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Sociology of the living dead

Mer 14 Déc 2016 - 10:47


Depuis trois jours il s’afférait à préparer le terrain.
Neil avec jeté son dévolu sur une pente déjà raide qu’il avait achevé de rendre trop abrupte pour qu’on y grimpe. Si lui galérait comme un con, les morts ne feraient pas les malins. Les arbres étaient bien positionnés, le terrain plutôt dégagé et il avait fini de planter sa petite barrière de feuilles. Ça devrait aller. Il était maintenant temps de commencer l’expérience.
Il était rentré avec la ferme intention de s’y mettre de bon matin, avait sélectionné trois cordes dans la grange et à présent… il essayait de trouver une solution. Les cadavres n’étaient pas vraiment compliqués à contrôler mais il avait beau chercher moyen de faire, il ne trouvait point. C’était déjà pas la force qui l’étouffait alors avec seulement deux bras, il était vraiment dans la merde. En nourrissant les bêtes il tentait de trouver un stratagème pour éviter à quelqu’un de l’accompagner. Il se voyait déjà mal expliqué le plan, alors qu’on le suive dans ses idées tordues, ce serait encore autre chose.

En quittant la grange avec ses cordes, il devait se rendre à l’évidence.
Même s’il y avait une petite chance pour que ça fonctionne à lui tout seul, il allait y passer des heures, prendre des risques pour rien et risquait de faire plus de mal que de bien. Alair trainait dans le salon mais il ne pouvait pas lui demander de crapahuter dans les sous-bois pour faire des expériences, quand même. Le pauvre avait déjà à faire et il avait besoin de plus sportif.
Le gamin récupérait une bouteille d’eau, sa pelle et sortait. Il devrait trouver moyen de se débrouiller, tout le monde était déjà occupé.

En traversant les terres encore herbeuses, il entendait le chant s’élever.
Cherchant un peu, il finit par le localiser, de même que le chanteur. Robert était planté là, près des tombes de sa bien-aimée et de… quelqu’un d’autre. Neil n’avait pas vraiment cherché à savoir le détail non plus.  Bobby serait à la hauteur de la tâche, indubitablement, mais encore faudrait-il que Neil parvienne à lui faire comprendre le plan. Déjà que le gamin n’était pas franchement clair ou concis, avec l’esprit assez limité de l’autre parti, ça risquait d’être une autre paire de manches de démêler ses idées.
Et il faudrait qu’il accepte, ça non plus c’était pas encore fait. Il le voyait déjà bien s’indigner, râler sinon gueuler au milieu de la forêt quand il aurait fini de lui expliquer. Tant pis, il fallait tenter.

Il approchait sagement sans vraiment oser.
Il n’avait pas vraiment trainé près des tombes, ce n’était pas sa place. Le géant continuait de chanter et il restait les bras presque ballants. Il ne voulait pas l’interrompre mais après quelques minutes, commençait à se demander si le titan finirait par s’arrêter de lui-même. C’était peut-être sa nouvelle stratégie contre la dépression ; chanter jusqu’à tomber d’inanition. Ça aurait au moins le mérite d’être une mort agréable pour les auditeurs, la voix était profonde, rauque et mélodieuse.
Condamné à rester une trentaine de mètres en arrière, le métis finissait par se poser sur la pente douce. Ce n’était pas désagréable d’écouter Robert chanter, peut-être un peu plus de le voir à côté des tombes comme un chien sous la pluie.
Probablement que courir dans les bois ne lui ferait pas de mal.

Finalement, Bobby bougeait et finissait par le remarquer.
« Hey. » Il avait l’air fin, le cul dans l’herbe et bardé de cordes. Neil se levait sans vraiment s’épousseter, il finirait bien plus boueux que ça d’ici la fin de la matinée. Il avait plu dans la nuit, il espérait que les remparts de terre ne s’étaient pas écroulés.
Comme le géant approchait, il tentait de lui sourire un peu, quoique ça ne ressemblait pas à grand-chose. Comment lui expliquer ça ?
« Hm. Je voulais pas te déranger. J’aurais besoin de ton aide pour un truc… ‘fin si t’as autre chose à faire c’est cool hein, je me débrouillerais. » Enfin il essaierait. Après tout, les morts ne se vexeraient pas d’attendre une semaine le temps qu’il finisse ses préparatifs. La carrure du titan l’impressionnait toujours autant. Il ne flippait plus de lui mais quand même, c’était assez surnaturel.
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Re: Sociology of the living dead

