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I ain't no mermaid
Sam 26 Nov 2016 - 20:02
25 • MURICAN • WANKER? • AMERICAN DREAM
Ariel est un personnage qui se pense et se veut atypique mais ne l'est pas tant que ça. D'un naturel nonchalent, il préfère faire ce qui lui plait, au moment qu'il lui plait. Typiquement millénial, élevé ni dans la pauvreté ni dans une richesse indécente, il est la caricature du fils unique gâté, rebelle pour la forme et pour le style vestimentaire, capricieux à l'occasion. Il cache sous une couche de vernis faussement détaché un certain sens de l'observation. Notamment quant à ses prochains. Il aime étudier leurs réactions, comprendre les labyrinthes de caractères. Il aime connaître les histoires, les aspérités des humains autour de lui, fasciné par chaque existence une fois qu'il s'y plonge.
Le brun est aussi un être sensible, particulièrement à la souffrance d'autrui. Il lui faut souvent prendre sur lui et ravaler ses élans de bonté naturellement. Considérant que la gentillesse est son plus grand défaut, il prends soin de s'éloigner de ceux ou celles auxquels il s'attache. Pour lutter contre ses émotions, il prends du recul et compte sur son pragmatisme. Se forçant a analyser personnes et situations, il se convainc alors d'être un simple égoïste et fuit sans regrets ni remords les relations qui le mènerait à trop s'engager.
L'humour en barrière de défense, il se réfugie dans le sarcasme et les remarques absurdes pour avaler toutes les couleuvres. Et elles sont de plus en plus nombreuses depuis l'apocalypse, n'est ce pas. Pour lutter contre l'ennui, le brun recours à de nombreuses solutions : L'humour, le contact physique, la fête. Dommage pour lui, une armée de morts a décidé que c'était la fin de soirées. Une grande peine pour celui qui passait plus de temps à biberonner de la vodka qu'à avoir une vie. La vacuité de son existence, sa nature à fuir toute réflexion profonde ou remise en question lui posent aujourd'hui de réelles difficultés au jour le jour. Quand d'un côté ce vide est un atout qui le pousse à ironiser sur la situation en considérant qu'il n'avait, finalement, pas tant a perdre comparé à beaucoup. De l'autre, il ne trouve aucune raisons de continuer réellement à évoluer dans les ruines d'un monde qu'il n'avait de toutes façons pas aimé outre mesure. Mais peu à peu, le brun constate que tout ses efforts pour se détacher d'autrui ne payent plus; sa vraie nature empathique le poussant à s'attacher beaucoup plus fort et rapidement aux survivants qui croisent sa route. Le tout noyé sous une couche plus épaisse encore de je m'en foutisme feint et de sarcasme à la limite de la méchanceté.
Ariel traîne aussi un caractère particulièrement addictif. Rarement capable de se gérer quand il commence à apprécier quelque chose, il peut faire des cures de nutella comme de sport sans aucune retenue. Il fera quelque chose compulsivement sur une durée de temps donnée, puis s'en lassera probablement tout aussi rapidement, quelques exceptions près. Adolescent, cela se traduisait par une crush-obsession qui l'amenait à des techniques de stalking dignes du FBI. Ses parents se souviennent notamment de ses trois semaines au chocolat chaud guimauve au moins de Juillet, sa crise de pulls jaunes pendant 3 mois et son amour bref mais intense pour les poissons a l'âge de 15 ans. Qu'il tua par accident en dansant dans sa chambre, faisant tomber son étagère, son aquarium. Bob, Nemo, Gerard, Christine et Angela reposent désormais en paix au paradis des poissons.
Entre crises de colères, caprices et mauvaise foi, Ariel collection les points pour représenter le parfait petit merdeux. Spécialiste dans l'art du ricanement et du sourcil levé, il prouve régulièrement son statut de petit enfoiré en faisant des coups plus ou moins bas à son prochain. Rien de vraiment cruel, ni mettant qui que ce soit en danger. Mais disons qu'il s'amuse ainsi. C'est un petit con, du genre à poncer la table en heures de détention, continuant pourtant à répondre à ses professeurs d'un ton désinvolte. Désormais bien calmé par la fin des temps modernes, il s'avère un peu plus retenu et moins rentre dedans, les autres humains n'étant pas toujours aussi civilisés qu'autrefois. Merdeux, oui, stupide, non.
" Que fera t-on de toi mon fils ? " La voix désespérée de la mère d'un adolescent rebelle et intenable. Elle l'aime pourtant, ce fils. Quand il dort, elle lui vole des moments d'intimité. Sa main légère se pose dans les boucles chocolat qu'elle caresse lentement. Sa panthère noire, sédaté par sa drogue, ou son alcool, ou simplement la fatigue d'une journée à aller partout pour ne rien faire.
