The Mercy of the living.
Mer 12 Oct 2016 - 18:24
Novembre 2015, CenturyLink
Observer Seattle de nuit avait presque quelque chose d'apaisant, malgré la situation.
Après plus de cinq heures à observer les allées et venues des blessés qu'on lui envoyait, ou simplement pour un check-up de base avant d'être admis au camp, Rose s'était permis de s'esquiver en douce, venant observer la nuit noire tombant sur la ville.
La nicotine lui brûlait la gorge, mais qu'importait. Elle n'avait droit qu'à quelques minutes de paix avant de devoir retourner s'occuper de son fils et essayer de dormir un peu si ses insomnies le lui permettait, il lui fallait un temps pour elle.
Lara avait promis de s'occuper de Norman, Hope et Daryl la saluèrent de loin alors qu'elle leur offrait un bref sourire. Tout paraissait presque paisible ce soir. Si seulement... Un instant son regard se perdit dans le vague en se demandant si quelque part, Gary s'en sortait aussi bien. Depuis que son iphone avait rendu l'âme, elle ne risquait pas d'avoir de ses nouvelles avant un très long moment. Son coeur se serra en espérant qu'il n'ait rien. Comme tout un tas de personne d'ailleurs. Elisabeth, Graam, Judy... Même ses internes et sa belle-mère qu'elle haïssait tant, songea t-elle avec un sourire mélancolique en venant ramener une mèche de cheveux derrière son oreille. Le froid de Novembre ne semblait même pas avoir d'effet sur elle tant la fatigue prenait le dessus, se contentant d'un vague frisson en entendant un énième bruit de coup de feu mourir quelque part dans l'immensité de la ville émeraude.
Ca aurait pu être un bon moment mélancolique comme elle se l'autorisait de temps à autre si un raclement de gorge ne l'avait pas faite sursauter. Iris Smith, la militaire qui avait toujours l'air d'avoir un balais coincé dans le rectum, et son air aimable. Joie.J'ai plus de cigarettes . Mentit-elle innocemment avant que la blonde ne la lance sur un tout autre sujet.
On à un problème plus grave. Une femme est sur le point d'accoucher.Et ?
Et, vous êtes médecin non ?Non. Je suis chirurgienne, spécialisée en traumatologie. Et je bosse à l'oeil. Fit-elle remarquer en croisant les bras contre sa poitrine.
Oui, c'est parce que nous sommes en guerre.
Sans vraiment attendre, Smith avait empoigné le bras de l'hispanique en la traînant de force à l'intérieur du bâtiment, habituée aux caprices de celle qu'elle aimait appeler la Diva.Les femmes accouchent seules depuis la nuit des temps joder, elle n'a qu'à pousser et ça finira par sorti -
Mr et Mrs Walker, voici le docteur Warren, elle va s'occuper de vous.
Et merde. Il avait fallût que cette blondasse amène le couple ici pile au moment ou elle faisait comprendre qu'elle n'en avait rien à foutre. Génial. Perchée sur ses louboutins, l'espagnole jeta un regard meurtrier à la militaire qui se contenta de lui offrir un sourire narquois avant de disparaître de ce qui lui servait de bureau. Soupirant, Rose avait attrapé la vieille blouse blanche qu'elle avait réussi à demander pour couvrir son chemisier, observant le couple. Au vu de son ventre rond, ce ne devait pas être une fausse alerte. Une jolie brune qui avait l'air toute douce, et son mari lui disait quelque chose, mais alors quoi... Il fallait dire qu'elle n'était pas vraiment du genre aimable avec les autres civils, en dehors de la famille Karlson. Une sorte de petite princesse habillée par les grands créateurs qui observaient les autres de travers quand elle ne bossait pas.Appelez moi Rose hein, je crois qu'on va passer le stade des convenances dès l'instant ou votre femme aura retiré son jean... Un faible sourire avait franchi ses lèvres, adoucissant légèrement ses traits.Vos prénoms c'est Ethan et Brooke, c'est ça ? Elle n'était pas sûre, mais elle avait entendu Lara lui parler d'une brune avec un enfant en bas âge sympathique et de son mari qu'elle aurait bien tenté de draguer. Sans succès d'ailleurs, de ce qu'elle avait cru comprendre quand son amie était revenue en disant détester les couples heureux.Señor Walker, vous êtes sûr de vouloir rester ? Il va y avoir du sang, du placenta et un cordon ombilical en général les hommes tombent souvent dans les pommes dans ce genre de circonstances, et je ne veux pas m'embarrasser d'un second patient.
