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Orson Trevino
Lun 24 Oct 2016 - 5:09
44 ans • Américain • Entrepreneur • Emerald Freedom
Les grands rêveurs pensent que cette épidémie n'est que le versant d'un cycle ; Une condition éphémère. Orson, lui, a une vision bien différente de ce nouvel "ordre naturel". Plus que la mort rampante, l'homme est un animal pour l'homme ; Un animal qui n'a eu de cesse que de se révéler en chacun. Cela a induit un lourd tribut pour beaucoup de survivants ... Pour lui, cela a impliqué bien plus ; Ceux qui l'accompagnent, n'osent plus évoquer le jour de l'insurrection. Les dérives d'un jeune adulte amènent bien souvent un père à sa catharsis, à se questionner sur son parcours ... Voir, à se pencher sur les aspects les plus inquiétants de sa personnalité. Grande fut sa fierté lorsque son gamin s'était enrôlé, des idéaux plein les musettes ; Plus grande encore, fut sa déception quand son unique "légataire", balaya tout ce qu'ils furent l'un pour l'autre, d'un revers de main. Le deuil de son fils Benjamin, il l'a bien vite accusé et accepté ; Peut-être trop vite. Liens du sang ou non, un meurtrier reste un meurtrier.
L'usure s'est chargée de le priver de ses anciennes aspirations de songe-creux, son "désir de bâtir" est devenu un "besoin de rafistoler". Avant il s'agissait d'enduire pour embellir, aujourd'hui, il est question de couvrir les brèches, d'occulter les impacts de balle.
De cacher la misère.
De cette bonne vieille époque révolue, celle qui le rend atrabilaire, le fils Trevino a gardé son goût pour le travail bien fait. Opiniâtre, consciencieux et aux faits des enjeux qu'implique son savoir-faire, il œuvre avec zèle pour la consolidation ou la protection de l'ancien Lycée. Un moyen comme un autre d'oublier ... De faire oublier. Volontaire et courageux, il participe activement aux projets qu'il dirige et n'hésite plus, à accompagner les convois armés pour la récupération de matériaux. Manuel et curieux, il ose même, quitter sa zone de confort pour se prêter à quelques travaux de maçonnerie et de menuiserie. Pragmatique il passe efficacement de la conceptualisation à la pratique ; Dans les temps comme dans l'urgence, par astuce ou combine, il a su prouver son ingéniosité. On ne lui reconnaitra aucun ressort à la frustration ou à l'échec, l'abandon ne fait certainement pas partie de son vocabulaire. Parce qu'il comble nombre des besoins de sa communauté, on le considère comme "intégré". Quand bien même il rechigne à sympathiser avec les autres. Il ne témoigne à ses congénères, qu'une courtoisie tout à fait protocolaire ; Mais on ne partage, à sa décharge, plus aucune forme de chaleur humaine, avec de la viande froide. S'y préparer, c'est faire face à la réalité. Il accepte au mieux de vivre l'instant imparti, un jour, un mois ou un an ... Peu lui importe, il a accepté sa condition éphémère. Il est de passage et la seule quête "viable", est d'apporter sa pierre à l'édifice ; Qu'il s'agisse d'un symbole du triomphe de l'homme ou d'un mémorial. Si on le questionne sur ce qu'il fut avant que tout ne parte en vrille, il répondra probablement qu'il a toujours été le même homme. Que les grands traits de sa personnalité définissent son abord de ce monde nouveau et pas l'inverse. Si cette qualité n'est pas à placer au premier ordre, l'ancien entrepreneur ne manque pas d'éloquence. Il y a ceux qui aiment s'entendre parler et les autres, qui misent sur l'efficacité. Son ancien patron lui avait à ce sujet sorti une réplique qui mériterait une gravure sur marbre :
"L'important mon gars, c'est pas le nombre de coups que tu donne ou la force que tu y mets ... C'est le moment où tu choisis de frapper et la manière dont tu t'y prends. En somme gamin, en visant au bon endroit pendant que ton adversaire fanfaronne et s'éreinte."
