Don't left before I come to you.
Mer 25 Jan 2017 - 13:02
Retrouver Daryl avait été un véritable soulagement. Des mois qu'elle le cherchait, des mois qu'elle se sentait perdue. Quand elle avait vu sa silhouette haute en descendant du véhicule, elle avait senti son cœur se fendre en deux. Elle s'était raccrochée à la personne à sa gauche, se sentant défaillir rien qu'en l'apercevant au loin. Marcus l'avait rattrapé de justesse, la tenant à bout de bras alors qu'elle était en train de tourner de l'oeil à cause de l'émotion. Hope avait éclaté en sanglots alors que son grand frère courrait dans sa direction pour venir la chercher. Et elle s'était blottie durant des heures dans ses bras, en lui demandant de lui affirmer que c'était vrai, qu'il était bien là, en lui disant qu'elle l'avait tellement cherché, qu'il lui avait manqué.
Même Emily n'avait pu retenir ses larmes en retrouvant son père. Pour la première fois depuis des jours, elle avait lâché la main de Kate pour se jeter aux bras de Daryl, se blotissant contre lui comme jamais. Et elle ne l'avait plus quitté depuis, collant aux basques de son père pour être sûre de ne jamais les perdre de vue. Ils avaient eu beaucoup de choses à se dire, mais Hope comme les autres avaient besoin de se reposer après les dernières aventures. Et l'état de la brune, avec sa grossesse, devenait sincèrement préoccupant. Par sécurité, Brooke et Quinn avaient dit que vu sa santé, elle devrait resté alité dans les jours à venir, jusqu'à l'accouchement. Hope se garda bien de leur dire qu'elle avait commencé à ressentir des douleurs dès qu'elle avait vu la tête de Dante, persuadée que c'était surtout parce qu'elle supportait pas sa tronche. Du coup, la réaction était physique quoi !
Ça n'avait pas été pour l'enthousiasmer, mais la brune avait cédé devant le regard couroucé de son mari. Ça n'était l'histoire que de deux ou trois semaines, tout au plus, qu'on lui avait dit. Elle avait trop donné d'elle durant leurs errances, depuis la chute de la ferme, qu'elle devait se reposer. Et malgré son ventre rond, les douleurs dans le dos ou les jambes, Hope aurait été prête à dormir les trois prochaines semaines s'il le fallait, pour récupérer de la fatigue. Comme si cette dernière était devenue une seconde nature. On leur avait donné une chambre, où ils avaient pu s'installer après un brin de toilettes. Et après avoir fait un tour rapide des lieux, sans pouvoir les visiter totalement, la jeune femme avait demandé à aller se reposer.
Elle ne regagna le groupe que le soir-même, après une longue sieste, en se sentant très à l'étroit. C'était très étrange de se retrouver dans un aussi gros groupe, de voir autant de nouveaux visages. Durant un bref instant, elle se demanda si elle arriverait à s'y faire. Mais son petit groupe était là. Joshua et Kate, toujours présents. Daryl et Emily, à peine rassemblés. Robert, qui veillait toujours sur elle, quoi qu'il arrive. Et même Marcus et Jake étaient venus s'installer avec elle à la table pour manger. Elle se sentait moins dépaysé, ainsi. La soirée passa, puis la nuit aussi. Et vers les trois heures du matin, la douleur devint vraiment pesante. Elle avait réussi à le cacher jusqu'ici, à faire comme si ça n'était pas très grave...
Mais là, le souffle lui manquait, et tout ça était de plus en plus régulier. Jusqu'à ce qu'une sensation chaude ne se répande le long de ses jambes. Elle ressentit comme un soulagement fou dans son ventre après une vive douleur qui l'avait coupé en deux. Hope souleva le drap, y passant la main pour être sûre de ce qui arrivait. Et là, elle secoua Joshua qui était à côté d'elle, endormi profondément. Elle le secoua en le suppliant de se réveiller : « Je viens de perdre les eaux ! » Lui souffla-t-elle quand il ouvrit un œil en se demandant ce qu'il se passait. Elle réussit péniblement à allumer une bougie, et l'homme put voir son teint blème, ses cernes, mais surtout la terreur dans ses yeux. « Il arrive... Il arrive... » Répéta-t-elle sans savoir quoi faire.
