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Welcome to the new Age
Jeu 15 Déc 2016 - 16:14
L'heure était grave. Si leurs réserves s'étaient grandement amenuisées, elle n'aurait jamais imaginé un jour qu'Isha leur serve un bouillon de vers en leur assurant qu'ils s'agissait de vermicelles. Il lui avait semblé que Shawna était sur le point de vomir quand elle avait compris le subterfuge, alors qu'elle jetait un regard inquiet au reste du groupe. A ce rythme, ils finiraient par s'entre tuer pour se nourrir, et elle doutait fortement que ce soit la solution...
Alors, elle avait passé le reste de la soirée à observer la multitude de cartes que formaient le guide de Seattle, terminant d'entourer d'un cercle les endroits qui s'étaient avérés fouillés ou désormais vides de toute ressource. Avec le peu d'essence qui leur restait, l'idée d'aller trop loin n'était même pas envisageable. Et si en plus ils devaient commencer à regarder ce qu'il restait de munitions...
Non. Mieux valait éviter tout ça et se concentrer sur un lieu proche du leur. Son regard dériva un instant sur le point indiquant Tacoma, alors qu'elle ouvrait un guide de la ville en question. Il devait être aux alentours de minuit quand enfin, elle trouva ce qu'elle voulait. Vers l'entrée de la ville, un centre commercial était présent. Sans doute que la plupart des vivres avaient depuis longtemps disparus, mais ça valait toujours le coup d'essayer d'y aller. L'avantage restait dans ce parking souterrain que possédait le centre, qui permettait un accès vers l'intérieur en toute discrétion, sans être forcé de passer par la porte d'entrée et d'éviter les wendigo qui siegeraient devant.
Elle n'avait même pas attendu l'aube. Elle s'était contenté d'aller réveiller tous ceux qui s'étaient endormis, à commencer par Jasper qui s'était assoupi contre elle, alors qu'elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Puis Nola, Erik, et Levia. Brièvement, elle leur avait annoncé le plan en expliquant qu'il leur restait cette chance de renflouer leur réserve avant que l'hiver ne les pièges au ranch. Si la neige n'était pas encore là, le vent ne se gênaient pas pour lacérer sa peau à chaque sortie en extérieur. Mais au moins le froid avait le mérite de lui faire oublier la douleur lancinante le long de ses côtes. Mieux valait voir les choses du bon côté, non?
Rapidement, il avait été conclu qu'elle partirait en compagnie des autres ravitailleurs, tandis qu'Axel resterait au ranch en compagnie de Shawna et Isha. Isha qui ne semblait pas particulièrement satisfait de se coltiner Axel d'ailleurs. Mais au moins, le ranch restait sécurisé. Embarquant la jeep pour le trajet, ce dernier se fit dans un silence de plomb alors qu'elle jetait par instant des regards à la volée aux autres. C'était d'ailleurs la première fois depuis sa disparition qu'elle repartait en extérieur avec Jasper en y repensant. Ca promettait d'être intéressant tiens... Par chance, l'entrée au parking était encore ouvert, alors que la jeep arrivait devant l'entrée. D'un commun accord, ils laissèrent la voiture à l'air libre au cas ou les choses tourneraient mal, s'engageant dans le corridor alors que la navajo sortait sa lampe torche.Dans l'idée, on devrait trouver le parking au fond. On à a peu près un étage à descendre avant d'y arriver...
Ils s'étaient engouffré dans les profondeurs alors que l'air devenait moins respirable, la brune inspirant profondément en serrant son tomahawk entre ses doigts. Les sous-sols, ça n'avait jamais été vraiment son truc étrangement. Ce fût donc avec un certain soulagement qu'elle reconnut la fin du corridor ou s'engageaient à une époque les voitures. Même la borne de tickets était toujours présente, bien que couverte de poussière.Je sais pas encore ce qu'on va trouver là derrière, mais je suis d'avis qu'on parte sur deux groupes. Le premier qui trouve l'issue de secours prévient les autres. Et ... Pas de bruits. On sait pas ce qu'on va trouver ici...
Elle avait bien précisé "en groupe". Pas "je vais seule dans mon coin". Faisant chuinter la lame de son arme alors qu'elle relevait sa lampe torche vers un nombre impressionnant de voitures abandonnées, elle précisa.Erik, tu prends l'allée, je continue tout droit.
C'était si calme. C'en était presque intimidant en y réfléchissant bien. Avec un peu de chance, peut-être que le centre avait été fermé bien avant que le chaos ne s'empare des rues... On pouvait toujours espérer un miracle après tout.
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Re: Welcome to the new Age
Sam 17 Déc 2016 - 19:47
Le coup de la soupe de vers, Levia s'en serait bien passée. Mais c'était finalement un peu la suite logique de ce qui devait arriver quand on commençait à sérieusement entamer les stocks de vivres. Et dans le groupe, qu'elle avait rejoint il n'y avait même pas si longtemps, ceux-ci étaient attaqués depuis bien avant son arrivée. Elle était sortie d'ailleurs plusieurs fois entre temps pour tenter de renflouer les stocks, mais chacune de ses randonnées s'étaient révélées infructueuses, simplement épuisantes. Outre quelques noix et champignons, en quantité insuffisante pour nourrir une dizaine de personnes, tout ça n'avait servi à rien.
Et puis, Carmen avait décidé de mettre un grand coup de collier à tout ça. Un grand coup qui ressemblait à s'y méprendre à du quitte ou double. Et Levia pouvait avoir bien des avis sur les paris et le bluff, entre autre qu'elle n'adhérait pas vraiment à la pratique, elle devait admettre espérer que ça serait double dans leur cas. Parce que vu la distance qu'ils avaient fait, l'idée de rentrer à pieds en poussant la voiture ne l'enchantait pas particulièrement. Et surtout... Le réveil pas vraiment en douceur de Carmen, qui n'avait pas hésité à tirer sur sa couverture pour la confronter au froid de sa chambre...
