Because you're here [Richard]
Jeu 5 Jan 2017 - 20:13
Enceinte, Lilou réalise que ça fait quelques semaines qu’elle est sur le banc de touche contre sa volonté. Aujourd’hui complétement maitre d’elle-même, elle se sent comme détaché du groupe. Déjà solitaire dans les faits, elle ne sait exister qu’en petit comité. Ses amis se compte sur les doigts d’une main et elle n’est pas sûre d’avoir retenue le nom de tous ceux qui sont arrivés après Century. Edwin était son opposé sur ce point. Avenant, attentif aux autres, il était aussi un outil majeur pour ce groupe. Ce n’est pas que Lilou ne l’a jamais été, elle a bien essayé d’être utile. Mais l’échec de sa dernière sortie lui reste toujours en mémoire. Elle n’a plus côtoyé le vrai monde depuis. Elle se raccroche tant bien que mal au semblant de quotidien qu’elle peut avoir. Les bouquins du chalet, elle les avait déjà tous lu, les jeux de carte en solitaire était d’un ennui viscéral et son apprentissage des échecs ne l’aidait pas à se faire du mauvais sang à chaque fois qu’Edwin sortait pour chercher à manger.
Noël était passé et une nouvelle année commençait. Fêtes bien sobre mais toujours plus entourée que les dernières années avant l’épidémie. Un sentiment horrible de se sentir marginal, ne pas appartenir à ce groupe qui se forme devant elle tous les matins. Elle croise Tamara et c’est le seul visage qui lui paraissait de confiance. Des nouveaux arrivants, elle ne connait peut-être que Ray. Grand brun, physique assez semblable à Edwin quand on y pense, tout aussi souriant et pourtant quelque chose de différent dans l’aura de la personne. Dès qu’elle l’a rencontré pour la première fois, elle a senti une certaine similitude entre elle et lui. Une ressemblance qui va au-delà du caractère. Elle l’aime bien parce qu’il se conduit comme elle aurait voulu être avec les autres. Facile à vivre et sans drama dans sa vie. Avec la drogue, elle a gâché son joker dès leur arrivée au chalet. Maintenant, ni Gary, ni Arthur ne lui feront confiance pour le futur. Cachée pendant des semaines, Ray fut la première personne à ne pas connaitre ses déboires quand ils se sont rencontrés. Il a pu découvrir ce qu’elle avait à offrir et qu’elle savait sourire avec la plus grande des sincérités. Et pour elle, il a vite représenté ce pan de sa personnalité qu’elle n’a pu dévoiler jusqu’ici, une bouffée d’air frais où il fait bon vivre d’être soi-même. Si Edwin ne lui a jamais fait vraiment de mal et qu’elle l’aimait pour tout ce qui s’était passé entre eux, elle avait ce besoin de se rattacher à son passé, à ce qu’elle a toujours été, sa vraie personnalité. Quelqu’un qui n’existe qu’en présence de Ray désormais.
Elle avait guetté le retour du petit groupe toute la journée. La neige avait envahi les lieux et le froid s’insinuer de partout, le manque de chauffage poussait le camp à tous se retrouver dans la même pièce pour profiter du feu. Elle ne fit pas exception. Pourtant c’était loin d’être pour elle un moment agréable. Assise sur une chaise, elle manquait de confort et ses pieds étaient gelés. En attaquant son 7ième mois de grossesse, presque tout était inconfortable de toute manière, ses muscles pestaient dès qu’elle faisait un peu trop d’effort et sa peau l’implorait de trouver de la crème hydratante. En dehors de ça, elle était en vie, mal à l’aise, mais en vie. Au dépit de la chaleur des flammes, elle reste en retrait dans un coin de la pièce. Et même si Tamara l’avait sermonné pour qu’elle se rapproche et vienne lui tenir compagnie. L’ombre lui correspondait bien pour le moment.