Pour les aspects les moins avouables, les plus sombres, il y est toujours ces qualités, que certaines pulsions peuvent travestir. L'ingéniosité devient un calcul froid, source même d'une sournoiserie cruelle. L’opiniâtreté et la pugnacité deviennent autant d'obsessions que le pragmatisme mue en actes impardonnables. Ceux qui prendraient en compte ses abords parfois durs, abrupts, fruits de sa nature caractérielle ; Ceux là devineraient alors, ce qu'il pourrait advenir de lui. Face à une telle intransigeance, autant d'entêtement et de rancune, un homme avisé apprend à couvrir ses arrières comme ses devants.
Orson porte bien des stigmates, à commencer par ceux du travailleur.
Un front grêlé par l’anxiété que soulevait la coordination de ses troupes sur les chantiers ; Les rides du lion creusées par d’intenses heures de réflexion, perdues à corriger les déficiences de ses artisans. Autant de prestataires destinés à nourrir chez lui, un ulcère précoce. Ses mains calleuses et sa charpente en témoignent, il n’a jamais rechigné à se retrousser les manches ; A agir au delà de ses prérogatives. Si le gaillard n'est haut que d'un modeste mètre soixante-dix-sept il est large d’épaules ; Le régime imposé par le rationnement, voir les périodes de crise, se sont chargé de sécher cette musculature. Grand bien lui fasse, la vieille carne est plus difficile à mâcher. Son visage jadis, un tant soit peu entretenu, est aujourd'hui dévoré par une épaisse barbe grisonnante. Sa trogne, burinée par l'usure, expose tant d'aveux de faiblesse ; A commencer par ses cavités orbitales creusées, cernées. Dans ces anneaux verts demeure un semblant de passion ; Une flamme qui pourrait aussi bien être chaleureuse, que délétère.
Adepte des vieille fripes, il a toujours privilégié l’ergonomie à l’esthétisme ; Peu soucieux qu’il était sans doute, d’exciter les ouvriers du cru. Quelques débardeurs, chemises en flanelle épaisse et jeans composent la majorité de sa « garde robe » ; Les collections spéciales travaux et récupération. Un cuir doublé laine pour les périodes de grand froid et des chaussures de sécurité ; Il n’en faut pas plus pour courir les rues désolées. Son kit de survie est majoritairement composé d’outils, aussi létaux qu’utilitaires. Un pied de biche, un marteau ainsi qu’un ciseau de maçon. Il y est aussi les petites richesses celées dans ses affaires, une lampe à dynamo, des jumelles, une couverture de surplus militaire, ainsi qu'une petite pharmacie personnelle celant quelques antibiotiques, antalgiques et bandages. Il a en outre pu faire acquisition d’un petit revolver smith & wesson, calibre 38, qu’il répugne généralement à utiliser.
Un front grêlé par l’anxiété que soulevait la coordination de ses troupes sur les chantiers ; Les rides du lion creusées par d’intenses heures de réflexion, perdues à corriger les déficiences de ses artisans. Autant de prestataires destinés à nourrir chez lui, un ulcère précoce. Ses mains calleuses et sa charpente en témoignent, il n’a jamais rechigné à se retrousser les manches ; A agir au delà de ses prérogatives. Si le gaillard n'est haut que d'un modeste mètre soixante-dix-sept il est large d’épaules ; Le régime imposé par le rationnement, voir les périodes de crise, se sont chargé de sécher cette musculature. Grand bien lui fasse, la vieille carne est plus difficile à mâcher. Son visage jadis, un tant soit peu entretenu, est aujourd'hui dévoré par une épaisse barbe grisonnante. Sa trogne, burinée par l'usure, expose tant d'aveux de faiblesse ; A commencer par ses cavités orbitales creusées, cernées. Dans ces anneaux verts demeure un semblant de passion ; Une flamme qui pourrait aussi bien être chaleureuse, que délétère.