Elle ne s'était même pas couchée si tard. Après avoir feuilleté la bible de sa chambre, sans grandes convictions, elle s'était endormie vaguement sur les dix premières pages. Le bouquin avait rejoint le sol, perdant la bataille contre ses grands mouvements durant son sommeil, son lit n'avait plus de sens, elle s'était transformée en rouleau de printemps, et la venue de Carmen pour la tirer de là avait été un peu comme une douche froide. Levia avait râlé, en arabe, comme elle le faisait avec sa sœur dans le temps quand elle venait la réveiller pour l'école.
Et en regardant ce qu'il y avait devant elle, la juive regrettait de ne pas avoir plaider pour quelques minutes de plus. Ça n'aurait fait que retarder le moment M, effectivement, mais au point où elle en était, là... « Elle est sûre qu'on va vraiment aller là-dedans ? » Demanda-t-elle à son voisin avec une mine figée, qui trahissait encore plus son appréhension. L'idée de se jeter dans cette gueule sombre ne l'enchantait absolument pas. Elle avait l'étrange impression de se promener en plein harlem avec un panneau « I Hate Nigga »... Un coupe gorge ressemblerait presque à une station balnéaire comparé à cet endroit précisément. Mais oui. Carmen était sûre.
Ils s'y engagèrent ensemble. Sans savoir s'ils y trouveraient quelque chose ou non. Si tout ça n'était qu'un coup d'épée dans l'eau. L'évocation de l'issue de secours ne fut pas forcément un soulagement pour la petite brune. Parce qu'il fallait apparemment la trouver, et vu l'endroit, ça n'impliquait pas forcément que ça serait facile. Surtout que l'idée de se séparer en deux groupes lui rappelaient sans peine les films d'horreurs. Elle en avait regardé deux ou trois dans sa vie, en se rappelant que la bêtise des acteurs défiait de loin toutes les probabilités existantes sur terre. Est-ce qu'appliquer le même principe ici ne susciterait pas le courroux d'une instance supérieure qui se chargerait de leur coller un monstre psychopathe à tronçonneuse sur les bras ?
D'un côté Carmen, de l'autre Erik. Difficile de savoir qui elle avait envie de suivre. Elle appréciait la compagnie d'Erik, mais Carmen était tellement impressionnante qu'un regard noir suffirait forcément à faire fuir le méchant. Néanmoins... elle croisa le regard de Jasper, et elle se dit sur l'instant que les deux avaient probablement besoin d'une ballade romantique main dans la main dans un parking sombre. « Je suis Happy ! » Annonça-t-elle avec engouement, essayant de se motiver à ne pas avoir peur. Le tout sans jeu de mots, en vrai.
Même si ça n'était pas gagné.
Et puis, Carmen avait décidé de mettre un grand coup de collier à tout ça. Un grand coup qui ressemblait à s'y méprendre à du quitte ou double. Et Levia pouvait avoir bien des avis sur les paris et le bluff, entre autre qu'elle n'adhérait pas vraiment à la pratique, elle devait admettre espérer que ça serait double dans leur cas. Parce que vu la distance qu'ils avaient fait, l'idée de rentrer à pieds en poussant la voiture ne l'enchantait pas particulièrement. Et surtout... Le réveil pas vraiment en douceur de Carmen, qui n'avait pas hésité à tirer sur sa couverture pour la confronter au froid de sa chambre...
Elle ne s'était même pas couchée si tard. Après avoir feuilleté la bible de sa chambre, sans grandes convictions, elle s'était endormie vaguement sur les dix premières pages. Le bouquin avait rejoint le sol, perdant la bataille contre ses grands mouvements durant son sommeil, son lit n'avait plus de sens, elle s'était transformée en rouleau de printemps, et la venue de Carmen pour la tirer de là avait été un peu comme une douche froide. Levia avait râlé, en arabe, comme elle le faisait avec sa sœur dans le temps quand elle venait la réveiller pour l'école.
Et en regardant ce qu'il y avait devant elle, la juive regrettait de ne pas avoir plaider pour quelques minutes de plus. Ça n'aurait fait que retarder le moment M, effectivement, mais au point où elle en était, là... « Elle est sûre qu'on va vraiment aller là-dedans ? » Demanda-t-elle à son voisin avec une mine figée, qui trahissait encore plus son appréhension. L'idée de se jeter dans cette gueule sombre ne l'enchantait absolument pas. Elle avait l'étrange impression de se promener en plein harlem avec un panneau « I Hate Nigga »... Un coupe gorge ressemblerait presque à une station balnéaire comparé à cet endroit précisément. Mais oui. Carmen était sûre.
Ils s'y engagèrent ensemble. Sans savoir s'ils y trouveraient quelque chose ou non. Si tout ça n'était qu'un coup d'épée dans l'eau. L'évocation de l'issue de secours ne fut pas forcément un soulagement pour la petite brune. Parce qu'il fallait apparemment la trouver, et vu l'endroit, ça n'impliquait pas forcément que ça serait facile. Surtout que l'idée de se séparer en deux groupes lui rappelaient sans peine les films d'horreurs. Elle en avait regardé deux ou trois dans sa vie, en se rappelant que la bêtise des acteurs défiait de loin toutes les probabilités existantes sur terre. Est-ce qu'appliquer le même principe ici ne susciterait pas le courroux d'une instance supérieure qui se chargerait de leur coller un monstre psychopathe à tronçonneuse sur les bras ?
D'un côté Carmen, de l'autre Erik. Difficile de savoir qui elle avait envie de suivre. Elle appréciait la compagnie d'Erik, mais Carmen était tellement impressionnante qu'un regard noir suffirait forcément à faire fuir le méchant. Néanmoins... elle croisa le regard de Jasper, et elle se dit sur l'instant que les deux avaient probablement besoin d'une ballade romantique main dans la main dans un parking sombre. « Je suis Happy ! » Annonça-t-elle avec engouement, essayant de se motiver à ne pas avoir peur. Le tout sans jeu de mots, en vrai.