La porte s’ouvrit de l’extérieur et laisse place à un vent léger mais glaciale qui fit frissonner tout le monde. Les yeux de Lilou s’écarquillent en espérant voir apparaitre le père de son futur enfant. Sur le moment, à contrejour, elle se méprend le temps d’une seconde. La carrure, la posture, la hauteur. Puis elle comprend que ce n’est pas lui, mais Ray. Contre son gré, elle fut déçue, déçue de ne pouvoir se sentir soulagée de le savoir en vie. Mais quand son regard croise celui du californien, elle lui offrit un grand sourire, comme une excuse de sa première réaction…
Noël était passé et une nouvelle année commençait. Fêtes bien sobre mais toujours plus entourée que les dernières années avant l’épidémie. Un sentiment horrible de se sentir marginal, ne pas appartenir à ce groupe qui se forme devant elle tous les matins. Elle croise Tamara et c’est le seul visage qui lui paraissait de confiance. Des nouveaux arrivants, elle ne connait peut-être que Ray. Grand brun, physique assez semblable à Edwin quand on y pense, tout aussi souriant et pourtant quelque chose de différent dans l’aura de la personne. Dès qu’elle l’a rencontré pour la première fois, elle a senti une certaine similitude entre elle et lui. Une ressemblance qui va au-delà du caractère. Elle l’aime bien parce qu’il se conduit comme elle aurait voulu être avec les autres. Facile à vivre et sans drama dans sa vie. Avec la drogue, elle a gâché son joker dès leur arrivée au chalet. Maintenant, ni Gary, ni Arthur ne lui feront confiance pour le futur. Cachée pendant des semaines, Ray fut la première personne à ne pas connaitre ses déboires quand ils se sont rencontrés. Il a pu découvrir ce qu’elle avait à offrir et qu’elle savait sourire avec la plus grande des sincérités. Et pour elle, il a vite représenté ce pan de sa personnalité qu’elle n’a pu dévoiler jusqu’ici, une bouffée d’air frais où il fait bon vivre d’être soi-même. Si Edwin ne lui a jamais fait vraiment de mal et qu’elle l’aimait pour tout ce qui s’était passé entre eux, elle avait ce besoin de se rattacher à son passé, à ce qu’elle a toujours été, sa vraie personnalité. Quelqu’un qui n’existe qu’en présence de Ray désormais.
Elle avait guetté le retour du petit groupe toute la journée. La neige avait envahi les lieux et le froid s’insinuer de partout, le manque de chauffage poussait le camp à tous se retrouver dans la même pièce pour profiter du feu. Elle ne fit pas exception. Pourtant c’était loin d’être pour elle un moment agréable. Assise sur une chaise, elle manquait de confort et ses pieds étaient gelés. En attaquant son 7ième mois de grossesse, presque tout était inconfortable de toute manière, ses muscles pestaient dès qu’elle faisait un peu trop d’effort et sa peau l’implorait de trouver de la crème hydratante. En dehors de ça, elle était en vie, mal à l’aise, mais en vie. Au dépit de la chaleur des flammes, elle reste en retrait dans un coin de la pièce. Et même si Tamara l’avait sermonné pour qu’elle se rapproche et vienne lui tenir compagnie. L’ombre lui correspondait bien pour le moment.
La porte s’ouvrit de l’extérieur et laisse place à un vent léger mais glaciale qui fit frissonner tout le monde. Les yeux de Lilou s’écarquillent en espérant voir apparaitre le père de son futur enfant. Sur le moment, à contrejour, elle se méprend le temps d’une seconde. La carrure, la posture, la hauteur. Puis elle comprend que ce n’est pas lui, mais Ray. Contre son gré, elle fut déçue, déçue de ne pouvoir se sentir soulagée de le savoir en vie. Mais quand son regard croise celui du californien, elle lui offrit un grand sourire, comme une excuse de sa première réaction…
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Because you're here [Richard]
Jeu 19 Jan 2017 - 13:22
Sortir était le meilleur moyen de se sentir en vie. Ray se proposait pour les missions et sans rechigner. Il était quelqu’un de manuel qui avait besoin de faire du travail. Ses mains calleuses ne manipulaient plus grand-chose. Les chevaux lui manquaient, réellement. Au début, ce manque ne s’était pas fait sentir, mais un an après le début de la fin, oui. Son monde n’existait plus, sa famille non plus. L’homme s’interdisait de broyer du noir, de tomber dans cette attitude. Il avait promis à sa fille de continuer à vivre et de sourire, même si les sourires étaient aussi rares que le beau temps. Le froid attaquait la chair, la neige brouillait la vie et gelait les doigts. Il avait emprunté des gants à quelqu’un. Il ne voulait pas perdre ses doigts aujourd’hui. Ray avait profité de sa sortie pour discuter, comme d’habitude. Il entamait facilement le dialogue, même si avouons-le, il ne voulait pas parler de lui. Il parlait de son enfant, Barbara, volontiers. C’était une manière facile de l’aborder, parler de son expérience en tant que père. Personne n’était obligé de savoir qu’il n’avait jamais été le père de l’année, même s’il avait essayé de faire au mieux. Ce n’était pas toujours facile, il fallait bien avouer. Il avait clairement fait avec les outils du bord.