Peut-être que c'était pour ça que les gens la détestaient en fait. Son franc parler. Et encore, elle restait sage, vu comme elle venait de passer pour une mégère tout juste arrivée. Offrant tout de même un sourire compatissant à la brune en se rappelant de son propre accouchement, elle rajouta encore.Je tiens aussi à m'excuser, mais il n'y aura pas de péridurale, au vu des circonstances... Vous avez perdu les eaux, ou vous ressentez juste des contractions ?
Allez. Cette femme n'y était pour rien si son bébé décidait de venir au monde pile au moment ou elle n'aspirait qu'à aller s'écrouler sur son lit. Elle se devait bien de faire un petit effort pour le couple.
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Re: The Mercy of the living.
Ven 14 Oct 2016 - 16:38
J’étais arrivé à un point de ma grossesse où je ne m’étais presque plus le nez dehors. Pas que je n’en avais pas envie, mais cela m’était tout simplement très éprouvant. Mes nuits étaient presque sans sommeil. Entre le bébé qui me donnait des coups, me réveillant, les douleurs lombaires, mais aussi dans toute la partie basse de mon corps qui m’empêchaient de tenir une position plus de trente minutes. J’oscillais sans arrêt entre debout, assis, couché, mixant comme je pouvais entre les douleurs qui apparaissaient et disparaissaient en fonction de la position adoptée. Il m’arrivait même de m’endormir dans des positions improbables, tellement j’étais morte de fatigue ou bien trouvant enfin le sommeil. Seulement il n’y avait pas que ma condition qui m’ôtait le peu de sommeil dont je pouvais disposer. La guerre en dehors, les coups de feu que nous pouvions entendre de l’intérieur du stade venant de la ville en panique. Dieu merci, je n’étais pas seule dans cette épreuve ! Je pouvais compter sur l’aide de mes parents, d’Abby également, mais aussi et surtout d’Ethan, même s’il avait été embauché d’office pour aider à la sécurité des lieux. Si tomber enceinte aussi vite après Owen ne m’avais pas fait peur. La situation d’aujourd’hui et dans laquelle nous vivions, me donner bien plus peur pour la naissance de mon enfant. Il fallait avouer qu’un stade était loin d’être équipé pour mettre au monde un enfant et la seule chose qui me rassurait sur la bonne santé de mon enfant, était ses coups de pieds, de nuit comme de jour. Alors dans un sens, tant qu’il me réveillait, c’était bon signe.22 Novembre 2015 à 5h42, CenturyLink
Je m’étais réveillée en sursaut. Ce n’étais pas les coups de mon bébé qui venaient de me réveillé, mais bien une contraction. Comme régulièrement depuis un mois. La naissance de cet enfant n’était plus pour dans très longtemps et j’étais impatiente de pouvoir enfin le voir, même si dans un sens, je n’avais pas non plus envie de le mettre au monde, pour le garder en sécurité, comme si le simple fait de la garder dans mon ventre allait pouvoir le protéger de ce chaos. Je me redressais doucement, bien que maladroitement, du lit que je partageais avec mon mari, tentant de ne pas le réveiller, déjà qu’il ne dormait plus beaucoup à cause de la situation et de mes aller et venues intempestifs au cours de la nuit, sans parler de ses journées chargées à la surveillance du stade et de ses alentours. Seulement j’avais un souci, j’avais besoin d’aller aux toilettes -comme toutes les 2 heures depuis presque 3 semaines- et seul Ethan arrivait à m’aider pour me relever de ce matelas à même le sol ! J’attendais donc, l’extrême limite pour moi, avant de le sortir de son sommeil.
