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I Bury Feelings, Don’t Show I Care !

Mer 12 Oct 2016 - 23:32

Les jours passaient et chaque jour, j’avais l’impression de prendre du poids. Je me rendais bien compte que je me rapprochais un peu plus du moment où je devrais mettre ce bébé au monde et que ce n’était pas seulement, ce bébé, mais surtout le mien. J’avais le cœur lourd en pensant à ça, je ne savais pas si je devais être heureuse ou avoir peur. Est-ce que j’aurais les épaules assez larges pour m’occuper d’une pauvre petite vie qui aura besoin d’être soutenue et protégé ? J’avais déjà du mal à m’entretenir moi-même alors avoir quelqu’un à charge ça devenait compliqué, surtout s’il s’agissait d’un pauvre petit bébé. Je n’étais pas vraiment capable d’aimer quelqu’un, je ne savais pas vraiment ce qu’on devait ressentir lorsqu’on tombait amoureux, enfin je l’avais su il y a longtemps, me promettant de ne plus jamais être aussi faible, est-ce que cette enfant serait une faiblesse ?

Il n’y avait là qu’un simple échantillon de toutes les questions que je me posais, elle devenait de plus en plus nombreuse à mesure du temps qui passait. J’étais enceinte de quatre mois, ça commençait à se voir. J’observais mon ventre en cachette, quand personne n’était là pour me voir, c’était con, mais je n’avais pas envie qu’on me remarque faire ce genre de chose. Comme si les commentaires que j’aurais pu avoir auraient été désagréables. Je souriais souvent, c’était une joie simple, un moment d’intimité avec moi-même ou toutes mes questions disparaissaient pour laisser place à une sensation de calme et d’apaisement. Je me disais que c’était une bonne chose, mais en réalité quand je reprenais ma vie au chalet suite à ça, les questions revenaient toujours plus fort, toujours plus insistantes et perturbantes. Par moment, j’avais même l’impression de suffoquer sous la couche de chose qui apparaissait sur mes épaules.

Je devais agir avant de sombrer dans la folie, trouver quelqu’un à qui en parler, quelqu’un qui avait vécu ce que j’étais en train de vivre. J’inspirais doucement, je réfléchissais à toutes les femmes du groupe, il y avait bien Lilou qui vivait la même chose, mais son aide ne serait pas précieuse, je pouvais aussi aller voir Rose, mais c’était un peu du pareil au même surtout qu’elle devait certainement être très occupé. Je continuais de faire fonctionner mon cerveau, oui ça m’arrivait quand même de temps en temps quand même, contrairement à ce que les apparaissances laissaient sous-entendre. J’en arrivais à la conclusion que je devais parler avec Brooke, elle avait mis au monde un petit dans ses conditions et elle avait déjà dû l’élever un peu. Elle savait que c’était d’être maman. Elle allait sans doute me faire peur, mais j’avais besoin de savoir, d’avoir des réponses et surtout quelqu’un à qui me confier qui n’était pas un homme ou une femme autant en flippe que moi concernant le futur.

Il ne me fallait pas beaucoup de temps pour la trouver, en même temps, j’avais fini par connaitre l’emploi du temps et les habitudes d’un peu tout le monde. C’est avec la même démarche provocatrice que je déambulais dans les couloirs, je jouais de mon apparence comme toujours, je faisais la Tamriel, c’était marrant et puis c’était une partie de moi qui allait disparaitre en même temps que se bébé viendrait au monde, je le savais alors autant en profiter un peu. Je me raclais la gorge afin d’attirer l’attention de mon interlocutrice.

- Excuse-moi Brooke, mais est-ce que je peux te déranger un peu ? J’ai tourné la situation dans tous les sens et j’ai besoin de réponse et il semble que ce soit toi la fille la plus à même de me les donner.

J’affichais mon sourire Colgate qui avait charmé plus d’une personne, il n’était plus aussi blanc qu’avant c’était une certitude, mais j’en étais fière. J’avais dragué plus d’une fille comme ça, ce n’était pas le but de la manœuvre aujourd’hui, étrangement mon petit doigt me criait que cette femme était parfaitement hétérosexuelle, allez savoir pourquoi… À oui, peut-être son mari et ses deux gosses. Mine de rien, je l’enviais, elle avait l’air d’avoir la petite famille toute parfaite et bien rangée. Est-ce qu’un jour j’aurais la chance d’avoir la même ? Déjà rien que la différence d’âge entre le père de mon enfant et moi n’était pas très positive.
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Re: I Bury Feelings, Don’t Show I Care !

