Il neige, il vente, il fait froid, ne plus sentir ses orteils est un fait, qu'ils deviennent noir en est une autre, par chance ce n'est pas le cas. Mais le froid est désagréable, la marche devint longue et difficile. Morgan ne sait même plus vraiment depuis combien de temps elle a marché depuis qu'elle a filé à l'anglaise d'une faction. Mais la sauvageonne n'est pas partie les mains vides. Oh non, risquer e prendre la route sans vivres, il faut être suicidaire. La jeune femme avait donc saisit un grand sac en lin épais et avait attraper une poule, l'avait jeté dans le sac, elle a prit de la corde et de ficelle, des boîtes de conserves, des ressources médicales, des œufs, elle avait mis tout cela dans sa besace et dans son sac à dos, des chaussettes pour l'hiver, un sac de couchage, des vêtements chaud et quelques objets pour avoir une hygiène convenable. Mais étant seule sur la route, la demoiselle, avec ses trois sac avait décidé, d'en plus de ses deux flingues, son couteau, s'encombrer d'une tronçonneuse. Pas d'essence, juste la tronçonneuse en elle même. C'est ainsi qu'elle marchait et déambulait sur la route et dans les bois, son sac sur le dos, l'autre en bandoulière, le sac avec la poule fermé par une corde qu'elle portait d'une main et elle tirait la tronçonneuse de l'autre. Elle était encombrée, elle aurait du mal à prendre la fuite, mais tant ps, elle sait une chose. Une chose qui peut lui éviter des ennuis : Il est rare d'attaquer quelqu'un qui possède une tronçonneuse.

La route est longue, elle a froid, elle en a marre, elle est trop encombrée, mais en même temps elle tient à tout garder. Avec les jours ses réserves de nourritures baissent doucement, la fatigue se fait sentir, mais elle continue de marcher, elle se reposera le jour où elle sera morte. Elle traîne des pieds, elle en a sa claque, elle a mal aux jambes, mal aux bras, mal partout. Elle a froid, ses doigts sont engourdis, ses fringues sont trempées et elle ne peut les faire sécher, au risque qu'ils gèlent. Ce serait vraiment la pire chose qui puisse lui arriver, que ses vêtements gèlent.  Morgan a en a assez ce qu'elle souhaite c'est qu'enfin elle puisse se réchauffer un peu, et dormir. Car elle a beau dire que ce n'est pas grave, se rassurer en se disant qu'elle dormira quand elle sera morte, mais en cet instant, en traînant le pieds, pour faire un pas de plus, elle en a sa claque.
Bordel mes aïeux ! Si on lui avait dit qu'un jour elle en serait là, elle aurait rit. Du moins, la Morgan d'avant aurait rit. Celle actuelle ne rit plus, ne sourit plus, elle est abîmée, lacérée et déchirée, c'st une cause perdue.  Il y a eu une âme charitable qui a bien tenté de la ramener du côté sympathique de la force, de la vie, mais Morgan est une sorte de bloc contradictoire, elle refuse tout en bloc. Du moins elle refuse l'aide des autres. Elle est ainsi, et ce n'est pas dans l'immédiat que quelqu'un parviendra à sortir quoi que ce soit de réellement positif.

Durant son périple depuis Brinnon, Morgan en avait fait quelques uns de massacre, et non pas à la tronçonneuse. Mais à l'arme blanche, pour plus de discrétion. Les Adams, quand il n'y en a plus, il y en a encore, ça pousse comme des pâquerettes au printemps ! Ca pullule. C'est une vraie plaie, une putain de galère. A croire que ça ne prendra jamais fin, enfin... Si ça prend fin c'est quand toute l'humanité sera en train de déambuler comme un Alzheimer, être en décomposition avancée, grogner et baver du sang et boyaux. Magnifique portrait post mortem, ça donne envie de mourir. Elle pue le sang, la chair en décomposition, le sale, elle se sent sale. Même encore aujourd'hui et après avoir traverser quelques bacs elle a encore la sensation de puer la mort.
Quel bordel mes aïeux !  
Une vraie plaie cette odeur de macchabée. Ca colle à la peau et aux cheveux, pire que le chewing-gum.

Morgan a du marcher pendant plusieurs jours, peut-être une semaine, peut-être plus, elle n'a pas compté. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle est parti pile avant le changement d'année. Il lui semble bien être passée à l'an 2017, mais la fatigue brouillonne son cerveau. Et pourtant elle continue d'avancer droit devant elle dans l'espoir de trouver enfin une baraque pour se reposer. Et encore, il faudra d'abord faire le ménage. Et qui dit faire le ménage, dit éclaboussures de sang, dit peu de sommeil. Donc collectionner une nouvelle paire de cernes. Quelle merde !
Tout l'agace, et pourtant ce b'est pas difficile de l'agacer, mais avec la fatigue, les courbature, elle est encore plus à fleur de peau...

