People are going to say we're in love...

Ven 13 Jan 2017 - 22:13

Je me réveillais en sursaut, couverte de sueur, les jambes complètement empêtrées dans ma couverture, la respiration haletante. Arun, couché près de moi, remua dans son sommeil et je posais une main sur son petit corps, cherchant à retrouver mon calme via ce contact. Je peinais à reprendre mon souffle. Ce rêve avait eu l'air si réel... La dernière fois où j'avais été à ce point traumatisée par un cauchemar remontait déjà à quelques mois. Je pensais alors avoir atteint le maximum, mais mon inconscient avait dû prendre cette pensée comme un défi à relever, car le cauchemar qu'il venait de me proposer dépassait en horreur le dernier. Voir tout les membres lentement mourir dévorés autour de moi, et le petit visage d'Arun transformé par la mort se tourner vers moi... Mes frissons redoublèrent lorsque cette image se matérialisa une nouvelle fois devant mes yeux, ma main se resserrant sur l'enfant involontairement. Je haissais les cauchemars. Impossible de me rendormir après eux, et j'étais ennuyée par les brides qui m'en restaient pendant plusieurs jours. J'allais être d'une humeur de chien.

Mon inconscient n'avait oublié personne, tout le monde y était passé. Je me sentis prise d'une inquiètude injustifiée, qui me poussa à me lever et à sortir dans le couloir pour aller jusqu'à la porte de la pièce où dormait Hernando et son acolyte. Mike était de veille cette nuit. Si j'entrais pour vérifier que tout aille bien... Personne n'en saurait jamais rien, je serai assez discrète pour ne pas le réveiller, et je serai rassurée... Mais s'il était réveillé, j'aurais l'air ridicule. Est-ce que la peur du ridicule avait encore la moindre influence sur moi ?

Agacée de ne pas réussir à me décider une bonne fois pour toute, je décidais de simplement cesser de penser et d'y aller à l'instinctt. Qu'avais-je à perdre de toute manière ? Que valait encore mon ego dans ce monde-ci ? Dans le pire des cas, je pourrais au moins retourner m'allonger sans cette stupide peur qui me tord le ventre. Je pris une grande inspiration et tournais la poignée de la porte, puis rentrais silencieusement dans sa chambre. J'avais juste besoin de le voir, sans qu'il ne soit couvert de sang.

Je m'approchais de l'homme à pas de loup et l'observais un instant, étrangement attendrie et soulagée de le voir simplement endormi. Mue par une impulsion, je posais la main sur son front, que je caressais doucement. On a pas idée d'avoir l'air aussi paisible alors qu'on veut avoir l'air d'un dur à cuire... Je m'assis sur le rebord de son lit, gravant dans ma mémoire les traits de son visage. Sa mort m'avait secouée plus que je ne le pensais. Ma main migra vers sa joue, que j'avais vu être dévorée par des bouches avides, pendant que la sienne laissait échapper des cris horribles. Je sentis ma propre bouche devenir sèche. Sans réfléchir, je secouais avec douceur son épaule, cherchant à le réveiller. Lorsque ses yeux, encore brouillés par le sommeil, s'entrouvrirent, je caressais de nouveau sa joue, rendue un peu piquante par son début de barbe, pour calmer toute angoisse possible. Nous avions tous besoin d'épargner un peu nos nerfs après tout, si je pouvais le réveiller sans lui causer d'attaque cardiaque, j'étais preneuse.

« Hernando, je peux rester un petit peu avec toi ? Juste un peu. Je ne t'embêterai pas, c'est juste pour... S'il te plait.» Juste pour te sentir respirer. Juste pour te sentir vivant contre moi. Juste pour ne plus être seule pendant un court moment.
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Re: People are going to say we're in love...