Mer 19 Oct 2016 - 0:15

Les jours se suivaient et se ressemblaient ! Chaque matin s’effectuait le même rituel, le lever des enfants, le petit-déjeuner. Ensuite, je m’occupais d’eux, les lavant et les habillant. A ce moment-là de la journée, mon mari était déjà partie à sa première ronde dans les alentours. Ce n’était qu’à partir de ce moment-là que mon quotidien avait la possibilité de changer d’un jour à l’autre, bien que les jours semblaient les mêmes, malgré tout. Le départ à la rivière, pour la corvée d’eau, qui nous servait pour nous laver, pour faire à manger, ou tout simplement nous hydrater ! La corvée de linge, souvent de pair avec la corvée d’eau, puisque nous y retournions souvent pour ne pas puiser dans la réserve remonté epar les autres. La cuisine également, c’était peut-être la tâche dans laquelle je me sentais la plus inutile, mais avec temps, j’avais commença à apprendre et surtout à y prendre du plaisir ! Bien que souvent, je restais les mains, et non la tête.

Bien que cette matinée avait été légèrement différente des autres. Lors d’un dernier raid, un groupe avait réussis à trouver des vêtements en plus ou moins bon état et surtout des tissus et de quoi coudre. C’est de cette façon qu’Abby, ma belle-mère couturière de métier, m’avais réquisitionné pour l’aider à fabriquer des vêtements neufs. Elle m’avait appris l’art de la couture quelques temps plus tôt, et il fallait avouer que je ne me débrouillais pas si mal. Même si j’étais loin d’avoir son savoir-faire et son expérience ! Mais deux mains n’étaient pas de trop, lorsqu’il fallait assembler à la main, les morceaux de tissus entre eux. Un travail fastidieux qui ne m’avais pourtant pas fait peur. Et puis au moins, je pouvais avoir un œil sur mes enfants, sans avoir recours à l’aide de quelqu’un d’autre. Bien que Nolan n’étais pas le plus remuant, puisqu’il dormait beaucoup plus que son ainé. Mais j’étais tout de même chanceuse, j’avais deux enfants adorable. J’espérais chaque jour, que cela ne change pas, mais surtout, qu’il ne leur arrive jamais rien ! Je ne pouvais pas dire que je n’avais pas peur. Peur pour eux, pour leur avenir, qu’est-ce que ce monde avait à leur offrir aujourd’hui ? Mise à part la mort, l’incertitude, la fuite…  Peut-être était-ce une chance pour eux, dans un sens… Ils allaient grandir dans ce monde, que je n’avais pas connu ! Peut-être allaient-ils être bien meilleurs que nous pour survivre à ce monde ? Mais quelle mère pouvait vivre avec l’idée qu’un jour, votre enfant serait peut-être obligé de vous fendre le crâne pour que vous ne lui fassiez pas du mal ? Les protéger et survivre avant tout pour eux, étaient devenus ma principale préoccupation. C’était d’ailleurs marrant -ou pas- de voir comment le centre de vos priorités changeait dans ces moment-là. Là où a avant j’aurais voulu qu’ils réussissent à l’école, pour avoir un beau métier et surtout qu’ils soient heureux, aujourd’hui je voulais qu’ils sachent survivre.