Lorsque j’en sortais, Ethan était là, à attendre. « Désolé, je t’ai encore réveillé. » Je faisais une grimace, je l’étais vraiment et je détestais grappiller son sommeil de cette façon. Mais il fallait dire qu’avoir un lit au ras du sol n’étais pas ce qu’il y avait de mieux pour une femme avec un ventre de la taille d’une baleine, pour se relever seule. J’avais bien essayé ruser entre mes bras et mes genoux, pour tenter de pouvoir me relever et le tous sans réveiller mon fils et le reste de ma famille, en plus d’Ethan ! Mais en vain… Je savais parfaitement que je piochais sur le sommeil de chacun -sauf de mon fils, fort heureusement il avait tellement besoin de sommeil pour bien grandir- mais aucun ne m’en faisait part, comprenant ma situation. Mais cela n’empêchait pas, que j’étais vraiment gêner pour eux ! Je portais mes mains sur le bas de mon ventre, me penchant légèrement en avant lorsqu’une nouvelle contraction parcourait mon ventre, un léger rictus de douleur se dessinant sur mon visage. Mais cette contraction-là était différente des autres. La douleur était facilement gérable, c’était plutôt la fatigue physique qui me faisait peur. Ethan s’était rapproché de moi, ayant détecté ma douleur. « Ça va. » Dis-je en me redressant une fois qu’elle était passée, mais surtout pour le rassurer, alors que je posais ma main sur son avant-bras et en lui faisant un sourire. Pour moi, il n’y avait pas de doute, le travail avait commencé, mais je ne voulais pas inquiéter mon mari, surtout que ce n’était que le début, j’avais surement encore du temps devant moi avant que l’enfant ne soit réellement là et dans nos bras.22 Novembre 2015 à 9h15, CenturyLink
J’avais envie de m’allonger, seulement Ethan était sur le point de partir, et il était le seul à pouvoir m’aider à me relever de notre couche. Il était hors de question que je passe ma journée allongée, surtout si le travail avait commencé comme mon instinct me le dictait ! Les contractions n’étaient pas régulières, ce qui indiqué que ce n’était pas encore pour tout de suite, j’avais peut-être la journée, peut-être plus devant moi… qui sais ?22 Novembre 2015 à 15h30, CenturyLink
J’avais informé ma mère et ma belle-mère de mes doutes. Elles étaient de toute façon des femmes, des mères… et avaient bien vu mon comportement face à des contractions qui apparaissaient de plus en plus. Ma mère se mise à les compter alors qu’elles devenaient de plus en plus douloureuses pour moi. Tout en restant gérable. Abby quant à elle avait éloigné Owen de moi et s’occupait de lui, me laissant ainsi pleine pensé sur mon bébé à naitre qui allait, semble-t-il, pointer le bout de son nez aujourd’hui ! J’avais demandé à ce qu’Ethan ne soit pas alerter tout de suite, pour qu’il reste concentré sur son travail, je ne voulais pas qu’il s’inquiète.22 Novembre 2015 à 21h58, CenturyLink
Je faisais les cent pas, tant bien que mal, mais l’enfant n’était toujours pas là, les contractions étaient toujours plus régulière et je commençais à m’impatienté. Ethan était à présent à mes côtés, mon père n’avait pas su tenir sa langue, ou peut-être avait-il peur que j’accouche sans la présence de mon mari ? En tous les cas, je pouvais de nouveau penser à m’allongé, bien que je tournais en rond, je ne savais plus dans quelle position me mettre pour me sentir bien, tout en pensant aussi que je devais aider le bébé à se diriger vers le bassin. Je respirais profondément entre chaque contraction, ne pensant pas à la suivante. Je ne voulais pas faire de chaque contraction un obstacle, mais un allié ! Je ne voulais pas subir mon accouchement, mais le vivre, malgré le manque de moyens dont nous disposition. Lorsque je m’étais assise sur le matelas, Ethan m’avait rejoint, ce plaçant derrière moi, me parlant doucement, me rassurant, me massant aussi. Il m’apaisait tout en m’encourageant et c’était justement ce dont j’avais besoin. Car j’avais tellement mal partout et j’étais tellement fatiguée, que j’avais l’impression que je n’aurais jamais la force de pousser le moment venue ! Moment qui allait surement être dans la nuit à ce rythme.dans la nuit du 22 au 23 Novembre 2015, CenturyLink