Joshua devait réagir, c'était obligé. Mais elle ne se sentait pas du tout de bouger, là. Elle n'en avait ni le courage, ni la force. Ses mains tremblaient, ses jambes étaient faites de mousse. C'était impossible pour elle d'y arriver. Quand il suggéra d'aller chercher quelqu'un, Hope eut l'air encore plus apeuré que s'il lui avait dit se rendre tout nu dehors pour aller faire un jogging par ce temps avec les rôdeurs. « Non, me laisse pas ! S'il te plait, ne me laisse pas ici... » ça ne faisait même pas vingt quatre heures qu'ils étaient au chalet. Même pas quelques heures qu'elle avait retrouvé Daryl, rassemblée sa famille. Elle ne connaissait personne ici, à part eux. Et elle ne voulait pas être entre les mains d'autres gens. Elle ne voulait pas que son mari l'abandonne maintenant.
Même Emily n'avait pu retenir ses larmes en retrouvant son père. Pour la première fois depuis des jours, elle avait lâché la main de Kate pour se jeter aux bras de Daryl, se blotissant contre lui comme jamais. Et elle ne l'avait plus quitté depuis, collant aux basques de son père pour être sûre de ne jamais les perdre de vue. Ils avaient eu beaucoup de choses à se dire, mais Hope comme les autres avaient besoin de se reposer après les dernières aventures. Et l'état de la brune, avec sa grossesse, devenait sincèrement préoccupant. Par sécurité, Brooke et Quinn avaient dit que vu sa santé, elle devrait resté alité dans les jours à venir, jusqu'à l'accouchement. Hope se garda bien de leur dire qu'elle avait commencé à ressentir des douleurs dès qu'elle avait vu la tête de Dante, persuadée que c'était surtout parce qu'elle supportait pas sa tronche. Du coup, la réaction était physique quoi !
Ça n'avait pas été pour l'enthousiasmer, mais la brune avait cédé devant le regard couroucé de son mari. Ça n'était l'histoire que de deux ou trois semaines, tout au plus, qu'on lui avait dit. Elle avait trop donné d'elle durant leurs errances, depuis la chute de la ferme, qu'elle devait se reposer. Et malgré son ventre rond, les douleurs dans le dos ou les jambes, Hope aurait été prête à dormir les trois prochaines semaines s'il le fallait, pour récupérer de la fatigue. Comme si cette dernière était devenue une seconde nature. On leur avait donné une chambre, où ils avaient pu s'installer après un brin de toilettes. Et après avoir fait un tour rapide des lieux, sans pouvoir les visiter totalement, la jeune femme avait demandé à aller se reposer.
Elle ne regagna le groupe que le soir-même, après une longue sieste, en se sentant très à l'étroit. C'était très étrange de se retrouver dans un aussi gros groupe, de voir autant de nouveaux visages. Durant un bref instant, elle se demanda si elle arriverait à s'y faire. Mais son petit groupe était là. Joshua et Kate, toujours présents. Daryl et Emily, à peine rassemblés. Robert, qui veillait toujours sur elle, quoi qu'il arrive. Et même Marcus et Jake étaient venus s'installer avec elle à la table pour manger. Elle se sentait moins dépaysé, ainsi. La soirée passa, puis la nuit aussi. Et vers les trois heures du matin, la douleur devint vraiment pesante. Elle avait réussi à le cacher jusqu'ici, à faire comme si ça n'était pas très grave...
Mais là, le souffle lui manquait, et tout ça était de plus en plus régulier. Jusqu'à ce qu'une sensation chaude ne se répande le long de ses jambes. Elle ressentit comme un soulagement fou dans son ventre après une vive douleur qui l'avait coupé en deux. Hope souleva le drap, y passant la main pour être sûre de ce qui arrivait. Et là, elle secoua Joshua qui était à côté d'elle, endormi profondément. Elle le secoua en le suppliant de se réveiller : « Je viens de perdre les eaux ! » Lui souffla-t-elle quand il ouvrit un œil en se demandant ce qu'il se passait. Elle réussit péniblement à allumer une bougie, et l'homme put voir son teint blème, ses cernes, mais surtout la terreur dans ses yeux. « Il arrive... Il arrive... » Répéta-t-elle sans savoir quoi faire.