Mais yeux s’étaient posés sur mes deux enfants, alors que mes doigts exécutaient cette tâche répétitive depuis plusieurs heures déjà. J’avais mal aux doigts et aux mains à force d’être dans la même position, au dos aussi d’ailleurs. Pourtant, mon esprit vaquait entre mes enfants et mon ouvrage. C’est de cette façon que je sursautais lorsque quelqu’un s’adressait à moi. Je n’avais pas vu qui que ce soit s’approché et je levais mes yeux clair sur ladite personne, stoppant mon aiguille. Je plissais le front sous les mots de la jeune femme, que je connaissais un peu. Après tout, nous nous connaissons tous plus ou moins ici, nous n’étions pas des milliers et nous partagions le quotidien de tout le monde.  C’est grâce à tout le monde, et notre entraide que nous arrivions à tenir depuis le stade ! Je faisais un sourire chaleureux à la jeune brune, lui désignant une chaise vide à mes côtés. Après tout, si elle avait besoin d’aide et qu’il semblait que j’étais la seule à pouvoir là lui apporter, je n’allais pas l’envoyer bouler, ce n’était pas mon genre. « Raconte-moi tout Tam, en quoi puis-je t’aider ? » Bien qu’elle m’intriguait fortement, comment pouvais-je être la plus à même de l’aider, alors que j’étais peut-être la femme la plus banale de cette pièce.
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Re: I Bury Feelings, Don’t Show I Care !

Sam 22 Oct 2016 - 11:45

Mes yeux ne c’était posés que sur la femme devant moi alors qu’elle m’incitait à prendre place à côté d’elle, je me fis par prier plus longtemps, autant avant je passais mon temps à debout à courir partout autant aujourd’hui, je commençais à éprouver une certaine difficulté à faire ce genre de chose. J’étais un peu triste et par moment, j’avais l’impression de n’être qu’un ersatz de moi-même, mais je faisais avec en même temps, ce n’est pas comme si j’avais vraiment le choix. Finalement, avant d’avoir eu le temps de dire quoi que ce soit, mes yeux se posaient sur les mains de la brune et de l’aiguille qu’elle avait entre les mains. Une vague de nostalgie emplit mon petit cœur d’artichaut pratiquement au même moment, oubliant presque la raison de ma présence ici. J’avais eu vent que Brooke et sa belle-mère fabriquaient des vêtements de toutes mains, mais je n’avais jamais eu l’occasion de le voir de mes yeux ni même tenter de m’incruster. Je n’avais pas touché une machine à coudre depuis plus d’un an et j’avais bien cousu des rideaux dans mon coin pour changer des trucs moches qu’on avait dans nos chambres, mais depuis ce jour-là, je n’avais pas retrouvé l’envie de le faire. Comme si l’épidémie m’avait bouffé une partie de ma créativité. Je savais que Buzz avait eu plus ou moins le même problème avec le dessin.

Je détachais alors mes yeux du travail qu’elle avait accompli tout en pensant que si je voulais me rendre utile et faire un travail pas trop fatiguant plus tard, je pourrais toujours venir proposer mon aide. J’affichais un petit sourire à Brooke avant de me décider à enfin lui répondre, puisqu’avant tout elle devait se demander ce que je faisais ici, ce que je pouvais parfaitement comprendre. Mon petit cœur s’emballa un peu, il n’avait jamais été facile de passer des mots sur ses peurs et pourtant aujourd’hui Crôm* sait qu’elles sont nombreuses que ce soit à cause de l’homme avec qui je partage mon lit et se bébé qui grandit dans mon ventre. C’est avec un peu de nervosité que je commençais à retracer les lignes de mon tatouage sur ma main droite avec le doigt de l’autre.

- C’est vis-à-vis de la vie qu’on a maintenant. J’ai l’impression que tu es une super maman. Je pense même pouvoir dire qu’on est beaucoup à le penser et j’ai l’impression que je ne serais pas à la hauteur. Je me demande comment tu fais pour assurer autant. Je veux dire avant quand je devais m’occuper des autres, j’échouais pratiquement à chaque fois…

Je n’avais pas essayé longtemps non plus ça devait certainement y jouer. Je ne savais pas vraiment ce qu’on pouvait donner comme argument pour aller dans le sens où je voulais aller. Les Walker donnaient l’impression d’être la famille toute parfaite, ils étaient unis, ils s’aimaient les uns les autres. J’aurais vraiment pu être jalouse de leurs bonheurs, non pas que j’étais malheureuse dans ma vie, mais seulement que je n’avais jamais eu de famille avant l’épidémie. J’avais juste Dante. Non pas que j’avais vraiment besoin de plus, mais je me retrouvais maintenant avec Abel et Victoria et même Kass et que par moment et bien je me sentais simplement dépasser. Je ne savais pas vraiment comment à parler ni à qui en parler en réalité et c’était pour ça que j’étais là, aujourd’hui. Essayer de tuer toutes les inquiétudes qui arrivaient les unes après les autres dans ma tête.