Adepte des vieille fripes, il a toujours privilégié l’ergonomie à l’esthétisme ; Peu soucieux qu’il était sans doute, d’exciter les ouvriers du cru. Quelques débardeurs, chemises en flanelle épaisse et jeans composent la majorité de sa « garde robe » ; Les collections spéciales travaux et récupération. Un cuir doublé laine pour les périodes de grand froid et des chaussures de sécurité ; Il n’en faut pas plus pour courir les rues désolées. Son kit de survie est majoritairement composé d’outils, aussi létaux qu’utilitaires. Un pied de biche, un marteau ainsi qu’un ciseau de maçon. Il y est aussi les petites richesses celées dans ses affaires, une lampe à dynamo, des jumelles, une couverture de surplus militaire, ainsi qu'une petite pharmacie personnelle celant quelques antibiotiques, antalgiques et bandages. Il a en outre pu faire acquisition d’un petit revolver smith & wesson, calibre 38, qu’il répugne généralement à utiliser.
KENT - COMTE DE KING - ÉTAT DE WASHINGTON.
De quoi furent faite mes jeunes années ? De beaucoup d’insouciance. En même temps il s’agit d’évoquer les seventies, l’ère des sniffeurs de fleurs et mangeurs de buvards ; Ceux qui ont laissé à la postérité, cette horreur nommée Woodstock. Il y eut cependant du bon en cette année de 1972, Black dog des Led Zeppelin et moi, né le 13 aout à Kent dans le comté de King. J’ai passé une enfance sans tumulte à Auburn, un de ces petits patelins qui semble proche et en même temps, loin de tout. Je fus ensuite talonné par un petit frère, Lawrence, avec lequel j’avais quatre ans d’écart. Mon prélude n’a rien d’extraordinaire, j’ai fait mon petit bout de chemin, avec la légèreté qu’accordent les jours heureux ; Ceux qui nous éloignent de l’odieuse réalité. L’élémentaire, la moyenne, la haute, puis la buissonnière, les écoles dans l’école se succèdent, au rythme effréné des années. Je suis resté aux portes de l’université, pour me rabattre sur un boulot. Je voulais comme tous les merdeux de mon âge, refaire le monde, éviter les pièges dressés sur ma route, éviter de devenir un stéréotype de ma classe sociale. Et comme bien d’autres, j’ai lamentablement foiré. Pour moi et mon frère, ça a été le bâtiment. Mon père Gordon nous a quitté en 1991, il est parti accompagné d’un cancer des poumons ; Ma mère Gerri, a fini par prendre les choses avec humour. Elle a sorti la bonne vieille boutade du mec qui part s’acheter des clopes pour ne jamais revenir. En vérité, mon rapport à la mort est bien la seule constante que le fléau n'aie pas entamé. J'ai pleuré une dizaine de minutes quand j'ai vu mon père pour la dernière fois ; Lui et sa peau marbrée par le manque d'oxygène. Je l'ai accepté, j'ai essuyé mes yeux, mouché mon nez sans oublier, que je l'aimais ce vieux con de texan.
RENTON - COMTE DE KING - ÉTAT DE WASHINGTON.
Cela faisait déjà un an et demi que je côtoyais le grand abîme, il s'appelait : Evelyn Peine. Une femme que j'avais véritablement dans la peau, puisque j'ai fait le grand saut. Cette année là, est arrivé Benjamin, notre fils ; Ne vous demandez pas si nous l'avons gardé parce que nous le voulions ... Ce cas de figure là, est rare. En dépit des mauvaises raisons pour lesquelles nous l'avons amené en ce monde, nous avons mis beaucoup de bonne volonté et d'énergie dans son éducation. Les obligations m'amenèrent à rechercher plus de stabilité. Grâce à plusieurs de mes contacts, en bon adepte du réseau, j'ai décroché un boulot chez Vrieze construction en tant que maçon, sous la tutelle de son illustre majesté Ogden Vrieze. Oggie a été beaucoup de choses pour moi, une sorte de père de substitution, un confident, un guide et un pilier. Je lui doit beaucoup. Après huit ans de bons et loyaux services et alors que je voyais grandir mon têtard, je le laissais à sa retraite pour reprendre son équipe et lancer ma propre affaire.