Jeu 15 Déc 2016 - 20:08

Le colosse balafré venait de nettoyer la tombe de sa bien-aimée. Le cœur rempli de candeur et de tendresse de la chose immonde avait littéralement explosé en millier d’éclats tranchants comme des rasoirs. À chaque respiration les lames de douleurs transperçaient ses muscles et son âme. Robert se languissait de sa belle, lui bête de cauchemar et pathétique qui n’avait plus réel but dans son existence insignifiante. Se redressant avec lenteur, les yeux de nouveaux embuer de peine et surtout de souffrance, le regard océanique de l’homme difforme obligé vers l’immense trou tout près de la tombe de l’ange qui avait regagné le paradis. À cet instant il aurait voulu chuter dans les profondeurs des entrailles de la Terre. S’étouffer avec la boue humide et froide et rendre l’âme. Juste pour lui permettre de remonter vers les cieux et revoir son aimée pour une dernière fois. Bobby la serra une dernière fois la silhouette gracile et magnifique de Malou contre son corps ingrat et indigne. L’embrasser avec amour, tendresse et passion avant que les griffes de Lucifer l’arrachent de nouveau à elle. Car l’âme monstrueuse du golem de chair n’avait plus aucune chance de rédemption. Son esprit tomberait au Purgatoire comme les êtres honni de tous. C’était connu que les monstres n’allaient pas au paradis. Mais pour avoir la chance d’entendre une nouvelle fois, le rire cristallin de l’être de lumière, caresser de son pouce sanctifié la douceur enivrante de sa joue douce comme la soie, Bobby pouvait affronter mille tourments et douleurs. Rien ne pourrait être pire des émotions négatives qu’il vivait depuis sa perte tragique.

Des larmes salées creusèrent alors des rigoles dans la poussière qui parsemait l’horrible faciès du géant. À cet instant précis, la volonté de l’erreur de la nature se fissura. La tristesse et le chagrin tombèrent sur Robert comme la hache d’un bourreau impassible. Il voulait tout à coup mourir durant ces instants de détresse impitoyable. Sortant le couteau qu’il portait à la ceinture, Bobby regarda sa laideur renvoyer par l’éclat métallique de la lame. Armant son bras pour se porter un coup mortel et mettre fin à sa vie dénuée de sens, une voix céleste se manifesta soudainement. Une paire de bras translucides l’étreignit alors avec force et de stupeur le colosse laissa tomber l’instrument de mort de sa main immense. Sentant une tête fantomatique se poser sur son torse, les narines du monstre frémirent alors. Une senteur familière venait de déclencher un souvenir récent au subconscient de Robert. Le shampoing à la fraise que Sandra affectionnait particulièrement. Aussitôt les mains de l’homme du Kentucky se déposèrent avec amour dans le dos et sur la tête de l’être translucide. Des ruisseaux salés se transformèrent alors en des rivières au fort débit. Flattant une chevelure que lui seul pouvait toucher, une voix faible s’échappa alors de la gorge nouée d’émotion du mastodonte.

Robert- C’est toi Chaton? Je veux tellement te rejoindre.

Malorie- Non Nounours. Ne fais pas de conneries. Tu vas me rejoindre bientôt, mais pas tout de suite mon amour. Nous serons alors ensemble pour l’éternité. Ne crains rien je vais engueuler Dieu s’il t’envoie en enfer.

Pendant quelques instants, le sosie de Frankenstein puisa du courage dans l’être fantomatique et les larmes se tarirent tout doucement. L’air changea subtilement, se remplissant d’éclats de rire fugaces et perceptibles seulement perçus par l’ouïe fatiguée du colosse. Sentant une traction imaginaire vers le bas, les genoux du mastodonte se fléchirent et des lèvres douces et translucides se déposèrent sur les celles de Robert. Tous les doutes, les peines et les peurs du géant s’évanouir alors comme des nuages gris devant la pureté des sentiments de l’être merveilleux qui s’était donné au monstre de foire. Une dernière parole caressa alors l’âme reconstruite de la bête.

Malorie- J’aimerais t’entendre chanter. Juste pour moi.
Ne pouvant rien refuser à son ange, le mineur commença alors à fredonner. Mais avant que le contact imaginaire soit rompu, le mastodonte parla avec amour et franchise de sa voix qui ressemblait à deux pierres qui s’entrechoquaient

Robert- Je t’aimerais toujours mon ange.