Même si ça n'était pas gagné.
- Casey Maverick-Summer
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Re: Welcome to the new Age
Mer 21 Déc 2016 - 2:04
Le ciel est gris, un léger voile blanc recouvre les terres agricoles abandonnées, les premiers flocons de neige tombent et disparaissent aussitôt, le paysage est froid presque lugubre, l'hiver approche.
Nola soupire, sa hache à la main, au milieu de nul part. Pourquoi hésiter ? Le geste est pourtant simple et rapide, un coup sec au milieu du crâne et c'est terminé. Elle s'entraîne encore : tenir fermement la hache de la main droite, ouvrir la porte de la main gauche, reculer d'un pas pour laisser le mort-vivant ramper, prendre l'arme à deux mains et la planter dans la tête du monstre. Elle respire profondément et pose sa main sur la poignée rouillée. Son cœur bat de plus en plus vite, sa main tremble, le visage décharné du mort contre la vitre la terrifie, il claque des dents et grogne, se débattant pour sortir. Une sueur froide lui parcours le dos, elle abandonne.
L'adolescente s’assoit, le dos contre la portière. Elle apprécie ce silence, ce champ abandonné, ce voile blanc et lugubre, ce vent froid. Sentir, il ne reste plus que ça, sentir que l'on est vivant. Quelques minutes passent, et le calme est rompu. A une vingtaine de mètres, une ombre apparaît, une silhouette titubante sortant lentement du brouillard. Elle approche. Nola se lève, prend son arme, et avance vers le mort. Elle ne doit pas avoir peur, cette fois elle ne ratera pas sa cible. Cette fois, elle n'aura pas le droit à une seconde chance.
Près d'un véhicule utilitaire rouillé par le temps, un mort est allongé sur la terre gelée, le sang rouge coule sur le sol pâle. Le calme est rétabli, Nola n'a plus peur.
Il fait froid. Terriblement froid. Le ciel est gris, un léger voile blanc recouvre les champs abandonnés, les premiers flocons de neige tombent et disparaissent aussitôt, le paysage est lugubre. L'hiver est là.
***
Depuis que le groupe avait sauvé Carmen, Nola ne se sentait pas bien, elle évitait toute discussion, et passait le plus clair de son temps dehors. Son endroit préféré, c'était le vieux véhicule sur le champ de blé abandonné, à 500 mètres du manoir. C'était un vieux pick/up des années 50, d'une couleur rougeâtre, presque entièrement rouillé. A l'intérieur, il y avait un mort-vivant, les mains liés derrière le dos, dernier témoin plus ou moins vivant du sombre passé de la maison d'hôte. Nola s'asseyait contre le véhicule et appréciait le calme qui y régnait, elle observait le zombie, et elle le laissait à son triste sort. On pourrait y voir une métaphore du survivant, un corps piégé, emprisonné dans un monde sans issu qui attend que la mort l'emporte. Etait-ce par pitié que Nola laissait le monstre en "vie" ? Ou peut-être était-il de bonne compagnie : pas de discussions, pas de questions, pas d'ordres, pas de blagues ... c'est une vision assez Baudelérienne du monde (pour ne pas dire dépressive), mais cela révèle le profond mal-être de l'adolescente. Depuis la fuite de l'ancien refuge et le burn-out de Happy, Nola accumule de l'angoisse et du stress. Le point de non-retour étant la mission de recherche de Mendoza : ce moment où elle a raté sa cible, tout s'est enchaîné si vite, les deux autres monstres, se retrouver à terre à la merci des mort-vivants. Sans l'intervention salvatrice d'Axel, elle serait morte, et cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu la mort de si près. Ainsi, tous les anciens souvenirs son remontés à la surface, l'attaque des pillards chez ses amis, le meurtre de sa grand-mère, la rencontre avec Happy, la survie difficile autour de Seattle etc. Bref, ça n'allait pas fort.
Ce n'était qu'à l'heure du dîner que Nola était avec son groupe, mais autant dire que là non plus, ce n'était pas la joie. Les provisions étaient pratiquement vides, et le groupe était destiné à se nourrir de vers bouillis (ce qui reste un met de choix pour Bear Grylls). L'hiver étant là, ils étaient forcés de manger ces ressources de protéines, mais ça ne pourrait pas durer ad vitam æternam. Alors Mendoza, presque totalement soignée, a repris les choses en main, elle a établi un plan pour chercher des vivres dans un centre commercial à Tacoma. En plus de la nourriture, ils espéraient trouver des munitions et de l'essence, mais après un an d'apocalypse l'espoir était mince. Quoi qu'il en soit la situation n'était plus tenable, il fallait prendre des risques et prier pour avoir un peu de chance. Nola se porta volontaire, comme à son habitude. Elle devait reprendre la main avec sa hache et renouer des liens avec le groupe. En allant se coucher, elle croisa Isha dans les escaliers.
- Salut Nola ! Elle ne répond pas, je voulais juste te dire bonne nuit et bon courage pour demain. Carmen m'a demandé de rester avec Shawna et l'autre ronchon.
- Il s'appelle Axel.
- Ouais bien sur, Axel, autant pour moi.
La situation était électrique, avant de rentrer dans sa chambre, Nola observa Isha. Elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de lui parler, pourtant il avait l'air gentil et il s'était avéré particulièrement efficace lors du retour sanglant de Carmen. Elle culpabilisa.
- ... Mais c'est vrai qu'il est ronchon.
L'adolescente esquissa un sourire et ferma sa porte.
La nuit fut courte, Nola embarqua avec ses camarades avant la levée du soleil, direction Tacoma. Elle était à côté de la nouvelle arrivante, Levia qui semblait assez anxieuse. En vérité, l'adolescente l'était tout autant, mais par fierté elle ne le montrait pas. Elle dormait à moitié, repensant à sa dernière mission catastrophique, imaginant toutes les horreurs qu'elle risque de trouver au centre-commercial. Levia la réveille alors qu'ils arrivent à destination. Nola sort du véhicule et l'entrée du parking est en effet particulièrement flippant.