Jusqu’à maintenant j’avais voulu attendre le plus tard possible avant d’aller voir un médecin, peu importe lequel c’était d’ailleurs ! Du moment qu’il pouvait m’aider avec mon accouchement. J’avais dû attendre entre deux contractions pour qu’Ethan m’aide à me lever. Le trajet jusqu’au poste provisoire des médecins avait lui aussi, était rythmé par mes contractions, Ethan m’aidant à marcher du mieux qu’il pouvait. Cet homme était merveilleux, il avait déjà du supporter mes nuits agitées, mes demandes d’aide et comme pour Owen, il m’accompagnait à présent pour que je mette au monde notre second enfant. Il avait d’ailleurs parlé pour moi alors que l’on m’avait fait asseoir sur une chaise en attendant et pour que je ne m’épuise pas plus. Lorsque nous étions de nouveau seuls, mon mari et moi. Je m’étais redressé, marchant de nouveau, car cela me faisait plus de bien que de rester immobile. Je me stoppais, regardant dans la direction des voix qui venaient vers nous. Et je regardais fixement la femme qui visiblement était le médecin, alors qu’elle venait ouvertement de dire que je pouvais accoucher seule. Mon regard se posait sur Ethan, légèrement inquiète de cette femme qui n’avais visiblement pas le désir de m‘aider
Elle se présentait comme étant Rose, et il fallait avouer, que des convenances, vu mon état, j’en avais rien à foutre ! Je voulais juste mettre mon bébé au monde et être sûre qu’il soit en bonne santé. Je zappais littéralement sa question à propos de nos prénoms alors qu’une nouvelle contraction me prenait, me pliant en deux de douleur. Ma gorge laissant également échapper un cri accompagnant la douleur. Il n’y avait pas de doute à avoir, ça faisait un mal de chien ! Lorsque le mot péridural parvenait à mes oreilles je relevais le nez vers la brune, mon visage étant toujours sous les traits de la fatigue, de la douleur, du bout du rouleau… « Vraiment ? Mince, j’avais pourtant coché l’option à mon inscription. » Dis-je, tentant un trait d’humour au milieu de mon désordre physique et mental, faut l’avouer ! Je ne savais pas du tout comment ils allaient le prendre et je dois avouer que mon cerveau n’étais pas assez connecté pour m’en préoccupé. C’était comme s’il était en mode « accouchement » et que tout le reste n’existait plus. Toujours accrochée à mon mari, une nouvelle contraction me parcourait, me pliant une nouvelle fois en deux. Dans mon mouvement, j’avais cette sensation de faire pipi, alors que je n’en avais pas envie quelques secondes avant. Elle avait sa réponse, je venais de perdre les eaux. Mon regard se posait sur la flaque à présent au sol. « Je pense que nous sommes au stade ou je dois retirer mon jeans non ? » Dis-je en relevant mes yeux clairs sur la brune, me tenant le ventre de ma main libre, tentant un sourire par la même occasion.
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Re: The Mercy of the living.
Sam 15 Oct 2016 - 16:01
Plus le temps avançait, plus Ethan avait du mal à penser à autre chose qu'à l'arrivée imminente du bébé. Avant que tout ne dégénère avec cette épidémie, on leur avait clairement annoncé une naissance pour la fin du mois de novembre. Cette échéance approchait à grands pas, ce n'était sans doute plus qu'une question de temps avant que l'accouchement ne survienne. Au vu de l'état de Brooke et des contractions qui la prenaient parfois sans pour autant être liées à l'imminence de la naissance, il y avait de fortes chances que le bébé se décide à venir prochainement. Le jeune homme avait du mal à ne pas être préoccupé par tout cela alors qu'il travaillait au service des militaires. Il avait espéré, en vain, que tout finisse par s'apaiser et rentrer dans l'ordre avant que sa femme ne doive accoucher. De fait, à moins d'un miracle dans les heures à venir, il fallait bien faire une croix dessus. Il se contentait donc d'être aux petits soins avec Brooke, de se montrer présent, disponible et aimant, dormant peu tant il était à l'écoute de ses besoins. Il n'avait jamais été un grand dormeur de toute façon... même si cela ne signifiait pas pour autant que la fatigue n'était pas présente.
En ce jour du 22 novembre, il avait travaillé longuement, s'intégrant aux rondes et aux gardes comme il en avait l'habitude. Ce n'est qu'au cours de la soirée qu'il avait croisé son beau-père avant de rentrer, et l'homme lui avait confié que Brooke était en proie à des contractions de plus en plus rapprochées depuis déjà le début de la journée. Ayant étouffé quelques jurons, l'agent fédéral s'était empressé de rentrer rejoindre sa famille.