Enfant, il était déjà bien trop agité. Nulle part et partout à la fois, il causait plus de peur que de mal à ses parents au coeur pourtant bien accroché. Pas mauvais bougres, ils avaient essayé de l'élever correctement, mais le caractère trop trempé de leur ange leur avait petit à petit fait baisser les bras. Pourquoi une telle colère? Pourquoi ce détachement nihiliste, il venait pourtant d'un milieu acceptable. Il y avait toujours à manger à table, un toit sur sa tête, et deux parents sans histoires, paisibles cols blancs dans les tours de Seattle.
Jeune adulte, il avait au moins arrêté de se cacher pour foncer dans les murs. Récupérant le peu de respect qu'il avait réussi à réunir dans toute sa personne au fil de sa courte existence, il avait donc pris le parti de participer aux tâches ménagères, soutenir ses parents et même aider la vieille folle du 4ème avec ses chats. Entre deux défonces, deux bouteilles. Et rarement à la maison, préférant vomir ses grecs sur d'autres moquettes.
A la maison, un équilibre avait été trouvé dans le chaos d'Ariel. Son père n'avait plus de cernes sous les cernes, sa mère ne cachait plus les bouteilles d'alcool inutilement. Bien sur, la pharmacie de la salle de bains était toujours - et serait toujours - sous scellé.
Si ce n'était pour cette stupide apocalypse, Ariel aurait été une parfaite petite tête de noeud, séducteur et autodestructeur durant des années. Sans doute avant de se lasser lui-même de sa propre attitude et se trouver une nouvelle addiction dans laquelle plonger. Probablement le sport, le quinoa, les objets connectés. Tout pour éviter son pire ennemi, le véritable : l'ennui.
Les rôdeurs ne manquent pas, au moins, de fun.
Si on devait décrire Ariel, on emploierait sûrement le terme "armoire à glaces", du moins, dans ses rêves de petit fragile.
En vérité, il s'agit plutôt d'un moustique sous coke, agité et nerveux. S'il n'est pas le plus puissant ni le plus fort il reste relativement agile et rapide. Relativement musclé dû à une pratique plus ou moins assidu de sport ( Krav maga depuis sa tendre jeunesse, sous les conseils avisés de maman, mais aussi un peu de course à l'occasion pour faire tourner la machine ) il arrive au moins à survivre en milieu hostile. Son style vestimentaire pré et post- apocalypse est resté le même : du cuir, de la maille, du déchiré, et rien qui ressemble de près ou de loin à de la couleur. Un look de petit rebelle qui correspond aussi bien aux bas-fonds de Seattle qu'à l'upper-class en quête de look à connotation SDF.
D'origine iranienne ( par sa mère ) il porte cependant des turquoises à toutes les sauces. Bagues, colliers, chaines décorées de turquoises. Il possède également un tatouage en perse sur l'arrière du mollet, du poète iranien Ahmad Shâmlou ( Extrait de "au passage du vent, traduction : Le mont naît des premières pierres , Et l’homme des premières douleurs , Il y avait en moi un prisonnier rebelle , Qui ne pouvait s’accommoder de ses chaînes ,Je suis né de ton premier regard. ). Le brun se passe parfois du Khôl sous le regard et aime particulièrement les pierres semi-précieuses.
Il porte dans son manteau une petite dague persanne sans âge volée dans la collection familiale avant de s'enfuir de chez lui. Au cours de ses voyages, il a réussi à négocier un colt 1911 qu'il traîne un peu partout. Il essaye cependant d'être le plus discret et silencieux possible, préférant son arme blanche.
→ Katanas et autres sabres en tout genre.
→ Arcs, arcs à poulies, arbalètes.
2 ans après A.L.
Le gamin étalé sur le tapis persan regardait sa mère avec de grands yeux ambrés. Cette dernière, assise en tailleur face à lui regardait vaguement la télévision en surveillant le petit. Deux ans qu'elle avait pondu ce qui devait être la merveille de son monde, et deux ans qu'elle ne dormait pas de la nuit, courrait après un démon en couches culottes et s'épuisait en tentant de garder contenance. la métisse se pencha en avait et saisit son petit sous les aisselles pour le tenir contre elle, baissant la tête pour embrasser brièvement son crâne en le berçant vaguement la main dans son dos.
C'était une phase, tout le monde le disait.
14 ans après A.L.
Assis sous la neige en extérieur, Ariel fumait sa première cigarette en discutant avec un camarade qui avait été tout comme lui viré de son cours de chimie pour avoir essayé de teindre les cheveux de sa voisine au peroxyde, sans tellement lui demander son avis. Des conneries de gosse qu'il collectionnait, intégré à une bande de petites terreurs particulièrement populaires. N'ayant pas en cours tout à fait assumé préférer regarder le prof de gym plutôt que la dizaine de pintades qui leur courraient après, Ariel la jouait exigeant sur le profil. Déjà abonné aux articles en cuir et aux jeans ripés, il cultivait un amour certain pour le grunge et le punk à l'anglaise.