Sam 14 Jan 2017 - 22:29

Hernando avait veillé plus longtemps qu’à son habitude, même si les heures ne représentaient plus vraiment un souci, mais il s’efforçait de rester éveillé auprès de son ami qui était de garde cette nuit. L’un et l’autre aimait se retrouver par moment ensemble, à discuter d’un peu tout et rien, souvent de rien d’ailleurs, il faut dire qu’ils avaient tout de même passé une année à être uniquement à deux, une vraie petite vie de couple pourrait-on dire. Alors, lorsque la possibilité s’offrait à eux, ils en profitaient pour être ensemble. Ils appréciaient vraiment chaque personne du groupe, sinon ils ne seraient pas ici, mais par moment ils avaient ce besoin d’être à deux, comme au bon vieux temps dirons-nous.

Ils passèrent près de deux heures à être de garde avant que l’éducateur ne se décide à aller se coucher à force de sentir sa tête piquer dangereusement en avant. Avec une allure digne d’un apestoso, il regagna sa chambre et manqua de tomber en enlevant son pantalon. S’asseyant sur le bord du lit, il finit par l’enlever, ainsi que le haut, avant de se glisser sous la couette, il s’endormit quelques courtes secondes après.

De quoi pouvait-il bien rêver ? D’une douce caresse sur sa joue, puis d’une secousse sur son épaule… Non, ce n’était pas un rêve, la sensation était bien trop réelle. Ouvrant lentement un œil, il distingua une forme sur son lit et la première à laquelle il pensa était celle de Mike vu qu’ils partageaient mais la chambre, mais que diable ferait-il juste à côté de Hernando ? Et pourquoi lui caresserait-il la joue ?! Lorsque ce geste se reproduisit, il comprit enfin et posa sa main sur celle qu’il reconnaissait et la caressa.

Se redressant légèrement, il finit par émerger complètement et s’inquiéta en entendant les propos de la jeune femme. « Oui bien sûr, mais qu’est-ce qu’il se passe ? » lui demanda-t-il en se déplaçant vers l’autre bord du lit afin de laisser de la place à Breann. Le latino souleva la couette pour qu’elle aussi s’y glisse. « Ça évitera que t’aies froid. » précisa-t-il comme pour la rassurer. Hernando  lui donna également son oreiller pour son confort, tandis qu’il s’appuya contre son coude pour poser sa tête au creux de sa main.

De sa main libre, il parcourut le visage de la jeune femme en l’écoutant lui dire qu’il s’agissait d’un cauchemar, sans plus de précision. N’ayant jusqu’à présent pas le cerveau complètement en marche, il réalisa que si Breann l’avait rejoint c’était très certainement pour être réconfortée et rassurée, il s’en voulait de ne pas avoir eu directement l’attitude adéquate, mais les réveils étaient toujours difficiles pour lui. Il se précipita alors pour la prendre dans ses bras et l’enlaça avec tendresse. « J’suis là Bree, t’en fais pas c’est rien. »

Il hésita un instant à lui demander plus précisément quel rêve avait-elle fait, mais se ravisa au dernier moment en se disant que si elle ne lui avait pas raconté dès le départ, cela devait certainement être parce qu’elle ne souhaitait pas y repenser. Se montrant bien trop souvent maladroit à l’oral en parlant trop vite, il essaya de détourner le sujet en proposant une chose « Si tu veux, on peut mettre d’la lumière… Enfin si j’ai une bougie… » se reprit-il en ferment fortement ses yeux face à la petite idiotie formulée.
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Re: People are going to say we're in love...

Mer 18 Jan 2017 - 13:59

Soulagée d'être bien accueillie, je me glissais sous la couverture qu'il tenait, ignorant sa question. Si je pouvais éviter de formuler à haute voix que je venais le voir pour qu'il me console d'un cauchemar, mon ego me remercierait. En gentleman, il me donna même son coussin, que j'acceptais sans me faire prier alors qu'il bougeait pour me faire de la place dans son lit. Regardez-moi, j'arrive en envahisseuse et voilà qu'il doit tout me céder, sans même que je n'ai eu besoin d'un grand discours ou d'armes. Ah, si toutes les négociations pouvaient se passer de la sorte... Je me doute que son attirance envers moi aide à ce que la balance penche en ma faveur, dommage que mon sex-appeal ne fonctionne pas sur tout le monde. Les conflits cesseraient juste pour mon joli sourire.  Je deviendrai Hélène de Troie, Hernando ferait un beau Ménélas... Et nous devrions nous préparer à ce que Pâris arrive, déclenchant une nouvelle guerre, avec des morts-vivants affamés dans le fond. Mais je m'égare.