- Quand Mendoza a une idée en tête, elle va jusqu'au bout. Pour le meilleur ... et pour le pire.
Sonic sort sa hache, et suit le groupe. Ils traversent une partie du couloir sombre sans rencontrer le moindre monstre ce qui est de bon augure pour le reste de l'aventure. Après tout, Tacoma n'est pas une très grande ville, tout n'a peut-être pas été pillé. Une fois arrivé vers les bornes où payaient les consommateurs pour se garer, Carmen prend la parole, avec Jasper à ses côtés. Erik est à quelques mètres à sa gauche. L'idée, c'est de diviser le groupe en deux pour faire le plus de recherches en moins de temps possible. Levia rejoint immédiatement Happy, et Nola se retrouve au milieu. Elle ricane,
-Vous êtes sérieux ? Elle regarde Carmen, la dernière fois qu'un groupe s'est séparé ... on se souvient de ce qu'il s'est passé hein. On a failli tous y rester ! Mais, Mendoza, c'est toi qui décide, c'est toi la chef.
Ce n'est ni l'endroit, ni le moment pour râler, et Nola remarque vite que sa remarque est complètement déplacée. Bien sûr, elle ne s'excuse pas, sans rien ajouter elle se dirige près d'Erik et Levia en baissant la tête et serrant les dents. Si le but était de renouer des liens avec le groupe, pour l'instant c'était raté, alors elle se contentera de suivre Happy en se taisant et peut-être qu'elle s'expliquera plus tard avec Carmen.
En partant, Nola observe sa hache de pompier que Carmen lui avait donné le jour de la fuite. C'était un signe de confiance et dans un certain sens d'amour, en y pensant Sonic a un pincement au coeur. Elle aurait mieux fait de se taire, peut-être était-ce la dernière fois qu'elle lui adressait la parole.
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Re: Welcome to the new Age
Jeu 22 Déc 2016 - 17:01
Le parking d'un centre commercial, c'était le genre d'endroit qui pouvait facilement vous rendre claustrophobe... Le réveil du matin avait été difficile, mais il s'était retenu de maugréé et de jurer contre l'origine de ce réveil. La survie au sein du ranch commençait à devenir un peu compliquer... Manger des vers par exemple, avait été une véritable première et Jasper en était devenu pâle... À manger il n'y avait plus rien, les placards s'étaient vidés à une vitesse alarmante, les voitures n'avaient plus tellement d'essence, ils manquaient un peu de tout alors... Autant ne pas faire le difficile ? Mener une vie à la dure, c'est un peu tout ce que leur offrait cette vie... Et après avoir vu des morts se balader avec les boyaux noircies Jasper aurait dû y être habitué. Loupé.
Il n'avait donc pas discuter les ordres de Carmen. Même s'il aurait aimé qu'elle reste au ranch... C'était une première sortie pour elle depuis plus d'un mois, il appréhendait. Mais une opération s'imposait. Ils devaient tenter leur chance, faire le maximum pour rapporter le plus de chose possible avant que la neige les empêche littéralement de bouger... Le centre commercial que la brune avait entouré avait sûrement été fouillé, mais c'était non seulement l'endroit le plus proche d'eux, mais également un lieu qu'il n'avait pas encore visiter. Peut être qu'il y resterait quelque chose qui les ferait tenir l'hiver...
Tout comme Levia qui n'avait l'air très friande d'entrer dans ce souterrain sombre, il espérait que tout se passerait très vite et qu'il y aurait le moins de problème possible. Ensuite, Carmen parla d'une éventuelle séparation, le temps de trouver l'une des issues de secours pour pouvoir monter à l'étage. L'idée ne l'enchanta pas, et Nola pesta même à ce propos. « On se sépare juste le temps de trouver une entrée, c'est une affaire de quelques minutes. » Propos qui avait plus l'art de le rassurer lui même que de rassurer les autres en faites. Il se détacha du reste du groupe et croisa même le regard brillant de Levia, au même moment elle exprimait son choix, celui de suivre Happy. S'il était en état de rire en comprenant qu'elle voulait les laisser tous les deux seuls, il l'aurait sûrement fait. Mais la situation ne lui permettait pas de se détendre comme il le fallait, alors il lui renvoya simplement un regard entendu. Il aurait aimé lui dire que se balader dans un parking n'avait rien d'une balade romantique et qu'elle aurait pu sans problème venir se glisser avec eux. Mais, Carmen s'était déjà avancé dans le parking, ne perdant pas de temps. Il accéléra donc le pas derrière elle, la collant d'assez près tout en faisant danser le faisceau lumineux autour d'eux. La petite lumière verte qui indiquait la sortie lui manquait un peu. Elle aurait été plutôt rassurante pour le groupe et aurait permis de gagner du temps... « Il nous aurait fallu un spot lumineux pour éclairer tout le parking, même les phares d'une voiture... » Mais vu la configuration du parking, il y avait fort à parier qu'une sortie se situerait à mi-chemin. Les flèches au sol et les indications au plafond laisser croire qu'une sortie allait pouvoir être rapidement trouvé. « Sinon tes côtes ça va ? En voiture c'était pas forcément évident... » Entre les routes encombrés, les mottes de neige qui commençaient à se former sur des corps et les coups de volants, il craignait vraiment qu'elle ne rechute.
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Re: Welcome to the new Age
Mer 4 Jan 2017 - 0:33
Une bonne soupe aux vers, voilà qui fit hausser le sourcil du barbu. Ainsi donc, le temps de la disette et de la famine était officiellement déclaré. Devant sa part, Happy regarda les autres, tour à tour, avant de plonger d'y plonger sa cuillère. Il mangea sans faire d'histoires, sans faire le moindre commentaire. Il mangea, car après tout, il n'avait pas le choix. D'autres avant lui l'avaient fait, d'autres le feraient encore bien après lui, et ce même si le monde revenait à une certaine normalité.