Joshua devait réagir, c'était obligé. Mais elle ne se sentait pas du tout de bouger, là. Elle n'en avait ni le courage, ni la force. Ses mains tremblaient, ses jambes étaient faites de mousse. C'était impossible pour elle d'y arriver. Quand il suggéra d'aller chercher quelqu'un, Hope eut l'air encore plus apeuré que s'il lui avait dit se rendre tout nu dehors pour aller faire un jogging par ce temps avec les rôdeurs. « Non, me laisse pas ! S'il te plait, ne me laisse pas ici... » ça ne faisait même pas vingt quatre heures qu'ils étaient au chalet. Même pas quelques heures qu'elle avait retrouvé Daryl, rassemblée sa famille. Elle ne connaissait personne ici, à part eux. Et elle ne voulait pas être entre les mains d'autres gens. Elle ne voulait pas que son mari l'abandonne maintenant.
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- Melvin J. Black
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Re: Don't left before I come to you.
Ven 27 Jan 2017 - 23:21
Arriver à Evergreen Ridge avait été un véritable soulagement pour Joshua. Déjà Hope et Emily avaient retrouvé Daryl, et rien que de la rendre à son père avait ôté de ses épaules une responsabilité énorme. Certes, il lui en restait encore pas mal – notamment celle qui prônait fièrement sous le nombril de son épouse, et que le frangin Cooper avait découvert avant d'apprendre leur mariage – mais maintenant il pouvait se reposer sur un groupe. C'était d'ailleurs grace à plusieurs d'entre eux que sa chère et tendre avait ENFIN lâché prise et accepté d'aller se reposer pour pouvoir mener à bien sa grossesse.Lui, de son côté, avait profité d'un bon repas, pris contact avec les présents. Joshua avait la chance d'être un homme sociable, et souriant, si bien que même malgré son état de fatigue intense et le ras le bol qu'il ressentait au fond de lui, il n'eut pas trop de mal à se faire une petite place dans le groupe déjà établi, d'autant plus qu'il n'avait pas hésité une seule seconde à donner un coup de main dès que l'occasion c'était présentée.Hope les avait rejoint un peu plus tard, à la suite d'une sieste dont il avait cru qu'elle n'émergerait que des mois plus tard. Elle semblait un peu perdue, et il la comprenait. Après tout, ces derniers mois, leur groupe avait été très restreint, se limitant à un nombre d'individu se comptant sur les doigts des mains. Et dans ce nouvel ensemble, ils avaient bien trop peu de repères, hormis Daryl.Saluant tout le monde, ils étaient finalement allés se coucher. Il avait besoin de s'allonger, de s'endormir, se sentir en sécurité enfin. Il savait que d'autres montaient la garde pour eux. Il savait qu'il pouvait oublier tout ça l'espace d'une nuit. Juste laisser tomber, prendre sa femme dans ses bras, entourer de ses mains son ventre prêt à exploser, nicher son nez dans ses cheveux, et s'endormir en paix. Et c'est ce qu'il fit d'ailleurs.Sauf que rien ne se passe jamais comme on s'y attend.Il dormait bien, tellement bien. Comme un bébé. Un sommeil profond, le genre réparateur, celui qui vous retape de l'intérieur. Et puis soudain, il fut réveillé par une sorte d'ouragan qui retournait la moitié du lit, et qui, visiblement l'avait inondé aussi. Mais lorsque son cerveau accepta enfin de se reconnecter, ce ne fut pas le bruit du vent de tempête qui arriva à lui, mais la voix terrifiée de son épouse. Et la nouvelle le souffla sur place. Elle venait de perdre les eaux. Le plus grand chamboulement de leur vie était sur le point d'arriver, comme elle le disait si bien et lui... Et bien lui, il ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas quoi dire.Il se leva d'un bond, et attrapa ses poignets avec douceur pour l'obliger à reprendre un contact visuel avec lui, tenter de calmer ses angoisses, la ramener sur terre.- Je vais aller chercher quelqu'un d'accord ? A l'infirmerie, ils m'ont montré tout à l'heure...Mais elle refusa. Terrorisée de rester seule, terrifiée d'être confiée à d'autres que lui. Seulement, il était docker, pas médecin, et s'il avait réussi à amputer Emily, ça avait été au péril de sa vie. Jamais il n'avait fait naître de bébé, d'autant plus qu'il s'agissait du sien, et qu'il savait que rien ne pouvait se passer comme prévu. Seulement, il ne pouvait pas l'abandonner non plus. Il la serra contre lui, sa main dans la sienne, et lui promis de rester jusqu'au bout. Tout en priant intérieurement pour que quelqu'un débarque.
