, sa mort, Dwight, Dean, les autres... « A l'occasion ces partenaires sont bons. La majorité du temps, non. »
La juive haussa les épaules, un peu par dépit. Elle en était venue à cette conclusion après sa rencontre avec les deux femmes dans l'hôpital où elle était allée en expédition avec Dwight et Noah. Deux garces qui avaient manqué de les tuer. Elle était repartie avec un beau coquard, et une molaire en moins malheureusement. Depuis, elle n'osait plus manger du côté de sa dent manquante... « Ils ne savent plus l'être. » Sans doute que la rouquine devait s'en douter. Dur de vouloir aider son prochain quand on était pas soi même aidé.
« Et toi ? » Lui fit-elle en lui retournant la politesse. Le parcours de vie de tous les survivants était intéressant. Il y avait toujours des leçons à tirer, et des enseignements à prendre. « Si tu comptes retourner dans Seattle, fais attention. J'y ai eu beaucoup de problèmes avec des survivantes aux mauvaises intentions. » Précisa-t-elle, comme pour discuter, pour dire que tout ça avait un peu de sens. Que la discussion n'était pas creuse, ni vaine.
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