- Vous avez l’air tous de tellement vous aimer les uns les autres que c’est juste absolument magnifique. Enfin, je n’ai pas mes parents ici et ce n’est pas plus mal puisque je ne leur parlais plus depuis des années, mais j’ai du mal des fois à me dire qu’on est un peu une grande famille et qu’on peut compter les uns sur les autres.

Mon regard se portait alors sur les deux fils de Brooke qui se trouvait aussi dans la pièce. C’était vraiment un travail à plein temps d’être maman, ça, je le savais parfaitement et ça ne me faisait même pas plus peur que ça. J’avais déjà fait pendant des heures et des heures la même chose jusqu’à ce que je termine correctement le boulot. Dormir deux heures par nuit et se priver pour les autres, j’en étais déjà capable.

*Crôm : Dieu barbare
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Re: I Bury Feelings, Don’t Show I Care !

Mer 2 Nov 2016 - 16:21

Je laissais mon ouvrage sur mes genoux, stoppant mes doigts et mon aiguille. Je regardais Tam qui levait les yeux sur moi, un sourire se dessinant sur ses lèvres. Mes yeux suivaient ses doigts l’espace de quelques secondes, alors qu’ils parcouraient les lignes de l’un de ses tatouages, mais je les relevais sur son visage. La nervosité était palpable en elle et son geste ne faisait que confirmer son état d’esprit. Elle m’intriguait, qu’avait-elle de si stressant à me demander. Puis elle se jeta enfin à l’eau. J’en restais estomaqué, écarquillant les yeux alors qu’elle venait de me faire ce qui pouvait surement être le plus beau compliment du monde ! Etais-je vraiment une super maman ? De mon point de vue, j’étais simplement une maman, ni plus ni moins. Une maman qui faisait son possible pour élever ses enfants dans un monde comme celui-ci. Quant à dire que j’étais une super maman… J’ouvrais la bouche, surprise à chaque nouveau mot qu’elle prononçait. Ma stupéfaction fait place à un sourire lorsqu’elle me dit qu’à chaque fois qu’elle a tenter de s’occuper de quelqu’un par le passé, elle échouait. Mes yeux se posaient alors sur son ventre. Il n’était pas encore gros et rond, sa grossesse étant récente. Pourtant mon petit doigt me soufflait qu’elle n’était pas là pour simplement me complimenter. Plus elle parlait, plus je sentais l’inquiétude dans sa voix. Comment ne pas l’être d’ailleurs, mettre au monde un enfant était peut-être la plus belle chose au monde, mais dans le contexte actuel, c’était loin d’être la chose la plus sereine au monde. Fort heureusement pour moi, je n’avais pas eu à vivre mes grossesses dans ses conditions, bien que la fin de ma deuxième grossesse n’avait pas été dans les meilleurs conditions non plus, mais c’était tout nouveau comme situation. Alors j’imaginais une jeune femme, pas encore mère, enceinte aujourd’hui… je me demanderais surement comment cela allait être possible aussi !