Faire la nique aux architectes, décoder leur langage, conserver le respect durement acquis par mes travailleurs. Tout cela me demandait du temps, du temps et beaucoup trop d'estomac ; De quoi se faire pas mal de bile en fait. En dépit des difficultés, de mon absence, je voyais Evy tenir la barre avec une poigne qui forçait le respect. Il n'y a qu'une femme pour pouvoir supporter tant de douleur, sur une si longue durée ; A chacun sa croix. Nos routes ne se sont pas séparées, mais nous nous sommes tout de même perdus. Comme bien d'autres couples, nous avons entretenu ce simulacre de lien pour que notre fils continue de jouer les funambules. L'ironie, c'est que la suggestion du divorce, elle est venue de ce petit gars alors âgé, d'une douzaine d'années.
RENTON - COMTE DE KING - ÉTAT DE WASHINGTON.
Ben Trevino était un homme, du moins, il avait atteint sa majorité, me confrontant à l'inexorable marche du temps. Mama Gerri, elle, était redevenue poussière. Pour ce que j'en sais, Evelyn s'était mariée avec un assureur ou quelque chose dans ce goût là. Bref, un cintre engoncé dans un costard. Moi, je connaissais quelques revers financiers, mais je me tenais à flot, je vivais dans mon minuscule appartement ; Payant mes pensions alimentaires et les conneries de mon fils. J'avais tout le temps de repenser aux promesses que je m'étais faite dans ma prime jeunesse. Rêvant de retourner dans le passé pour me coller un cale-bote sur le crâne et me faire faire une vasectomie précoce. Benjamin, tout comme moi, était tombé dans les filets d'une garce, la pire de toutes ... L'armée. Une racoleuse des bureaux lui avait joué de la flûte enchantée.
C'est au détour d'un café que j'ai écouté ses relents patriotiques, enfiévrés ; Naïvement, j'ai cru que les mots qui sortaient de sa bouche étaient les siens. J'ai même ressenti de la fierté.
La fierté ... Cette plaie ouverte qui refuse de cicatriser.
Je l'ai laissé s'en aller pour Camp Lejeune en Caroline du nord, sans savoir que je ne retrouverais plus le même homme. Repenser à cet instant aussi, soulève des envies de voyage temporel.
RENTON - COMTE DE KING - ÉTAT DE WASHINGTON.
Nuit du 13 au 14 octobre 2015 :
Certains courraient les rues armés de pancartes ou polluaient les réseaux sociaux ; Les scientifiques du dimanche, les diplômés en eschatologie avec mention assez bien, les ufologistes, entre autres illuminés qui annonçaient l'avènement des reptiliens-illuminato-scientolo-rigolos. "La mort qui marche" faisait le buzz et comme bien d'autres, je n'accordais que peu de crédit à ces gros titres. Il faut dire que je ne me trouvais pas dans l'un des plus gros foyers de ladite "contagion", être loin des nids à miasmes me convenait parfaitement. J'ai suivi les premières instructions officielles du CDC, en m'enfermant chez moi. J'ai vite constaté que j'étais l'un des rares résidents à avoir compris les consignes. Renton était devenu, en grande partie, une ville fantôme. Cette situation, je l'ai appréciée dans un premier temps ; Après plusieurs jours de nouvelles alarmistes, de débats houleux, une accalmie comme celle là était la bienvenue. Ce silence pourtant, a fini par m'avoir, à l'usure ... Le plus inquiétant au final, c'est cet imbuvable cercueil mêlant attente, solitude et ignorance. Après quarante huit heures, j'essayais encore de me persuader que tout cela aurait pu être pire.
15 octobre 2015 :
Un appel de Benjamin a ébranlé mes convictions ainsi que mes espérances. En dépit de la saturation des réseaux, il était parvenu à établir la communication avec mon cellulaire ; Pour ce que j'en savais, il avait réussi à nous joindre : Tous. Bien sûr, il avait tenté de conserver une certaine forme de stoïcisme mais, les variations de ton, les tremblements dans sa voix, je les connaissais ; Je maitrisais non seulement la musique mais aussi les fréquences pour la capter. J'ai rapidement compris que la gravité de la situation était réelle quand il m'a invité à ignorer les messages de "prévention" que le gouvernement diffusait en boucle. L'heure n'était plus à la vigilance m'avait-il affirmé ... On était déjà dedans, jusqu'au cou.