La ville, enfin un semblant de ville, enfin des maisons ! La route fut longue et périlleuse, mais l'arrivée est presque un soulagement. Les lieux sont déserts, il n'y a rien, rien à part des épaves de voitures, un vaste néant chaotique. Si la fin du monde devait ressembler à ça, et bien on ne s'est pas foutue de sa tronche. Spectacle glaçant, morbide et à la fois étrange et fascinant, comme si l'on avait changé de planète.  
Tout en avançant, et animé d'une soudaine vitalité elle avance, sac sur le dos, en bandoulière, à la main et tronçonneuse sur l'épaule. Tout en marchant elle reste sur ses gardes, on est jamais trop prudent. Elle avance rapidement en silence, tentant de faire le moins possible claquer la semelle de ses gros godillots contre l’asphalte défoncé par la nature, la pollution humaine. Car c'est aussi dans ces moment que catastrophe humaine que 'on s’aperçoit du bordel que l'homme à causer à la Terre. Mais dans un même temps on ne peut pas en vouloir à l'être humain d'avoir évolué.

A force de marcher elle finit par repérer une maison qui lui semble sympa à être squatter. Elle regarde alors à droite à gauche et dépose ses paquetages contre le mur à côté de la porte. Elle dégaine son couteau de cuisine, mais tout en gardant en évidence une main prête à sortir un de ses glock si la situation se complique. Une fois le tour fait elle peut enfin visiter la maison et procéder à l'extermination. Rien... C'est rare. Mais d'un côté ce n'est pas plus mal, ça lui permet de garder des forces. Elle reprend alors tout son bazar et entre dans la baraque. Enfin du repos.
Morgan ne défait pas ses bagages et se couche directement dans le canapé, elle s'écroule de fatigue. Comme quoi parfois il suffit d'un rien pour arriver à ressentir une onse de bien être.

Le lendemain, la rousse resta à se reposer et à reprendre des forces, un peu de repos ne fait de mal à personne. D'ailleurs, maintenant qu'elle est là, elle ne sait plus ce qu'elle cherche en allant à Seattle. Du monde, des connaissances, un peu plus de confort. Qui sait. Tout en y repensant elle se sent étrange et nostalgique. Oui elle se sent étrange comme si repenser au passé, se demander ce que sont devenus ses ais l'affectait de nouveau, et pourtant, en secouant la tête, elle chasse bien vite cet élan de sentiments, fermant de nouveau son armure, la soudant encore et encore. Une fois chose faite, elle se retrouve elle-même, dure comme un roc, et avec son sale caractère, elle se sent mieux.
Tout en marchant dans la maison elle fouille les placard, les tiroirs, elle cherche, elle fouine, elle vole. Mais à force de chercher, de fouiner, elle ne fait pas attention et la nuit arrive.
Morgan est dans le salon, dans le noir lorsqu'elle entend que l'on s'approche.
Merde !

Tout en ramassant son farda elle court le plus vite et discrètement possible dans l'arrière cuisine, où elle se planque en tendant l'oreille. La porte s'ouvre, elle entend des pas prudents, ils approchent... Mais n'ouvrent pas la porte, elle retient un soupir de soulagement, mais reste sur ses gardes, elle sort un de ses glock et en ôte la sécurité. Elle patiente. Ici le temps est long, le temps se rallonge quand on est aux aguets et dans le noir. Elle attend, elle veut être sûre qu'il n'y ait plus de bruit pour sortir.
Tic tac tic tac.
Il est temps de sortir de sa cachette. En silence et sur la pointe des pieds, la main bien placé sur le glock, elle avance, bras le long du corps, prête à lever son arme au moindre danger et – ou agression. Elle avance et entend un crépitement, tout en fronçant les sourcils elle rase les murs et arrive dans le salon. Un feu dans l'âtre, la chaleur qui en émane réchauffe la pièce, ça n'est pas désagréable, mais là. A terre... Une silhouette, homme ou femme elle n'en sait rien. Elle approche alors, et arrivant dans son dos, se poste braquant son arme sur la personne.

"T'es qui ?"

Trois mots, un ton agressif, une position agressive. Morgan montre qui elle est sans problème, une paumée de voyageuse, restée trop longtemps dehors, mais surtout une femme qui peut se montrer violente. Très violente. Si quelque chose ne va pas en son sens elle peut frapper. Par ailleurs, elle n'a aucun remord à tirer une balle en plein crâne à quelqu'un s'il s'avère être un danger pour elle. C'est la loi du plus fort, un point c'est tout.  