Là, il n'avait pu que constater la véracité des dires de son beau-père. Il était déjà papa deux fois, et ce n'était pas une nouveauté pour lui que de constater ces symptômes. Malheureusement, à part être présent pour apporter son soutien, il ne pouvait rien faire de plus. Se sentir comme un spectateur impuissant était pesant pour Ethan, mais il se rendit malgré tout totalement disponible. Il resta auprès de sa femme lorsqu'elle dut marcher pour apaiser les douleurs des contractions, s'offrant comme dossier pour qu'elle puisse s'appuyer contre lui lorsqu'elle dut s'asseoir sur leur matelas, lui adressant des paroles réconfortantes, lui faisant des baisers dans le cou, et surtout lui prodiguant des massages apaisants comme il avait appris à le faire lors de cours de préparation à l'accouchement.
Au moment de dormir, la chose n'avait pas été aisée. Le couple avait probablement aussi peu fermé l'oeil l'un que l'autre. Au milieu de la nuit, il avait fallu conduire Brooke auprès d'un médecin. L'agent fédéral avait offert un soutien à sa femme pour l'aider à marcher, se sentant fébrile. Un mélange de peur et d'excitation l'envahissait. Il remerciait au moins le ciel qu'il ne s'agisse pas d'un premier accouchement, qui était généralement plus difficile que les autres. L'important pour lui, à présent, c'était que tout se déroule bien, et que le bébé comme sa compagne se portent bien.
Heureusement, l'urgence de la situation n'avait échappé à personne, et on leur avait rapidement ramené quelqu'un, une jeune femme à l'air revêche qui avait fait preuve de formidables talents diplomatiques en arrivant. Ethan s'était contenté d'arquer un sourcil à la remarque qui avait fusé, trop occupé qu'il était à soutenir Brooke. Pour rassurer celle-ci, il lui déposa un léger baiser sur la joue, une main protectrice posée sur son ventre en proie aux contractions. La situation se détendit un peu lorsqu'il fut question de leurs prénoms, et le jeune homme opina pour acquiescer. La dénommée Rose lui suggéra de peut-être passer la main, mettant en avant le fait que pas mal d'hommes avaient du mal à supporter la vue d'un accouchement. Ethan se contenta de hausser les épaules.
« J'ai déjà vécu deux accouchements. Ca ne sera pas un problème, et je ne vais pas laisser ma femme dans un moment pareil.
Certes, les deux fois précédentes, c'était dans l'atmosphère aseptisée et sécurisée d'un hôpital, mais cela ne changeait rien. Il ne pouvait rien faire de plus pour Brooke que de la soutenir dans ce moment particulier et douloureux, et quand bien même cela lui aurait coûté, il ne l'aurait pas laissée. Naturellement, il fut précisé qu'il n'y aurait pas de péridurale pour cette accouchement... ni d'anti-douleurs quelconques, selon toute vraisemblance. La sentant s'accrocher à lui de toutes ses forces, sans doute pour faire face à une contraction douloureuse, il s'adressa à elle d'une voix calme et apaisante, même si au fond de lui il n'était pas aussi serein.
- Tout va bien se passer, mon cœur. Je ne te quitte pas, d'accord ? On verra le bébé bientôt, et ce sera peut-être cette petite fille que tu voulais tant.
Une fois de plus, ils avaient voulu garder la surprise concernant le sexe du bébé. Brooke espérait une fille, et Ethan aurait été plus que ravi que les événements lui donnent raison. Il avait déjà deux fils, après tout... Comme en réponse à la question de Rose, une nouvelle contraction fit perdre les eaux à la jeune femme, le sol se retrouvant à présent inondé. Les choses sérieuses allaient commencer. Pour le coup, le couple fut conduit dans un endroit où l'accouchement pourrait se dérouler en toute tranquillité. Au vu de l'état de sa femme, Ethan décida de lui faciliter la tâche en l'aidant à retirer son jean. Et la chose fut bien plus compliqué qu'il n'y paraissait... Avec une grimace, il se tourna vers Rose.