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Re: Don't left before I come to you.
Sam 28 Jan 2017 - 13:05
Il ne pouvait pas partir. Il ne pouvait pas la laisser toute seule souffrir le martyr. Il ne pouvait vraiment pas, parce qu'elle avait trop mal pour ça. Sa respiration était entre-coupée par la douleur virulante dans son bas-ventre, si intense qu'elle crut mourir sur le coup. Le plus saisissant, c'était le pic qu'avait pris soudainement les contractions. Jusqu'ici, c'était supportable. Oh, elle en avait le souffle coupé évidemment, mais ça n'était l'histoire que de quelques secondes à peine et ça passait. Mais là... Là, elle n'y tenait plus. Depuis que la poche des eaux s'était rompu, souillant leur nouveau lit au passage, la brune avait l'impression de se faire rouler dessus par un camion entier. Non, pire ! Par une horde de camions chargés de plombs. Un rouleau compresseur était sur son ventre rond, et la pressait comme on presse un tube de dentifrice pour en faire sortir le contenu. Jamais elle n'avait eu aussi mal de sa vie, et pour tout dire, Hope ne s'y attendait pas vraiment...
Parce que pour elle, elle était la première de son entourage à accoucher de la sorte. Sally avait eu droit à une péridurale, et lui avait vanté les mérites de l'accouchement sans douleur. Très bêtement, dans la tête de la secrétaire, il en serait de même pour elle : « J'ai tellement mal, c'est normal que ça fasse aussi mal ? » Demanda-t-elle à Joshua en serrant sa main si fort après une nouvelle contraction. Elle était haletante, au bord de tourner de l'oeil. Mais elle tenait parce qu'elle se disait que si là, maintenant, elle s'évanouissait, la douleur aurait été fichu de la ramener depuis les vivants. Elle se sentait nauséeuse pourtant, épuisée, ses muscles étaient raides, sa bouche pâteuse. Difficile de savoir comment Joshua pouvait rester auprès d'elle, elle avait tout l'air de sortir tout droit de l'exorciste...
« C'est un peu tôt, non ? » Demanda-t-elle d'une voix épuisée à Joshua, retombant doucement sur son coussin derrière elle. Sa respiration était saccadée, et elle s'accrocha comme elle le pouvait de son autre main au matelas du lit en dégageant ses cheveux de son front en sueur. Pourquoi n'avait-elle pas prévenu avant ? Pourquoi avait-elle fait l'erreur de ne le dire à personne ? Parce qu'elle était persuadée que ça n'était rien. « Les filles disaient encore deux semaines, minimum, s'il arrive quelque chose, qu'est-ce qu'on-... » Hope se stoppa immédiatement en sentant une nouvelle vague dans son bas ventre. Sa voix s'étouffa dans le fond de sa gorge, et elle tâcha de retenir comme elle le put un cri, en vain : « Ca fait mal-AAAAAH ! »
Là, elle avait donné du coffre. Là, elle avait donné d'elle. Ceux dans les chambres à côté devaient être au courant de ce qu'il se passait. Savoir que quelque chose n'allait pas. Elle reprit péniblement son souffle en se sentant plier en deux. Et elle constata à quel point les contractions étaient déjà si proches. Comme si le travail avait été bien entamé, bien régulier, bien... Bien tout ce qu'il faut. La brune sentit les larmes lui monter déjà aux yeux tant elle se sentait mal. Ça avait commencé, ça allait se passer très vite, et elle avait déjà envie que ça se termine. Mais à la fois, elle ne se sentait pas prête du tout à subir tout ça. D'une part, la douleur de l'accouchement qui la torturait déjà, ensuite, le fait de devenir mère...