Au moins il n’avait jamais frappé sa fille comme lui avait été frappé. Même si c’était son beau-père qui avait levé la main et qu’ils n’avaient aucun lien de parenté. Mais sa mère avait laissé ça, elle ne l’avait jamais sauvé. Il avait dû attendre des années. Ray chasse ses sombres pensées, revenant au présent plus paisible. Une fois que le groupe avait récupéré selon eux assez de choses, ils se mirent en route pour rentrer. Le chemin était long et le froid continuait de mordre la chair. Ray rentra dans le chalet, n’ayant pas le temps d’empêcher quelques flocons hivernaux de se glisser dans les lieux. Le soleil hivernal joua dans ses cheveux foncés, faisant ressortir quelques mèches rousses. Ray sentit un regard sur lui et quand il chercha la source de ce regard, il vit Lilou le regarder. Il crut voir quelque chose dans son regard, comme de la déception. Il ne sut pas si c’était vrai, mais décida d’aller voir son amie qui lui sourit. Elle était presque au terme de sa grossesse et cela lui faisait étrange. Il y avait des choses qui bouillonnaient en Richard et qu’il ne comprenait pas forcément. « Hey toi. » Leur origine commune de la Californie les avait liés. Richard s’assit à côté de Lilou. « Tout va bien ? » Il avait envie de la protéger comme un ami le faisait avec son amie.
Elle semblait prête à se facturer, même s’il croyait quand même qu’elle restait forte. Il ne voulait pas s’avouer qu’elle était faible. L’homme la regarda, très calme. Il ne voulait rien lui demander de personnel, elle parlerait si elle avait envie. Il ne voulait absolument pas la forcer.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Because you're here [Richard]
Sam 28 Jan 2017 - 18:07
Les épaules de Lilou se détendent et la timide chaleur de la cheminée tourbillonnent autour d’elle comme un léger courant d’air pris au piège. Puis elle s’évapore vers le plafond. Elle tire la chaise à côté d’elle, l’invitant à prendre place à côté d’elle. Ray était le bienvenu dans son environnement. C’était facile d’être en sa présence. Et le fait qu’il vienne de Sacramento lui rappelait les bons souvenirs de son passé. Son enfance, sa mère, sa jeunesse. Elle put voir le froid de l’extérieur à la raideur de ses mèches de cheveux qui surplombent son front et la tension de sa peau sur ses joues. Il semblait frigorifié. Rien que d’y penser, elle en frissonnait. La Californie devait être plus agréable en cette saison. D’un côté ça lui manquait, de l’autre, elle se demande si ça ne donnait pas plus de facilité aux morts vivants pour se déplacer. Comme une maladie qui prolifère à la chaleur. Elle aurait aimé répondre à Richard que non, qu’elle attendait la peur au ventre le retour du père de son futur enfant, qu’il était parti après s’être disputé. Qu’elle ait peur de lui avoir dit des horreurs en guise de derniers mots. Elle se détestait d’être aussi faible, de ne penser toujours qu’au pire et de réduire ses espoirs au plus terrible des drames. Edwin avait prouvé plus d’une fois qu’il était un bon élément de ce groupe et qu’il était important qu’il reste parmi les équipes de ravitaillement. Elle se faisait juste égoïste.
-Oui bien sûr. Sa voix essaye d’être neutre.
