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We'll be coming back
Lun 10 Oct 2016 - 0:28
Emy termina de fermer son sac de secours, qu'elle hissa ensuite sur son dos. Un barda plutôt restreint, composé uniquement de quoi faire les premiers soins, et éventuellement, une amputation en urgence. Ian l'avait regardé faire avec un air un peu perdu, pareil à lui-même finalement. Elle avait roulé des yeux avant de lui souffler qu'elle saurait s'en sortir dehors, que ce n'était pas la peine de la regarder ainsi. Mais dans les faits, Ian ne s'inquiétait pas vraiment de ça. Il savait parfaitement qui il y avait, durant cette expédition, et la réaction qu'il pourrait avoir. Kendale faisait parti du lot. Et Emerson devait admettre qu'elle avait absolument tout fait pour éviter son époux durant toute la matinée.
Pourquoi ? Pour éviter qu'il ne vienne la voir et lui dise que finalement, non, elle ne pouvait pas faire partie du convoi, qu'il prendrait quelqu'un d'autre, et blablablabla. Elle ne l'entendait pas de cette oreille pour sa part, et comme elle connaissait suffisamment bien Monsieur Barnett pour prévenir ses comportements et ses attentions protectrices, elle préférait tout de suite lui couper la chique. Elle viendrait, qu'importait qu'il tempête ou qu'il lui gronde dessus. Elle était assez forte, désormais, pour tenir la distance, et ce n'était pas en restant enfermé ici de toute façon qu'elle serait utile au campement.
Surtout que depuis sa sortie avec Alex, elle avait appris bien des choses, et se sentait assez en confiance pour retenter l'expérience. Puis, Matthew faisait parti de l'expédition, un type super, songea Emy avec un grand sourire, s'engageant vers le couloir pour sortir retrouver la voiture. Il avait l'habitude du terrain, saurait probablement tempérer les humeurs de son mari si ça n'allait pas. Puis justement, son mari, lui aussi veillerait sur elle si besoin. Sans compter que Jessie était de la partie, même si elle n'en menait pas large, la rouquine faisait l'effort de participer, et de l'assister elle dans sa tâche si besoin.
« Ça y est ! » Fit-elle en s'approchant du 4x4 qu'il prenait pour sortir. Elle fit un grand sourire à Jessie pour la rassurer, saluant Matthew d'un geste de la main. Et quand son mari prit directement sa piste pour venir lui parler, elle le devança avant même qu'il commence à lui adresser la parole : « Si tu te poses la question, oui, je t'ai évité tout ce matin, pour que tu ne viennes pas me faire ça. » Devant le regard surpris de son époux, elle reprit et s'expliqua : « Tenter de me forcer à rester au lycée pendant que tu risques ta vie dehors. Ça, donc. »
Elle lui adressa un sourire, venant embrasser doucement ses lèvres avant de se reculer, et de venir se hisser dans la voiture. Avant de refermer la portière, elle lui lança : « Je t'accompagne, et ce n'est pas négociable. On va faire une super équipe, tu verras ! » Elle s'installa confortablement, sans se séparer de son sac à dos. A la place, elle s'attacha, et attendit que Kendale reprenne place dans la voiture avec eux, sans écouter les quelques remarques qu'il avait pu faire. Elle aussi pouvait être très têtue lorsqu'elle le voulait. Et là, elle le voulait VRAIMENT.
Du coup, le moteur démarra, et ils quittèrent l'enceinte du lycée. Des survivants refermèrent la grille derrière eux, leur laissant l'occasion de partir sans se soucier de ça. Elle avait été plus ou moins briefé par Matthew à propos du lieux qu'ils visaient. Un vieux bâtiment qui faisait office de raffineries avant. Ils espéraient mettre la main sur un camion citerne pour le ramener au lycée Garfield. Ça leur permettrait, par la même, de tenir assez longtemps pour voyager. Sauf que bon, avec tout ça, ils n'étaient pas vraiment sûrs de ce qu'ils en retireraient vraiment. Le chemin jusqu'à là-bas n'était pas spécialement sûr, et l'endroit pouvait grouiller de zombies qu'ils n'en sauraient rien.
Quoiqu'il en soit, ils visaient tous l'Industrial District, et Matthew était assez vif et réactif pour éviter les axes encombrés de rôdeurs. Emy savait qu'en maximum une heure, ils y seraient. « Vous avez déjà pu faire des repérages ? Vous savez comment procéder ? » Demanda-t-elle dans l'habitacle en sanglant un peu mieux son sac, s'accrochant ensuite à la poignée pour bien se tenir vu la vitesse à laquelle allait le conducteur.
Pourquoi ? Pour éviter qu'il ne vienne la voir et lui dise que finalement, non, elle ne pouvait pas faire partie du convoi, qu'il prendrait quelqu'un d'autre, et blablablabla. Elle ne l'entendait pas de cette oreille pour sa part, et comme elle connaissait suffisamment bien Monsieur Barnett pour prévenir ses comportements et ses attentions protectrices, elle préférait tout de suite lui couper la chique. Elle viendrait, qu'importait qu'il tempête ou qu'il lui gronde dessus. Elle était assez forte, désormais, pour tenir la distance, et ce n'était pas en restant enfermé ici de toute façon qu'elle serait utile au campement.
Surtout que depuis sa sortie avec Alex, elle avait appris bien des choses, et se sentait assez en confiance pour retenter l'expérience. Puis, Matthew faisait parti de l'expédition, un type super, songea Emy avec un grand sourire, s'engageant vers le couloir pour sortir retrouver la voiture. Il avait l'habitude du terrain, saurait probablement tempérer les humeurs de son mari si ça n'allait pas. Puis justement, son mari, lui aussi veillerait sur elle si besoin. Sans compter que Jessie était de la partie, même si elle n'en menait pas large, la rouquine faisait l'effort de participer, et de l'assister elle dans sa tâche si besoin.
« Ça y est ! » Fit-elle en s'approchant du 4x4 qu'il prenait pour sortir. Elle fit un grand sourire à Jessie pour la rassurer, saluant Matthew d'un geste de la main. Et quand son mari prit directement sa piste pour venir lui parler, elle le devança avant même qu'il commence à lui adresser la parole : « Si tu te poses la question, oui, je t'ai évité tout ce matin, pour que tu ne viennes pas me faire ça. » Devant le regard surpris de son époux, elle reprit et s'expliqua : « Tenter de me forcer à rester au lycée pendant que tu risques ta vie dehors. Ça, donc. »
Elle lui adressa un sourire, venant embrasser doucement ses lèvres avant de se reculer, et de venir se hisser dans la voiture. Avant de refermer la portière, elle lui lança : « Je t'accompagne, et ce n'est pas négociable. On va faire une super équipe, tu verras ! » Elle s'installa confortablement, sans se séparer de son sac à dos. A la place, elle s'attacha, et attendit que Kendale reprenne place dans la voiture avec eux, sans écouter les quelques remarques qu'il avait pu faire. Elle aussi pouvait être très têtue lorsqu'elle le voulait. Et là, elle le voulait VRAIMENT.
Du coup, le moteur démarra, et ils quittèrent l'enceinte du lycée. Des survivants refermèrent la grille derrière eux, leur laissant l'occasion de partir sans se soucier de ça. Elle avait été plus ou moins briefé par Matthew à propos du lieux qu'ils visaient. Un vieux bâtiment qui faisait office de raffineries avant. Ils espéraient mettre la main sur un camion citerne pour le ramener au lycée Garfield. Ça leur permettrait, par la même, de tenir assez longtemps pour voyager. Sauf que bon, avec tout ça, ils n'étaient pas vraiment sûrs de ce qu'ils en retireraient vraiment. Le chemin jusqu'à là-bas n'était pas spécialement sûr, et l'endroit pouvait grouiller de zombies qu'ils n'en sauraient rien.