« Écoute Tam, merci pour tous ces… compliments ! » Je regardais la jeune femme dans les yeux, cherchant mes mots, pour l’aider puisque c’est ce qu’elle était venue chercher. « Mais je suis juste une femme qui tente d’élever au mieux ses enfants malgré les conditions actuelles. Je doute te rassurer en t’avouant que je ne sais pas non plus comment je fais, mais, je le fais tout simplement ! » J’haussais les épaules en prononçant les derniers mots, tout en tournant mon regard sur mes enfants non loin de moi. « C’est vrai que j’ai énormément de chance d’avoir Ethan dans ma vie et qu’il soit toujours à mes côtés après toutes ces épreuves. » Dis-je surtout pour moi, comme un constat. Je levais à nouveau le regard sur la jeune femme. « Ne te compare surtout pas à moi, ou à une autre, nous sommes toutes différentes même si nos vies se ressemble aujourd’hui. Et je t’assure qu’il y a une sacrée différence entre s’occuper des autres et s’occuper de son enfant. Celui qu’on a porté pendant neuf mois, celui que l’on a senti grandir et bouger en soi. Il n’y a aucun mot pour décrire le lien qui attache une mère à son enfant, c’est juste une chose qu’il se passe en toi pendant qu’il grandit et qui se renforce le jour où il vient au monde. » Je lui souriais, je ne savais pas du tout si c’est ce qu’elle voulait entendre, mais en tout cas, c’est ce qu’il me venait. « Pour Owen j’étais morte de trouille, même après avoir perdue les eaux les jambes écartées e, salle d’accouchement. J’en étais même venue à vouloir me retenir de pousser pour ne jamais le voir sortir de peur de ne pas assurer. » Mon regard était à présent dans le vague, les images du souvenir de mon premier accouchement défilant sous mes yeux, pourtant un sourire naquit sur mes lèvres. « Pourtant tous mes doutes se sont envolé lorsqu’ils me l’ont mis dans les bras. » Mon sourire toujours sur les lèvres, le regard pétillant de ce souvenir agréable et de la sensation que j’avais ressenti le jour où j’étais devenue mère pour la première fois de ma vie. « Pour ce qui est de notre vie aujourd’hui, je pense que c’est la même chose que de vivre une séparation ou un divorce, un déménagement, la perte d’un être chère… on s’adapte, on essai, et puis il faut dire qu’on ne peut pas rêver mieux pour les protéger de tout ça, nous sommes tout de même bien ici. » Et c’était une réalité, je repensais à mon second accouchement, ou j’avais dû fuir quelques jours après alors que Nolan n’avait que quelques jours. Le risque zéro n’existait pas, mais il fallait tout de même reconnaitre qu’il y avait pire comme endroit pour mettre un enfant au monde et l’élever. C’était une chose purement impossible en ville par exemple.
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Re: I Bury Feelings, Don’t Show I Care !

Ven 4 Nov 2016 - 1:11

Je lui en étais reconnaissante de ne pas m’avoir coupée. Je ne savais pas si j’aurais eu la force de continuer à parler, moi qui étais un vrai moulin à parole habituellement, je sentais que la source se serait vite tarie. J’avais même la gorge sèche et la langue nouées. Nous n’avions pas eu beaucoup l’occasion de discuter ensemble jusqu’à maintenant et je savais que cette conversation risquée d’être un peu intime. Je ne devrais pas me faire du souci pour si peu, j’essayais de me convaincre que tout se passerait bien sans pour autant y arriver. Il fallait que je garde mon sang-froid et que j’arrête de me prendre la tête. Je n’allais pas mourir de lui parler de tout ça. J’avais au contraire besoin de vider mon sac.

J’étais un peu soulagé quand je l’entendais me répondre d’un ton calme et rassurant. Elle semblait plus ou moins comprendre ce que j’étais en train de ressentir. C’est vrai que je venais de lui coller une bombe dans les mains sans vraiment lui laisser le choix de l’accepter. Ce n’était pas vraiment des compliments que je lui avais faits enfin c’était pas le but, je voulais simplement lui transmettre ce que moi je pensais d’elle. J’étais intimement persuadé que je n’étais pas la seule à penser ce genre de chose, j’étais persuadé qu’elle était un exemple pour beaucoup de gens. Je préférais cependant ne rien dire de plus, préférant alors ne rien rajouter.

- Je ne suis pas venue pour que tu me prennes la main et que tu me la tapotes en me disant que tout ira bien. Je préfère une vérité qui blesse qu’un mensonge qui ne m’apportera rien. Si tu le fais, il n’y a pas de raison pour que je ne sois pas capable d’en faire autant.

Alors qu’elle parlait d’Ethan, mon cœur se serait un peu plus. Je ne savais pas vraiment ou nous en étions avec Abel. Notre relation c’était sans doute un peu intensifié ses derniers temps, mais nous n’en avions jamais reparlé simplement parce que c’était une sorte de tabou. Je n’avais pas l’impression de l’aimer, enfin je n’arrivais pas à me résoudre surtout quand je voyais se dessiner, le doux souvenir de l’homme qui m’avait fait sombrer et qui avait simplement détruit ma vie d’un simple coup de pied. Je savais qu’il serait quand même présent pour élever notre enfant, mais est-ce que nous ressemblerions à une vraie famille aimante ? Je n’en savais fichtrement rien et je n’en avais pas totalement envie, j’avais toujours trouvé la petite vie parfaite beaucoup trop plate pour moi.

