With Little Help From My Friends
Dim 1 Jan 2017 - 22:05
La nouvelle année était arrivée. J’avais une fois de plus l’impression qu’une page se tournait en plus dans ma vie. Si quelqu’un m’avait dit que je serais enceinte alors que j’allais sur mon trente et unième anniversaire, je ne l’aurais certainement pas cru en temps si cette même personne m’avait dit que je vivrais dans un chalet entouré de machin voulant nous tuer dès que nous mettions le pied dehors, je ne l’aurais pas cru non plus. En même temps qui d’assez fous pourrait croire ce genre de chose ? C’était tiré par les cheveux et absolument improbable et pourtant j’étais enceinte de pratiquement sept mois. J’avais de plus en plus de mal à vivre un quotidien normal. J’avais hâte d’accoucher et peur en même temps.
Je réalisais que je n’avais toujours pas eu l’occasion de parler avec Abel de tout ça. Il serait sans doute plus agréable de se mettre d’accord sur tout ça avant l’arrivée du bébé, mais je n’en avais pas la force. Je préfère faire l’autruche et gérer ma cuisine. C’était toujours moi qui allais vers les autres et jamais vraiment l’inverse. Il était sans doute temps que j’apprenne à me faire désirer un peu. C’est avec ma démarche de canard que j’avais décidé de me rendre dans la cuisine. Visiblement, aujourd’hui il n’y avait encore personne dans le coin ce qui était synonyme d’un peu de détente. Je haussais les épaules avant de m’installer sur une chaise. J’avais de plus en plus de mal à tenir debout longtemps sans avoir l’impression qu’on me broyait le dos. Toutes celles qui disent que c’est un bonheur d’être enceinte doivent être quand même en bonne partie masochiste. Je n’ai pas d’autre explication à fournir. Même les chansons de Noël que j’avais l’habitude de chantonner ne me rendaient pas de bonne humeur. J’avais d’ailleurs fini par arrêter à cause de l’agacement général que ça donner et puis Noël était fini maintenant…
Les réserves en nourriture étaient de plus en plus critiques et je dois bien avouer que ça m’inquiétait de plus en plus quand je voyais les stocks de temps à autre avec Kassandra nous nous jetions des regards inquiets sans pour autant en dire plus. Certain membre du camp était déjà en train de parler de manger Voltaire le compagnon de Ludwig, il était simplement imaginable que je laisse ça faire pour autant. Si c’était un chien ou un chat, personne n’aurait pensé à le manger. Par moment, je n’arrivais pas à comprendre les êtres humains, toujours plus mauvais les uns que les autres. Après avoir reposé mes jambes un petit peu, je décidais qu’il était temps de trouver quelqu’un pour m’aider à commencer à préparer la cuisine. Je n’avais plus la force de soulever les casseroles ni de rester debout à remuer le contenu de cette dernière. Je ne savais pas à qui je pourrais demander de l’aide, je commençais par sortir la tête de la cuisine et j’apercevrais Ray un peu plus loin. On était amis, je l'appréciais beaucoup sans pour autant être aussi proche de lui que de Dante, mais j’étais presque sûr qu’il aurait la gentillesse d’aider une femme enceinte.
- RAY ?
Je l’avais interpellé sans plus de forme de respect dans l’espoir qu’il se tourne vers moi et que je n’ai pas à faire tout le chemin jusqu’à lui. En vérité, ce n’était pas si loin que ça, mais j’avais un dicton qui disait : " Trois pas, c’est trop." Pour le coup, c’était le cas. Forte heureusement, j’avais une voix qui portait plutôt bien. Est-ce que cela avait un rapport avec le fait que j’avais des origines brésiliennes ? Peut-être un peu qui sait ? Lorsqu’enfin j’avais son attention, je pus reprendre la parole pour lui expliquer mon problème un peu plus en détail.
- Il n’y a personne en cuisine et j’aurais besoin d’aide pour commencer les préparatifs et avec le bidou que j’ai actuellement, je ne peux pas le faire seule. Tu pourrais m’aider le temps que les autres arrivent ?
J’en avais oublié la politesse, mais bon j’étais cash. Je lui laissais quand même le choix de me dire oui ou non, mais l’idée d’avoir un repas sur la table un peu plus tard serait sans doute une motivation suffisante pour lui permettre de m’aider.