Comme en récompense pour cet amour aveugle qu’il portait à son ange, une pluie invisible de bienveillance et d’amour semblait purifier le cœur et l’amour en berne du monstre de foire. Une eau purificatrice qui allégeait la peine et la tristesse de l’homme difforme. Il leva les yeux, redevenus deux océans calmes et remplis d’une candeur incroyable, vers le ciel grisâtre. Comme si son esprit simpliste et doux apercevait l’envolée de l’être céleste qu’était devenu Malorie vers le paradis. Souriant grandement de la joie et de l’allégresse tout à coup rendues à son cœur mis en charpie, la beauté intérieure du monstre se manifesta alors de la plus belle manière qui soit. Un chant pur à la sonorité presque parfaite se produisit alors. Le don caché par la montagne de muscles déformés se dévoila au grand jour. Perdu dans des notes magnifiques rattachées à des souvenirs tristes et heureux à la fois, le colosse balança d’un pied à l’autre en rythme. Les yeux presque fermés, essuyés du passage des larmes sur son horrible faciès, lunatique et perdu dans un état de rêve des plus soyeux, le monstre de foire se prosterna devant la pierre tombale qu’il avait gravée pour Malorie. Appuyant son index et son majeur sur ses lèvres, il déposa un baiser pur et doux dessus pour le déposer ensuite à la dernière représentation physique de l’ange sur terre. La voix chaude, rauque souhait continuait de faire le prodige qui charmait totalement les oreilles chanceuses d’en percevoir le chant. Il saisit l’arme blanche et la remit au fourreau de sa ceinture.

Se retournant avec lenteur, la gargouille à peine sculptée sursauta en voyant Neil assis au sol. Une multitude de cordages semblaient jaillir du corps svelte du jeune homme à la peau mate. D’instinct le golem de chair répugnant pivota un peu la tête pour cacher un peu sa laideur excessive. Son oreille presque tout arrachée par la déflagration d’une arme de poing et la longue estafilade qui serpentait sa joue combinée à ses multiples cicatrices parsemées sur son corps musculeux le plaçait sans peine dans la catégorie de monstre de foire. Un golem de chair échappé de l’esprit détraqué d’un savant fou. Un rescapé du rejet massif de la société dite normale. Sa voix rauque, rocailleuse s’éleva dans les airs.

Robert- Euh… Salut.

Il se pencha un peu pour écouter les murmures qui s’échappaient avec peine des lèvres pleines. Un mince sourire s’apposa sur les lippes exsangues du chainon manquant de l’humanité. De la pureté, de la gentillesse et de la compassion parcouraient son regard comme des vaguelettes sur un océan calme. Leva une main immense et rugueuse, témoin silencieux de son travail quotidien acharné, le mastodonte dit simplement.

Robert- Je ne voulais pas te déranger avec le chant Neil… Euh… Non tu ne me déranges jamais tu sais… Euh… On se serre les coudes, tu sais… Euh… Je vais t’aider sans problèmes… Euh… Je vais t’aider avec les cordes et explique-moi ce qu’on va faire OK?

Il tendit sa main couverte de cicatrice pour aider le jeune homme à se relever du sol humide. Le golem de chair était simplement heureux d’avoir pu chanter pour son ange et il savait maintenant qu’il allait recroiser le chemin de cet être de lumière. Pas dans ce monde infernal et chaotique, mais dans celui où les cors célestes et la bienveillance régnaient en maître absolu. Le géant à l’armure de chair rapiécée allégea le fardeau de Neil en prenant les cordes alourdies par l’humidité. Faisant un sourire niais à souhait, le sosie de Frankenstein dit alors dans un murmure.
Robert- On peut marcher et parler aussi… Euh… Capable de faire deux choses à la fois.
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Re: Sociology of the living dead

Ven 16 Déc 2016 - 18:00


Le géant venait à lui, même s’il avait encore l’air gêné du regard d’un autre sur lui. Pauvre type, ça avait pas dû être facile pour lui depuis la fin du monde, et même avant. Neil prenait la main pour se relever. « T’excuse pas, t’as une jolie voix. » C’était lui qui venait l’emmerder. Il lui filait deux cordes et acquiesçait doucement devant le sourire niais. Il le faisait rire au moins ce monstre gentil. Il récupérait la pelle, la bouteille et commençait à avancer vers la sortie de la propriété.
« C’est en forêt par contre, assez loin. » A presque une heure de marche. Il ne voulait pas faire prendre le moindre risque à la ferme si jamais quelque chose foirait. Le plan était déjà bordélique, la méthode inédite, il avait toutes les chances du monde de faire une connerie. « Je sais pas si tu veux prendre une autre arme sur toi du coup ou… »
Ils n’étaient pas à une dizaine de minutes près.

Finalement ils passaient le portail, le refermaient et Neil pouvait les diriger à travers les arbres. A force il commençait à connaitre le chemin. A présent définitivement seuls, il tentait tant bien que mal d’exposer le plan en marchant. « Hm… je voulais essayer un truc, ça pourrait peut-être aider à protéger la ferme, si ça marche. » Réduire la probabilité qu’un mort vienne s’y perdre surtout, et encore, même ça il n’en était pas certain. « Mais du coup faut voir si sur le principe déjà ça fonctionne. »
Ça, c’était pas encore gagné. Ce qu’il avait pu observer lui donnait quelques raisons d’y croire mais avant d’avoir essayé, en conditions réelles, ce n’était que des suppositions. Il n’avait vu nulle part ce genre de procédé appliqué, ni tenté, ni quoi. Quelqu’un devait bien s’y risquer s’ils voulaient savoir.