- C’est vrai que ton mari c’est vraiment quelqu’un de bien. Il s’est battu pour nous quand on a quitté le stade...

Il y avait eu un petit incident diplomatique par la suite entre lui et moi, un peu à cause de Dante d’ailleurs, mais c’était du passé et c’était loin maintenant. J’écoutais en hochant la tête ce qu’elle me disait. La relation mère enfant devait donc être quelques choses de très particulières. Je n’avais pourtant pas eu l’impression d’être tant aimé que sa part ma propre mère. Je serais un peu les dents en pensant à mon enfance, essayant de trouver quelque chose qui pourrait me servir de contre-exemple sans parvenir à le trouver.

- Je comprends tout ça, mais je n’ai pas été élevé dans une famille pleine d’amour, j’ai peur de ne pas être capable de lui offrir ce que je n’ai jamais reçu. Aussi loin que je me souvienne, mes parents ont tout fait pour que je les déteste, ou c’est sans doute moi qui l’ai fait. Si ça se trouve, mon enfant sera pareil. J’étais dehors à 18 ans, heureusement, je savais déjà plus ou moins comment me débrouiller seule à l’époque.

Je ne me vantais pas vraiment, je déballais des faits, chose qui était vraiment compliquée à admettre. Brooke m’avouait qu’elle n’avait pas eu envie d’accoucher de son second fils, c’est vrai que la vie ici n’était pas vraiment facile, mais la vie n’avait jamais été facile alors cela ne me changer pas vraiment. Elle avait l’air d’avoir eu une vie exemplaire jusqu’à maintenant alors je ne pouvais pas lui tenir rigueur d’un tel raisonnement.

- Ce n’est pas vraiment les conditions actuellement qui me font peur. Même la douleur ne m’inquiète pas plus que ça. Je sais que ça va faire mal et que ce sera atroce, mais je ne serais pas la première ni la dernière. Ce n’est même pas non plus la précarité de la situation, parce que j’ai vécu ça avant, ne pas savoir si le lendemain j’aurais de quoi manger dans mon assiette, ni même de savoir si j’aurais de quoi payer mon loyer a temps sans risque d’être mise dehors.

J’avais frappé fort à mon arrivée à Seattle, j’y repensais un peu avec le sourire, car c’était une période assez cool au final, j’en gardais de bons souvenirs de ce colloque forcé avec Dante. On avait bien rigolé ensemble pendant cette période.

- C’est plutôt la peur d’être incapable de m’occuper de quelqu’un qui aura besoin de moi.
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Re: I Bury Feelings, Don’t Show I Care !

Mar 22 Nov 2016 - 16:28

Plus direct, tu meurs ! En effet Tam ne semblait pas avoir de vitre lorsqu’elle avait parlé. Mais j’aimais ça, bien avant que ce monde nous oblige à faire un tri dans le vrai du faux, des gens sincères et ceux qui ne le sont pas. Mon sourire s’agrandissait alors pour la jeune femme, oui une vérité vaut bien mieux que mille mensonges. Bien que je n’avais jamais eu l’intention de lui mentir, ni à elle, ni à qui que ce soit d’autre d’ailleurs. Le mensonge n’étais pas dans ma moral, il valait mieux la souffrance d’une vérité, que celle d’un mensonge sous lequel on pouvait perdre la confiance d’un être cher.

Mon sourire était toujours présent lorsqu’elle évoquait mon mari en avouant qu’il était quelqu’un de bien. J’étais fière de lui et de ce qu’il était. De ce qu’il m’apportait en tant qu’homme et mari, en tant que père pour nos enfants, mais aussi en tant que personne pour la communauté que nous avions créé ici dans les montagnes. Mais de savoir que les autres le pensaient aussi, me rendais encore plus fière de lui, il méritait tous ces compliments, bien plus que moi. Il était bien plus important que je ne l’étais.