C'est aussi à cet âge là qu'Ariel tomba amoureux. Logiquement d'un de ses amis proches. Un blond a la tête bizarre, les yeux globuleux et amoureux de littérature classique, de tchaïkovsky et de burritos dégoulinants de gras. Kyle, de son prénom, ne portait que des cols roulés noirs, avait le cheveux un peu fou et parlait politique à 14 berges. Le brun s'était fixé pour règle de ne jamais lui en parler, et de ne pas le fixer plus de quelques secondes dans son dos, de peur que quelqu'un ne remarque son manège. C'était du moins le plan jusqu'à ce que, cigarette en coin de la bouche, il échappa son sac dont le contenu se renversa au sol. Son ami, dévoué, l'aida à ramasser les différents cahiers en état plus ou moins glorieux avant de tomber sur une photo de Kyle à la bibliothèque, prise visiblement sans son autorisation.
Le lendemain, les penchants d'Ariel étaient révélés au grand jour et une période des plus obscures commença. Brimades, remarques, disputes et autres joyeusetés propres à l’adolescence aussi bien qu'à sa différence lui apprirent à se détacher des autres assez rapidement. Ariel eut cependant des parents compréhensifs qui le supportèrent durant cette période difficile. C'est entre ses 14 et ses 17 ans qu'il développa l'humour comme arme, le sarcasme en bouclier et le détachement en armure.
17 Ans après A.L
" Vas-y ca va chéri." Ariel leva un sourcil, assis les bras croisés sur le canapé. C'était une soirée chez un type assurément plus vieux à laquelle il avait été traîné par son ami Alek. Les types bossaient dans le marketing, la décoration d'intérieur et la mode. Ils buvaient du champagne et avaient tous des appartements de bon goût. Et s'ils avaient justement du goût pour le design, ils en avaient aussi pour les jeunes minots comme Ariel. Un peu perdu, en quête de lui même, il commençait à sortir. Abonné à la vodka bas de gamme avec ses jeunes amis, le brun commençait à apprécier tant les bulles que la compagnie d'hommes plus cultivés. Encore renfermé et acide, il n'avait jusque là rien essayé de particulier, si ce n'était les coupettes et quelques sauts sur les genoux à l'occasion avant de fuir littéralement chez lui quand les choses devenaient un peu plus sérieuses avec de parfaits inconnus de l'âge de son père.
Ce soir pourtant il fixait la trace blanche sur le DVD du titanic qu'on lui mettait sous le nez. De la confiance en poudre disaient-ils. Lui qui jouait les durs, les punks, hésitait franchement sur la validité de l'idée. Mais après tout, pourquoi pas? Il s'emmerdait tellement. Le lycée était une plaie, les autres élèves comme autant de poignards quotidiens, sans compter les adultes plus ou moins tolérants qui ajoutaient leur grain de sel. Attrapant la paille qu'on lui tendait, il ne jeta même pas un regard au vieux britannique et copia ce qu'il avait vu mille fois. Ce fut la première fois qu'il prit de la drogue. De façon stupide, de façon banale, comme il pourrait arriver à n'importe qui.
Et avec le temps et les soirées, la musique et la fête vint l'habitude. Sortir et prendre un rail, sortir et prendre un taz. Encaisser la descente, attendre la fin de la semaine pour pouvoir sortir. Draguer, se faire draguer, flirter. Aller plus loin, parfois. Mais pas tout le temps, du moins pas au début. Car il avait encore peur de s'attacher, de tomber pour quelqu'un. Il ne le voulait pas, peureux des conséquences.
25 ans après A.L
De toutes les poubelles de Seattle, Ariel en était le déchet le plus séduisant.
25 ans, élancé, brun aux yeux sombres, il se glissait dans toutes les sauteries avec une aisance presque surnaturelle. Des plus huppées au plus sombres. Son laisser passer, une légère tendance au deal qui lui assurait son train de vie, ou plutôt, son train de nuit. Cumulant l'affaire avec des études à rallonges dans lesquelles il ne plaçait aucun espoir, il préférait aller de fête en fête, de défonce en défonce, de bras en bras, de lit en lit.
Bien sur, l'autodestruction comme art de vivre demandait une rigueur impitoyable. Il fallait dormir chaque jour, rentrer au moins quatre fois par semaine dans l'appartement familial pour manger quelques plats iraniens maternels, respecter le mantra " a chaque jour suffit sa douche" et éventuellement faire une soirée appartement-mariajuana tout les lundis. Sans oublier d'aller une semaine par mois en cours, négocier les notes des autres élèves et avoir ses examens.