Sans détacher son regard de la masse humaine qui réagit en faisant un bond devant elle, la rousse fronce ses sourcils. Elle ne distingue pas bien son visage, l'homme étant dos au feu. Elle reste debout, campant sur ses positions et le tenant en joue. S'il tente quoi que ce soit, elle pourrait très bien tirer ou encore sortir son couteau accroché à sa ceinture.
La tension dans l'air est palpable, Morgan est tendue comme un arc, prête à se défendre si le type attaque. La mâchoire serrée elle patiente sa réponse. Elle attend, il semble perturbé, et il y a de quoi. Il est rare de se faire réveiller de cette façon, de plus il y a de quoi être un peu chamboulé. Personne n'aimerait être menacé par le dard d'un canon de cette manière.
Enfin il balbutie quelque chose, son nom. Bien, c'est un début qui répond à sa question, mais la chose la plus intéressante et qui lui brûle les lèvres c'est ce qu'il fut là. Est-ce qu'il n'aurait pas pu choisir une autre baraque pour établir son squatte !?

Tout en se questionnant un son venant de l'extérieur l'interpelle, le bruit du verre que l'on gratte, que l'on cogne, lui fait tourner la tête brusquement vers la fenêtre. Font chier ces merdes d'Adams ! Elle se décale alors en même temps que le type, et darde son regard sur l'arme blanche qu'il sort. Guettant le moindre de ses mouvements. Elle surveille aussi du coin de l’œil le rôdeurs à l'extérieur.
A sa phrase elle soupire faiblement et lui envoie un regard noir avant de répondre sur un ton des plus sec et tranchant.

"Je sais."

Morgan n'est pas très causante, le blabla ce n'est plus pour elle. Elle sait ce que ça donne de trop ouvrir sa gueule. Maintenant elle va à l'essentiel. Droit au but en utilisant le moins de mots possible si la situation le lui permet.
Tout en l'observant ouvrir la fenêtre pour planter l'Adam's Family, elle arque un sourcil lisant doucement les traits de son visage grâce à la lumière de la lune qui traverse la fenêtre. Elle ne saurait lui donner précisément un âge, mais il paraît un peu plus âgé qu'elle. Mis il est plus âgé, elle en est sûre. De plus son expression de dégoût lorsqu'il enfonce sa lame dans le crâne de cette chose, montre bien qu'il n'est pas très à l'aise avec cela. Pour elle c’est différent.Plus d'un an dehors à traîner les pieds, à sauver sa peau, à se geler le cul, à squatter à droite à gauche, ça forge. Et les états d'âme, le dégoût ne sont plus présent à force de déboîter du cerveau de ces foutues bestioles.

La jeune femme ne le lâche pas du regard, elle le considère comme une menace, même s'il tente de lui prouver son innocence, qu'est-ce qui lui garantit qu'il n'a pas une arme à feu planquer sur lui. Elle s'avance vers lui sans abaisser son arme. Puis doucement elle commence à lui tourner autour d'un pas calme.

"J'e suis là depuis un moment."

Tout en continuant de faire le tour de l'homme comme un rapace encerclant du ciel sa future proie, elle lui fait signe de soulever son haut pour qu'elle puisse voir s'il ne planque pas un flingue au niveau de la ceinture.

"Tournes sur toi."

Ne voyant rien d'autre, elle abaisse doucement son arme, remettant la sécurité en place, mais ce n'est pas pour autant qu'elle range son gock. Encore bien trop sous tension pour jouer les gentilles jeunes femmes, elle ne cesse de dardait son regard inquisiteur sur lui.
Morgan n'est pas bavarde et pourtant il faut des réponses aux questions qu'elle ne cesse de se poser. C'est donc sur un ton toujours aussi sec, agressif et sur la défensive qu'elle le questionne.

"Tu fous quoi ici ?"

La politesse n'y est pas, elle le sait, mais elle ne se laissera pas entourloupée par des sourires et de belles paroles. Sa méfiance envers les autres est bien trop élevée depuis un an désormais. Et elle a parfaitement compris que  maintenant les faibles n'ont pas leur place ici. Alors elle montre qu'elle n'en est pas une. Quitte à passer pour la reine des connasses, elle s'en fout.


music

Il paraît bien conciliant face à ses demandes, face à son agressivité. Tant mieux, ça lui évitera de devoir le blesser ou même le tuer. Elle reste imperturbable face à lui, elle l'observe c'est tout, elle l'écoute aussi. A son regard qu'elle croise brièvement elle peut y lire le fait qu'il ne l'apprécie pas vraiment, qu'il n'aime pas non plus sa façon de procéder. Soit, mais Morgan n'est pas là pour se faire de supers amis toute la vie. Ce temps là est révolu depuis bien longtemps. Ici, même si tu finis par copiner on peut te poignarder dans le dos. Et elle avait été la première à abandonner lâchement sa comparse de misère il y a maintenant trois mois. Elle lui avait dit qu'elle reviendrait, mais la rousse n'était jamais revenue. Elle se fichait un peu de ce qu'elle devenait; l'ancienne militaire devait bien survivre convenablement où bien être allée chez Alair. Elle n'en avait aucune idée et elle s'en foutait comme de sa première paire de chaussettes.
Ce qui pour le moment l'intéressait le plus était le type en face d'elle. Elle l'écoutais attentivement. En effet elle avait dû le surprendre mais c'est ainsi, elle préfère procéder de cette façon, ne pas se faire entendre et prendre l'ennemi par surprise. Certes, elle analysait parfois un temps soit peu, vérifiant qu'il n'avait pas d'arme qu'il puisse dégainer, un tir part si vite.

Entendant le pourquoi du comment il était arrivé ici, elle lâche un soupire. Un frère jumeau qui a disparut. Elle n'a jamais eut de frère de sang mais il fut une bien courte période où elle et le sentiment de compter comme une petite sœur aux yeux d'un homme qu'elle admirait énormément. La jeune femme pouvait alors presque le comprendre. Comprendre sa peine. Sûrement que celui qu'elle considérait comme sa famille était mort depuis longtemps. Elle en avait d'ailleurs fait plus ou moins le deuil. Pour elle tous ceux qu'elle avait jadis connu étaient morts, c'est plus facile de penser et croire ça, on culpabilise presque un peu moins, et on continue à sauver sa peau.

Elle ne dit rien, le laissant se déplacer, parler, lui montrer sa bonne foi. Découvrant les boîtes de conserves, elle sent la faim qui lui tenaille le ventre depuis des jours se faire encore plus violente. Putain ! Y'en a qui ont vraiment de la chance, elle, elle ressemble de plus en lus à sac d'os chargé comme une mule quand elle se déplace. Par moment elle rage contre sa propre connerie d'avoir volé autant de chose dans cette ferme. Mais d'un côté elle n'en ai pas déçu, si un jour elle a bien trop faim elle pourra tuer la poule et la cuire à la broche. Rien que le fait d'y penser, son ventre émit un gargouillis. Elle regarda l'homme un instant avant de ranger son arme.
Bon ok, il n'avait pas l'air méchant, il semblait aussi faiblard, et puis, il avait de quoi manger. Gardant tout de même ses distances elle alla s'installer sur le fauteuil près du feu pour réchauffer un peu sa carcasse.

Morgan ne disait toujours rien, pensant encore au fait qu'il cherche son frère. Etant elle-même à pied, peut-être qu'elle l'avait croisé ou non. Elle n'en avait aucune idée, ceux qu'elle croisait la plupart du temps étaient des Adams puant la charogne. Les seuls dialogues qu'elle avait était avec la poule, mais étrangement ce type lui faisait de la peine.Tout seul à chercher son frère.
Un soupire traversa la barrière de ses lèvres et elle le fixa longuement.

"Je peux t'aider."

ce furent les seuls mots qu'elles put dire sans paraître agressive. Il fallait bien se faire une raison, ce type à la tronche d'intello ne devait pas faire de mal à une mouche, sauf en cas d'attaque de pantin. Comme il y a peu. Elle soupira encore, le silence était lourd, comme toujours quand elle se retrouve avec quelqu'un d'inconnu qu'elle a braqué. Mais c'est ainsi, le monde change, les gens changent, leurs façons d'agir et de penser changent. Et pourtant ils ont tous en commun la même souffrance, le même désespoir enfouit au fond d'eux. La fin du monde, ça n'est vraiment pas comme dans les films, il y a des choses qui y ressemble, c'est indéniable, mais le rester est quand même bien fantasmé.
Tout en étant dans ses pensées, elle surveille tout de même l'homme ne lui faisant toujours pas confiance. Son arme est à sa hanche, mais Morgan n'hésitera pas une seule seconde à la sortir si jamais il ne faisait pas ce qu'elle disait comme elle le voulait. En venir aux mains ne la dérangeait pas plus non plus. Elle avait suffisamment prit de coups pour toute une vie, c'était maintenant à elle de rendre les coups, de blesser et frapper. Et si elle le sentait suspect, elle le cognerait sans aucun état d'âme. Puis elle l'abandonnerait inerte avant de le dépouiller de ses affaires. Mh, c'était une bonne solution, si jamais il faisait un mouvement ou prononçait phrase qui ne lui convienne pas.