C'était très con à dire, mais depuis des mois, elle ne s'était préparée à rien du tout. Elle n'avait songé qu'à porter cet enfant et puis... Et puis la suite était incroyablement floue à ses yeux. Comme s'il n'y avait pas d'ensuite. Être mère ? Elle ne savait déjà pas comment elle allait s'y prendre. La douleur ? Il n'y aurait pas du y en avoir. Elle aurait aimé qu'idéalement, tout se passe comme une lettre à la poste, que ça vienne tout seul, qu'elle claque des doigts et pouf, son enfant savait lire, parler, écrire, et se battre contre la mort comme son père. Elle avait paré au plus pressé durant toutes ces dernières semaines, sans vraiment toucher au creux du problème. Et le réaliser, devant le fait accompli, lui donna envie de pleurer. Déjà, des larmes roulèrent sur ses joues, alors qu'elle étouffa un autre cri dans sa gorge. Tout ça allait être tellement compliqué...
Parce que pour elle, elle était la première de son entourage à accoucher de la sorte. Sally avait eu droit à une péridurale, et lui avait vanté les mérites de l'accouchement sans douleur. Très bêtement, dans la tête de la secrétaire, il en serait de même pour elle : « J'ai tellement mal, c'est normal que ça fasse aussi mal ? » Demanda-t-elle à Joshua en serrant sa main si fort après une nouvelle contraction. Elle était haletante, au bord de tourner de l'oeil. Mais elle tenait parce qu'elle se disait que si là, maintenant, elle s'évanouissait, la douleur aurait été fichu de la ramener depuis les vivants. Elle se sentait nauséeuse pourtant, épuisée, ses muscles étaient raides, sa bouche pâteuse. Difficile de savoir comment Joshua pouvait rester auprès d'elle, elle avait tout l'air de sortir tout droit de l'exorciste...
« C'est un peu tôt, non ? » Demanda-t-elle d'une voix épuisée à Joshua, retombant doucement sur son coussin derrière elle. Sa respiration était saccadée, et elle s'accrocha comme elle le pouvait de son autre main au matelas du lit en dégageant ses cheveux de son front en sueur. Pourquoi n'avait-elle pas prévenu avant ? Pourquoi avait-elle fait l'erreur de ne le dire à personne ? Parce qu'elle était persuadée que ça n'était rien. « Les filles disaient encore deux semaines, minimum, s'il arrive quelque chose, qu'est-ce qu'on-... » Hope se stoppa immédiatement en sentant une nouvelle vague dans son bas ventre. Sa voix s'étouffa dans le fond de sa gorge, et elle tâcha de retenir comme elle le put un cri, en vain : « Ca fait mal-AAAAAH ! »
Là, elle avait donné du coffre. Là, elle avait donné d'elle. Ceux dans les chambres à côté devaient être au courant de ce qu'il se passait. Savoir que quelque chose n'allait pas. Elle reprit péniblement son souffle en se sentant plier en deux. Et elle constata à quel point les contractions étaient déjà si proches. Comme si le travail avait été bien entamé, bien régulier, bien... Bien tout ce qu'il faut. La brune sentit les larmes lui monter déjà aux yeux tant elle se sentait mal. Ça avait commencé, ça allait se passer très vite, et elle avait déjà envie que ça se termine. Mais à la fois, elle ne se sentait pas prête du tout à subir tout ça. D'une part, la douleur de l'accouchement qui la torturait déjà, ensuite, le fait de devenir mère...
C'était très con à dire, mais depuis des mois, elle ne s'était préparée à rien du tout. Elle n'avait songé qu'à porter cet enfant et puis... Et puis la suite était incroyablement floue à ses yeux. Comme s'il n'y avait pas d'ensuite. Être mère ? Elle ne savait déjà pas comment elle allait s'y prendre. La douleur ? Il n'y aurait pas du y en avoir. Elle aurait aimé qu'idéalement, tout se passe comme une lettre à la poste, que ça vienne tout seul, qu'elle claque des doigts et pouf, son enfant savait lire, parler, écrire, et se battre contre la mort comme son père. Elle avait paré au plus pressé durant toutes ces dernières semaines, sans vraiment toucher au creux du problème. Et le réaliser, devant le fait accompli, lui donna envie de pleurer. Déjà, des larmes roulèrent sur ses joues, alors qu'elle étouffa un autre cri dans sa gorge. Tout ça allait être tellement compliqué...
Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
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Re: Don't left before I come to you.
Mar 31 Jan 2017 - 20:37
On parlait toujours de l'accouchement d'un point de vue très féminin. Oh, il ne minimisait rien hein, il se rendait tout à fait compte que son épouse souffrait le martyr, assaillie par des contractions de plus en plus proches et de plus en plus violentes. Oui, le moment était affreusement difficile pour elle. Mais qu'en était-il de son côté ? Comment pouvait-il accepter de la regarder souffrir, sans rien pouvoir faire ?
Parce que c'était bien là le problème. Oui, il la soutenait, il restait avec elle, acceptait de la laisser lui broyer la main. Elle lui posait des questions auxquelles il n'avait aucune réponse. Il se sentait inutile. Voilà, exactement, il avait l'impression de ne rien pouvoir faire pour elle, et que ce serait la même chose s'il n'était pas là. Pourquoi elle ne le lâchait pas, pour qu'il puisse aller chercher qui s'y connaissait, qui pourrait aider Hope. Qui pourrait lui dire à lui quoi faire... Il était désarmé face à la douleur de sa compagne, et s'il essayait de faire de son mieux, on voyait à ses yeux qu'il était tout à fait perdu.
Ah, il en perdait, d'un seul coup, le bonhomme aux gros bras ! Voilà que face au miracle de la vie, on était finalement tous égaux, n'est ce pas ?
- Je sais pas trop Hope, c'est pas super grave quelques semaines d'avance, si ?
Oui, bon, pour le coup, il n'était pas hyper convaincant, surtout que voilà qu'elle se mettait à crier, si fort qu'il était persuadé que tout le chalet l'avait entendu hurler. Peut etre que ça réussirait à attirer quelqu'un pour venir les aider ? Voilà que l'espoir regonflait son cœur. Puis il se rendit compte de l'état de la main qu'elle détruisait un peu plus à chaque contraction, et la dégagea non sans mal pour lui donner l'autre.
- Je... Ca va aller chérie, ça va aller...
De sa main désormais libre, il caressa son front, et ses cheveux, pour tenter de l'apaiser.
- Tu veux pas que je t'humidifie une serviette, ou un truc comme ça ? Histoire de peut etre t'apaiser un peu ? Enfin, apaiser c'est pas le mot je pense, tu dois être assez tendue comme ça. Ou... Merde... Ce dernier mot, chuchoté, trahissait son état d'esprit, complètement perdu, paniqué même.
Parce que c'était bien là le problème. Oui, il la soutenait, il restait avec elle, acceptait de la laisser lui broyer la main. Elle lui posait des questions auxquelles il n'avait aucune réponse. Il se sentait inutile. Voilà, exactement, il avait l'impression de ne rien pouvoir faire pour elle, et que ce serait la même chose s'il n'était pas là. Pourquoi elle ne le lâchait pas, pour qu'il puisse aller chercher qui s'y connaissait, qui pourrait aider Hope. Qui pourrait lui dire à lui quoi faire... Il était désarmé face à la douleur de sa compagne, et s'il essayait de faire de son mieux, on voyait à ses yeux qu'il était tout à fait perdu.
Ah, il en perdait, d'un seul coup, le bonhomme aux gros bras ! Voilà que face au miracle de la vie, on était finalement tous égaux, n'est ce pas ?
- Je sais pas trop Hope, c'est pas super grave quelques semaines d'avance, si ?
Oui, bon, pour le coup, il n'était pas hyper convaincant, surtout que voilà qu'elle se mettait à crier, si fort qu'il était persuadé que tout le chalet l'avait entendu hurler. Peut etre que ça réussirait à attirer quelqu'un pour venir les aider ? Voilà que l'espoir regonflait son cœur. Puis il se rendit compte de l'état de la main qu'elle détruisait un peu plus à chaque contraction, et la dégagea non sans mal pour lui donner l'autre.
- Je... Ca va aller chérie, ça va aller...
De sa main désormais libre, il caressa son front, et ses cheveux, pour tenter de l'apaiser.