« Bon. En fait le plan c’est… de regrouper les morts. Les attirer dans un coin prévu pour, par nous, et qu’on ait juste à vider de temps en temps. T’sais comme quand on met un bac sous une fuite. Ça serait un… bac à cadavres quoi. Ça éviterait qu’y en ait qui se balade un peu de partout tout le temps, vu qu’ils seraient regroupés exactement là où on veut. » Il lui jetait un œil, pas sûr d’avoir été assez clair pour un mec lambda, alors pour le géant…
Comme ça avait l’air d’aller pour l’instant, il enchainait en attaquant la descente pour s’enfoncer dans la forêt. « Du coup il faut un truc pour les attirer, quelque chose qu’on ait pas besoin de relancer nous-même et qui peut, nuit et jour, faire du bruit et les occuper. » Il marchait toujours, essayant de ne pas se faire plus confus qu’il ne l’était lui-même. « Et il se trouve que les morts ont tendance à se regrouper de base, et se suivre une fois qu’ils sont ensemble. » Et là c’était la partie du plan qui risquait de mal passer. « En gros, je voudrais utiliser des morts pour en attirer d’autres. »

Il laissait couler quelques secondes avant de pointer les cordes.
« C’est à ça qu’elles servent, en attacher à des arbres pour qu’ils bougent plus, là où on veut qu’ils soient. Et c’est pour ça que j’ai besoin de toi, pour les attraper et les attacher, parce que tout seul… » Autant passer une corde autour d’eux ne devrait pas être très compliqué, autant les coller à un tronc puis les ligoter sans se faire mordre ou griffer, franchement, il ne voyait pas. Peut-être qu’il était con, mais il n’avait pas trouvé de bonne solution. L’aide du colosse était obligatoire, ne serait-ce pour les achever si ça tournait mal.

Il laissait encore courir un moment pour répondre à ses questions.
« L’objectif aujourd’hui c’est d’en attraper trois, les ligoter aux troncs et ensuite on se cache. Et de là…bah on attend et on regarde. » Il avait vu des hordes en mouvement hasardeux, des hordes arrêtées au milieu de nulle part et des hordes attirées par des trucs, mais il n’avait pas encore eu l’occasion de regarder un groupe se former.

Si le plan ne marchait pas, ça serait au moins instructif, un peu.
Neil avait la vague impression d’embarquer le géant dans une perte de temps massive mais il ne pouvait plus reculer. Presque un quart d’heure était passé depuis qu’ils avaient quitté la ferme, Robert le suivait avec toute sa bonne volonté et il avait déjà assez déblatéré sur le sujet. A présent il fallait tester.
« J’ai déjà préparé le terrain, je pense que ça sera plus clair quand on y sera. » Il l’espérait au moins, parce que déjà que dans son propre esprit c’était chaotique, il n’osait pas imaginer quelle vision le colosse en avait.
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Re: Sociology of the living dead

Mar 20 Déc 2016 - 2:58

Le colosse balafré regardait le jeune métis lui remettre deux rouleaux de cordes. Sans aucune question ni aucun commentaire, la créature immonde prit la surcharge sans aucun sourcillement. L’empathique et le passif être torturé étaient mainte fois sollicités de par le passé pour exécuter des tâches où sa force phénoménale ou bien sa stupidité légendaire jouaient en faveur de ceux qui lui demandaient ces simples services. Robert savait parfaitement que ce serait aussi son lot dans le futur. Mais le golem de chair n’en avait cure. Il adorait aider et il croyait que c’était sa seule utilité dans cette existence de misère et vide de sens. Un sourire gêné, mais débordant de fierté venait tout de même de s’installer sur les lèvres exsangues de la chose pathétique. Son ange qui avait été arraché de ses bras aimant par le destin impitoyable lui avait certifié la même chose. Un compliment des plus sincères, honnêtes et venant du cœur qui apaisait celui mal en point de l’erreur de la nature. Quand Neil lui parlait d’arme, le mastodonte leva une main comme pour lui demander un temps d’arrêt, une pause dans le flot de paroles qui heurtaient son esprit lent et pathétique comme la marée montante frappe le sol rocailleux d’un phare perdu en mer. Le ton rocailleux, dur et rauque de la bête de foire s’éleva alors dans l’air.

Robert- Euh… J’ai ma ceinture à outils… Euh… Marteau et barre en acier… Euh… Aussi le pistolet et mon couteau… Euh… Je crois en avoir assez… OK pour moi.

Pour prouver son dire Bobby se secoua le bassin de gauche à droite. Un claquement métallique fit écho à son affirmation. Suivant docilement le jeune homme quelques efféminés. Le colosse à l’armure de chaire saturée de scarifications referma alors le lourd portail taillé en pieux. Une défense bien pathétique, mais dans l’esprit lent de la chose c’était mieux que rien. Tout en écoutant les explications du jeune homme son astuce pour permet aux survivants de la ferme un peu de répit. Hochant la tête d’un air attentif, mais un peu perdu aussi, le colosse balafré fit un sourire encourageant.

Robert- Ok pas de problème… Euh… On en capture trois et on les attache… Euh… On ne peut pas les assommer et ce ne sera pas trop dur non?

Continuant à suivre le jeune homme, la bête de foire ressourcée respira un grand coup. Laissant le doux soleil levant lui caresser son visage à peine sculpté, la gargouille vivante eut un sourire des plus gratifiants. Une aura invisible de joie, de bonheur, de bonté et surtout de bienveillance semblait souffler de l’homme difforme. Un véritable ouragan de positivité sur deux pattes en quelque sorte. Embrassant de son regard océanique la forêt située sur la montagne, un chant d’oiseau charma l’ouïe déficiente du colosse balafré. La démarche chalouper et trainante de l’homme ressemblait étrangement à ceux d’un ours savant. Les bras musculeux et longs se balançaient allégrement de l’avant vers l’arrière comme un gorille. Empruntant un petit sentier au sud du domaine, les immenses enjambées du mastodonte humain le propulsaient allégrement vers le cœur de la forêt qui commençait à perdre ses parures après ces mois de vie. Écoutant le chant des oiseaux d’une oreille qui semblaient maintenant s’aiguiser, l’instinct de traqueur du colosse refit surface peu à peu.

Le grand-père de Robert lui avait enseigné ses astuces et ces techniques de chasse pendant les saisons aux combien fructueux de brassages d’alcool caché dans les bois! Le vieil homme était un des seuls qui avait vraiment apprécié l’erreur de la nature. Grâce à cet héritage familial, le colosse à la peau sanctifié pouvait maintenant repérer les traces de passages et les suivre. Son œil aiguisé remarqua des branches basses de cassées à sa droite. L’homme difforme avait marché presque une vingtaine de minutes en compagnie de son ami. S’assoyant dur ses talons, la petite colline humaine relève délicatement la branche meurtrie. La sève était encore collante, comme une blessure qui saignait depuis peu de temps. Voyant la terre meuble un peu plus loin, le regard inquisiteur pur du mineur se déposa sur une série de traces qui pouvaient identifier sans problèmes. Des traces de pas hésitants, trainant. Touchant doucement le rebord de la trace, le sourire de la bête s’étira sur son horrible faciès. La terre était encore gorgée de rosée et la trace était des plus fraîches. Le propriétaire de l’empreinte fit alors surgir dans l’esprit lent du colosse ayant tellement de carences intellectuelles. Une goule. Il aurait aimé trouver un sanglier. Un souvenir vint alors s’imposer à son esprit lent et désertique. Son ange trépassé adorait le gros bonhomme qui se battait avec des claques et qui était si gourmand. Essuyant une larme qui dégringolait de son œil, l’image d’horreur des derniers instants de Sandra venait de s’imposer à la mémoire avec la douleur d’un tison rougeâtre qui brulait ses nerfs, le géant se releva. Il devait pister l’aberration pour aider le plan de Neil. Le visage de l’homme devint dur comme la pierre et une résolution nouvelle s’afficha dans ses yeux océaniques si débordants de bienveillance.

Robert- Euh… Un mordeur est passé, là tu sais… Euh… Peu de temps… Euh… Prépare-toi OK?

La main immense du colosse saisit alors son marteau et sans un mot il fit un rempart de son corps ignoble devant le jeune homme à la peau de chocolat.
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Re: Sociology of the living dead

Jeu 22 Déc 2016 - 12:20


Le colosse était armé pour deux, tant mieux, Neil n’affectionnait pas plus que ça le principe d’écraser des crânes. Il se contentait d’un sourire devant la danse du ventre de son homologue et se lançait dans ses explications laborieuses.
Si Bobby n’avait pas tout saisi, il n’en laissait rien paraitre. Il avait l’air même l’air des plus attentifs, définitivement prêt à aider. Ca rassurait un poil le gamin. « Hm. Chuis pas sûr qu’on puisse les assommer sans qu’ils arrêtent de bouger définitivement. On a besoin qu’ils grognent et qu’ils bougent une fois attachés. » Il reposait les yeux sur la face sculptée au biseau et lui souriait doucement. « On va s’en sortir. »
Un type fort et lent, un autre faible et rapide, s’ils avaient tous les deux l’air de deux cons ils étaient au moins complémentaires. Advienne que pourra, ils étaient lancés à présent.

Le sentier se déroulait sous leurs pieds pour une bonne partie du trajet.
Les sons de la forêt n’avaient rien de dérangeant, à force de mois passés dedans, Neil avait fini par les apprécier. Au départ pourtant, c’était pas gagné. Le citadin avait pris l’habitude des branches, de la terre et de l’odeur de chlorophylle. Il était presque chagriné que les feuilles tombent, alors que quelques mois plus tôt il en faisait une overdose. Il fallait pourtant bien que l’hiver se fasse pour que le printemps arrive et que son départ se concrétise. Marchant tranquillement il flippait un peu de la date fatidique qui approchait. Bientôt il devrait filer vers la grande ville à la recherche d’une baleine blanche, quitter définitivement le calme des sous-bois et se jeter dans le coin le plus dangereux du secteur.
Il espérait que la neige tarde à venir, et surtout, à repartir.  

Ils avaient à peine quitté la terre battue que le géant s’arrêtait.
Le gamin se retournait pour observer ce qu’il faisait, accroupi devant des feuilles. Ils n’étaient pas pressés, si l’autre voulait faire un détour pour cueillir des fleurs, franchement ça ne l’emmerdait pas plus que ça, mais c’était autre chose qu’il avait vu.

Neil acquiesçait, parfait.
« Le terrain est juste là-bas, à dix minutes à peu près. » Il lui pointait la direction dans laquelle ils avançaient depuis tout ce temps.
Le géant se positionnait déjà devant lui, une montagne de chair et de muscles qui pourrait probablement arrêter des balles de par leur densité. Il faudrait qu’il s’en souvienne de ça, le jour où fusillade il y aurait. Quoique connaissant la bête, il serait en première ligne, à essayer de catcher un type armé. Il souriait doucement, se décalant un peu pour le regarder. « C’est bon, on va le chercher à deux. » Quand même, il était à peu près foutu de naviguer en forêt sans se faire bouffer.
Il faisait quelques pas, à côté de lui, pour lui assurer que ça allait. Franchement ça aurait l’air de quoi, derrière le colosse il ne pourrait même pas voir le mort qu’ils cherchaient activement.

« S’il est tout seul laisse-moi m’en occuper, je vais essayer de le garder concentré sur moi pour l’attirer où on veut. » Ce serait plus simple que de l’attacher directement ici, surtout qu’une fois encordé, dieu seul sait comment le mort pourrait réagir. Probablement pas comme il le souhaitait, rien ne se passait jamais comme il l’espérait. Au moins il en était conscient, et le prenait en compte dans ses plans. « Faudra pas trop t’approcher sinon c’est après toi qu’il en aura. Dans ce cas-là tue le hein, t’embêtes pas. » Il voyait mal le géant courir avec un mort aux fesses, avec sa carrure et son pas maladroit, rien que le voir trottiner devait être une expérience en soit.
Il sentait le minotaure à moitié convaincu, au moins son âme protectrice mise dans une impasse. Il relevait les yeux sur lui et lui souriait doucement, posant une main sur l’avant-bras pour l’apaiser. « T’en fais pas, j’ai déjà fait ce genre de trucs. Et si ça va pas t’es là dans tous les cas. » Probablement qu’avec son marteau Bobby pouvait enfoncer le haut du crâne dans les clavicules du mort d’un seul coup et d’une seule main. Ça demanderait un sacré merdier pour le foutre à mal, ou une horde au moins ; encore que ça, Neil avait une bonne idée de comment s’en occuper.
Il connaissait à peu le terrain, un quart d’heure dans toutes les directions, il était quand même question de former des lots de cadavres ambulants, il s’était préparé à les guider et les éloigner. Les reliefs du parc étaient parfaits pour ça.

Le duo improbable avançait tranquillement à travers les bois, le gamin laissant au géant le soin de suivre la piste. Les oiseaux avaient arrêté de chanter, la mort n’était pas loin.
Entre deux troncs il l’apercevait. Une robe boueuse, imprégnées de sucs nécrosés et une constitution de mannequin accro à la méthamphétamine. Parfait. Il reposait une main sur Robert pour lui pointait la direction la femme décomposée. Lui faisant signe de ne pas trop s’avancer, il partait à sa rencontre. Il s’avançait jusqu’à une vingtaine de mètres derrière elle et la contournait jusqu’à voir son profil. Un regard à Robert pour s’assurer qu’il était à bonne distance, il tapait deux fois dans ses mains comme un maitre d’école impatient.
Elle se tournait immédiatement, probablement affamée. Il pointait du doigt la direction dans laquelle il comptait se diriger. « Par-là chérie. »
Sans se faire prier il ouvrait la marche, comptant sur ses râles désespérés pour la situer derrière lui.