Quoiqu'il en soit, ils visaient tous l'Industrial District, et Matthew était assez vif et réactif pour éviter les axes encombrés de rôdeurs. Emy savait qu'en maximum une heure, ils y seraient. « Vous avez déjà pu faire des repérages ? Vous savez comment procéder ? » Demanda-t-elle dans l'habitacle en sanglant un peu mieux son sac, s'accrochant ensuite à la poignée pour bien se tenir vu la vitesse à laquelle allait le conducteur.
What a lovely day.
- Maxine E. Reynolds
- Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: We'll be coming back
Mer 12 Oct 2016 - 2:03
Matthew s’était levé très tôt ce matin pour faire certaines modifications sur le 4x4 doté d’un tout nouvel alternateur, le fruit d’un labeur produit par Tom Kuechly et lui-même. Après avoir changé la ligne d’échappement par un modèle plus performant trouvé sur un vieux muscle car à la ruine, il avait élevé un peu la suspension et changé les pneus usés par un modèle semi hors-route rescapé d’un Jeep Wrangler qui avait fait des tonneaux quelques rues plus loin. Trois heures à rouler les pneus un par un jusqu’à l’école la journée d’avant ! Il en avait encore mal au dos. Toujours est-il qu’il était bien content du résultat et se sentait bien plus d’attaque pour la journée qui s’annonçait.
Les réflexes d’un pilote ne meurent jamais vraiment. Après avoir vérifié son itinéraire et calculé les trajets alternatifs ou bien les voies d’urgence, il avait fait une liste d’équipement et prévu une estimation du poids de ce qu’il avait à rapporter et de la place que cela prendrait. Il avait fait un plan sommaire des conditions météos. Oui, ça peut sembler obsessionnel, mais Farrell venait d’un milieu qui ne permettait pas la moindre erreur. En comparaison, il était plutôt détendu aujourd’hui. Le plan d’aujourd’hui était raisonnablement banal, un ravitaillement comme presque tous les jours. Sauf que cette fois, il avait des bonnes chances d’aller où aucun survivant n’avait mis les pieds. Pour le meilleur ou le pire.
En fait, le soldat tenait surtout à se garder occupé. Judy s’était blessée durant une sortie et elle était clouée au lit, Finn (le chien) gardant un œil sur elle en permanence. Son état de santé ne l’inquiétait pas, mais plutôt le fait que ses pensées divergent vers elle fréquemment. Il n’était pas sensé en avoir fini avec elle ? De ces questions qui n’ont pas vraiment de réponse. Depuis ce temps, il sortait plus fréquemment en reconnaissance, parfois avec Lex ou Tom, parfois seul. Et c’est comme ça qu’ils l’avaient trouvé. Le joyau inespéré.
Il plaça son sac d’équipement personnel dans le coffre arrière. Comme tout le monde, il n’amenait que la base. De la lumière, de l’eau et comme tout bon militaire, plus de puissance de feu que nécessaire. L’éclat du matin brillait sur le canon de sa carabine d’assaut M4 dépassant du sac et le pistolet à sa ceinture. Le matin était frais et un coupe-vent noir ne laissait qu’une mince vue sur un gilet pare-balle léger porté en dessous. Ça limiterait peut-être un peu sa mobilité mais ça le garderait en vie si quelque chose d’autre qu’un infecté se trouvait là où ils allaient.
Farrell n’avait pas non plus oublié la possibilité qui pouvait s’offrir à chaque fois qu’il sortait. Celle de rencontrer un contingent de militaire. Celle de retourner à Fort Lewis. Et voler à nouveau. Ce fameux moment où il ferait volte-face et choisirait entre la vocation de sa vie et la communauté qui l’avait accueilli après son crash.
L’hésitation serait brève. Si brève.
Emerson lui fit un salut de la main en s’approchant du 4x4 et le pilote lui fit un signe de la tête en réponse avec un sourire amical. Doc Barnett avait toujours été très sympathique avec lui malgré son passé, n’adhérant pas à la croyance que tous les militaires étaient des sympathisants de Moore. Elle s’était beaucoup occupée de Judy au début, lui apprenant les différences entre la médecine humaine et animale, mais aussi depuis son accident. Matthew se demandait encore si la blonde avait un côté caché et plus sombre. Au-delà des sourires, elle semblait chercher quelque chose. Le pilote ne pouvait pas la blâmer, c’était un combat de tous les jours, lui un oiseau privé de ses ailes.
Jessie devait être là depuis un moment mais le militaire venait tout juste de remarquer sa présence. Il la salua en l’observant un instant avant de reprendre sa tâche. La jeune femme était une tout autre créature qu’Emy. Matthew ne l’avait jamais vraiment côtoyé et ce n’était pas vraiment une surprise : outre la différence d’âge, ils étaient très différents… Comment expliquer ? Elle lui faisait penser aux vases à fleur que Judy insistait pour acheter aux lieux de garder les plantes dans le jardin derrière la maison. Bien belle, et peut-être utile, mais comment savoir avec quelqu’un d’aussi effacée ? Jessie avait peut-être beaucoup de potentiel comme survivante, mais le terrain était à la fois le meilleur et le pire endroit pour le découvrir. Matthew n’était pas certain de pouvoir lui faire confiance. Pas du genre à tout miser sur l’apparence, il espéra pouvoir l’observer et mieux la connaître aujourd’hui sans y laisser sa peau.
Kendale était là aussi, juste à l’heure du départ. Le pompier avait plusieurs traits que Matthew appréciait, même s’ils n’avaient pas passés beaucoup de temps ensemble. Il aurait fait sans doute un bon soldat. Les mots échangés entre lui et sa femme trahissaient cependant un certain état dans leur relation. Farrell était calculateur, mais n’importe qui pouvait deviner qui serait la priorité du pompier aujourd’hui. Le pilote n’était pas certain d’approuver l’idée d’aller sur le terrain avec une relation intime, ce n’était pas optimal, comme dans l’armée quoi. Mais dans ce nouveau monde, rien ne l’était de toute manière, et ça faisait partie des ajustements que l’ancien militaire devait faire dans sa propre vie.
« Si tout le monde est prêt, mettons nous en route, je pense qu’il va encore pleuvoir aujourd’hui. »
Il s’installa au volant avec une aisance naturelle. Outre son habitude à conduire, il avait cette confiance propre aux pilotes d’aéronef qu’on appelle LA foi. Cette résolution qu’on a fait le maximum pour être prêt à la tâche. Il connaissait le trajet par cœur, connaissait le véhicule par cœur et surtout se connaissait lui-même. Dès la sortie des barricades, il accéléra pour atteindre une vitesse assez agressive mais confortable. Avec le temps, il avait mémorisé l’emplacement des carcasses, des débris dangereux et des dangers dans les environnements immédiats. Le quartier industriel était une autre affaire mais Farrell ne comptait pas ralentir à moins d’y être forcé. L’expérience lui avait appris que les risques de rameuter une horde augmentaient plus le temps de conduite était long, puisque les infectés l’entendraient peu importe la vitesse.