Empaquetant tout ce qui me semblait indispensable, je suivais donc ses injonctions surréalistes, me familiarisant avec le concept de l’exil, quittant bientôt Renton dans ma buick mourante.
SUR LES ROUTES.
15 au 20 octobre 2015 :
Le nouveau cancer avait une particularité singulière, il ne bouchait plus des artères sanguines avec du goudron ; Ils bouchait les artères goudronnées avec du sang. Je n’avais eu pour seule consigne que de me rendre en périphérie de Seattle, à un check point … Un camp de réfugiés en devenir. Jusqu’ici, j’avais entendu les avertissements donnés en ce qui concernait l’épidémie ; J’avais plutôt choisi d’accepter les données qui me semblaient les plus acceptables, en somme les moins fatalistes. Je parlais à ce moment là de réalisme, mais la réalité, je n’étais de toute évidence pas prêt à l’entendre. Moins encore à la voir.
C’est à pieds que je fus forcé de continuer mon trajet, emportant un quart des affaires que j'avais chargées. Vêtements, eau, quelques barres de céréales et ... Mon marteau ; Cette idée pour être franc me rassurait, le chaos amène toujours son lot de débordements. Les voies étaient saturées de voitures éventrées ou désertes. Et pas seulement. J’ai vu la tête de ce qui avait du être un routier, orner le pare-choc d’un six tonnes comme un sigle de capot ; Ce qui m’a glacé d’horreur, ce n’est pas l’activité de cette caboche orpheline, mais ce regard vitreux. Opalescent. Le même voile qui avait orné les iris de mon père, lorsque le rideau était tombé pour lui. J'ai tout de même réussi à ignorer l'évidence, un temps, désireux que j'étais de rationaliser. Même post-mortem, certaines formes de traumatismes pouvaient parait-il animer un cadavre de la sorte. C'était mon premier rôdeur, et pas le dernier ; Au bout du troisième spécimen, la cohérence elle même, devient absurde.
Cinq jours durant, j’ai du apprendre à survivre sur le tas, évitant tant que faire se peut, les grandes agglomérations. Jouant à cache-cache avec ces pantins de charogne, voir quelques pillards éventuels …
Ma divine comédie s'est achevée sur l'ultime épreuve : La vision du camp déserté par les vivants. Sur la contagion, j’avais un bon métro de retard et ce sentiment je le craignais déjà, menaçait de se répéter. Encore et encore. Animé par la frustration peut-être, ou le désespoir, j'entrepris tout de même d'investir le check point, occupé par les bons/non-vivants. Ceux là même qui se repaissaient encore d'un amas de chairs sanguinolentes, la menace est devenue concrète quand je les ai vu se bâfrer.
C'est aussi là que j'en ai tué un pour la première fois. Une pauvre adolescente, pour laquelle il m'aura fallut une dizaine de coups de marteau ; Le temps de comprendre que le seul moyen de tuer la faucheuse elle même ... C'était de la décoiffer un bon coup. Les rôdeurs qui ont suivi quelques semaines plus tard, avaient beau sentir la charogne ... Son odeur à "elle", je ne pourrais jamais l'oublier. Peut-être parce qu'elle n'avait pas encore ce parfum de mort, il était plus difficile de la déshumaniser.
Je retirais dans cette halte, quelques acquisitions. Un calibre 38 avec trois balles en magasin, des jumelles, une couverture militaire et un seul espoir, bien maigre. Une note manuscrite de mon frère Lawrence, scotchée sur une cantine, où mon nom avait été noté à la hâte au posca. Sur celle-ci, était inscrit : " Army- Safe Point - Garfield Highschool."
SEATTLE - COMTE DE KING - ÉTAT DE WASHINGTON.
4 novembre 2015 à Aujourd'hui :
Entrer a Garfield Highschool n’a pas été un problème, j’ai bien vite compris qu’en sortir me serais cependant impossible. Le nom de code Emerald Freedom n’était pas censé couvrir une opération de sauvetage, mais plutôt une séquestration de masse. Les uniformes pour les matons, Les frusques pour les prisonniers. Les règles étaient simples. Je pensais retrouver quelques membres de ma famille, je n’ai retrouvé personne.