Finalement cette partie était peut-être la moins compliquée.
De temps en temps, quand le terrain s’éclaircissait, il trottinait pour remettre une distance de sécurité et quand elle se prenait les pieds dans une racine ou une branche tombée, il attendait sagement qu’elle se relève pour continuer.
Temps qu’aucun autre mort ne venait s’inviter, il était plutôt confiant. Emmener un rôdeur solitaire d’un point A à un point B, en vrai, ça n’avait rien de sorcier pour qui tenait sur ses jambes. Quand elle se dissipait il n’avait qu’à taper dans ses mains et siffler doucement pour la faire revenir à lui. Il faisait attention à marcher en diagonale de Bobby, histoire qu’il ne lui vole pas la vedette aux yeux de la… non, quand même, peut-être pas belle.

Ils arrivaient enfin sur le chantier.
Sur presque trente mètres de long, la terre formait une terrasse, surplombant d’un bon mètre trente le sol vers lequel ils se dirigeaient. Au milieu de la plateforme qu’il avait sculptée, des branches plus ou moins feuillues entremêlées permettaient de se planquer, tout en observant les arbres devant. Il y en avait moins dans ce coin ci, permettant d’observer plus loin et mieux ce qui pourrait se tramer. Le gamin, plutôt satisfait que rien ne se soit encore écroulé, et franchement le contraire lui aurait fait chier, avançait jusqu’à être presque en face de la barrière de feuilles.
« Bon, maintenant c’est la partie marrante. Faut l’attraper et l’attacher. »

Ça allait être simple ça encore, une partie de plaisir.
Faisant une petite moue il se reculait toujours, ne laissant maintenant plus qu’une dizaine de mètres entre le cadavre et sa chair fraiche. « A ton avis, c’est plus simple de d’abord faire le tour d’elle avec la corde et ensuite la tirer vers un arbre, ou juste la passer au-dessus d’elle et tirer ? » Si la première proposition avait le mérite de réduire les chances de perdre la corde, la deuxième demandait moins d’efforts logistiques là tout de suite. Dans tous les cas, même tirée en arrière, temps qu’elle avait un gros gland frais qui s’agitait devant elle, elle devrait à peine remarquer le reste. Non ?
Si ça ne sentait pas les balles, il n’y avait pas de raison que ça sente une traction étrangère, si ? Et puis la faim devait l’emporter sur le reste, quand même. Surement.
Définitivement, rien que la mise en place de l’expérience serait instructive. Neil pourrait au moins affirmer ou infirmer quelques principes pour lesquels il avait quelques pistes. C’était surtout ça, le gros avantage des morts sur les vivants, ils étaient tous identiques. Le même fonctionnement répété indéfiniment sur différents gabarits, ça facilitait grandement les observations.
Neil aimait la simplicité et à ce niveau avec les morts, il était servi.
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Re: Sociology of the living dead

Lun 9 Jan 2017 - 17:27


Intervention du MJ

Votre petite entreprise semble se dérouler à merveille. L'idée de Neil est légitime et probablement que ça vous permettra de voir d'un peu plus près le moyen de fonctionnement des rôdeurs. Une sécurité en plus peut-être aussi ? Qui sait.

Mais cette ''expérience'' n'en reste pas moins dangereuse, et malgré le chant des oiseaux rassurant, vous semblez oublier le réel danger que peut représenter ce que vous êtes entrain de faire. Amasser des rôdeurs pour en attirer d'autres ? Bien, c'est en effet le cas.

Neil, attirant la morte, tandis que Bobby observe d'un œil à la fois attentif et inquiet la scène qui se joue sous ses yeux. Vous avez prévu de l'attacher, pour cela l'un de vous va tirer un dé spécial (ici) :
- Si c'est une réussite : Vous parvenez à attacher la morte.
- Si c'est un échec : Vous ratez votre tentative et manquez de vous faire mordre.


Dans les deux cas, vous tirerez un dé normal supplémentaire :
- Si le résultat est 1 ou 2 : un autre rôdeur arrive derrière vous, vous l'apercevez à temps.
- Si le résultat est 3 ou 4 : un rôdeur arrive jusqu'à vous, vous ne le remarquez que quand il agrippe vos vêtements.
- Si le résultat est 5 ou 6 : Deux rôdeurs ont entendu les râles de leur congénère et approchent dangereusement de vous.

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Re: Sociology of the living dead

Lun 16 Jan 2017 - 13:59

Le golem de chair souriait bêtement quand il sentit la paume apaisante de Neil sur son avant-bras couvert de scarifications horribles. Répugnance heureusement camouflée par l’épais manteau de cuir renforcé de kevlar. Il aimait bien l’homme à la peau de chocolat au lait. Il était sympathique avec l’erreur de la nature et il lui demandait de l’aide alors que les gens en général le laissaient aller à sa guise. Hochant doucement la tête pour lui signifier son accord, le monstre de foire parla de son ton rocailleux. Mais chaque mot était baigné par la gentillesse et la confiance innée que portait le géant aux muscles disproportionnés envers Neil.

Robert- D’accord je te fais confiance… Euh… Les mordeurs ne vont pas te toucher si je suis là Neil.