A la fin du repas, Happy ne pouvait dire s'il avait apprécié ou non. C'est peut être d'ailleurs ce qui le choqua le plus, son absence de pensée à ce sujet. Comme si se nourrir de ces choses considérées comme répugnantes était normal, habituel. En soupirant, il haussa les épaules. S'il s'était accommodé de la situation, il restait tout de même d'accord sur un point : Cela devait changer. L'hiver impitoyable frappait à la porte et, comme leurs ancêtres avant eux, ils allaient devoir faire des provisions.
La nuit fut bien trop courte, pourtant Happy ne se fit guère prier pour se lever. Les yeux rougis par le manque de sommeil et la fatigue qui était installée depuis longtemps, il se prépara avec une rapidité raisonnable. Il prit soin de ne rien oublier. Sans faire le moindre commentaire, encore. Il suivit ceux qui s'en allaient en chasse, qui partaient à l'aventure à la recherche d'un trésor. Juste de quoi bouffer, merde.. c'était bien à ça qu'il pensait. L'équipe était réunie dans la Jeep. Carmen, Jasper, Nola, Levia, et lui. Il garda un regard insistant sur l'adolescente, qu'il avait du mal à cerner ces derniers temps. Il avait même simplement du mal à l'aborder. Ses tentatives pour lui parler se terminaient en échecs systématiques. Alors il comprit, et la laissa seule avec elle-même, près d'un pick up hanté, là où elle aimait passer du temps. Il la comprenait, car lui aussi était passé par un long moment de.. Happy n'avait pas de mots pour le décrire. Il comprenait maintenant la détresse de la pauvre Nola quand il était dans cet état là. Comme un automate. Comme un corps vide.
Au moment de sortir du véhicule pour s'engouffrer dans la gueule béante de l'incertitude, Happy n'avait qu'une envie. Prendre Nola dans ses bras et s'excuser de ne pas avoir été son protecteur. Quelque part, dans son inquiétude, il pensait que l'état de l'adolescente était la conséquence de son échec. Peut être s'était-elle rendu compte qu'il n'était qu'un imbécile, un incapable, et qu'auprès de lui elle aurait toutes les chances de finir comme sa femme. Morte seule et oubliée. Cette pensée trancha net le coeur de Erik qui, pourtant, garda une mine neutre au possible. Non vraiment.. fallait pas s'attendre à le voir sourire un lendemain de soirée soupe de vers, hein.
Bref, il ne fit qu'avancer à travers les ombres. Il avait l'impression de pénétrer en enfer.. Froid, humide, puant, sombre, cet endroit avait tout pour le charmer. Mais une fois encore, il ferma sa gueule. Il n'était pas ici pour s'étaler sur un canapé devant un bon millésime. Il était là pour trouver de quoi tenir quelques temps, et.. aussi de quoi revenir. Car là, c'était peut-être, sûrement même un aller simple, jusqu'à nouvel ordre.
Et les ordres n'avaient pas tardé à être lancé. Carmen demanda deux groupes, et mit Happy à la tête du second. Il la regarda - en haussant le sourcil, mais moins haut que lorsqu'il découvrit la soupe aux vers - et trouva cette idée parfaitement à chier. Pourtant il s'y plia, car en faisant fit du danger que représentait un groupe en sous-nombre, il savait que c'était la meilleure solution. La plus facile. La plus rapide. la plus efficace. La moins sûre.
Il était à deux doigts de faire un trait d'humour suite aux paroles de Levia, mais la remarque acérée de vérité que lança Nola le coupa net. Il détourna le regard, ce qu'il nefaisait d'habitude que très rarement, lui le médiateur. Il attendit simplement qu'elle fasse son choix, et il fut quelque part rassuré de la voir venir vers lui. Peut être était-ce un signe qu'elle ne lui en voulait pas. Enfin pas tant que ça. Et qu'elle pouvait encore lui faire confiance.
" Bon.. bref.. on y va. ", répondit il après la remarque juste de Jasper. Il avait raison, ils ne se séparaient pas pour mieux se faire massacrer comme dans un mauvais film d'horreur.
Brandissant sa vieille lampe et son couteau - finement aiguisé de la veille -, il mena les deux femmes à travers l'obscurité palpable. Ils devaient chercher une issue en passant par l'allée, alors ils cherchaient. Happy sentait la peur en Levia, et les regrets en Nola.
Il s'arrêta un instant, se tournant d'abord vers la jeune fille. C'était le moment, peut être, d'avoir les bons mots, pour enfin jouer un peu le rôle dont il s'était presque auto-proclamé..
" Nola ? "
Il s'arrêta un instant.
" Parfois.. les mots dépassent les limites qu'on leur accorde et.. je sais qu'il est facile de regretter après en avoir trop dit.. "
Il glissa son couteau dans son fourreau, pour poser sa main droite sur l'épaule de la jeune fille.
" .. Mais je suis certain que Carmen sait pourquoi tu as dit ça. Elle sait que c'est parce que.. tu tiens à elle. Alors t'en fais pas. "
Et Happy lui offrit son premier sourire de la journée. Il était temps.. Bref, il se tourna ensuite vers Levia.
" Tu sais que j't'en dois une, et une belle depuis que tu m'as sauvé la vie. Alors t'en fais pas non plus, j'suis d'humeur héroïque ! "
Il lui fit un clin d'oeil difficile à voir avec tout ce manque de lumière. Il n'allait tout de même pas s'éclairer la tronche pour ça !
Après avoir tenté de remonter le moral de ses troupes, Happy se remit en quête de l'issue...
A la fin du repas, Happy ne pouvait dire s'il avait apprécié ou non. C'est peut être d'ailleurs ce qui le choqua le plus, son absence de pensée à ce sujet. Comme si se nourrir de ces choses considérées comme répugnantes était normal, habituel. En soupirant, il haussa les épaules. S'il s'était accommodé de la situation, il restait tout de même d'accord sur un point : Cela devait changer. L'hiver impitoyable frappait à la porte et, comme leurs ancêtres avant eux, ils allaient devoir faire des provisions.
La nuit fut bien trop courte, pourtant Happy ne se fit guère prier pour se lever. Les yeux rougis par le manque de sommeil et la fatigue qui était installée depuis longtemps, il se prépara avec une rapidité raisonnable. Il prit soin de ne rien oublier. Sans faire le moindre commentaire, encore. Il suivit ceux qui s'en allaient en chasse, qui partaient à l'aventure à la recherche d'un trésor. Juste de quoi bouffer, merde.. c'était bien à ça qu'il pensait. L'équipe était réunie dans la Jeep. Carmen, Jasper, Nola, Levia, et lui. Il garda un regard insistant sur l'adolescente, qu'il avait du mal à cerner ces derniers temps. Il avait même simplement du mal à l'aborder. Ses tentatives pour lui parler se terminaient en échecs systématiques. Alors il comprit, et la laissa seule avec elle-même, près d'un pick up hanté, là où elle aimait passer du temps. Il la comprenait, car lui aussi était passé par un long moment de.. Happy n'avait pas de mots pour le décrire. Il comprenait maintenant la détresse de la pauvre Nola quand il était dans cet état là. Comme un automate. Comme un corps vide.
Au moment de sortir du véhicule pour s'engouffrer dans la gueule béante de l'incertitude, Happy n'avait qu'une envie. Prendre Nola dans ses bras et s'excuser de ne pas avoir été son protecteur. Quelque part, dans son inquiétude, il pensait que l'état de l'adolescente était la conséquence de son échec. Peut être s'était-elle rendu compte qu'il n'était qu'un imbécile, un incapable, et qu'auprès de lui elle aurait toutes les chances de finir comme sa femme. Morte seule et oubliée. Cette pensée trancha net le coeur de Erik qui, pourtant, garda une mine neutre au possible. Non vraiment.. fallait pas s'attendre à le voir sourire un lendemain de soirée soupe de vers, hein.
Bref, il ne fit qu'avancer à travers les ombres. Il avait l'impression de pénétrer en enfer.. Froid, humide, puant, sombre, cet endroit avait tout pour le charmer. Mais une fois encore, il ferma sa gueule. Il n'était pas ici pour s'étaler sur un canapé devant un bon millésime. Il était là pour trouver de quoi tenir quelques temps, et.. aussi de quoi revenir. Car là, c'était peut-être, sûrement même un aller simple, jusqu'à nouvel ordre.
Et les ordres n'avaient pas tardé à être lancé. Carmen demanda deux groupes, et mit Happy à la tête du second. Il la regarda - en haussant le sourcil, mais moins haut que lorsqu'il découvrit la soupe aux vers - et trouva cette idée parfaitement à chier. Pourtant il s'y plia, car en faisant fit du danger que représentait un groupe en sous-nombre, il savait que c'était la meilleure solution. La plus facile. La plus rapide. la plus efficace. La moins sûre.
Il était à deux doigts de faire un trait d'humour suite aux paroles de Levia, mais la remarque acérée de vérité que lança Nola le coupa net. Il détourna le regard, ce qu'il nefaisait d'habitude que très rarement, lui le médiateur. Il attendit simplement qu'elle fasse son choix, et il fut quelque part rassuré de la voir venir vers lui. Peut être était-ce un signe qu'elle ne lui en voulait pas. Enfin pas tant que ça. Et qu'elle pouvait encore lui faire confiance.
" Bon.. bref.. on y va. ", répondit il après la remarque juste de Jasper. Il avait raison, ils ne se séparaient pas pour mieux se faire massacrer comme dans un mauvais film d'horreur.
Brandissant sa vieille lampe et son couteau - finement aiguisé de la veille -, il mena les deux femmes à travers l'obscurité palpable. Ils devaient chercher une issue en passant par l'allée, alors ils cherchaient. Happy sentait la peur en Levia, et les regrets en Nola.
Il s'arrêta un instant, se tournant d'abord vers la jeune fille. C'était le moment, peut être, d'avoir les bons mots, pour enfin jouer un peu le rôle dont il s'était presque auto-proclamé..
" Nola ? "
Il s'arrêta un instant.
" Parfois.. les mots dépassent les limites qu'on leur accorde et.. je sais qu'il est facile de regretter après en avoir trop dit.. "
Il glissa son couteau dans son fourreau, pour poser sa main droite sur l'épaule de la jeune fille.
" .. Mais je suis certain que Carmen sait pourquoi tu as dit ça. Elle sait que c'est parce que.. tu tiens à elle. Alors t'en fais pas. "
Et Happy lui offrit son premier sourire de la journée. Il était temps.. Bref, il se tourna ensuite vers Levia.
" Tu sais que j't'en dois une, et une belle depuis que tu m'as sauvé la vie. Alors t'en fais pas non plus, j'suis d'humeur héroïque ! "
Il lui fit un clin d'oeil difficile à voir avec tout ce manque de lumière. Il n'allait tout de même pas s'éclairer la tronche pour ça !
Après avoir tenté de remonter le moral de ses troupes, Happy se remit en quête de l'issue...
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Re: Welcome to the new Age
Sam 7 Jan 2017 - 0:56
Nola avait lancé les hostilités, alors que la navajo se tournait lentement vers elle, dardant son regard noir sur l'adolescente.La dernière fois, c'était différent. Rappela t-elle avant d'observer le reste du groupe. Pensaient-ils qu'elle ne le savait pas ? Elle revoyait encore dans ses rêves sa lente agonie, ou le regard noir de l'autre folle. La lettre gravée dans sa chaire lui rappelait chaque jour ce qui avait manqué de se passer.Nola, ça va aller. Fermement, elle avait rajouté à l'attention du reste du groupe.Bref... Surveillez les alentours, évitez les armes à feu. Vous savez tous comment ça marche...
La séparation s'était faite dans un silence troublé, alors qu'elle avançait aux côtés de Jasper qui venait de reprendre la parole. A la remarque sur l'absence de lumière, Carmen avait légèrement hoché la tête.Même la musique classique des parking m'aurait rassuré. Souffla t-elle dans un murmure en faisant dériver le faisceau de sa lampe au sol.
Pour l'instant, tout semblait calme. Mais à quoi allaient-ils devoir faire face encore une fois ? Être obligé de fouiller un vieux parking délabré dans l'espoir de manger autre chose que des vers était tout de même une vision assez triste de l'état de leur stock là tout de suite.
Quand à la seconde question...Ca va. Lui assura t-elle avec un sourire sincère,venant brièvement poser la main contre ses côtes.
Bien sûr que les mottes de neige et le bitume abîmé par les intempéries l'avaient secouée, mais c'était un mal auquel elle devait s'habituer aussi.C'est juste... Que je me pose beaucoup de questions en ce moment. En réalité, ce sont plus mes actes, les ordres que je peux donner, qui me tracassent. avoua t-elle à demi mot après un instant d'hésitations.Parfois... C'est difficile de prendre des décisions, en sachant qu'à tout moment, vous risquez vos vies sur ce que je dis. Parfois j'ai l'impression de ne pas être suffisamment forte pour supporter tout ça.
Au moins, l'avouer à voix haute à la personne en qui elle avait le plus confiance lui retira un léger poids du ventre. Elle aurait été tentée de suivre sa lancée, avant que le faisceau de lumière n'indique une traînée noirâtre au sol. Faisant signe à Jasper de s'arrêter alors qu'elle se penchait pour effleurer le liquide du bout des doigts, l'odeur particulière du sang la fit froncer les sourcils.Il doit être là depuis un certain temps, ou alors c'est un wendigo. Murmura t-elle à Jasper alors que ses muscles se crispaient, à l'affût du moindre râle qui indiquerait que le monstre était dans les parages. La lame de son tomahawk chuinta alors qu'elle récupérait l'arme entre ses doigts.On avance encore. On devrait le suivre aux traces de sang...
C'était écœurant, mais si au moins cela leur permettait de trouver rapidement la créature... D'ailleurs, ils ne furent pas déçus. Il était là, dos à eux, visiblement occupé à dévorer quelque chose. Le coup sec de la lame de fer qu'elle asséna au crâne du monstre l'acheva immédiatement, alors qu'elle ne parvenait pas à retenir un gémissement de douleur en sentant ses côtes la brûler quelques secondes. Se pliant légèrement en attendant qque la pulsion passe, elle fit signe à son partenaire de l'aider à se relever, observant le repas de l'infecté. Elle fût soulagée de ne trouver qu'un oppossum semi dévoré, plutôt qu'un humain d'ailleurs.Au moins, il était seul. Et pas de traces de sortie. On devrait peut-être essayer de fouiller les voitures, peut-être qu'Erik est dans la bonne direction...
Et vu qu'ils semblaient devant un cul de sac, ce serait sûrement vrai. Dirigeant la lampe vers la première voiture à sa portée en enjambant le cadavre, la navajo n'eut qu'à ouvrir la portière. Sans doute que dans la panique, les gens n'avaient pas pris la peine de verrouiller le véhicule.
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Re: Welcome to the new Age
Sam 7 Jan 2017 - 12:41
La tension entre Nola et Carmen était palpable. Levia se sentit comme une intruse, notamment parce que le jour J où la peur de perdre un des leurs s'était immiscé dans ce groupe soudé, elle n'était pas là. Elle était arrivée au milieu de tout ça, récupérant un des leurs pour l'empêcher d'y rester à son tour. Sans le savoir, elle avait ramené un homme à sa famille recomposée, et elle comprenait aujourd'hui que les membres de cette famille n'avaient de cesse de craindre une seconde fois le pire. Tout en sachant que le meilleur n'était de toute façon plus si commun, et qu'ils n'avaient pas le choix que de s'habituer à ce qu'il y avait de plus terrible.
La brune garda simplement le silence. Serrant la poignée de sa machette, au cas où elle devrait la brandir pour l'abattre sur un rôdeur trop audacieux. Pensant faire le chemin dans un silence particulièrement sérieux, entouré de deux personnes aguerries par la tâche, la brune eut la surprise d'entendre Erik reprendre la parole alors qu'ils peinaient à voir à trois mètres devant eux. Levia aurait limite plutôt envie qu'ils règlent leurs histoires en rentrant au ranch, tombant tous dans les bras les uns des autres, en pleurant à chaudes larmes s'ils en avaient besoin, que de papoter encore en pleine pénombre.
L'impression de se retrouver encore une fois dans une scène de film d'horreur lui trotta en tête. Ce moment dérangeant où dans une situation périlleuse, on se doit de garder calme, vigilance et silence, et que le craquement du parquet ou d'une des marches de l'escalier alerte le psychopathe de la présence de sa victime dans le coin. L'avantage ici était probablement que leur psychopathe à eux n'avait pas de tronçonneuse à la main, ou ils ne l'avaient pas invoqué en jouant avec une tablette Ouija dans un hopital psychiatrique abandonné (oui parce que comme 99% de la population mondiale restante, ils étaient peut-être pas si chanceux, mais ils étaient pas cons non plus.)