Examens de ... de quoi ? Lui même ne savait parfois pas vraiment. S'il travaillait avec panache sur de nombreuses options, il s'avérait que son parcours scolaire chaotique ressemblait plus à une grille de loto qu'à une stratégie de carrière. Un peu de psychologie, pourquoi pas? Sociologie ? Allons-y. Plutôt doué d'empathie et capable de se projeter dans autrui, il étudiait son prochain en prétextant des envies de social. Bien sûr, personne et lui le premier ne croyait à cette douce utopie : pour devenir assistant social ou aider qui que ce soit il fallait encore être capable de s'aider soi même. Ce que ne faisait absolument pas le brun, trop concentré à dessiner des motifs avec ses rails de cocaïne. La cocaïne. Ahhh. Son premier et plus vibrant amour. Petite et dynamisante poudre blanche, toujours au rendez-vous. Toujours là pour sauver ses soirées. Trop bu ? Oh, une trace. Un peu démotivé ? Oh, une autre. Un peu fatigué ? Oh, encore une petite. La cocaïne et sa sensation de pouvoir, provoquant chez le blond des envies de monologues dignes de Kevin Spicey dans house of cards. Un peu de cocaïne et Ariel devenait président.
Seuls soucis? Oh, le prix. Et puis le fait que ce soit absolument nocif pour la santé, que son nez semble composé de papier de riz et que le sommeil l'ait quitté en l'an 3 après Jésus-christ. Définitivement. Il devait désormais surveiller sa consommation avec l'attention d'un alchimiste pour ne pas tomber nez le premier dans la poudre et se prendre pour la fée de la poussière d'étoile. Ce qui avait dû lui arriver une fois ou deux pendant des trips. Globalement Ariel aimait profondément la drogue. Non pas car il se détestait, ni parce qu'il voulait fuir une réalité dramatique qui ne lui convenait plus. Non. Ariel aimait passer de bons moments en bonne compagnie. Faire la fête, boire et, quasiment tout les weekends, voyager un peu à base de drogues de synthèses. Attentif à sa consommation, il avait beau adorer les effets, il savait aussi qu'un visage horrible se cachait sous le masque de la défonce joyeuse. Et qu'il fallait être attentif à tout. A la dépendance qui arrivait sournoisement, à la quantité, à la qualité, a la fréquence de prise. Un passe temps dangereux, certes, mais selon lui toujours moins que de faire du parcour à Seattle. A chacun son point de vue. Du moins, lui le vendait ainsi.
Car la vie d'Ariel était une gigantesque négociation depuis son enfance. Tout devait, à un certain stade, lui convenir d'une façon ou d'une autre. Et il n'avait pas son pareil pour faire en sorte que chacun y trouve son compte. Exemple : il avait fait plier ses parents sur ses sorties en leur prouvant qu'il pouvait réussir ses études avec un rythme de vie dissolu. Il avait fait comprendre à son ex petit ami que l'exclusivité ne le regardait pas vraiment, mais l'avait couvert de cadeaux, suivi ses envies et fait en sorte de lui apporter tout ce dont il avait besoin au quotidien. Difficile à faire plier, il n'en restait pas moins d'un bon contact humain et particulière emphatique. Deux traits de caractères qui l'amenaient à rapidement savoir ce dont les autres avaient besoin, et comment le leur donner.
L'existence comme un échange constant, un compromis sur tout, tout le temps. Pas de théorie du plus fort face au plus faible. Tout le monde désirait quelque chose, et les efforts conjugués fonctionnaient toujours plus qu'une volonté individuelle.
La vie est un deal avait il un jour sorti à son fournisseur attitré, tirant sur son joint sous le regard désabusé de ce dernier. De type BCBG, blond, bien fait de sa personne. Zack. Un connard capitaliste comme il en pleuvait dans une ville à grattes ciels. A croire qu'ils empilaient les étages pour se rapprocher du paradis. Ariel lui se contentait de son paradis chimique, accessible, tangible. Zack lui semblait préférer se torcher le cul aux billets verts, et grand bien lui en fasse. Lui dealait juste assez pour couvrir sa consommation personnelle. Amusant, comme deux electrons aussi opposés pouvaient se côtoyer. Quand il venait dans l'appartement du dealer, il ressentait une envie irrépressible de batailles de polochons et de douches de champagne. Si propre, si beau, si rangé. Son dealer ne laissait pas la place au chaos.
Son anatomie parfaite le criait, avec ses costumes trop bien taillés et ses chaussures en cuir italien. Ariel n'était pas particulièrement sensible à ce type de moyens, bien qu'il apprécie évidemment le luxe et ses voluptés. Après, ils n'avaient en ce temps qu'une relation purement professionnelle, quelques fêtes mises à part. Ce qui était drôle avec Zack, c'est qu'il était n'avait proprement aucune conscience. Il vivait selon les règles de sa société, prenant les lois comme béquilles. En ce temps-là, Ariel s'amusait à imaginer son petit businessman de la cocaïne dans un monde sans limite, sans barrière. Il l'avait pensé sauvage, brutal, suivant les règles non pas de la société mais de la nature.