Sentir sa main caresser son visage me ramena à la réalité, où nous n'étions ni roi ni reine, juste de simples américains essayant de survivre dans ce qui restait de notre pays. Je plongeais mon regard dans le sien, y trouvant le réconfort que je cherchais en venant ici. Je prendrai ce qu'il me donnerait, rien de plus. Et je ne me voyais pas le forcer à quoi que ce soit. Je n'aurais néanmoins pas dis non à un peu plus de proximité... Il dut s'en apercevoir, car je me retrouvais dans ses bras quelques secondes plus tard. Je souris contre son cou, attendrie par sa maladresse et le laissais me consoler. Je me sentais déjà beaucoup mieux, entourée par sa chaleur et réconfortée par sa voix. Je n'étais pas du genre à traîner longtemps sur mes cauchemars, mais celui-là m'avait secouée. Les images avaient été... criantes de réalisme, pour dire le moins. Mon cerveau en avait peut-être trop fait.

« Non, pas la peine, mais c'est gentil de proposer. Et je ne vais pas rester longtemps de toute façon, Arun risque de s'inquièter s'il ne me voit pas près de lui lorsqu'il se réveillera. » Dire que je suis devenue maman sans même m'en être rendue compte... Moi qui ne me voyais pas avec un enfant avant au moins trente ans, et encore ! Voilà que le hasard m'offrait un petit garçon, que le groupe tout entier avait décidé de laisser entre mes mains. Donnais-je vraiment l'impression d'être si maternelle ? Je devrais faire valoir mon nouveau statut de mère pour les empêcher de se mettre dans le pétrin avec toutes leurs bêtises. Selene n'aura qu'à bien se tenir, Abi aussi. Finalement, c'était vrai ce qu'on disait, c'était bien les filles qui causaient le plus de problèmes. Les garçons étaient sages, eux ! Jusqu'à un certain point, tant que les filles n'étaient pas encore fourrées dans les problèmes, mais globalement, ils nous attiraient moins de soucis quand même. Heureusement qu'Arun était un garçon !

Je me rapprochais contre Hernando, écoutant son cœur battre. Je me sentais mieux. Mes pensées recommençaient à être logiques, décortiquant mon rêve de façon à ce qu'il ne puisse plus rien signifier. Je brisais le silence après un long moment de calme, commençant à me dégager de son étreinte. Je ne devais pas non plus retomber dans mes anciens travers, je n'avais plus besoin d'autant d'encouragements et de paroles rassurantes pour tenir. « Excuse-moi de m'être invitée comme ça. Je crois que c'était toi ou réveiller tout le groupe, juste pour m'assurer que tout le monde aille bien. Les cauchemars, tu sais... ça a l'air tellement plausible lorsque tu dors, et dès que tu ouvres les yeux, ça commence à aller mieux. Vous ne seriez jamais morts aussi bêtement, surtout toi. Je ne sais pas d'où  c'est sorti. » Je souris pour dissimuler mon frisson d'épouvante rien qu'en y repensant. Je me passerai bien de refaire ce rêve-ci. Assisse sur le rebord, je lui chuchotais un adieu, prête à braver de nouveau le froid pour retourner dans mon lit  : « Merci de m'avoir accueillie. A charge de revanche. » Et maintenant, quand il faut y aller... Et pourtant, je ne bougeais pas tout de suite, étirant les dernières secondes au maximum.
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Re: People are going to say we're in love...

