When the ground crumbles
Dim 1 Jan 2017 - 17:22
❝When the ground crumbles❞ Arthur & Alan Lundi, 12 Septembre 2016 Cela faisait près d'une semaine maintenant que nous étions revenus d'Olympia avec Christina. Le but de notre expédition avait été d'aller chercher Sven et Abel, Gary et Edwin s'étaient portés volontaire pour nous accompagner dans cette entreprise. Vivre dans l'ignorance pendant tous ces mois avait été horrible, mais probablement que si Christina n'avait pas gardé l'espoir fou de pouvoir retrouver notre fils, qu'il soit en vie quelque part, je me serais laissé porter par mon fatalisme habituel, me persuadant qu'il n'y avait plus aucune chance. Tout au long du trajet, des recherches, j'étais resté dans une persuasion totale que nous ne pourrions pas le retrouver. Au mieux nous retrouverions un quelconque signe de vie, ou des affaires à lui, mais ce serait tout. La ville était bien trop vaste et le monde dangereux pour qu'il soit retourné et resté précisément à l'endroit où nous nous étions séparés quand cette horde nous était tombée dessus. M'enfermer dans la certitude que tout était perdu d'avance n'avait cependant pas aidé à accepter ce qui avait finalement suivit. Nous l'avions retrouvé, notre enfant. Ou du moins son corps. Car le Coyote qu'il était devenu n'avait plus rien de mon garçon. Et pourtant... mettre fin à son second souffle avait ôté brisé en moi celui que j'étais jusqu'alors, ne laissant qu'un trou béant dans mon cœur. Depuis notre retour, je n'étais plus que l'ombre de moi-même, ne parlant que lorsque c'était nécessaire, évitant soigneusement de parler de ce qui était arrivé. Inutile de rendre des comptes aux membres du groupe, l'un de nos trois accompagnants s'était certainement chargé de faire cette tâche à notre place. Rien qu'y penser formait une boule dans ma gorge et un poids dans mon estomac qui me tirait à chaque seconde un peu plus vers le fond. Plus grand chose ne semblait avoir d'importance, tout avait l'air si fade, et la relation avec mon épouse avait été brisée au même temps. Nous ne parlions plus, fuyions le regard de l'autre, chacun portant sa peine comme si elle n'appartenait qu'à soi. Une peine toute différente. Outre celle, commune, d'avoir perdu un enfant, je pouvais voir la haine que me portait Christina, au fond de son regard, accentuant toujours un peu plus ma culpabilité et ma propre haine envers moi-même et ce que j'avais fait. La nuit était déjà bien avancée alors que je me réveillais, une nouvelle fois, en sursaut. Un nouveau cauchemar qui, comme tous les autres, n'était qu'un souvenir de ce qu'avait été la réalité. Me tournant par habitude du côté du lit où se trouvait habituellement mon épouse, je soupirais en apercevant une fois encore la place vide, froide. J'oubliais bien souvent que, depuis notre retour, elle avait préféré rejoindre le lit qui avait été celui de Sven, ne sachant pas réellement si c'était pour m'éviter ou pour se donner l'illusion d'être plus proche de lui... Probablement un peu des deux. Me levant, ayant d'un seul coup que l'air était trop étouffant, j'enfilais prestement un gros pull, ma veste par dessus, et sorti de la chambre pour rejoindre l'extérieur du chalet. Qu'importait le froid, ça me permettrait au moins de me changer un peu les idées, ou de les geler, qu'importe. En quelques secondes, je fus dehors, soulagé de n'avoir croisé personne ; aucun compte à rendre, pas besoin de sourire et faire ''comme si''. Frissonnant légèrement en sentant le froid s'immiscer dans mon cou, je sortis mon paquet de cigarette de ma poche et en glissais une entre mes lèvres, l'allumant d'une main légèrement tremblante. Avançant un peu, le bruit de mes pas étouffés dans la terre m'apaisa un peu, mais toujours pas suffisamment. M'approchant d'un endroit de la barrière où un homme montait la garde, je m'installais contre. « Son petit air étonné passa rapidement devant mon ton morne. Probablement que quelqu'un d'autre aurait demandé une quelconque justification, mais pas lui, je le savais, il était bien trop heureux de pouvoir aller se reposer qu'il ne demanda rien d'autre, se contentant de s'éloigner après avoir hoché la tête. Et de nouveau, le silence, la solitude, et tout le temps du monde pour ressasser encore et encore tout ce qui était arrivé. |
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Re: When the ground crumbles
Sam 7 Jan 2017 - 19:33
Ce soir là, Arthur n'était pas vraiment de garde. Il était de sortie pour simplement s'autoriser un petit moment de détente. Certes, il était armé, et en bon protecteur de nature, il regardait souvent autour de lui, redoutant l'apparition de monstres. Mais ce soir là, Arthur était avant tout auprès de sa soeur. Ils avaient besoin de se retrouver, de se parler, de se souvenir du passé et d'envisager le futur. Car le futur était une belle promesse depuis qu'Isabel attendait leur enfant.