Aujourd'hui, Ariel pense qu'il aurait dû s'appeler Mme Irma. Mais là n'est pas le propos.
Assis sur la table au centre du club, il faisait défiler les images sur le petit écran brillant. Un rap assourdissant n'emportait pas ce qu'il restait de ses tympans, et c'est en plissant les yeux qu'il lisait les titres des journaux sur son iPhone de dernière génération. Bouteille à la main gauche, il biberonna en haussant un sourcil. Attaques isolées, théories du complot, parfois ce mot : Mort vivant ? , apparaissait sur Facebook. Ariel roula des yeux. Bon sang, ces imbéciles de geeks, non contents de coûter des millions à la santé américaine, pensaient s'inventer une vie en prétextant une attaque d'infectés. Il lâcha une insulte bien sentie sur un statut, visant le physique et le mental dans la foulée, puis éteignit l'écran pour regarder autour. Tout bien réfléchi, passer sa journée à manger des cheerios et regarder des filles dessinées agiter des seins disportionnés en criant en japonais valait peut être mieux que la fausse Kardashian qui gisait a côté les jambes en l'air, une Louboutin sur la tête l'autre au sol, un léger filet de bave au coin de la lèvre. La beauté n'était pas éthylique, du moins pas de son point de vue, et il avait pourtant déjà bien forcé sur le goulot.
De quoi avait-il envie ? Main dans la poche, qu'il rouvrit pour voir tout un tas de pilules colorées. Edifiant. Alors, coke, exta, md, keta, GHB ? Choix difficile. Roulette russe, décida le jeune homme en gobant les yeux fermés un de ses paradis artificiels miniatures. Musique, alcool, quelques amis tout aussi loin que lui, et sa nuit se passa beaucoup mieux que celle de la Kardashian. Sa dernière nuit d'innocence, si on pouvait l'appeler ainsi.
Sortant aux aurores du 14 Octobre 2015, Ariel s'arrêta en se tenant contre le mur quelques instants. Relents acides bien connus, il se pencha pour vomir, habitué de la sensation. Quelques bruits sourds dans la ville n'attirèrent pas son attention, il était déjà occupé à chercher un mouchoir pour s'essuyer les lèvres. Puis à chercher son pass de transports qui disparaissait toujours au bon moment.
Avec la pluie.
Un pas. Devant l'autre. Un pas. Devant... Il dut littéralement bondir en arrière pour éviter le véhicule qui avait foncé sur la route. Habitué à ce que les automobilistes lui fassent de la place, il leva le poing sans réelle énergie. Ce qu'il vit le figea en parfaite représentation de la statut de la liberté. Pas seule un, mais de nombreux véhicules passaient a toute allure. Kakis, marrons. Chargés de soldats qui ne lui accordèrent même pas un regard. L'armée, dans la ville ?
Donc ces puceaux boutonneux qui rageaient sur Facebook avaient raison ? Il se laissa tomber en arrière contre la poubelle qui faisait le coin de l'allée et observa le balais incessant des véhicules de l'état. Ca n'allait pas bien se finir, pas avec un tel déploiement. Ariel était méfiant, et plus encore des informations relayées par les autorités qu'il venait de lire sur son smartphone. Il avait vu assez de films catastrophe pour savoir qu'il aurait pu tout aussi bien lire l'histoire de Cendrillon en guise de première page. Le pays allait connaître une énorme descente.
S'attardant sur le profil de Kevin-Sama Narutosempai, il lut plusieurs articles de journaux indépendants recoupés pour parler de véritable infection. Sans trop de détails non plus. Merde. Que faire, désormais?
Appeler son dealer, bien sur. Qui répondit aussitôt pour lui proposer un petit "taz d'after" lui préféra lui donner rendez vous pour lui vider son stock. Il en avait besoin. La drogue ne le rendait il pas paranoïaque ? Il lui fallait maintenant consommer quelque chose d'autre, pour calmer un peu les symptômes. LA fin du monde, et puis quoi encore. Il fallait rentrer, dormir, manger un grec, et ressortir le lendemain. Les militaires n'étaient sans doute que de passage.
Malheureusement pour Ariel, le passage fut long. En vérité, le passage s'appela une installation alors que la ville sombrait littéralement dans le chaos. Ses parents décidèrent rapidement de rester en ville, barricadés dans leur appartement avec des vivres. Confiants en leur gouvernements, ils se répétaient comme deux perroquets qu'un vaccin allait être trouvé dans les prochains jours, qu'une compagnie pharmaceutique chercherait forcément à tirer profit de cette catastrophe. Qu'on en parlerait dans les livres d'école. Qu'avant, il y avait eu la grippe espagnole. Et la peste. Que les choses arrivaient parfois.