- Tu veux pas que je t'humidifie une serviette, ou un truc comme ça ? Histoire de peut etre t'apaiser un peu ? Enfin, apaiser c'est pas le mot je pense, tu dois être assez tendue comme ça. Ou... Merde... Ce dernier mot, chuchoté, trahissait son état d'esprit, complètement perdu, paniqué même.
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Re: Don't left before I come to you.
Jeu 2 Fév 2017 - 12:50
Oh bon sang, elle allait le frapper avec sa serviette humide s'il continuait à lui proposer des trucs stupides qui n'allaient pas faire disparaître la douleur. Elle voulut bien lui lancer d'ailleurs un regard de tueuse mais elle prit cette décision pile au moment où une contraction la plia à nouveau en deux. Alors à part lui broyer la seconde main que son homme avait eu la gentillesse. Elle crut bien que celle-ci n'aurait jamais de fin tant elle se trouva sidéré par cette douleur atroce. D'ailleurs, Hope ne put retrouver son souffle qu'après, comme si c'était bien la première fois qu'elle respirait. Elle devait être rouge à cause de l'effort, elle avait l'impression de dégouliner. On frappa à la porte à ce moment-là, et le bruit de l'autre côté invita la personne à rentrer pour vérifier.
Daryl. Dans une tenue décontractée, les cheveux hirsutes, suivi par sa fille qui glissa la tête dans l'ouverture pour voir ce qu'il se passait à l'intérieur. « Hey, tout va bien ? » La question n'obtint aucune réponse tant les choses parlaient d'elles-même. « Merde, tu accouches maintenant ? » Lui demanda-t-il, blanc comme un linge, avec les yeux ronds. Comme si c'était la première fois qu'il voyait un accouchement. D'ailleurs, comme s'il n'avait jamais eu une petite fille de huit ans. Hope lui lança un regard assassin en prenant une profonde et très lente inspiration pour être sûre de ne pas accoucher plus vite encore. « Non Daryl, je fais un tennis, ça ne se voit pas ! »
Ca n'était probablement pas le bon moment pour être cynique ou ironique, mais vu l'habilité extraordinaire de Daryl de choisir ses questions en partant du bas de la liste, et le fait qu'Hope n'était absolument pas en position d'être conciliante... « Je vais chercher quelqu'un... Ne bougez pas. » Assura-t-il en demandant à Emily d'aller s'asseoir sur l'une des chaises, relâchant sa petite main. Mais son grand benêt de père fit un arrêt, avant de se tourner vers le couple. « Euh... Je réveille qui ? » Hope haleta, sentant les larmes lui monter aux yeux : « KATE ! » Elle voulait sa meilleure amie, à ses côtés.
Elle voulait sa mère aussi. Et une armée de médecins. Et une péridurale. Une baguette magique avec ça pour faire sortir le bébé très très vite. « Tu veux dire Quinn, non ? » Reprit le plombier en fronçant les sourcils. « Parce que je pense pas que Kate va pouvoir faire quoi que ce so- - DARYL ! JE ME RETIENS DE TE TUER DE TOUTES MES DERNIERES FORCES, PRESENTEMENT, SOIS EN CERTAIN. » Son grand frère sursauta, se plaquant un peu plus contre la porte de la chambre en encaissant la tempête qui venait de lui souffler au visage. Il croisa même le regard de sa fille avec surprise, qui ne s'attendait pas non plus à découvrir autant de coffre chez une aussi petite femme.
Ça faisait clairement un moment qu'ils ne s'étaient pas vus, et Daryl avait probablement oublié à quel point Hope pouvait donner de la voix lorsqu'elle s'y mettait. S'il ne lui en tenait pas rigueur maintenant, c'était surtout parce qu'il allait devenir tonton, et qu'il imaginait à quel point elle devait souffrir le martyr présentement. Sans compter la main de Joshua, retrouvée complètement broyée par les bons soins de sa femme. « Bon, je vais réveiller les deux, si tu ne l'as pas déjà fait. » Fit-il avec légèreté en s'éloignant, avant de rajouter : « Courage Josh. »
En entendant la dernière remarque de son frère, Hope ne put s'empêcher de rigoler. Pas cyniquement, mais sincèrement. Oui, Joshua allait avoir besoin d'énormément de courage pour ne pas partir en courant en la voyant dans cet état. Il devait se sentir incroyablement désarmé devant sa souffrance. Et pour Hope, pour qui c'était difficile d'imaginer le désarroi d'un autre dans sa situation, chercha quand même à le rassurer, comme pour lui dire qu'il ne comptait pas pour rien : « Tu me parlais d'une serviette humide tout à l'heure... » Souffla-t-elle doucement, d'une voix cassée et déjà usée. « Je ne suis pas contre... » Lui demanda-t-elle d'un regard qui se voulait le plus doux possible.
Daryl. Dans une tenue décontractée, les cheveux hirsutes, suivi par sa fille qui glissa la tête dans l'ouverture pour voir ce qu'il se passait à l'intérieur. « Hey, tout va bien ? » La question n'obtint aucune réponse tant les choses parlaient d'elles-même. « Merde, tu accouches maintenant ? » Lui demanda-t-il, blanc comme un linge, avec les yeux ronds. Comme si c'était la première fois qu'il voyait un accouchement. D'ailleurs, comme s'il n'avait jamais eu une petite fille de huit ans. Hope lui lança un regard assassin en prenant une profonde et très lente inspiration pour être sûre de ne pas accoucher plus vite encore. « Non Daryl, je fais un tennis, ça ne se voit pas ! »
Ca n'était probablement pas le bon moment pour être cynique ou ironique, mais vu l'habilité extraordinaire de Daryl de choisir ses questions en partant du bas de la liste, et le fait qu'Hope n'était absolument pas en position d'être conciliante... « Je vais chercher quelqu'un... Ne bougez pas. » Assura-t-il en demandant à Emily d'aller s'asseoir sur l'une des chaises, relâchant sa petite main. Mais son grand benêt de père fit un arrêt, avant de se tourner vers le couple. « Euh... Je réveille qui ? » Hope haleta, sentant les larmes lui monter aux yeux : « KATE ! » Elle voulait sa meilleure amie, à ses côtés.
Elle voulait sa mère aussi. Et une armée de médecins. Et une péridurale. Une baguette magique avec ça pour faire sortir le bébé très très vite. « Tu veux dire Quinn, non ? » Reprit le plombier en fronçant les sourcils. « Parce que je pense pas que Kate va pouvoir faire quoi que ce so- - DARYL ! JE ME RETIENS DE TE TUER DE TOUTES MES DERNIERES FORCES, PRESENTEMENT, SOIS EN CERTAIN. » Son grand frère sursauta, se plaquant un peu plus contre la porte de la chambre en encaissant la tempête qui venait de lui souffler au visage. Il croisa même le regard de sa fille avec surprise, qui ne s'attendait pas non plus à découvrir autant de coffre chez une aussi petite femme.
Ça faisait clairement un moment qu'ils ne s'étaient pas vus, et Daryl avait probablement oublié à quel point Hope pouvait donner de la voix lorsqu'elle s'y mettait. S'il ne lui en tenait pas rigueur maintenant, c'était surtout parce qu'il allait devenir tonton, et qu'il imaginait à quel point elle devait souffrir le martyr présentement. Sans compter la main de Joshua, retrouvée complètement broyée par les bons soins de sa femme. « Bon, je vais réveiller les deux, si tu ne l'as pas déjà fait. » Fit-il avec légèreté en s'éloignant, avant de rajouter : « Courage Josh. »
En entendant la dernière remarque de son frère, Hope ne put s'empêcher de rigoler. Pas cyniquement, mais sincèrement. Oui, Joshua allait avoir besoin d'énormément de courage pour ne pas partir en courant en la voyant dans cet état. Il devait se sentir incroyablement désarmé devant sa souffrance. Et pour Hope, pour qui c'était difficile d'imaginer le désarroi d'un autre dans sa situation, chercha quand même à le rassurer, comme pour lui dire qu'il ne comptait pas pour rien : « Tu me parlais d'une serviette humide tout à l'heure... » Souffla-t-elle doucement, d'une voix cassée et déjà usée. « Je ne suis pas contre... » Lui demanda-t-elle d'un regard qui se voulait le plus doux possible.
Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
- Melvin J. Black
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