Ils avaient longuement discuté, au bord de la route, en regardant la lune et les étoiles dans ce ciel de fin d'été. Arthur fit part de ses inquiétudes quant à l'hiver qui approchait. Elyse tenta de le rassurer, en lui rappelant qu'ils l'avaient déjà traversé, qu'ils savaient à quoi s'attendre.
Puis finalement, Elyse rentra. Après tout, si elle aimait accorder de son temps à son grand frère, elle avait elle aussi ses occupations. Comme être adorablement bizarre. Ou jouer la rockstar, comme autrefois.. Arthur resta alors seul, avec ses pensées. Seul comme il aimait l'être parfois. Il était enfin en accord avec ses démons, ou du moins.. presque. Il avait au moins accepté l'idée de ne pas toujours avoir été un mec bien. Pas " si bien que ça ". Il avait du sang sur les mains. Trop de sang. Comme tout les soldats qui avaient eu la chance de rentrer, un jour. Il se plongea dans ses souvenirs les plus sombres de l'armée, caressant ses deux cicatrices, vestiges de ses blessures par balle. Et il songea à Andy.
- Alors blanche-neige.. comme ça, tu vas être papa ? Putain, toi papa. Qu'est ce que c'est que ces conneries, haha !
- Salut Andy.. Ca fait un bail putain.
- Bah depuis que monsieur va mieux dans sa tête, on oublie les vieux potes donc, ouais.
- J'sais même pas si t'es encore vivant putain.. Tu me manques.
- Désolé Artie, mais ce qui me manque c'est le p'tit cul de ta soeur.
- ... Mais même comme ça t'es pareil. T'es con.
- Tu croyais franchement que j'allais changer un jour ? Haha.
- J'ai tellement besoin de toi ici. Y a tant à faire et.. et j'ai toujours eu confiance en toi. En enfer, c'était toi et moi. C'était toi que j'voulais près de moi, parce qu'on veillait l'un sur l'autre.
- Tu veux me faire chialer ? T'as pas un truc plus joyeux à m'dire ?
- T'étais où quand ça a commencé .. ? Tu t'en es tiré ? Putain j'ai toujours l'impression qu'un jour j'vais te voir débarquer d'un coin de rue et gueuler..
- Blanche Neige ? Haha. J'étais toujours sous contrat dans l'armée, souviens toi. Alors imagine bien que j'ai du crever la gueule ouverte dans un putain de carnage en enfer.
- Non.. je.. je sais pas pourquoi mais je sens que t'es vivant.
- Va chier et laisse moi bien mort là où je suis.
- T'es vivant.
- Peut être. Mais réfléchis bien. Tu crois qu'il y a vraiment une chance que je sois en vie ET dans les parages ?
Arthur haussa simplement les épaules, en soupirant. L'image de Andy devint floue, et il disparut ensuite totalement. C'était sûr, Andy était sûrement mort depuis bien longtemps, et il ferait mieux de ne plus y penser. Les vivants d'Evergreen Ridge avaient bien trop besoin de lui pour qu'il s'inquiète du sort de ses amis, dont les dernières nouvelles remontaient à quelques mois avant l'épidémie.
Ainsi donc, il rentra au camp. Et il tomba sur Alan, qui montait la garde. Alan. Il était revenu de son voyage. Revenu sans Sven. De ce qu'il en savait, Sven ne rentrerait d'ailleurs plus jamais. Il fut saisit d'un étrange éclair dans le ventre en le voyant là, comme ça. Un père sans son fils. Lui qui bientôt allait le devenir commençait à pouvoir imaginer la souffrance et la détresse dans lesquelles devait se trouver son ami. Il n'avait pas vraiment eu l'occasion de lui parler depuis tout ça. Et donc depuis un moment.. Et s'il se demandait si c'était vraiment la meilleure chose à faire, il se dirigea tout de même vers lui. Après tout, s'il ne voulait pas parler, Arthur allait vite le savoir.
" Hey Alan. T'es de garde ce soir alors ? C'était pas machin là .. ? ", dit il en faisant mine de le chercher, comme s'il voulait jouer le rôle de l'homme le plus naturel possible. C'était difficile de l'aborder sans penser à ce qu'il avait vécu..
" Ca va vieux.. ? "
Finalement, il lui posa la question. Même s'il se doutait bien de la réponse.
Ils avaient longuement discuté, au bord de la route, en regardant la lune et les étoiles dans ce ciel de fin d'été. Arthur fit part de ses inquiétudes quant à l'hiver qui approchait. Elyse tenta de le rassurer, en lui rappelant qu'ils l'avaient déjà traversé, qu'ils savaient à quoi s'attendre.
Puis finalement, Elyse rentra. Après tout, si elle aimait accorder de son temps à son grand frère, elle avait elle aussi ses occupations. Comme être adorablement bizarre. Ou jouer la rockstar, comme autrefois.. Arthur resta alors seul, avec ses pensées. Seul comme il aimait l'être parfois. Il était enfin en accord avec ses démons, ou du moins.. presque. Il avait au moins accepté l'idée de ne pas toujours avoir été un mec bien. Pas " si bien que ça ". Il avait du sang sur les mains. Trop de sang. Comme tout les soldats qui avaient eu la chance de rentrer, un jour. Il se plongea dans ses souvenirs les plus sombres de l'armée, caressant ses deux cicatrices, vestiges de ses blessures par balle. Et il songea à Andy.
- Alors blanche-neige.. comme ça, tu vas être papa ? Putain, toi papa. Qu'est ce que c'est que ces conneries, haha !
- Salut Andy.. Ca fait un bail putain.
- Bah depuis que monsieur va mieux dans sa tête, on oublie les vieux potes donc, ouais.
- J'sais même pas si t'es encore vivant putain.. Tu me manques.
- Désolé Artie, mais ce qui me manque c'est le p'tit cul de ta soeur.
- ... Mais même comme ça t'es pareil. T'es con.
- Tu croyais franchement que j'allais changer un jour ? Haha.
- J'ai tellement besoin de toi ici. Y a tant à faire et.. et j'ai toujours eu confiance en toi. En enfer, c'était toi et moi. C'était toi que j'voulais près de moi, parce qu'on veillait l'un sur l'autre.
- Tu veux me faire chialer ? T'as pas un truc plus joyeux à m'dire ?
- T'étais où quand ça a commencé .. ? Tu t'en es tiré ? Putain j'ai toujours l'impression qu'un jour j'vais te voir débarquer d'un coin de rue et gueuler..
- Blanche Neige ? Haha. J'étais toujours sous contrat dans l'armée, souviens toi. Alors imagine bien que j'ai du crever la gueule ouverte dans un putain de carnage en enfer.
- Non.. je.. je sais pas pourquoi mais je sens que t'es vivant.
- Va chier et laisse moi bien mort là où je suis.
- T'es vivant.
- Peut être. Mais réfléchis bien. Tu crois qu'il y a vraiment une chance que je sois en vie ET dans les parages ?
Arthur haussa simplement les épaules, en soupirant. L'image de Andy devint floue, et il disparut ensuite totalement. C'était sûr, Andy était sûrement mort depuis bien longtemps, et il ferait mieux de ne plus y penser. Les vivants d'Evergreen Ridge avaient bien trop besoin de lui pour qu'il s'inquiète du sort de ses amis, dont les dernières nouvelles remontaient à quelques mois avant l'épidémie.
Ainsi donc, il rentra au camp. Et il tomba sur Alan, qui montait la garde. Alan. Il était revenu de son voyage. Revenu sans Sven. De ce qu'il en savait, Sven ne rentrerait d'ailleurs plus jamais. Il fut saisit d'un étrange éclair dans le ventre en le voyant là, comme ça. Un père sans son fils. Lui qui bientôt allait le devenir commençait à pouvoir imaginer la souffrance et la détresse dans lesquelles devait se trouver son ami. Il n'avait pas vraiment eu l'occasion de lui parler depuis tout ça. Et donc depuis un moment.. Et s'il se demandait si c'était vraiment la meilleure chose à faire, il se dirigea tout de même vers lui. Après tout, s'il ne voulait pas parler, Arthur allait vite le savoir.
" Hey Alan. T'es de garde ce soir alors ? C'était pas machin là .. ? ", dit il en faisant mine de le chercher, comme s'il voulait jouer le rôle de l'homme le plus naturel possible. C'était difficile de l'aborder sans penser à ce qu'il avait vécu..
" Ca va vieux.. ? "
Finalement, il lui posa la question. Même s'il se doutait bien de la réponse.
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Re: When the ground crumbles
Mar 10 Jan 2017 - 12:07
❝When the ground crumbles❞ Arthur & Alan Les seuls bruits qui venaient déranger ce silence aussi apaisant que dangereux pour moi était ces petit cris de chouettes quelque part dans les arbres, et ceux des autres animaux nocturnes, aucunement gênés par ce qu'était devenu le monde. Après tout, la nature continuait son petit chemin, leur nourriture n'avait pas été altérée comme la notre par la venue des Coyotes et la chute de la société ; tout continuait à tourner parfaitement en rond. Au fond, ce n'était qu'une partie infime de ce qui faisait le monde qui avait été biaisée par tout cela, le reste poursuivait son petit bout de chemin, nous montrant plus que jamais que nous n'étions rien d'autre que des hôtes temporaires sur cette Terre. Mais si le monde autour vivait encore, si dans le fond il était le même, le mien n'avait plus rien de ce qu'il était avant, et ce contraste était très égoïstement toujours un peu plus difficile à encaisser. Pris dans mes pensées, je tirais machinalement sur ma cigarette sans entendre que quelqu'un approchait derrière moi. Pourquoi m'en serais-je inquiété de toute façon ? Les risques venaient de l'autre côté de ces barrières, précisément là où j'avais laissé mon regard un peu vide ; l'obscurité ne me permettait pas d'y voir grand chose, mais après presque une année à vivre dans cet enfer, le moindre bruit inhabituel était décelable. Une voix me sortit alors de mes réflexions. Arthur. Me tournant vers lui, je fis de mon mieux pour afficher un petit sourire quoi qu'un peu crispé, avant de répondre à sa question. « Tout pour ne pas avoir à rester allongé dans mon lit et observer ce point invisible au plafond. Certes, ici je cogitais aussi, mais au moins je pouvais me donner l'illusion de me concentrer sur autre chose et d'avoir une petite utilité au sein du groupe. Croisant alors le regard de l'ancien sergent, je comprends vite qu'il n'est pas venu là juste pour me demander si j'étais de garde, qu'il y avait autre chose derrière. Après tout, depuis que nous étions revenus d'Olympia, pratiquement tout le monde nous adressait ces regards emplis de peine et de compassion. Probablement que la plupart d'entre eux étaient au courant, même si je n'en n'avais pour ma part parlé à personne, les nouvelles allaient bien assez vite dans ce type de petites communautés. Sa question tomba alors. Est-ce que ça allait ? Restant un instant interdit, je reportais mon attention sur la forêt en face, sentant instantanément cette boule qui pesait dans mon estomac s'accentuer. Est-ce qu'il était seulement possible que ça aille un jour ? Ne serait-ce qu'un peu mieux ? Probablement pas. Peut-être qu'avec le temps je parviendrais à vivre avec, que la vie reprendra un quelconque sens même futile, mais jamais ça n'irait mieux. Tapotant ma