Le jeune brun préférait boire devant son ordinateur, faisant défiler les pages Facebook de ses ex. L'un d'eux était d'ailleurs porté disparu. Pas celui avec qui il avait le plus partagé, mais la possibilité de savoir l'un des siens mort, ou pire, lui collait des sueurs froides. Quant à l'idée de rester enfermer dans un appartement alors que tout semblait s'effondrer autour d'eux lui semblait de plus en plus inconsciente.
A l'aube du 1 er Octobre, une dispute violente éclata chez les Lawrence. Ariel faisait nerveusement les valises de ses parents, bien que ces derniers ne lui répètent sans cesse qu'ils ne voulaient pas aller dehors. Pas affronter le danger. Que le gouvernement allait régler ça. Que ces morts qui marchaient allaient forcément finir par tomber. Que ce n'était que temporaire. Mais non. Non ! Vous êtes donc cons à ce point là ?! criait il en attrapant le visage de sa mère, sobre pour la première fois depuis bien longtemps. Sans oublier que l'électricité faisait des siennes. Si le réseau lâchait c'était toute la vie civilisée qui passerait elle aussi à la trappe. Plus de chaîne du froid, plus de lumière, puis a plus long terme, plus d'eau courante, plus d'eau potable. Rester ici ou creuser leur tombe revenait du pareil au même.
Ariel finit par s'échapper seul, sac sur le dos. Aveuglé par la colère, il erra un peu dans la ville en quête de réponses. Après tout il ne souhaitant qu'une chose: survivre. Survivre avec sa famille. Famille qu'il avait finalement laissé derrière lui. Il ne lui fallut donc pas longtemps pour rebrousser chemin. La nuit s'était abattue sur Seattle, charriant une pluie si habituelle qu'elle ne dérangeait plus ses habitants. Le brun finit de monter les escaliers dans la cage du sond et retrouva la porte de chez lui. Tout semblait encore si normal. Pourtant tout était déjà pourri, changé. Il frappa discrètement mais nul ne vint lui ouvrir. Pire encore, il constata que le loquet n'était pas baissé, et entra.
Vide. L'écho seul de sa voix le rappela à la réalité. Seul. Ni le parfum suave et boisé de son père, ni le reflet des cheveux bruns de sa mère Djamila. Etaient-ils sortis à sa recherche? Il cria encore une fois, pris de panique. Puis un bruit dans l'entrée le fit bondir. Etais-ce eux? Non. Il n'avait jamais entendu ses parents grogner de la sorte. Figé, incapable de savoir quoi faire, il comprit. Le grognement se rapprocha du salon, il se rua vers le bureau de sa mère et fouilla. Où était-il ? Où était ce crétin de coupe papier aussi long qu'un sabre?
C'est lorsqu'il mit la main dessus qu'il reconnut, sous les draps décomposés, qui se tenait devant lui. Une violente crampe le saisit au ventre, mais le temps n'était pas à la nausée. Il fallait faire quelque chose. De préférence fuir. Mais visiblement, le rôdeur ne comptait pas lui donner l'occasion. Il recula donc sur le balcon et ferma la porte fenêtre, désormais encore moins avancé alors que l'infecté se collait comme un moustique sur le verre, la tête écrasée. Que disaient déjà Jean-Kevin ? La tête. Dégueulasse. Il chercha dans l'orbite creuse un semblait d'intelligence.
Autant que dans le regard d'un Donald Trump sous acide. Il prit donc son souffle, pria silencieusement et ouvrit brutalement la porte pour enfoncer le presse papier tout droit importé d'Iran dans l'oeil de sa voisine. C'est en remarquant un bout de fourrure qui pendait de son menton qu'il comprit que la vieille folle aux chats n'était désormais plus que la vieille folle.
Alors voilà. Voilà donc où il en était. Il enjamba le corps définitivement sans vie et regarda autour. Les photos avaient disparu : ils étaient donc partis pour un moment. Sans lui ? Le brun alla s'échouer sur le canapé et se prit la tête dans les mains. Se comporter comme une merde toute sa vie n'avait pas dû aider. Au final, les savoir saufs était bien le principal. Il alla fouiller vers la table du salon et trouva une photo d'eux trois, prise il y a peu de temps. Son coeur s'agita, peut être que ses parents avaient laissé un mot au dos ?!
Sa main s'élança vers le morceau de papier mais rencontré aussi sec une tasse de café froid qui se renversa sur la pile de documents. Ariel gémit de frustrations, tira la photo mais il était trop tard. L'encre était déjà illisible. Il crut voir un "love" alors que le liquide noir étirait et brouillait toutes les lettres.