Sam 21 Jan 2017 - 18:53

« J’comprends oui… » répondit-il avec une pointe de déception en entendant que la jeune femme n’allait pas tarder à repartir. Hernando n’avait pas envie de relâcher son étreinte, il se sentait vraiment bien en tenant Breann dans ses bras et souhaitait que ce moment ne s’arrête pas. Mais d’un autre côté, il comprenait parfaitement qu’elle ne puisse pas rester trop longtemps loin du petit Arun car elle était sa mère de substitution, dès qu’il se retrouvait loin d’elle il paniquait. Malgré tout, le latino ne pouvait s’empêcher de ressentir des regrets et une certaine mélancolie le gagner en pensant au fait que d’ici quelques minutes la brune partirait. Pour l’heure, il préféra profiter au maximum de ce moment si agréable en silence et resserra un peu plus ses bras autour de la jeune femme.

Mais un rappel à l’ordre fut évoqué par Breann et cet instant de sérénité et de bien-être devait toucher à sa fin maintenant. « C’est rien, t’as pas à t’excuser et tu le sais, tu s’ras toujours la bienvenue avec ou sans cauchemar. » répondit-il avec un petit sourire en regardant la jeune femme s’asseoir sur le bord du lit. L’éducateur savait qu’il le fallait, mais il n’en avait vraiment pas envie et elle non plus vu les secondes lui étant nécessaires pour quitter le lit. Il attrapa la main de la brune et se recolla à elle. « Reste, pars pas. » dit-il d’une petite voix en déposant un baiser son épaule droite.

Plaçant ses jambes de part et d’autre de la jeune femme, il posa sa main libre sur son ventre et sa tête à l’endroit du baiser. « J’peux t’accompagner si tu veux, comme ça Arun ne sera pas seul et nous… On sera ensemble, même s’il risque d’avoir peur en m’voyant… » proposa-t-il. C’était un bon compromis en soi, comme ils n’auraient pas besoin de déjà mettre fin à ce moment et lorsque Arun se réveillera, il pourra voir Breann, ce qui éviterait toute crise de panique ou de pleurs. Et pour maximiser les chances d’une réponse positive, il rapprocha ses lèvres jusqu’à les coller à l’oreille de la jeune femme pour lui murmurer « Por favor. »

D’un point de vue extérieur, cette proposition ressemblait davantage à des avances d’un autre type, mais ce n’était vraiment pas ce qu’il pensait ou voulait qu’elle comprenne, non pas qu’elle ne soit pas attirante, au contraire, Hernando la trouvait magnifique. Il s’agissait d’autre chose, de l’envie de ne pas la laisser seule après ce cauchemar et de pouvoir profiter de ce moment de tranquillité, comme ils le faisaient simplement en étant dans les bras l’un de l’autre juste avant.

Si la brune ne sauta pas au plafond en entendant tout ceci et garda le silence, elle finit par accepter et Hernando lui promit de ne pas rester toute la nuit, toujours par rapport à Arun. Son sourire ne le quittait plus, même en sentant le froid le frapper de plein fouet en sortant du lit pour s’habiller un peu plus. Il enfila rapidement un jean et un tee-shirt sans détacher une seconde son regard de Breann. Malgré la nuit, la lune éclairait suffisamment pour ne pas se prendre les pieds dans les meubles et, surtout, elle permettait au latino de voir la silhouette de la jeune femme.

A peine le temps de s’habiller qu’il était déjà revenu à ses côtés. Il se rendait de plus en compte à quel point il tenait à elle, ses sentiments grandissaient et dépassaient le stade de la bonne amie, ce qui n’était pas pour le rassurer car de ce côté-là, sa seule véritable histoire de cœur fut plutôt mouvementée et compliquée, ne se terminant pas de la meilleure des façons. Mais on apprend toujours de ses erreurs, pas vrai ? Attrapant de nouveau la main de la brune, ils rejoignirent sa chambre en essayant de faire le moins de bruit possible. Hernando avait presque l'impression de revenir à l'adolescence et de faire le mur.
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Re: People are going to say we're in love...