cigarette du bout du doigt pour en faire tomber la cendre, je repris d'une voix morne, hésitant un court instant à lui répondre un simple ''non''. « Ah ce fatalisme, nous y revoilà encore. Toujours ce verre à moitié vide, l'espoir absent d'un avenir meilleur ; j'avais été ce genre de personne depuis bien longtemps déjà, probablement un reste de mon enfance difficile, et ce qui était arrivé ne faisait qu'accentuer ce côté négatif. Observant toujours l'obscurité en face j'évitais de croiser le regard d'Arthur ; était-ce par simple besoin d'isolement ou parce-que je savais que si j'y plongeais, je me laisserais encore plus submerger ? Qu'importe. Prenant une profonde inspiration, je soupirais bruyamment avant de continuer. « Parce-que l'ignorance ne nous mettait pas devant le fait accompli, nous avions encore droit au bénéfice du doute qui, même s'il nous rongeait lentement, ne laissait pas ce vide béant. Avant, malgré les doutes, j'avais le sentiment de pouvoir encore avancer, que peut-être notre fils aussi avançait quelque part, ou pas, mais au moins je pouvais me bercer de cette illusion. Maintenant... La seule sensation cohérente que je visualisais clairement était ce moment où j'avais eu l'impression de mourir en même temps que mon enfant. Et depuis plus rien, plus rien d'autre que le vide, les remords et la culpabilité. |
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Re: When the ground crumbles
Mer 25 Jan 2017 - 18:51
Évidemment. Il le savait en lui posant la question. Comment quelque chose pourrait aller alors qu'il venait de tuer ce qui un jour avait été son fils. N'est-ce pas la plus rude épreuve pour un homme d'avoir à survivre à son enfant ? Il n'y avait plus rien en ce bas monde. Plus rien qui puisse inspirer l'espoir et faire naître un sourire, si ce n'était l'idée de voir son enfant en vie. Alan, lui, avait vu la mort dans le blanc de ses yeux.
Cette question était idiote, et il se sentit idiot. Mais comment l'aborder ? Comment parler à un homme qui souffrait d'une façon qu'il ne pouvait que vaguement imaginer, alors qu'il allait lui-même devenir père ? Il ne pouvait pas simplement rester là, silencieux. Il se devait de prouver à son ami qu'il restait présent pour lui. Qu'il pouvait compter sur lui, car il le pouvait. Arthur aurait simplement aimé pouvoir lui ramener Sven d'un simple claquement de doigts mais..
" Je suis désolé Alan. Sincèrement désolé.. "
Comme si cela pouvait y changer quelque chose. Il se dit d'ailleurs que cette manie de dire qu'on était désolé aux gens qui souffraient était.. débile. D'une, il n'était pas coupable de tout ça et de deux, ça lui faisait une bien belle jambe à Alan. Arthur était désolé. Mais de quoi, en fait ? McLeod se trouvait sincèrement con..
".. Merde.. P'tain je sais.. je sais pas quoi dire. Tu dois te dire que je viens te faire chier là, pendant que t'es tranquille avec ta clope et.. et ta.. Alan.. je veux juste te dire que.. J'vais pas te laisser tomber. J'suis là. C'est rien du tout comparé à ce que tu vis mais.. je suis là. Si t'as besoin, tu viens me voir. "
Au moins, il parlait avec son coeur. D'ordinaire les deux hommes arrivaient à se comprendre d'un simple regard, et les mots n'étaient pas toujours nécessaires. Mais pour le coup.. il avait besoin de s'exprimer. Besoin de lui dire, car il ne pouvait pas laisser un ami dans la détresse, sans rien faire. C'était juste impossible.
" Je crois que rien au monde ne peut être pire que ça.. "
Cette question était idiote, et il se sentit idiot. Mais comment l'aborder ? Comment parler à un homme qui souffrait d'une façon qu'il ne pouvait que vaguement imaginer, alors qu'il allait lui-même devenir père ? Il ne pouvait pas simplement rester là, silencieux. Il se devait de prouver à son ami qu'il restait présent pour lui. Qu'il pouvait compter sur lui, car il le pouvait. Arthur aurait simplement aimé pouvoir lui ramener Sven d'un simple claquement de doigts mais..