Parfait. Au moins son sac a dos était prêt. Il fit un dernier tour du propriétaire et remarqua que la pharmacie était ouverte. La moitié de chaque boite de médicaments a disposition. Il fourra le tout dans son sac en souriant a peine, ses parents lui avaient bien laissé de quoi survivre au cas ou. Bien sur, il lui restait de la drogue, assez pour un régiment. Et quelques cartouches de cigarettes qu'il éventra pour caler des paquets partout où il pouvait. Il ne savait pas où aller mais il avait entendu parler de groupes. Intégrer l'un d'eux était sa seule chance de salut, il n'était pas un survivaliste urbain assez aguerri pour prétendre le contraire.
Et où aller quand il n'y avait plus de maison ? Où aller quand on était Ariel et qu'on ne savait pas quoi faire ? En teuf. Ou du moins ce qu'il en restait. Il passa quelques temps à aller de taudis en taudis, pour constater que nombre de ses amis avaient disparus. Sans doute trop drogués pour fuir face au danger. Et pourtant le danger ne s'appelait pas exactement Schümarrer. Enfin ca dépendait de l'année.
Il eut bien affaire a quelques situations compliquées. Merci maman de m'avoir forcé à faire du Krav-Maga, petit. Oh, Ariel n'était exactement le combattant de l'année mais sauver la peau de ses bourses était encore possible. Il erra donc plusieurs jours dans la ville qui se refroidissait au fil des jours. Le dealer. Le dealer dans sa tour d'argent. Après tout, il aurait bien besoin d'un peu plus de came pour tenir face à l'apocalypse, si came il y avait encore.
C'était au matin du 10 Novembre.
Il neigeait.
Ariel était énervé, son telephone semblait avoir bien du mal à trouver du réseau, et lui était frigorifié au pied de l'immeuble de Zack. Evidemment, même le capitalisme n'avait pas échappé à la fin du monde et bien que la résidence fut sécurisée et qu'il eut quelques difficulté à entrer, l'ascenseur était quant à lui bien en panne.
Pratique, quand l'autre vivait dans un duplex.
C'est donc en insultant copieusement Zack et en ouvrant brusquement la porte qu'Ariel fit son arrivée. " Je t'insulterais en arabe si tu comprenais un putain de m..." S'ensuivit une cascade hollywoodienne, puisque Ariel venait de marcher sur le cadavre d'une bouteille de vodka. La bouteille ayant des envies de voyages l'envoya tout droit dans le salon, et de préférence tête la première. Une seconde salve d'insultes allait franchir le cap de ses lèvres quant il aperçut son dealer vautré dans son canapé, une autre ( sans doute la soeur, ou la grand mère, ou la quintuplée ) bouteille de vodka dans la main.
Original. Petit t shirt noir vol V, pantalon plus confortable et surtout option regard vide dans le mur. Comme si son arrivée n'avait rien provoqué chez lui. Curieux. il ne l'avait jamais vu ainsi. Ariel déposa son sac lentement et s'approcha pour claquer des doigts sous le nez de Zack, qui avait évidemment toujours la réaction d'une huître.
" Eh bah gros..."
" Ta gueule, prends ta came, barre toi."
C'est ainsi qu'ils entamèrent deux mois de collocation. Ou de service psychiatrique. Car Ariel ne partit pas - bien qu'il prit sa came avec dévotion - mais se décida à rester chez lui pour plusieurs raisons. Déjà, il ne parvenait pas à savoir où étaient ses parents, mais pas non plus ses amis. Il n'avait donc rien de plus constructif à faire ou à vivre, et la drogue, autrement récréative, prit quelques temps les allures d'un refuge.
Sur les premiers jours, et même la première semaine, Ariel et Zack parlèrent à peine, l'un trop occupé à fumer et avaler des cachets, le second à boire. Une paire disfonctionnelle et silencieuse qui pouvait fixer des heures durant l'immense et absurde écran noir qui trônait dans le salon du duplex.
Ce fut lorsque Ariel se rendit compte que le blond se laissait plus ou moins mourrir de faim qu'il se décida à poser son pochon d'herbe. Autant, que lui finisse en carpette était une chose. Mais là il s'agissait d'un autre humain. Peut être le seul qu'il connaissait encore de sa vie antérieure. Certes, les meilleurs partent en premier, mais fallait il jeter les derniers par la fenêtre ? Ou plus précisément, les laisser se jeter?
Non.
Un paquet de semoule, une barquette de poulet et autres légumes plus tard, il avait brandit sous le nez de Zack un ...
" Couscous, mange. Tu sais que ta viande était halal ? Presque périmée, d'ailleurs, mais bon. Couscous poulet, tu mange."
Ce fut le couscous du début d'une relation complexe. D'une part car ils étaient différents. D'autre part car Zack était en deuil de son amour passé, et aussi car c'était la fin du monde. Il y eut des disputes, plus ou moins alcoolisées, plus ou moins droguées. Il y eut des coups, aussi. Car pour mieux le faire vivre, Ariel motivait Zack à la rage. A la colère. Il sentait que sous le vernis se cachait un lion. Et les lions n'avaient pas besoin de caresses dans le dos mais de proies à chasser, de chair à dévorer. Ariel fit la gazelle.