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Re: With Little Help From My Friends
Jeu 12 Jan 2017 - 22:19
Le froid mordait sa chair malgré qu’il soit dans un chalet. Ray avait dormi difficilement. Les fêtes de fin d’année l’avaient rendu morose et il avait dû faire un effort pour cacher tout cela. C’était la première année sans sa fille et c’était dur. Le souvenir de sa gamine le hantait et ce qu’il avait dû faire, la tuer. Il n’en parlait pas, il ne voulait pas développer la discussion là autour. C’était bien trop douloureux. C’était une brûlure vive qui le dévorait chaque jour. Il décida de passer sa journée à aider les autres habitants du chalet. Ce n’était pas toujours facile, mais cela avait le mérite d’occuper son esprit. Personne ne lui demandait pourquoi il était cerné, il restait efficace et entretenait une conversation. C’était probablement une des forces de Ray, il restait sociable. Son deuil ne l’empêchait pas de parler aux autres, même s’il ne parlait jamais de lui. Il arrivait à entretenir une conversation qui donnait envie aux autres. Il ne se montrait pas froid, pourtant une partie de son corps restait gelé. Mais jouer un rôle il savait faire. Il savait donner quelque chose sans paraître à côté de la plaque. Le stock de nourriture commençait à descendre et des murmures se faisaient dans le chalet. Les gens commençaient à craindre pour la suite, mais lui avait encore bon espoir. Il ne comptait pas baisser les bras aussi facilement, cela ne serait pas digne de lui.
S’il perdait espoir maintenant, il brisait la promesse faite à sa fille de continuer d’avancer. L’homme était dans la salle principale, occupé à remuer le feu d’une des cheminées. Cela avait au moins le mérite de garder ses mains au chaud et il appréciait. Malgré les premiers frissons depuis qu’il était retourné à l’intérieur, il appréciait la douce chaleur du feu. Il était complètement concentré sur son feu, dans ses pensées et regardait les flammes danser. Cela le fascinait et lui rappelait des souvenirs. On aurait dit que les flammes étaient des danseuses qui se dandinaient, c’était tout simplement fascinant. Il sursauta violemment quand la voix de Tamara le réveilla et il tourna la tête vers la femme qui se trouvait dans la cuisine, non loin de lui. Ray avait l’impression de sortir d’un long songe et cela le troublait énormément. Il fixa la femme enceinte et cela fit remonter des souvenirs de son ex compagne enceinte, de la joie d’avoir un bébé. Aujourd’hui, cela était-il tout autant magique d’avoir un bébé ? Selon lui non, la vie l’avait bien trop marqué. Il avait dû rester silencieux trop longtemps, paraître bête car Tam parla de nouveau. « Oui, bien sûr. » Il se redressa, s’essuyant les mains sur son vieux pantalon. Ray ne se formalisa pas de sa manière franche et directe de parler, il l’appréciait. Leurs différences de tempérament ne le dérangeaient nullement, bien au contraire.
Il la regarda un instant, surtout son ventre et un sourire flotta sur son visage. « Quelle idée d’être en cuisine avec ce ventre. C’est pour quand déjà ? Alors il va falloir me guider, je suis nul en cuisine. » Dit-il avec une grimace. L’homme retira sa veste qui lui tenait chaud, la posant sur une chaise. Il remonta les manches de sa chemise usée et regarda presque nerveusement autour de lui. Il ne sentait pas à sa place ici. Il avait vécu des années en tant que célibataire, mais avait très bien vécu en mangeant comme un cochon. Il n’avait aucun talent culinaire, ses mains étaient faites pour des travaux manuels. Il ne pensait même pas que c’était parce qu’il était un homme. Même si Richard avait été une femme, il aurait été une vraie quiche en cuisine. L’homme regarda Tam avec calme. Il l’aimait bien, son tempérament de feu animait toute la baraque. Il aimait bien les gens d’ici qui l’acceptaient et qui étaient drôles. L’homme ouvrit quelques placards, prêt à sortir les casseroles qu’il faudrait. Quelques mèches tombèrent devant son visage qu’il repoussa d’un mouvement de tête. « Alors quel est le menu cheffe ? » Dit-il avec un brin d’humour. Ce n’était pas parce que c’était la fin du monde qu’il fallait oublier de rire !
- Spoiler:
désolé du retard ><
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Re: With Little Help From My Friends
Jeu 12 Jan 2017 - 23:37
Il ne me répondait pas tout de suite, mais ce n’était pas très grave, je crois que j’ai interrompu des retrouvailles émouvantes entre lui et le feu qu’il a devant les yeux. C’est avec un petit sourire malicieux que j’avais repris la parole pour lui expliquer un peu plus de quoi il était question. Visiblement, j’avais l’impression qu’il était content d’aider et arrivait alors dans ma direction. Je lui souriais avec conviction alors que j’avais presque envie de lui sauter au cou.
- Merci, tu me sauves trop la vie, tu ne sais pas à quel point…
Avoir de l’aide en cuisine c’était vraiment important, je devais me préserver et éviter le surmenage, mais j’avais toujours été une pile électrique alors c’était en totale contradiction avec ma personnalité. Elle était loin l’époque où j’avais assez de souplesse et d’énergie pour danser dans un cabaret, enfin je ne l’avais jamais fait, mais ça faisait partie des choses que j’avais toujours voulu tenter. Enfin, il me parlait de ma grossesse et je lui répondais en faisant mine de compter les mois sur mes doigts.
- Théoriquement, le terme est prévu pour Mars ou dans les environs, mais si le bébé et aussi capricieux que moi, rien n’est moins sûr.
Nouveau sourire, j’avais l’art et la manière de faire des caprices aussi grands que moi, il était presque évident que je transmettrais ce gène à mon gosse. J’étais rassuré de voir qu’il naitrait après l’hiver ce qui voulait dire que les grands froids seraient sans doute passés et qu’il ou elle n’aurait pas à supporter des températures trop invivables. Les hommes et la cuisine ce n’avait jamais été une grande histoire d’amour avec la cuisine. Il me faisait penser à Dante d’une certaine façon, mais j’avais réussi à lui faire faire des plats corrects en supervisant le tout alors j’avais envie de croire que je pourrais renouveler l’expérience avec Ray et que ce serait tout autant concluant. Oui, j’étais en train de le comparer à des petites souris de laboratoire. Pour le rassurer, j’ajoutais alors avec humour.
- Ne t’inquiéter pas, je suis le plus grand chef cuistot du coin. Je vais faire avec toi comme ratatouille sauf que je ne vais pas me cacher dans ta toque parce qu’on n’a pas de toque en fait…
Bah oui, on était dans le thème de la souris, autant continuer jusqu’au bout. Je n’étais pas une très grande fane des Disney, mais j’en avais vu certain donc celui que je venais de citer. Je sais plus comment ni pourquoi, mais des fois il se passe des choses et "pouf" tu te retrouves à regarder un film à poil dans ton salon avec la tête en bas et un verre de Jack. C’est ce qu’il y a de beau avec la vie c’est parfaitement imprévisible.
- On va essayer de rendre appétissant et mangeable, le peu de gibier que les chasseurs ont rapporté hier. Ça fera du bien à tout le monde de manger quelques choses de visiblement frais. Prends la grosse casserole à ta droite.
Je lui confirmais qu’il avait bien pris la bonne entre les mains tout en lui disant de faire attention et ne pas se retrouver avec tout le contenu du placard sur la tête. Le truc important numéro un était de récupérer de l’eau si on voulait faire cuire quelques choses. J’avais vérifié, la gazinière à bois avait été remplie la veille, je n’aurais donc pas trop d’effort à fournir de ce côté-là ce qui était une bonne chose.
- Tu sais où se trouve l’eau potable ? Si tu pouvais me la remplir se serait super, on va se faire un ragout, en attendant, je vais sortir les épices et tout ce qui va avec.
Elle se trouvait pour la plupart sur un plateau un peu plus loin. Il y avait tout un tas de saveur que je savais composer de mille et une façons. Je ne me servais que très rarement des mêmes combinaisons et ça donnait bien souvent l’impression de découvrir de nouvelle saveur et de ne pas manger le même plat que la veuille.
- Alors, prêt à désosser du lièvre ? D’habitude pendant que je cuisine, je partage les derniers potins du groupe en parlant de l’absence de crème hydratante qui se fait absolument horrible pour nos peaux sensibles à cause du froid, mais je vais te faire une fleur et t’éviter ce genre de remarque.