- Je crois qu'il va falloir trouver quelque chose, le tissu est trempé alors ça coince. »
Tant pis s'il fallait sacrifier un pantalon dans l'entreprise... Le plus important, c'était que Brooke puisse rapidement se mettre à l'aise pour faire face à cette nouvelle étape du travail.
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Re: The Mercy of the living.
Mer 26 Oct 2016 - 19:39
Ah, une comique. C'était tout de même plus agréable que les pleurnicheurs qu'elle pouvait avoir à longueur de temps ! Lui offrant un sourire compatissant, Rose ramena ses cheveux en arrière avant de rajouter.Moi, j'ai demandé une paire de Manolo, mais les soldats en rigolent encore alors... Je n'imagine même pas pour la péridurale.
Elle avait même fait l'effort de mimer une petite grimace en disant ça. Au moins, le courant passait bien avec Brooke. Valait mieux pour elle, si elle souhaitait un accouchement agréable...Quand à Ethan, c'était une autre paire de manche. Le mari prêt à tout pour sa femme, mais bien plus guindé. Qui se vantait d'avoir tenu à deux accouchements.Déjà deux ? Tu dois adorer ça... Voyant son air surpris, elle ne put s'empêcher de rajouter.Je parle des enfants.
Et à peine eurent-ils terminé de faire connaissance, que la toute jeune maman perdait les yeux. A deux centimètres de sa paire d'escarpins d'ailleurs. HEUREUSEMENT, elle les avait épargné. Heureusement. Ramenant son regard brun sur celui de Brooke, l'espagnole hocha la tête. Drôle, et perspicace. Bien.
Ethan tenta bien de le lui retirer sans succès. Levant les yeux au ciel en fouillant dans son nécessaire médical, elle tendit le ciseau à Ethan.J'ai perdu les eaux avec un jean skinny. Vous pourriez vous appelez Hulk que vous ne pourriez pas le lui retirer. On coupe, ce sera plus rapide et ça vous fera garder vos forces pour la suite.
Ca leur éviterait bien des peines pour rien. Une fois le tissu retiré, elle aida Brooke à s'allonger pour être plus à l'aise, déposant un drap sur elle pour lui éviter une trop grand perte d'intimité.L'avantage qu'on à, c'est que tu sais comment ça fonctionne hein ? Tu respire, tu bloque, tu pousse. Et on recommence. Le col est suffisamment ouvert, ça ne va pas tarder à lancer le travail. D'accord ?
Elle se devait de rester douce avec elle, la rassurer. Lui souriant avec douceur en venant poser une main sur son front moite, elle ne put s'empêcher de lancer au futur père.Récupère moi de l'eau, et des serviettes propres juste là. Indiqua t-elle d'un signe de tête en montrant l'armoire étanche qui servait de pharmacie.Et éponge lui le front de temps en temps, histoire de la rafraîchir
La tension semblait bonne en tout cas, c'était déjà un bon point. D'ici quelques minutes, le col serait suffisamment ouvert pour qu'elle puisse commencer à pousser.
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Re: The Mercy of the living.
Mar 22 Nov 2016 - 16:25
Un sourire tentait de naitre sur mes lèvres lorsqu’elle avouait avoir demandé une paire de chaussure, je ne connaissais pas la marque, du moins très vaguement, mais j’avais tout de même deviné qu’elle parlait de cela lorsqu’elle l’évoquait. Il fallait dire que je n’étais pas très branché dernière mode. J’avais toujours aimé être jolie, bien habillée ou encore porter des talons hauts, mais j’étais loin de pouvoir dépenser la valeur d'un salaire pour ce genre de choses. Je m’étais toujours contenté de ce que j’avais, et cela avait toujours été très bien.
Seulement cette douleur à l’intérieur de mon utérus me rappelait à l’ordre, comme si je n’avais pas le droit à un peu d’évasion pour rendre tout cela supportable. J’avais entendu quelques brides de la conversation entre la médecin et mon mari, mais là était le cadet de mes soucis, puisque je venais de perdre les eaux ! Mon mari s’affairait déjà pour me retirer ce jeans devenu collant contre ma peau, maintenant qu’il était totalement inondé. Je tenais mon ventre, comme s’il allait tomber, à l’aide de mes deux mains, me tortillant pourtant dans ce jeans devenue d’un seul coup, trop petit pour moi, mais aussi et surtout, tentant d’aider mon mari a m’aider ! La brune revenait près de nous et lorsque mes yeux clairs se posaient sur elle, elle tendait un ciseau à Ethan. Mon front se plisser juste entre mes deux sourcils, pas vraiment réjouis à l’idée d’abandonné définitivement mon jean, pourtant elle semblait alors raison… Je m’imaginais déjà devoir traverser le stade, mon bébé dans les bras et les fesses à l’air, couvertes de mon unique lingerie… L’image me donnait froid dans le dos.