Evelyn n’avait jamais atteint le Check point et de toute évidence, Lawrence ne l'avait jamais quitté ; Ne me restait plus que Ben. Du moins ce que l’armée avait daigné me céder … De ses restes. Alors que Benjamin semblait avoir trouvé une nouvelle figure paternelle en Moore ; Je cherchais quelques rescapés du camp pour recueillir des témoignages ; A ce moment là, je souhaitais tout entendre, sauf la vérité.
C’est une jeune roadie pleine d’amertume et de cambouis qui m’apporta les réponses que je n’attendais pas ; Cela ne marqua guère le début d’un grand voyage chamanique, mais peut-être l’amorce de quelque chose. Quelque chose que j’avais oublié. Cheyenne était peut-être l’autre être branlant sur lequel je pouvais m’appuyer pour rester debout, le pont n’était pas bien solide, mais cela suffisait amplement pour ne pas sombrer.
Les écarts des Marines se succédèrent, ils avaient bon nombre de projets pour mon fils, au delà de la très classique aliénation. En vérité, je savais que je ne pourrais pas sauver celui qui se prenait dores et déjà pour le sauveur. Pour avoir tenté de passer une zone de sécurité afin de partager ma façon de penser avec ce bon vieux général, j'ai pris la correction du siècle ... Des poings et rangers de mon propre gamin ; Une initiative thérapeutique signée Moore. Les évènements de noël firent sortir d'autres vérités du puits, l'alcool déliant les langues ; Enfin, vint ce viol. Si il n'avait pas été signé avec mon nom de famille, je n'arrivais plus à accorder un seul regard sur le représentant de la dernière génération. Je m'accrochais à l'image de ce jeune garçon ; Celui qui ne s'était pas encore perdu. La cabale des petits soldats de plomb ne fit rien pour calmer mes ardeurs et celles que de nouvelles figures alimentaient parmi les civils. Le lien déjà bien effiloché, avait cédé.
Suivant cette vague de sédition, je me suis soulevé comme bien d'autres me laissant porter par la soif de justice ; Je me suis laissé envahir par cette ivresse, jusqu'à ce que l'envie de régurgiter se manifeste. Je savais comment tout cela allait se terminer quand notre percée força les hommes de Moore à investir le refuge des civils ; Les meneurs de cette levée ont vu mon regard en ces derniers instants d'insurrection. Je pense qu'ils ont su lire entre les lignes, car dans mes yeux il n'y avait plus de résolution, seulement de la résignation. Mon fils avait définitivement disparu, lorsqu'il avait franchi les portes du gymnase en compagnie de ses nouveaux frères ... Émulé par et dans la haine. Ma petite révolution s'achevait là, dans les larmes, au pieds du bâtiment et bercé par le chant des armes.
Après tout, pour Ben, la mort est une libération ; Le quotidien m'amène à penser qu'en dépit de ses exactions ... Il a eu une fin clémente. Il me faudra maintenant trouver la force de me pardonner, lui, il est en règle désormais. Depuis ces événements, je m'investis dans les tâches qu'on m'attribue, escortant certains convois de ravitaillement ; Mes excursions m'ont permis de récupérer pas mal de babioles intéressantes. J'ai complété mon set d'outils avec un ciseau de maçonnerie et un pied de biche, trouvé une lampe à dynamo sur des campeurs et fait passer quelques médocs en douce ... Au compte goutte. La confiance ça s'accorde de façon limitée, tout le monde peut basculer. Tout le monde.
passeport :♦ recensement de l'avatar. - Code:
♦ Thomas Jane <bott> Orson Trevino </bott>
♦ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
♦ Orson
♦ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
♦ Trevino
♦ recensement du métier. - Code:
♦ Entrepreneur
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Re: Orson Trevino
Lun 24 Oct 2016 - 7:41
Bienvenue à toi, pour courage pour la rédaction de la suite^^
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Re: Orson Trevino
Lun 24 Oct 2016 - 9:02
Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
Bonne rédaction !
Bienvenue Orson ! Bon courage pour la rédaction de ta fiche et n'hésite pas si tu as des questions =)
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Re: Orson Trevino
Lun 24 Oct 2016 - 10:33
Bienvenue ici Orson \o
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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