« Ton homme et moi sommes tombés dessus l’autre jour par pur hasard. C’est une vieille usine datant probablement de la première guerre. À l’origine, ça n’avait rien de spécial et ce n’était pas intéressant du tout. L’endroit est entouré de murs de bétons de six mètres et barbelés, c’était populaire et pas cher dans le temps. On tourne le coin et on trouve un grand panneau sur le sol, le genre qui s’illumine la nuit, tu vois ? Tristar Ecopetroleum Co., centre de distribution de West Seattle. Produits de pétrole. »
Coup d’œil entendu avec la femme sur le siège passager alors qu’il tournait un coin en évitant de justesse les restes d’une voiture de taxi. Les pneus crissèrent légèrement. Il commençait à pleuvoir, évidemment.
« On a voulu entrer, mais le problème c’est que visiblement, on est pas les seuls. Quelqu’un a foncé dans la guérite de l’entrée avec un semi-remorque pour forcer l’accès et c’est lui qui a arraché l’enseigne. On pense que les camions citernes sont gardés dans un stationnement sous le bâtiment parce que l’entrée continue dans le sol. Toujours est-il que quelque chose a mal tourné parce que cette fameuse entrée, et l’accès au bâtiment par l’entrée est maintenant totalement obstruée par la carcasse calcinée d’un semi-remorque démantibulé avec deux victimes. Peut-être une fuite de gaz, mais ton mari en saurait plus que moi sur le sujet. On est presque certain qu’il doit y avoir une sortie de secours au stationnement sous-terrain qu’on peut ouvrir que de l’intérieur. Alors, on essaie de trouver une manière d’entrer. Jusqu’à aujourd’hui, du moins. »
Il tapota d’une main distraite un grand sac de toile couleur camouflage placé sur le siège arrière du milieu.
« Une idée de ton mec. Je vous laisse la surprise. Mais autant le dire : à partir du moment où nous serons entrés, je n’ai pas la moindre idée sur quoi nous tomberons. On a aucune certitude qu’il y a effectivement des camions citernes au sous-sol, et qu’ils sont pleins. Et aucune certitude que l’endroit est désert, non plus. »
Farrell avait d’autres préoccupations, bien d’autres variables en tête. Mais il ne voyait aucun avantage à les partager pour le moment. Il accéléra un peu, roulant par inadvertance sur le pied d’un infecté qui se trainait sur le côté de la voie. Le craquement résonna dans l’habitacle du véhicule. Coup d'oeil vers une rouquine qui faisait baisser la moyenne d'âge.
"Et toi,tu en penses quoi, Jessie ?"
Les réflexes d’un pilote ne meurent jamais vraiment. Après avoir vérifié son itinéraire et calculé les trajets alternatifs ou bien les voies d’urgence, il avait fait une liste d’équipement et prévu une estimation du poids de ce qu’il avait à rapporter et de la place que cela prendrait. Il avait fait un plan sommaire des conditions météos. Oui, ça peut sembler obsessionnel, mais Farrell venait d’un milieu qui ne permettait pas la moindre erreur. En comparaison, il était plutôt détendu aujourd’hui. Le plan d’aujourd’hui était raisonnablement banal, un ravitaillement comme presque tous les jours. Sauf que cette fois, il avait des bonnes chances d’aller où aucun survivant n’avait mis les pieds. Pour le meilleur ou le pire.
En fait, le soldat tenait surtout à se garder occupé. Judy s’était blessée durant une sortie et elle était clouée au lit, Finn (le chien) gardant un œil sur elle en permanence. Son état de santé ne l’inquiétait pas, mais plutôt le fait que ses pensées divergent vers elle fréquemment. Il n’était pas sensé en avoir fini avec elle ? De ces questions qui n’ont pas vraiment de réponse. Depuis ce temps, il sortait plus fréquemment en reconnaissance, parfois avec Lex ou Tom, parfois seul. Et c’est comme ça qu’ils l’avaient trouvé. Le joyau inespéré.
Il plaça son sac d’équipement personnel dans le coffre arrière. Comme tout le monde, il n’amenait que la base. De la lumière, de l’eau et comme tout bon militaire, plus de puissance de feu que nécessaire. L’éclat du matin brillait sur le canon de sa carabine d’assaut M4 dépassant du sac et le pistolet à sa ceinture. Le matin était frais et un coupe-vent noir ne laissait qu’une mince vue sur un gilet pare-balle léger porté en dessous. Ça limiterait peut-être un peu sa mobilité mais ça le garderait en vie si quelque chose d’autre qu’un infecté se trouvait là où ils allaient.
Farrell n’avait pas non plus oublié la possibilité qui pouvait s’offrir à chaque fois qu’il sortait. Celle de rencontrer un contingent de militaire. Celle de retourner à Fort Lewis. Et voler à nouveau. Ce fameux moment où il ferait volte-face et choisirait entre la vocation de sa vie et la communauté qui l’avait accueilli après son crash.
L’hésitation serait brève. Si brève.
Emerson lui fit un salut de la main en s’approchant du 4x4 et le pilote lui fit un signe de la tête en réponse avec un sourire amical. Doc Barnett avait toujours été très sympathique avec lui malgré son passé, n’adhérant pas à la croyance que tous les militaires étaient des sympathisants de Moore. Elle s’était beaucoup occupée de Judy au début, lui apprenant les différences entre la médecine humaine et animale, mais aussi depuis son accident. Matthew se demandait encore si la blonde avait un côté caché et plus sombre. Au-delà des sourires, elle semblait chercher quelque chose. Le pilote ne pouvait pas la blâmer, c’était un combat de tous les jours, lui un oiseau privé de ses ailes.
Jessie devait être là depuis un moment mais le militaire venait tout juste de remarquer sa présence. Il la salua en l’observant un instant avant de reprendre sa tâche. La jeune femme était une tout autre créature qu’Emy. Matthew ne l’avait jamais vraiment côtoyé et ce n’était pas vraiment une surprise : outre la différence d’âge, ils étaient très différents… Comment expliquer ? Elle lui faisait penser aux vases à fleur que Judy insistait pour acheter aux lieux de garder les plantes dans le jardin derrière la maison. Bien belle, et peut-être utile, mais comment savoir avec quelqu’un d’aussi effacée ? Jessie avait peut-être beaucoup de potentiel comme survivante, mais le terrain était à la fois le meilleur et le pire endroit pour le découvrir. Matthew n’était pas certain de pouvoir lui faire confiance. Pas du genre à tout miser sur l’apparence, il espéra pouvoir l’observer et mieux la connaître aujourd’hui sans y laisser sa peau.
Kendale était là aussi, juste à l’heure du départ. Le pompier avait plusieurs traits que Matthew appréciait, même s’ils n’avaient pas passés beaucoup de temps ensemble. Il aurait fait sans doute un bon soldat. Les mots échangés entre lui et sa femme trahissaient cependant un certain état dans leur relation. Farrell était calculateur, mais n’importe qui pouvait deviner qui serait la priorité du pompier aujourd’hui. Le pilote n’était pas certain d’approuver l’idée d’aller sur le terrain avec une relation intime, ce n’était pas optimal, comme dans l’armée quoi. Mais dans ce nouveau monde, rien ne l’était de toute manière, et ça faisait partie des ajustements que l’ancien militaire devait faire dans sa propre vie.
« Si tout le monde est prêt, mettons nous en route, je pense qu’il va encore pleuvoir aujourd’hui. »
Il s’installa au volant avec une aisance naturelle. Outre son habitude à conduire, il avait cette confiance propre aux pilotes d’aéronef qu’on appelle LA foi. Cette résolution qu’on a fait le maximum pour être prêt à la tâche. Il connaissait le trajet par cœur, connaissait le véhicule par cœur et surtout se connaissait lui-même. Dès la sortie des barricades, il accéléra pour atteindre une vitesse assez agressive mais confortable. Avec le temps, il avait mémorisé l’emplacement des carcasses, des débris dangereux et des dangers dans les environnements immédiats. Le quartier industriel était une autre affaire mais Farrell ne comptait pas ralentir à moins d’y être forcé. L’expérience lui avait appris que les risques de rameuter une horde augmentaient plus le temps de conduite était long, puisque les infectés l’entendraient peu importe la vitesse.
« Ton homme et moi sommes tombés dessus l’autre jour par pur hasard. C’est une vieille usine datant probablement de la première guerre. À l’origine, ça n’avait rien de spécial et ce n’était pas intéressant du tout. L’endroit est entouré de murs de bétons de six mètres et barbelés, c’était populaire et pas cher dans le temps. On tourne le coin et on trouve un grand panneau sur le sol, le genre qui s’illumine la nuit, tu vois ? Tristar Ecopetroleum Co., centre de distribution de West Seattle. Produits de pétrole. »
Coup d’œil entendu avec la femme sur le siège passager alors qu’il tournait un coin en évitant de justesse les restes d’une voiture de taxi. Les pneus crissèrent légèrement. Il commençait à pleuvoir, évidemment.
« On a voulu entrer, mais le problème c’est que visiblement, on est pas les seuls. Quelqu’un a foncé dans la guérite de l’entrée avec un semi-remorque pour forcer l’accès et c’est lui qui a arraché l’enseigne. On pense que les camions citernes sont gardés dans un stationnement sous le bâtiment parce que l’entrée continue dans le sol. Toujours est-il que quelque chose a mal tourné parce que cette fameuse entrée, et l’accès au bâtiment par l’entrée est maintenant totalement obstruée par la carcasse calcinée d’un semi-remorque démantibulé avec deux victimes. Peut-être une fuite de gaz, mais ton mari en saurait plus que moi sur le sujet. On est presque certain qu’il doit y avoir une sortie de secours au stationnement sous-terrain qu’on peut ouvrir que de l’intérieur. Alors, on essaie de trouver une manière d’entrer. Jusqu’à aujourd’hui, du moins. »
Il tapota d’une main distraite un grand sac de toile couleur camouflage placé sur le siège arrière du milieu.
« Une idée de ton mec. Je vous laisse la surprise. Mais autant le dire : à partir du moment où nous serons entrés, je n’ai pas la moindre idée sur quoi nous tomberons. On a aucune certitude qu’il y a effectivement des camions citernes au sous-sol, et qu’ils sont pleins. Et aucune certitude que l’endroit est désert, non plus. »
Farrell avait d’autres préoccupations, bien d’autres variables en tête. Mais il ne voyait aucun avantage à les partager pour le moment. Il accéléra un peu, roulant par inadvertance sur le pied d’un infecté qui se trainait sur le côté de la voie. Le craquement résonna dans l’habitacle du véhicule. Coup d'oeil vers une rouquine qui faisait baisser la moyenne d'âge.
"Et toi,tu en penses quoi, Jessie ?"
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Re: We'll be coming back
Ven 21 Oct 2016 - 15:32
Refermant la fermeture éclair d’un immense sac, je me relève, satisfait. Après plusieurs jours de réflexion je pense enfin avoir trouvé le moyen de rentrer dans cette usine que nous avons repérée avec Farrell. Quittant le gymnase, le sac à la main, je retourne récupérer les affaires que j’ai préparé plus tôt. Un sac à dos, où j’y ai foutu quelques trucs à manger, de l’eau et des munitions suffisantes. Je vérifie l’état de mes armes, c’est devenu une routine avant chaque sortie. M4 à la main, Glock et couteau, attachés à la ceinture, comme d’habitude. J’suis prêt. J’enfile juste un pull supplémentaire, visiblement le temps a décidé de ne pas être de la partie aujourd’hui. Un peu de pluie… Un pull noir, donc, en plus de ce pantalon récupéré aux militaires ainsi qu’une vieille paire de chaussures de marche. Une barbe de quelques jours… P’tain, j’ai franchement l’allure d’un militaire comme ça. Pas que ça me dérange mais c’est… Bizarre. Moi qui n’a jamais pu les encadrer au début de tout ça… Bref, faut y aller, les autres m’attendent.
J’arrive enfin, près du 4x4 de Matthew. C’est lui qui nous conduira aujourd’hui, étant donné qu’il a préparé les itinéraires et tout l’reste… Et d’après ce que j’sais, c’est un bien meilleur pilote que moi. Je le salue avant de me figer en voyant Emy’ qui semble s’affairer au chargement de la voiture, également. Est-il prévu qu’elle vienne ? Elle ne m’a rien et dit… Et la connaissant, je sais TRES bien, qu’elle ne l’a pas fait pour la simple et bonne raison que je n’accepterais pas cette décision. Je m’approche alors d’elle, lui montrant que je ne suis pas très content de la voir. Mais elle me stoppe avant même que je ne puisse dire un seul mot. Elle aussi… Me connaît très bien. Je n’ai pas mon mot à dire. Elle m’a évité toute la matinée et ne se gêne pas pour le l’avouer. Je fronce les sourcils, pourtant je sais que ça ne sert à rien de discuter. Elle viendra avec nous, point, puisque Madame l’a décidé. Et franchement, je n’ai pas envie de me prendre la tête alors je la laisse m’embrasser avant qu’elle reprenne en disant que nous allons former une super équipe. « Bien, mon capitaine ! » Faisant un semblant de salut militaire, je ne peux m’empêcher de tirer la gueule, juste un peu, histoire de lui montrer que ça ne me plaît pas… Mais très vite c’est un sourire que j’échange avec elle. Espérons que tout se passera bien…
Prenant place derrière Emy, je pose le sac récupéré au gymnase sur le siège du milieu. Faisant signe à Matthew que tout est OK, il démarre le véhicule et nous partons. Je jette un coup d’œil à Jessie, à côté, de moi. Je la connais un peu, ayant fait quelques sorties avec elle pour l’entraîner un peu. Ça devrait aller pour elle, je ne me fais pas de soucis. Je lui fais un léger sourire avant d’écouter les explications de l’ancien pilote. Il donne alors quelques indications sur le lieu où nous nous rendons. Une vieille usine, refermant sûrement de quoi alimenter nos véhicules en essence, ce qui serait une vrai aubaine… Matthew continue en disant que l’entrée principale du bâtiment est bloquée à cause d’un camion, leurs propriétaires ayant visiblement tenté d’y forcer le passage, en vain… « Comme l’a dit Matthew, y’avait aucun moyen de passer par l’entrée principale. C’est complètement bloqué. Par contre en faisant l’tour du bâtiment, on a trouvé un autre moyen d’accéder à l’intérieur… » Jetant un œil dans le rétroviseur, je souris en voyant le regard du conducteur se poser sur moi. « J’vous expliquerai tout ça quand on sera arrivé, j’espère juste que personne n’a le vertige… » Ah ça oui… J’espère vraiment que tout le monde n’a pas trop peur du vide… Autant dire que pour Matthew, ça devrait aller…
- Kendale J. Barnett
- Survivor
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Re: We'll be coming back
Mar 8 Nov 2016 - 15:50
Aujourd'hui, c'est le grand jour. Ma première vrai sortie. Une opportunité que je n'ai pas laissé passer pour la simple et bonne raison que j'en ai marre d'être considérée comme une enfant. Je me suis levée aux aurores pour préparer mes affaires, j'ai mon sac à dos quelques denrées non périssable, une gourde d'eau, un kit de premier secours, une corde et une arme blanche. Je l'ai emprunté. Je n'ai pas réellement trouvé mon arme de prédilection mais je ne me voyais pas venir les mains vides. Kendale m'a un peu entraîné mais je suis certaine que ce ne sera pas aussi facile que lors de nos exercices. Ni aussi simple que les petites sorties expérimentales. Je m’entraîne durement pour être plus efficace, pour savoir me défendre, mais je n'ai sûrement pas le niveau pour une telle expédition. L'important, ne pas être le boulet. Suivre. Être efficace et mesurée. Je boucle mes affaires. Il est l'heure. Je dois être attendue.