Deux longs coups de ciseau sur chacune de mes jambes avaient eu raison de mon jeans, me laissant à présent jambes nues. Je ne savais pas si le fait de ne plus rien avoir en bas et de devoir retirer ma culotte et me retrouver ainsi devant une inconnue n’étais pas le plus terrifiant pour moi. Il faut dire que pour mon premier accouchement, j’avais eu cette pseudo blouse, qui me couvrait jusqu’au haut des cuisses, là ce n’était pas le cas, mon débardeur dépassait tout juste mon ventre rond. Comme si elle avait lu dans mes pensées, Rose déposait un drap sur moi, une fois que j’étais allongée. Me couvrant ainsi. C’était quelque peu stupide, de me sentir vulnérable uniquement par ma nudité, alors que j’étais en train d’accoucher. Pourtant, une autre peur se mêler en cet instant, une peur tout autre. Des coups de feu retentirent près du camp, me faisant lever le nez et surtout me demander ce qu’il se passait à l’extérieur de nos murs. Et la réalité me frappait d’une gifle monumentale alors que j’étais là, jambes écarté prête à sortir mon second enfant. J’avais peur de mettre mon enfant en monde, j’avais peur que le monde ne s’arrange pas, voir même qu’il empire et de devoir assurer la survie d’un petit être fragile dans ces conditions. Les derniers mois n’avait pas été tout rose, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y avait pas eu d’amélioration, même si j’étais plutôt quelqu’un d’optimiste !
Les mots de la brune me rappelait une nouvelle fois à la réalité, enfin MA réalité ! Je la fixais droit dans les yeux, alors qu’elle me disait que je connaissais le fonctionnement. Je hochais la tête de façon affirmative. « Je n’ai pas encore l’envie de pousser. » Avais-je simplement dit au médecin, pour lui faire comprendre que pour moi, ce n’était pas encore arrivé. J’avais souvenir que pour Owen, j’avais du patienter pendant pas loin de cinq heures entre la perte des eaux, et le moment ou le col avait été suffisamment ouvert pour qu’il puisse sortir. Et pour être franche avec moi-même, j’espérais que ce bébé allait mettre autant de temps, voire plus, même si c’était épuisant, douloureux et j’en passe… Mais je ne voulais plus le mettre au monde, je ne voulais pas qu’il voit CE monde … Mais il était encore une évidence frappante dans cette histoire, je n’avais pas mon mot à dire et je n’étais plus maître de mon corps. Seul l’enfant que je portais le guidait à présent.
Mon regard se posait sur mon mari, l’homme qui avait partagé ma vie jusqu’à présent, père de mon premier enfant, mais aussi de celui-ci. Je devais être fort pour lui, pour eux ! Je devais oublier mes peurs pour affronter la vie, et s’il y avait bien une personne pour qui je m’en sentais capable, c’était bien pour lui. Quand je disais que je n’étais plus maître de mon corps, c’est aussi que j’avais tellement mal partout, au dos, hanche, seins, pieds, jambes… que d’être là, allongé à encaisser les contractions, j’étais lasse et ce n’est pas ce dont j’avais le plus besoin ! Je me redressais donc, m’asseyant sur le bord, les mains posées sur chacun de mes genoux. Je tentais de respirer le plus calmement possible. Mais la position n’était toujours pas agréable pour moi. « Il faut que je marche. » Dis-je tout en me mettant sur mes pieds. La marche était certes difficile, mais c’était tout de même le plus agréable pour moi. Mon mari me donnait aussitôt sa main, son bras, enfin tout ce qu’il pouvait, pour m’aider et m’accompagne dans cette étape de ma vie. Je ne savais pas ce qu’il se passait dans sa tête, mais si j’avais déjà la sensation d’être actrice de mon corps, qu’est-ce que cela pouvait être pour lui…
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