C'est également durant cette période que le brun comprit qu'en dépit de tout ses efforts pour vivre une relation libre et non-dépendante avec la drogue, il réalisa qu'une fois les réserves épuisées, un grand vide résonnait en lui. Plus de voyages dans les nuages de son esprit, et une nausée constante pendant une semaine. Sans oublier l’agressivité qui s'ensuivit. Bien sûr, Zack ricanait et ne comptait absolument pas l'aider. L'argent ? Pourquoi faire exactement? Il n'avait donc plus besoin de vendre. Et Ariel plus besoin d'acheter, selon lui. Ariel fut si désagréable qu'il récolta une droite un soir où il avait décidé d'avaler de la codéine pour se changer les idées. Idées justement particulièrement stupide dans un monde où les laboratoires pharmaceutiques n'allaient sans doute pas fonctionner tout seuls d'ici un moment. Action, punition. Ariel comprit que le sevrage allait se faire à la dure, et que les possibilités de s'enfuir se feraient de plus en plus maigres. Pour oublier la drogue, il commença à boire avec Zack. Puis ralentit un peu. La relation évolua. Il comprit un matin en se réveillant sur le tapis a côté de son vomi qu'il était, malgré tout, content de savoir Zack à ses côtés pour vivre cette fin de vie en bonne compagnie. Sauf que Zack s'était barré.
Un appartement froid, et plus personne à qui faire du couscous. Ariel avait déjà pris l'habitude d'aller fouiller les alentours, de négocier avec ceux qui habitaient autour de quoi manger, et de dealer, de manière générale. Il allait chercher dans les endroits isolés ou dangereux des vêtements, des objets pratiques du quotidien et revenait avec de la nourriture.
Il se mit alors à la recherche de ses amis, de nouveauté. Car la solitude était un poids difficile à porter. C'est en fouillant dans les alentours de la résidence d'un de ses meilleurs amis qu'il tomba sur son petit frère, Esa.
Esa la petite couille dans le potage de sa vie d'avant. Esa, 16 ans, qui dénonçait son grand frère sur la drogue et sur tout ce qu'il trouvait de "mal". Le petit fils a papa roulé comme un sushi dans son confort. Ah, ça, ce qu'il avait pu faire chier Ariel. Ce dernier ne s'était pas gêné pour lui faire des crasses en retour, lorsque Esa avait fait aller son frère en desintox. Surtout lorsqu'il avait vu un soir le petit prodige en train de commettre des petits délits entre amis. Chantage, emmerdement maximal, et voilà que les deux se mettaient sur la gueule constamment.
Mais en croisant Esa seul et désemparé, il ne put évidemment que le prendre avec lui. Un gosse de 16 ans face au monde, face à ce monde? Il devait au moins le mettre en sécurité. Adoptant la position d'un grand frère disparu, de son ami parti et sans doute mort, encore un, il se chargea de nourrir Esa et se charger de lui trouver un nouvel endroit où aller.
Lui ne pouvait le garder avec lui. Trop dangereux. Ses errances et petits commerces ne pouvaient fonctionner que s'il n'avait que de lui à s'occuper. Un enfant de 16 ans ? Impossible. Puis il lui fallait des adultes, non ? Il aurait aimé rester avec lui, garder le brun sous son aile tout ce temps mais impossible. Un monde trop dur. Et il voulait continuer de fouiller Seattle en quête des siens, du moins pour un temps. Malgré la neige, le froid.
Durant plusieurs mois, Ariel et Esa restèrent ensembles dans une planque, regardant les événements agiter la ville. Ce ne fut qu'après l'été, durant le mois de Septembre qu'il se décida à l'amener définitivement en sécurité. Car les militaires semblaient faire ce que bon leur semblait durant un moment. Mais les choses s'étaient tassées.
Il le plaça donc en sécurité, mentant sur ses intentions. Non Esa ne voulait pas qu'il parte, mais lui ne se donnait pas le choix. Il ne pouvait vivre enfermé. Il lui fallait cependant un groupe. A un moment donné. C'est par hasard, et dans la plus grande des confusions qu'il croisa les membres de l'American Dream quelques mois plus tard, quand le ciel se plombait de gris, que la température brûlait les os d'un froid mordant. L'histoire qu'il lui reste encore à écrire débuta donc le 26 Novembre 2016, aux environs de 15h43, près du phare alors qu'une pluie assassine lui brouillait le regard. Une journée à chier, une journée comme les autres. Surtout quand on est seul.
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Re: I ain't no mermaid
Sam 26 Nov 2016 - 20:04
Bienvenuuuuuue!
Et bon courage pour le reste de ta fiche :3
Et bon courage pour le reste de ta fiche :3
Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.
- Yulia Iojov
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