Je dois me rendre au point de rendez-vous, une Jeep. Le temps est couvert, le vent est frais et je suis bien ravie d'avoir mon blouson pour me tenir chaud. Je m'y rends d'un pas assuré, une marche énergique. Je suis la seconde à arriver, je ne connais pas vraiment le pilote de cette expédition. Matthew de son prénom me semble-t-il. Un ancien militaire. Je vais devoir lui faire confiance aveuglément, un nouveau défi pour moi. Toujours, silencieuse je me contente d'observer Kendale s’affairer jusqu'à l'arrivée de sa femme Emerson. Je côtoie beaucoup cette dernière à l'infirmerie vue que Ian m'apprend tout ce que je dois savoir pour gérer une situation de crise et les blessures. Tout le monde m'a salué et j'en ai fait de même en restant muette. Ma timidité ne s'efface pas si facilement et je me contente d'être attentive. Emy discute de sa présence avec son mari, celui-ci n'apprécie pas de la voir faire partie de l'équipe. Étrange. C'est une bonne secouriste. Je compris qu'il était plus question de protection mutuel et que chacun chercher à préserver l'autre. J'esquissais un sourire à les voir ainsi.
Grimpant à l'arrière de la Jeep avec mon sac, je m'attachais convenablement. Vérifiant que rien ne pouvait la faire céder, je tenais encore un peu à ma vie tout de même. La pluie s'invitait à notre petite virée pour ne pas la faciliter. La conduite musclée de Matthew ne me fit pas vraiment quitter mon objectif de vue. Ne pas être un boulet. Prendre sur moi et me montrer plus digne que ce qu'on pensait. Le pilote avait un permis de vitesse et non de conduire, mais de toute évidence s'était nécessaire. Matthew commença à expliquer la raison de notre mission, une usine à pétrole. De quoi trouver du ravitaillement pour nos véhicules, un aubaine. Du moins en théorie. Par ce que la suite des explications insinue que l'entrée principale est bloquée. Bloquée par un camion ayant voulu défoncer la porte principale et en plus de s'être foiré il obstrue totalement l'entrée de sa carcasse. Finalement, Matthew et Kendale nous réservaient une surprise quand à notre moyen de pénétrer l'usine. Mon avis fut sollicité par notre Pilote.
-Qu'il y a forcément des conduites d'aérations et que je pourrais toujours me faufiler à l'intérieur vu mon gabarie.
Je m'étais efforcée de prendre un ton neutre. Le plus assuré que je puisse. Kendale, lui confirma les propos de Matthew. Pas étonnant vu qu'ils étaient allé là-bas en éclaireur. Celui-ci ajouta qu'il espérait que personne n'ai le vertige, heureusement pas à ma connaissance me concernant. Je me rendais régulièrement sur les toits du lycée afin de pouvoir être seule, puis l'escalier de secours que j'empruntais ne me faisait ni chaud ni froid. Peut-être que mes cours d'escalade du lycée serviront enfin à quelque chose, bien que ceux-ci n'aient duré qu'un trimestre.
Je regarde rapidement Kendale. Je ne sais pas si il a raison de me faire confiance pour cette mission mais je m'efforcerais de ne pas le décevoir. Un fin sourire entendu et je serrais contre moi mon sac. Pas question de le laisser quitter la Jeep de Matthew qui ne cessait de rouler sur des cadavres ou bien des rôdeurs. Pressée qu'on arrive, je fixais la route au travers du pare-brise.
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Re: We'll be coming back
Mar 8 Nov 2016 - 22:46
Les explications de Matthew furent les bienvenues. Surtout qu'il racontait tout ça avec tellement de détails qu'Emerson n'eut aucun mal à s'imaginer l'endroit sans l'avoir vu pour de vrai. Elle esquissa un sourire, continuant à écouter avec une certaine patience. Une vieille usine donc, un centre de distribution qui renfermait probablement de quoi faire fonctionner les voitures pendant quelques mois avec un peu de chance et d'organisation. La première fois, ils avaient voulu y rentrer sans y parvenir, puisqu'il y avait eu quelques problèmes sur le moment. Un semi-remorque en travers du chemin, impossible à déplacer qui bloquait l'accès aux sous-sols du bâtiment.
Il fallait donc rentrer dans le bâtiment, sans avoir la moindre idée de ce qu'ils pourraient y trouver. Bien sûr, tout ça n'avait rien de très rassurant, mais ils n'y avaient plus rien de bien-attentionnés sur cette terre désormais. Emy s'était faite une raison, ou du moins, elle le croyait dur comme fer. Elle essayait d'accepter la situation comme elle le pouvait, en se disant qu'il n'y avait désormais plus moyen de revenir en arrière, de retrouver l'innocence d'antan. Tout n'était donc que pillages et vols, entre autres crimes plus condamnables et douloureux pour ceux qui les subissaient. Il y avait de toute façon désormais tellement de morts partout que le vol était le cadet des soucis.
Jessie fit une petite intervention dans l'habitacle, arguant qu'avec son petit gabarit, elle serait probablement utile pour se glisser dans les conduites d'aération. S'il fallait ouvrir une porte par exemple, elle n'avait pas tort. Mais Emy n'était pas sûre que tout se passerait ainsi. Il n'y avait peut-être que dans les films où les héros pouvaient rester dans des conduits durant des heures pour aller sauver tout le monde ? Elle n'en savait rien. Pour dire, jusqu'ici, la blonde n'avait fait que quelques sorties autour du lycée, rarement aussi loin qu'aujourd'hui. Alors forcément, elle appréhendait un petit peu. Tout en essayant d'être confiante. Son mari était là. Matthew semblait avoir étudié comme il fallait. Ils auraient peut-être de la chance !
Avec la pluie qu'il tombait, ça n'allait pas forcément leur faciliter la tâche, elle le savait. Ils mirent en tout cas un bon moment avant d'arriver au bon endroit, jusqu'à ce qu'en tout cas, Matthew ralentisse le véhicule et qu'ils dépassaient l'entrée en question. Là, Emy put voir ce dont parler l'homme plus tôt : Le semi-remorque calciné qui avait défoncer la porte d'entrée, bloquant l'accès au sous-sol comme signalé. Ils ne pourraient pas y aller avec le véhicule, tout se ferait à pied. Il fallait maintenant mettre leur voiture à l'abri pour pouvoir le gagner en vitesse si les choses se corsaient et qu'il fallait fuir.