Mar 21 Fév 2017 - 21:43

 J'eus un petit sourire amusé en l'entendant m'assurer l'hospitalité de son lit pour toute occasion, que je pourrais saisir. Son matelas est très confortable, bien plus que le mien, je vais aller faire une réclamation auprès de notre chef ! Et la compagnie n'est pas mauvaise... « Je m'en souviendrai...» soufflais-je avant d'amorcer le mouvement pour me lever. Hernando semblait ne pas être d'accord. Il m'attira contre lui pour me retenir, plaçant dans le même geste un baiser chaste sur mon épaule. Comment vais-je faire pour retrouver mon lit et ma chambre si on me fait un chantage aussi odieux, hein ? Il n'a pas le droit de prendre cette voix avec moi, je n'ai plus aucune envie de m'en aller maintenant ! Je me forçais à penser que Dylan prenait la même lorsqu'il souhaitait m'amadouer pour ne pas tomber dans le panneau.

Sa main chaude contre mon ventre et sa tête sur mon épaule me firent sursauter, et je sus que j'étais perdue pour ce soir. Comment dire non à de la chaleur humaine ? J'ai toujours été quelqu'un de tactile, j'ai besoin de contacts pour me sentir bien ! Et comme la moitié des membres du groupe ne les supportent plus ou ne les aiment pas... Heureusement que j'ai Arun pour ma dose de calins ! Tiens, voilà une chose de plus à ajouter à ma longue, longue liste de choses que je regrette. Et Hernando qui abusait de mes points faibles... Voilà qu'il avance des arguments maintenant ! Je pinçais les lèvres pour retenir les paroles d'abandon qui me brûlaient les lèvres, résistant vaillamment jusqu'à ce qu'il utilise l'espagnol. Ça, c'est un coup bas monsieur !

Je poussais un soupir de défaite et finis par accepter, en levant les yeux au ciel. « D'accord, d'accord, si tu es prêt à braver le froid du couloir pour moi, qui suis-je pour m'y opposer ?» dis-je comme si cela me coûtait beaucoup d'accepter. Très franchement, si tout le groupe pouvait dormir dans la même pièce, je ne m'en plaindrais pas. Mon esprit de meute s'est réveillé je pense... J'ai besoin d'eux pour me sentir bien. Je ne suis vraiment pas une solitaire dans l'âme, j'ai besoin des autres autour de moi et de leurs bruits pour me sentir rassurée. Enfin, il faut bien être adulte et accepter que tout ne se fasse pas comme je le souhaiterai... La présence d'Arun était une véritable chance pour moi, même si je m'en plaignais de temps en temps. Quelle mère ne se plaignait jamais de ses enfants, dites-moi ? Hernando fut enchanté de sa victoire et sauta dans ses vêtements, ce que je regardais en haussant un sourcil. Il comptait dormir en jeans ? J'en connais un qui va regretter sa décision demain matin, les jeans, c'est franchement inconfortables... Mais c'est lui qui voit, moi, je profite juste de sa présence ! J'attrapais son coussin pour reprendre une contenance, incapable de soutenir son regard. Avait-il peur que je disparaisse subitement ?
Il s'habilla rapidement, saisit à nouveau ma main, et me guida jusqu'à ma chambre, silencieux comme une ombre alors que j'essayais de mon mieux d'étouffer le bruit de mes pas. J'ouvris lentement la porte, soulagée de trouver Arun toujours profondément endormi sur notre lit. Je le déplaçais avec douceur pour qu'il nous laisse un peu de place, puis me couchais et tapotais le coussin d'Hernando près du mien, lui adressant une oeillade moqueuse. « Si quelqu'un ronfle, ce n'est pas moi, mais le petit bonhomme. Pas de fausses rumeurs.» lui chuchotais-je en essayant de lui laisser suffisamment de place pour bien s'installer. Lorsque ce fut le cas, je me collais contre lui et soupirais de satisfaction. Je commençais presque à être contente de ce cauchemar, qui m'avait fait gagner une super bouillotte, et un sentiment de sécurité très appréciable. « Merci d'être venu... Je déteste dormir seule, et Arun n'est pas un compagnon de chambrée très bavard...» Je passais parfois plusieurs heures à essayer de calmer mes pensées juste pour fermer les yeux et continuer à réfléchir toute la nuit. Il était grand temps que je me décide à tenir un véritable carnet, et pas de juste coucher quelques mots sur le papier parfois. J'avais besoin de quelque chose de concret sur lequel me concentrer, pour ordonner mes idées. Ou peut-être que je devrais les exprimer à haute voix... Peut-être qu'Hernando m'écouterait. Hum. J'y repenserai demain. En attendant, je profitais de la présence réconfortante de l'homme avec délice. J'avais vraiment bien fait d'aller le chercher...[/justify]
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Re: People are going to say we're in love...

Lun 6 Mar 2017 - 22:33

Etait-il prêt à braver le froid pour les jolis yeux bleus de la jeune femme ? Evidemment ! Et ce n’était d’ailleurs pas pour rien qu’il avait pris le soin de se rhabiller en fait, tant pis pour lui s’il devait ensuite continuer à porter ce jean, au moins ça lui éviterait d’avoir trop froid durant le court laps de temps nécessaire pour rejoindre la chambre de Breann. Mais surtout, il pourrait ainsi quitter plus facilement ladite chambre le matin sans se balader à moitié nu au risque de se faire surprendre par quelqu’un et de se faire gentiment charrier, notamment par son ami Mike qui ne manquerait pas de soulever ce point à coup sûr.

Hernando regarda la brune déplacer avec tendresse l’enfant sur le lit afin qu’ils puissent s’y allonger également tous les deux car le petit Arun, malgré son âge et sa taille, prenait de la place. Pire qu’un animal de compagnie. Souriant à l’invitation faite, le latino se glissa sous la couette, lentement, en essayant d’être le plus discret possible pour ne pas réveiller l’enfant. Il était au bord du lit, ce qui était préférable car il imaginait déjà le gosse hurler à la mort en se réveillant et en constatant qu’à la place de Breann se trouvait l’hispanique. Alors autant prendre les devants et éviter toute crise, surtout que si Hernando aimait bien les enfants, le courant ne passait toujours pas avec Arun malgré les multiples efforts faits pour tenter de se rapprocher de lui et de le rassurer, cela ne fonctionnait pas. D’ordinaire, il avait un bon contact avec eux, mais là, ça ne passait vraiment pas. Hernando se demandait même si le gosse n’avait pas une sorte de sixième sens lui disant que le gaillard en face de lui n’était pas des plus nets, ce qui était en soi totalement idiot bien que vrai.

Malgré la pénombre, il s’était installé pour faire face à la brune, bien qu’il la distinguât à peine. « C’est ce qu’on dit oui. » murmura-t-il amusé comme réponse concernant les possibles ronflements à venir. Il rit intérieurement en imaginant les énormes ronflements de Breann, euh pardon, d’Arun, tout en passant sa main sur le visage de la brune avant de l’enlacer lorsqu’elle se colla à lui. « De rien, c’est normal et ça m’fait plaisir de passer du temps avec toi. » dit-il en déposant un baiser sur la tempe. Il resta un moment comme ça, lové contre la jeune femme sans parler en sentant son souffle contre lui. Hernando se montrait silencieux non pas parce qu’il ne souhaitait pas échanger avec elle, mais il préférait se comporter ainsi si elle souhaitait s’endormir, du moins au début. Car l’envie de discuter était si présente qu’il finit par craquer. « J’t’ai jamais demandé vraiment, mais ça fait combien de temps maintenant que t’es dans c’groupe ? »

Il lui aurait bien demandé si elle s’y plaisait, mais la question lui paraissait être des plus idiotes car cela se voyait que c’était le cas et il ne l’imaginait pas se forcer à rester si elle se sentait si mal ici. Alors, à la place, il en posa une autre « Comment s’est passée ton intégration en quelque sorte ? » Hernando se montrait curieux, il avait envie de connaître au mieux le parcourir de la jeune femme, son ressenti, ses sentiments, ce qu’elle pensait, bref tout connaître d’une certaine manière sur elle, car malgré les mois écoulés, le latino avait le sentiment de progresser lentement tant les moments de tranquillité se faisaient rares. C’était l’un des inconvénients à vivre dans un groupe, il y a avait toujours besoin à un moment ou à un autre de mains pour aider, ce qui ne le dérangeait en tant que tel, mais il éprouvait aussi ce besoin de se retrouver seul avec Breann, de lui parler, de la câliner… Peut-être que ce nouveau chez eux les aiderait à se rapprocher davantage.
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Re: People are going to say we're in love...