Un nouveau sourire apparu alors, je sentais bien que les conversations de fille ce n’était pas vraiment son délire.
- HRP:
- T'en fais pas Darling ♥, ta réponse était superbe en tout cas o/
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Re: With Little Help From My Friends
Jeu 26 Jan 2017 - 22:04
Ray sourit avec douceur quand Tamara lui affirma qu’il lui sauvait la vie. Il l’appréciait réellement car son caractère pétillant contrastait avec le sien plus discret. Il n’était pas le genre d’homme qu’on remarquait facilement, mais cela ne le dérangeait pas. Sa jeunesse avait été trop chaotique pour qu’il veuille encore se faire remarquer durant l’âge adulte. L’ancien palefrenier ne manqua pas de l’interroger sur son terme. « Ça va être une jolie surprise. » Il se souvenait de sa sensation quand Barbara était née. Il avait été le plus heureux des hommes. Il avait été aussi très fier. Il avait été très fier d’elle. Sa fille avait été sa plus belle réussite. Son regard se voila légèrement quand il pensa à elle. Ray tentait de garder les meilleurs souvenirs, mais ce n’était pas toujours facile. Il devait encore faire du tri dans sa tête. Il devait mettre de côté les images de sa fille en rôdeur et lui en train de la tuer. Il s’était résolu à faire cela. L’homme se réveilla de ses souvenirs quand Tamara parla du fait qu’elle était une cheffe. Il sourit, se retenant de rire alors qu’elle compara cela à Ratatouille. Il voyait bien le film et la regarda d’un air moqueur. « Tu es vachement grande pour être Ratatouille. Je te vois mal me monter sur la tête. » Il rit franchement en l’imaginant sur sa tête.
La scène avait quelque chose de franchement cocasse. Même si clairement, il n’y avait pas de toque dans l’histoire. Richard se demandait bien ce qu’ils allaient cuisiner, ou plutôt lui. Il attrapa la grosse casserole qu’elle lui désigna. Vu sa grande taille, il n’avait pas énormément d’effort à faire pour prendre l’objet. Il hocha la tête quand elle demanda pour l’eau et il pivota sur ses hanches pour aller chercher ce qu’elle demandait. Ray se demanda quelques quantités d’eau et décida que cela devait être la plus grande partie concernant la casserole. Il la remplit tout ce qu’il put et revint avec. Il avait déjà mangé du ragoût, bien sûr, mais jamais il n’en avait cuisiné. Il n’était pas assez doué en cuisine pour cela. Il posa la casserole sur la gazinière, les mains douloureuses, mais ne dit rien. Il n’était franchement pas un homme à se plaindre, bien au contraire. Il avait tendance à coincer sa grande bouche. Il regarda la rangée d’épices et se dit qu’elles étaient bien nombreuses, mais se dit que Tama devait savoir ce qu’elle faisait. « Désosser un lièvre ? Je dois savoir faire, je crois. Il est où ? » Cela ne le dégoûtait pas de faire et il savait comment faire. Son père avait habité à la campagne, alors il lui avait appris ce genre de choses. Ce qui était sûr. C’était qu’il savait mieux cuisiner que Ray, pour sûr.
L’homme savait cuisiner ses petits trucs, mais c’était tout. Il grimaça pour faire le clown en pensant aux crèmes hydrantes. « Je suis un piètre bavard sur ce sujet. Je crois que j’ai dû faire un masque dans ma vie et parce que mon ex-femme m’en avait fait. » Parler de son ex-femme ne le dérangeait pas. Il l’avait aimée, mais la jalousie de la femme avait tué leur amour. Pourtant, il n’avait pas eu le cœur à la tuer quand elle était revenue en rôdeur. Il avait préféré l’abandonner comme un lâche. « De quoi aimerais-tu parler ? Tu peux me raconter les rumeurs si tu veux. J’aime bien. » Même s’il n’y participait pas. Mais écouter ne le dérangeait pas. Ray était quelqu’un de relativement conciliant malgré son air clairement bourru. Il était ainsi fait après tout. On ne pouvait pas tout avoir dans la vie, que voulez-vous. Le brun avait attrapé le lièvre par ses oreilles et commençait le délicieux travail de le préparer pour le repas. Les manches remontées jusqu’aux coudes, ses muscles ressortaient au fil de ses mouvements adroits. Il se concentrait, mais gardait une oreille attentive pour Tam.