« On aura un peu de compagnie dehors. » Repéra la blonde en l'annonçant dans l'habitacle, après avoir regardé dans la direction. Sans doute qu'ils avaient pu le voir aussi, mais ça ne coûtait rien de le préciser. Quand la voiture ralentit, Emy attrapa immédiatement sa machette en débouclant sa ceinture. « Je me charge des deux à l'arrière du semi-remorque. » Les quatre autres étaient de l'autre côté. Ils pourraient ainsi en faire le tour sans soucis, avec le champ libre... Du moins, pour l'instant. Comme ils n'avaient aucun moyen de boucler l'accès totalement, ils ne savaient pas ce qui pourraient venir leur boucher la voie s'ils faisaient trop de bruit.
Pour le coup, sans doute qu'Emy envisageait un peu trop les possibilités catastrophiques. Mais un peu trop adepte de la loi de Murphy, elle savait que si une situation pouvait mal tourner, elle le ferait forcément. L'essentiel était de ne pas se laisser surprendre. Elle bondit sur ses jambes à peine la porte ouverte, et avança au pas de course jusqu'à sa première cible. Elle savait de toute façon que ses coéquipiers la talonnaient de près, elle faisait confiance en tout cas. Sa lame trancha dans le vif du sujet le premier rôdeur, le scalpant net, avant qu'elle ne s'enfonce finalement dans la partie molle de la tempe chez le second. Les deux corps s'effondrèrent à quelques secondes d'écart, elle avait fait vite.
Essuyant le sang sur les habits des morts, elle fit attention de vérifier que ses compagnons s'en sortaient. L'odeur ici était forte, très. Il y avait la décomposition des corps évidemment, mais également la pluie, l'essence, le charbon. Des saveurs qui pouvaient incommoder, plus particulièrement la première qui prenait au nez. Elle passa sa manche sur son front pour en essuyer les quelques goûtes de pluie qui étaient tombées dessus, avant de revenir vers eux. « Si le sous-sol est confiné, on sentira s'il y a un problème. » Fit-elle à ses coéquipiers. Avant de se dire que le terme « sentir » pouvait être à double sens. « L'odeur de décomposition est assez forte pour embaumer tout un endroit maintenant. » Précisa-t-elle enfin.
Plus de doute maintenant. En tout cas, elle avait appris à avoir le nez fin là-dessus. Pas le choix avec son métier. Tout comme elle avait appris à ne plus être incommodé par ces parfums que beaucoup trouvaient très dérangeants.
Il fallait donc rentrer dans le bâtiment, sans avoir la moindre idée de ce qu'ils pourraient y trouver. Bien sûr, tout ça n'avait rien de très rassurant, mais ils n'y avaient plus rien de bien-attentionnés sur cette terre désormais. Emy s'était faite une raison, ou du moins, elle le croyait dur comme fer. Elle essayait d'accepter la situation comme elle le pouvait, en se disant qu'il n'y avait désormais plus moyen de revenir en arrière, de retrouver l'innocence d'antan. Tout n'était donc que pillages et vols, entre autres crimes plus condamnables et douloureux pour ceux qui les subissaient. Il y avait de toute façon désormais tellement de morts partout que le vol était le cadet des soucis.
Jessie fit une petite intervention dans l'habitacle, arguant qu'avec son petit gabarit, elle serait probablement utile pour se glisser dans les conduites d'aération. S'il fallait ouvrir une porte par exemple, elle n'avait pas tort. Mais Emy n'était pas sûre que tout se passerait ainsi. Il n'y avait peut-être que dans les films où les héros pouvaient rester dans des conduits durant des heures pour aller sauver tout le monde ? Elle n'en savait rien. Pour dire, jusqu'ici, la blonde n'avait fait que quelques sorties autour du lycée, rarement aussi loin qu'aujourd'hui. Alors forcément, elle appréhendait un petit peu. Tout en essayant d'être confiante. Son mari était là. Matthew semblait avoir étudié comme il fallait. Ils auraient peut-être de la chance !
Avec la pluie qu'il tombait, ça n'allait pas forcément leur faciliter la tâche, elle le savait. Ils mirent en tout cas un bon moment avant d'arriver au bon endroit, jusqu'à ce qu'en tout cas, Matthew ralentisse le véhicule et qu'ils dépassaient l'entrée en question. Là, Emy put voir ce dont parler l'homme plus tôt : Le semi-remorque calciné qui avait défoncer la porte d'entrée, bloquant l'accès au sous-sol comme signalé. Ils ne pourraient pas y aller avec le véhicule, tout se ferait à pied. Il fallait maintenant mettre leur voiture à l'abri pour pouvoir le gagner en vitesse si les choses se corsaient et qu'il fallait fuir.
« On aura un peu de compagnie dehors. » Repéra la blonde en l'annonçant dans l'habitacle, après avoir regardé dans la direction. Sans doute qu'ils avaient pu le voir aussi, mais ça ne coûtait rien de le préciser. Quand la voiture ralentit, Emy attrapa immédiatement sa machette en débouclant sa ceinture. « Je me charge des deux à l'arrière du semi-remorque. » Les quatre autres étaient de l'autre côté. Ils pourraient ainsi en faire le tour sans soucis, avec le champ libre... Du moins, pour l'instant. Comme ils n'avaient aucun moyen de boucler l'accès totalement, ils ne savaient pas ce qui pourraient venir leur boucher la voie s'ils faisaient trop de bruit.
Pour le coup, sans doute qu'Emy envisageait un peu trop les possibilités catastrophiques. Mais un peu trop adepte de la loi de Murphy, elle savait que si une situation pouvait mal tourner, elle le ferait forcément. L'essentiel était de ne pas se laisser surprendre. Elle bondit sur ses jambes à peine la porte ouverte, et avança au pas de course jusqu'à sa première cible. Elle savait de toute façon que ses coéquipiers la talonnaient de près, elle faisait confiance en tout cas. Sa lame trancha dans le vif du sujet le premier rôdeur, le scalpant net, avant qu'elle ne s'enfonce finalement dans la partie molle de la tempe chez le second. Les deux corps s'effondrèrent à quelques secondes d'écart, elle avait fait vite.
Essuyant le sang sur les habits des morts, elle fit attention de vérifier que ses compagnons s'en sortaient. L'odeur ici était forte, très. Il y avait la décomposition des corps évidemment, mais également la pluie, l'essence, le charbon. Des saveurs qui pouvaient incommoder, plus particulièrement la première qui prenait au nez. Elle passa sa manche sur son front pour en essuyer les quelques goûtes de pluie qui étaient tombées dessus, avant de revenir vers eux. « Si le sous-sol est confiné, on sentira s'il y a un problème. » Fit-elle à ses coéquipiers. Avant de se dire que le terme « sentir » pouvait être à double sens. « L'odeur de décomposition est assez forte pour embaumer tout un endroit maintenant. » Précisa-t-elle enfin.
Plus de doute maintenant. En tout cas, elle avait appris à avoir le nez fin là-dessus. Pas le choix avec son métier. Tout comme elle avait appris à ne plus être incommodé par ces parfums que beaucoup trouvaient très dérangeants.
What a lovely day.
- Maxine E. Reynolds
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Re: We'll be coming back
Dim 13 Nov 2016 - 6:12
Matthew commença enfin à ralentir à mesure qu’ils approchaient de leur lieu de destination. Ses yeux autrefois si précieux pour l’armée américaine balayèrent les rues à la recherche de dangers potentiels. Il s’inquiétait surtout de groupe d’infectés s’étant peut-être agglutinés dans un coin ou une ruelle. Il suffisait d’un chat qui fait tomber une conserve, une montre qui sonne. Farrell en avait assez vu pour savoir qu’une fois attiré, un infecté ne s’arrêterait jamais. Cette fameuse infection l’intriguait tellement. Ça semblait presque impossible comme truc. Comme l’infection faisait pour réanimer un mort ? Pour survivre en état de décomposition ? Plus le temps d’y penser. Le gros bâtiment gris était dans le champ de vue. Le pilote n’était pas vraiment nerveux – blâmons le gouvernement américain encore une fois – mais pesait les possibilités et les risques. L’équipe avait son potentiel, l’idée de Kendale était ingénieuse. Même la suggestion de Jessie faisait du sens, avec lui et le pompier qui sont assez costaud… Il fallait se concentrer désormais et procéder. Ça lui rappelait l’armée et les rituels des pilotes avant les missions. Du plus loin qu’il se souvienne, il était le seul à ne jamais rien faire de particulier avant de voler. Même pas une pensée pour Judy… Il était vraiment un salaud en fait.
« Mission is a go… » murmura t-il.
À peine le véhicule au point d’arrêt qu’Emerson sortait avec l’intention de s’occuper de certains des rôdeurs à proximité. Matthew maugréa en espérant qu’elle n’allait pas commencer à faire tout ce qui lui passait par la tête toute la sortie. C’est comme ça que les gens meurent. Évidemment, il savait aussi que se plaindre ne servirait à rien pour le moment. Peut-être que c’était autre chose aussi, peut-être que la docteur voulait prouver au pompier qu’elle était capable d’être là, un peu comme l’ado rousse. Sauf que Jessie ne se lançait pas tête la première dans le danger dès qu’il se présente… Il se contenta de jeter un regard perplexe à Kendale par le rétroviseur avant de couper le moteur. La pluie l’accueillit alors qu’il sortit du véhicule à son tour. Un plan improvisé valait mieux qu’aucun plan. Une demi-douzaine de rôdeur était divisée entre l’avant et l’arrière de la semi-remorque calcinée. Emerson devait juger sage de d’abord se débarrasser du côté le moins peuplé. Son regard se porta vers les quatre autres qui semblaient assez inactifs. Pouvaient-ils se permettre de les laisser là en espérant qu’ils ne les dérangeraient pas ? Le domaine du bâtiment était vaste et ils seraient hors de vue une fois à l’arrière. Mais c’était déjà un risque de trop, surtout s’ils voulaient accomplir le plan de Kendale. Il essuya l’eau qui lui tombait dans les yeux en remontant la fermeture-éclair de son manteau. Le bruit de la pluie semblait avoir couvert le son du moteur. Jusqu’ici, ils s’en sortaient bien. Enfin, il soupira en voyant les deux rôdeurs se faire abattre proprement par la pédiatre. Pas sa première danse, elle.
Il ramassa le gros sac dans le véhicule avant de rejoindre la femme qui essuyait son arme sur les vêtements de ses victimes. Le pilote eut envie de commenter mais il ne trouva rien à dire. Jetant un œil à ses compagnons, il replaça le lourd sac de sport sur son épaule. Les paroles de la doc lui fit prendre une grande inspiration. Ça sentait la mort et plus peut-être. Il y était bien accoutumé, ayant vu (et causé) des charniers durant sa carrière. Et pourtant…
« C’est bizarre… Ça sentait pas aussi fort la dernière fois, en tout cas, pas dans mon souvenir. »
Regard vers Kendale, avait-il remarqué la même chose ? Sous la pluie, le centre de distribution Tristar semblait vieilli et presque sinistre. Que du béton gris et terni par le temps. Les vitres des fenêtres étaient brisées par endroits. Et c’est là-dedans qu’ils allaient, avec l’espoir de trouver du carburant dans les entrailles de ce faux bunker datant de la deuxième guerre mondiale. L’idée semblait meilleure quand il l’avait ébauchée avec le pompier à la lueur du feu le soir d’avant.
Son regard se posa sur les cadavres des deux rôdeurs. Is devaient limiter au maximum d’attirer l’attention pas seulement des infectés mais également d’humains qui auraient peut-être découvert cet endroit eux aussi. Il est même possible qu’ils attendent que quelqu’un arrive à percer ses secrets… Il décida de ne pas en parler à Emy, qui pourrait le prendre comme des remontrances. De toute façon, l’acte était fait et n’aurait pu être évité.
« Prenez vos affaires, on doit se rendre à l’arrière de l’immeuble. »
Il s’engagea dans la ruelle ceinturant le domaine en ouvrant la marche quand tout le monde fut prêt. Sauf la pluie qui semblait prendre de la vigueur, rien à signaler. Trois rôdeurs se promenaient lentement dans la ruelle derrière le Tristar. Aucun risque à prendre, il jeta son lourd sac sur le premier à proximité, le renversant au sol. Matthew dégaina son pistolet et lui défonça le crâne à coup de crosse. Aussitôt la zone sécurisée, il pointa le sac.
« Tu nous fait l’honneur des explications, Ken ? »
Les mots de Jessie lui revinrent en mémoire et il se demanda si le pompier en tiendrait compte pour le choix du premier candidat à entrer dans le bâtiment…
« Mission is a go… » murmura t-il.
À peine le véhicule au point d’arrêt qu’Emerson sortait avec l’intention de s’occuper de certains des rôdeurs à proximité. Matthew maugréa en espérant qu’elle n’allait pas commencer à faire tout ce qui lui passait par la tête toute la sortie. C’est comme ça que les gens meurent. Évidemment, il savait aussi que se plaindre ne servirait à rien pour le moment. Peut-être que c’était autre chose aussi, peut-être que la docteur voulait prouver au pompier qu’elle était capable d’être là, un peu comme l’ado rousse. Sauf que Jessie ne se lançait pas tête la première dans le danger dès qu’il se présente… Il se contenta de jeter un regard perplexe à Kendale par le rétroviseur avant de couper le moteur. La pluie l’accueillit alors qu’il sortit du véhicule à son tour. Un plan improvisé valait mieux qu’aucun plan. Une demi-douzaine de rôdeur était divisée entre l’avant et l’arrière de la semi-remorque calcinée. Emerson devait juger sage de d’abord se débarrasser du côté le moins peuplé. Son regard se porta vers les quatre autres qui semblaient assez inactifs. Pouvaient-ils se permettre de les laisser là en espérant qu’ils ne les dérangeraient pas ? Le domaine du bâtiment était vaste et ils seraient hors de vue une fois à l’arrière. Mais c’était déjà un risque de trop, surtout s’ils voulaient accomplir le plan de Kendale. Il essuya l’eau qui lui tombait dans les yeux en remontant la fermeture-éclair de son manteau. Le bruit de la pluie semblait avoir couvert le son du moteur. Jusqu’ici, ils s’en sortaient bien. Enfin, il soupira en voyant les deux rôdeurs se faire abattre proprement par la pédiatre. Pas sa première danse, elle.
Il ramassa le gros sac dans le véhicule avant de rejoindre la femme qui essuyait son arme sur les vêtements de ses victimes. Le pilote eut envie de commenter mais il ne trouva rien à dire. Jetant un œil à ses compagnons, il replaça le lourd sac de sport sur son épaule. Les paroles de la doc lui fit prendre une grande inspiration. Ça sentait la mort et plus peut-être. Il y était bien accoutumé, ayant vu (et causé) des charniers durant sa carrière. Et pourtant…
« C’est bizarre… Ça sentait pas aussi fort la dernière fois, en tout cas, pas dans mon souvenir. »
Regard vers Kendale, avait-il remarqué la même chose ? Sous la pluie, le centre de distribution Tristar semblait vieilli et presque sinistre. Que du béton gris et terni par le temps. Les vitres des fenêtres étaient brisées par endroits. Et c’est là-dedans qu’ils allaient, avec l’espoir de trouver du carburant dans les entrailles de ce faux bunker datant de la deuxième guerre mondiale. L’idée semblait meilleure quand il l’avait ébauchée avec le pompier à la lueur du feu le soir d’avant.
Son regard se posa sur les cadavres des deux rôdeurs. Is devaient limiter au maximum d’attirer l’attention pas seulement des infectés mais également d’humains qui auraient peut-être découvert cet endroit eux aussi. Il est même possible qu’ils attendent que quelqu’un arrive à percer ses secrets… Il décida de ne pas en parler à Emy, qui pourrait le prendre comme des remontrances. De toute façon, l’acte était fait et n’aurait pu être évité.
« Prenez vos affaires, on doit se rendre à l’arrière de l’immeuble. »
Il s’engagea dans la ruelle ceinturant le domaine en ouvrant la marche quand tout le monde fut prêt. Sauf la pluie qui semblait prendre de la vigueur, rien à signaler. Trois rôdeurs se promenaient lentement dans la ruelle derrière le Tristar. Aucun risque à prendre, il jeta son lourd sac sur le premier à proximité, le renversant au sol. Matthew dégaina son pistolet et lui défonça le crâne à coup de crosse. Aussitôt la zone sécurisée, il pointa le sac.
« Tu nous fait l’honneur des explications, Ken ? »
Les mots de Jessie lui revinrent en mémoire et il se demanda si le pompier en tiendrait compte pour le choix du premier candidat à entrer dans le bâtiment…
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Re: We'll be coming back
Lun 19 Déc 2016 - 23:20
La voiture se met bientôt à ralentir près de la vieille usine, le temps pluvieux accentuant encore un peu plus le caractère austère du bâtiment. Passant la sangle de mon fusil d’assaut au-dessus de ma tête, j’entends la voix d’Emerson, nous annonçant que nous sommes attendus à l’extérieur. Je relève les yeux vers l’extérieur et je remarque très vite quelques silhouettes chanceler à quelques mètres de là. Pas le temps de dire un mot qu’Emerson a déjà enlevé sa ceinture, ouvrant sa portière pour se précipiter dehors alorq que Matthew n’a même pas encore coupé le moteur. « Emy ! Att… » Trop tard, la voilà qui s’avance vers les deux morts se trouvant de la semi-remorque carbonisée. Mon regard croise celui de Matthew dans le rétroviseur durant quelques secondes, avant que je me décide à sortir à mon tour en grognant légèrement. Néanmoins, je fais tout mon possible pour me contenir. Ce n’est pas le moment de lui faire une scène, je jette simplement un œil dans sa direction, me persuadant qu’elle arrivera à se débrouiller seule.
Voyant Emerson tuer un premier rôdeur sans flancher, je reporte mon attention vers Jessie, attrapant mon couteau. « Tu en prends deux, d’accord ? Rappelle-toi bien ce que je t’ai dit l’autre fois. Tu vises la tête. Si tu l’sens pas, tu m’appelles. » J’ai déjà vu Jessie tuer des rôdeurs, et je sais qu’elle en est capable. La laissant se diriger vers les deux cadavres que je lui ai désignés, je m’avance également vers les deux silhouettes qui s’avancent à présent vers moi. Faisant quelques pas, j’arrive à hauteur du premier mort, que j’élimine d’un premier coup de couteau en plein dans la tempe. Puis c’est au tour de l’autre de s’effondrer au sol. Une fois cela terminé, je remarque qu’Emerson et Jessie ont également réussi à tuer les autres rôdeurs. Je jette un œil aux alentours. Rien. Pour l’instant…
La voix d’Emy se fait entendre alors qu’elle revient vers nous. Oui, j’ai remarqué aussi, cette odeur forte. La puanteur des cadavres en décomposition mêlée aux odeurs de carburants. Pas franchement agréable mais il faut faire avec. Matthew me fait remarquer que ça ne sentait pas aussi fort la dernière fois que nous sommes venus là, tous les deux. Je me contente d’hausser les épaules, ne voyant pas tellement de différence avec la fois précédente…
Il est temps pour nous, de nous rendre jusqu’à l’arrière du bâtiment, là où avec Matthew nous avons trouvé un moyen d’entrer à l’intérieur de l’usine. Suivant Matthew et Jessie, aux côtés d’Emerson, j’hésite quelques instants à lui demander d’être plus prudente ; d’éviter de se précipiter comme elle vient de le faire… Mais finalement, je ne dis rien. Ce n’est pas le bon moment. Je dois lui faire confiance, et non pas être constamment sur son dos pour la protéger. Même si, je dois avoir, c’est difficile pour moi… Pas le temps de discuter de toute façon, trois rôdeurs se trouvent dans la ruelle. Je laisse soin à Matthew de se charger du premier, allant me débarrasser des deux autres pendant ce temps. Une fois cela fait, je retourne près des autres, alors que l’ancien pilote me demande alors d’exposer mes plans, faisant signe à Matthew de sortir le contenu du sac. « Dans ce sac il y a du matériel d’escalade que j’ai déniché dans un coin du gymnase, au lycée. Des cordes, des mousquetons et de vieux baudriers. Matthew a bricolé un grappin. L’idée est de passer par cette fenêtre, là, celle qui est brisée. Pour cela, j’vais tenter de lancer le grappin jusqu’à la fenêtre… Une fois la corde sécurisée, je grimperais là-haut pendant que vous vous équiperez. Emerson et Jessie, vous passerez avant Matthew, il vérifiera que l’assurage est bon. Ça demandera un certain effort, mais c’est le seul moyen d’entrer là-dedans. De là-haut, je pourrais vous aider à monter… » Bien sûr, c’est risqué, je ne sais pas tellement à quoi m’attendre une fois là-haut. Mais peut-être qu’avec un peu de chance, l’endroit sera désert. Mais il faut tenter, quoi qu’il en soit.
Une fois équipé, le grappin en main je fais signe aux autres de reculer un peu. « Ecartez-vous… » Il faut espérer que ça fonctionne du premier coup. Je me concentre quelques secondes puis je finis par lancer le grappin. Malheureusement, je loupe de peu, le crochet allant taper le mur juste en dessous de la fenêtre. « Merde ! » Grommelai-je alors, tandis que le grappin retombe lourdement sur le sol. « Le bruit va certainement en alerter… Restez sur vos gardes. Je réessaye. » Je le relance une deuxième fois. Et j’atteins l’intérieur de la fenêtre cette fois. Je tire légèrement sur la corde à plusieurs reprises, pour m’assurer que ça ne lâchera pas. Bien. Cela semble bon. Je me retourne vers les autres avant de reprendre « On se retrouve là-haut… Ça va aller. » Je souris légèrement avant d’entamer mon ascension à bout de bras. Ce n’est pas évident avec la pluie, je glisse à plusieurs reprises mais je finis par atteindre la fenêtre pour m’y hisser. A l’intérieur tout est calme pour l’instant. Je prends le temps de chercher un point d’encrage plus sûr, avant de faire passer la corde dans le système d’assurage relié à mon baudrier, ainsi je pourrais aider les autres à se hisser jusqu’ici. Quelques notions d’escalade qui me restent de mes formations comme pompier... Je fais signe aux autres qu’ils peuvent commencer à grimper…
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