Mar 16 Mai 2017 - 14:11

Je me sentais bien, entourée de deux personnes que j'aimais, au chaud et à l'abri. Le contact humain m'aidait énormément à tenir, je ne pouvais pas m'en passer. Ma période d'errance solitaire avait été absolument terrible à vivre, j'avais haï chaque seconde de celle-ci, surtout vers la fin. L'arrivée de Robert dans ma vie avait été une véritable aubaine, sans lui, j'aurais certainement fini par simplement cesser de me battre pour survivre. Je perdais espoir de croiser âme qui vive, et encore davantage celui de retrouver un jour Tim. En parlant de lui... J'espère qu'il est en vie, et qu'il a lui aussi trouvé un groupe où il se sent accepté et protégé. Je poussais un petit soupir, sentant mon cœur se serrer à sa simple pensée. La diversion que m'offrit Hernando tomba à pic. Je me redressais légèrement, prenant appui sur son torse, et réfléchis rapidement à un petit résumé des mois où il n'avait été qu'une simple présence dans mes souvenirs. « Il est tard, donc je t'épargne la version longue, d'accord ? Tu me remercieras demain, tu verras. » Je ne résistais pas à l'envie de toucher le bout de son nez en imitant un petit bruit robotique, joueuse. Ce geste idiot me faisait toujours rire, aussi puérile que cela puisse me faire paraître.

« Alors... Je suis dans ce groupe depuis plus longtemps que Selene, c'est pour dire ! J'y suis arrivée l'hiver dernier, sauvée par un bon gros géant qui nous a quitté avant que tu n'arrives pour vivre d'amour et d'eau fraîche avec sa belle. Je ne sais pas ce qu'il est devenu depuis. J'espère qu'il va bien...» je restais silencieuse quelques secondes, mon vœu flottant en l'air. S'il y avait bien quelqu'un capable de résister à ce cataclysme, c'était Robert, à condition qu'il soit soutenu... Ne connaissant pas la demoiselle qui avait ravi son cœur, je ne pouvais pas m'avancer. Quel dommage qu'elle ne se soit pas entendu avec Selene... Enfin, c'était ainsi, et j'espèrais qu'il était heureux auprès d'elle, où qu'ils soient. « Selene s'est imposée comme chef très rapidement, c'était le plus logique. J'ai beau être plus agée, je ne suis pas capable de supporter la moitié des responsabilités qu'elle assume depuis plus d'un an maintenant. Je suis heureuse qu'elle ait trouvé Gabriel pour la soutenir... J'ai l'impression de ne pas pouvoir lui apporter beaucoup d'aide... » Non, je ne lui étais malheureusement pas aussi utile que les autres pour sécuriser ou défendre notre groupe. Je crains ne pas être une femme d'action... Je préfère observer les choses avec distance, pour pouvoir les analyser et agir de la façon qui me semble être la meilleure. Et je préfère également prendre soin des gens en les couvant un peu. Que voulez-vous, c'est comme ça que j'ai été élevée, quand on a autant de cousins et cousines que moi, on apprend forcément à se comporter comme une maman, même si l'on n'a pas forcément la fibre maternelle.

« J'ai vu tellement de personnes arriver et partir de notre groupe... Tu te souviens d'Aori ? Sa petite amie était avec nous également... Enceinte. Et maintenant, elles sont toutes les deux mortes. Robert, le géant, nous a quitté. Avant de le rencontrer, j'avais survécu quelques temps avec un garçon incroyablement débrouillard, Justin. J'en ai croisé un complètement fou aussi... Et Tim. » Je fermais les yeux, me remémorant leurs visages. « Tellement de personnes ont disparues... » Je reposais ma tête sur son torse, attristée. « Et toi ? Tu as toujours joué au Robin des Bois avec Mike avant de nous rejoindre ? »
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Re: People are going to say we're in love...

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