La voix d'Erik attira finalement l'attention de la petite brune, qui s'était détachée un peu du groupe en s'enfermant dans son esprit. Elle porta ses yeux presque noirs en croisant celui bleu de Erik, et lui adressa un sourire courtois avant de froncer les sourcils. D'humeur héroïque ? Mince, ils n'avaient pas énoncé toutes les règles du zombie club visiblement. Ne pas utiliser d'armes à feu, rester silencieux, travailler son cardio, la double dose et... Ne pas jouer les héros. Bon, la juive se contenta de pouffer de rire :
« D'accord ! » Souffla-t-elle doucement en brandissant sa lampe à l'écart d'Erik pour ne pas l'aveugler. « Mais ne joue pas trop les héros quand même, ça n'en vaudra pas la peine et tu te mettrais en danger inutilement. » Regard entendu vers l'homme, elle rajouta aussitôt : « Puis, je suis une grande fille, je peux prendre soin de moi ! » Elle lui tira même la langue, un brin moqueuse sur le moment pour lui rappeler que, contrairement à lui, elle ne venait pas s'allonger en plein milieu de la route en attendant la fin. Ou la faim. Allez savoir !
En tout cas, ils furent au niveau rapidement d'une rangée de véhicule, s'approchant du fond du parking aussi vite. A n'en pas douter que la sortie devrait être visible d'ici peu de temps. Vu qu'ils étaient à portée de visu, la brune s'arrêta près d'une voiture, et se hissa sur la pointe des pieds pour envoyer la main près de l'antenne. Un peu courte sur patte, elle chercha tout de même à la dévisser, et y parvint. Heureusement qu'elle n'avait pas choisi de s'en prendre à un 4x4, sinon Happy et Nola auraient pu se moquer d'elle.
Tordant l'antenne, elle s'approcha de la portière conducteur, et la glissa entre le métal et la vitre après avoir décollé à l'aide de son couteau le caoutchouc qui l'isolait. Les yeux attentifs, elle les leva au plafond en sentant qu'elle avait saisi le bon cran, prête à tirer pour déverrouiller la voiture. Puis, ses pupilles se posèrent sur Nola, qui veillait au grain. Sourire en coin, Levia lui demanda d'une voix douce : « Tu sais le faire ? » C'était Noah qui lui avait appris pour sa part, et avant d'y parvenir, ils avaient pas mal courru. Surtout qu'elle avait surtout réussi à déclencher des alarmes avant de réussir à démarrer des moteurs.
La brune garda simplement le silence. Serrant la poignée de sa machette, au cas où elle devrait la brandir pour l'abattre sur un rôdeur trop audacieux. Pensant faire le chemin dans un silence particulièrement sérieux, entouré de deux personnes aguerries par la tâche, la brune eut la surprise d'entendre Erik reprendre la parole alors qu'ils peinaient à voir à trois mètres devant eux. Levia aurait limite plutôt envie qu'ils règlent leurs histoires en rentrant au ranch, tombant tous dans les bras les uns des autres, en pleurant à chaudes larmes s'ils en avaient besoin, que de papoter encore en pleine pénombre.
L'impression de se retrouver encore une fois dans une scène de film d'horreur lui trotta en tête. Ce moment dérangeant où dans une situation périlleuse, on se doit de garder calme, vigilance et silence, et que le craquement du parquet ou d'une des marches de l'escalier alerte le psychopathe de la présence de sa victime dans le coin. L'avantage ici était probablement que leur psychopathe à eux n'avait pas de tronçonneuse à la main, ou ils ne l'avaient pas invoqué en jouant avec une tablette Ouija dans un hopital psychiatrique abandonné (oui parce que comme 99% de la population mondiale restante, ils étaient peut-être pas si chanceux, mais ils étaient pas cons non plus.)
La voix d'Erik attira finalement l'attention de la petite brune, qui s'était détachée un peu du groupe en s'enfermant dans son esprit. Elle porta ses yeux presque noirs en croisant celui bleu de Erik, et lui adressa un sourire courtois avant de froncer les sourcils. D'humeur héroïque ? Mince, ils n'avaient pas énoncé toutes les règles du zombie club visiblement. Ne pas utiliser d'armes à feu, rester silencieux, travailler son cardio, la double dose et... Ne pas jouer les héros. Bon, la juive se contenta de pouffer de rire :
« D'accord ! » Souffla-t-elle doucement en brandissant sa lampe à l'écart d'Erik pour ne pas l'aveugler. « Mais ne joue pas trop les héros quand même, ça n'en vaudra pas la peine et tu te mettrais en danger inutilement. » Regard entendu vers l'homme, elle rajouta aussitôt : « Puis, je suis une grande fille, je peux prendre soin de moi ! » Elle lui tira même la langue, un brin moqueuse sur le moment pour lui rappeler que, contrairement à lui, elle ne venait pas s'allonger en plein milieu de la route en attendant la fin. Ou la faim. Allez savoir !
En tout cas, ils furent au niveau rapidement d'une rangée de véhicule, s'approchant du fond du parking aussi vite. A n'en pas douter que la sortie devrait être visible d'ici peu de temps. Vu qu'ils étaient à portée de visu, la brune s'arrêta près d'une voiture, et se hissa sur la pointe des pieds pour envoyer la main près de l'antenne. Un peu courte sur patte, elle chercha tout de même à la dévisser, et y parvint. Heureusement qu'elle n'avait pas choisi de s'en prendre à un 4x4, sinon Happy et Nola auraient pu se moquer d'elle.
Tordant l'antenne, elle s'approcha de la portière conducteur, et la glissa entre le métal et la vitre après avoir décollé à l'aide de son couteau le caoutchouc qui l'isolait. Les yeux attentifs, elle les leva au plafond en sentant qu'elle avait saisi le bon cran, prête à tirer pour déverrouiller la voiture. Puis, ses pupilles se posèrent sur Nola, qui veillait au grain. Sourire en coin, Levia lui demanda d'une voix douce : « Tu sais le faire ? » C'était Noah qui lui avait appris pour sa part, et avant d'y parvenir, ils avaient pas mal courru. Surtout qu'elle avait surtout réussi à déclencher des alarmes avant de réussir à démarrer des moteurs.
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