Suivant la trace claudicante de la goule qui s’éloignait de la ferme sans le savoir, Bobby ressemblait à cet instant à un limier monstrueux. Un cerbère qui flairait la trace d’un damné pour le harper mortellement et trainer son âme vers les profondeurs infernales. Sans le savoir Robert dévoila des trucs, des techniques de pistage que son grand-père adoré lui avait inculpé lors de sa jeunesse mouvementée. Les souvenirs les plus précieux de l’enfance du colosse balafré étaient ces randonnées dans les bois avec ses grands-parents. La confection de moonshine, la chasse et la pêche et les contes à la belle étoile. Ils furent les premiers à valoriser l’enfant laid comme le péché et ils l’appelaient leur petit ange. Sobriquet renforcé lorsque Bobby chanta pour eux seuls. Car la gêne, toujours de plus amplifiée par l’intolérance des gens à son égard, n’empêchait de laisser parler son don prodigieux à la face du monde. Un grognement fit alors arrêter le fil des pensées de l’esprit pathétique et l’immense carcasse se transforma en statue de sel. Hochant de nouveau sa tête aux ordres du métis, l’être immense se pencha pour essayer de sa cachée derrière un arbuste. Autant essayer de cacher un hippocampe derrière un roseau au milieu d’une plaine déserte. Mais Neil, après avoir rassuré la chose immonde d’un toucher confiant, fit le leurre.

En voyant la silhouette rachitique et féminine, l’esprit de l’homme tourmenté lui fit surgir le souvenir de sa bien-aimée Malorie. Pour le regard océanique si doux du mastodonte, la jeune femme aux traits atypiques ressemblait tout bonnement à un ange. Il s’ennuyait chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde du sourire de sa dulcinée, de son regard azure si merveilleux et divin. De ses baisers tendres et remplis d’une promesse éternelle d’amour. Docilement, un peu comme un chiot rependant, le géant suivit le mouvement du nouvel arrivant de sa famille d’adoption. Le trio arriva enfin sur le lieu de l’expérimentation. Alors, Neil assomma littéralement les pauvres capacités de raisonnement du monstre de foire. Prendre la corde pour ficeler la goule et la trainer ou autre chose. Le colosse balafré demanda tout bonnement dans un murmure.

Robert- Euh… Tu veux emmener ta chérie sur l’arbre là-bas et ensuite l’attacher c’est ça? Tu la connais?


Le jeune métis fit un hochement de tête suite à ce questionnement et aussitôt les traits atypiques et grossiers de l’être de cauchemar s’illuminèrent. Au contraire de la majorité des gens qui craignaient de s’approcher des mandibules dégoulinant de virus des macchabées ambulants, Robert n’avait aucune crainte réelle. Que ce soit par stupidité, de désir de plaire ou bien d’un enthousiasme pour accomplir une tâche dans ses cordes, il allait tout simplement saisir la femme trépassée par la gorge et l’emmener au tronc comme une criminelle au peloton d’exécution. Mais Bobby se retient de parler de son idée simpliste. Soulevant ses larges épaules en signe de questionnement, le géant couvert de scarifications horribles parla de sa voix rauque, mais douce.

Robert- Euh… La première option… Euh… Moi j’aurai pris ta chérie à la gorge et je l’aurai collé à l’arbre… Euh… Tu aurais pu l’attacher… Euh… Mais je te fais confiance Neil.


Prenant la corde pour se positionner là où le jeune mulâtre voulait qu’il se place, dos à la forêt, le golem de chair fit de son mieux pour réaliser la manœuvre complexe. Mais d’une traction trop forte, le filin de chanvre fit tomber la goule au sol. Celle-ci roula sur elle-même et elle s’arrêta sa folle rotation près du mollet droit de Robert. Les mandibules cariées claquèrent dangereusement près du muscle disproportionné et le golem de chair eut juste le temps de se décaler de plusieurs pas chancelants. N’ayant aucun équilibre de par sa grande taille imposante et de son poids afférant, Bobby fut à deux doigts de s’étaler de tout son long sur la terre boueuse. Patinant pour reprendre son ballant, faisant des cercles comiques avec ses bras larges comme des cuisses d’un homme moyen, le monstre de foire n’entendit pas les grognements de faim qui s’élevèrent dans son dos. Avec une oreille de moins, arrachés par la déflagration d’une arme de poing, et son ouïe amoindrie de par son passé de mineur, souvent des bruits échappaient à la vigilance de l’homme difforme. Un ancien chasseur avec un bras partiellement arraché, pendant dans son manteau de camouflage, agrippa de sa main valide le jacket de cuir renforcé de l’erreur de la nature. Robert fut alors en mauvaise posture, essayant de retrouver un équilibre précaire et évitant des mâchoires claquantes qui se rapprochaient de son dos vulnérable…
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