- Spoiler:
merci ! toi aussi ta réponse est super
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Re: With Little Help From My Friends
Ven 27 Jan 2017 - 16:08
J’essayais alors d’imaginer Ray avec un soin du visage sur la peau… Non, franchement, je n’y arrivais pas. Genre c’était juste pas possible.
- Wouah… Je lui tire mon chapeau bien bas, j’ai longtemps tenté de convaincre Dante de le faire, mais je n’ai jamais réussi. Il faudrait que je tente avec Abel, peut être que j’arriverais à quelques choses…
C’est avec un brin d’amertume que j’avais prononcé ces mots. Abel me manquait bien plus que ce que je ne voulais bien me l’avouer. Il était sans doute temps pour moi que je m’en rende compte. Il était toujours présent pour moi avant et pour le moment c’était le silence radio. Je doute qu’aller le voir pour lui faire un soin du visage soit le genre de chose qu’il attendait actuellement de moi. Je décidais donc de faire comme si de rien était. Nous avons tous des squelettes dans nos placards et le mien c’était clairement cet homme.
- C’est peut-être con, mais c’est un truc qui m’a toujours fasciné. Quand j’étais au lycée, il y en avait toujours tout un tas qui circulait à mon sujet et c’était ce qui me faisait me sentir vivante. Je crois que tous ceux qui me prenaient pour une lesbienne seraient tombés par terre en me voyant aujourd’hui.
Je passais alors une main sur mon ventre rebondit par la grossesse. Si ce n’était pas une preuve que j’avais eu des rapports hétérosexuels, je n’avais pas la moindre idée de ce que c’était. Je souriais doucement, j’étais contente de porter cette enfant, même si ce n’était pas tous les jours faciles. Surtout quand on voyait que la nourriture continuer de s’épuiser inexorablement. Je me serais beaucoup plus rationné si je ne faisais pas partie de celle qui portait un petit bout dans leurs ventres.
- Tu as déjà fait les frais de rumeurs étranges ? Il n’y en a pas encore qui traine sur toi, du moins Kass et moi n’en avons pas entendu ce qui implique qu’il n’y en a pas.
Écoutez aux portes, épiez les conversations, on était les maîtres dans le sujet. Dès qu’une conversation un peu trop intime avait eu lieu entre X et Y nous étions au courant. Avoir quatre oreilles n’était pas suffisant pour tout savoir, mais mine de rien nous arrivions tout de même par le savoir. Nous étions toujours au courant de la nouveauté avant tout les autres, c’était notre marque de fabrique et quand nous n’avions plus de ragot à colporté il arrivait en très rare occasion d’en créer de toute pièce d’ailleurs étrangement, c’était souvent Dante qui en faisait les frais.
- Ensemble, on a réussi à faire croire que Dante dormait avec une licorne en peluche, il y a même quelqu’un qui a été vérifié, on n’a pas eu le temps de savoir qui c’était, mais on a beaucoup rigolé avec Kassandra.
En vérité, je savais très bien qui avait été vérifier et ce dernier avait été très déçu, mais je ne voulais pas lui porter préjudice et puis pauvre Dante, notre rumeur avait tout de même tenu plus d’une semaine. Il était seul contre deux pestes parce que c’était clairement ce que nous étions. J’aurais pu lui raconter de vraie rumeur, mais je ne voulais pas blesser qui que ce soit surtout que j’avais tendance à confondre les rumeurs et les secrets qu’on me confiait. Mes mains commençaient alors à s’agiter sur les quelques légumes de saison qui nous avait été apportée un peu plus tôt. Ce n’était vraiment pas facile de faire à manger à partir de rien, mais c’était devenu notre façon de vivre et il fallait faire avec.
- Tu veux un cours de cuisine en même temps où tu t’en passeras ?
S’il voulait que je lui explique chaque étape de ce repas, j’étais prête à le faire. J’étais actuellement en train de peler les navets, assise sur une table juste à côté de lui. Ce n’est pas parce que je n’arrivais pas à rester debout que mes mains ne pouvaient pas être actives. Je lui souriais avec bienveillance alors que je le regardais faire. Il s’en sortait vraiment bien pour quelqu’un qui n’était pas douer en cuisine.
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