La jeune femme, m’avouait alors quelques brides de son passé, évoquant son enfance, qu’elle n’avait jamais eu la sensation d’être aimé. C’était toujours difficile à admettre, mais oui, dans certaines familles ça n’avait pas été la même chose que dans la mienne. Ma mère m’aimait, mon père aussi d’ailleurs et je n’avais jamais remis cet amour en question, car il avait toujours été présent pour moi. Est-ce ça la réelle peur de cette jeune femme ? Que son enfant ne l’aime pas et qu’elle est des rapports aussi difficiles avec lui, que ceux entre elle et ses parents ? Mon sourire était toujours pendu à mes lèvres, m’amusant presque de la situation. Je ne me moquais pas de Tam, mais la réponse à cette interrogation me paraissait déjà si évidente alors qu’elle ne voyait pas l’évidence ! « Ne penses-tu pas- que de t’inquiéter pour l’amour que tu porteras ton enfant n’est pas déjà une preuve évidente de ce lien si particulier qui nous une mère a son enfant ? » Mon regard se voulait doux, pas d’une mère a son enfant, mais plutôt comme une grande sœur qui donnerait des conseils à la cadette de la famille, en proie à l’incertitude et aux doutes. « Ce n’est pas parce que t’as mère n’a peut-être jamais su te montrer qu’elle t’aimait, ou tout simplement qu’elle ne l’a jamais appris tout cours ! Que tu seras forcement pareil. Si tu t’inquiètes de cette question, c’est que tu es déjà différente d’elle, tu ne crois pas ? » Avais-je repris aussitôt, de façon toujours très calme, égal à moi-même.

Je l’écoutais attentivement, ne la coupant pas, attendant qu’elle aille au fond de son raisonnement, de ce pourquoi elle était venue me voir. Du coin de l’œil, j’avais vu un mouvement à l’endroit où se trouvait mon ainé, il était réveillé et s’étirait déjà dans un mouvement de bras tout en baillant a s’en décrocher la mâchoire. Mon regard bleu avait dévié sur lui, penchant légèrement la tête alors qu’il me regardait d’un air de dire je peux venir ?. La vue de mes enfants avait le don de gonfler mon cœur de bonheur à chaque fois, me faisait oublier un peu chaque jours, nos vies qui avaient dû changer avec l’épidémie. Je déplaçais mon ouvrage de mes genoux, le laissant sur le meuble le plus proche de moi, et ouvrant mes bras en direction d’Owen qui ne tardait pas à venir courir dans mes bras, tout sourire, pour se nicher dans mes bras et profité d’un câlin. Je le serais alors tout contre moi, déposant un baiser sur sa joue, puis le haut de son crâne, respirant son odeur en même temps. Je ne pouvais pas comprendre comment une mère ne pouvait pas aimer son enfant… c’était quelque chose de totalement impossible pour moi !

Mes yeux se posèrent de nouveau sur Tam, que je n’avais pas oublié. Elle nous regardait fixement, et je ne la connaissais pas suffisamment pour savoir ce que voulait dire son regard. J’avais toujours ses derniers mots en tête et je cherchais à trouver une raison qui ne la rendrait pas capable de s’occuper de son enfant. « Pourquoi n’arriverais-tu pas à t’occuper de cet enfant ? Comme dit, s’occuper de quelqu’un et s’occuper de sa propre chair, sont deux choses totalement différentes. Et je pense que si tu t’inquiètes de cette façon, c’est que tu aimes déjà cet enfant. Tu as un modèle familiale qui forcement ne t’aide pas à te rassurer pour l’évolution de tes liens avec cet enfant, mais n’oublie jamais que tu n’es pas ta mère, tu n’es pas cette femme là-bas, tu es Tam et je suis sûre que le moment venu, tu sauras quoi faire. Et même si ce ne sera pas forcement bien au début, car personne n’est parfait. Tu apprendras, comme on le fait toute. » J’avais posé mon menton sur la petite tête de mon fils qui n’avait pas bougé dans le creux de mes bras.
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Re: I Bury Feelings, Don’t Show I Care !

Ven 25 Nov 2016 - 0:12

Ce n’était peut-être pas évident de répondre à toutes les questions qui me trottaient dans la tête, mais je ne pouvais que la remercier de le faire. J’étais vraiment contente qu’elle prenne cette peine pour moi. Elle n’était en rien obligée de le faire étant donné que je n’étais pas si proche d’elle ni de son mari, mais c’était vraiment très sympa de sa part de le faire. Je suppose que d’une certaine façon le fait de vivre tous ensemble sous le même toit créait des liens. J’étais contente de la voir sourire alors que je parlais. Je savais qu’elle ne se moquait pas de moi et que ce dernier était sincère, pour le coup elle était comme moi toujours avec le sourire aux lèvres et ça faisait vraiment plaisir de voir quelqu’un qui n’avait pas perdu la joie de vivre malgré les événements. Je pensais par exemple à Buzz qui était de plus en plus déprimé concernant ses talents de dessinateur qui ne servait absolument à rien aujourd’hui.

Elle me parlait alors de mon inquiétude qui devait me rassurer. C’est vrai qu’elle marqué un point, si je m’inquiétais c’est justement parce que ça m’importait et que je ne voulais pas être une de ses mamans qui font n’importe quoi, tout en sachant que je ne savais absolument pas quelle était la bonne attitude à adopter, mais je suppose que je finirais par trouver une réponse à cette question un jour.

- Tu as sans doute un peu raison, j’ai l’impression que je ne suis plus capable de réfléchir correctement ses derniers temps. J’en suis à un stade où j’ai besoin de quelqu’un pour enfoncer les portes ouvertes devant moi et me remettre les pendules à l’heure.

Je la regardais avec un véritable regard sincère, je ne me cachais plus devant le faux semblant que j’avais mis en place. Il n’était plus question de jouer la femme forte par principe. C’était ce que j’étais devenue et puis c’était tout. L’apocalypse m’avait endurcie et m’avait permis d’être capable de soulever des montagnes, il était sans doute temps pour moi d’en prendre un peu plus conscience. Je regardais alors le fils de Brooke qui était en train de s’agiter dans un coin avant d’ajouter.

- Je suis toujours incapable de me projeter dans le futur que je pourrais avoir avec lui ou elle. Déjà rien que ça, je ne suis même pas si impatiente que ça de savoir. J’ai l’impression que si j’ai réfléchi, quel que soit le résultat je serais déçu et je n’arriverais pas à l’aimer.

Je regardais Brooke et son fils. C’était un spectacle que je trouvais tout simplement attachant. L’amour c’était vraiment un sentiment puissant, il était capable de tout détruire sur son passage. Je ne m’en étais rendu compte que très tard dans ma vie et j’avais vite décidé de l’occulté, j’avais peur d’aimer et peur d’être aimé en retour. Je savais que tout s’était justifié si on suivait mon résonnement, mais j’avais vraiment l’impression d’être stupide. Je ne voulais pas me retrouver prisonnière d’une vie ennuyeuse à mourir qui ne me satisferait pas et il était également inimaginable pour moi de me retrouver dépendante de quelqu’un ou de quelque chose, mais il était peut-être temps de remettre en doute tous mes principes on ne plus fumeux. Du moins c’était à ça que me faisait penser cette magnifique scène d’amour entre une mère et son fils. J’avais préféré me taire et ne rien dire de plus simplement parce que je ne voulais pas gâcher ce moment.

- Tu as raison, il faut vraiment que j’arrête de me prendre la tête pour des conneries, surtout que ça ne me ressemble pas du tout, j’en suis arrivé à un stade où c’est à peine si j’arrive à me reconnaitre. J’ai toujours pris la vie comme elle venait sans trop me prendre la tête et en réfléchissant le moins possible. Est-ce que tu crois que ce serait mieux ?

Pourquoi je posais la question alors que je connaissais déjà la réponse ? Je savais que ce serait mieux. Il ne fallait vraiment que je me recentre un peu plus sur les valeurs que je ne connaissais visiblement pas assez. Je respirais alors un instant en regardant le menton de Brooke sur la tête de son fils. Ils étaient tout simplement adorables.

- J’espère vraiment pouvoir construire un truc similaire avec mon enfant que toi avec ton fils. Si je suis en panique un jour, je pourrais venir te trouver ?
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Re: I Bury Feelings, Don’t Show I Care !

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