"
Comme si cela pouvait y changer quelque chose. Il se dit d'ailleurs que cette manie de dire qu'on était désolé aux gens qui souffraient était.. débile. D'une, il n'était pas coupable de tout ça et de deux, ça lui faisait une bien belle jambe à Alan. Arthur était désolé. Mais de quoi, en fait ? McLeod se trouvait sincèrement con..
"
Au moins, il parlait avec son coeur. D'ordinaire les deux hommes arrivaient à se comprendre d'un simple regard, et les mots n'étaient pas toujours nécessaires. Mais pour le coup.. il avait besoin de s'exprimer. Besoin de lui dire, car il ne pouvait pas laisser un ami dans la détresse, sans rien faire. C'était juste impossible.
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Re: When the ground crumbles
Dim 29 Jan 2017 - 22:53
❝When the ground crumbles❞ Arthur & Alan Au fond, je n'attendais pas de réelle réponse de la part d'Arthur, ni aucune remarque précise. Je savais pertinemment qu'il y avait de ces phrases auxquelles on ne pouvait répondre, que les mots n'exprimaient jamais suffisamment les sentiments que nous ressentions. S'il avait simplement gardé le silence en hochant la tête je ne l'aurais pas mal pris, loin de là, savoir qu'il m'écoutait suffisait amplement. Ainsi, quand il s'excusa, je considérais ses mots plus comme une marque de compassion que réellement comme des excuses à proprement parler. Et de toute façon, de quoi pourrait-il bien s'excuser ? Il n'avait aucune part de responsabilité dans ce qui était arrivé, comme aucune personne ici. Les seuls à blâmer dans cette histoire étaient Christina et moi. Nous avions fait les mauvais choix, des erreurs désormais irréversibles et nous n'avions désormais plus d'autre choix que de vivre avec. Mon cadet jugea cependant bon de poursuivre, exprimer un peu plus ses pensées ce que nous n'avions jusqu'alors jamais réellement pris le temps de faire, comprenant en partie l'autre d'un simple regard. Mais il y avait de ces fois où ce n'était pas suffisant. Sa voix où flottait une certaine émotion, autant de la gêne que de la peine, enserra un peu plus mon cœur ; bien sûr, j'étais heureux d'entendre qu'en effet il était là, qu'il ne me laisserait pas tomber, que je n'étais pas seul. Mais je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser de toujours reporter ma peine sur eux. Tournant le visage vers lui, je lui adressais un petit sans joie, simplement reconnaissant. « Bien sûr, je n'avais pas l'intention d'aller lui raconter mes maux à chaque pensée négative, sinon il risquait de me voir à longueur de temps, le jour comme la nuit ; ce n'était pas une attitude acceptable, mais le fait de savoir qu'en cas de gros coup de mou j'avais des personnes pour m'écouter était un point non négligeable, bien que je n'avais jamais été le genre de personne à aller de moi-même me plaindre chez qui que ce soit. Quand il reprit la parole, je hochais la tête d'un air grave. Rien ne pouvait être pire que cela en effet, bien que je craignais au fond que toutes les attaches que j'avais encore ici ne finissent par partir elles aussi en fumée au vu du monde dans lequel nous évoluions désormais. L'accumulation aggraverait encore la situation ; d'autres pertes... Soupirant doucement pour envoyer balader cette pensée un peu plus loin, je fermais quelques secondes les yeux avant de les reposer sur Arthur. « Mon sourire était un peu effacé mais j'essayais de montrer à mon ami que malgré ce qui était arrivé, j'étais heureux de voir que les choses continuaient pour ceux qui m'entouraient, que tout ne s'arrêtait pas. Prenant une inspiration, je repris. « La plus belle, contrastant parfaitement avec le pire que représentait le fait de le perdre. Indéniablement, je repensais à ce moment où Christina m'avait annoncé qu'elle était enceinte, à la naissance de mon fils, à tous ces souvenirs qui étaient désormais aussi douloureux qu'apaisants. Une douce nostalgie ornée de lames que mon esprit ne pouvait pas ignorer. |
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