Elle se lève de la chaise. « Bouge pas, je reviens » Elle pose une main sur son épaule, l’empêchant de se relever. « Je t’amène un thé pour te réchauffer. »
De l’eau encore chaude trônait sur la cuisinière à charbon. Antiquité qui avait sauvé le groupe de la fin et apporter un confort que seul les anciens savaient avoir avant. La tisane, la seule chose qu’était autorisée de boire Lilou en dehors de l’eau. Adieu bières déjà bien rare et spiritueux pour anesthésier son esprit. Elle laissa les restes de cafés aux plus vaillants et n’était pas très sûre que cela soit bon pour l’enfant. La main posée sur son ventre, elle se posait mille et une question. Elle ne l’envisage pas encore comme un réel individu. Elle ne sait même pas le sexe de l’enfant. Et surtout, peut-être aimé un enfant ? Elle n’était pas très douée avec eux en règle générale, les supportait très peu et préférait son confort aux cris d’un nourrisson. L’absence de médecine et de technologie moderne était une source d’angoisse supplémentaire. Elle revient avec une large tasse à l’anse cassé mais encore propre et utile. Elle la pose sur la table devant Ray et revient s’asseoir près de lui, évitant de cogné son ventre bien voyant, contre celle-ci.
« Alors, vous avez trouvé des choses intéressantes ? » Elle se pince les lèvres entre ses dents, trahissant l’envie brulante de posé une question bien égocentrique. Mais elle se souvient qu’il s’agit de Ray et qu’il comprendrait certainement. « Tu n’aurais pas croisé le groupe d’Ed par hasard ? Il est parti ce matin avec son aigle et Ethan, j’attends encore leurs retours. » Dit-elle dans un long soupire plein de regret.
Étrangement, elle n’avait pas envie de pleurer, comme cela arrivait souvent depuis juillet. Mais ses yeux brillant imploraient beaucoup de chose. Même si Ray lui apportait un certain réconfort. Encore maintenant, elle s’assurait de parler d’une voix assez discrète pour ne pas être entendu des oreilles curieuses. Elle se gratta l’arrière de la tête, un geste nerveux. Un tic qu’elle n’avait pas encore réalisé. « Ed et moi on s’est encore disputé après le petit déjeuné… »
-Oui bien sûr. Sa voix essaye d’être neutre.
Elle se lève de la chaise. « Bouge pas, je reviens » Elle pose une main sur son épaule, l’empêchant de se relever. « Je t’amène un thé pour te réchauffer. »
De l’eau encore chaude trônait sur la cuisinière à charbon. Antiquité qui avait sauvé le groupe de la fin et apporter un confort que seul les anciens savaient avoir avant. La tisane, la seule chose qu’était autorisée de boire Lilou en dehors de l’eau. Adieu bières déjà bien rare et spiritueux pour anesthésier son esprit. Elle laissa les restes de cafés aux plus vaillants et n’était pas très sûre que cela soit bon pour l’enfant. La main posée sur son ventre, elle se posait mille et une question. Elle ne l’envisage pas encore comme un réel individu. Elle ne sait même pas le sexe de l’enfant. Et surtout, peut-être aimé un enfant ? Elle n’était pas très douée avec eux en règle générale, les supportait très peu et préférait son confort aux cris d’un nourrisson. L’absence de médecine et de technologie moderne était une source d’angoisse supplémentaire. Elle revient avec une large tasse à l’anse cassé mais encore propre et utile. Elle la pose sur la table devant Ray et revient s’asseoir près de lui, évitant de cogné son ventre bien voyant, contre celle-ci.
« Alors, vous avez trouvé des choses intéressantes ? » Elle se pince les lèvres entre ses dents, trahissant l’envie brulante de posé une question bien égocentrique. Mais elle se souvient qu’il s’agit de Ray et qu’il comprendrait certainement. « Tu n’aurais pas croisé le groupe d’Ed par hasard ? Il est parti ce matin avec son aigle et Ethan, j’attends encore leurs retours. » Dit-elle dans un long soupire plein de regret.
Étrangement, elle n’avait pas envie de pleurer, comme cela arrivait souvent depuis juillet. Mais ses yeux brillant imploraient beaucoup de chose. Même si Ray lui apportait un certain réconfort. Encore maintenant, elle s’assurait de parler d’une voix assez discrète pour ne pas être entendu des oreilles curieuses. Elle se gratta l’arrière de la tête, un geste nerveux. Un tic qu’elle n’avait pas encore réalisé. « Ed et moi on s’est encore disputé après le petit déjeuné… »
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum